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Rechercher : sacs RATP sur les trottoirs

  • Marché de Barbès : de nouveaux sacs

     
    L’esprit bio… dégradable souffle sur le marché de Barbès en ce début d’année 2017 ! 
     
    Nous avons eu la surprise de voir des sacs — ou des poches selon la région d’origine du client — dans une matière légère, douce aux doigts, comme un coton longues fibres lavé avec « Mirlaine » (mille excuses pour la pub gratuite !), un sac nouveau qui correspond aux caractéristiques de la norme ISO 16620-2* en vigueur depuis le 1er janvier 2017.
     
    Les marchands du marché du boulevard de La Chapelle seraient-ils en train de rentrer dans le rang, de respecter la règlementation à la lettre ? Tout doux, tout doux.... ils ne sont que sept ou huit à avoir pris le pas, mais rien ne nous dit que les autres ne vont pas suivre. A nous de les encourager et, pour nos achats, de privilégier les marchands les plus respectueux de l'environnement. Longtemps on a reproché aux stands de produits frais de ne pas être équipés de frigorifiques et finalement, petit à petit, ils y sont venus.

    sacs-biodegradables;marche-de-Barbès

    Même à petits prix pour les produits, même pour des bourses modestes, celles des clients, l'offre alimentaire doit respecter les mêmes conditions de mise à la vente. C'est à dire, qu'on devra bannir progressivement les palettes de produits impropres à la consommation, comme on en a vu parfois, parce que l'avancement des fruits, surtout, révélait un début de pourrissement, bien visible. Ce n'est plus acceptable de voir des tonnes de produits déchargés de nuit, être triés sur place pendant la matinée et finir à la benne entre 14h et 15h. Si certains produits, globalement, sont trop avancés pour être vendus, qu'ils restent à Rungis et qu'on les détruise sur place ou encore qu'on les donne à des associations qui pourraient en avoir une utilité.
     
    En attendant, soyons raisonnables et donnons leur un peu de temps pour se mettre en conformité. 

    Par ailleurs, les supermarchés ont abandonné de remettre des sacs en plastique à tout-va depuis plusieurs années et depuis ce début d'année, les mêmes sacs biodégradables sont apparus au rayon des fruits et légumes, notamment au Carrefour de la rue de Rochechouart. Parallèlement, les sacs en tissu de coton fleurissent un peu partout et deviennent le support de publicité variée. Pourquoi pas ? 
     

    *L'ISO 16620-2:2015 spécifie une méthode de calcul basée sur le mesurage du 14C, permettant de déterminer la teneur en carbone biosourcé des monomères, polymères, matériaux plastiques et produits plastiques.

    L'ISO 16620-2:2015 s'applique aux produits plastiques et aux matériaux plastiques, aux résines polymères, aux monomères ou aux additifs qui sont fabriqués à partir de constituants biosourcés ou d'origine fossile.

  • Encombrants, volumineux et laids, à l'abandon sur nos trottoirs

    paris,propreté,enlèvement,dépôts-sauvages,encombrantsNous ne nous lasserons pas de répéter qu'il est possible et simple de signaler un dépôt d'encombrants au pied de votre immeuble. Le service de la Propreté de Paris le fera enlever dans les meilleurs délais. Encore faut-il faire la démarche...

    Comment procéder ?

     Enlèvement des encombrants :

    Service en ligne

     

    Ce service est réservé aux particuliers Parisiens

    Nous vous rappelons que vous pouvez également déposer gratuitement vos produits dangereux et encombrants dans l'une des six déchetteries parisiennes.

    Liste des déchetteries

    Nous avons la chance de disposer d’une déchetterie à proximité, près de la place de la Chapelle, sous le métro aérien. 

    Plus d'infos sur dechets.paris.fr  

    N'hésitez pas à signaler un dépôt, même si vous n'en êtes pas l'auteur.



  • Histoire de glacis, maçonnerie d'angle

    Paris,18e,glacis, angle,Non, nous ne nous spécialisons pas dans l’inventaire et le classement des recoins du quartier. Bien que… ayant une certaine expérience dans ce domaine, il suffirait d’un peu plus d’attention, quelques observations  ciblées… Nous verrons plus tard. Lors d’une période d’inactivité !

    A deux pas de notre chère station de métro Barbès-Rochechouart –on aperçoit le viaduc au fond de la photo à droite – les services de la voirie ont construit un glacis aux dimensions imposantes. Celui que nous avions obtenu il y a plusieurs années et qui ne s’avéra pas être une solution satisfaisante … était plus modeste. Voir ci-dessous en version originale et en version fleurie, façon "photoshop". La taille et le nombre de pavés sont-ils gage d’efficacité ? Nous le souhaitons pour les habitants de la rue des Islettes.

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    Nous l’avions repéré pour être, non seulement, un urinoir sauvage (est-ce l’urinoir ou le pisseur qui est sauvage d’ailleurs ? ), mais également un lieu qui attirait les dépôts de toutes tailles, de la vieille machine à laver aux sacs poubelles de 20 litres. La partie du trottoir qui borde cette construction en pavés a également était refait.

    Les différents règlements de voirie qui ont défini la largeur des voies de Paris ont favorisé l'apparition de tels recoins au creux des décrochés entre immeubles. Il semble que, dans le cas présent, les urbanistes de 1883 aient pensé que la rue des Islettes, anciennement rue neuve de la Goutte d’Or, était trop étroite : ils avaient pris un décret d’alignement, qui n’a pas été retenu dans le présent plan local d’urbanisme. Certains immeubles construits entre les deux règlements laissent une plus grande largeur à cette voie qui ne comptait que 6m à l’origine, lors de son classement en 1863.  

    Nous rappelons que c’est fin décembre 2010 que le recoin de la station Barbès donnant sur le Louxor a été fermé par les bons soins de la RATP par une grille tout à fait identique à celles de la station. C'est à la demande expresse des personnels qui ont refusé de procéder à la relève des compteurs dont l’accès à la trappe a été considéré comme insalubre. La RATP et la Ville de Paris ont donc trouvé un compromis pour faire exécuter les travaux, la RATP acceptant d’en assumer le coût et la Ville acceptant de céder une partie de son espace public pour un usage privatif. En tant qu’habitants, nous avons remarqué que les « pisseurs » ont trouvé d’autres piliers et d’autres lieux… comme l’angle de la palissade du Louxor sur le boulevard de Magenta.Le marchand de chaussures tout proche vous le confirmera, lui qui lave à grande eau tous les matins.

  • La Chapelle depuis dimanche dernier...

    Nous entendons la station de métro La Chapelle dans notre titre et souhaitons vous donner la suite des informations la concernant.

    A chacune des réunions du comité de pilotage Barbès (COPIL Barbès), nous avons évoqué la situation difficile des usagers du métro à la station La Chapelle du fait de la fermeture de la sortie Nord assez arbitraire opérée par la RATP il y a deux ans environ. Même si le comité est concentré sur les problèmes proches du carrefour Barbès — qui n'en manque pas ! — nous avons toujours estimé qu'un regard sur les quartiers alentour permet de mieux comprendre les problématiques globales. En l'occurrence nous sommes de moins en moins insensibles à ce qui se passe ici ou là, particulièrement sur le trajet que devra emprunter notre promenade urbaine.

    Dimanche dernier nous relations ici la réouverture de la porte située au nord de l'espace autour du guichet et des distributeurs de tickets, en précisant que la RATP avait enfin accepté le principe de deux portes, mais au bout du compte pas de deux sorties. En effet, on entre désormais par la porte Sud et l'on sort par la porte Nord, à l'intérieur de cet espace clos s'élève maintenant une sorte de cloison. 

    La Régie avait avancé l'insécurité qui régnait entre les deux portes de l'espace situé près des distributeurs pour justifier la fermeture soudaine et vécue comme définitive du rideau de fer qui clôt la porte du côté 18e. Les protestations étaient nombreuses, notamment de la part des usagers, mais restées sans effet jusque-là. Nous ne contestons pas les arguments de la RATP sur les trafics existant à l'intérieur de sa station, mais que dire alors de la sécurité des piétons à la sortie du métro sur l'étroit trottoir du boulevard de La Chapelle côté 10e, du contournement qu'ils étaient obligés de faire sur des trottoirs non moins étroits ? La circulation du boulevard de La Chapelle est importante, les embouteillages y sont nombreux, on peut même penser que les flux importants de piétons sortant du métro contribuent aux encombrements dès lors que les feux tricolores sont peu respectés. Comportement assez fréquent... Par ailleurs, nous avions été outrés lors d'un atelier APUR par la réponse d'un responsable RATP suggérant que l'espace public n'était pas une préoccupation de son entreprise. En résumé : à la Ville de se débrouiller ! Il semble que la vision ait un peu changé et nous ne nous en plaignons pas.

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    Nous avons donc reçu cette semaine un petit avis de la mairie du 18e (voir ci-dessus) qui informe triomphalement de la réouverture de la sortie Nord de la station, et laisse penser que ce succès repose sur son action.

    Rendons lui hommage, c'est vrai, elle y a bien travaillé. Bravo.

    Autre information et confirmation qui nous touche aussi parce que son objet figure dans notre dossier de Promenade Urbaine et est inclus dans le travail de l'APUR : une nouvelle sortie est possible vers le Nord-Est de la station, elle est souhaitée par tous, habitants, mairie et associations. Merci au maire du 18e de le rappeler dans cette communication. On attend maintenant qu'elle soit mise à l'étude par les services de la RATP.

    Nous saurons insister lors des prochaines réunions. Nous soutiendrons également le projet APUR qui va dans le sens d'un élargissement des trottoirs autour de la station, comme à Barbès, une fois de plus.

    Gageons que la mairie soutiendra notre position. 

     

  • Station Chapelle : réouverture de l'entrée nord

    La RATP avait décidé début 2014 de fermer l'entrée nord côté 18e de la station de métro La Chapelle. Il s'agissait pour la RATP de "mieux assurer la sécurité des voyageurs et des agents de la station." Ainsi, la fermeture se fit sans information aucune auprès des riverains et usagers, la mairie d'arrondissement étant logée à la même enseigne. Si cette solution a amélioré la situation (toujours du point de vue de la RATP), les usagers n'étaient pas à la fête. Côté sécurité, on pouvait repasser. Il ne restait qu'une seule ouverture donnant sur le 10e, avec un trottoir étroit et une foule qui s'agglutinait. Sans oublier ceux qui devaient contourner la station sous le viaduc pour retourner dans le 18e.

    Courriers, interpellations d'élus, demandes répétées lors des réunions sur la promenade urbaine auxquelles nous participions : il aura fallu être tenace pour qu'enfin les lignes bougent. Lors de la dernière réunion du Comité de pilotage Barbès en avril dernier, on avait senti un léger souffle... S'orientait-on vers une réouverture ? 

    Nous sommes allés sur place le 17 juillet, jour de l'ouverture nord.

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    Entrée nord boulevard de la Chapelle

    Comme on le constate sur la photo, l'accès sud est fermé. Il ne peut être utilisé que par les voyageurs qui sortent de la station. Certes, comme le précise la RATP sur son affiche "une séparation entre les deux accès empêchera les échanges de flux qui contribuaient auparavant aux faits d'insécurité". Certains habitants croisés le matin même semblaient satisfaits de la réouverture nord. Mais ils n'avaient pas forcément vu la fermeture sud !

    Donc pour revenir dans le 18e, il faudra nécessairement emprunter le sous viaduc qui, aux heures de pointe, est bondé ! La meilleure solution serait une nouvelle ouverture plus à l'Est (comme à Barbès), mais la RATP ne l'entend pas de cette oreille.

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    Ici le passage étroit qui contraint les flux d'un arrondissement à l'autre.

     

  • Une rencontre avec les inspecteurs de la CAPP

    Le premier contact pour nous devait servir à comprendre comment fonctionne ce service de la Propreté de Paris. Qui a compétence pour verbaliser, pour quelle infraction, sur quelle base, qui déclenche le contrôle dans une rue plutôt que dans une autre, quel est le montant de l’amende, et en vertu de quel règlement, etc.

    Le rendez vous avait été pris par téléphone à la demande des inspecteurs qui souhaitaient nous rencontrer. Ils s’étaient annoncés en nombre, et en effet, le 8 juin, ils sont venus nombreux : deux inspecteurs de la section du 9e, deux de la section du 10e et deux du 18e, puis un chef de groupe, et un responsable de la DPE 9e. Il faut dire que notre courrier au maire du 10e dans les premiers jours du mois de mai, à la suite d’un éparpillement peu imaginable d’ordures de toutes sortes, avec copie au maire du 9e et aux directions concernées par cette situation, avait du faire mauvais effet. Nous assistons, il nous semble, aux retombées.

    Une fois les présentations faites, il nous a été expliqué que les inspecteurs de la salubrité sont des personnels qui dépendent de la préfecture, qu’ils interviennent sur les espaces privés, à la demande de la Ville ou de la Préfecture de police, ou encore à la suite de plaintes. Nos interlocuteurs, eux, sont des inspecteurs de la CAPP, qui est une section de la DPE, chargé de la verbalisation. Quant à la DPP (Direction de la protection et de la prévention), c’est une direction de la Ville de Paris indépendante, qui a parfois des tâches qui recoupent celles de la CAPP. Elle intervient aussi à la suite de plainte, toutefois sur des plages horaires plus larges. DPP et CAPP travaillent rarement ensemble.

    Les inspecteurs nous ont exprimé la difficulté actuelle pour dresser une contravention (principe du carnet à souche comme pour le stationnement). Dans un premier temps, il faut tomber sur le contrevenant sur le fait. Vous voulez des exemples ? Le maître de chien qui regarde son chien souiller la chaussée et qui s’en va sans ramasser. L’individu pris en train d’uriner contre un pilier, ou un porche. Un chauffeur de camionnette qui dépose des sacs de gravats le long d’un immeuble. Un particulier qui abandonne un sac poubelle au pied d’un arbre au lieu de se déposer dans le conteneur de son immeuble. Le commerçant qui laisse des cartons sur le trottoir en dehors des conteneurs prévus pour ses déchets. La liste est longue, mais il est difficile d’être là juste au bon moment. Ces agents travaillent pourtant en roulement avec des permanences élargies de 4 h du matin à 23h15...

    Il n’en demeure pas moins que certaines zones demanderaient une action plus forte au niveau de la répression. Celle-ci est difficile à exercer autour du carrefour Barbès. Les verbalisations faites en fin d’hiver sur les « pisseurs » invétérés s’est faite avec un grand nombre d’agents, des renforts en quelque sorte, car manifestement ces derniers ne sont pas très tranquilles. Les personnels ne sont pas armés, bien sûr. Sinon parfois de pelles… Autre difficulté rencontrée : beaucoup de personnes sans papier, sans argent, précaires. Difficile de dresser un PV. Les inspecteurs appellent la police qui réagit rapidement pour être sur place lors de litige ou d’absences de papier (ou refus de les présenter). Cependant, les problèmes semblent avoir diminué le long des piliers de la station depuis qu’il n’y a plus de stationnement. Les hommes ne se cachent plus aussi aisément derrière les voitures.

    Dans les arrondissments qui nous intéressent les inspecteurs sont au nombre de 2 dans le 9e, de 4 dans le 10e et 4 dans le 18e. En CICA du 10e récemment, nous avons entendu Rémi Féraud se réjouir de l’obtention de deux inspecteurs supplémentaires pour son arrondissement. La présence des gares le justifient pleinement, tout comme les problèmes de propreté dans le 10e justifient que le maire ait choisi d’en assumer la délégation.

    Le premier point sur lequel nous nous sommes arrêtés est bien entendu le haut du faubourg Poissonnière qui fait l’objet d’une pétition au niveau de l’immeuble du 183 de la rue. Malgré un air frais le matin de la rencontre, l’odeur d’urine était forte. En revanche, les amas de détritus avaient du être déjà enlevés. Seuls quelques résidus trainaient dans le caniveau.

    Nous avons ensuite traversé la rue du faubourg Poissonnière pour observer en passant l’état de la colonne à verre. Des structures de l’échafaudage que l’on démonte actuellement au 153 bd de Magenta empiètent sur la base de la colonne, mais cette situation n’est que temporaire. Le chef de chantier nous a précisé que la base de vie stationnée sur le côté 10e allait être enlevée en même temps que l’échafaudage. Elle permettait aux ouvriers de se changer ou de déjeuner à l’abri, c’est toujours le cas quand un immeuble ne dispose pas d’un local pouvant offrir ces services. C’est une bonne nouvelle, car elle favorisait les dépôts sauvages et les épanchements nocturnes des marginaux qui passent une partie de la nuit à boire assis sur le rebord du magasin « Le Palais de l’Homme ». Les inspecteurs nous ont tout de suite fait remarquer que ces marches sont connues pour favoriser les regroupements de personnes. Oui, certes, c’est cet argument qui a fait disparaître nombre de bancs, dans Paris et ailleurs, quand leur occupation est mal perçue par les riverains, et parfois vraiment insupportable.

    Une remarque sur la colonne à verre de la placette : elle n’est pas productive. En langage propreté : elle est insuffisamment utilisée et seulement vidée deux fois par mois. Gageons qu’elle ne contient pas que du verre ! Même résultat pour celle de la placette Paré-Patin.

    Nous avons fait constater que la poubelle de rue face au 155 avait disparu : elle sera remplacée. En face, près de l’abribus, un autre réceptacle à papier ne serait pas de trop. Nous avons appris à propos des corbeilles de rue, que leur embouchure large est considérée comme favorable à un usage abusif, notamment par les habitants ou les commerçants qui y logent de pleins sacs d’ordures. Elles n’étaient pas prévues à cet effet, ainsi elles se remplissent trop vite et débordent. Elles doivent être collectées et remplacées plus souvent qu’il n’était prévu. Résultat un surcoût. La DPE réfléchit à de nouveaux modèles avec une « gueule » plus réduite. Mais elles seront changées au fur et à mesure de la casse ou de l’usure.

    Notre petite troupe a traversé pour se rendre sous le viaduc face à Tati. Nous avons signalé la présence récurrente d’encombrants sous le viaduc entre les piliers, et au fond derrière la station de Vélib’, également les fientes de pigeons qui souillent le pavement et les vélos du fait des filets déchirés. Mais le filet est du ressort de la seule RATP. Ils peuvent bien sûr signaler un problème concernant la RATP, comme ce fut le cas avec le dépôt de sacs d’ordures en dehors des horaires de collecte. Nous les signalons  nous même à notre interlocutrice de la RATP qui fait remonter l’information auprès du prestataire de service nettoyage de la régie. Dirons-nous que nous les court-circuitons ? Oui, mais pour la bonne cause.

    Traversée devant chez Tati, puis devant chez Vano. Les vendeurs à la sauvette ne manquent pas de nous proposer des cigarettes… Les inspecteurs jettent un regard dans les caches, dans les parties basses des feux tricolores. Tout le monde connaît, tout le monde sourit. Nous apprenons que les inspecteurs ne verbalisent pas les étalages qui s’étalent... Là, c’est la DU qui est toute puissante, ou les forces de l’ordre.

    Nous avons fait remarquer aux inspecteurs l’affichage sauvage qui couvre maintenant règulièrement les murs du pavillon de la RATP en briques sombres, qui se trouve au cœur de la station. Il s’agit là d’un édifice privé aux yeux de la CAPP. Il faut donc prendre contact avec le propriétaire, obtenir son accord avant de procéder au néttoyage, car il sera facturé. Sinon, il fait faire lui-même le désaffichage.

    Plus tard, nous longeons le mur de l’hôpital sur le boulevard de La Chapelle. Les inspecteurs apprécient la poubelle en inox, nouvellement installée sous le distributeur de seringues et devant récupérer les boites et les kits usagés. Elle répond à la demande des agents de propreté qui craignaient pour leur sécurité (contamination possible lors de la collecte)  La corbeille (RDP, réceptacle de propreté) à côté n’a plus de raison d’être; elle n’est d’ailleurs plus approvisionnée de sac plastique; elle devra être retirée. Même situation pour le second distributeur implanté rue de Maubeuge, toujours le long de l’hôpital. En revanche, sur ce tronçon, les RDP ( !) sont nombreux et permettent aux chauffeurs de car de tourisme de vider leurs détritus.

    Nous revenons par la rue Ambroise Paré et la rue Guy Patin. La CAPP a beaucoup verbaliser contre les épanchements d’urine et ses agents se souviennent combien les locaux du Don du sang étaient polués par ces infractions avant la fermeture par les grilles actuelles.

    Retour devant le Louxor. Les inspecteurs nous ont bien confirmé combien il est difficile d’améliorer la propreté dans notre quartier. Pour autant, ils ont aussi un rôle d’information non négligeable auprès des commerçants et des gardiens d’immeubles (quand ils sont encore là). Ils tentent de faire disparaître les mauvaises habitudes.

     

     

  • Propreté de Paris: quelle politique? épisode 1

    Début juillet 2017, une réunion était organisée (un peu dans l'urgence) par la ville tant le mécontentement des Parisiens se faisait entendre un peu partout. Nous étions conviés (voir notre article du 31 août) à cette rencontre en présence de la maire de Paris. Puis le 1er septembre, Action Barbès était auditionnée par la Mission d'information et d'évaluation de la Propreté du Conseil de Paris (MIE), présidée par Florence Berthout maire du 5e et dont le rapporteur est le maire du 18e, Eric Lejoindre. Cette Mission a auditionné 78 personnes: élus, responsables de services, institutionnels (RATP, SNCF, bailleurs sociaux, syndicats, CCI (Chambre de commerce et d'industrie), prestataires de marchés publics, régies de quartier... et associations. Le monde associatif était représenté, d’une part, par Action Barbès, et d’autre part par l’association des villes pour la propreté urbaine (AUVP), donc pas vraiment une association locale. On nous avait promis de recevoir le bilan de cette mission, chose faite.  Il s'agit d'un très long rapport (234 pages !) et donc pas question de le publier dans son ensemble mais nous pourrons le faire suivre aux plus courageux sur simple demande! Il fait état de données intéressantes et de préconisations pour 2018.

    Dans ce premier article, nous évoquerons les ressources existantes.

    Quelques données chiffrées sur le personnel

    7 522 agents à la direction de la propreté et de l'eau (DPE), une direction très ouvrière avec 97% de personnels ouvriers et techniques dont les tâches sont multiples de l'éboueur (5 041 agents) au conducteur de benne en passant par le balayeur ou conducteur d'engin de nettoiement.

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    La moitié des arrondissements voient leur collecte sélective confiée à un prestataire privé, un fait souvent ignoré par les habitants qui ne comprennent pas toujours lors de mouvements de grève que tous les arrondissements ne soient pas systématiquement concernés.

    Pour l'ensemble du nettoiement de la voirie, le 18e a sa propre unité alors que 9e et 10e fonctionnent ensemble.

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    D'autres directions de la ville concourent à la propreté. C'est le cas pour la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE), la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) ainsi que la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP).

    La ville a son propre centre de formation "Eugène Poubelle" situé dans le 18e. 296 agents y ont été formés en 2017.

    Le taux de femmes reste très faible (5%) même s'il augmente régulièrement avec 247 dans le métier d'éboueur. Elles sont environ 25% dans la catégorie A (postes dans les directions) mais ce n'est pas exclusif à la DPE !

    Quelques données chiffrées sur le matériel

    Quelque 200 véhicules pour la collecte des encombrants

    idem pour les laveuses et les aspiratrices

    une centaine pour les opérations de dégraffitage/désaffichage

    6 garages situés en périphérie

    445 000 bacs de collecte

    un peu moins de 1 000 colonnes à verre

    presque 60 000 corbeilles (rues, parcs et jardins)

    Quid des sanisettes?

    Au nombre de 400 (dont 156 sont ouvertes 24h sur 24), elles sont entretenues par JCDecaux qui a passé un marché avec Paris jusqu'à décembre 2024 pour un coût de 16M € qui devrait arriver à 19M € avec 50 sanisettes supplémentaires prévues.

    Quid des rongeurs?

    A grand renfort de communication et surtout suite à la vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux par un éboueur de la ville il y a quelque temps, la maire de Paris annonçait le déblocage de 1,5M € pour le plan de lutte contre les rongeurs. On semble découvrir le problème depuis quelques mois, pourtant nous en parlions il y a bien longtemps à propos du square Jessaint (18e) ou plus récemment du square Alban Satragne (10e). Voir nos articles du 27 janvier 2012, du 31 mars 2012, du 9 décembre 2012, du 1er novembre 2015, et du 28 novembre 2015. Mais ce n'était pas dans le 7e...

    Quid des sacs RATP retrouvés à l'extérieur des stations?

    La RATP en tant qu'acteur de l'espace public a été auditionnée. Le rapport donne un certain nombre d'informations comme le tonnage des déchets (10 000 t/an), la fréquence de nettoyage des stations et des rames, la mise en place du tri sélectif ou encore le problème des odeurs. Mais absolument rien sur les sacs de déchets sortis des stations qui s'empilent un peu partout et restent parfois deux jours sur le trottoir. Pourtant, nous avons signalé là aussi à de nombreuses reprises ce problème dans nos articles mais aussi directement aux élus. Notre dernière intervention a eu lieu début juillet 2017 lors de la réunion en présence d'Anne Hidalgo. Allez, on vous fera grâce de tous les articles écrits sur le sujet en ne vous proposant que celui du 25 avril 2015.

    Les recettes et le budget

    Les recettes proviennent principalement de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, dans une moindre mesure d'une redevance spéciale pour la collecte des déchets non ménagers (environ 18M €) et de la taxe de balayage (104M €) pour un budget de 560M € (incluant la masse salariale)

    Le budget d'investissement prévu pour la mandature est de 192M € dont plus de 80 pour les véhicules (notamment suite au choix de sortir de la motorisation diesel). 

    Et le budget participatif doté de 3M en 2017 (composteurs, toilettes propres...)

     

    Le prochain épisode sera consacré aux leviers d'actions et aux préconisations.

     

  • Comité de pilotage Barbès: 12e édition déjà

    Les années passent, des problèmes persistent. Nous ne nous décourageons pas puisque la mise en place du comité de pilotage Barbès (dit Copil) a eu lieu en 2007. Tiens 10 ans déjà ! Nous avons donc retrouvé la salle Rivière de l'Hôtel de ville pour  une réunion sous l'égide de Philippe Chotard, secrétaire général.

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    Beaucoup de monde autour de la table  pour aborder deux thèmes, le marché Barbès et l'opération de police dans le quartier : les maires des 10e et 18e, le directeur adjoint de la police de proximité de Paris, le chef de district (que nous rencontrons régulièrement), les commissaires des 10e et 18e, des responsables de différentes directions (DPE, DPSP, DVD...) et de l'agence de développement de Paris RATP.

    Opération "Barbès Respire"

    C'est le nom donné par le chef de district Jacques Rigon à cette opération d'envergure commencée le 23 janvier. Nous ne reviendrons pas dans le détail des mesures déjà décrites dans les articles du 4 février (sur les ventes illicites de cigarettes) et du 7 février. Les opérations continuent à un bon rythme que ce soit en terme d'arrestations, de verbalisations, de contrôles dans les commerces pour faire respecter la législation.

    Un problème important, le nombre de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes pour lesquels il faut trouver des places en foyer pour les protéger. Mais ces adolescents (et même enfants puisque certains ont à peine 10 ans) ne restent pas tous et retournent à la rue avec tous les dangers imaginables. Evidemment pour survivre, ils doivent trouver de l'argent et ils sont amenés à pratiquer des vols à la tire. La Ville de Paris tente de trouver des solutions en partenariat avec l'association "Hors la rue".

    A savoir aussi, une opération de police a été menée par la commissaire du 18e dans les magasins Tati dont le responsable se plaignait de vols à la tire et de planques de drogues diverses dans ses boutiques.

    Travaux RATP ligne 2

    Les travaux de réfection du viaduc de la ligne 2 devraient commencer en septembre donc avec un léger retard et se terminer à l'été 2018 pour la 1ère phase. Des échafaudages seront installés dont certains la nuit. Quelques travaux auront aussi lieu la nuit. Les riverains devraient être informés. La rue du Département dans le 18e accueillera les bases de vie, qui se trouveront ainsi à mi chemin entre Anvers et Jaurès. 

    Vous aurez sans doute remarqué la fermeture du portillon PMR de l'entrée Guy Patin. Suite aux trop nombreuses dégradations de celui-ci — on pourrait presque dire qu'il a été forcé systématiquement après chaque réparation — la RATP a décidé de le condamner pour le moment. Nous avons souligné ce que cela engendre comme difficulté d'accès pour les personnes handicapées ou avec un enfant en poussette. Une bonne nouvelle toutefois : à partir d'avril et jusqu'à septembre, les grilles du métro Barbès seront changées et les peignes seront remplacés par des portes. On le demandait depuis 2001 (au moment de la rénovation de la station) : morale de la fable, il ne faut désespérer de rien !

    Marché de Barbès

    Nous avons rappelé notre souhait d'un marché plus aéré avec un espace convivial en son centre. Par ailleurs, la délégation de service public (DSP), d'une durée de 4 ans, se terminera fin septembre 2019 et nous avons demandé à ce que la Ville tienne compte de nos demandes pour la prochaine DSP. A ce jour, nous ne pouvons pas vous en dire davantage. Rémi Féraud a précisé que le réaménagement après les travaux du métro sera forcément contraint par les travaux du nouveau Lariboisière avec un démarrage probable été 2018. 

    A notre demande de réflexion sur des lieux spécifiques pour des marchés de "biffins" organisés par des associations, P. Chotard nous a répondu que les espaces sont difficiles à trouver. Par ailleurs, a-t-il continué, comment connaître les biffins, comment les recenser ? Certains sont rétifs à toute forme de prise en charge par une structure pour entrer dans un cadre légal. Le problème s'est posé à Montreuil.

    Il n'en demeure pas moins que la ville de Montreuil autorise l'organisation d'un tel marché. 

    Pour le maire du 18e, confronté aux occupations de la porte Montmartre, il y a des publics différents de vendeurs. Etre biffin ne peut pas être un objectif, à ses yeux. Il faut penser à sortir de la biffe. Les actions ont des limites et il ne faut pas oublier la concurrence déloyale envers les commerçants. Ce ne sont pas des problèmes internes à Paris et il faut donc élargir la réflexion, estime-t-il.

    Propreté d'après marché

    Deux opérations de nettoyage ont lieu le long des grilles du métro (mercredi et samedi) à 17h. Mais il y a souvent des réinstallations de vendeurs à la sauvette plus tard ce qui n'aide pas à donner des rues propres. Le maire du 10e trouve que le trottoir du boulevard de la Chapelle le long de l'hôpital est souvent sale (sacs plastiques qui volent). Mais nous voyons aussi que les vendeurs sauvette s'y installent également l'après-midi. Action Barbès a bien noté une amélioration au sein du marché même si tout n'est pas encore au top. Nous avons constaté les opérations de verbalisation des véhicules stationnés le long du terre plein (automobiles et camions du marché) et leur enlèvement au moment du nettoyage par les agents de la "fonctionnelle" (brigade spéciale de l'après-marché). Une action efficace pour qu'enfin les véhicules de la DPE puissent nettoyer correctement. Nous suggérons qu'il serait nécessaire revoir les quantités d'aliments amenés sur place, dont des cageots entiers sont jetés au compacteur ou à la benne car ils sont périmés, et même à Barbès... invendables. Les composteurs ne sont pas en mesure d'absorber les quantités de cartons et cagettes et la DPE a un surcroît de travail.

    La réunion s'est terminée par quelques informations sur la Promenade urbaine (qui n'était pas à l'ordre du jour). A savoir, les différents scénarios de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) ne sont pas finalisés et les discussions avec la Préfecture n'ont pas encore été engagées en ce qui concerne d'éventuelles modifications de circulation. Une réunion de présentation devrait avoir lieu au printemps. 

  • Le retour des algécos ? une réfection de voirie ?

    Il y a à peine deux mois que les structures du chantier du Louxor ont été démontées et de nouveau en voici d'autres, certes plus petites, mais aussi plus nombreuses. Elles ont élu domicile sur le trottoir élargi le long de la station de métro. De quoi s'agit-il donc ? 

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    Nous avons appris lors du comité de pilotage Barbès d'avril dernier que la RATP allait procéder à une réfection totale des verrières de la station Barbès-Rochechouart. Ce ne sera pas du luxe ! pourrait-on s'écrier, tant nous étions habitués à voir des flaques d'eau se former sur les quais de la station du métro aérien, dès qu'un nuage lâche ses gouttes au-dessus de Paris. Les travaux auront lieu cet été et se termineront le 3 septembre.

    La réunion de concertation qui s'est tenue à l'hôtel de ville avec la RATP et les différents acteurs locaux a laissé voir une attitude d'inconséquence du côté de la régie. En effet, aucun contact n'avait été pris avec la mairie du 10e, alors que les algécos allaient être déposés sur le trottoir le long de l'hôpital rue Guy Patin. Une étrange décision quand on connaît les difficultés de circulation et l'occupation intense de l'espace public dans cette rue les jours de marché. Les algécos en prime, il aurait été difficile aux forces de police de mener à bien leur tâche.

    Rénovation du Boulevard de la Chapelle (côté 10e)
    Entre le boulevard de Magenta et la rue Guy Patin

    Par ailleurs, une fermeture à la circulation du boulevard de La Chapelle est prévue à deux reprises pour permettre la réfection de la chaussée le long du Louxor. La circulation automobile sera détournée par les rues Saint-Vincent-de-Paul, Ambroise-Paré, et Guy-Patin. Prévoyez un peu plus de bruit que d'habitude ces deux nuits-là... 

    Quels travaux ?

    Réfection de la chaussée, nuit du 6 au 7 juin 2013, entre 20 h et 6h30;
    Pose de boucles de détection dans la chaussée pour le fonctionnement de la signalisation tricolore, nuit du 17 au 18 juin 2013.

    Quels impacts ?

    Fermeture provisoire à la circulation du boulevard de la Chapelle, entre le boulevard de Magenta et la rue Guy Patin.

    Maintien et protection en permanence de la circulation des piétons. 

  • 7e COPIL Barbès : retombées... sur la station de métro

    Nous avons choisi de ne pas vous donner un compte rendu long et austère de notre dernière réunion du comité de pilotage Barbès (11 avril) à l'hôtel de ville, mais plutôt de vous livrer les informations qui nous ont été transmises, sujet par sujet. Aujourd'hui la station de métro Barbès-Rochechouart. 

    Notre interlocutrice habituelle, Isabelle Bellanger, nous avait fait savoir qu'elle serait remplacée à l'agence de développement de Paris par Didier Perret. Nous avons pris contact et déjà échangé pour réclamer le nettoiement des piliers de la station qui sont actuellement couverts de tags peu esthétiques. Notre message demandait aussi la réparation des filets anti-pigeons qui sont déchirés sous le viaduc, côté 9e, et ne protègent plus les vélib' des fientes de ces volatiles. 

    La RATP avait-elle été avertie de la tenue de la réunion du COPIL Barbès ? Le fait est qu'elle n'était pas représentée. Résultat, nous n'avons pas pu réitérer nos demandes. 

    Comme nous, Daniel Vaillant, maire du 18e, estime que la RATP peut encore faire des progrès du côté de Barbès. De plusieurs sortes : bien sûr, en matière de propreté, comme nous le réclamons pour les tags, mais aussi au niveau de l'occupation illicite de son espace intérieur au rez de chaussée de la station, les jours de marché en particulier, une action nécessaire pour libérer les accès aux portillons et la sortie des usagers.

    Sur proposition d'Action Barbès, le Secrétariat général et la Mission cinéma de la Ville se sont déclarés favorables à la création d'une exposition relatant l'histoire du Louxor, ou sa rénovation, tout comme une exposition avait été présentée à la fin de la rénovation de la station par la RATP elle-même. De grandes  photos d'artistes représentant des figures ou des lieux singuliers du quartier avaient été suspendues dans l'immense espace intérieur du sous-viaduc. Renouveler une telle exposition serait le bienvenu pour marquer la réouverture du Louxor. Rien n'est fait pour l'instant, nous n'en sommes qu'à lancer des idées, il faudra penser au montage financier et convaincre la RATP, première concernée par le projet. 

    Une information confirmée pour finir : la réfection des verrières de la station aérienne est prévue pour cet été. La Ligne 2, en conséquence, passera la station Barbès-Rochechouart sans s'arrêter, comme ce fut le cas l'été dernier pour la station La Chapelle. On réfléchit encore où mettre les bases de vie du futur chantier (algéco) : sur le nouveau trottoir élargi côté 10e, ou plutôt rue Guy Patin à la suite de la station Autolib'. Les dates exactes du chantier seront communiquées ultérieurement. Cette interruption de service ne causera qu'une gêne passagère aux habitants du quartier qui, en revanche, se réjouiront de retrouver leur verrière sans ses trous.  Avouons qu'après une bonne averse, les quais  de la station aérienne prenaient des allures de pataugeoire !

  • Station de métro Barbès, un accès fermé fait grand bruit

    Le président des commerçants du marché de Barbès nous avait avertis par un coup de téléphone, et le Parisien aussi dans son article du 17 avril : on allait faire du bruit devant la sortie Guy Patin de la station du métro Barbès-Rochechouart, quitte à devoir s'enchaîner aux grilles de la RATP dès l'aube pour empêcher leur fermeture. C'était sans compter avec la parution de l'article du Parisien, qui n'a pas su tenir sa plume et a révélé le plan trop tôt.

    En effet, nous étions bien au barreau Patin, dès 8 heures du matin, c'est à dire environ une heure avant que les agents de la RATP ne tirent la grille, habituellement. Sauf que.... la grille n'a pas été rouverte après l'interruption du service la nuit ! Une banderolle de l'association des paralysés de France (APF), barrant les grilles dans leur largeur, clamait l'accessibilité d'une France olympique... un brin ironique l'APF ! Il faut reconnaître qu'ils ont souvent eu le talent de trouver des slogans efficaces et humoristiques. Chacun se souviendra des spots de télévision cinglants pour faire respecter les stationnements réservés en ville : « Si tu prends ma place, prends aussi mon handicap ! »

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    Nous n'étions pas les seuls à avoir répondu au rendez-vous. Outre le représentant de la délégation de Paris de l'APF, la commissaire Goetz et une brigade de police du 18e étaient là, un représentant de la Préfecture aussi, des commerçants autour de leur président, Elie Sabban et des membres d'Action Barbès. Au cours de la matinée, nous avons échangé avec de nombreux usagers du métro, des salariés se rendant au travail, des clients du marché avec leurs caddies pleins, des personnes âgées navrées de devoir faire le tour de la station pour pénétrer à l'intérieur. Tous sont indignés par la réaction de la RATP. Nous comprenons que la Régie soit exaspérée par la présence de sauvette au cœur de sa station. Nous comprenons que la densité de la foule perturbe le passage des usagers et rende cette sortie problématique. Mais fermer une issue, une grande sortie comme celle de la rue Guy-Patin, est un acte autoritaire qui ne tient pas compte des usages locaux. On est face à un marché très fréquenté avec des acheteurs qui sont nombreux à venir de loin, souvent de plusieurs stations de métro sur la ligne 2 ou la ligne 4, chargés de sacs ou de caddies qui se prêtent mal à une montée par des escaliers. Beaucoup de personnes âgées viennent faire leur course dans la matinée. Elles évitent soigneusement les heures de rush à l'approche de midi, car l'allée centrale est alors impraticable et loin d'être sécurisante.

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    Cette fermeture est très mal perçue, elle indigne. Tous nous ont fait des remarques en ce sens. Par ailleurs, une situation d'urgence avec évacuation de la station, ou la nécessité pour les pompiers de se rendre à l'intérieur serait dangereusement retardée par ces grilles fermées.

    Les élus ne sont pas restés sans agir. Dans les conseils d'arrondissement des 16 et 17 avril, les élus des 10e et 18e ont voté un vœu pour marquer leur désapprobation à la décision de la RATP et pour demander une réouverture immédiate. Le Conseil de Paris dans ses séances des 2, 3 et 4 mai prendra le relai, dans le même sens, il y a fort à parier.

    Pour autant nous ne sommes pas très optimistes, car les arguments qu'avance une responsable de l'agence de développement de Paris, qui a tout de même pris la peine de nous appeler, sont anciens, connus, éculés : nous réouvrirons la sortie Patin quand une solution aura été trouvée pour évincer les sauvettes de l'intérieur de la station. Et qui trouve la solution ? La journaliste du Parisien, dans son article paru en fin de semaine dernière, ne disait pas autre chose d'après ses contacts : "De son côté Raphaël René-Bazin, responsable de l’agence territoriale de la RATP, reconnaît que la mesure n’est « pas optimum mais nécessaire à la fluidité de la station et à la sécurité des usagers ». Il rappelle avoir « alerté à plusieurs reprises les institutions sur la situation ». Pour le moment, la RATP maintient donc cette mesure." D'autres appelleront cela un statut quo.  

    Attendons la question du  prochain Conseil de Paris à laquelle la RATP devra bien apporter une réponse. Nous supposions pourtant que les agents de sécurité des Réseaux ferrés auraient pu collaborer avec la police. Quelle que soit l'issue de la crise, nous soutenons qu'on ne règle pas la présence des sauvettes en fermant les portes. La fièvre ne disparaît pas en cassant le thermomètre. Circulez, il n'y a rien à voir !

  • Des aménagements de voirie près de la station de métro côté 18e

    Nous recevons ces jours-ci avec satisfaction la lettre d'information de la Direction de la Voirie et des Déplacements qui explique en détails les transformations que va subir le tronçon du boulevard de La Chapelle situé entre les numéros 106 et le 126, c'est à dire la portion du boulevard qui court le long de la station de métro Barbès Rochechouart.

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    Il s'agit d'élargir le trottoir qui longe la station : celui-ci passera de 0,50 m à 2,30 m pour faciliter le passage des piétons, y compris les personnes à mobilité réduite. Il avait été réduit il y a de nombreuses années avec l'idée de coller les stationnements voiture au plus près des grilles de la station pour éviter les rassemblements, nombreux autour de la station, déjà à l'époque. On se rend compte aujourd'hui que cette solution a aussi des inconvénients. Des potelets vont être implantés pour protéger cet espace nouveau de déambulation piétonne. Le souci de permettre aux piétons un libre accès aux trottoirs devrait se doubler du souci de leur réserver un libre accès à la station, à l'entrée comme à la sortie. Ce qui est loin d'être le cas. La RATP en est pleinement consciente mais ne semble pas s'en inquiéter. Épisodiquement, son personnel de sécurité fait évacuer la station, les entrées, les sorties... qui sont réinvesties dans la demi-heure.

    paris, 18e, Barbès, métro, trottoir, voirie, motos, stationnement, livraisonsCet élargissement supprime 11 places pour le stationnement des voitures : elles vont être déplacées sur le trottoir pair, là où l'on observe que peu de cyclistes osent laisser leurs bicyclettes... On se demande bien pourquoi. La réputation de Barbès y serait-elle pour quelque chose ? Ce sont 62 emplacements vélos et 8 emplacements motos qui disparaissent. paris, 18e, Barbès, métro, trottoir, voirie, motos, stationnement, livraisonsToutefois, la Voirie n'oublie pas les cyclistes - ceux qui passent -, puisqu'elle a décidé d'élargir le séparateur. En effet, quand une voie cycliste longe un stationnement automobile, il est essentiel que le séparateur soit au moins aussi large que la portière côté passager, qui peut s'ouvrir à tout moment. Dans cet ordre d'idée, on peut regretter que des stationnements en lincoln (en partie ou en totalité à cheval sur un trottoir) aient été créés sur le boulevard de Magenta le long des pistes cyclables. Les cyclistes doivent, là, y redoubler d'attention.

    Les commerçants ne sont pas oubliés dans l'affaire : une aire de livraison glisse du n°124 vers le n°126, quant à celle devant le n°116, elle reste en place.

    Les travaux nécessiteront la neutralisation des stationnements pendant les mois de février et mars, précisément jusqu'au 25, si le calendrier est bien respecté.

    Cet aménagement nous semble aller dans le bon sens, même si dans ce secteur, toutes transformations apportent des modifications de comportements rarement anticipées et difficiles à prévoir. Le principe, comme quoi la nature a horreur du vide, se vérifie ici mieux qu'en tout autre lieu. Donc, modestement, nous disons : attendons de voir. Cette expérience côté 18e permettra de tirer des leçons pour aménager l'autre trottoir du boulevard, côté 10e, quand le Louxor ouvrira ses portes... en 2013.