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Paris - Page 224

  • Les travaux pour la réalisation du "Quartier vert"

    Les travaux dans la quartier Faubourg Montmartre ont commencé en Septembre et Paris Neuvième est allé voir où ils en étaient. Trois endroits sont concernés par cette tranche de travaux.

     

    Le carrefour rue Rossini rue Le Peletier : on a un peu élargi les trottoirs, il y aura un feu tricolore bien tulie pour les piétons mais rien de sensationnel à l’horizon.

     

    Le carrefour des rues La Fayette, de Provence et Laffitte est modifié. Le sens de circulation rue de Provence entre les rues Chauchat et La Fayette est inversé et le terre plein central du carrefour agrandi. Le trottoir de la rue de Provence est élargi et il y aura une piste cyclable.

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    medium_quartier_vert_provence_le_peletier.jpg

    Le carrefour Drouot Lafayette voit sa physionomie changée par l’allongement de la pointe Drouot Faubourg Montmartre et un élargissement significatif du trottoir rue Drouot jusqu'à la rue de Provence ainsi que rue du Faubourg Montmartre.

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    Qu’en dire ? On ne peut pas contester quelques améliorations. L’espace alloué aux piétons sera nettement plus grand aux deux carrefours. De là à utiliser le libellé "Quartier vert", disons que c’est un peu excessif. La rue La Fayette reste avec son flot continuel de voitures.

     

    Pour mieux comprendre ce qui se fait, nous sommes allés voir le Maire, Jacques Bravo, afin qu'il nous donne sa version. Pour lui, c'est bien l'ensemble du quartier Faubourg Montmartre / Bergère qui est concerné. L'approche est à la fois globale pour ce quartier mais pontuelle, c'est à dire que seules des améliorations point par point, carrefour par carrefour, apporteront des résultats. Ces changements correspondent aux attentes exprimées par les habitants du quartier dit Jacques Bravo. Son souhait est de multiplier les actions par touches successives en regardant en détails chaque point. Il parle d'une "renconquête m² par m²" car il ne s'agit évidemment pas de détruire le tissu urbain existant, très dense dans cette zone. L'idée est aussi de maintenir le traffic des voitures dans les grands axes (Grands Boulevards, rue La Fayette, etc ...) afin que les autres axes voient l'intensité de la circulation baissée par la limitation de vitesse à 30km/h dans ce quartier vert et la fin de l'utilisation de ces rues comme itinéraires secondaires de contrournement dits aussi "intinéraires malins". Inciter les gens qui travaillent dans ce quartier à utiliser les transports en commun pour venir au bureau mais sans pour autant géner l'activité économique des grandes entreprises qui sont dans la zone. Voilà des équilibres sans doute bien difficiles à trouver.

     

     

    medium_quartier_vert_drouot_la_fayette_3.jpgLe panneau de la Mairie a beau annoncer "respirez c'est capital", cela n’est pas gagné !

  • Grippe aviaire et mesure dérisoire

    La Préfecture de Police de Paris s'est fendue d'un communiqué de presse concernant les dispositions particulières à prendre dans le cadre d'un virus qui n'est pas arrivé en France. Outre qu'on aurait sans doute aimé plus d'anticipation de la Préfecture de Police sur des sujets plus réels que celui là, espérons que cette dernière n'emploie pas quelque voyante extralucide prédisant l'arrivée d'on ne sait quelle catastrophe mais qui premettrait ainsi à la Préfecture d'anticiper au mieux pour le  confort des Parisiens ! Mieux vaut le prendre avec humour tant cette disposition de la Préfecture de Police de Paris est grotestque.

  • Les candidats à la candidature (suite)

    Même si le sujet n'est pas d'une actualité brulante, il ne faut pas négliger le débat interne à l'UMP pour la désignation de son candidat à la Mairie de Paris.

     

     

     

     

     

    Trois des quatre candidats ont ouvert un site web dédié à Paris : Françoise de Panafieu, Pierre Lellouche, Claude Goasguen. Le quatrème candidat, Jean Tibéri, n'a encore rien. On peut suivre la compétition sur un site dédié ouvert par l'UMP, Fédération de Paris.

     

    Le sujet n'est pas passionant en soi sauf qu'à bien y regarder et certes de manière encore diffuse, des informations intéressantes filtrent sur ce que les candidats souhaitent faire. Disons d'emblée, et pour répéter un peu bêtement les bruits qui courent dans Paris, que F. de Panafieu est en bonne place. Ca tombe bien car elle est la seule à nous proposer sur son site des informations détaillées concernant Paris, une ébauche de programme. D'ailleurs, sans juger du contenu, son site est assez bien fait.

     

    On peut se référer aussi à un article plus iconoclaste mais interessant sur le sujet chez Parisist

  • L’avenir des déplacements à Paris : demandez le programme !

    Pari perdu pour Paris Neuvième hier soir. Aller assister à la première réunion de concertation dans le cadre de la préparation du Plan de Déplacements de Paris (PDP) était aussi penser que, sur un tel sujet, la contradiction serait forte et qu’on allait avoir quelques passes d’armes intéressantes ! Rien de tout cela. La soirée fut très sérieuse.

     

    Certes la Salle du Conseil à la Mairie était loin d’être pleine mais les personnes présentes, une bonne cinquantaine, étaient très motivées. Commencée à 19h précises, la réunion s’est terminée à près de 22h.

     

    Denis Baupin fait la tournée des popotes et s’en va ouvrir le débat dans chaque Mairie d’arrondissement. Nous en sommes simplement à la phase de démarrage de cette concertation.

    Les objectifs tels qu’exprimés par la Mairie sont clairs :

    . améliorer la santé publique en traitant la question de la pollution due aux déplacements ;

    . faire en sorte que la ville soit accessible à tous, c’est une question de justice sociale dit on à l’Hôtel de Ville ;

    . améliorer la qualité de l’espace public par un rééquilibrage de celui-ci entre les différents modes de transport, piétons compris ;

    . augmenter l’attractivité économique de la capitale par un système de déplacements adapté et performant.

     

    Le tout devra être traité pour assurer une cohérence non seulement dans les différents systèmes de transport mais aussi placer le Plan dans une perspective à long terme, sachant que Paris reste au coeur d’une agglomération et d’une Région à ne pas ignorer.

     

    Notez que la Ville de Paris a ouvert une page spéciale sur le sujet sur son site : cliquez ICI

     

    Et qu'il y a un site pour le débat : Débat sur le Plan de déplacements de Paris

     

    Le Maire du 9ème rappelle quelques spécificités de notre arrondissement qu’il n’est pas inutile de mentionner. Si l’arrondissement compte près de 60 000 habitants et 33 000 électeurs, le nombre d’inscrits sur les listes électorales aux élections prud’homales est de 105 000. Ajoutons que l’on considère que pas moins de 450 000 personnes transitent par notre arrondissement chaque jour.

    Le Maire y voit la superposition des trois villes, celles des habitants et qui ne fait que 218 hectares, celles des gens qui y travaillent, et celle des gens qui y passent. Cette approche n’est pas inintéressante dans le contexte d’un plan de déplacements. Il nous faudra donc trouver, dit le Maire, un équilibre entre ces trois villes sachant que le réseau des transports en commun dans notre 9ème est un des plus denses au monde, ce qui rend la quartier très attractif.

     

    Les citoyens sont donc interpellés et devront s’exprimer par divers moyens, notamment les Conseils de quartier.

     

    Que penser de tout cela au stade où nous en sommes ?

     

    Clairement la Mairie de Paris a fait de la voiture son ennemi principal. Si on en croit les chiffres donnés par Denis Baupin, 21% seulement des déplacements se font en voiture mais ils seraient la cause de 70% de la pollution. Il faut sans doute regarder ces chiffres avec prudence et chercher d’autres sources qui les confirment. Personne ne conteste la nécessité de récupérer sur la voiture l’espace que nous lui avons cédé depuis 40 ans. Mais pour engager ce combat, car il s’agit bien d’un combat, il faut regarder l’état des forces en présence. Tout cela n’est pas gagné d’avance. Et plutôt que de s’attaquer presque frontalement aux voitures, pourquoi ne pas aussi s’intéresser aux autres modes de déplacements et les améliorer pour inciter les gens à ne plus utiliser leur voiture ? Propos naïfs peut être ? Mais quid des transports la nuit, quid des liaisons banlieue-banlieue qui transitent par Paris ? N’y a-t-il pas des progrès importants à faire ?

     

    Deux autres écueils sont en vue pour la Mairie de Paris.

     

    Comme l’a très justement fait remarquer un participant, rien ne sera possible en matière de déplacements sans la coopération de la Préfecture de Police. Or il est clair que la chose n’est pas acquise d’avance.

    Autre écueil, la RATP. Elément clé du système de transports, seule une étroite coordination entre la Régie et la Ville peut donner des résultats. Là aussi, rien ne semble acquis.

     

    Pour notre arrondissement, c’est Nicole Azzaro qui est en charge de la coordination, notamment avec les Conseils de quartier. Un premier projet issu de la concertation devrait voir le jour au Printemps 2006. Celui-ci fera alors l’objet d’une enquête publique avant l’adoption définitive qui interviendra au plus tôt à l’hiver 2006/07.

  • Recréer du lien, être citoyen

    Les troubles psychologiques peuvent toucher certains d’entre nous et constituent souvent une rupture dans la vie sociale, difficile à surmonter. Quelques en soient les raisons, le sentiment d’exclusion et d’isolement prédomine et s’en sortir seul n’est pas possible.

    Rue Cadet s’est ouvert en Février dernier le centre « Pousser la porte » créé dans le cadre du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) de la Ville de Paris et géré par l’association « L’élan retrouvé ».

    Les objectifs de ce centre sont de deux ordres. D’abord aider les personnes en difficulté psychologique à gérer leur vie quotidienne : son organisation, les démarches nécessaires, retrouver une vie de citoyen normale. Il s’agit aussi d’aider les participants à retrouver une vie socialisée, en finir avec le sentiment d’exclusion, de solitude, casser la spirale de l’échec.

    Les personnes qui viennent là sont dans une transition, un passage. Après avoir été traitées d’un point de vue médical, il leur faut réapprendre à vivre avec les autres, cesser de se sentir marginal. Il s’agit de redevenir un acteur autonome de sa propre vie et de quitter progressivement la période d’assistance.

    Deux types d’accompagnement sont proposés. Un, personnel, avec le soutien d’un « référant » qui va d’une aide pratique dans le quotidien à l’élaboration d’un projet de vie. Un, collectif, par le partage d’activités avec d’autres participants et une ouverture au monde extérieur.

    Ce processus de réinsertion sociale se fait par le bais d’activités artistiques et culturelles avec des personnes extérieures au centre, des activités citoyennes avec des associations  et permettant de promouvoir l’initiative, des activités réservées aux participants pour renforcer et valoriser leur expérience comme des ateliers de communication ou de travail sur l’image de soi.

    Bien que très récent, le centre compte déjà 40 participants et pourra à terme en accueillir 50. Un atelier photo et un atelier théâtre existent déjà en plus de ce que la Directrice appelle des « cafés ouverts », lieu d’échanges informels où l’on peut partager ses idées et ses goûts pour la musique, la poésie ou la penture par exemple.

    Dans un proche avenir, les activités devraient se diversifier avec la création d’un petit journal, le lancement de projets « citoyens » ou projets « solidaires »avec des associations du quartier, un atelier chant. En perspective aussi la création d’un réseau d’échanges, l’idée étant là d’inciter les participants non seulement à s’ouvrir aux autres mais de voir ce que, eux, peuvent leur apporter. On pense par exemple à l’aide aux personnes âgées.

    Le centre compte 7 personnes permanentes de divers horizons. Il fait partie d’un réseau de 4 centres du même type ouverts à Paris mais contrairement à ces derniers, ne se concentrera pas uniquement sur le soutien logistique quotidien.

    Pour le monde extérieur, la priorité de la Directrice est aussi de changer l’image que nous nous faisons des personnes ayant une maladie mentale. Elle a développé les initiatives d’explication et de communication dans le quartier pour une bonne insertion de la structure dans l’environnement de notre arrondissement.

    En ces temps où l’exclusion sociale est si grande, saluons cette initiative originale. Pour sa part et de manière bien modeste, Paris Neuvième suivra et essaiera de participer au projet de petit journal de quartier qui sera lancé dans les prochains mois.

    Service d’Accompagnement à la Vie Sociale

    « Pousser la porte » - L’Elan Retrouvé

    18, rue Cadet

    75009 Paris

  • La mémoire

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    Mémorial des Martyrs de la Déportation, Paris

    Photo : Eric, du blog Paris, one photo a day

     

    Hier soir, à la Mairie du 9ème, a été inaugurée l’exposition "Les Enfants de Buchenwald". Inutile de rappeler toute l’horreur des camps de concentration que le 60ème anniversaire de leur libération ramène à notre mémoire.

     

    Notre arrondissement est depuis longtemps un lieu d'accueil pour la communauté juive qui y est encore aujourd'hui importante. En témoignent les 9 synagogues dont bien sûr la Grande Synagogue de la rue de la Victoire sans oublier le Consistoire.Le 9ème fut aussi un lieu de drames. Les plaques apposées au lycée Lamartine, dans les écoles de la rue Buffault et de la Victoire sont là pour nous rappeler que des enfants de notre quartier furent déportés.

     

    L'exposition s'intéresse aux destins individuels. Elle retrace, avec des photos, la vie d’une quinzaine d’adolescents déportés. Elle présente des documents encore jamais montrés touchant leur vie avant la déportation, leur vie dans le camp et leur retour à la vie. On y voit des enfants en vacances avec leurs parents en 1937-38, des enfants jouant avec leurs copains à la même époque. Des camps, pas de photos. Des dessins réalisés par ces enfants juste après la libération des camps sont très émouvants. Enfin la reconstruction, le retour à la vie. Symboliques, quelques clichés des mêmes personnes avant leur déportation, petits enfants, et dans les années 80. On comprend que des liens indissolubles se soient créés.

     

    En coordination avec les Directeurs des établissements scolaires de l'arrondissement, la Mairie va organiser des visites pour ce travail de mémoire.

     

    La présence de quelques déportés à cette inauguration et surtout leurs témoignages a rendu la manisfestation très poignante.

     

    Le camp de Buchenwald

    Entré en activité en juillet 1937, le camp de Buchenwald a été installé à quelques kilomètres de Weimar, en pleine forêt. On y interne d’abord des prisonniers politiques allemands, antinazis, bientôt rejoints par des internés juifs, transférés de Dachau, et par des Juifs autrichiens arrêtés en 1938, après l’Anschluss. Par la suite, arrivent en nombre des convois de Juifs polonais, puis des prisonniers en provenance des pays d’Europe occidentale, résistants et Juifs ; enfin, en 1944, des Juifs de Hongrie, tous destinés au travail forcé puisqu’il n’existait pas de chambres à gaz à Buchenwald.

    La mortalité dans le camp est cependant effroyable, ce qui explique la présence de deux fours crématoires.

     

    Les enfants de Buchenwald

    La plupart des enfants rescapés sont d’origine polonaise (250 sur les 427 arrivés en France) ; les autres viennent de Roumanie (118), de Tchécoslovaquie (49), de Hongrie (43), quelques-uns de Lituanie et d’Allemagne. Issus pour la plupart de familles rassemblées dans les ghettos de Pologne, certains d’entre eux ont été déportés vers Auschwitz entre 1942 et 1944 où ils ont travaillé, pendant toute la durée de leur internement, jusqu’au moment de leur évacuation, à l’approche des Soviétiques.

    Les trois plus jeunes du groupe, David, Lulek et Izio ont respectivement 8 et 10 ans. Ils sont arrivés en janvier 1945 venant de Czestochowa. Tous ces jeunes ont donc « fait la marche de la mort » de Pologne vers l’Allemagne.

    A leur arrivée à Buchenwald, ces enfants et adolescents ont été placés en quarantaine dans les baraques du petit camp, puis dirigés vers les blocks 8 et 66, sous la protection de la résistance interne.

    Le camp de Buchenwald s’est libéré par lui-même, avant l’arrivée des Américains. Dans les derniers jours, les Allemands évacuent et massacrent un grand nombre de prisonniers, juifs essentiellement. Certains sont transportés jusqu’au camp de Theresientadt, libéré le 8 mai 1945. Beaucoup de prisonniers sont morts en route ou après la Libération.

    De Buchenwald, les ressortissants des différents pays sont rapatriés dans leurs pays. Mille jeunes Juifs, qui ne veulent retourner ni en Pologne, ni en Hongrie, attendent un pays d’accueil. 427 d’entre eux ont été accueillis par la France ; les plus malades vont en Suisse, d’autres en Suède retrouver des membres de leur famille.

     

    L’accueil en France des enfants de Buchenwald

    A leur arrivée en France le 6 juin 1945, ils sont dirigés vers le préventorium d’Ecouis, dans l’Eure. Ils y resteront six semaines. Au début du mois de juillet, 173 d’entre eux partent en Palestine, via Marseille, avec le Docteur Malkin, munis de visas officiels britanniques.

    Les plus religieux et les plus jeunes, sont accueillis au château d’Ambloy, près de Vendôme, pour se « refaire une santé ». Ils y passent l’été 1945 avant d’être hébergés à Taverny, encadrés par deux jeunes éducatrices exceptionnelles, Judith Hemmendinger-Feist et Gaby Cohen-Wolff ; ces dernières, qui vivent aujourd’hui à Jérusalem et à Paris, leur redonneront le goût de vivre. Les plus jeunes sont dirigés vers Versailles en janvier 1946. Les plus âgés apprennent un métier dans les écoles professionnelles de l’ORT, qui ouvre des cours spéciaux à leur intention. Ils vont également travailler chez des artisans et vivent au foyer de la rue Rollin. En 1948, 117 jeunes sont émancipés parmi ceux de plus de 18 ans et poussés dans la vie active. Le passage d’une vie en collectivité extrêmement soudée à un cheminement individuel n’a pas toujours été facile : mais tous ont franchi les obstacles ; la plupart se sont remarquablement adaptés et ont su construire leur vie d’adulte en France, aux USA, en Israël, au Canada, en Australie ou dans d’autres pays européens.

    Parmi eux, citons Elie Wiesel, ou l’ancien Grand Rabbin d’Israël, Meïr Lau.

     

    C’est grâce à l’association Œuvre de Secours aux Enfants (OSE) que tout ce travail a été possible.

     

    Vous pouvez aussi regarder l'article "Les yeux de la mémoire" publié par nos confrères et amis de Paris14.info

     

     

    Les Enfants de Buchenwald

    du 18 au 31 Octobre 2005

    Mairie du 9ème

    6 rue Drouot

    du Lundi au Vendredi de 11h à 17h

    Nocturne le Jeudi jusqu'à 19h30

  • Histoire dans le 9ème

    Le site Terres d'écrivains que nous vous avons recommandé a publié des artciles de Bernard Vassor concernant notre arrondissement.

    Nous avons fait une sélection :

     

    Le quartier de la Nouvelle Athènes

    Vampires, monstres et morts-vivants dans la capitale

    Emile Gaboriau

    Jules et Edmond de Goncourt

    3e balade sur les pas de Dreyfus et Zola à Paris

    Victor Hugo

     

    Notez qu'après une conversation avec Terre d'écrivains, une rubrique spéciale 9ème a été mise en place dans la recherche par thème et que donc vous pouvez sélectionner directement "dans le 9ème à Paris" ! Merci Terre d'écrivains

    Bonne lecture !

  • Dans la nuit du 28 au 29 septembre 1902 : Ils ont tué Zola !

    par Bernard Vassor

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    Au 21bis rue de Bruxelles le jour de l'enterrement d'Emile Zola

     

    Ce sont ces mots, imitation du :-Ils ont tué Jaurès, qui ont servi de titre à une conférence que nous avions organisée, au cours de laquelle, Alain Pagès avait fait le point sur le résultat de ses derniers travaux. Sans trancher définitivement, les indices rassemblés au cours de son enquête laissent encore planer un doute.

    medium_zola_lit_de_mort_02.jpgEmile Zola sur son lit de mort

     

    La première constatation après une description de l’état de la chambre et la mention de la mort du chien des époux Zola qui avait passé la nuit dans la même chambre. Sur la table de nuit, une bouteille pharmaceutique d’un cinquième de litre remplie à moitié d’un liquide incolore étiqueté « eau chloroformée » provenant de la pharmacie du 81 boulevard de Clichy.

    Le rapport de police conclut à une mort accidentelle.

    Ce sont les domestiques des époux Zola, inquiets de ne pas les voir sortir de leur chambre à coucher, ont frappé et appelé à la porte de cette chambre. Ne recevant pas de réponse, ils ont appelé un nommé Lefèvre et l’ouvrier Beaudart, qui, n’ayant pas plus de réponse à leurs cris, ont enfoncé la porte à coups d’épaule. Cette porte était fermée à clé avec une targette (porte à 2 ventaux). Le corps de l’écrivain en chemise, gisait aux pieds du lit. Alexandrine était couchée sur le lit sans connaissance, et seule a pu être ramenée à la vie.
    Les docteurs Bermann , 2 rue Nouvelle ( ?), Main, 19 rue Chaptal, Rosemblite 14 rue de Milan et Lenormand 43 rue de La Rochefoucauld appelés n’ont pu que constater le décès. Le chien qui avait passé la nuit dans la chambre a subi le même sort. Le commissaire enquêteur Geoffroy a constaté que dans la cheminée des restes de « boulets Bernot »medium_zola_boulets_bernot_02.jpg étaient encore chauds, et qu’une grille d’évacuation obstruée par la suie, laissait passer un gaz de combustion inodore… L’embaumement du corps par Jumelin préparateur en pharmacie 9 rue de l’Ecole de Médecine, commencée à 4 heures du soir, terminée à 8 heures le 30 septembre. L’enquête continue !

     

     

     

    J’ai demandé à Alain Pagès de me communiquer un texte sur sa conférence à la Mairie que les lecteurs de Paris Neuvième peuvent donc consulter en exclusivité.

    medium_zola_2.2.jpg

     

    Bibliographie essentielle
    Emile Zola


    Henri Mitterand  Emile Zola, biographie, 3 volumes  Fayard 1999-2002
    Editeur des 5 volumes de la Pléiade et les 15 volumes des Œuvres complètes au « Cercle du Livre Précieux »
    Professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle, il est le spécialiste incontesté de l’œuvre d’Emile Zola. Président de la société littéraire des Amis d’Emile Zola


    Alain Pagès, Owen Morgan, Guide Emile Zola Paris Ellipses 2002
    Emile Zola, un intellectuel dans l’affaire Dreyfus, Paris Séguier 1991
    Professeur à l’université de Reims


    Colette Becker, la liste de ses travaux est impressionnante, signalons : avec Gina Gourdin-Servenière et Véronique Lavielle : Dictionnaire d’Emile Zola Paris Robert Laffont1993


    Evelyne Bloch-Dano Madame Zola Paris Grasset 1997
    Agrégée de lettres, journaliste écrivain, auteur de nombreuses biographies.


    Philippe Hamon : Le système des personnages dans les « Rougon-Macquart » Genève Droz 1983
    Directeur de l’ITEM Zola, cette page ne suffirait pas à établir ses oeuvres et la direction de travaux qu'il a dirigé.

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    Le cortège funèbre d'Emile Zola

    Sources :

    - archives personnelles

    - André Lecudenec, Archives de la Préfecture de Police de Paris

  • Un peu d'Histoire

    L’EFFROYABLE INCENDIE DE LA RUE CHAPTAL

    Par Bernard Vassor

     

    Le 2 mai 1870 à minuit

     

    Un spectacle grandiose a réuni dans le quartier plus de dix mille personnes selon les journaux qui n’ont pas l’habitude d’exagérer…. C’était l’incendie qui avait dévasté plusieurs immeubles de la rue Chaptal. C’est vers minuit que le feu s’était déclaré chez Mathérion le menuisier du numéro 7. Une immense lueur rougeâtre s’étendait sur Paris. Des environs d’Asnières et de Bois-Colombes, on aurait pu croire à une aurore boréale. Heureusement on réussit à mettre à l’abri tous les locataires. Ceux des maisons voisines ont déménagé leur mobilier. Les rues Pigalle, Fontaine et La Rochefoucauld sont encombrées de matelas et de meubles gardés par des femmes à demi vêtues. Les curieux arrivent de tous les cotés et gênent l’arrivée des dix pompes à incendie manœuvrées par des pompiers et la troupe arrivée en renfort. Les numéros 5 et 7 de la rue Chaptal sont anéantis, le 49 rue Pigalle est gravement endommagé. Six personnes gravement blessées ont été transportées chez le pharmacien* qui occupe la maison qui fait l’angle de la rue Chaptal et de la rue Fontaine, d’autres sont conduits à l’hospice Beaujon. Nous ne sommes pas prêt de voire pareil embrasement dans la capitale…dit un journaliste.

     

    * Notons que la pharmacie existe au même endroit aujourd’hui (2005) et que le numéro 9, maison de rapport d’Adolphe Goupil a été épargné.

     

    Sources :

    Archives Bernard Vassor

    Le « Démontage » de la Maison Thiers, Archives B.V

    A paraître courant 2006.

  • Un siècle de vie et d’art en deux Musées - le Musée de Montmartre

    Le Musée de Montmartre est à l’origine celui de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Montmartre, association fondée en 1886. Il est un Musée de la Ville de Paris mais a qualité de Musée de France, label donné par le Ministère de la Culture ce qui confère à ses activités une qualité artistique certaine tout en lui imposant des prestations d’ordre public (exposition permanente, recherche notamment).

    Les fonds de la collection du Musée proviennent essentiellement de ceux de la société savante qu’est la Société d’Histoire et d’Archéologie de Montmartre. Tout en étant intéressants, ils sont néanmoins assez hétérogènes du point de vue artistique, cette Société n’ayant eu l’approche que pouvait avoir un Musée des Beaux Arts. Il règne donc une grande diversité dans les quelques 150 000 documents qui constituent les collections, on peut même y voir des copies d’œuvres, la copie étant au 19ème siècle un procédé courant et c’est à ce titre que ces copies sont conservées au Musée.

    De manière permanente et tenant compte de la nature de ses collections, le Musée de Montmartre s’est fixé quatre thèmes permanents présentés au public.

    L’histoire de Montmartre. L’Association de 1886 a été créée essentiellement à cause des profondes modifications apportées à Montmartre lors de la construction du Sacré Cœur. En réaction à ces changements radicaux, certains ont cherché à préserver Montmartre et à le présenter comme un village « idéal », dans un esprit un peu nostalgique. C’est l’objet du grand plan relief de Claude Charpentier présenté au Musée et de la salle dédiée à l’histoire de Montmartre.

    La Commune. Le Conservateur du Musée est le premier à reconnaître que les collections ne sont pas très fournies pour un évènement aussi considérable et si lié à Montmartre bien que la Mairie de l’arrondissement lui ait donné son fonds d’archives sur le sujet. En fait, plus que l’histoire de la Commune elle-même, le Musée de Montmartre va s’intéresser aux personnes qui ont fait cette Histoire et des actions conjointes avec d’autres Musées parisiens comme Carnavalet sont en cours.

    L’Ambiance artistique. La période prépondérante pour Montmartre a été de 1880 (ouverture du cabaret Le Chat Noir) à 1907 (création du tableau Les Demoiselles d’Avignon par Picasso et l’arrivée du cubisme) nous dit le Conservateur. C’est cette période que la Musée s’efforce de traiter, cette effervescence de tous les arts qui aura tant d’influence sur les générations d’après. Steinlen, Lautrec, Satie, Debussy et bien d’autres ont marqué cette période. Un des buts du musée est aussi de montrer que la peinture n’était pas seule présente à Montmartre mais que des écrivains, des musiciens, des graveurs, enfin beaucoup d’autres activités artistiques étaient mélangées en un même lieu, contribuant à la création et à l’ambiance artistique.

    N’ayant pas d’espace dédié aux expositions temporaires, le Musée de Montmartre n’organise que peu d’expositions à thèmes. Ce fut le cas pour Théophile Alexandre Steinlen l’hiver dernier et pour fin 2005 se prépare une exposition traitant de l’histoire du lieu qui héberge le Musée. Il s’agit du plus vieil édifice de Montmartre dont on retrouve des traces sûres en 1680 et qui a connu beaucoup de passages. Renoir s’y était installé en 1875 pour peindre son fameux tableau Le Moulin de la Galette et y réalisa aussi La Balançoire. D’autres artistes ont fréquenté l’endroit comme Emile Bernard, Raoul Dufy et les Fauves, Reverdy, etc. L’exposition de l’hiver 2005 retracera tout cela et une partie de celle-ci sera consacrée au graveur Dimitrius Galanis, ami d’André Malraux.

    Le site Internet du Musée de Montmartre est en cours de restructuration. C’est pourquoi vous n’y trouverez pas d’informations très à jour mais vous pouvez quand même y jeter un coup d’œil car il explique bien l’esprit dans lequel le Musée travaille.

    Caché derrière une façade sans véritable intérêt, le Musée et son petit jardin sont un havre de paix. Il communique avec la vigne de Montmartre voisine. Dès l’entrée vous serez dans l’ambiance de ces années de fin du 19ème. Vous pourrez admirer quelques affiches de Lautrec, un joli piano Pleyel, tout ou presque tout sur le Chat Noir, et admirer la magnifique vue sur le Nord de Paris, la vigne et le Lapin Agile à vos pieds.

    Le Musée de Montmartre
    12, rue Cortot
    75018 Paris
    01.46.06.61.11
    Site web du Musée

  • Paris à la découverte de l'Héritage Franco-Américain

    L'association France-Louisiane Franco-Américanie et la Mairie du 9ème organisent les 23 & 24 Septembre de 10h à 20h deux journées d'expositions, conférences et concerts pour retracer l'histoire de la présence française dans ce Nouveau Monde. L'entrée est libre et gratuite et se déroulera dans la salle Rossini de la Mairie, 6 rue Drouot.

    A noter qu'après la catastrophe que vient de subir cette région, l'association a lancé un appel aux Français pour venir en aide à nos amis américains dans la détresse et qu'une participation active à cette manifestation avec éventuellement un don serait peut être une façon, certes modeste, de montrer notre soutien.

    Programme :
    Samedi 24 Septembre
    Exposition de 10h à 20h : l'épopée américaine de la France - le patrimoine historique et la présence française
    Animations :
    15h - vidéo conférence "la Louisiane en français" par Claude Teboul
    16h30 - concert de musique cajun

    Dimanche 25 Septembre
    Exposition de 10h à 20h
    Animations :
    15h - vidéo conférence "ces Américains qui parlent français" par Louise Peloquin
    16h30 - concert de jazz & blues

  • L'Oeil du Huit

    Emmanuelle Gutierres Requenne est sculpteur et habite le 9ème depuis 20 ans. A la recherche d’un atelier, elle a trouvé voilà près de 10 ans son local au 8 de la rue Milton, une ancienne imprimerie, transformé pour en faire un lieu d’exposition et un lieu de travail avec un grand atelier.

    Sitôt installée, elle a voulu créer un lieu où d’autres artistes, peintres, plasticiens, photographes, etc., pourraient venir exposer. C’est le but initial de son association L’oeil du Huit. Ouvrir un lieu de vie, où aussi bien les artistes que les visiteurs apportent leur énergie et partagent, est l’idée maîtresse de cette association.

    L’oeil du Huit organise des expositions chaque mois. Emmanuelle reçoit beaucoup de demandes d’artistes pour exposer et fait sa sélection en fonction de la démarche personnelle de chaque artiste. Elle attache beaucoup d’importance à la sincérité dans l'approche artistique de ceux et celles qu’elle expose, son goût personnel n’étant pas forcément le critère principal. La programmation des expositions est quasiment bouclée jusqu’à Juin 2006.

    Située juste en face l’école de la rue Milton, l’association est ouverte aux enfants. Chaque jour, après l’école, des enfants entre 3 et 11 ans viennent passer la fin d’après-midi à L’Oeil du Huit dans le cadre d’ateliers de peinture, modelage, dessin, etc. La démarche là est de donner aux enfants un espace d’expression libre, une ouverture sur la création, passant aussi par un enseignement technique. Si les inscriptions se font par trimestre, les enfants restent en général toute l’année scolaire. L’idée n’est pas à proprement parler de faire une « œuvre » mais de sensibiliser les enfants à une démarche artistique. Chaque trimestre, l’ensemble de ce qui a été créé est exposé. Emmanuelle prend grand soin du rythme personnel de chaque enfant et tous les âges sont mélangés dans les ateliers, ouvrant ainsi la possibilité d’un plus grand échange et d’une découverte des autres.

    Mais l’association n’est pas réservée uniquement aux enfants. Un Dimanche par mois, les adultes peuvent aussi participer aux ateliers peinture comme acrylique sur papier ou huile sur toile.

    Après des débuts un peu difficiles, L’oeil du Huit a acquis une petite notoriété dans notre arrondissement et la municipalité lui accorde son soutien. Cela va bien sûr d’une petite subvention à une aide dans les démarches administratives souvent compliquées que l’association doit entreprendre. Par exemple, en ce moment l’association cherche une personne pour l’aider dans les tâches logistiques et la Mairie la conseille pour les formalités.

    La vie d’une association comme celle là demande beaucoup d’énergie. Emmanuelle Gutierres Requenne n’en manque pas mais elle insiste aussi beaucoup sur l’importance de celle apportée par les visiteurs, leur présence et donc leur soutien.

    Vous trouverez toutes les informations pratiques sur le site web de l’Oeil du Huit.

    medium_oeil_du_8.gifL'Oeil du Huit
    8, rue Milton
    75009 Paris
    01.40.23.02.92
    www.artw3.com/oeildu8/