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Une salle de consommation à moindre risque : où ? quand ?

Nous avons oeuvré modestement, ici sur ce blog, à faire connaître la salle de consommation à moindre risque (SCMR) aux lecteurs et aux habitants du quartier. Nous n'avons pas caché notre préference pour l'ouverture d'un tel dispositif aux abords de la gare du Nord, là où se rencontrent souvent les usagers de drogue. Les gares, dans tous les pays, dans toutes les villes,  sont des lieux singuliers, point de rencontre des marginaux. Outre les expériences réussies dans d'autres pays, qui semblent encourageantes, il paraît logique que l'implantation d'une telle SCMR se fasse dans un périmètre proche de la gare. La mairie du 10e y est favorable. Le maire, Rémi Féraud, l'a dit à plusieurs reprises. On n'attendait plus que le feu vert de la ministre de la santé qui est déterminant, puisque les injections demeurent interdites, les substances injectées aussi. 

Le 5 février enfin, la décision est prise. Le maire de Paris réagit à l'annonce :

Je me réjouis de la décision du gouvernement, ce jour, donnant son accord pour engager les travaux de configuration d’une salle de consommation de drogue à moindres risques. L’engagement et l’expérience de la Ville de Paris en matière de prévention des toxicomanies, de prévention des conduites à risques et d’expérimentation de dispositifs sanitaires et sociaux innovants sont ici reconnus.

Alors que le Conseil de Paris s’est prononcé en faveur d’une expérimentation dans la capitale dès le 19 octobre 2010 et que de nombreux débats et retours d’expérimentation dans des pays étrangers ont permis de démontrer l’utilité de ces dispositifs tant sur le plan sanitaire que social, la décision de ce jour est un premier pas important pour permettre d’accompagner les personnes les plus vulnérables et de limiter les dangers sanitaires liés à la toxicomanie.

Si les conditions de cette expérimentation restent à préciser, en lien étroit avec la MILDT et les ministères de la Santé, de la Justice et de l’Intérieur, je souhaite que les travaux qui vont s’engager puissent permettre d’élaborer un projet sérieux, exigeant, à la hauteur de ses enjeux sanitaires, sociaux et de tranquillité publique.

05/02/2013
Par M. Bertrand DELANOË

Tous les avis ne coïncident pas. Voici quelques liens qui démontrent que l'affaire divise. Toutes ces positions vous permettront peut-être de vous forger une opinion.

_/_/_/  France Inter : Feu nourri sur les salles de shoot avec l'intervention de Marisol Touraine

 Les salles de shoot ne sont pas encore ouvertes, mais elles sont déjà dans le viseur de l'opposition. Hier le gouvernement a donné son feu vert à l'expérimentation à Paris d'une salle de consommation de drogue, (ou "salle de shoot"). Un concept jusqu'à présent illégal en France mais existant dans plusieurs pays européens, dont la Suisse et l'Allemagne. La mairie de Paris avait bâti un "pré-projet" mais l'autorisation du gouvernement était nécessaire.

Dans l'entourage de Jean-Marc Ayrault, on défend d'ores et déjà "un travail préparatoire qui va permettre de confirmer la faisabilité du projet dans ses dimensions sanitaire, scientifique, sociale, économique et en terme de sécurité publique".

Pas de calendrier précis pour l'instant, mais le projet pourrait se concrétiser rapidement, selon l'association de prévention et de soin en toxicomanie Gaïa-Paris, à l'origine avec Médecins du Monde du pré-projet. La salle serait ouverte dans le nord-est de Paris au printemps : "On est prêt", explique le président de l'association. "A partir du moment où le feu vert est donné, il faut compter trois mois environ pour la mise en place de cette salle, en prenant en compte la formation des équipes et le travail de pédagogie auprès des riverains."

_/_/_/  20 Minutes : Il n'y a pas de hausse de la consommation après l'ouverture des salles de conso

_/_/_/  20 Minutes : Une salle de shoot va être expérimentée à Paris

_/_/_/  Politis du 7 février Une salle de consommation bientôt à Paris

_/_/_/  FranceTVinfo   Que font nos voisins européens ?

_/_/_/  Le Monde     Matignon accepte l'expérimentation à Paris d'une salle de consommation de drogue

 

Commentaires

  • Il n'est pas illégitime de se poser des questions.
    Qu'il y ait un problème de santé publique ne fait pas de doute. Reste à savoir si ces SCMR sont la bonne solution ? On nous cite sans cesse les exemples étrangers sans jamais bien nous dire en quoi ils ont été positifs, sauf qu'ils n'ont pas attiré plus de traffic de drogue là où ils sont implantés afin de rassurer le bon peuple mais sans vraiment nous expliquer les bénéfices réels sur le plan de la santé publique (je peux certes avoir raté un épisode !).
    La question de l'acceptatbilité d'un tel projet par la population ne doit pas être traitée à la légère au risque de faire fonctionner la machine à fantasmes et rejeter nombre de gens vers des exrêmes dont nous ne voulons pas. Le problème est de mon point de vue le même vis à vis de la légalisation de la conso de cannabis.

  • ***** Quand la science contredit les préjugés (extrait du site d'Acte Up)

    L’intérêt des salles de consommation dans les situations identifiées par les associations a été validé scientifiquement par l’INSERM dans une expertise collective, qui s’est appuyée sur la littérature scientifique mondiale et les expériences des salles déjà existantes.

    L’INSERM démontre les bénéfices des salles de consommation (page 28 de la synthèse de leur analyse) : les usager-ères à hauts risques sont atteint-es, la consommation est plus sûre, les comportements à risque, ainsi que la morbidité associée au VIH, au VHC ou aux abcès, ou encore les overdoses mortelles diminuent. Enfin, l’accès aux soins est amélioré.

    L’INSERM montre aussi que la consommation dans les lieux publics diminue, qu’il n’y a pas d’augmentation de délits associés à l’usage de drogues. Dans certaines structures, comme à Vancouver, l’ouverture de salles de consommation a été associée avec une augmentation des inscriptions dans des programmes de substitution. La science montre bien à quel point on est loin de l’incitation à la drogue, critique martelée sans justification par les opposant-es au dispositif.

    voir de près le rapport en ligne ou téléchargeable
    http://www.inserm.fr/espace-journalistes/reduction-des-risques-chez-les-usagers-de-drogues-une-expertise-collective-de-l-inserm

    Bon. Ensuite, quand on ne veut pas comprendre, on ne comprend pas. Ce comportement n'est pas nouveau, il a toujours existé.

  • Le lien Politis du 7 février ne fonctionne pas...

  • Voici quelques liens qui vous permettrons de mieux comprendre notre démarche.

    Vous trouverez l'actualité des SCMR en France mais aussi dans le reste du monde, une revue de littérature assez conséquente, une revue de presse mis à jour régulièrement, des vidéos....

    - Site web : www.salledeconsommation.fr
    - Facebook : https://www.facebook.com/SCMR.France
    - Twitter : https://twitter.com/SCMRfrance (@SCMRfrance)
    - Youtube : http://www.youtube.com/user/salledeconsommation


    - "Dehors & Dedans" est un film documentaire pédagogique sur le fonctionnement et l'utilité des salles de consommation pour les usagers de drogues. Comment se passe la consommation, dans ces structures et en-dehors ? Quelles sont les apports du dispositif en matière de messages apportés à la jeunesse, d'accès aux soins, de réduction des risques, de diminution des nuisances dans l'espace public ? Autant de questions éclairées dans ce document. http://www.youtube.com/watch?v=C-PgC7GUiyc&feature=share&list=PL9FEE043A2B48DF80


    - Une Brochure pour informer et rassurer : "QUI S'Y FROTTE, NE S'Y PIQUE PAS FORCEMENT"

    Brochure initiale conçue et réalisée par le Groupe SIDA Genève (secteur réduction des risques - Bips) en collaboration avec l'EPiC de Genève - Suisse. Illustrations : Exem - Maquette : Exem et Nicolas Schweizer.

    Cette brochure, éditée par l'association LATREV', salledeconsommation.fr et le Réseau Français de Réduction des risques avec le soutien du Conseil Général du Gard et la participation des Laboratoires Bouchara Recordati, s'adresse au grand public et plus particulièrement pour les professions occasionnellement confrontées à des personnes qui consomment des drogues (gardiens d'immeubles, techniciens de surface, employés de voirie, éboueurs, agents de sécurité, commerçants, entrepreneurs, enseignants, forces de police, médiateurs, éducateurs, assistants de service social, infirmiers, etc.).

    Elle informe sur les conduites à tenir en cas de difficultés, et tout particulièrement sur les risques de transmission des hépatites B et C et du VIH.

    Sommaire :

    Ces situations vous interrogent, vous inquiètent ou vous posent problèmes :

    · Je trouve une seringue
    · Je me suis piqué avec une seringue usagée
    · Je suis face à une personne qui consomme des drogues dans une rue, un parking, un hall...
    · Je suis face à une personne qui a un malaise
    · Des personnes se regroupent régulièrement devant mon commerce, mon immeuble...

    Dans cette brochure vous trouverez également :

    · Des informations concernant la politique des drogues
    · Des informations sur le VIH/SIDA et les hépatites
    · Des consignes importantes

    Voir et télécharger :http://www.calameo.com/read/000599640e6f61970494c?authid=9oMNvp5raoCY

  • Merci Bernard de ces infos et de ces liens. J'ai de la lecture mais le sujet est d'importance. Merci encore.

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