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Paris - Page 225

  • Ca bouge rue des Martyrs !

    La rue des Martyrs n’est pas seulement une voie historique traversant du Sud au Nord notre arrondissement. C’est un lieu de vie où les commerces de proximité foisonnent encore malgré les profonds changements des dernières années. Refaite à neuf, elle présente aujourd’hui un visage convivial digne de celle d’un village, au coeur même de la capitale.

     

    La nouvelle association des commerçants de la rue des Martyrs créée en Avril 2005 et appelée tout simplement « Rue des Martyrs » est en place sous la présidence d’une jeune femme dynamique et d’une équipe motivée. Elle est maintenant opérationnelle et sa première réunion s’est tenue le 13 Septembre. Une quarantaine de commerçants y ont participé.

     

    En ce qui concerne les projets, le but affiché par l’association est clairement d’animer le quartier, de maintenir l’ambiance conviviale de la rue pour le bénéfice commun des clients et des commerces.

     

    Les préoccupations et les idées ne manquent pas.

     

    Les questions de sécurité, de circulation, d’éclairage, celles liées au développement des commerces de proximité, de mise en valeur de ceux-ci auprès de la clientèle, sont parmi les plus importantes. Deux points précis sont à revoir avec la Mairie.

    En haut de la rue, le rétrécissement de la voie et le fait que deux zones de livraison soient en vis-à-vis provoquent des embouteillages, notamment en empêchant le bus 67 et les camions de passer. Un réaménagement de cette petite portion de rue va être demandée.

    L’éclairage public est jugé insuffisant par les commerçants. Il est vrai que les nouveaux lampadaires installés sont jolis et bien dans le style parisien mais ils diffusent une lumière blafarde, peu compatible avec les exigences des commerces. Il semble que la Mairie ait vu le problème. Notons, au passage, qu’un bon éclairage est aussi un élément de sécurité important.

     

    Pour fêter la fin des travaux, les commerçants de la rue des Martyrs ont décidé d’organiser une gande fête. Celle-ci se tiendra le Samedi 24 Septembre avec pour point culminant un défilé dans la rue précédé d'un concert de tambours brésiliens, bien dans l'esprit de l'année du Brésil en France. Le défilé présentera les nouvelles collections des boutiques de la rue, les mannequins seront coiffés, maquillés et fleuris par les commerces du quartier. Le défilé aura lieu de 15h à 16h dans toute la rue des Martyrs. Les commerçants participeront à la fête et organiseront qui des dégustations qui des animations dans leurs magasins. Le thème sera "j'aime ma rue, je participe à son renouveau".

     

    Par ailleurs, les traditionnelles illuminations de Noël prendront cette année une importance particulière. Même si rien de concret n’a été encore décidé, le principe en est retenu et devrait donc permettre à l’association « Rue des Martyrs » d’organiser une deuxième fête la même année.

     

    Alors, si vous n’avez rien de spécial le 24, n’hésitez pas à venir faire un tour dans « notre petit village », on vous y attend avec chaleur et gentillesse.

  • La Phonogalerie – un grand projet

    Pigalle est le royaume de la musique de divertissement. Il en est le cœur historique depuis plus d’un siècle avec la création des cabarets et cafés chantant et les grands music halls comme en témoignent encore La Cigale, Le Trianon et Le Moulin Rouge.

    Au cours du 20ème siècle la musique enregistrée a pris le pas sur ces établissements et la musique populaire a quitté la scène pour le disque. Au-delà d’une aventure artistique, c’est aussi une aventure technique encore peu connue et de nombreux appareils jalonnent cette histoire.

    La Phonogalerie qui préserve et restaure précieusement tous ces appareils d’un autre âge - voir notre article d'hier - a en projet l’ouverture d’un musée, premier du genre à Paris, où l’on pourrait suivre l’évolution des techniques concernant la musique enregistrée. Au-delà d’expositions à thèmes, des conférences, des visites scolaires, une animation de quartier sont envisagées. De plus, un espace dédié aux musiciens qui pourraient venir y répéter librement sera prévu.

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    Voilà de quoi mobiliser des énergies. Le sympathique et dynamique gérant de la Phonogalerie a besoin de soutiens, alors si le cœur vous en dit, n’hésitez pas, passez le voir ou laissez un message à Paris Neuvième qui transmettra.

    Phonogalerie
    10 rue Lallier
    75009 Paris
    De 14h à 19h
    Tous les jours sauf Mercredi et Dimanche et sur rendez-vous
    01.45.26.45.80

  • La Phonogalerie - Présentation

    Dans le quartier Trudaine, à deux pas de La Cigale, se trouve la Phonogalerie. C’est le temple de la musique enregistrée. Pas de nostalgie ici, ni de poussière, mais beaucoup de beauté. Les objets y sont en parfait état de conservation ou en cours de restauration, présentés dans un vaste espace de style art déco justifiant son appellation de galerie.

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    Qu’ils enregistrent les sons sur la fragile feuille d’étain d’Edison (1877), sur de la cire ou qu’ils fassent chanter le vinyle, ici sont rassemblés les plus beaux instruments de reproduction des sons. On y trouve de véritables pièces de musée : « tinfoil » primitif, phonographes à cylindres de cire de tous formats, gramophones à disques exhibant de magnifiques pavillons aux couleurs de cuivre ou irisés de laque. Bois précieux, bronzes, vernis au tampon, appareils à monnayeurs de la Belle Epoque, phonographes domestiques plus modernes, c’est beau à voir et c’est à vendre !
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    On trouve également à la Phonogalerie une documentation de premier ordre : disques anciens et recherchés, cylindres rares ainsi que de nombreux témoignages à travers les affiches ou les autographes, de plusieurs vedettes des Grands Boulevards. Une borne Internet permet l’accès à une documentation numérisée plus vaste encore sur des sujets connexes à l’histoire de l’enregistrement sonore. Enfin, un atelier au sous-sol permet d’assurer sur devis la restauration de toute machine parlante retrouvée dans votre grenier.
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    C’est assurément de l’art, la visite vaut le détour, elle est gratuite et l’accueil est vraiment chaleureux..

    medium_phonogalerie_5.jpgPhonogalerie
    10 rue Lallier
    75009 Paris
    De 14h à 19h
    Tous les jours sauf Mercredi et Dimanche et sur rendez-vous
    01.45.26.45.80
    www.phonogalerie.com

  • Un siècle de vie et d’art en deux Musées - le Musée de la Vie Romantique

    Le Musée de la Vie Romantique est un établissement qui dépend de la Mairie de Paris. Si l’ancienne maison d’Ary Scheffer appartient à l’Etat, celui-ci la met à disposition à la Ville et le Musée tel que nous le voyons aujourd’hui date de 1983. Son site web est assez bien fait et vous donnera toutes les informations nécessaires sur l’histoire de cette charmante maison.

    L’appellation du Musée est un peu trompeuse. Certes le Romantisme y est présent mais le lieu ne lui est pas entièrement dédié.

    Les fonds de collections ont des origines diverses. Si le Musée expose des œuvres d’Ary Scheffer, beaucoup de celles-ci sont en prêt et appartiennent au musée de Dordrecht aux Pays Bas. Le Musée n’en possède que quelques unes en propre.
    Tout ce que le Musée conserve en provenance de George Sand provient d’un don que la petite fille de l’écrivain avait fait en 1923 à la Ville de Paris. Il s’agit d’objets familiers qui en fait n’ont d’autre valeur que celle de lui avoir appartenu et de nous permettre de mieux appréhender son quotidien.
    Si Romantisme il y a, c’est bien dans le lieu lui-même et son emplacement au cœur de notre arrondissement, là où vécurent tous les artistes romantiques, que ce soit Berlioz, Chopin, Hugo dans sa jeunesse, Sand bien sûr, Delacroix et bien d’autres.

    Le Romantisme, de l’aveu même du Conservateur adjoint n’est donc pas l’unique préoccupation du Musée. En fait, il se veut un endroit de vie. Les expositions temporaires qui y sont organisées ne sont pas toutes liées au Romantisme ce qui lui permet de toucher un public plus large, des jeunes notamment. Il a reçu 150 000 visiteurs l’an passé. Bien sûr, les Conservateurs font attention à maintenir une certaine cohérence entre ce qui est exposé et le lieu lui-même et par exemple il n’est pas envisageable d’y présenter de la peinture moderne. Il n’en est pas de même pour les acquisitions faites par le Musée qui elles doivent être assez liées au Romantisme, son label de Musée de France qui permet au Ministère de la Culture de contrôler la qualité des acquisitions le lui impose. Par exemple, le grand tableau peint par Ary Scheffer représentant la Princesse de Joinville vient de rentrer dans les collections permanentes.

    Des travaux sont prévus pendant l’hiver 2005 aussi le Musée sera fermé de début Décembre à mi-Février. Il ré ouvrira ses portes avec une exposition du graveur Piero Crommelynck qui a travaillé avec Picasso et à l’été 2006 une exposition Pierre Loti, fantômes d’Orient, sera organisée.

    La présence d’un petit café dans le jardin tenu par des jeunes récemment installés rue Bourdaloue et la bonne collaboration entre le Musée de la Vie Romantique et le Musée Gustave Moreau rue de La Rochefoucauld l’ancrent un peu plus encore dans la vie de notre 9ème.

    Le Musée de la Vie Romantique
    16, rue Chaptal
    75009 Paris
    01?55.31.95.67
    Site web du Musée

  • "Paul Meurice et Victor Hugo, les allumeurs d’étoiles"

    Parler brièvement de Victor Hugo est presque impossible. Comment aborder le romancier, le poète, le dramaturge, le dessinateur, le journaliste, l’homme politique, le rebelle, l’exilé, le romantique …. en quelques mots ? Il nous faut rester modeste devant un tel personnage. Notre arrondissement nous donne quand même l’opportunité de parler de Hugo et de le regarder dans son environnement familier puisqu’il y passa quelques années de sa vie.

    Paul Meurice (1818-1905) est lui moins connu que le grand Victor. Dans les années 1830, il fut le collaborateur de George Sand, d’Alexandre Dumas. Suite à la Révolution de 1848, il créé le quotidien « L’événement » de tendance « hugolienne » nous précise Bernard Vassor. L’arrivée au pouvoir du Prince Napoléon et le coup d’Etat de Décembre qui en fait l’Empereur Napoléon III mettent fin au projet mais en 1869 Paul Meurice se relance dans l’aventure de la presse en créant « Le Rappel », autre quotidien auquel collabora également le fils de Victor Hugo, Charles.

    Mais Paul Meurice fut surtout et avant tout le proche de Victor Hugo. Editeur de ses œuvres, adaptateur de ses romans pour le théâtre, metteur en scène de ses pièces, collectionneur infatigable de ses dessins, il fut l’ami bien sûr mais aussi « l’appui et le conseil » nous dit Sheila Gaudon, Professeur Emérite à la Wesleyan University (USA) dans le recueil de correspondance entre Hugo et Meurice qu’elle a publié.

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    Paul Meurice voua sa vie à Hugo. Une dévotion sans faille qui aboutit en 1903 à la création du musée de la place des Vosges.






    A l’occasion du centenaire de la mort de Paul Meurice, la Société des Amis de Victor Hugo et l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle organisent une série de manifestations culturelles – Paul Meurice & Victor Hugo, les allumeurs d’étoiles - pour présenter les relations et l’œuvre commune de Hugo et de Meurice.

    A la fois Meurice et Hugo vécurent dans notre arrondissement de nombreuses années. Avenue Frochot pour le premier, et disons un peu partout dans l’arrondissement pour le second ! Dans le cadre des journées « les allumeurs d’étoiles », une promenade littéraire sur les traces de Paul Meurice et de Victor Hugo dans le 9ème est organisée le Samedi 17 Septembre prochain. Commentée par Bernard Vassor, il s’agira d’une « ballade » à la rencontre des différents lieux du 9ème entre l’avenue Frochot, la rue de la Tour d’Auvergne, la rue des Martyrs, etc. où le souvenir des deux hommes restent vivant, qu’ils aient été des lieux de travail ou de résidence.

    Paris Neuvième vous propose cette promenade.
    Rendez vous :
    Samedi 17 Septembre à 15h30
    à la librairie « L’Atelier 9 »
    59, rue des Martyrs (place Lino Ventura)
    Métro Pigalle – bus 67

    Il fera beau, c’est commandé mais prenez de bonnes chaussures. Une virée dans l’univers de Hugo le jour de la fête du patrimoine.

  • Siegfrid Bing, le marchand d'art

    Le 6 Septembre 1905 mourait Siegfrid Bing. Quasi inconnu du grand public, cet allemenad a joué un rôle capital dans la vie de Van Gogh et de tous les impressionistes que l'on pouvait rencontrer dans sa boutique de la rue Chauchat.
    Nous lui consacrerons un article plus détaillé à l'occasion de l'exposition qui lui sera consacré en Février 2006 pour la réouverture du Musée des Arts Décoratifs rue de Rivoli.
    Bing était un habitant du 9ème puisqu'il résida 13 rue Bleue, 10 rue de Provence et 22 rue Chauchat jusquà sa mort en 1905.

    (source : Bernard Vassor)

  • Un siècle de vie et d’art en deux Musées

    Introduction

    Nous avons à Paris deux musées tout à fait remarquables par leurs thèmes et leurs emplacements. Il se trouve que ces deux musées concernent directement le 9ème arrondissement.

    Premier endroit. Sans conteste, le Musée de la Vie Romantique est indissociable du 9ème. Où mieux que dans la Nouvelle Athènes connaître et comprendre le romantisme français des années 1830-1850 ? Où mieux que dans cet endroit le toucher du doigt, par ce qu’on peut y voir bien sûr mais aussi par le lieu lui-même qui nous ramène un peu 150 ans en arrière ?

    Le Musée de Montmartre est le second. Même si « hors de nos murs » puisque dans le 18ème arrondissement, il ne faut pas perdre de vue que Montmartre, la Commune de Montmartre, étendait ses possessions jusqu’aux Grands Boulevards actuels au 17ème siècle, que le Nord de notre arrondissement est resté montmartrois jusqu’à l’annexion de 1860, bref que le 9ème, de par sa géographie mais aussi de sa vie, était et reste encore aujourd’hui intimement lié à Montmartre. Le lieu qui héberge le Musée de Montmartre n’a lui rien à envier à celui du Musée de la Vie Romantique. Tout autant de charme, tout autant d’histoire.

    Visitez ces musées, c’est aussi regarder l’Histoire de l’Art au 19ème siècle dans son ensemble, la première moitie dans notre 9ème actuel, la seconde par Montmartre.

    Bien que Paris Neuvième vous ait déjà brièvement parlé du musée de la Vie Romantique, il nous a semblé intéressant d’aller un peu plus avant aussi avons rencontré pour vous les deux Conservateurs de ces Musées si particuliers pour nous présenter à la fois leurs collections, leurs lieux et leurs projets. Cela fera l’objet des deux petits articles dans la semaine qui vient.

  • Un peu d'Histoire

    Une grande dame de la rue Clauzel

    Par Bernard Vassor

    Fille d’émigrés russes, Dominique Desanti a épousé un grand philosophe : Jean-Toussaint Desanti décédé en 2002. Elle jouera un rôle actif dans la Résistance, puis elle parcourra l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis où elle enseignera à l’Université de Californie.

    Engagée dans la vie politique, avec son mari, elle quittera le parti Communiste dans les années 1950.

    Historienne, elle obtiendra le prix de l’Académie Française pour « les Socialistes de l’Utopie». Une grande partie de son œuvre sera consacrée à des biographies de Louis Aragon, Elsa Triolet, Robert Desnos, Drieu La Rochelle, etc. … Elle publiera un magnifique « Flora Tristan, la femme révoltée », première biographie qui va révéler l’importance de ce personnage considérable dans l’histoire de l’émancipation des femmes et qui était resté jusqu’alors injustement inconnu.

    Lors de la célébration nationale du bicentenaire de Flora Tristan en 2003 j’avais organisé un hommage à Dominique Desanti qui lui a été rendu par Noëlle Châtelet, Evelyne Bloch-Dano, dernière biographe en date de « la Femme-messie », et Marie-Jo Bonnet la très ardente militante féministe. Son dernier roman : Le Miroir des Sorcières, devrait prochainement faire l’objet d’une conférence.

    Nota de Paris Neuvième.

    Pour les lecteurs intéressés par cette grande dame que fut Flora Tristan, ils peuvent bien sûr lire ses œuvres mais aussi se référer à l’excellent livre de Michel Winock, les voix de la Liberté paru au Seuil.

    Il peuvent surtout se référer à :

    - La Femme Messie d’Evelyne Bloch-Dano, Grasset 2003

    - La Paria et son rêve de Stéphane Michaud (collaboration avec Bernard Vassor) Sorbonne Nouvelle Paris 2003

    - La Fille des rayons et des ombres article de Bernard Vassor

    - Le Paradis un peu plus loin de Mario Vargas Lliosa Gallimard Paris 2003

     

    Petite chronique anecdotique du Neuvième arrondissement
    Par Bernard Vassor, d’après des documents d’époque.


    Août 1844 : la ville de Paris a acheté l’hôtel d’Eichthal au 14 rue Le Peletier pour y loger la Mairie et les services municipaux de ce qui était alors le 2ème arrondissement (le 9ème  arrondissement depuis 1860) logés à cette époque rue Chauchat.
    Le Préfet de la Seine et Monsieur Gau, architecte de la ville, vont mettre en adjudication les travaux nécessaires pour rendre cet hôtel à l’usage prévu. Les travaux sont évalués à 13,771 Francs 96 centimes très précisément.
    Par la suite la rue de Richelieu sera prolongée vers le Nord en suivant une section de la rue de la Grange Batelière – qui deviendra l’actuelle rue Drouot - du boulevard des Italiens (carrefour Richelieu Drouot actuel) jusqu’à la rue de Provence. On finira de la prolonger pour qu’elle rejoigne la rue La Fayette bien plus tard.
    L’autre section de la rue de la Grange Batelière devait être prolongée vers l’Ouest en ligne directe jusqu’à la rue Chauchat. A cet effet, tout le pâté de maison occupé par la Mairie de l’époque (en 1844, la Mairie du 2ème est installée rue Chauchat, pour être transférée à l’Hôtel d’Eischtal rue Le Peletier) et incluant le Temple protestant devait être démoli.
    Fort heureusement il n’a pas été donné suite à la démolition du Temple qui est toujours à sa place.
    La Mairie, ancien hôtel d’Eichtal rue Le Peletier, fut, elle par contre aussi, démolie.
    Avant d’être prolongée, la rue Drouot n’existant pas, la rue de la Grange Batelière commençait rue Montmartre et cheminant vers l’Ouest faisait un coude à l’emplacement actuel de l’Hôtel des Ventes pour aboutir à l’angle du boulevard Montmartre et du boulevard des Italiens. Cette configuration a crée beaucoup de confusions chez les historiens et conduit à des erreurs perpétuées aujourd’hui.
    Pendant ce temps, on procédait, après la mort du Marquis Aguado, à des travaux de restauration de son hôtel du 6 rue de la Grange Batelière qui deviendra notre actuelle Mairie d’arrondissement, mais, c’est une autre histoire ….

  • L'année du Brésil en France (suite)

    medium_dscn1468.jpgNotre arrondissement participe activement à la célébration de l’année du Brésil en France. En Juillet, nous avons eu une exposition à la Marie du 9ème et le « lavage » du Sacré Cœur (voir notre article du 4 Juillet).

    Depuis le 28 Juin et jusqu’au 27 Novembre, le musée de la Vie Romantique rue Chaptal accueille l’exposition « Le romantisme au Brésil vu par les peintres voyageurs entre 1820 et 1860 ». On y présente des œuvres jamais exposées en France et prêtées par la pinacothèque de Sao Paulo.

    Le mieux est d’aller faire un tour sur le site du musée de la Vie Romantique où vous trouverez beaucoup d’informations très intéressantes (n’hésitez pas à regarder le dossier de presse très complet) mais aussi de vous rendre dans cet endroit si particulier qu’est le musée de la rue Chaptal. Bonne visite.

  • Les travaux de l'été

    Une petite promenade dans notre arrondissement nous permet de voir les changements réalisés pendant l’été.

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    Le gros chantier a été la deuxième phase des travaux de réaménagement de la rue des Martyrs. Réalisés dans un premier temps au cours de l’été 2004 pour le bas, les travaux de réaménagement du haut de la rue des Martyrs sont maintenant presque terminés. Cette deuxième phase, qui aura duré presque trois mois, a consisté en un profond remaniement de la voirie que l’on peut caractériser de la manière suivante :

    - élargissement des trottoirs avec pose de « quilles » pour empêcher les voitures de se garer dessus,

    - réorganisation du stationnement,

    - réfection complète de la voie avec un revêtement plus silencieux,

    - installation de réverbères dans un style très parisien,

    - emplacements prévus pour planter des arbres dans les derniers mètres de la rue, près de la place Lino Ventura.

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    Le résultat, comme vous pouvez le voir sur ces quelques photos, est satisfaisant et chacun pourra désormais faire ses courses tranquillement.

    Un autre chantier mérite attention, il s’agit du réaménagement de la section de la rue Joubert entre les rues Mogador et de la Chaussée d’Antin. Là le stationnement des voitures a été complètement supprimé ce qui a permis d’élargir de manière significative les trottoirs, d’y implanter des bacs à plantes. Les cafés et petits restaurants, nombreux dans le secteur, ont pu ainsi installer quelques tables en terrasse et nous avons là maintenant un endroit où on peut se reposer agréablement entre deux courses dans ce quartier des Grands Magasins. Notons aussi que le revêtement de le rue Mogador a été refait pour être lui aussi plus silencieux.

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    Il y a également d’autres améliorations comme la réalisation de zones de stationnement pour deux roues rue Chaptal, près du musée de la Vie Romantique ou bien l’élargissement des trottoirs sur une courte section de la rue La Bruyère, travaux moins récents il est vrai.

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    Sans vouloir faire de compliments excessifs à ceux qui ont lancé ces travaux, reconnaissons que les résidents du 9ème que nous sommes, c'est-à-dire des piétons, ne se plaindront pas de ces quelques espaces regagnés sur les voitures.

  • Au 8 cité Pigalle

    Bernard Vassor a participé hier à la petite cérémonie en souvenir de Vincent Van Gogh. Voici son témoignage émouvant.

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    Hier, à 19h, au 8 cité Pigalle, il y avait beaucoup d’émotion pour la célébration de la mort de Vincent Van Gogh. Des habitants des immeubles du voisinage sont descendus de chez eux pour partager la passion qu’inspire l’artiste.
    Chacun est venu piquer dans le lierre tapissant la grille de l’immeuble du 6 et du 8, qui un glaïeul, qui un oeillet et des brassées de tournesols apportés par des habitants du 9° parmi lesquels on a pu reconnaître madame Dominique Desanti, l’historienne, grand écrivain, venu en voisine de la rue Clauzel apporter son soutien à cette initiative, et qui selon les locataires de la cité voudraient la voir renouveler chaque année. Beaucoup de japonais, admirateurs de Vincent, ont apporté de très gros tournesols, une conférencière, Madame Emiko-Moine Maeda, a souligné l’importance de l’influence de l’art du Japon sur tous les artistes de la fin du XIX° siècle, et la fascination qu’a exercé Van Gogh sur les habitants de son pays.
    Un grand acteur, revenu d’Avignon a lu la dernière lettre de Vincent datée du 29 juillet 1890  qui a saisi le public qui était au bord des larmes. Un adjoint au Maire a prononcé un bref discours pour souligner l'importance de tels évènements pour la vie du quartier.
    Etaient présents l’historienne d’Art Clotilde Roth-Meyer et André Roussard le spécialiste incontesté de la vie montmartroise, auteur et éditeur de nombreux ouvrages. Des comédiens se sont proposés d’organiser des lectures autour des artistes de  « la Nouvelle Athènes ».
    A suivre donc…

     

  • La famille Van Gogh et le Neuvième

    N'oubliez pas le rassemblement d'aujourd'hui

    Vincent Van Gogh est né dans le Neuvième arrondissement !
    par Bernard Vassor


    C’est le premier février 1890 que Vincent Van Gogh (1853-1890) a eu connaissance de la naissance de son neveu baptisé exactement comme lui Vincent Willem Van Gogh et né dans notre arrondissement. Il sera le fondateur du musée d’Amsterdam et on le nommera « l’ingénieur » pour le différencier de son oncle, parfait homonyme.


    Au reçu du faire-part, l’auteur des « Tournesols », interné à l’hospice Saint-Paul de Mausole, sortira dans le jardin, coupera une branche d’amandier en fleur pour la représenter sur une toile, sa plus joyeuse et lumineuse. Dans sa lettre, son frère lui annoncera la seule parution de son vivant d’un article de Georges Aurier lui étant consacré ainsi que la vente des « vignes rouges »  à Anna Bloch,  pour 400 francs, seul tableau vendu dit-on avant sa mort.  


    Le peintre enterré dans les blés résidera deux fois cité Pigalle. La première à son retour de l’asile Saint-Rémy, la deuxième lors d'un séjour qu'il écourtera. Il préfèrera retourner à Auvers se donner la mort en se tirant une balle dans la poitrine. Théo, son frère, alerté par l’aubergiste Ravoux qui avait envoyé à Paris un autre peintre hollandais, Hirschig, également client de son établissement, se rendra en toute hâte au chevet de son frère, le veillera toute la nuit et sera assisté par le père Tanguy, résidant de la rue Clauzel, qui tentera d’atténuer sa douleur. Il s'éteint le 29 Juillet 1890.


    Tragique destinée que celle de cette famille : Théo ne survivra à Vincent que quelques mois, la petite sœur préférée de Vincent,  Wilhelmien, mourra après un séjour de plus de dix ans dans un établissement psychiatrique, enfin, le frère cadet Cornélius, engagé dans l’armée d’Afrique du Sud se tuera à 33 ans d’un coup de pistolet en 1900.