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18e - Page 26

  • Les vœux d'Action Barbès pour 2021

    Après s'être souhaité le meilleur pour 2020, on n'ose réitérer l'exercice pour 2021, tant l'année qui vient de passer a surtout été celle d'une catastrophe sanitaire mondiale sans précédent, doublée d'une grave crise économique. Une crise économique qui ne fait, hélas, que commencer. Pour autant, gardons tout de même l'espoir d'une année meilleure, diront les optimistes, ou d'une année "moins pire", diront les pessimistes.

    Si nous formulons des vœux pour cette nouvelle année, ceux de bonne santé sont évidemment ceux qui nous viennent en premier à l'esprit. Espérons donc que cette année nouvelle soit celle qui verra l'humain venir à bout de ce fichu virus qui bouleverse nos vies. Espérons aussi que les solidarités individuelles et collectives se développent plus encore afin de ne pas laisser dans la détresse les trop nombreuses personnes qui vivent dans la rue et dans le dénuement, et qui sont les premières à subir les effets néfastes de cette crise sanitaire et économique.

    Sur le plan de la sécurité, si 2020 a été marquée par une recrudescence très inquiétante des crimes et délits dans nos quartiers, espérons qu'en 2021 les autorités préfectorales prennent enfin pleinement conscience de la situation vécue par les habitants du nord-est de Paris, qu'elles arrêtent de s'abriter derrière des statistiques abstraites et prennent réellement des mesures concrètes à la hauteur des enjeux pour rétablir l'État de droit qu'elles n'assurent plus ici.

    L'année qui commence va tout de même voir des réalisations positives dans nos rues, avec la végétalisation de la rue du Delta par exemple, ou encore les travaux de réaménagement de la "rue-jardin Richomme". Espérons aussi que cette nouvelle année verra enfin l'achèvement des travaux de la Promenade urbaine. Et quand on parle de travaux, on pense concertation. De ce côté, on espère vivement que cet an neuf sera celui de vraies concertations avec les habitants, une phase indispensable à la réussite de tout projet urbain.

    Et 2021 c'est une année un peu spéciale pour notre association qui fête ses vingt ans d'existence. En effet, c'est en 2001 qu'est née Action Barbès. Enfin, nous devrions dire les trois Action Barbès, car, rappelons-le, au départ ce sont trois associations qui se sont constituées, une par arrondissement. Mais bien vite, Action Barbès n'a formé plus q'une seule association, unissant les forces des habitants des trois arrondissements. Durant ces vingt années notre association a porté haut les voix des habitants pour apporter des améliorations à notre cadre de vie. Et même s'il y a encore fort à faire dans cette perspective, réjouissons-nous des nombreux projets portés par Action Barbès qui ont abouti et contribué à changer positivement les choses. Pensons à la réhabilitation du Louxor, au retour d'une brasserie à Barbès, à la Promenade urbaine, à la création d'une "rue-jardin Richomme", ou encore à la pacification de la circulation dans la Goutte d'Or. Mais à côté de ces grands projets, Action Barbès, c'est aussi un engagement incessant de ses représentants et de ses adhérents, tous bénévoles, pour contribuer à résoudre une multitude de petits problèmes du quotidien, avec une participation active aux différentes instances où s'exprime la parole des habitants (Comité de pilotages, commissions d'arrondissement, conseils de quartier, comités de voisinage, suivi de projets...). Et vingt ans plus tard, notre détermination est toujours aussi forte à vouloir améliorer le cadre de vie dans nos quartiers. Nous espérons vivement pouvoir fêter dignement cet anniversaire tous ensemble en fin d'année scolaire, la situation sanitaire d'alors en décidera !

    Nous souhaitons à chacune et à chacun le meilleur pour cette année nouvelle, que la vie vous soit douce, et que cet an neuf soit celui de l'espoir d'une société meilleure permettant à chacune et à chacun de s'épanouir affectivement, socialement et professionnellement.

     

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    Rue Richomme, été 2020

  • Grosse flemme...

    Le monde est toujours sous étroite surveillance, attaqué par le virus. Dans votre frigo, rien ou presque à surveiller : un vieux yaourt (mais ça tient très longtemps !), un sachet de salade presque fraîche… Il est 13 h 15. Petite faim. Grosse flemme d'aller au mini-market, de gratter la poêle, marre de l'omelette à je ne sais quoi…

    le-chien-de-la-lune,18e


    On a la solution ! Le "clique et va chercher" ! Au Chien de la Lune, par exemple, que nous avons délicieusement fréquenté ces deux dernières années. Eh bien non, on n'entre pas : une table bloque l'entrée. Le cher Christian nous tend la carte du jour. Cinq entrées, quatre plats, trois desserts. L'assistante du chef part en cuisine quérir une terrine et une blanquette de veau. Et revient 1 minute et 34 secondes plus tard avec un petit sac kraft. Le secret de cette rapidité ? La blanquette est dans une pochette plastique sous vide. Le riz au champignon aussi, la terrine, pareil ! Avec pain et serviette papier. Et bien sûr, comme toujours au Chien …, cuisine maison et de saison. Manque la suave odeur de la blanquette, cuisinée et ensachée sous vide d'avance. Donc, c'est pas la barquette bien chaude qui marinait au four. Avantage : les plats se conservent plus longtemps, vous pouvez commander pour le week-end prochain, ou pour les repas "de fête" prochains ! (on ne rigole pas, merci !). Donc, on ne va pas déjeuner sur un banc du square Bashung voisin. On rentre chez soi allumer le micro-ondes (3 minutes).
    Notre sac "coûte" 19 €. On complétera avec le yaourt et la salade du frigo. On n'ira peut-être pas tous les jours, côté finances, mais de temps en temps, se faire un petit plaisir par ces temps moroses ! Et soutenir ce bel endroit, en lui faisant quelques couverts, pour que son compte en banque ne soit pas trop … à découvert.
    En attendant de retrouver, mais quand ? la belle ambiance du Chien, intérieur ou terrasse ensoleillée. Avec orchestre de jazz, s'il vous plait !

    Chien 7.jpg

    Souvenir...

    Le Chien de la Lune

    22 rue de Jessaint, Paris 18e

    Tel : 01 42 62 40 60

    Site internet

  • Bibliothèque de la Goutte d'Or : une lettre ouverte au Président de la République

    Nous vous relations avant-hier les derniers déboires de la bibliothèque de la Goutte d'Or (voir notre article : "Après avoir été de nouveau vandalisée, la bibliothèque de la Goutte d'Or ne rouvre finalement pas"). À la suite de ce nouvel épisode de vandalisme ciblé contre le bâtiment de la bibliothèque, les personnels ont adressé une lettre ouverte au Président de la République. Nous la reproduisons ci-dessous.

     

    Bibliothèque Goutte d’Or                             M. Le Président de la République
    2/4 rue Fleury – 75018 Paris                       Palais de l’Élysée
    01 53 09 26 10                                              55, rue du Faubourg Saint-Honoré
    bibliotheque.goutte-dor@paris.fr               75008 Paris

     

                                    Paris, le 16/12/2020

     

    Monsieur le Président de la République,

     

    Nous souhaitons attirer votre attention sur la zone de non-droit que constituent les rues environnant la bibliothèque municipale Goutte d’Or et vous demander de bien vouloir prendre toutes les mesures nécessaires pour que cessent les innombrables crimes et délits qui s’y produisent à longueur de temps. Ceux-ci nous ont conduits à devoir fermer la bibliothèque au public jusqu’à la fin de cette année.
    Nous constatons que les lois de la République ne s’appliquent pas dans ce quartier, livré à la criminalité sans que des moyens suffisants soient mis en place pour la faire cesser. Il s’agit pourtant d’un Quartier de Reconquête Républicaine (QRR), dans lequel le rétablissement de l’État de droit et de la justice devrait être une priorité pour les pouvoirs publics.
    Aux ventes illégales de cigarettes et de cannabis, déjà implantées depuis plusieurs années, est venu s’ajouter, depuis le premier confinement, le trafic des médicaments psychotropes. Des dizaines de dealers, qui ne sont pas des habitants du quartier ni des mineurs non accompagnés, stationnent en permanence au pied de notre établissement. Ils occupent en masse la voie publique, vendent les médicaments ouvertement, au grand jour et même à la criée, en toute impunité. 
    De très nombreux individus consomment ces drogues sur place et se trouvent dans un état second, en proie à des crises parfois violentes.
    Les rixes entre dealers sont quotidiennes, très brutales ; nous assistons à des lynchages, des coups de couteau, des morts. 
    Il n’y a plus de vie de quartier à cet endroit (certaines boutiques ont même dû fermer), devenu le territoire exclusif des dealers. Le public de la bibliothèque n’ose plus venir, notamment les familles, les enfants. Des usagers se sont fait agresser, voler, et ne reviendront plus.
    De plus, les dealers regroupés par dizaines forment une foule potentiellement contaminante car ils ignorent impunément le confinement, le couvre-feu, les distances sanitaires, le port du masque. Leurs cris incessants sont insupportables ; malgré les passages des services de la propreté, la rue est souillée des ordures dont ils jonchent le sol à tout moment.
    À deux reprises en un mois, le 16 novembre puis le 14 décembre derniers, les dealers ont enfoncé avec un bélier les parois vitrées de la bibliothèque. La deuxième attaque représente trois impacts méthodiquement ciblés sur chacune des trois vitres restées intactes le 16 novembre. Cette agression manifeste l’intention claire de s’en prendre à la bibliothèque en tant que telle. C’est donc un danger grave que nous portons à votre attention.
    Cette deuxième attaque nous a conduits à fermer pour la deuxième fois, malgré les importantes mesures de sécurité que la Ville de Paris avait mises en place pour que nous puissions rouvrir – cette réouverture aurait dû avoir lieu aujourd’hui même, après un mois de fermeture.
    Nous nous adressons à vous car il s’agit de crimes et de délits qui relèvent des pouvoirs régaliens de l’État : police et justice notamment.
    Compte tenu des graves agressions dont la bibliothèque a fait l’objet récemment et du basculement du quartier dans une violence et une criminalité de plus en plus marquées, nous demandons urgemment la présence de forces de police statiques, en nombre suffisant et le temps nécessaire (des semaines ou des mois s’il le faut) pour chasser les dealers du point critique que constitue le carrefour des rues Fleury, Charbonnière et de Chartres. Nous demandons également l’installation par la Préfecture de caméras de surveillance à ce carrefour, qui constitue un point stratégique pour la criminalité grâce aux nombreuses échappées que permet sa configuration en étoile.
    Un courrier d’alerte vous avait été adressé, ainsi qu’à M. le Préfet de Police et à plusieurs ministres par l’Inter-associations de la Goutte d’Or le 22 octobre dernier. Des réponses ont été envoyées exprimant la préoccupation des pouvoirs publics et leur volonté de traiter ce problème. Mais à ce jour, nous ne constatons aucun  renforcement des moyens mis en œuvre, aucune évolution de la situation, si ce n’est de nouveaux actes de violence et une dégradation aussi rapide qu’inquiétante.
    Agents de service public dans un quartier populaire et dans une bibliothèque familiale auxquels nous sommes attachés, nous souffrons de ne pouvoir accomplir notre travail et de constater que les habitants, également très attachés à leur bibliothèque, sont privés de cet équipement public et d’un accès essentiel à la culture.
    Stupéfaits et indignés d’assister toute la journée à des agissements criminels effectués en masse, à ciel ouvert, à grand bruit et en toute impunité, nous espérons que vous voudrez bien répondre à notre demande afin que le quartier retrouve la tranquillité et les services publics auxquels il a droit, comme toute autre partie du territoire français.
    Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre considération respectueuse.


    L’équipe de la Bibliothèque Goutte d’Or

     

    Copies à : M. le Premier Ministre, M. le Ministre de l’Intérieur, M. le Ministre de la Justice, M. le Préfet de Police de Paris, M. le Procureur de la République de Paris

     

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  • Après avoir été de nouveau vandalisée, la bibliothèque de la Goutte d'Or ne rouvre finalement pas

    Ce devait être ce mercredi, tout était prêt, la sécurité devait être assurée, les personnels et les usagers ravis de se retrouver pour la réouverture de la bibliothèque de la Goutte d'Or après une longue fermeture à cause de l'insécurité ambiante (voir notre article de lundi dernier). Et puis non, la réouverture est reportée sine die suite à un nouvel épisode de vandalisme contre le bâtiment de la bibliothèque. Cette fois ce sont trois baies vitrées qui ont été brisées la nuit du 14 au 15 décembre, délibérément. En effet, le ou les auteurs de cet acte ont utilisé un potelet descellé, tel un bélier, pour frapper méticuleusement chacune des vitres en son centre. Ce ne sont pas des dommages collatéraux mais bien une attaque volontaire de la bibliothèque de la Goutte d'Or !

     

    On s'en est pris à une bibliothèque !!

    La directrice de la bibliothèque, Catherine Geoffroy, dont nous avons souvent salué ici l'investissement, est donc contrainte de garder les portes de la bibliothèque closes malgré les mesures spécifiques prises par la Mairie de Paris en accord avec les personnels de la bibliothèque pour accompagner cette réouverture. Peut-être rouvrira-t-elle en janvier, peut-être.

    Les personnels ont cette fois écrit au Président de la République, au Ministre de la Justice, au Ministre de l'Intérieur et au Préfet de Police de Paris dans l'espoir d'être enfin entendus.

    Nous tenons à dire à l'ensemble des personnels de la bibliothèque notre pleine solidarité face à ces évènements et l'immense attache des habitants du quartier à ce lieu culturel essentiel à la Goutte d'Or.

     

    Mais que fait la Police ?

    Nous n'avons de cesse, avec de nombreuses associations et collectifs d'habitants, de réclamer aux autorités le droit à la sécurité pour les habitants et les travailleurs du secteur Barbès-Sud Goutte d'Or. Mais hélas, rien n'y fait, la Préfecture de police semble avoir abandonné ce quartier et nous devons déplorer une augmentation incessante de l'insécurité sur ce secteur.

    Au centre de la ZSP 10-18 - un dispositif qui semble avoir vécu - le secteur Barbès-Goutte d'Or Sud est sans aucun doute celui qui concentre le plus de problèmes liés à l'insécurité, la liste des trafics, crimes et délits y est interminable : vente de cigarette de contrebande, deal de drogues en tout genre, recel (de téléphone, vélos, bijoux...), vols à l'arrachée, vols/agressions avec violence/armes, menaces sur les commerçants et habitants, prostitution dans les communs des immeubles, règlements de comptes sanglants, vente de faux-permis... (des crimes et délits qui relèvent tous de la Police nationale NDLR) Le tout avec un commissariat de la Police judiciaire en son centre ! Cette terrible situation est parfaitement connue des autorités policières et préfectorales sans qu'on ne voit le début d'une action en profondeur et sur la durée, seulement des actions ponctuelles, plus symboliques qu'efficaces.

    Coïncidence ou pas, nous constatons que cette aggravation est concomitante à l'arrestation des six policiers de la BAC qui s'étaient gravement compromis dans les différents trafics du quartier ("l'Affaire Bilka"), et dont nous espérions un effet positif sur la tranquillité du quartier, mais aussi... à l'arrivée du Préfet de Police Lallement, dont le bilan n'est pas brillant sur le Nord-Est de la Capitale.

    Nous sommes en droit de se demander pourquoi le Ministère de l'Intérieur ne veut, ou ne peut pas, assurer la sécurité dans ce quartier de Paris, pourquoi on abandonne des habitants, des travailleurs et des commerçants à leur triste sort. La ZSP, mise en place en 2012, devait permettre de juguler la délinquance ici, ce fut le cas un temps (voir nos très nombreux articles à ce sujet), mais aujourd'hui il faut constater que c'est un échec. Un échec dont la Goutte d'Or est la première a en faire les frais. Il est donc urgent de (re)penser un dispositif policier qui soit efficace et avec des objectifs ambitieux (il ne s'agit pas de "contenir" la délinquance, ce qui a toujours été fait ici depuis des décennies), il faut également des effectifs de police suffisants, bien évidemment. Mais surtout il faut que les autorités, le Préfet de Police en premier, montrent une volonté non feinte de résoudre réellement les problèmes de sécurité de ce secteur et engagent une action d'envergure en ce sens. Le travail sera long pour retrouver un situation "normale", nous en avons bien conscience, raison de plus pour s'y mettre dès à présent.

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    Nouveau dégâts sur les vitres de la bibliothèque, mardi 15 décembre 2020 (Nota :il a fallu s'expliquer successivement avec trois personnes "tenant les murs" pour "avoir le droit" de faire cette photographie)

     

  • Culture confinée : La Reine Blanche vous propose de visionner en ligne "Majorana 370"

    Le théâtre de la Reine Blanche (18e) vous propose de regarder les pièces en ligne, moyennant une petite participation utile à la (sur)vie de ce lieu. En ce moment, vous pouvez voir "Majorana 370" :

    "Carine a disparu en 2014, avec 238 autres personnes, dans le vol MH370 qui reliait Kuala Lumpur à Pékin.
    Son épouse, Cléia, se réfugie dans ses souvenirs, et dans l’évocation d’un groupe de jeunes physiciens qui travaillaient à Rome dans les années 20 et 30.
    Physicienne elle-même, elle est particulièrement fascinée par la figure d’Ettore Majorana, un génie visionnaire qui a lui aussi disparu mystérieusement, en 1938…"

    Disponible jusqu'au 31 décembre 2020, ce spectacle vous est accessible depuis chez vous pendant 24 heures après la réservation. Il vous en coûtera la modique somme de 5 € (plus 2 € de réservation), mais vous pouvez aussi contribuer un peu plus pour soutenir ce théâtre qui, comme tous les autres lieux de culture, souffre beaucoup de la crise actuelle. 

    Pour réserver, c'est par là.

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