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toxicomanie

  • Toxicomanie dans l'espace public : qui appeler en cas de besoin ?

    Les évacuations de la tristement célèbre "colline du crack" à la Porte de la Chapelle et du tunnel Rosa-Parks dans le 19e arrondissement, des évacuations nécessaires au vu de la situation intenable pour les riverains mais qui n'ont finalement été que des dispersions, ordonnées par la Préfecture, sans prise en charge ni accompagnement social et sanitaire, ont eu des conséquences pour beaucoup de quartiers du nord-est parisien. Avec la crise sanitaire, depuis le premier confinement notamment, la situation s'est encore aggravée. Du côté de Stalingrad, en premier lieu, au jardin d'Éole, mais également autour de la gare du Nord, à la Chapelle, à la Goutte d'Or et même à Château Rouge, ces quartiers connaissent dorénavant des scènes ouvertes de drogues au quotidien, principalement de consommation de crack, créant les nuisances qu'on sait.

    Les habitants sont souvent démunis face à certaines scènes. Pour les questions d'agressions et de violence, il faut bien évidemment appeler la police. Mais au quotidien, il est possible de faire appel aux associations dédiées à l'accompagnement des usagers de drogues, en particulier ceux qui sont sans domicile. Les riverains de la SCMR savent qu'en journée ils peuvent appeler la salle de consommation (pour rappel : 07 62 49 93 45) en cas de problème pour qu'une équipe de maraude intervienne, par exemple. Mais au-delà de ce petit périmètre, le plus souvent, on ne sait qui contacter. L'Agence régionale de santé (ARS) et la ville de Paris éditent un fascicule qui recense et localise les associations engagées sur le terrain, les dispositifs de prise en charge des usagers de drogues et les différentes actions menées. On retrouve des informations utiles, notamment les numéros à appeler en cas de besoin (intrusion dans un immeuble, scène de consommation dans l'espace public, seringues abandonnées...). Un dépliant utile pour les habitants concernés, dans les arrondissements du quart nord-est de Paris, du centre au 20e.

    Cliquer ici pour télécharger le dépliant

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  • Visite au 64 boulevard de la Chapelle

    Nous avions évoqué l'ouverture du Centre de soins pour usagers de drogues au 64 boulevard de la Chapelle dans notre article du 29 juin. Nous avons rencontré l'équipe au début du mois de juillet lors d'une journée Portes ouvertes qui a mis à l'accent sur les deux aspects de leur tâche, le médical mais aussi le social.

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    Ce Centre de soins, d'accompagnement et de prévention  en addictologie pour adultes (CSAPA) a ouvert ses portes le 28 mai dans un bâtiment qui a mis des années à sortir de terre, puisqu'il aurait dû être opérationnel en 2009 ! Nous avions appris que la société en charge des travaux avait déposé le bilan. Nous n'en savons pas plus, mais les responsables du Centre ont déjà relevé plusieurs défauts de conception et de réalisation. Par ailleurs, on aurait pu réfléchir afin d'éviter de poser de grandes fenêtres plein sud car il n'y a pas de système de climatisation (sans doute considéré comme trop onéreux). Or, pour certains patients qui ne sont pas forcément dans une forme olympienne, les fortes chaleurs peuvent poser problème.

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    Vue depuis le 1er étage

    L'équipe du 64

    Une équipe se relaie du lundi au vendredi de 9h30 à 17h, sauf le mardi matin. Il y a tout d'abord 3 accueillants (éducateurs) qui sont là pour l'orientation et l'insertion des usagers qu'ils accompagnent aussi dans leurs démarches administratives avec les assistantes sociales.

    Côté médical, 3 médecins dont un psychiatre sont présents à tour de rôle aidés par 4 infirmiers (un 5e sera bientôt là). Un hépatologue vient une fois par mois. Viennent s'ajouter à l'équipe, deux psychologues, une cheffe de service et un responsable. Bien évidemment, des liens et des actions se font avec l'équipe de Gaïa.

    Actuellement, ce sont pas moins de 180 personnes différentes qui sont suivies, avec un passage de 30 à 60 adultes par jour ; parmi eux, on compte 55% de personnes sans- domicile fixe.

    L'hébergement

    Le bâtiment permet aussi d'héberger des personnes en insertion, et pas nécessairement des toxicomanes. L'entrée est indépendante et se fait par la rue de Chartres. L'ensemble (soins et hébergement) est géré par l'association Aurore. Il y a 10 appartements et, chose importante, un gardien est logé tout en haut. Tout près de là,  des panneaux solaires alimentent l'immeuble en eau chaude. Il y a bien sûr une équipe éducative pour accompagner les résidents qui, en moyenne, sont là pendant deux à quatre ans.

    A savoir : le centre situé rue Saint-Luc reste un Caarud.

  • Comité de voisinage scmr : déjà la 9e réunion!

    La précédente réunion s'était tenue le 19 décembre (voir notre article du 5 janvier). . Présidée par Alexandra Cordebard, maire du 10e arrondissement, celle du 29 mars fut une fois encore trop longue. Reconnaissons cependant les efforts louables de la maire pour limiter les diverses interventions. Etaient également présents le préfet Michel Delpuech, le commissaire Damien Vallot, Anne Souyris adjointe à la maire de Paris chargée de la santé et Deborah Pawlik élue LR de l'opposition. Gaïa, la Mildeca, l'Inserm et l'ARS étaient également représentés comme à chaque réunion. Côté habitants, on retrouvait Action Barbès, Vivre gares du Nord et de l'Est, Riverains Lariboisière Gare du nord et l'association de parents d'élèves Bossuet-Belzunce.

     

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    Quelles mesures en matière de sécurité ?

    Le préfet a rappelé la mise en place de la ZSP élargie qui englobe désormais le secteur Lariboisière-Gare du nord depuis janvier (voir article du 14 février), le passage de nombreuses patrouilles effectuées par la Brigade spécialisée de terrain (BST) et la présence régulière de "Boxer" (camions de police) à trois points stratégiques notamment aux angles Paré/Maubeuge et Paré/Patin. De très nombreux contrôles ont eu lieu, suivis d'interpellations sanctionnant des injections sur la voie publique, détentions de stupéfiants et ports d'armes prohibés. Rappelons que la détention d'un produit stupéfiant est autorisée à la condition que la consommation ait lieu dans la scmr.

    La position des associations

    On ne s'étonnera pas que chacun reste sur sa position. Ainsi l'association Riverains Lariboisière-gare du Nord continue à imputer à la présence de la scmr l'état du quartier et à demander le déplacement de la salle, soutenue par D. Pawlik qui a annoncé le refus de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, d'ouvrir une autre salle. On s'en serait douté. Action Barbès et le Collectif de parents Scmr 75 continuent à soutenir cette structure indispensable en matière de santé publique. Comme nous l'avons déjà précisé, il n'est pas question, pour autant, de nier les nuisances pour les riverains. Nous restons vigilants quant à la qualité d'intervention des forces de l'ordre. Il est indispensable que les policiers, dont le nombre a été augmenté, soient suffisamment formés pour intervenir au bon moment. Nous continuons à demander l'ouverture d'une autre salle en Ile de France.

    L'intervention de l'équipe de Gaia

    Elisabeth Avril, médecin responsable de la Scmr a annoncé le recrutement de trois infirmiers et de personnel pour effectuer davantage de maraudes comme cela avait été demandé, un renforcement des maraudes salué par les riverains. Environ 1000 usagers sont inscrits à la salle et une petite dizaine font une demande d'accompagnement pour sortir de l'usage de drogues par mois. Certains ont des troubles psychiatriques graves et sont suivis par des services compétents. Il ne faut donc pas faire de confusion entre toxicomanie et troubles psychiatriques.

    La prochaine réunion du comité de voisinage devrait se tenir avant l'été.

     

     

  • Portes ouvertes à la SCMR rue Ambroise Paré

    La salle de consommation à moindre risque de Paris est ouverte depuis octobre 2016 et continue à susciter la polémique.

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    Nous relayons ici les dates des prochaines portes-ouvertes au 14 de la rue Paré. Si vous souhaitez connaitre mieux le lieu et son fonctionnement et poser vos questions à l'équipe de l'association Gaïa, les prochaines visites seront possibles le jeudi 5 avril, le samedi 26 mai et le jeudi 7 juin de 10h à 12h30 soit avant l'ouverture de la salle évidemment.

    Pour information, 17 visites ont déjà eu lieu.

    Par ailleurs, les membres du  comité de voisinage sont appelés à se réunir le 29 mars à la mairie du 10e.

  • Salle de consommation: réunion en présence du préfet

    Pour cette 8ème réunion du comité de voisinage de la Scmr, le 19 décembre, le préfet s'était invité à la dernière minute. Un lien avec la réunion de la veille sur la sécurité dans le 18e où la salle de consommation avait été évoquée ? Possible... Une présence politique très probablement. Il était donc intéressant d'entendre son point de vue.

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  • Salle de consommation: 1ère année d'expérimentation

    Le comité de voisinage de la Salle de consommation à moindre risque (SCMR) s'est réuni le mardi 3 octobre après une pause estivale. La réunion précédente avait eu lieu le  5 juillet (voir à ce sujet notre article du 14 juillet). Nous avions alors déploré les 3 heures d'échanges, une durée trop longue.

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  • Portes ouvertes à la SCMR rue Paré

    L'équipe de l'association Gaia Paris propose de nouvelles journées portes ouvertes pour rencontrer et échanger avec les habitants du quartier. Ce sera toujours le premier jeudi de chaque mois mais avec une nouveauté. En effet, afin de permettre à davantage de personnes intéressées de venir, deux samedis matin ont été prévus. Vous avez toutes les prochaines dates ci-dessous (à noter rdv demain de 10h à 12h30). Par ailleurs, la prochaine réunion du comité de pilotage aura lieu le 3 octobre après trois reports ! Nous avons fait part de notre agacement à l'élu chargé de la prévention et de la sécurité quant aux changements de date. Une réunion dès le début septembre aurait été bienvenue pour faire le point après un été pas toujours simple.

     

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  • Salle de consommation: nouvelle réunion du comité de voisinage

    Cette 5e réunion du Comité de voisinage de la salle de consommation du 23 mai dernier avait une particularité, les représentants de la Préfecture de police, de l'Etat et de la Région étaient absents (Mildeca et Agence nationale de Santé-ARS). Rien d'anormal à cela, la période électorale oblige à un devoir de réserve. Le maire, Rémi Féraud, avait cependant tenu à maintenir le rythme des réunions qui se tiennent toutes les six semaines environ depuis l'ouverture de la salle. (voir notre article du 5 avril sur la précédente réunion)

    Quelques chiffres indiqués par Gaia

    Au 21 mai, 708 personnes étaient inscrites avec près de 2400 passages dans le dernier mois (23 000 depuis l'ouverture). Au mois d'avril ce sont quelque 400 personnes différentes qui se sont présentées (une petite moitié passe deux fois). Cette période n'a pas vu d'évènement particulier mis à part deux cas de surdosage avec envoi vers le service des urgences. Le rythme des maraudes est inchangé. Céline Debaulieu a rappelé l'importance de la prise en charge au-delà d'un simple passage d'où la présence d'une permanence de la sécurité sociale, d'un bus dentaire et du travail avec l'hôpital Fernand-Widal pour des consultations en psychiatrie.

    La parole aux associations de riverains

    Le problème des chiens laissés sans muselière voire sans laisse est toujours d'actualité avec pour conséquence une certaine insécurité et des nuisances sonores. Un responsable de Gaia a rappelé que les usagers doivent laisser les chiens dans le sas, mais que pour l'extérieur, le respect de la législation en vigueur est du ressort de la police ; on recherche par ailleurs une personne expérimentée dans le travail de soin entre personne/chien auprès des usagers de drogues.

    Une représentante du  Collectif des Riverains contre la salle est intervenue longuement décrivant le quotidien des riverains de la rue Paré essentiellement. "La salle est  gérée mais l'extérieur doit l'être aussi. Les habitants se sentent abandonnés et leur tracas ignorés et même méprisés" s'est-elle exclamée. Elle a rappelé que le Collectif n'était pas contre la Scmr et est revenue sur la nécessité de l'implanter ailleurs que dans une zone résidentielle en évoquant l'exemple de Strasbourg. Pour ce Collectif, les forces de police annoncées ne sont pas au rendez-vous. La sanisette est devenue une annexe de la salle de consommation. Elle a rappelé que le cahier de doléances transmis au maire en mars dernier était resté sans réponse. " Le comité est dans son rôle d'écouter le ressenti des habitants, leur témoignage. Mais une réponse négative est une réponse malgré tout " a répondu Rémi Féraud.

    Une habitante de la rue Paré, qui tenait toujours à dire qu'elle n'était ni pour ni contre, a expliqué que la situation s'était dégradée. "J'ai la liste des faits par jour et par heure" a-t-elle dit. Pour elle, la situation est tendue et a mal évolué et, désormais, elle souhaite le déplacement de la salle.

    Action Barbès a aussi des adhérents dans ce quartier et très proches la salle pour certains. Nous avons reconnu  l'emploi détourné de la sanisette, une situation qui n'est pas nouvelle. Nous ne ne minimisons pas ce que le Collectif décrit mais nous passons souvent dans les rues Paré et Saint-Vincent de Paul et ne retrouvons pas de seringues usagées sur l'espace public. Cela ne signifie pas qu'il ne se passe rien et qu'il n'y en a jamais, mais l'association estime que les propos sont exagérés. Chacun se focalise sur les nuisances propres à sa rue. Quant à la mission de la police, nous suivons au plus près le bilan de l'opération Barbès Respire qui inclut le secteur de la salle. Les moyens sont plus importants et la présence des policiers est bien réelle. Action Barbès demande que la salle soit ouverte sur une plus grande amplitude horaire et surtout que d'autres salles voient le jour en Ile-de-France, une nécessité pour une région de 12 millions d'habitants.

    Des représentants de parents d'élèves ont regretté qu'un réaménagement urbain n'ait pas été pensé, ce qui aurait permis la création d'un espace de médiation. Ils ont exprimé leur inquiétude face à la violence à laquelle sont confrontés leurs enfants et ont demandé d'autres lieux de distribution de matériel. Gaia a reconnu volontiers que le travail de médiation restait insuffisant par manque d'effectifs !

    Qu'en dit la mairie du 10e?

    L'expérimentation est pour 6 ans, l'emplacement n'est pas fixé au-delà. S'il y a des problèmes, la solution n'est pas de déplacer la salle avec eux.  Le maire reçoit des retours négatifs sur les abords immédiats de la salle, mais beaucoup de retours positifs plus loin. Les aménagements ne changent pas la présence de personnes, qui se regroupent sur un lieu. La SNCF a réalisé un embellissement du paysage urbain au croisement des rues Maubeuge et Paré, déplaçant de fait les marginaux qui avaient pour habitude de se regrouper là, un lieu éloigné des riverains, donc avec des conséquences moins perturbantes. "Je passe souvent aux heures de fermeture et constate que nous n'avons pas réussi à apaiser les trottoirs devant la salle et surtout en face. Il faut améliorer la situation dans le quartier. Je ne nie pas ces difficultés, mais on ne peut pas attribuer à la présence de la salle tous les problèmes rencontrés." a conclu le maire de l'arrondissement.

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    l'espace grillagé le long de la gare du nord rue de Maubeuge

    A savoir: le responsable du parking Indigo de la rue Paré a indiqué que les lecteurs à vigicode actuels seront bientôt remplacés par des lecteurs de ticket pour éviter les intrusions et qu'une demande d'autorisation pour la création d'un sas comme pour le parking du square Alban Satragne avait été déposée.

    La prochaine réunion est déjà fixée: elle aura lieu le 5 juillet.  

  • Barbès-Chapelle: nouveau point avec le chef de district

    Fidèle à ses engagements, Jacques Rigon chef de district continue d'accueillir très régulièrement, au commissariat du 20e, les associations concernées par l'opération "Barbès Respire "qu'on pourrait appeler désormais "Barbès-Chapelle Respire" (voir notre précédent article du 5 mai). Un point a donc été fait mercredi 24 mai.

    Nous recevons de nombreux commentaires sur le blog et sur notre boite mail à ce sujet. Certains riverains se désolent d'une situation qui n'évolue pas. Pourtant, nous constatons une présence policière accrue et des actions sont menées quotidiennement. Soyons justes, le travail à réaliser est gigantesque tant le quartier Barbès a été négligé et si la ZSP avait apporté quelques améliorations en ses débuts, un manque d'actions dans la durée a vite abouti à un échec. A cela s'ajoute le secteur de la place de la Chapelle qui nécessite une même vigilance.

    Quelques chiffres (depuis le 23 janvier)

    Saisies de marchandises diverses: 19 tonnes

    Evictions : 27 000

    Arrestations: 1 200 dont 67 pour vente illégale de cigarettes

    Verbalisations pour stationnement gênant: 5 900

    Enlèvements de véhicules les jours de marché: 167 (on a remarqué en effet que les camions ne se garaient plus sur les trottoirs; plus de livraisons nocturnes)

    Opérations spéciales: 170

     

    Espace public et mobilier urbain : des modifications à venir

    A la suite de la marche exploratoire que nous avons effectuée avec J. Rigon le 3 mai, une réunion s'est tenue avec les services de la ville du 18e. Nous n'y étions pas conviés mais nous avons pu avoir connaissance de quelques changements prévus.

    Tout d'abord, le kiosque à journaux du métro va être déplacé de quelques mètres côté 10e afin de libérer l'espace en bas des marches de la station. En principe, c'est prévu pour le mois prochain. Le passage piétons du boulevard de la Chapelle face à la brasserie sera élargi pour améliorer la traversée et un retour à deux files de circulation (du barreau Patin au carrefour Barbès) pourrait être décidé avec la suppression des places de stationnement, évitant ainsi la stagnation de groupes d'hommes, souvent des vendeurs de cigarettes. La Direction de la voirie et des déplacements (DVD) étudie actuellement cette hypothèse. Les croix de Saint-André derrière le kiosque ne pourront pas être supprimées pour des raisons de sécurité.

    Sur la placette Caplat-Charbonnière, les pots de fleurs ont été comblés en surface (voir notre article du 17 mai) et on réfléchit à végétaliser davantage l'espace.
    Enfin, pour les barrières du marché, la Fonctionnelle (brigade spéciale de la Propreté après certains marchés) serait désormais responsable de leur fermeture après le nettoyage du sous-viaduc, une tâche qui revient en principe au gestionnaire qui ne l'a quasiment jamais exécutée. On aurait pu penser à cette solution il y a bien longtemps. Merci "Barbès Respire" !

     

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    Preuve à l'appui quand les barrières sont bien fermées, aucun véhicule ne stationne sous le viaduc. La photo a été prise jeudi 25 mai, jour férié.

    Enfin, une autre nouvelle importante pour le secteur Barbès, la RATP remplacera à partir de fin juin l'ensemble des grilles de la station de métro par d'autres de 3 m de hauteur et les peignes seront supprimés. Durée des travaux : 4 mois.

    Du côté de la place de la Chapelle

    De nouveaux lampadaires seront installés et quelques croix de Saint-André supprimées. Un élagage des arbres est envisagée dans le square Louise de Marillac pour donner plus de visibilité aux caméras. Une commande a été passée auprès du prestataire de service chargé du dégraffitage pour une grande grande opération de nettoyage sur l'ensemble du boulevard de la Chapelle. Ainsi, les murs de la bibliothèque Goutte d'or sont concernés. Nous vous en parlions dans notre article du 13 mai. Ce ne sera pas du luxe !

    On étudie la possible fermeture du pont derrière le square Jessaint (entre le square et le réseau ferré), espace très dégradé et envahi par les pigeons. L'espace ainsi récupéré permettrait peut-être d'agrandir le square. D'ici là, le commissaire a suggéré la pose de barrières.

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    Les contrôles de commerces continuent avec des demandes de fermeture administrative pour ceux qui ne respectent pas la législation en vigueur ou encore pour travail dissimulé. Des opérations de mises à l'abri pour les migrants de la rue Pajol en partenariat Ville-Police ont lieu régulièrement.

    Le nouveau préfet de police de Paris est très vite venu voir l'ensemble du quartier Barbès-Chapelle et il a confirmé un retour à l'îlotage pédestre. Davantage de moyens ont été donnés avec notamment une présence renforcée place de la Chapelle, mais sans pour autant abandonner le reste du périmètre. Une réunion avec le préfet n'est pas dans les tuyaux pour le moment mais les points réguliers avec le chef de district permettent de faire avancer les choses.

    Un deuxième container sera installé derrière le square Louise de Marillac pour permettre de relancer les activités du Civic Line. Là, on est moins optimiste mais c'est une autre histoire..

  • Salle de conso : le projet est sur les rails

    Il fallait faire preuve de patience pour entrer dans la mairie du 10e, mardi 12 avril (plan vigipirate oblige), afin d'assister à la réunion sur l'ouverture prochaine de la salle de consommation dans l'arrondissement.

    Ce n'était un mystère pour personne qu'il y aurait foule et que les opposants au projet ne se feraient pas discrets.

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    Une salle comble comme on peut voir

     

    Le maire du 10e Rémi Féraud a lancé la réunion en rappelant le vote récent de la loi et les deux objectifs essentiels du projet à savoir : prise en charge des toxicomanes et tranquillité des riverains.

    Après une phase de travaux pour l’installation du local, le lieu devrait ouvrir à l'automne.

    Invités à la tribune, Bernard Jomier et Colombe Brossel, tous deux adjoints à la maire de Paris chargés respectivement de la santé et de la prévention et de la sécurité; Danièle Jourdain Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca); Elisabeth Avril de l'association Gaïa avec qui nous avions organisé en début d'année deux réunions avec des riverains au café Ambroise Paré (voir notre article); une représentante du préfet de police, Florence Vorspan médecin du service de psychiatrie et d'addictologie à Fernand Widal et Marie-Jouffret Roustide chercheuse à l'Inserm.

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    Après un début difficile lors de l'intervention de Bernard Jomier interrompu sans cesse par des opposants peu respectueux et venus de toute évidence dans le but de perturber la réunion, des échanges ont pu avoir lieu entrecoupés d’applaudissements et de huées selon les propos et les interlocuteurs.

    Les points importants

    La Mildeca sera chargée de coordonner l'expérimentation au niveau national : pour rappel, une deuxième salle doit ouvrir à Strasbourg et Bordeaux est volontaire pour une troisième.

    Côté sécurité, "la ville de Paris sera attentive à ce que les moyens humains pour la police du 10e soient à la hauteur des enjeux" a martelé Colombe Brossel en réponse aux interrogations de riverains pas forcément opposés mais inquiets. Les agents de la ville (propreté, environnement, prévention) intervenant dans le quartier suivront une formation.

    La salle de consommation comprendra 12 places d’injection et 4 places d'inhalation, un espace de repos et de petite restauration, un espace médical et un espace pour des entretiens éducatifs et sociaux. Elle pourrait ressembler à la photo ci-dessous. Elle sera ouverte de 13h30 à 20h30. Pas suffisant ont protesté des habitants qui trouvaient dans le même temps le coût de 1 million d'euros trop élevé.

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    Les actions seront aussi à l'extérieur avec des maraudes, une médiation avec les riverains, une sensibilisation auprès des usagers. Une ligne téléphonique dédiée sera mise en service pour les riverains et la police.

    Un Comité de voisinage sera mis en place avant l'ouverture, probablement avant l'été. Il permettra de réunir les acteurs du projet, des représentants d'associations d’habitants, de parents d'élèves  et du conseil de quartier mais aussi la SNCF, les sociétés de parking notamment. Des élus des arrondissements voisins (18e et 19e) y participeront également.

    Quelques chiffres

    On sait que la population toxicomane du quartier Lariboisière est constituée essentiellement de personnes en très grande précarité. 33% sont SDF, 31% sont en hébergement précaire.

    On ramasse 190 000 seringues sur une année pour les trois distributeurs de la rue de Maubeuge et du Boulevard de la Chapelle.

     oOo

    Après deux heures d'échanges parfois vifs, le maire s'est engagé à augmenter les moyens de la propreté dans le secteur et a rappelé les projets en cours qui devraient apporter une vision plus positive comme la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad, la construction du nouvel hôpital Lariboisière et les projets de transformation de la Gare du Nord.

    Une prochaine réunion publique devrait se tenir avant l'ouverture de la salle de consommation.

     

  • Sanisette en perdition rue Saint-Bruno (Paris 18e)

    Dans le courant de l'été, on nous a fait remarquer que les toilettes publiques de la rue Saint-Bruno, du côté de la rue Stephenson, étaient fermées, neutralisées et entourées de palissades qui attiraient les détritus, comme toute emprise de chantier située sur l'espace public au demeurant. Souvent nous regrettons que certains sous-traitants de la Direction de la voirie (DVD) tardent à retirer leurs palissades car inévitablement les recoins qu'elles délimitent, se remplissent d'ordures en tous genres.

    Là, nous sommes tout près de l'église Saint-Bernard, dans le 18e arrondissement. Cette sanisette est très utilisée par les usagers de drogue du quartier et nous sommes vigilants à ce que les seringues abandonnées soient collectées régulièrement par le Smash ou Coordination Toxicomanie qui fait des signalements.

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    Effondrement de terrain sous les toilettes publiques de la rue Saint-Bruno.

    Devant les portes fermées de la sanisette, les injecteurs n'ont trouvé d'autres solutions que de s'abriter des regards derrière les barrières grises et vertes, laissant à l'occasion là aussi des seringues. On aimerait qu'ils les remettent dans les boites et les jettent dans des collecteurs appropriés, malheureusement il n'y en a pas tout près. Il s'en trouve sur les distributeurs de seringues du bd de La Chapelle et de la rue de Maubeuge. La salle de consommation à moindre risque aurait un rôle à jouer dans ce contexte...

     

    En attendant, nous nous sommes renseignés sur la réouverture de la sanisette. La responsable du Pôle réponse à l'Usager de l'Agence de la Relation à l'usager de la DVD nous a fait cette première réponse le 30 septembre :  

    A la suite de la découverte de l’affaissement du sol, l’entreprise chargée de l’exploitation des sanisettes est intervenue pour sécuriser l’emprise et diagnostiquer le problème. A ce sujet, et comme vous l’évoquez, il ressort que cette partie de voie publique est située au-dessus d’anciennes carrières à ciel ouvert comblées avec du gypse antéludien, ce qui explique le phénomène observé. Il reste toutefois à déterminer l’origine précise de la fuite.

    Afin de poursuivre l’exploration des causes de l’affaissement, l’entreprise doit désormais attendre le retour des documents techniques indispensables pour effectuer la suite des travaux en toute sécurité.

     

    puis la seconde le 5 octobre :

    Lors de la réunion de police récemment tenue sur place, l’entreprise de travaux a signalé que le travail ne se ferait pas sans incidence sur l’arbre à proximité de la sanisette et qu’il était donc souhaitable qu’une protection spécifique de l’arbre soit mise en place.

    Le  Service de l’Arbre et des Bois de la ville de Paris,  seul habilité à intervenir sur les arbres parisiens, a été saisi en ce sens. Sauf contrordre, une fois cette protection réalisée, le chantier ne devrait donc plus tarder à démarrer.

     

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite des événements... jusqu'à réouverture du site.

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  • Un Conseil de Quartier sur les Toxicomanies & la SCMR !

    Le sujet est d'actualité : la salle de consommation à moindre risque ("SCMR"), que nous avons encore évoquée mardi 26 mai ("Salle de conso : ce sera à Lariboisière") et mercredi 3 juin ("Salles de conso : Lariboisière, une bonne idée ?").

    Vous pourrez donc poser vos questions sur le sujet lors du prochain Conseil de Quartier Lariboisière / Saint-Vincent-de-Paul (dont la page Facebook est ici) :

    le mardi 9 juin de 19h à 21h

    à l'école élémentaire située au

    3 rue de Belzunce, Paris 10e

     

    Les intervenants comprendront notamment :

    • Frédéric Ségura, Commissaire de Police et Adjoint du Commissaire Central du 10e
    • Marie Jauffret-Roustide, dont nous vous avions parlé en février dernier pour son excellent article "Les salles de consommation à moindre risque : de l'épidémiologie à la politique"
    • Elisabeth Avril et Céline Debaulieu de l'association Gaïa Paris.  

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    Cliquez sur l'affiche pour télécharger le tract correspondant