Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Action Barbès - Page 253

  • Petit éclairage sur une manifestation artistique dans le 17e

    Paris, 17e, artistes, manifestation-culturelle, batignollesLe 17e des Batignolles, bien qu'assez lointain déjà est pourtant le plus proche de chez nous, par sa sociologie et par les caractéristiques de ses voies. Mais c'est peut-être l'accroche qui nous a le plus interpellé : elle ne faisait pas bon chic bon genre, n'appartenait pas au classique 17e. Jugez vous-même ! Du rififi aux Batignolles.

    Itinéraires d’Artistes - 2011,
    1ère édition

     

    Programme complet sur le site http://www.durififiauxbatignolles.com et retrouvez « Itinéraires d’Artistes aux Batignolles, etc » sur Facebook

    Information : Galerie Collectie - 53 rue Lemercier – 01 42 28 75 49

    Une occasion de découvrir ce week end d'autres lieux...  sans oublier de nous rendre visite au forum des associations du 9e, entre 10h et 18h samedi, le long du square d'Anvers !

  • Mairie du 10e : une nouvelle expo

    Exposition : Promenade dans le 10e

    Du 8 au 27 septembre, la Mairie du 10e présente l'exposition Promenade dans le 10e, dessins de Christine Dubosque.



    Christine Dubosque vit et travaille dans le 10e arrondissement.
    À vélo ou à pied, elle s'y promène et observe. Les scènes qu'elle dessine expriment une sensibilité qui se traduit simplement, elle dit «j'aime le 10e », elle dit « j'aime ceux qui vivent et travaillent ici, comme moi, avec moi, autour de moi...J'aime ce que les quartiers apportent à leurs visiteurs, à ceux qui passent, à ceux qui restent, à ceux qui s'en vont et reviennent, j'aime les voir, les croiser, les poser dans les lieux qui par leur simple présence quotidienne ou furtive leur appartiennent. »

    La Rotonde, 4e étage de la Mairie du 10e
    72 rue du Faubourg Saint-Martin
    Vernissage le jeudi 8 septembre à 19h

    Le dessin de l'artiste, son style, ne vous est peut-être pas inconnu. Sans que son nom n'éveille en vous une école précise à laquelle la rattacher, vous aurez sans doute reconnu le trait présent dans certaines publications de la mairie du 10e. A vérifier ici.

  • Forum des associations du 9e : rendez-vous annuel

    document?id=15731&id_attribute=111Le rendez-vous annuel avec les associations aura lieu le samedi 10 septembre. c'est maintenant un lieu de rencontres bien rodé et qui accueille beaucoup de monde, si toutefois le temps est propice à une promenade autour du square d'Anvers.

    De nombreuses associations proposent ce jour là toute la panoplie de leurs cours et ateliers, et le lieu est tout indiqué pour se renseigner sur les offres locales et pour s'inscrire ou inscrire les enfants. D'autres associations comme Action Barbès sont plus généralistes et ne proposent pas de cours, mais en ce qui nous concerne, nous ne refuserons certes pas aux adhérents qui voudraient renouveller leur adhésion de le faire...

    Le forum se tient de 10 à 18 heures, sans interruption à l'heure du déjeuner. Traditionnellement notre stand est situé le long du square côté est, mais sans garantie. Cherchez notre logo.... parmi les stands.

  • Un premier chantier AUTOLIB' dans le quartier

    Dès ce matin, au 26 avenue Trudaine commence un nouveau chantier, celui d'une station AUTOLIB'...

    Il se déroulera tout au long du mois de septembre. Pour toute question, vous pouvez contacter la Société Autolib' , 31/32 quai de Dio Bouton, 92800 Puteaux.

    Quant à la liste des futures stations, peut-être une au pied de votre immeuble, Le Parisien en donnait la liste, arrondissement par arrondissement, en juin dernier. A revoir ici.

    1486117_blue-car.jpg

    AUTOLIB' ? C'est quoi déjà ? Le site de la Ville le rappelle ici. Et Energie.2007, le blog des autorités organisatrices de la distribution d'électricité et de gaz et leur fédération, évoquait le sujet hier dans un article où il donnait la parole à Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, du groupe Les Verts, qui ne partage pas l'enthousiasme ambiant, et particulièrement celui exprimé sur le site de la Ville. L'expérience et l'usage nous diront qui a raison. Le projet est maintenant sur les rails, avec de nombreuses municipalités de la proche couronne, 45 pour l'heure.

    Le moteur électrique des futures voitures du réseau Autolib' dégagera moins de gaz à effet de serre que les moteurs à essence ou à gasoil, mais le plus écologique et le plus sain pour se déplacer en ville reste bien le vélo et la marche à pied. La Mairie de Paris a fait un gros effort en 4 ans pour améliorer le réseau cyclable : les aménagements sont toujours plus nombreux et les itinéraires balisés, y compris à contre sens - les automobilistes vont bien finir par s'y faire - , constituent un maillage relativement fin de notre ville. Visualisez le plan.Carte-des-amenagements-cyclables.pdf

  • Un nouveau vide grenier le 18 septembre

    Il y a très longtemps que les abords du square Montholon n'ont pas accueilli un vide-grenier. Cette longue absence dans ce quartier va être réparée par l'équipe du Conseil de Quartier Trudaine-Rochechouart avec la participation active de la Croix-Rouge française du 9e (vestiboutique du 32 rue de Maubeuge).

    En tant que vendeur, vous pouvez vous inscrire si vous êtes résident du 9e arrondissement. Pour vous inscrire, rien de plus simple, rendez-vous sur le site de la mairie du 9e ici.

    Les inscriptions auront lieu auprès de la Croix-Rouge (01 48 78 12 62)  les mardi 6 septembre, jeudi 8 septembre, mardi 13 septembre et jeudi 15 septembre, de 15h à 18h.

    paris, 9e, square-montholon, vide-grenier

  • Chiffres mis en perspective

    paris,impôts,revenus,grands-patrons,dépense,santé,h1n1,vaccins,conflits-d-intérêtsEntre deux cents et trois cents millions d'euros. C'est ce que les grosses fortunes françaises annonçaient à grand renfort de communication il y a peu dans les pages du Nouvel Obs. Quelques "grands patrons" et "riches héritières" revendiquent la possibilité de participer à l'effort des Français en payant davantage d'impôts.

    Dans un premier temps, on se dit : Que voilà de braves gens ! Spontanément ouvrir sa bourse. C'est un beau geste. La première déclaration entendue faisait état de quelque 30 000 contribuables concernés par le "beau geste" et le volume ainsi collecté s'éleverait à environ 300 millions. Hum, même quand on est moyen en calcul mental, on a vite fait de comprendre qu'en moyenne, chacun aura contribué au relèvement des finances de l'état à hauteur de 10 000 euros... Pas de quoi aller manger à la soupe populaire pour des contribuables comme le patron de Total, Christophe de Margerie, un parmi d'autres pris au hasard, qui a engrangé plus de 3 millions en 2009 et 4,6 millions d'euros en 2010. Il n'est pas le mieux payé, puisque les medias le placent "seulement" au  13e rang. (le gagnant est.... Jean-Paul Agon, PDG de l'Oréal, qui a dépassé les dix millions d'euros de revenus.)

    L'étalement de ces chiffres, en dehors de nous révolter par leur disproportion, n'apporte pas grand'chose. En revanche, les rapprocher de certaines dépenses récentes de l'Etat leur donne du sens. Revenons sur les dépenses de santé de 2009-2010 liées au traitement préventif de la grippe H1N1... Un bref communiqué de l'AFP nous les remettait récemment en mémoire en évoquant l'incinération auquel se livre l'Allemagne :

    "L'Allemagne incinère ses stocks de vaccin H1N1
        L'Allemagne va incinérer 16 millions de doses inutilisées de vaccin contre la grippe A (H1N1), ont annoncé, mercredi 17 août, les autorités régionales de Saxe-Anhalt, qui gèrent les stocks pour le compte de tout le pays. L'Allemagne s'est retrouvée avec 28 millions de doses, pour un coût de 230 millions d'euros, alors que moins de 10 % de la population a accepté de se faire vacciner au moment de l'épidémie de 2009. - (AFP.)

    paris,impôts,revenus,grands-patrons,dépense,santé,h1n1,vaccins,conflits-d-intérêtsEt en France, à combien s'est élevée la facture ? Les 94 millions de vaccins, plus les Tamiflu, les masques, les gels.... Le Professeur Bernard Debré la chiffrait à plus d'un milliard et demi sur TF1 le 4 janvier 2010. Le caractère anxiogène de la pandémie n'expliquait peut-être pas tout. Mais laissons les commissions chargées de dénouer les conflits d'intérêts travailler.

    Maintenant repensez au beau geste des grands patrons... dont certains, peut-être, sont liés à l'industrie pharmaceutique.

    Note : les revenus rapportés ici ont été lus dans le journal du net et confirmé dans le JDD et Le Monde pour l'année 2009, et dans l'Expansion pour 2010.

  • Le cinéma a profité de l'été

    Pas au sens où on l'entend habituellement, c'est à dire au niveau du nombre des entrées. Ou bien il faudrait dire : l'été profite au cinéma quand il est pluvieux !

    Non, nous parlions des tournages dans les rues de Paris. On pouvait lire la semaine dernière dans le Parisien sous la plume de Benoît Hasse : "Depuis le 1er juillet, les tournages de 34 longs-métrages, 7 téléfilms et une quinzaine de séries ont débuté un peu partout dans la capitale, sur la voie publique ou dans différents bâtiments transformés en studios provisoires. "

    Tous ceux qui ont vu Midnight in Paris  de Woody Allen, tourné l'été dernier, ont pu admirer bien sûr Paris la nuit, un peu façon cartes postales, et les critiques ont été diverses sur ce thème, mais beaucoup de touristes notamment américains n'ont-ils pas cette image en tête? Paris historique, Paris romantique, Paris "cartes postales".... et Paris, toujours en tête des villes les plus visitées au monde, d'après les données rendues publiques récemment. Woody Allen a surtout filmé les beaux quartiers, le charme de la pierre de taille sous la lumière jaune des lampadaires.  On emporte moins fréquemment les caméras sur les hauteurs de Belleville ou entre les tours du 13e. J'ai toutefois vu cet été un vieux film de Gilles Grangier, dans lequel Lino Ventura est vendeur de journaux - il dit crieur -, 125 rue Montmartre (1,69 million d'entrées !) qui fait la part belle aux rues de Paris, d'abord le quartier de la presse, puis les quais et Passy, un autre Paris, celui des années 1950. Même en noir et blanc, on note la différence. Les immeubles sont encore bien noirs, le zouave est à sa place sous le pont de l'Alma, et Georges Pompidou n'est pas encore une voie sur berge.

    Paris est une vaste scène qui offre des décors de qualité, y compris dans notre quartier. Christophe Honoré dans son dernier film Les bien aimés, sorti mercredi 24, a tourné dans la rue des Deux Gares, où il situe l'hôtel Kuntz, lieu de rencontre habituel de Catherine Deneuve ou de Ludivine Sagnier, selon l'époque. Sa caméra traverse la cour d'honneur de Lariboisière, passe sous les arcades pour suivre Chiara Mastroianni et Louis Garrel sur le boulevard de La Chapelle... Notre viaduc est beau au cinéma. Christophe Honoré présente et explique son film en direct dans cette petite vidéo, trouvée sur le site de la Ville, où il confirme bien qu'il aime tourner dans le Paris populaire, et tout particulièrement dans le haut du 10e.


    Christophe Honoré présente "Les Biens-aimés" par mairiedeparis

    Les Parisiens se plaignent souvent des tournages qui perturbent le stationnement et leurs habitudes. C'est pourquoi la Mission cinéma fait de son mieux, y est attentive et autorise plutôt en été les grandes productions qui entraînent des fermetures de rues ou des interdictions de circuler. C'est ce que dit Michel Gomez, délégué général de la Mission cinéma, dans l'interview du Parisien.

    Quelques articles-sites sur le sujet :

    Cigalle magazine en 2009 sur les tournages à Paris, inerview de Michel Gomez, tarif des sites, etc.

    Des tournages aussi en Ile-de-France, avec des productions chinoises.

    Galeries d'images d'Inception filmées à Paris.

    Et enfin sur le site de la Ville de Paris, des parcours de films tournés à Paris.

  • Etendre les interdictions de vente d’alcool ?

    Depuis début juillet, la Préfecture de Police applique un nouvel arrêté d'interdiction de consommation d'alcool sur la voie publique autour du bassin de la Villette, en soirée et la nuit. Celui-ci interdit la consommation de 22h à 7h et la vente à emporter de 22h30 à 7h dans une zone autour du bassin, et cela jusqu’au 31 octobre.

    Les nombreuses plaintes des habitants de ce quartier s’y sont pas étrangères. En effet, les abords du bassin sont devenus très agréables et représentent un espace très attractif pour les pique-niques de toutes sortes. Malheureusement tous ne savent pas respecter la tranquillité des riverains. Certains semblent même ignorer que de nombreux appartements donnent sur les deux quais de Seine et de Loire, où les rencontres conviviales trop souvent s’éternisent… tard dans la nuit, voire tôt le matin. Ajoutez à cela le taux d’alcoolisation des individus augmentant avec les heures. Cocktail détonnant ! et même risque de noyade...

    Nous avons dans notre quartier un dispositif analogue d'interdiction qui date de quelques années et concerne un périmètre autour de la gare du Nord. Mais au grand dam des habitants du haut du faubourg Poissonnière qui se plaignent depuis longtemps de nuisances sonores au pied de leurs immeubles, le périmètre n'englobe pas cette partie. Les rassemblements étaient particulièrement bruyants ce printemps, au cours duquel les soirées douces et sans pluie ont été nombreuses. Ces réunions ne sont pas constituées de pique-niqueurs dans notre secteur. Elles se situent sur la partie haute du faubourg, côté 10e, et seraient plutôt une base arrière de la station de métro, car on y retrouve tous les petits trafics qui en font la réputation. N’en pouvant plus des éclats de voix, parfois des bagarres bruyantes, tard dans la nuit, les habitants se sont concertés et ont fait circuler une pétition, qui en quelques jours a pu regrouper plusieurs centaines de signatures. Ils ont été reçus en juin par le commissaire du 10e, Jacques Rigon. Des dispositifs existent ; un travail de collaboration avec les deux autres commissariats, 9e et 18e, devrait faire progresser les résultats et la tranquillité des habitants, a laissé entendre le commissaire Rigon.

    Quant à l’interdiction de vente de boissons alcoolisées, que souhaitaient les signataires de la pétition implicitement, il n’en est pas question. L’arrêté préfectoral ne prend pas en compte le faubourg pas plus que le haut du boulevard de Magenta. Pourtant, certains montrent du doigt la petite épicerie du faubourg, qui sans aucun doute fournit aussi bien les retardataires du quartier, bien heureux de l’aubaine, que les buveurs nocturnes, installés à 30 mètres plus haut, de bons clients, sans doute...

    Deux remarques :

    -   en admettant que ladite épicerie soit interdite de vente, à certaines heures, il s’en trouvera toujours une autre un peu plus loin, ne serait-ce que le Monop de l’autre côté du boulevard de Magenta, pour proposer des canettes de bière ou toutes sortes de boissons pas trop chères mais alcoolisées.

    -   Par ailleurs, à l’heure où les enseignes de la grande distribution nationale ouvrent des magasins dans toutes les rues, il peut être intéressant de conserver des petits commerces de proximité. D’après nos adhérents clients réguliers ou occasionnels de l’épicier, les aliments de base seraient abordables… d’un niveau de prix équivalents, en tout cas. Ces lieux constituent également des points de lumière dans des quartiers qui restent anxiogènes pour certains. Comme pour la poule et l'oeuf, est-ce l'épicier qui génére l'attroupement ou l'attroupement qui fait vivre l'épicerie ?

     

  • Où en est le futur square Jessaint ?

    paris, 18e, square-jessaint, panneauTout le monde ne sait pas où est située la parcelle du futur square Jessaint... sauf peut-être les fidèles lecteurs des publications d'Action Barbès. Elle est au 16 rue de Jessaint, entre la rue Affre et la rue Stephenson. Sans vouloir nous pousser du col, nous avons suivi de près la réflexion, les travaux d'approche, les discussions sur la destination de la parcelle, sur la taille et la disposition des plates bandes.... depuis des années. Un peu moins de budget dans les caisses, quelques difficultés annexes ont retardé la réalisation de cet espace de verdure, que tout le quartier attend avec intérêt.

    Nous avions publié les plans du futur square dans notre bulletin d'information n° 19 du printemps 2009 (toujours visible page 6 dans les archives ci-contre). Et ici même déjà un article en mars.

    La parcelle est restée vide pendant de longs mois, en attendant le début des travaux. Ils ont commencé tout récemment et voici ce que l'on peut voir en cette fin d'été. La livraison est prévue au printemps prochain, si tout va bien.

    paris, 18e, square-jessaint, terrassement

  • Chronique de Barbès, fin d'été.

    Le blog est de nouveau alimenté depuis la mi-aout grâce à des membres du bureau de retour à Paris et actifs malgré les prolongations jouées par le reste de l’équipe, et aussi par des remarques que nous adressent nos adhérents.

    Aujourd’hui, ce sont plusieurs messages reçus au cours des deux dernières semaines qui nous donnent l’occasion de vous proposer cet article patchwork. Le rédacteur final que je suis n’est pas sur place pour vérifier les tableaux de la vie quotidienne autour du carrefour, mais pourquoi mettre en doute la parole de nos “reporters permanents à Barbès". Nous connaissons suffisamment les lieux pour imaginer ce qu’ils décrivent, avec un peu d’humour et beaucoup de lassitude. Le retour de l’ailleurs vers Barbès est souvent un choc…

    C’est donc un florilège écrit à plusieurs mains :

    “….. je suis revenue depuis le 18, et le choc a été suffisamment fort pour que je me cloître (une façon de parler évidemment) avant de reprendre le cours de la vie parisienne.

    (Rencontré une amie) : Nous sommes convenues, elle comme moi, que le carrefour Barbès était désespérant.

    Mais il ne suffit pas de dire carrefour, car pendant cette période de Ramadan le carrefour est comme les rhizomes, il s’étale, gonfle. Certaines plantes rhizomateuses creuses et à croissance rapide... peuvent devenir invasives. C’est Barbès, la place de la rue Charbonnière, la rue Caplat et la fin de la rue de la Charbonnière, où l’on assiste à une extension du commerce illicite : ce ne sont plus les cigarettes, c’est, selon les endroits, des chemises, des jeans, des tee-shirts, des pêches, des bananes, des prunes, des melons, des herbes bien évidemment qui sortent d’endroits de stockage qui ressemblent à des déchetteries.

    Pour te donner une idée, tu pars du boulevard de la Chapelle côté Nord et tu vas jusqu’au numéro 39 de la rue de la Charbonnière : pour passer, tu frôles aussi bien côté immeuble que côté chaussée des installations éphémères où si tu chantais la chanson de Boris Vian tu dirais : Et on y trouve de l’herbe, du pain, des pastèques, des jus de fruit, du lait caillé (qui attend là pendant des heures sous un soleil de 34°), des chaussures, des ceintures, des crêpes faites maison... et des livres. Les vendeurs de cigarettes n’arrivent plus à se faire entendre et te murmurent à l’oreille : “Marlboro madame“.

    paris,barbès,carrefour,vente-à-la-sauvette,cigarettes,marché-parallèle,police,trafic

    Mais les forces de l’ordre sont là. Tout va bien.

    Avant-hier des CRS fouillaient deux jeunes hommes au coin de l’entrée du métro Guy Patin, alors que le commerce illicite allait bon train. J’ai interpellé un de ces CRS, et lui ai demandé pourquoi il n’intervenait pas sur le commerce en face : “Nous le faisons, mais à peine avons-nous tourné les talons, que ça recommence. Nous ne pouvons faire plus.”

    Hier au soir, deux cars de CRS étaient garés en sens contraire sous le viaduc côté Guy Patin. De nouveau entretien avec un des CRS (celui qui était au volant et qui téléphonait tranquillement). Mêmes questions. Et réponses : “Nous avons comme consigne de ne rien faire qui pourrait mettre le feu aux poudres. Aussi nous laissons faire. Nous préférerions intervenir, puisque nous sommes là pour ça, mais il n’en est pas question. C’est politique. Les élections ne sont pas loin. Je vous conseille d’écrire au préfet, même si cela ne donne rien cela laisse des traces.” Et de déplorer cette situation et même d’aborder le fait que nous laissons les gens prier dans la rue Myrha et dans la rue des Poissonniers.

    En rapportant ces propos, nous ne jetons pas un regard malveillant sur les CRS en faction dans le quartier, plutôt un regard désabusé et insatisfait. Car enfin, il est invraisemblable de planter sur le terrain des policiers comme des palmiers, et de ne pas en attendre davantage. Ils avouent eux-mêmes qu’ils regardent les trafics. Les regardant, ils les tolèrent, et le Préfet avec eux les tolère, et le Ministre qui est venu se montrer au printemps devant le kiosque les tolère, lui qui donne les ordres. Comment incarner le respect des règles dans ces circonstances ? On comprend que la tâche est rude. Encore faudrait-il un jour avoir l’intention, en haut lieu, de s’y attaquer.

    Nous n’incriminons pas non plus le commissaire du secteur qui lui aussi applique les consignes. A Barbès, on ne met pas le feu aux poudres ! On laisse faire.

    Et les habitants, comment vivent-ils dans ce contexte ? Comment s’en accommodent-ils ?

    "Je m’apprêtais à faire une photo du marché illicite qui gonflait de jour en jour lorsqu’un chibani s’est approché de moi et m’a conseillé d’être prudente et de préciser qu’ils n’aiment pas qu’on les photographie.

    La veille, je revenais de chez des amis : bagarre au couteau dans le café du 9, rue de la Charbonnière. Je regarde, je questionne, un monsieur me dit : “C’est de la racaille ; j’habite ici depuis quarante ans et je n’ai jamais vu une telle dégradation. Ne restez pas là et faites attention à vos affaires. L’autre jour, une dame s’est fait voler son sac...” Ce qui signifie bien que les habitants aspirent à retrouver une tranquillité, et qu’ils en ont assez de ce laxisme. Une voiture de police arrive à toute vitesse, en sens contraire, stationne quelques secondes au niveau du café, et repart aussitôt.”

    Un complément d’information sur les rumeurs et les suspicions qui concernent certaines ventes à la sauvette :

    "Une information concernant la banque alimentaire du secours catholique basé au mois d’août rue Pierre l’Ermite, dans la Goutte d’Or. J’aborde un monsieur qui y travaille et qui accepte de me répondre sans difficulté : selon lui, quelque 20% de la marchandise donnée est revendue (surtout par les gens d’Europe centrale) sur le marché Barbès/Guy Patin. Certains d’entre eux auraient plusieurs cartes de retrait. Les mairies viennent de se concerter et essaient de mettre de l’ordre dans ce désordre."

    Là encore, les comportements de certains nuisent au plus grand nombre et jettent le discrédit, une ombre sur les œuvres de solidarité et leurs bénéficiaires. Alors que les besoins n’ont jamais été aussi grands. Faut-il continuer à laisser faire ? Rue Guy Patin, nous avons été témoins de transferts de denrées depuis des coffres de véhicules à des sacs de provisions destinés au marché à la sauvette à l’intérieur de la station. Rien à voir avec les biffins qui récupèrent et réparent pour revendre.

    Il nous est difficile d’écrire ces lignes, de dénoncer les comportements délictueux que nous observons depuis de nombreux mois. En arrière-plan, nous avons la dégradation des conditions de vie de beaucoup de familles, les emplois rares, mal payés, et la débrouille qui gagne toujours plus de terrain, et même de territoire, pour parfois se transformer en réseau de revente. Des rixes dures ont déjà eu lieu pour défendre ce territoire ; les places sont chères dans notre quartier et la clientèle nombreuse, pauvre mais nombreuse.

    Dans notre dernier journal, nous faisions état du dispositif renforcé mis en place par le préfet après la visite du ministre de l’intérieur, Claude Guéant et reconnaissions une légère amélioration. Mais on doit cependant se demander si la présence policière actuelle n’est pas contre-performante, car elle enracine l'idée que dans ce quartier, tout est possible et qu'on ne craint pas grand-chose. Le trafic continue sous les yeux des forces de l’ordre, neutralisées par les consignes politiques de la hiérarchie. Peut-être même donne-t-elle aux apaches  un sentiment de force : « les flics ont des consignes de ne pas intervenir, car ils ont peur qu'on arrive en nombre... C'est nous les plus forts ! » Réflexion idiote, bien sûr, de la part de nos vendeurs à la sauvette ; en revanche, arriver en nombre, rapidement et avec des comportements peu amènes, ils savent le faire. Ils savent aussi que les autorités policières  et politiques craignent ces situations, très médiatisées chaque fois, et du plus mauvais effet en période électorale quand on n’a plus de solutions immédiates, quand on a usé tous les discours sécuritaires… et qu’on a vu Londres en flammes peu de temps avant.

    A Barbès, comme ailleurs, les solutions durables ne sont pas encore en vue. Nous avons notre problème sur les bras pour longtemps.

     

  • Demain, dimanche 28, La Chapelle en liesse

    Nous avions fait un article sur la fête de Ganesh l'an passé. Si vous avez regretté de ne pas avoir vu le défilé, sachez qu'il aura lieu demain dimanche. Ganesh, le Dieu à tête d'éléphant, fils de la déesse Parvati et du grand seigneur Shiva est vénéré en Inde et dans une large partie de l'Asie par des centaines de millions de fidèles. Il représente un des concepts de base du symbolisme hindou.

    Depuis 1985, un temple consacré à Ganesh existe à Paris : c'est le Temple de Sri Manicka Vinayakar Alayam, situé au 17 rue Pajol, dans le 18e. Ce dimanche 28 août, sa statue sera portée en procession  dans les rues (voir itinéraire ci-dessous) au son des flûtes et des tambours, devant près de 25 000 fidèles et curieux.

    Détail de la procession

    En tête de la procession, défileront des joueurs de flûte, de nageshvaram et de tambour, des danseurs et des danseuses. Tout au long du parcours, des noix de coco seront brisées : la coquille symbolise l'illusion du monde, la chair le Karma individuel, et l'eau l'ego humain, en brisant la noix de coco, on offre son cœur à Ganesh. Tiré par deux grandes cordes en fibre végétale de vingt mètres chacune, le char haut d'environ cinq mètres, abrite la statue de Ganesh, le dieu à tête d'éléphant. Il sera suivi par des chanteurs et des musiciens. Tout au long du parcours, des offrandes bénies, des friandises et des boissons fraîches seront distribuées.

    fete-ganesh-paris.jpg
    photo en ligne sur Regard'Ailleurs

    Itinéraire de 11h à 15 h

    Les horaires de passage sont donnés à titre indicatif, il se peut qu'ils varient le jour J.

    - 17, rue Pajol, de 11h à 11h30
    - rue Perdonnet, de 11h30 à 11h50
    - rue du Faubourg Saint-Denis, de 11h50 à 12h15
    - rue Marx Dormoy, de 12h15 à 12h45
    - rue Ordener, de 12h45 à 13h30
    - boulevard Barbès, 13h30 à 14h
    - rue Labat, de14h à 14h30
    - rue Macadet, 14h30
    - retour par la rue Ordener 14h45
    - rue Philippe de Girard jusqu’au 17, rue Pajol. 15h

    Une belle galerie de portraits et de photos de la fête de Ganesh à Paris sur le blog Regard'Ailleurs.

  • Côté cinéma du sud, une réussite remarquée

    Le Monde du 18 août titrait dans ses pages cinéma : "Une séparation", succès surprise du cinéma iranien. Nous nous réjouissons que des films de cette qualité et appartenant a priori au classement art et essai obtiennent un tel succès. Malgré un petit nombre de copies au départ (105 copies en juin en France) et en conséquence un nombre d'écrans tout aussi réduit, il a séduit les spectateurs. Au point de poursuivre sa carrière dans les autres pays de l'Union et de passer l'atlantique à l'automne. Miracle des succès cinématographiques ! Il n'avait pourtant rien au départ qui corresponde aux critères qui font les millions d'entrées : pas de gros budgets, pas d'effets spéciaux, pas de version française, il sort en V.O., une durée de 2 heures, pas de têtes d'affiche.... mais un Ours d'or à Berlin. Il faut reconnaître que le jury du Festival international de Berlin a visé juste en lui décernant l'Ours d'or du meilleur film et deux prix d'interprétation décernés collectivement aux acteurs et actrices, dirigés par le réalisateur iranien Asghar Farhadi.

    Nous imaginons que l'histoire très humaine, et très banale aussi dans laquelle beaucoup peuvent se reconnaître, a fait le reste. Qui ne s'est pas débattu à un moment avec le problème de l'âge de ses vieux parents, ou avec des soucis de couples ? Le film, en montrant la réalité intime des protagonistes, leurs solutions, les impasses, les conditions financièrement difficiles de certains, les non-dits, les mensonges, souligne que les problèmes humains sont assez semblables ici ou là, quel que soit le régime en place, et les différences culturelles. La proximité humaine de l'histoire est à notre avis une des explications de son succès. Le public est touché au bon sens du terme.

    Il semble, cerise sur le gâteau ! que le film ait plu également à la censure iranienne.... comme le révèle Shahla Nahid dans l'article du Monde des pages cultures du 18 août également.


    UNE SÉPARATION : BANDE-ANNONCE VOST HD par baryla

    Pour l'avenir du Louxor, qui ouvrira ses portes en 2013, avec une salle destinée plus particulièrement aux cinémas du Sud, nous souhaitons vivement la création de nombreux films de la facture de celui-ci.