Les ZAPA sont les « zones d'actions prioritaires pour l'air » prévues par la loi Grenelle II. On apprend qu'elles vont encore devoir attendre leur mise en application. Rappelons qu'elles visent à limiter la pollution automobile et à réduire la mortalité induite dans les grandes villes. (Paris fait partie des 7 villes concernées par cette opération). Le danger principal : les particules fines émises par les moteurs Diesel très présents en France par rapport aux autres pays européens et aux autres types de moteurs à combustion. Pendant des années, on en a fait la promotion - sans doute pour soutenir déjà l'industrie automobile française - et, par ailleurs, le gasoil destiné tant aux professionnels (transporteurs, agriculteurs, flottes de véhicules professionnels) qu'aux particuliers, est resté sous taxé par rapport à l'essence.
Des véhicules polluants, nous en avons beaucoup dans le quartier. Nous leur avons consacré de nombreux articles : les porte-huit des agences de location de voitures et les camions frigorifiques d'approvisionnement des magasins de la grande distribution, nombreux dans le quartier. Puisqu’il s’agit d' interdire les centres villes aux véhicules les plus polluants, voilà des exemples tout trouvés.
Malheureusement, les villes en question ont toutes demandé un report de l’expérimentation qui semble très compliquée à mettre en place. La toute nouvelle ministre de l’environnement, Delphine Batho, a annoncé la mise en place d’un groupe de travail pour « examiner avec les collectivités les difficultés rencontrées ».
(Pour consulter le texte intégral de la Directive européenne 2008/50/CE du parlement européen et du Conseil du 21 mai 2008 concernant la qualité de l'air ambiant et un air pur pour l'Europe.)
Dans le contexte actuel, où l’industrie automobile est sur le grill et où les véhicules propres semblent revenir sur le devant de la scène, on ne comprend pas bien pourquoi le problème de santé publique est une fois de plus mis de côté. Jusqu’à quand nous servira-t-on les mêmes arguments des priorités ? La santé publique n'en fait-elle donc pas partie ? Sa prise en compte ne serait-elle pas, au contraire, une source d'innovations et un gisement d'emplois ?
Nous avons écrit à deux reprises à Denis Baupin désormais député EELV de Paris, (ancien adjoint chargé du Plan climat à la Ville de Paris) connaissant son engagement sur les problèmes environnementaux. Il est d'ailleurs inscrit à l'assemblée nationale à la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire et Membre de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Le problème étant national (mondial, devrait-on dire), les choix de Denis Baupin orientés vers la protection de l'environnement, il nous a paru intéressant d’avoir sa réponse.
Nous l’attendons et ne manquerons pas de vous en informer sur le blog.