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toxicomanie - Page 3

  • SCMR : Billet d'une présidente un peu choquée par tant d'animosité

     

    scmr,toxicomanie,démocratie-localeLa réunion du 27 mars à la mairie du 10e, réunion publique d'information sur les salles d'injection, a fait l'objet de multiples articles et reportages dans les médias. Rappelons que si les journalistes s'étaient déplacés en si grand nombre ce mercredi-là, c'est bien le fait que la ministre Marisol Touraine avait décidé d'une seule expérimentation en France, ce que nous regrettons en passant. Quelques uns se sont contentés de reprendre la dépêche AFP. D'autres, assez nombreux, ont mis en avant les oppositions laissant croire que la salle était comme un seul homme arc-boutée contre le projet. Certes, on a écrit par ci par là que des riverains favorables avaient pu s'exprimer, mais ce n'est pas ce qui va rester dans les esprits.

    Comme le commentait Rémi Féraud après les débats, faisant preuve de sa détermination : « Si on est déjà à 50-50, c'est bien ! ».

    Rien de surprenant à ce que les opposants à un projet — quel que soit le projet — se mobilisent plus aisément que ses partisans. Nous nous sommes retrouvés parmi les premiers, les opposants donc, à occuper le devant de la salle, et les propos entendus nous ont procuré un vrai malaise. Empêcher l'expression d'autrui, se mettre à crier lorsque le maire ou un participant prenait la parole en faveur du projet... Nous avons entendu des propos inacceptables de la part d'un groupe de personnes qui, de toute évidence, ne souhaitaient pas dialoguer. Attirant ainsi micros et caméras sur eux. Des scènes et des propos qui font vendre du papier ou font grimper l'audimat...

    Mais qu'en retiendra le grand public ? « On n'en veut pas ! »

    Des infos qu'on ne retrouve pas dans les médias

    « Vous êtes nuls ! » « Vous n'êtes pas impartial. » « Quelle prétention ! » « Pourquoi ne pas mettre la salle dans le 16e ? » Voilà un échantillonnage des exclamations entendues notamment lors de l'intervention de Sylvie Wievorka, coordinatrice du projet pour la Ville, lorsqu'elle a dit qu'elle ne doutait pas que les riverains valideraient le projet.

    Mis en place tout récemment, le Comité de pilotage est présidé conjointement par Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris chargé de la santé, et Myriam El Khomery, également adjointe au maire de Paris, chargée de la sécurité. Il réunit les mairies concernées par le sujet (10e-18e-19e), la Préfecture de police, l'Agence régionale de santé (ARS), la DPP (Direction Prévention et Protection), la DASES (Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé), les associations Gaïa et Coordination Toxicomanies, la MILDT, Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.

     Quatre réunions en tout

    Les deux premières ont déjà eu lieu : l'une pour la mise en forme et l'autre pour la présentation du projet par Gaïa.

    Viendront ensuite une réunion avec les acteurs Police/Justice, puis une dernière à laquelle seront conviées les associations de quartier.

    Sylvie Wievorka a aussi évoqué la possibilité d'inviter des responsables de la salle de Luxembourg-ville pour illustrer ce qui se fait ailleurs en Europe. Il serait question d'en ouvrir une seconde à Esch-sur-Alzette, deuxième ville du Luxembourg à une vingtaine de kilomètres de la capitale, proche de la frontière française (voir l'info sur RTL ici). C'était un des souhaits exprimés par Action Barbès lors de l'intervention de sa représentante.

    Nous avons apprécié l'intervention de Myriam El Khomery que nous connaissons bien pour son franc parler : «  Il faut réduire les nuisances en direction des habitants » a-t-elle martelé. Comme les participants, elle a regretté l'absence du commissaire du 10e et du Parquet, mais l'a expliqué aussi, car le cadrage juridique du projet n'étant pas encore finalisé, il leur aurait été difficile, en effet, de donner des réponses au public, notamment sur le périmètre d'intervention des forces de police. 

    « Nous ne voulons pas d'une zone de non droit; nous souhaitons un renforcement des effectifs de police autour de la gare du Nord — Serait-ce le début d'une annonce timide et sous entendue de la future 3e ZSP demandée par le maire de Paris ?  Il faut des policiers avertis et fidélisés sur le site, des personnes qui connaissent le quartier et les commerçants ». Elle a terminé son intervention en rappelant la suppression de 400 policiers pendant la présidence de Nicolas Sarkozy sous les huées de nos voisins opposants. Mais elle ne s'est pas laissée impressionnée et n'a pas hésité à hausser le ton.

    Peut-être aurait-il fallu insister davantage sur le caractère expérimental du projet : 3 ans ! Et conclure par une clause de revoyure avec les habitants, puisque les exemples étrangers ont montré que les premiers à s'opposer à un démantèlement des salles une fois opérationnelles sont les habitants eux-mêmes. 

  • Réunion publique ce soir à la mairie...

    et débat sur l'expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque. 

    Cliquez sur le lien ou sur le fac simile, pour lire la lettre de Rémi Féraud qui vous y invite. (format de lecture)

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    Certaines associations de riverains se sont manifestées contre ce projet, et malgré plusieurs entretiens avec le maire du 10e, plusieurs réunions sur le sujet sur place ou à la mairie, elles persistent dans le rejet de cette expérimentation.


  • Drogue : une salle de consommation bientôt

    En tant que responsables de l'association ACTION BARBES, nous sommes confrontés depuis plus de dix ans à la problématique de la toxicomanie, parce que les habitants de notre quartier, de nos quartiers situés autour du carrefour Barbès au sens large, se sont souvent plaints auprès de qui voulait bien les entendre et ont exprimé leur désarroi face à la présence des toxicomanes. 

    Au cours des dix dernières années la situation a cependant changé. Les programmes de diminution des risques de transmission des maladies infectieuses (VIH - Hépatite C) ont permis de réduire la contamination chez les usagers de drogues, population particulièrement touchée dans la décennie précédente. Ces programmes incluent la distribution de kits d'injection et la collecte des seringues usagées. 

    Lors du dernier conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul qui a eu lieu le lundi 28 janvier, l'équipe d'animation avait cru répondre à la demande des habitants en leur proposant une formule nouvelle, à savoir trois tables rondes sur des thèmes très larges (espace public/sécurité/toxicomanie - précarité/solidarité/logement - voirie/circulation/urbanisme/propreté) autour desquelles les personnes présentes pourraient très librement exposer les problèmes locaux répertoriés par elles et avancer des propositions originales, en débattre...

    Nous nous sommes trouvés à la table débattant de la toxicomanie. C'est le sujet de la drogue qui a emporté le morceau de prime abord. Pétitions, insécurité, agressions... ont été les maîtres mots des premières interventions. Nous ne reprendrons pas ici par le menu les déclarations des participants. Nous les connaissons des conseils de quartier précédents, et des réunions sur le sujet tenues à la mairie du 10e depuis plusieurs années. 

    Pour notre part, nous nous déclarons favorables à l'expérimentation de la salle de consommation à moindre risque, y compris dans le 10e. Nous ne saurions vous expliquer mieux que ne le fait Alain Lhostis dans son intervention au conseil de Paris du 10 décembre 2012.

    C'est clair et raisonnable. C'est une attitude lucide et charitable, qui tient compte de la détresse des usagers comme de la sécurité des habitants. Pourquoi dans ces conditions faut-il attendre plus longtemps pour procéder à l'expérimentation? Pourquoi s'obliger à assister à des injections en scènes ouvertes, craindre les intrusions dans les halls d'immeubles ou à l'hôpital, déplorer l'état dégradé de certains toxicomanes très précarisés ? 

    Seule manque la volonté politique d'aller de l'avant, maintenant.

    Autre danger : une seule salle sera-t-elle suffisante pour absorber la demande ? N'est-ce pas courir à l'échec si rapidement elle se trouve submergée par l'affluence ? Ne court-on pas le risque d'inquiéter les riverains si les usagers de drogues de tout Paris, voire de l'Ile-de-France, se donnent rendez-vous autour de la seule et unique salle de conso de la région ? Quitte à tenter l'expérience, tâchons de la tenter dans de bonnes conditions.

    Informations :

    Le Conseil de Paris a voté en octobre 2010 son accord de principe pour ouvrir une ou des salles de consommation de drogues à moindres risques dans le Nord-Est parisien.

    Toujours en conseil de Paris, le 15 octobre, Alain Lhostis a fait voter un voeu dans le même sens, en priant la ministre de la santé de hâter la rédaction du décret dont tout dépend.

    Le 12 octobre, notre présidente Elisabeth Carteron avait, elle aussi, interpellé la ministre Marisol Touraine sur l'antenne de France Inter avec la même demande. Son intervention commence à la minute 108'32 puis la ministre lui répond.

    Notre article du 15 octobre reprend le texte du voeu d'Alain Lhostis : Les salles de consommation à moindre risque de retour au Conseil de Paris

    Notre article du 31 octobre 2012  :  Marisol Touraine s'est saisie de la question

    Le point de vue de EELV sur leur site : http://elus.paris-eelv.fr/?Une-salle-de-consommation-a 

  • Les salles de consommation à moindre risque de retour au Conseil de Paris

    Vous savez que c'est un sujet qui nous tient à coeur. Plusieurs fois déjà, nous avons écrit des articles en faveur de l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque, qui existent dans plusieurs pays d'Europe. En France, la loi les interdit. Le gouvernement Fillon s'était opposé catégoriquement à porter le débat sur la place publique, y compris après les déclarations de Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, et elle-même favorable à une expérimentation. Les salles de conso, là où elles existent, ont montré qu'elles peuvent apporter un apaisement dans les relations entre riverains et toxicomanes et surtout une amélioration du suivi des personnes sous l'emprise de drogues. Elles conduisent aussi à une réduction des risques de transmission des hépatites virales et du VIH.

    paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,préventionDes voix autorisées se sont élevées souvent, parmi elles le Prix Nobel de médecine, Françoise Barré-Sinoussi (photo ci-contre en août 2010), l'INSERM, les leaders des associations militantes, l'association Elus, santé publique,territoire, les Verts et d'autres, pour défendre la création de salles de consommation, mais jusque là elles n'ont pas pu convaincre les autorités de passer à la réalisation. 

    De loin en loin, des médecins invitent à des colloques pour remettre la prévention sur le devant de la scène. Des politiques le font aussi, moins souvent. Ces jours-ci, le sujet est revenu sous les projecteurs : la presse du 9 octobre relatait le projet d'expérimentation présenté par les associations Médecins du Monde et Gaïa (voir article du Parisien, et celui de Métro). Plus près de chez nous, Alain Lhostis, conseiller de Paris du groupe communiste et conseiller du 10e, a organisé un débat sur le sujet au Point Ephémère, avec Marie Debrus (Vice-Présidente de l’AFR), Pierre Chappard paris,conseil-de-paris,voeu,alain-lhostis,scmr,salle-de-consommation-à-moindres-risques,toxicomanie,prévention(Coordinateur du Réseau Français de Réduction des Risques, ancien co-président d’Act Up) et Emmanuel Hirsch (Professeur d’éthique médicale). Si la ministre des affaires sociales et de la santé du gouvernement Ayrault a déclaré récemment qu'elle prendrait rapidement des mesures réglementaires qui permettent l'ouverture des salles de consommation, avec le dépôt d'un voeu en Conseil de Paris, Alain Lhostis souhaite accélèrer la procédure, car il y a urgence. 

    Son cabinet nous a transmis le texte du voeu qui, nous l'espérons, recevra l'aval du Conseil de Paris. 

    Conseil de Paris

    Séances des 15 et 16 Octobre 2012

    Vœu présenté par Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche relatif à l’ouverture et l’expérimentation d’une salle de consommation à moindres risques à Paris

    Dans sa séance du 19 octobre 2011, le Conseil de Paris, sur proposition du Maire de Paris, a adopté un vœu relatif aux salles de consommations à moindres risques pour les usagers de drogues.

    Ce vœu rappelle que dans le cadre de la politique de réduction des risques, de tels lieux dans lesquels les usagers de drogues peuvent consommer des produits qu’ils apportent, sous la surveillance de personnels qualifiés, ont fait leurs preuves en Allemagne, en Espagne, au Pays-Bas, au Canada par exemple.

    Ces salles permettent de réduire les risques sanitaires, offrent un contact médical, social et psychologique et sont un atout pour la sureté publique et la tranquillité des habitants en ville.

    Le Conseil de Paris a donc, dans ces conditions, voté favorablement pour l’ouverture d’au moins une salle de consommation à moindres risques dans le Nord Est de la capitale.

    Le Conseil d’arrondissement du 10e s’est prononcé à plusieurs reprises favorablement à l’examen de la possibilité d’une installation de ce type dans un quartier du 10e.

    La Ministre de la Santé a déclaré, il y a déjà plusieurs semaines, que le décret permettant ces premières installations dans les villes candidates était quasiment rédigé.

    Les associations de réduction des risques renouvellent l’urgence de prendre la décision d’installation de telles salles dans le cadre des 4e rencontres nationales de réduction des risques qui se tiendront les 25 et 26 octobre prochains. Les associations d’aide aux usagers de drogues et les associations de quartiers du 10e l’ont fait avec beaucoup d’engagement à l’occasion d’une récente réunion qui les a rassemblées à l’initiative de l’auteur du vœu.

    Dans ces conditions, sur proposition d’Alain Lhostis au nom du groupe communiste et élus du parti de gauche, le Conseil de Paris demande :

    - que le Maire de Paris s’adresse à la Ministre de la Santé pour une publication de ce décret sans délai

    - que le Maire de Paris créé dès à présent les conditions d’une mise en place d’un premier lieu expérimental en organisant la concertation avec les habitants du Nord-Est parisien et la préfiguration d’une telle création avec les associations de prévention des risques.


    Toujours sur le même sujet, le maire du 10e, Rémi Féraud organisait mercredi soir, le 10, en mairie une réunion de travail, à la fois pour répondre à l'inquiétude, pour ne pas dire exaspération, des riverains des rues Ambroise-Paré et Saint-Vincent de Paul, principalement, et également pour présenter les associations qui tout au long de l'année font un travail de médiation et de prévention auprès des usagers de drogues. Ils ne sont pas toujours visibles pour les habitants, néanmoins leur présence fait progresser la situation. Comme l'ont exprimé différents intervenants, les programmes de réduction des risques ont fait reculer les épidémies de sida et de maladies virales qui transitaient par les seringues à usage multiple, de même que les interventions des associations permettent aux toxicomanes prêts à raccrocher de le faire. Un pas déterminant pour pacifier ce secteur très restreint mais grande source d'inquiétude pour les habitants et leurs enfants sera la création d'une salle de consommation à moindre risque. Les expérimentations sont encourageantes, ne tardons pas.

  • A noter la date du conseil de quartier rue de Belzunce

    C'est devenu un rendez-vous régulier et l'équipe du conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul sera heureuse de vous accueillir vendredi prochain, le 19 octobre à 19h dans les locaux de l'école de la rue de Belzunce. Le thème de la réunion portera sur la sécurité dans le quartier en présence du commissaire principal du 10e, Gilbert Grinstein. Voici l'ordre du jour complet de la réunion : 

    Actualité

    - quelques mots sur le compte rendu de mandat de B.Delanoë le 12 décembre en mairie du Xème sur le thème "Sécurité et prévention"

    - Fresque rue du Maubeuge (photos sur notre blog... et encore ! )

    - Suivi des Pots de plantes (Rue Patin)

    - Vanoprix > Brasserie

    - Louxor > printemps 2013

    - Réparation escalier Alsace réalisée cet été

    Thème principal, Sécurité et Prévention : et maintenant ?

    Vos questions, vos propositions,

    Venez dialoguer et faites vos propositions,

    avec la participation du Commissaire principal du Xème Gilbert Grinstein et les élus Rémi Féraud si confirmé, Stéphane Bribard, Alexandra Cordebard

    Introduction par le Commissaire (quelques chiffres, ses priorités, à sa convenance)

    Le mot du Maire si présent / compte rendu de la réunion du 10 octobre sur la toxicomanie

    La parole aux habitants

  • OCNA "spéciale" aux abords de la Gare du Nord et de l'Hôpital Lariboisière

    Rappelons tout d'abord ce qu'est une OCNA : opération coordonnée de  nettoiement approfondi

    Pourquoi OCNA Spéciale?
    Le secteur n'est pas facile à gérer puisque s'ajoutent aux problèmes de propreté habituels, les déchets (emballages, seringues, etc.) rejetés sur la voie publique par les usagers de drogues, nombreux dans le quartier. Il s'agira notamment, par cette opération, d'aller à la rencontre des toxicomanes pour les sensibiliser aux questions de salubrité publique et simplement de respect de l'espace public.

    Spéciale également car l'OCNA est organisée par  les mairies du 10e et  18e arrondissements avec de très nombreux participants: DPE ( direction de la propreté et de l'eau), SMASH (service municipal d’actions de salubrité et d’hygiène de la mairie de Paris), Coordination Toxicomanies, association Espoir Goutte d’Or (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour les usagers de drogues, association SAFE (qui gère les automates qui distribuent et récupèrent les kits d’injections), association Gaïa dont le bus est positionné rue de Maubeuge (Centre d’accueil et d’ accompagnement à la Réduction des Risques), association Itinérances (accueil de jour pour les 18-30 ans).

    Les participants ce jeudi-là
    Première étape de cette OCNA: jeudi 5 avril, une marche exploratoire avec des représentants des  services de la ville, associations, quelques habitants et représentants des CQ Lariboisière-St Vincent de Paul et Goutte d'or et Action Barbès (l'heure n'étant pas propice à ceux qui travaillent). Nous y avons retrouvé quelques-uns de nos interlocuteurs habituels: Isabelle Cavillier de la DPE 9-10, Saïd Agouni DPE 18, Johanne Rosier de la Coordination toxicomanie. Présents également une représentante de la Brigade des réseaux ferrés, SMASH (ramassage des seringues), la DPP, la DVD, la DVE, Gaia.

    Il s'agissait de faire un état des lieux de la situation, feuille de relevés en main, sur un parcours allant de l'église Saint-Vincent de Paul avec le square Cavaillé Coll, en passant par la rue Saint-Vincent de Paul, les rues Paré et Patin, le boulevard de La Chapelle des deux côtés et la rue de Maubeuge avec l'emprise SNCF et les parkings Vinci.

    Cadre et itinéraire
    A cette heure matinale, le secteur Saint-Vincent de Paul est plutôt propre. Depuis l'installation de jeux pour les petits dans le square, c'est beaucoup mieux. Le nouveau jardinier affecté à ce lieu jardine le matin et nettoie l'après-midi. Le secteur le moins propre reste le boulevard de La Chapelle. Sur le terre-plein central, les piliers du métro sont tagués (mais c'est à la RATP de nettoyer, elle en est propriétaire), et empestent l'urine; les pieds d'arbres servent de poubelles; la chaussée est encore encombrée de restes du marché du mercredi (emplacements sans doute inaccessibles au moment du nettoyage car occupés par des camions). On trouve aussi quelques  palettes. La ville ne les ramasse pas et pas davantage  les cagettes. Ce sont des sociétés qui viennent les récupérer pour les revendre. En fait, n'importe qui peut les ramasser. Ce qui explique pourquoi, parfois, elles restent sur place…

    N’oublions pas de signaler que nous avons aussi trouvé des emballages de seringues et les seringues, par terre, plutôt près des murs de l’hôpital. Ces murs tagués sont nettoyés par la ville. A savoir : le nouveau prestataire chargé du dégraffitage et désaffichage  n'a pas donné satisfaction et paye à la ville de lourdes pénalités pour non respect des clauses du contrat.  Il sera remplacé en juin prochain. Mais il faudra reprendre la procédure de désignation.

    Pour les épaves de deux roues: un partenariat  Ville-Préfecture existe pour l'enlèvement des vélos mais pas pour les deux roues motorisées qui doivent être signalées aux services de police.

    PAris, OCNA, 10e Gare-du-nord

    Dans cet espace pas très reluisant qui est du ressort de la SNCF et du parking Vinci, un récupérateur de seringues devrait être installé prochainement, pour inciter les usagers de drogue à s’en servir ! Pour les Jeux Olympiques, la SNCF semble vouloir faire appel à des artistes graffeurs pour décorer les murs et la grille de l'extracteur (muret visible sur la photo). Afin que les  voyageurs de l'Eurostar qui patientent dans les salons donnant sur cet espace aient une vue plus agréable!

    Que va-t-il se passer ensuite?

    Les habitants pourront se rendre sur les stands pour échanger avec les différents professionnels, selon le calendrier suivant :

    Le mardi 10 avril de 10h30 à 12h30, rue Ambroise Paré à proximité de la sanisette.

    Le vendredi 13 avril de 13h30 à 15h30, angle rue Ambroise Paré – rue de Maubeuge (entrée des urgences)

    Le mercredi 18 avril de 16h30 à 18h30, angle Ambroise Paré – Boulevard de Magenta et sur le terre-plein Boulevard de La Chapelle face à la rue de Maubeuge.

  • Des messages alarmants

    Nous recevons de temps en temps des messages d’inconnus du quartier qui nous connaissent malgré tout, à travers une participation à une réunion en mairie ou à un conseil de quartier, ou encore grâce à un surf sur internet qui les a conduit sur notre blog.

    Pas même adhérents, pas même voisins proches, mais animés du besoin de dire ce qu’ils pensent de la situation, de leur environnement, le dire à des personnes qui les entendraient, témoigner que parfois trop, c’est trop, y compris quand on est conscient que rien n’est simple, que les causes du mal sont complexes, que les solutions sont difficiles à mettre en œuvre.

    Ce lundi, nous avons reçu un long message de ce type. Ce n’est pas le premier. D’autres ont porté davantage sur la propreté, les tags, les vendeurs à la sauvette. Nous avons toujours répondu et relayé vers les élus, en ajoutant les compléments d’information dont nous disposions, en regroupant les témoignages pour leur donner plus de poids. Cette fois, le message se concentre sur la situation aux abords de l’Hôpital, à la sortie de la gare du Nord, côté rue de Maubeuge, et au cheminement rue Ambroise Paré. Une zone précise où se concentrent un marché de la drogue et les allers et venues des usagers, vendeurs et acheteurs de substances illicites.

    Coïncidence ou téléscopage de deux constatations : nous avions prévu de réagir à une invitation de la mairie de Paris, à travers sa Mission de prévention des toxicomanies – DASES,  à participer à une conférence sur les salles de consommation à moindres risques qui avait lieu le mercredi 5 octobre au Salon des arcades de l’Hôtel de Ville. Notre article est en ligne sur le blog à la date du 6 octobre. Le message de notre interlocutrice est ici ci-dessous : elle nous a autorisés à le diffuser.

    Je sais bien que ça paraît chaque fois un peu mesquin de s'inquiéter de son bout de chez soi, mais allez, je vais passer outre cette réserve et râler un bon coup sur mon bout de chez moi.

    En l'occurence, mon lieu de passage quotidien, journalier, et qui, s'il ne fut jamais buccolique, devient franchement sinistre et glauque.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionLa rue Ambroise Paré que j'emprunte depuis plusieurs années, contre laquelle je râle et peste au gré de sa saleté et de sa puanteur : de l'angle avec la rue Guy Patin et son urinoir sauvage - à noter que le bitume est brulé par les coulées d'urine ; depuis plusieurs semaines y est aussi abandonnée une barrière, allez comprendre pourquoi – jusqu'à l'entrée du RER rue de Maubeuge – idem pour les odeurs avec en prime la crasse, les poubelles non ramassées, en hiver les éclairages défaillants, les changements incessants de sens de circulation.

    Itinéraire de semaine. Il existe une variante possible le week-end, pire en crasse et odeur, le passage par les marches qui conduisent à la Gare du Nord, coté taxi.

    La mairie que j'avais interpelée à ce sujet il y a déjà 1 an – quand les algecos des chantiers de la Gare occupaient les ¾ du trottoir Maubeuge obligeant les piétons à s'enfiler les uns derrière les autres entre crottes de chien, cheminées des parkings, sans ampoule au lampadaire – la mairie donc me répondait que vivre à coté des gares avait quelques inconvénients ! Pertinent...

    Avec un certain fatalisme, j'observe que la propreté est un combat ardu quoiqu'entreprenne la mairie. Alors, j'enfouie mon nez dans mes cheveux et je passe.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionNon, ce qui m'inquiète, c'est les morts-vivants comme j'ai entendu les nommer une concierge de la rue Ambroise Paré. En 5 ans de temps, la rue est devenue un marché régulier où il y a de plus en plus de monde et toute la journée. La semaine dernière, à 8h du matin, j'ai vu deux gamines se précipiter au lieu de rassemblement, là, devant l'entrée des bureaux de la SNCF et interpeller les gens en quête de leur vendeur. Ca m'a plombée.

    Alors certes, jusqu'à présent, une certaine organisation des trottoirs réserve celui coté SNCF au marché, l'autre, coté Lariboisière, aux piétons. M'enfin, le marché a vraiment la côte : un seul trottoir va finir par faire juste. Certes aussi, je n'ai assisté à aucune violence visible, à aucune intimidation, si ce n'est des gens abimés et paumés (il y a eu meurtres quand même en 2009). Mon sentiment est que ce coin est lâché, abandonné ; en dehors de l'association Gaia régulièrement présente avec son bus (dorénavant 2 à 3 fois par semaine), aucune présence de personnes, pas de flics ou si peu que ça compte pour du beurre (la dernière fois où j'ai vu des uniformes, ils mettaient des PV aux véhicules ; c'est sûr qu'en matière de contrôle de la toxicomanie, c'est efficace !) : c'est là, que ça y reste ! Après tout, une partie de la rue est occupée par l'hopital et des bureaux, d'où moins de riverains, donc moins de protestations...

    Doit-on être fataliste là aussi ? Il y a des consignes pour éviter ce secteur et les remous qu'une intervention policière pourrait créer ?

    Il est impossible de décourager l'incrustation de ce marché dans ce bout de rue bien moche déjà ?

    Voilà...

    Merci si vous pouvez d'une manière ou d'une autre relayer l'info qu'il existe rue Ambroise Paré un marché de la dope qui s'incruste.

    Par ailleurs, la semaine dernière avait lieu une réunion du conseil de quartier (C.Q.) Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (lien vers le site des CQ du 10e). Le thème principal en était le logement dans le 10e, quels constats et quels enjeux ? Toutefois les animateurs, juste après leur présentation des règles du conseil de quartier, ont demandé au représentant de Coordination toxicomanie de faire un point, comme un retour sur le dernier CQ, en avril 2011 consacré à l’errance entre les deux gares, de rappeler ce que sont les Caarud, de dire aux habitants comment leurs animateurs travaillent dans ce secteur. Et surtout comment ils espèrent pouvoir intervenir différemment à l’avenir. Le projet est de reconquérir un territoire. C’est bien de cela dont il s’agit en effet. Les trois médiateurs qui interviennent près de l’Hôpital, autour du dispositif de distribution de seringues, situé rue de Maubeuge, avec le bus Gaia stationné à proximité, ont pour mission d’accompagner le processus de réduction des risques mais également de mener une médiation sociale. Sur cette emprise SNCF, à la sortie du parking Vinci, près du distributeur, entre l’entrée de l’Hôpital et les quelques commerçants de la rue, la situation est préoccupante – comme en témoigne si justement le message de notre correspondante -. Il faut certes recréer des liens entre les habitants qui désespèrent de la situation dans leur rue, contacter les commerçants, les gardiens d’immeubles, sensibiliser les riverains. Mais il faudrait réellement faire pression sur le législateur pour qu’il se montre moins obtu face à des solutions expérimentales. Seule une opinion publique – et donc un électorat potentiel – est en capacité de faire avancer les choses. Encore faut-il que l’information cherche à l’atteindre. Que la communication ne se limite pas à informer des publics déjà convaincus. C’est déjà ce que nous écrivions jeudi.

    Les expériences réalisées dans des villes comme Bilbao, Rotterdam ou Vancouver, qui faisaient l’objet de cette conférence (lien vers le programme en pdf),  montrent qu’une autre approche est possible. Une approche qui tente de rendre un peu de dignité aux usagers des drogues et un peu de tranquillité aux riverains de ces zones où se concentrent les problèmes. C’est maintenant dans les quartiers qu’il faut apporter ces vidéos, projeter ces documentaires édifiants, faire venir les chercheurs et les médecins. Ne tardons pas. Même les meilleurs fatiguent.


  • les conférences sur les salles de consommation à moindres risques

    Dans notre bulletin d’information, nous nous sommes fait l’écho plusieurs fois de l’expérimentation intéressante des salles de consommation, sous-entendu de drogues,  à moindres risques dans des villes étrangères, comme Genève et Bilbao. (Voir bulletin n°23 de mars 2010, page 5 et bulletin n°25 de novembre 2010 page 4)

    Nous avons aussi participé à des conférences, des colloques, des réunions sur ce thème (à l'Hôtel de Ville sous l'autorité de Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire chargé de la Santé, dans le 18e, animée par Coordination Toxicomanie, à la mairie du 10e pour une restitution d'enquêtes très complètes sur la jeunesse et ses comportements face aux drogues une autre fois...) et enfin, lors de notre assemblée générale de novembre 2010, nous avions invité des experts parisiens pour présenter à nos adhérents un  état des lieux : Marguerite Arène, Pierre Leyrit et le directeur de cabinet de Jean-Marie Le Guen (Mission de prévention des toxicomanies-Dases / Coordination Toxicomanie).

    Or depuis l’été 2010, la publication du rapport de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et les prises de positions de Roselyne Bachelot, notamment, vivement recadrée par le gouvernement Fillon, nous assistons à une mise sous le boisseau de toute la problématique. Pourtant les différents rapports publiés par l'OEDT (Observatoire européen des drogues et des toxicomanies) ne laissent pas beaucoup de doute sur la progression du mal. Alors quoi ? On oublie ou on regarde ?

    Il ne faut rien attendre du côté de l’état qui est farouchement opposé à toute avancée dans ce domaine. Jean-Marie Le Guen évoquait un mur idéologique en juin dernier lors d’une conférence à la Bourse du Travail sur les salles de conso. Ce gouvernement est opposé à l’idée même que la toxicomanie existe et existera, qu’elle est inhérente à la condition humaine, que jamais on ne parviendra à l’éradiquer. Mais qu’en revanche on puisse la circonscrire, diminuer le calvaire des toxicos, limiter les risques qu’ils courent et qu’ils font courir, réfléchir aux conditions qui conduisent à la prise de psychotropes, remonter les filières qui dispensent  la petite mort, qu’on observe le mal sereinement au lieu de le criminaliser d’entrée de jeu…

    Ce gouvernement préfère faire l’autruche et regarder ailleurs. Chacun tentant de protéger ses propres rejetons. Restent ceux que personne ne protège. Ils sont de plus en plus nombreux. Ils errent dans nos rues, un chien en laisse, les yeux troubles. Les habitants du quartier, dont nos adhérents, nous le disent tous. Le marasme de l’emploi des jeunes ajoute son quota de désespoir. Puis ils vieillissent, car les toxicomanes vieillissent aussi, quand ils ne meurent pas d’une overdose ou du sida. Et toujours la rue. Bien entendu nous parlons ici de la situation des toxicomanes « confirmés », pas des fêtes du week end avec cannabis à volonté et alcoolisation souvent excessive, bien que… il faille toujours rester vigilant. On ne tombe pas dans la drogue sans signes avant-coureurs.

    paris,salle-de-consommation, hôtel-de-ville, prévention-de-la-toxicomanieLa Ville nous invitait à nouveau à participer à une conférence débat hier à l’Hôtel de Ville sur ce même  thème : « Les salles de consommation à moindres risques pour usagers de drogues ». Il est louable, et nous l’en remercions, de continuer à organiser des conférences qui réunissent les experts, les médecins spécialisés, les associations qui travaillent sur le sujet, en somme un public convaincu, mais si nous voulons que l’opinion publique parisienne se familiarise avec cette idée, avec cette expérimentation qui a fait ses preuves ailleurs, il faut venir la lui présenter dans les quartiers, où en toute logique ces salles devront être implantées. Faute de quoi, en tant qu’opinion publique, elle ne pourra jamais faire pression sur les autorités nationales qui s’opposent au processus et à l’ouverture de tels lieux. C'est la position que nous n'avons cessé d'affirmer auprès des élus et notamment dès notre première entrevue avec le directeur de cabinet de J.M Le Guen.

    Entretien avec Jean-Marie Le Guen en mai 2011

    Dans notre quartier, c'est une nécessité. N'attendons plus.

  • Nombreuses interventions lors du conseil de quartier Lariboisière le 27

    paris, gare-de-l-est, 10e

     Le thème de l'errance autour des gares, les deux que possèdent le quartier, gare de l'Est et gare du Nord, a débouché sur de nombreuses interventions autour de la toxicomanie et de l'hébergement des plus démunis, qu'ils soient tombés dans la drogue ou non.

    Nous vous proposons ici un compte rendu que nous espérons fidèle. Ceux qui ont assisté mercredi soir à la réunion sont très gentiment sollicités pour donner leur avis, faire des commentaires, rectifier s'ils pensent que nous n'avons pas rendu l'intégralité des propos. Le blog doit servir à cela aussi.

    Nous avons apprécié les propos d’Alexandra Cordebard, à qui la conclusion de la réunion incombait en tant que première adjointe au maire du 10e. Revenant sur les critiques à mi-voix entendues au cours des débats, quand il s’agissait de savoir qui de la ville ou de l’Etat était responsable de la quiétude de nos quartiers, elle a déclaré qu’en effet, les solutions étaient politiques et qu’elle  s’autorisait à le dire clairement. Les missions d’ordre public et d’aide aux plus démunis sont du ressort de l’Etat, et  la Ville n’a pas les moyens ni juridiques, ni financiers, de pallier toutes les carences. Toutefois, elle a affirmé que la volonté de l’équipe municipale, maintes fois démontrée, était d’éviter la « double peine » aux habitants du 10e, d’un côté, leur éviter les désagréments liés à la présence concentrée de l’errance et de la toxicomanie et de l’autre, faire le maximum pour venir en aide aux personnes tombées dans l’errance et la toxicomanie. Les solutions passent par un travail de fond et si possible coordonné entre les différents acteurs de terrain et les donneurs d’ordre ou bailleurs de fonds. L’idéal serait un mano a mano ville-état… Elle a souligné toutefois que cette collaboration existe entre la mairie du 10e et le commissariat de police du 10e, qui reste très à l’écoute de la problématique, bien qu’il ait subi une perte de 10% de son effectif.
    Pour ce qui est du problème de la toxicomanie,  on ne l’efface pas pour toujours quelles que soient les méthodes choisies ; tous les pays, toutes les villes y sont confrontés, il appartient à l’humanité, il a existé de tout temps, comme l’avait dit Pierre Leyrit un peu plus tôt.

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  • Dans le 10e aussi, les salles de conso suscitent le débat

    Notre journal paru la semaine dernière ouvrait ses colonnes au problème des salles de consommation à moindre risque, préconisées par les spécialistes et refusées par Matignon. Le problème est ressenti par les maires des grandes villes de façon plus aigüe que par les politiques de notre gouvernement. Il y a donc débat, y compris au sein des partis, puisque certains maires de droite comme de gauche se sont prononcés en faveur de l’expérimentation.

    Europe Écologie - Les Verts  du 10e nous ont adressé une invitation à participer au débat qu’ils organisent le 29 novembre à 20 heures, au Comptoir général, situé 80, quai de Jemmages dans le 10e, avec des invités de marque :

    • + Eva Joly, Députée européenne d’Europe Ecologie
    • + Anne François, Médecin à Quai9, la Salle de Consommation à Moindre Risque de Genève
    • + Elisabeth Avril, Médecin, directrice du Carud “ Gaia ”, intervenante à la Gare du nord
    • + Pierre Chappard,coordinateur du collectif du 19 mai (Asud, Anitea, ACt Up- Paris, Gaia, Safe, Sos Hépatites) pour l’expérimentation de centres de consommation supervisée.

    Le débat sera animé par Anne Souyris, journaliste, avec le soutien de Yannick Jadot, député européen

    La techniEurope écologie.JPGque vous offre désormais une autre solution : suivre le débat depuis votre fauteuil. Tentez et cliquez !

     

     

     

  • Plus de distributeur au 93 rue de Maubeuge

     

     

    Les habitants du 93, rue de Maubeuge ont eu raison du distributeur.
    Non, il ne s'agit pas de billets de banque, mais de seringues.

    Affaire ancienne, puisque, déjà, lors de notre assemblée générale, en octobre dernier, une délégation d'habitants de cet immeuble était venue nous rencontrer, en apprenant que les commissaires centraux des 10e et 18e arrondissements avaient accepté notre invitation.

    blog maubeuge 93 distributeur de seringue web.JPGLes travaux entrepris par la SNCF dans les îlots situés entre la gare et l'hôpital ont entrainé des changements, notamment le déplacement d'un distributeur de seringues, géré par l'association SAFE, d'un trottoir à l'autre de la rue de Maubeuge, là où a lieu la boucle de réapprovisionnement de la station de taxis. Ce distributeur, plaqué contre des bureaux auparavant , ne semblait pas poser trop de problèmes, si ce n'est les emballages laissés sur les rebords de fenêtres. Pourtant, une fois la chaussée traversée, il n'a cessé de subir les foudres des habitants de l'immeuble du 93, alors le porche le plus proche. Pourquoi une telle différence pour quelques mètres de distance ? Vraisemblablement l'opportunité de trouver un hall, une cage d'escalier, un coin tranquille... et une porte facilement ouverte, due à l'existence d'une agence de taxis au pied de l'immeuble.

    Il n'en faut pas plus. Ce qui était à 10 mètres de là un distributeur sans problème est devenu une concentration de difficultés : des intrusions d'individus sous l'emprise de stupéfiants, des injections sur les paliers ou au dernier étage, des seringues ou des emballages retrouvés dans les boites aux lettres, un sentiment d'insécurité latent...

    Les rondes de police, promises par le commissaire Rigon, lors de notre AG, ont été faites et n'ont pas permis de définir une criminalité notoire à cet endroit. Fatalement, l'événement ne se produit pas juste quand on l'attend... Ce qui a fait le déclic ? Une agression sur une habitante. La Mairie du 10e a alors pris la mesure du problème et en collaboration avec SAFE, a sollicité les avis de la DASES de Paris, de l'hôpital Lariboisière, d'une association de médiation (Coordination toxicomanie), de la voirie et de la SNCF. Cette concertation a mené au blog maubeuge nouvel emplacement distributeur.JPGchoix d'un autre emplacement, acceptable pour tous, qui tienne compte des contraintes et des besoins des usagers. N'oublions pas que ces dispositifs ont pour but de mettre à la disposition des toxicomanes des sets de seringues propres afin de lutter contre la transmission du VIH et des autres maladies transmissibles par le sang.

    Nous n'avons plus entendu parler des habitants du 93, ce qui doit signifier que leur problème est réglé. Le distributeur est implanté en amont, avant la rue Ambroise Paré, adossé au bâtiment de réanimation de Lariboisière.

    Action Barbès avait voulu en savoir plus et avait rencontré le directeur de cabinet de Jean-Marie Le Guen, chargé des problèmes de santé à la Mairie de Paris. L'Hôtel de Ville aimerait faire plus que de disséminer ça et là des distributeurs  de seringues. Prendre exemple sur les expériences de salles d'injection réalisées dans des pays voisins devrait relever du possible, si l'on prend soin de sensibiliser les citadins aux problèmes de la drogue, aux problèmes des jeunes gens et des jeunes filles, tombés sous son emprise...