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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Les nouvelles corbeilles de rue font leur apparition

    Nous en avons entendu parler. Elles doivent être installées au nombre de 10 000 dans un premier temps. Mais, pour l'instant, le seul endroit où nous les ayons vues, c'est la place de la République.  Elles sont plutôt chouettes ! Qu'en dites-vous ?

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    Le principe est simple : la structure dispose d'une partie dépourvue de tiges verticales qui permet le passage du sac, sa pose et sa dépose une fois plein. La gros caoutchouc, comme sur les précédentes corbeilles de rue vertes, est là pour maintenir le sac en place.

    Reconnaissons qu'elles ont plus d''allure que les poubelles débarquées dans l'urgence des attentats au début des années 2000 en remplacement de poubelles plus esthétiques mais qui ne présentaient pas des propriétés anti-déflagration. C'était exactement le 12 septembre 2001 : le préfet de police a exigé alors que toutes les poubelles soient retirées. (Lire la déclaration d'Yves Contassot sur le sujet lors du Conseil de Paris en avril 2013.)

    On pouvait lire dans le Parisien en mars qu'elles devaient être agréées par la Préfecture de Paris, c'est chose faite:

    « Nous avions chargé des équipes de créateurs d'imaginer des réceptacles de propreté plus esthétiques. Mais nous avons fait marche arrière, entre autres parce que ces prototypes n'ont pas été homologués par la préfecture de police. Nous nous sommes finalement rabattus sur le catalogue de la centrale d'achats publics des collectivités locales et nous avons trouvé un modèle réunissant tous les critères recherchés », explique-t-on à la mairie de Paris. La corbeille de rue pressentie est en métal et de forme évasée. Sobre, élégante et anti-déflagration, celle-ci a déjà reçu le feu vert de la Ville de Paris. Mais il faut encore obtenir l'agrément de la préfecture de police.

    Maintenant, (et il faut bien rouspéter un peu) nous aimerions que les habitants soient davantage consultés que lors de la pose d'éteignoirs sur les corbeilles de rue vertes, celles que l'on remplace justement par celles-ci, qui n'ont pas plus d'éteignoirs incorporés que les précédentes d'ailleurs. L'opération éteignoirs a été un fiasco discret mais un fiasco quand même. Disparus aussi vite qu'ils avaient été installés, de plus belle, parfois même remplacés avec constance. Les mégots emplissent les canivaux, y compris devant des administrations, qui devraient pourtant donner l'exemple et fournir à leurs agents fumeurs un cendrier d'extérieur avec du sable en guise d'éteignoir. Nous pensons à l'antenne de la préfecture de police située au 6, rue du Delta. 

    intervention d'Yves Contassot : http://elus.paris-eelv.fr/?Apres-plus-de-10-ans-d-attente 

  • Les cartes postales ont du succès

    Quel étonnement de voir dans le dernier bulletin de la Préfecture de police (n°287 du 25 septembre 2013) que nous recevons régulièrement une opération cartes postales ! Certes, la PP a d'autres moyens que nous... et le nombre d'exemplaires diffusés n'a rien à voir. 

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    Les cartes postales de la Préfecture ont pour but de sensibiliser les piétons parisiens au fait qu'ils sont très vulnérables, les piétons et également les cyclistes. Depuis la vogue des deux roues, avec ou sans moteur, leur nombre a explosé. Les trottoirs de la capitale peuvent en témoigner le soir et le week end. On ne sait parfois plus où poser un pied... 

    Malheureusement le nombre des accidents mettant en cause les piétons et les cycles a explosé aussi. La Préfecture avait déjà édité il y a de cela quelques temps des dépliants à destination des automobilistes pour souligner la dangerosité des angles morts, des tourner-à-droite quand on coupe une piste cyclable, etc.

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    Pour illustrer ce danger, il faut penser à la traversée de la rue du faubourg Saint-Martin sur le boulevard de Magenta. Piétons et cyclistes n'ont qu'à bien se tenir pour traverser cette rue, tant les automobilistes, après avoir subi le blocage du carrefour Magenta/La Fayette, sont pressés d'en finir et de poursuivre leur chemin. Plus près de Barbès, il faut aussi évoquer la petite placette Paré-Patin. Le passage, en sens unique, qui relie la rue Ambroise-Paré au boulevard de Magenta, était initialement réservé aux véhicules d'urgence, mais depuis une forte protestation des fédérations de taxis, elle leur est ouverte. Ils ne se privaient pas de l'emprunter avant cette autorisation, comme beaucoup d'autres conducteurs de véhicules de toutes sortes. Disons que désormais les taxis peuvent passer en toute tranquillité sans crainte des "PV-surprise". Il serait bon que les piétons puissent eux-aussi passer en toute tranquillité sur le trottoir du boulevard sans risquer de se faire renverser. Sans oublier les cyclistes bien sûr.

    Le bilan de la préfecture fait état d'une amélioration en 2012 mais il convient d'être toujours très vigilant, ajoute-t-elle immédiatement, et elle poursuit ses campagnes en ce sens :

    En filigrane de cet événement, il y a le bilan de la sécurité routière 2012… 
    Paris a effectivement connu en 2012 des évolutions favorables en ce qui concerne les accidents (-3,7%), les blessés (-4,5%), ainsi que les tués (12 vies sauvées, 39 tués contre 51 l'année passée). 50% des victimes de la route à Paris étaient en 2012 des usagers de deux roues motorisés. 24% étaient 
    des piétons. Les cyclistes représentaient 18% des victimes alors que les conducteurs de quatre roues motorisés n'étaient victimes de la route à Paris qu'à hauteur de 8%. Les jeunes de 18-24 ans sont surreprésentés dans les accidents compliqués d’alcoolémie. Alors qu’ils représentent 9% de la population parisienne, ils constituent en moyenne 23% des victimes des accidents avec alcool de la capitale.

  • Salle de conso : quelques infos

    Nous continuons avec détermination la diffusion d'informations à propos du projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR) prévu boulevard de La Chapelle. Notre souci n'est pas de faire la promotion d'une telle structure, les médecins et les associations sont bien plus compétents que nous à cet égard. Mais il ne faut pas non plus laisser le débat et la décision aux mains des seuls experts. Installer ou ne pas installer ce type d'établissement doit être une décision politique et donc à ce titre approuvée ou rejetée par les citoyens. Cela doit se faire en parfaite connaissance de cause aussi l'information prend-elle une importance primordiale. Nous vous avons déjà dit cela mais il n'est sans doute pas inutile de le rappeler encore une fois. En cliquant le mot/tag "SCMR" en bas de cet article, vous retrouvez en un clic tous les articles parus sur ce blog à ce sujet.

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoLa revue Tout Prévoir est un magazine réservé aux professionnels de la santé. Dans sa livraison de février 2014, elle publie un article assez complet et très pédagogique à propos des projets de SCMR en France. Vous pouvez le télécharger en cliquant sur la photo.

    Deux passages ont retenu notre attention car décrivant très bien les préoccupations d'Action Barbès :

    "Il est évident que les salles de consommation à moindre risque ne peuvent fonctionner que si leur implantation repose sur un consensus entre les autorités politiques et administratives, les acteurs locaux ainsi que les habitants du voisinage. De même, un accord doit pouvoir être trouvé avec la police pour définir une zone de neutralité entourant le site de la salle et permettant aux usagers de se présenter munis de leurs produits."

    "Les sociétés savantes, et le public, ont exprimé des réserves ou des mises en garde lors de réunions publiques ou d'enquêtes journalistiques. Elles reproduisent pour une part les arguments discutés lors de la mise en place des premières mesures de réduction des risques (création des CAARUD et des Centres d'Accueil et de soins ou CSAPA, vente libre des seringues, traitements de substitution par la méthadone ou le Subutex) L'expérience acquise au niveau européen a montré que ces débats se positivent en même temps qu'une information rassure les citoyens et que l'efficacité des salles devient reconnue. De fait, la diminution des contaminations par le VIH est remarquable, de même que l'amélioration de l'insertion sociale des usagers et la réduction de la fréquence des surdoses."
     
    Pour pondérer un peu ce qui est dit dans ce dernier passage, il nous semble que l'argument consistant à dire qu'une approbation de l'implantation d'une telle structure, à commencer par celle du voisinage le plus proche, viendra a posteriori lorsque l'établissement aura démontré son efficacité après son ouverture, n'est pas approprié. Un passage en force ne peut que créer des troubles tout à fait nuisibles au bon déroulement des opérations, à commencer par le refus des toxicomanes d'aller dans la salle par crainte d'un environnement hostile.
  • La ZAC Claude Bernard prend forme

    La semaine dernière, nous nous interrogions sur les aménagements possibles de l'axe Chapelle. De proche en proche, nous avons regardé les chantiers en cours dans le nord-est parisien dont nous représentons, ici à Barbès, une limite méridionale. Ca bouge ! C'est à deux pas et pourtant, si un itinéraire de travail ne nous conduit pas par là, il est bien rare qu'on aille y chercher repos et nature... A tort. Il y a par là des choses à découvrir.

    Qu'est-ce que le secteur Claude Bernard ?

    La zone Claude Bernard s'étend sur un peu plus de 14 hectares entre la porte d'Aubervilliers et la porte de la Villette. L'opération comprend la construction de logements (41000m²), de bureaux (27000m²), d'équipements & commerces de proximité (17000m²), d'un multiplexe UGC (10000m²) et de nombreux espaces publics (forêt linéaire, aménagement des berges, passerelles...).

    Un dossier très complet et riche en illustrations est visible en ligne sur le site de nos amis de ASA Paris Nord-Est. A visiter tranquillement.

    Côté offre cinématographique

    En tant que lecteurs attachés au dossier Louxor, et par extension intéressés au cinéma, vous serez peut-nouveau-ugc-cine-cite-paris-L-1.jpegêtre heureux d'apprendre la création des 14 salles de cinéma par UGC, un complexe multisalles de 2820 fauteuils. Les travaux devaient commencer début août 2012 pour une livraison fin 2013 pour un investissement de la part d'UGC de 22 millions d'euros. Un heureux événement pour les habitants de ce nouveau quartier. Un heureux événement pour les uns, qui, toutefois, ne laisse pas de marbre la Fédération des Cinémas indépendants, qui craignent que l'arrivée de ces grosses structures n'éloigne encore un peu plus les spectateurs de leurs écrans. Surtout si celles-ci n'ont pas la délicatesse de leur laisser les films d'auteur...  On pouvait lire dans le Parisien du 23 avril dernier que l'arrivée de plusieurs multiplexes dans la région allait déstabiliser le marché. On prévoit en effet deux multiplexes à Aulnay-sous-Bois (14 salles UGC au centre commercial Parinor) et à Tremblay-en-France (12 salles au centre commercial Aéroville). Trois autres sont annoncés aux portes de Paris : celui de la porte des Lilas, un autre porte de La Villette et enfin, le multiplexe d'UGC dans la ZAC CLaude Bernard dont nous parlions ici. Peut-être aussi un coup de canif dans le quasi monopole de MK2 dans le Nord-Est de la capitale. Voir ici ce qu'en pensait Ecranoir il y a déjà deux ans. 

  • Fermeture prochaine des Jardins d'Eole

    Les usages délictueux... c'est bien cela. La Mairie du 18e et la Mairie de Paris ont compris que les jardins publics sont des lieux ouverts qui offrent un coin de verdure et de loisirs aux citadins, mais parallèlement, ils offrent aussi un terrain de jeux à des citoyens beaucoup moins recommandables. Selon les quartiers, ils sont plus ou moins susceptibles de concentrer les trafics. Ici, en l'occurence, les habitants s'en sont plaints assez rapidement. Mais cinq ans après leur ouverture, les jardins d'Eole sont simplement devenus infréquentables. 

    Le Parisien résume assez bien la situation dans son article du 7 décembre dernier :

    Ce devait être un poumon vert dans l’environnement dense et minéral de la porte de la Chapelle. Les jardins d’Eole, vaste parc paysager de 4,5 ha planté sur d’anciennes friches ferroviaires rue d’Aubervilliers, à la frange des XVIIIe et XIXe arrondissements, étaient très attendus par les riverains. Cinq années ont passé, et les désillusions ont cédé la place à la colère : désormais, ceux qui fréquentent avec la plus grande assiduité les jardins d’Eole sont des toxicomanes, fumeurs de crack pour la plupart, qui ont élu domicile à l’abri des haies de bambous et des recoins discrets. La plupart ont été chassés par les opérations de rénovation urbaine de la ZAC Pajol, du quartier Philippe-de-Girard et de la place Stalingrad, où la rotonde est maintenant occupée par un restaurant.

    Les habitants, eux, ont renoncé au fil des années à se promener dans le parc. Une situation devenue si critique que l’association les Jardins d’Eole a lancé un cri d’alarme aux pouvoirs publics, déroulant le long écheveau des doléances de tout un quartier : « L’installation d’une scène de deal et de toxicomanies avec tous les troubles qui y sont associés doit être prise en compte », souligne l’association.

    La fermeture a donc été décidée pour 15 jours. Ce n'est pas très long. C'est une façon de marquer un changement. La rénovation se fait au printemps pour se donner les meilleures chances de rouvrir un jardin avec des pelouses et des coins végétalisés convaincants.  Mais où vont se retrouver les toxicomanes et les dealers qui occupaient les lieux ?  

    Sans doute la DPP (Direction de la prévention et de la protection) sur injonction de l'Hôtel de ville saura-t-elle définir les aménagements qui favorisent les trafics et la consommation de drogues (recoin, bosquets, haies). Au mieux, elle préconisera la grande pelouse, façon golf, où l'on voit tout le monde et de partout... mais à terme, ce n'est pas ce que l'on recherche. Encore une fois, une salle de consommation serait plus adaptée et éviterait des scènes de prise de drogue, voire d'injection, à ciel ouvert dans un environnement dédié aux jeux de enfants. 

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  • Une coopérative, pas une boutique

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    Un événement qui mêle le repas de quartier, l’opération pédagogique, la discussion entre gastronomes, la rencontre entre copains : ce samedi 18 janvier, par une température d’une exceptionnelle clémence, la Coopérative de la Goutte d’or ouvrait ses portes pour son second jour d’inauguration.

    paris,barbès,goutte-d-or,coopétaive-alimentaire,amap,rue-myrhaParmi les quelques dizaines de personnes passées découvrir le lieu, cet après-midi là, on trouve des adeptes du bio, souvent des adhérents des Amap du quartier ; de simples curieux, du 18e arrondissement, mais parfois aussi d’arrondissements limitrophes ; des lecteurs du 18e du Mois et des adhérents d’Action Barbès ; des « figures » du quartier, à l’instar de Jacky Loubaud, guide touristique de la Goutte d’or ou du patron de l’Ecomusée… Deux musiciens, Denis Petitmermet et Marino Zappellini, assurent l’animation musicale.

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    Les coopérateurs, c’est-à-dire les premiers adhérents de la coopérative, en expliquent sans se lasser les grands principes. « C’est une coopérative, pas une boutique », répète Christophe, le promoteur du projet, par ailleurs président de l’Amap Goutte d’Or. Pour acheter, il faut adhérer et participer aux tenues de magasin à raison d’une fois par trimestre au moins. Ou davantage si affinités… Car l’ambition de Christophe et de son associée dans l’aventure, Trinka est de parvenir à une gestion collective du magasin, chaque coopérateur prenant en charge un aspect du projet (logistique, relations avec les producteurs, communication…).

    « L’idée, c’est de mieux contrôler la chaîne d’approvisionnement », souligne Isabelle, une coopératrice au rire contagieux, « puisque le magasin sera approvisionné directement par les producteurs ». Et d’écarter l’idée d’un salarié de la Coopérative : « D’abord, pour un salarié, il faut compter 35 000 euros par an. Ensuite, imaginez ! Un seul salarié pour 100 coopérateurs ! Il deviendrait vite un esclave ! »

    paris,barbès,goutte-d-or,coopétaive-alimentaire,amap,rue-myrhaLe projet nécessite en effet un gros travail. Ainsi, à une visiteuse qui réclame de trouver sur place une gamme complète de produits alimentaires, Thierry, un coopérateur venu de Belleville par intérêt pour la Coopérative, explique la difficulté d’accéder à une telle demande : la complexité des normes sanitaires régissant y compris la vente de produits secs, la lourdeur des contraintes vétérinaires pesant sur les produits animaux… En fin de journée, éprouvé par le marathon des préparatifs d’avant l’ouverture, Christophe lâche : « Aujourd’hui, c’est juste le début des problèmes ». Le visage illuminé par un sourire gourmand.

    Blog de la Coopérative -->  --> http://coopaparis.wordpress.com/

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  • Une nouvelle boutique Vital'Quartier rue de Dunkerque

    Nous sommes toujours contents lorsqu’une boutique inoccupée n'accueille pas un énième  commerce de vêtements de cérémonies, de chaussures ou encore une agence d'intérim. C'est pourquoi, propulsés par notre bonne humeur et notre curiosité, nous sommes allés à la rencontre de la nouvelle gérante du 37, rue de Dunkerque, dernière boutique rachetée par la Semaest, dans cette rue, après la librairie Nordest, le magasin de bricolage Bricoroux et celui de reprographie "Les images numériques".

    Beaucoup de monde lors de l'inauguration le 13 mars dernier, de nombreux amis de l'aveu même de Pétra, la nouvelle occupante du lieu. Nous sommes donc revenus quelques jours plus tard dans la boutique où nous avons reçu un chaleureux accueil.

    paris,rue-de-dunkerque,la-fibre-naturelle


    Précédemment assistante de direction, Petra a décidé de se lancer dans une autre activité par souhait d'indépendance. L'opération Vital'quartier était donc une bonne opportunité.


    La boutique "Une fée dans l'atelier", située rue de Maubeuge (voir l'article sur notre blog), est libre depuis quelques mois, et lui a d'abord été proposée.  Après enquête auprès de l'élue chargée du commerce, il semble que cette fermeture rue de Maubeuge  ne soit pas liée à un manque de rentabilité. On ne lui connaît toutefois pas de repreneur à ce jour. Pour le lancement de son affaire, Petra lui a préféré la rue de Dunkerque plus "piétonne"... et la situation devant une station Vélib' lui plaît bien. 

    Depuis l'ouverture début mars, habitants du quartier et touristes — ils sont nombreux sur cet axe qui dessert la gare du Nord vers les hôtels du secteur — sont déjà au rendez-vous. " Au risque d'en rougir, nous notons ces derniers temps une extension de notre notoriété... mais restons modestes " précise Petra. A notre grand étonnement (nous savons aussi restés modestes !), elle avait déjà eu vent de l'existence de notre association et jeté un œil sur notre blog. Elle souhaite créer très vite du lien avec des acteurs du quartier : conseil de quartier, associations et commerçants. Et pourquoi pas créer une association de commerçants qui n'existe pas dans ce secteur, dit-elle. Sa volonté de s'insérer dans le quartier a déjà abouti à un partenariat avec l'hôtel auberge de jeunesse situé juste en face de sa boutique. Elle proposera des ateliers de création dans des locaux inoccupés de l'auberge, au rez de chaussée, ouverts aux jeunes fréquentant cet établissement. La boutique accueillera également des expositions temporaires de jeunes artistes, actuellement le photographe Thibaut-lafaye.

    Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous rendre sur le site de la boutique qui vient d'être mis à jour ou, mieux, à rencontrer Petra.

    commerce; vital quartier

     Jetez un regard sur le site de la nouvelle boutique , c'est ICI. 

     

  • L'escalier de la rue d'Alsace après restauration...

    Il y a encore peu de temps, on ne pouvait pas le voir, caché derrière ses palissades. Les ouvriers travaillaient à le restaurer, nous avait-on dit de bonne source. Des petits malins habitant le quartier ont pu malgré tout nous adresser cette vue presque aérienne de l'escalier en travaux :

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    C'était en juin. Peu de temps après, les palissades sont tombées. On a pu voir l'effet de la rénovation des vieilles pierres. Bon, c'est une rénovation. Le budget était restreint, les élus avaient prévenu. Malgré notre bonne volonté, notre compréhension, nous sommes déçus du résultat. Et vous ? 

    Consulté, un ami architecte nous dit qu'il ne faut pas s'arrêter aux différentes teintes des pierres. Que le travail a été bien fait, et ce qu'il craignait a été évité, à savoir une certaine "Disneylandisation" du site. Qu'entend-il par là ? Le changement systématique de tout ce qui est vieux au profit d'une apparence neuve, "clean", on dirait presque jeune ! Notre société ne supporte plus le vieillissement de ce qui l'entoure... L'escalier aurait mérité un petit ponçage supplémentaire (et non un gommage - tiens, on retombe dans les termes du salon de beauté...). Mais, on aurait pu aussi changer tous les balustres attaqués par les intempéries et le temps. Au-delà du coût et du budget qui n'était pas disponible pour ce genre d'opération, cela n'aurait pas été souhaitable. Là, au contraire, on a un escalier dans son jus ! Aux dires des experts, globalement, l'ensemble se porte plutôt bien...

    Voici quelques photos, si vous n'avez pas trop le temps d'aller voir sur place : 

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    paris,10e,gare-de-l-est,escamier,rue-d-alsace,restaurationDe loin, l'ensemble rend assez bien. 

    L'état des balustres, de loin donc, ne saute pas aux yeux. Pourtant, certains ont été remplacés, d'autres pas. Par endroit, le contraste entre pierre blanche et pierre noire qui "pèle" est frappant. La pollution estompera rapidement les différences de couleurs, mais les pierres abîmées, agressées, ne vont-elles pas continuer à se dégrader? Sans doute. Mais c'est le lot de chacun. Les pierres n'y échappent pas.

    Au soleil, ou sous les nuages, le rendu est à peu près le même.

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    Pour les curieux, qui se demandent quel est édifice dont toutes les pierres dégradées ont bien pu être remplacées... il s'agirait du Pont-Neuf de Paris. De 1994 à 2007, une restauration (encore faut-il s'entendre une nouvelle fois sur le terme...) intégrale a été mise en oeuvre. Jusqu'au dernier mascaron, tout a été "briqué". Maintenant, le pont le plus vieux de Paris a vraiment l'air neuf.

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  • Du nouveau chez Vano ?

    Rappelez-vous notre opération Cartes postales envoyées à Daniel Vaillant en mars de cette année. (voir article du 30 mars). A la suite de cette initiative, la mairie du 18e nous avait promis d'entrer en contact avec les propriétaires des différentes parcelles qui constituent l'ensemble de bâtiments dévorés par les flammes en juin 2011, plus connus dans le quartier sous le nom de Vano. L'enseigne a abandonné son activité. Du moins on peut le penser, sinon elle se serait mobilisée pour accélérer la procédure d'indemnisation à la suite du sinistre et la reconstruction de ses magasins.

    Lors d'une réunion le 23 mars avec Didier Vallet, directeur de cabinet de Daniel Vaillant, et Afaf Gabelotaud, chargée dans le 18e du commerce, de l'artisanat et du développement économique, nous avions fait le tour des possibilités de renaissance de cet angle de rues, angle de boulevards pour être précis, une renaissance que tout le monde attend avec le secret espoir qu'elle favorisera l'attractivité du Louxor et un certain apaisement des abords de la station de métro.

    En cette rentrée, il est donc légitime que nous allions aux nouvelles....

    Les nouvelles nous sont parvenues par retour de mails du directeur de cabinet de Daniel Vaillant et elles sont plutôt bonnes. Jugez-en par vous-mêmes :

    Le propriétaire de la parcelle de pointe, la rotonde où était l'ancien café de la Belle Epoque (le café Rousseau s'est appelé le Café Charles, comme nous l'apprend l'excellent site des Amis du Louxor) tient ses engagements vis-à-vis de la mairie : il vient d'obtenir son permis de construire et a sélectionné un candidat pour une brasserie « traditionnelle et de qualité », selon ses propos. Les travaux doivent débuter d'ici à la fin de l'année et devraient durer 18 mois. Par ailleurs, il s'est aussi engagé en attendant le début des travaux à un entretien régulier des palissades.

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    Les contacts avec le propriétaire belge des autres parcelles, entourant la pointe (revoir le plan cadastral dans notre article du 30 mars) sont plus complexes. La mairie lui laisse des messages qui restent sans écho. Ce dernier ne rappelle pas. Pourtant une solution encourageante et fiable a été trouvée par la mairie et communiquée à cet interlocuteur plus que discret. EDF, dont l'agence située boulevard Barbès se révèle trop petite et ne répond pas aux normes PMR (personnes à mobilité réduite), serait intéressée à une implantation au carrefour Barbès. Possibilité de faire du neuf tout en restant à proximité de ses abonnés. Qui trouverait un meilleur locataire ? Malgré cela, pas de réponse...

    Que faut-il en penser ? Comment un propriétaire peut-il laisser un immeuble dans un tel état d'abandon ? Financièrement parlant, quel est le but ? On aimerait comprendre. Et surtout on aimerait trouver le levier qui l'incite à répondre favorablement à la solution que lui propose la mairie.

     

  • Des nouvelles du quartier Louis Blanc

    paris,barbès,goutte-d-or,louis-blanc,police,consommation-d-alcool,stationnement-illiciteNous nous intéressons régulièrement aux différents conseils de quartier du 10e ; il faut dire que les sujets évoqués sont souvent proches de ceux du quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul et du quartier Goutte d'or Château rouge. La plènière du CQ Louis Blanc de mars dernier en est un exemple et certains points glanés dans le compte-rendu, qui nous est parvenu ces jours-ci, intéresseront nos lecteurs.

    Le partage de l'espace public : un sujet qui revient souvent dans nos colonnes. C'est un thème récurrent et sans grande avancée. Voilà ce qu'en disent les habitants :

    - un grand nombre d'infractions, d'incivilités liées à des occupations indues de l'espace public

    paris,barbès,goutte-d-or,louis-blanc,police,consommation-d-alcool,stationnement-illicite- du stationnement intempestif dans le quartier La Chapelle

    - la présence de scooters sur les trottoirs (devant les commerces de scooters)

    - la consommation d'alcool le soir sur l'espace public

    Le commissaire Grinstein, arrivé récemment dans le 10e, était invité. Il avait accepté de rencontrer Action Barbès, dans son commissariat de la rue Louis Blanc en février, pour faire connaissance (voir notre article ici). il sera probablement présent lors de la réunion de rentrée du conseil de quartier Lariboisière à l'école Belzunce.

    Ses réponses varient peu. Pour le stationnement illicite, des opérations de verbalisation sont effectuées rue Louis Blanc - pas devant le commissariat, bien sûr, la rue Louis Blanc traverse le périmètre du CQ pour se terminer à la place de La Chapelle - notamment avec des demandes d'enlèvements, mais la situation se dégrade dès le départ des policiers. Pour les étalages non autorisés, la DPP (direction de la prévention et de la protection) est habilitée à verbaliser, rappelle le commissaire. Or, nous savons combien cette direction manque d'effectifs pour être vraiment efficace.

    Pour les problèmes de consommation d'alcool, il faut savoir que le quartier Gare du Nord-La Chapelle est frappé d'une interdiction de vente après 21h par arrêté préfectoral. Pour verbaliser, le commissaire explique qu'il faut disposer d'une preuve ou d'un témoignage précis. Par ailleurs, le montant du PV est peu dissuasif. Et encore fait-il aussi que les consommateurs soient solvables.

    Des arguments que nous connaissons bien ; ils sont les mêmes côté 18e.

    Et pourtant, à toujours dire qu'on ne peut rien faire, qu'on n'en a pas les moyens, ou que la réponse judiciaire est trop lente ou inadaptée, à ne pas réagir faute de mission clairement définie, il semble que les policiers ne se sentent plus investis d'une autorité incontestable. Et les délinquants ne le perçoivent pas autrement. Il n'est pas rare de voir un groupe de policiers traverser un autre groupe de buveurs, largement alcoolisés, urinant au besoin le long dun mur, ou encore écarter des vendeurs à la sauvette qui ne se cachent pas vraiment pour poursuivre leurs affaires.... Pourquoi se gêner dans ces conditions ? C'est l'image de la police qui en prend un coup ! Et notre environnement qui se dégrade... 

  • Les ”zapa” zappées ?

     Les ZAPA sont les « zones d'actions prioritaires pour l'air » prévues par la loi Grenelle II. On apprend qu'elles vont encore devoir attendre leur mise en application. Rappelons qu'elles visent à limiter la pollution automobile et à réduire la mortalité induite dans les grandes villes. (Paris fait partie des 7 villes concernées par cette opération). Le danger principal : les particules fines émises par les moteurs Diesel très présents en France par rapport aux autres pays européens et aux autres types de moteurs à combustion. Pendant des années, on en a fait la promotion - sans doute pour soutenir déjà l'industrie automobile française - et, par ailleurs, le gasoil destiné tant aux professionnels (transporteurs, agriculteurs, flottes de véhicules professionnels)  qu'aux particuliers, est resté sous taxé par rapport à l'essence.

    paris,pollution,diesel,grenelle-ii,porte-huit,transports,delphine-barthoDes véhicules polluants, nous en avons beaucoup dans le quartier. Nous leur avons consacré de nombreux articles : les porte-huit des agences de location de voitures et les camions frigorifiques d'approvisionnement des magasins de la grande distribution, nombreux dans le quartier. Puisqu’il s’agit d' interdire les centres villes aux véhicules les plus polluants, voilà des exemples tout trouvés.

    Malheureusement, les villes en question ont toutes demandé un report de l’expérimentation qui semble très compliquée à mettre en place. La toute nouvelle ministre de l’environnement, Delphine Batho, a annoncé la mise en place d’un groupe de travail pour « examiner avec les collectivités les difficultés rencontrées ».

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    (Pour consulter le texte intégral de la Directive européenne 2008/50/CE du parlement européen et du Conseil du 21 mai 2008 concernant la qualité de l'air ambiant et un air pur pour l'Europe.)

    Dans le contexte actuel, où l’industrie automobile est sur le grill et où les véhicules propres semblent revenir sur le devant de la scène, on ne comprend pas bien pourquoi le problème de santé publique est une fois de plus mis de côté. Jusqu’à quand nous servira-t-on les mêmes arguments des priorités ? La santé publique n'en fait-elle donc pas partie ? Sa prise en compte ne serait-elle pas, au contraire, une source d'innovations et un gisement d'emplois ?


    paris,pollution,diesel,grenelle-ii,porte-huit,transports,delphine-barthoNous avons écrit à deux reprises à Denis Baupin désormais député EELV de Paris, (ancien adjoint chargé du Plan climat à la Ville de Paris) connaissant son engagement sur les problèmes environnementaux. Il est d'ailleurs inscrit à l'assemblée nationale à la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire et Membre de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Le problème étant national (mondial, devrait-on dire),  les choix de Denis Baupin orientés vers la protection de l'environnement, il nous a paru intéressant d’avoir sa réponse.

    Nous l’attendons et ne manquerons pas de vous en informer sur le blog.

     

     

  • Le Relais installe de nouveaux conteneurs à vêtements dans le quartier

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    Les conteneurs à vêtements se sont multipliés dans le quartier à la rentrée, alors que jusque là, dans un périmètre assez proche, nous ne connaissions que celui installé au carrefour des rues de Maubeuge et Condorcet, devant les très beaux locaux de Gaz de France. Nous lui avions consacré un article il y a déjà bien longtemps (voir ici).

    paris,collecte,vêtements,le-relaisBarbès est connu pour ses fringues pas chères chez Guerrisol, dont un nouveau point de vente s'est ouvert place du Delta, à l'angle du boulevard de Rochechouart et de la rue Gerando il y a quelques mois.

    Celui-ci fait face à celui-là... oui, puisque Guerrisol occupe depuis longtemps l'ancien cinéma le Delta, dans l'arrondi de la place en rotonde, entre la pharmacie et la parfumerie Marionnaud. 

    Le Relais n'a pas hésité à placer son conteneur à proximité, tout au bout du trottoir, en haut de la rue de Rochechouart. L'espace est copieusement occupé de motos et de scooters, qui ne trouvent pas de place dans les aires de stationnement qui leur sont réservés. Il arrive parfois que ces engins paris,collecte,vêtements,le-relaisforment un arc de cercle ininterrompu tout au long de la bordure du trottoir.

    Revenons aux conteneurs gris du Relais : nous en avons repéré trois nouveaux dans notre secteur, celui de la place du Delta, un situé avenue Trudaine, devant les locaux d'EDF, et un dernier en haut de la rue des Martyrs près du magasin Carrefour. 

    La carte en ligne sur le site de l'association nous a révélé également un conteneur près de l'église Saint-Bernard dans le 18e. 

    paris,collecte,vêtements,le-relaisL'entreprise coopérative Le Relais, contrairement à Guerrisol, entreprise privée traditionnelle, vise davantage la création d'emplois durables pour des personnes précarisées et en insertion que la simple rentabilité de l'opération. Une visite sur leur site, très complet, très illustré, effacera peut-être les suspicions qui entourent souvent les collectes d'objets usagés. Qu'en font-ils ? Les revendent-ils ? Qui en profite vraiment ? Rien n'est jamais parfait, mais cet hiver, les mites ne dégusteront pas votre vieux manteau si, dès maintenant, vous le déposez dans le conteneur près de chez vous. 

    C'est eux qui le disent : 

    "Choisir le Relais, ce n’est pas seulement choisir un opérateur de collecte. C’est aussi soutenir une entreprise pas comme les autres, engagée dans la lutte contre l’exclusion par la création d’emplois durables pour des personnes en difficulté. En près de 30 ans, le Relais a créé plus de 1 800 emplois. Il travaille par ailleurs en étroite collaboration avec les associations locales, qui œuvrent comme lui dans le champ de l’économie sociale et solidaire.