Nous nous intéressons régulièrement aux différents conseils de quartier du 10e ; il faut dire que les sujets évoqués sont souvent proches de ceux du quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul et du quartier Goutte d'or Château rouge. La plènière du CQ Louis Blanc de mars dernier en est un exemple et certains points glanés dans le compte-rendu, qui nous est parvenu ces jours-ci, intéresseront nos lecteurs.
Le partage de l'espace public : un sujet qui revient souvent dans nos colonnes. C'est un thème récurrent et sans grande avancée. Voilà ce qu'en disent les habitants :
- un grand nombre d'infractions, d'incivilités liées à des occupations indues de l'espace public
- du stationnement intempestif dans le quartier La Chapelle
- la présence de scooters sur les trottoirs (devant les commerces de scooters)
- la consommation d'alcool le soir sur l'espace public
Le commissaire Grinstein, arrivé récemment dans le 10e, était invité. Il avait accepté de rencontrer Action Barbès, dans son commissariat de la rue Louis Blanc en février, pour faire connaissance (voir notre article ici). il sera probablement présent lors de la réunion de rentrée du conseil de quartier Lariboisière à l'école Belzunce.
Ses réponses varient peu. Pour le stationnement illicite, des opérations de verbalisation sont effectuées rue Louis Blanc - pas devant le commissariat, bien sûr, la rue Louis Blanc traverse le périmètre du CQ pour se terminer à la place de La Chapelle - notamment avec des demandes d'enlèvements, mais la situation se dégrade dès le départ des policiers. Pour les étalages non autorisés, la DPP (direction de la prévention et de la protection) est habilitée à verbaliser, rappelle le commissaire. Or, nous savons combien cette direction manque d'effectifs pour être vraiment efficace.
Pour les problèmes de consommation d'alcool, il faut savoir que le quartier Gare du Nord-La Chapelle est frappé d'une interdiction de vente après 21h par arrêté préfectoral. Pour verbaliser, le commissaire explique qu'il faut disposer d'une preuve ou d'un témoignage précis. Par ailleurs, le montant du PV est peu dissuasif. Et encore fait-il aussi que les consommateurs soient solvables.
Des arguments que nous connaissons bien ; ils sont les mêmes côté 18e.
Et pourtant, à toujours dire qu'on ne peut rien faire, qu'on n'en a pas les moyens, ou que la réponse judiciaire est trop lente ou inadaptée, à ne pas réagir faute de mission clairement définie, il semble que les policiers ne se sentent plus investis d'une autorité incontestable. Et les délinquants ne le perçoivent pas autrement. Il n'est pas rare de voir un groupe de policiers traverser un autre groupe de buveurs, largement alcoolisés, urinant au besoin le long dun mur, ou encore écarter des vendeurs à la sauvette qui ne se cachent pas vraiment pour poursuivre leurs affaires.... Pourquoi se gêner dans ces conditions ? C'est l'image de la police qui en prend un coup ! Et notre environnement qui se dégrade...
Commentaires
Concernant la consommation nocturne d'alcool qui est cause de bien des tracas, pas seulement les nuisances sonores pour les riverains, mais aussi des dégâts profonds pour la santé des consommateurs, notamment les jeunes, les accidents de la circulation, etc. :
cet article du Figaro paru en juillet de l'an passé montre bien que Paris est loin d'être la seule ville prise dans cette problématique
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/19/01016-20110719ARTFIG00522-les-grandes-villes-combattent-l-alcoolisme-des-jeunes.php
On sait que le préfet de police parisien a changé depuis la rédaction de cet article; néanmoins le gros soucis pour l'application d'un arrêté d'interdiction c'est la présence de forces de police aptes à le faire respecter.
Il faut interdire la consommation d'alccol sur la voie publique et recruter un super corps de policiers chargés de faire respecter cette loi, point barre, j'en ai assez de ramasser canettes et bouteilles vides dans mon quartier, ces gens là sont une source importante de pollution.