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Comité de voisinage de la salle de consommation: encore une bien longue réunion

Décidément, les réunions du comité de voisinage de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) s'éternisent. Encore presque trois heures pour ces derniers échanges avant la période estivale. Certes, il est important d'écouter les représentants des riverains mais on pourrait peut-être limiter le temps de parole de chacun pour que l'exercice ne devienne pas fastidieux.

Une fois n'est pas coutume, la parole a tout d'abord été donnée au Collectif de riverains contre la salle et aux associations Vivre gares du Nord et Est, Action Barbès et de parents d'élèves. Ces derniers ont exprimé leur satisfaction sur l'état du square Cavaillé-Coll qui s'est bien amélioré. Ils estiment nécessaire l'ouverture de deux autres salles et la mise en place d'une médiation.

Entendre dire par le Collectif des riverains opposés à la salle qu'ils continuent à souhaiter son déplacement et trouvent que la situation s'aggrave n'est pas une surprise. Ils n'ont pas forcément tort sur des situations précises qu'ils décrivent comme de fréquentes bagarres, des cris répétés de la part de certains usagers de drogue, l'utilisation de la sanisette de la rue Paré, des chiens sans laisse, de la saleté des rues... Ils signalent un afflux de dealers et une situation qui dépasserait les policiers.

D'autres personnes ont également noté une moindre présence des maraudes effectuées par Gaia et moins de passages de la police.

Que fait la police ?

Le commissaire du 10e, Damien Vallot, a tenu à mettre les choses au clair: "Non, il n'y a pas de périmètre de tolérance pour la consommation de stupéfiants sur la voie publique ; c'est la présence de produits sur soi, en petite quantité, qui est tolérée dans le but bien sûr de se rendre à la salle de consommation. "Les instructions du Procureur de la République sont précises", a-t-il martelé. Il a beaucoup insisté sur l'utilisation du 17 (et non du n° de téléphone du commissariat) en cas de situation urgente. En ce qui concerne les effectifs déployés, il a expliqué que dans le cadre de l'opération Barbès Respire des moyens avaient été déplacés pour la période du ramadan particulièrement difficile et, à cela, s'était ajouté le phénomène de harcèlement et d'occupation de la place de la Chapelle. Mais les choses sont revenues à la normale maintenant. Les renforts annoncés dans le 10e sont là et d'autres sont prévus à la rentrée. En lien avec le chef du 2e district, Jacques Rigon (qui est chargé de l'opération Barbès-Chapelle Respire), il travaille sur une augmentation des effectifs de la Brigade spécialisée de terrain (BST) qui permettra davantage d'interventions.

Quelques chiffres depuis l'ouverture de la scmr et jusqu'à fin juin

• opérations spéciales: 898

• interpellations pour infraction de détention de stupéfiants: 924

• pour usages de stupéfiants: 92

• pour trafics: 10

• arrestations pour vente sauvette : 141

• personnes contrôlées : plus de 3000

• personnes redirigées vers la scmr: 967

A propos des maraudes et de la salle

Elisabeth Avril l'a reconnu bien volontiers, oui il y a eu des problèmes d'effectifs en juin qui n'ont pas permis de réaliser toutes les maraudes et particulièrement l'après-midi. Le dimanche, c'est aussi plus compliqué pour gérer la salle. Il y a parmi les usagers quelques cas relevant de la psychiatrie et une aide ne serait pas superflue. Gaia a obtenu un mi temps supplémentaire et on attend d'autres personnes pour faire des maraudes 7 jours sur 7. C'est en discussion avec l'agence régionale de santé (ARS) qui s'est engagée à donner des moyens.

Côté chiffres on est à 40 000 passages dont 30 000 injections. Pour les distributions de kits, on est passé de 200 à 50 par jour grâce à l'implication d'associations partenaires dans le 11e et le 19e. Par contre, le dimanche le problème persiste. Quant aux seringues, les agents de la DPE confirment qu'ils en ramassent moins.

La prochaine réunion du comité de voisinage aura lieu le jeudi 14 septembre avec peut-être la participation de quelques usagers de drogue. (A lire également un article du 10 juillet du magazine Marianne sur le sujet)

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