Au début de l'été 2019, on avait vu commencer le déploiement des nouveaux modèles de corbeille de rue - nous vous en avions parlé à la rentrée dernière -, un déploiement qui se poursuit toujours. Plus solide, "anti-rongeurs" et équipé d'un cendrier, ce modèle, nous promettait-on, viendrait corriger les défauts de l'ancien modèle, et que cette fois serait la bonne.
Un "ancien" modèle de corbeille de rue attendant son remplacement
Le look de ce nouveau modèle est plutôt réussi, et nous espérions qu'enfin les rues parisiennes soient équipées de corbeilles de rue solides, esthétiques et durables. Mais quelques mois à peine après les premières installations le constat est amer : ces corbeilles de rues sont déjà couvertes de tags et d'autocollants, et surtout elles sont fortement dégradées.
Un nouveau modèle de corbeille de rue et son cendrier, par terre à droite
En effet, un petit tour de corbeilles, et l'on constate qu'elles offrent un aspect peu reluisant, elle sont systématiquement couvertes d'autocollants et de tags. Boulevard de Rochechouart, par exemple, c'est la totalité des corbeilles qui est concernée. Il faut dire que ce modèle offre des surfaces idéales pour que ceux dont l'étrange passe-temps consiste à mettre son nom ou sa marque sur une poubelle (!) puissent s'adonner à leur hobby favori. On y trouve aussi des affiches annonçant des spectacles, sur des poubelles, donc.
Côté cendrier, un dispositif amovible accolé à la corbeille, c'est une catastrophe : il est tellement facile de les enlever que déjà beaucoup de corbeilles ont vu le leur disparaître, tout simplement. Et ne parlons pas des portes sur le coté qui elles aussi s'ouvrent très facilement...
Le précédent modèle n'était pas une réussite, il avait vite montré des faiblesses structurelles, mais celui-ci semble battre des records en la matière. Il y a clairement un problème dans le processus de sélection, de conception et de tests pour ce type de mobilier urbain, dont le coût pour la Ville est loin d'être anecdotique.
On ne saurait donc pas concevoir des corbeilles de rue solides, esthétiques et durables, à Paris, au vingt-et-unième siècle ? Cela ne paraît pas être un défi insurmontable, bien d'autres villes y parviennent. Mais ce n'était manifestement pas le cas la fois précédente, cela semble prendre le même chemin pour celle-ci, la prochaine sera-t-elle la bonne ? Chiche !