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  • Les Portes d’Or fêtent leurs dix ans !

    Cette année, Les Portes d'Or fêtent leurs dix ans, s'inscrivant durablement dans l'agenda festif du quartier de la Goutte d'Or. Les 14, 15, 16 et 17 Juin plus de 80 artistes vous présentent leur travail dans divers lieux dans le quartier de la Goutte d’Or. C'est là une formidable occasion d'admirer le travail d'une multitude d'artistes - et d'échanger avec eux, mais aussi une occasion unique de découvrir les nombreux ateliers d'artistes nichés dans le quartier.

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    Il faut ajouter à ce menu déjà chargé deux expositions. L'une à l'Échomusée (21 rue cavé), du 11 au 17 juin, avec les portraits photographiques des artistes dans leurs ateliers par Dominique Jouxtel. Et l'autre du 12 au 23 juin, vous pouvez visiter l'exposition collective présentée au FGO-Barbara (1 rue Fleury). 

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    C'est où ?

    Quartier de la Goutte d'Or, Paris 18e

    C'est quand ?

    Du 14 au 17 juin 2019

  • La fête au jardin !

    Ce dimanche 9 juin, le Groupe Habitants Goutte d'Or*, la Compagnie Gaby Sourire, les Enfants de la Goutte d'Or ont le plaisir de vous inviter à un repas festif avec une programmation théâtrale et musicale  dans le Jardin pédagogique de l'association les Enfants de la Goutte d'Or. Un repas réalisé par des habitants est proposé de 13h à 15h.

    Au programme des festivités : une intervention de l'atelier théâtre femmes d'EGDO encadré par Agathe Rouillier et Delphine Zingg et la complicité de Sylvie Haggaï de la Compagnie Gaby Sourire, Las Torrés Père & Fils (guitares et chants), Jaurès (DJ) avec ses vinyls, Mustapha Belhocine (improvisations orientales) et les comédiens Salomé Richez et Christophe Sigognault de la compagniie Gaby Sourire.

    * Le Groupe Habitants Goutte d'Or se réunit une fois par mois dans le local de la Cie.Gaby Sourire pour se rencontrer, échanger sur la vie du quartier et organisé des actions collectives festives et artistiques.

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    C'est où ?

    Jardin pédagogique de l'association les Enfants de la Goutte d'Or, 25 rue de Chartres, Paris 18e

    C'est quand ?

    Dimanche 9 juin 2019 à partir de 13 h

  • Réunion de présentation de l'étude environnementale de gestion et prévention des "déchets" du marché des biffins à Montreuil

    L'association AMELIOR vous invite ce mercredi soir à la Maison du Zéro Déchet pour la présentation de l'étude environnementale de gestion et prévention des "déchets" du marché des biffins organisé mensuellement depuis mars 2013 par AMELIOR à Croix de Chavaux à Montreuil.

    Cette expérience, celle d'un marché des biffins organisé, est très intéressante et, se distinguant sur bien des points de celle menée porte de Montmartre dans le 18e, elle pourrait sans doute être une source d'inspiration pour penser une organisation du marché des biffins qui se tient autour du marché Lariboisière les mercredi et samedi (on ne parle ici que des biffins et non des autres ventes à la sauvette). À cet égard, il sera d'ailleurs intéressant de suivre le nouveau marché mensuel des biffins qu'AMELIOR organise depuis peu avenue Denfert-Rochereau dans le 14e.

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    C'est où ?

    Maison du Zéro Déchet, 3 rue Charles Nodier, Paris 18e

    C'est quand ?

    Mercredi 5 juin 2019 de 19h à 20h30

  • Accueil Goutte d'Or fait la fête rue de Laghouat

    Ce samedi 8 juin, la rue de Laghouat retrouve son traditionnel après-midi festif organisé par le centre social Accueil Goutte d'Or (AGO). Ce rendez-vous convivial est toujours une belle occasion de rencontrer ses voisins et partager un repas dans une belle ambiance. Au programme de cette journée, de nombreuses animations, un défilé coloré, de la musique et le traditionnel repas de quartier pour clore la journée. Chacun est invité à venir, petit ou grand.

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    C'est où ?

    Rue de Laghouat, Paris 18e

    C'est quand ?

    Samedi 8 juin 2019, à partir de 15 h

  • Pour le pont de l'Ascension, une histoire de pont

    Pour l'ascension, le blog d'Action Barbès fait aussi le pont, mais pour ne pas vous laisser sans lecture, nous vous proposons un article* sur l'histoire d'un pont, ce pont qui enjambe les voies de chemin de fer du Nord sur le boulevard de la Chapelle, celui qui est sans doute le plus connu dans le quartier mais dont en général on ignore le pourtant joli nom : le pont Saint-Ange.

     

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le pont Saint-Ange vu des quais de la Gare du Nord, le 7 octobre 2014
      

    Les ponts de la Goutte d'Or

     

    Dernier pont avant la gare du Nord

    Le pont Saint-Ange est un pont qui permet au boulevard de la Chapelle d'enjamber les voies de chemin de fer du Nord à l'arrière de la Gare du Nord. Ainsi, le coté impair du pont Saint-Ange offre une vue panoramique privilégiée sur les quais de la gare du Nord. Situé à d'extrémité sud de la Goutte d'Or, à la frontière du dixième et du dix-huitième arrondissements de Paris, ce pont a énormément évolué depuis sa construction. À son édification vers la fin de la première moitié du XIXe siècle, le pont Saint-Ange est un simple ouvrage d'art en pierre laissant passer les deux seules voies du chemin de fer du Nord. Aujourd'hui, c'est un pont métallique qui supporte le viaduc de la Ligne 2 du métro et qui enjambe pas moins de vingt-sept voies de chemin de fer de surface ainsi que quatre voies souterraines.

     le pont Saint-Ange 1905Locomotive-tender de la Compagnie du Nord et ses mécaniciens, posant sur les voies de la gare du Nord devant le pont Saint-Ange

    Le pont de Saint-Ange a été construit concomitamment avec le percement des voies de chemin de fer du Nord en 1843-1846. On dût alors surélever le sol du boulevard de plusieurs mètres afin que le pont soit suffisamment haut pour permettre le passage des trains de la Compagnie des chemins de fer du Nord, d'autres surélévations seront nécessaires par la suite. 

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange    pilier du pont Saint-Ange 
    Entre la photo de 1903 à gauche et celle de 2014 à droite, le pilier du viaduc semble s'être enfoncé dans la chaussée, mais c'est bien cette dernière qui s'est élevée au gré des transformations du pont Saint-Ange

    Tout comme les autres ponts voisins jetés sur cette tranchée de chemin de fer, il a subi de nombreuses modifications (reconstruction, élargissement, surélévation) pour s'adapter à la croissance du trafic ferroviaire de la Gare du Nord et aux élargissements successifs des voies de chemin de fer du Nord. La première reconstruction date de 1860, la construction alors en pierre est remplacée par une construction métallique (de même pour le pont de Jessaint). Les dernières modifications d'envergure datent de 1977. 

     le pont Saint-Ange 1895Le pont Saint-Ange en pleine reconstruction, Le Monde illustré du 20 juillet 1895.

     

    Viaduc

    Si le pont Saint-Ange a été remanié à de nombreuses reprises, la transformation la plus remarquable est sans conteste celle opérée par le passage du métro sur un viaduc métallique  sur le parcours du boulevard de la Chapelle. En effet, la ligne circulaire Nord du métropolitain parisien, aujourd'hui Ligne 2 de la RATP, qui relie la Porte Dauphine à la place de la Nation, est en partie souterraine et en partie émergée entre les stations Barbès-Rochechouart (anciennement "station Boulevard Barbès") et Jaurès (anciennement "station Allemagne") où elle surplombe les boulevards de la Chapelle et de la Villette sur un viaduc porté par des colonnes de fonte et des piliers en pierre.

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-AngeVue rare sur le pont Saint-Ange avant la construction du viaduc du métro, prise du boulevard de la Chapelle le 19 août 1901. On aperçoit en fond l'hôpital Lariboisière et sa cheminée fumante.

    Ce tronçon aérien de près de deux kilomètres permet au métro de traverser les lignes de chemins de fer du Nord et de l'Est ainsi que le canal Saint-Martin qu'il croise successivement. Et c'est bien ce viaduc qui donne sa physionomie multimodale si caractéristique au pont Saint-Ange, où piétons, vélos, voitures, trains et métro se croisent incessamment.

    Pour cette ligne de métro, c'est le projet de Fulgence Bienvenüe qui est retenu, alors que les ateliers de Gustave Eiffel voient le leur rejeté.

    projet Eiffel
    Projet non-retenu de viaduc par Gustave Eiffel

    Les études préparatoires ont lieu en 1900 et le chantier commence en 1901. Certaines parties souterraines sont d'abord réalisées et ouvertes en 1902, le viaduc est construit entre 1902 et 1903. Remarquons que le passage sur le pont Saint-Ange nécessite des travées beaucoup plus longues (75,25 mètres) que celles du reste du parcours aérien (de 19,48 à 27,06 mètres35,89 mètres pour le franchissement du boulevard Barbès et 43,47 mètres pour celui de la rue d'Aubervilliers). La ligne est ouverte aux usagers dans sa totalité le  2 avril 1903.

    croquis viaducSchémas techniques du viaduc 

     le pont Saint-Ange le 6 juin 1902Vue sur le viaduc en construction sur le pont Saint-Ange, prise depuis le boulevard de la Chapelle au débouché de la rue du Faubourg Saint-Denis le 6 juin 1902 (on aperçoit au second plan à droite, la flèche de l'église Saint-Bernard de la Chapelle, alors en pleine rénovation) 

     le pont Saint-Ange 6 août 1902Vue du pont Saint-Ange et le viaduc en construction, prise depuis les voies de la gare du Nord le 6 août 1902

    le pont Saint-Ange le 6 mars 1903Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro fraichement achevé, prise du boulevard de la Chapelle sur le pont le 6 mars 1903. On distingue encore en fond l'hôpital Lariboisière. 

     le pont Saint-Ange 1903 Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro,  publié dans la revue Le Génie Civil du 28 mars 1903.

     le pont Saint-Ange le 4 juin 1903

    Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro fraichement achevé, prise du boulevard de la Chapelle (vers le théâtre des Bouffes du Nord) le 4 juin 1903

     

    Dernier souvenir du hameau Saint-Ange

    Hormis ceux qui enjambent la Seine, les ponts parisiens portent généralement le nom de la voie qu'ils supportent, comme le pont de Jessaint ou le pont Jean-François Lépine et c'est également le cas du pont Saint-Ange. Il faut revenir sur l'histoire du boulevard de la Chapelle, qui n'a pas toujours porté ce nom, pour comprendre ce baptême.

    Ce boulevard parisien, qui s'étire depuis les rues de Château Landon et d'Aubervilliers jusqu'au carrefour Magenta/Rochechouart/Barbès, est percé en 1789 sur le parcours extérieur du mur des Fermiers généraux (mur détruit juste après l'annexion des communes suburbaines en 1860). Le chemin de ronde intérieur est annexé au boulevard avec la destruction du mur d'enceinte en 1860, lui conférant sa largeur actuelle. Auparavant, il était dénommé comme suit : à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi : boulevard des Vertus, entre les rues d'Aubervilliers et Marx Dormoy ; boulevard de la Chapelle, pour le surplus. À l'intérieur de l'ancien mur d'octroi : chemin de ronde Saint-Denis, entre la rue du Faubourg Saint-Denis et la place de la Barrière Poissonnière (aujourd'hui le carrefour Barbès), qui était située au débouché de la rue du Faubourg Poissonnière ; place de la Barrière Poissonnière ; l'ancien boulevard de la Chapelle était appelé boulevard Saint-Ange entre les rues de la Chapelle (aujourd'hui rue Marx Dormoy) et de la Charbonnière. Le pont Saint-Ange se nomme donc ainsi car il supportait à son origine le boulevard Saint-Ange, qui lui-même tenait son nom du hameau Saint-Ange.

    Le hameau Saint-Ange s'est  développé dans les années 1815-1830 depuis les rues de Chartres et de la Charbonnière jusqu'à l'actuelle rue Marx-Dormoy (alors Grande-Rue de la Chapelle)? D'ailleurs, l'intersection en croix de Saint-André des rues de Chartres et de la Charbonnière a porté le nom de place Saint-Ange jusqu'en 1877. Ce foyer d'habitations, aujourd'hui inclus dans la Goutte d'Or, n'en faisait alors pas partie. Le hameau de la Goutte d'Or, qui s'est développé autour d'une nitrière artificielle et d'une auberge "A l'enseigne de goutte d'or" à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, était cantonné autour de ce qui est aujourd'hui l'intersection de la rue de Goutte d'or et du boulevard Barbès, ne dépassant guère la rue des Islettes (alors rue Neuve de la Goutte d'Or). Le hameau Saint-Ange (puis "quartier Saint-Ange") de la commune de la Chapelle, porte le nom du couple de propriétaires-spéculateurs du terrain à l'origine de son urbanisation : Monsieur et Madame Trutat de Saint-Ange. Ces derniers ont acquis les terrains pour une somme de 14 000 francs pour les revendre, une fois viabilisés, pour la somme de 214 000 francs. 

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    Extrait du plan de Paris par Simonneau, 1837

    L'urbanisation galopante du quartier à partir des années 1840 fit son oeuvre et le quartier Saint-Ange se confondit avec celui de la Goutte d'Or, dont l'administration retint le nom pour désigner un des quatre quartiers administratifs à la création du 18e en 1860, et hormis le pont Saint-Ange, il ne reste aucune trace de ce passé. Signalons tout de même l'hôtel Saint-Ange qui subsista à l'angle de la place de la Chapelle et de la rue de Jessaint jusqu'à ce que l'îlot auquel il appartenait fut détruit et annexé pour partie au square de Jessaint, le reste servant à l'élargissement de la tranchée des voies de chemins de fer du Nord (voir photo ci-dessous). Un autre hôtel Saint-Ange exista antérieurement au 22 rue de la Charbonnière.

     

    Place de la Chapelle 1937Hôtel Saint-Ange, place de la Chapelle, 1937 (on voit le square de Jessaint au premier plan)

     

    Quelques vues et évènements autour du pont Saint-Ange

     

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Carte postale du pont Saint-Ange et du viaduc du métro, prise d'un immeuble du boulevard de la Chapelle aujourd'hui disparu suite à l'élargissement des voies de chemin de fer (vers 1910)

     le pont Saint-Ange / grève
    Carte postale de la grève générale des chemins de fer de 1910, représentant le train express de Lille passant sous le pont Saint-Ange (et non le pont Marcadet comme il est faussement légendé), vue depuis les voies de la Gare du Nord

    le pont Saint-Ange grève 1910
    Carte postale de la grève générale des chemins de fer de 1910, représentant des soldats gardant les voies au pied du pont Saint-Ange du coté de la gare du Nord (et non "entre le pont Marcadet et le viaduc du métro" comme il est faussement légendé)

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange   Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le 14 juillet 1922 à 18h10, un train venant d'Écouan déraille sous le pont Saint-Ange , deux wagons s'écrasent sur les piliers du pont, causant deux morts et une trentaine de blessés (Le Petit Journal / Le Journal du 15 juillet 1922)

    P. Goute 1925
    "Sur un pont boulevard de la Chapelle [sic] où on pouvait voir passer les trains de permissionnaires retournant au front", dessin de Paul Goute, 1925

    Tchao Pantin
    Coluche remontant la rue de Chartres dans le film "Tchao Pantin" de Claude Berri (1983). Le pont Saint-Ange apparait en arrière plan

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le pont Saint-Ange dans le film "L'union sacré" d'Alexandre Arcady (1988)
      

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Portrait de Pigalle et François Hadji-Lazaro avec pour fond de décor le viaduc du métro sur le pont Saint-Ange, depuis le pont de Jessaint. Pochette d'Album illustrée par Tardi en 1990.

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange 
    Le train Eurostar transportant la reine Elisabeth II pour sa visité d'État en France passe sous le pont Saint-Ange avant d'arriver en gare du Nord le 5 juin 2014

     

    * Cet article a été initialement publié sous une première version en 2014 sur le blog sur l'histoire de la Goutte d'Or de Jean-Raphaël Bourge - qui accessoirement est aussi président d'Action Barbès - qui nous autorise à le reproduire ici.

  • "Moi, nous, l'Autre : solidarité !" une journée festive au Shakirail

    Ce dimanche 26 mai, une journée festive s'annonce du côté de la rue Riquet : "Moi, nous, l'Autre : solidarité !" avec des ateliers artistiques, une fanfare, une projection-débat autour de la solidarité. Tout le monde est le bienvenu au Shakirail, ce lieu de création installé dans d'anciens locaux de la SNCF au 72 rue Riquet dans le 18e. Cette journée est l'occasion de venir échanger, discuter et de découvrir des pratiques artistiques ! L'entrée est à prix libre et l'inscription aux ateliers (fresque participative, couture, argile, modelage...) a lieu sur place. Le film projeté est "Regarde ailleurs" d'Arthur Levivier, qui raconte le quotidien d'exilé(e)s à Calais.

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    C'est où ?

    Shakirail, 72 rue Riquet , Paris 18e

    C'est quand ?

    Dimanche 26 mai 2019, de 15h à 21h

  • Samir Lebcher : "Barbès c’est fini pour moi"

    Lundi 13 mai dernier, en fin de journée, alors qu'il ferme son kiosque, Samir Lebcher est victime d'une agression violente. À l'origine de cette agression, un jeune pickpocket qui sévit habituellement à la sortie de la station de métro Barbès-Rochechouart.

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    Le kiosque de Samir Lebcher, désormais clos

    L'affaire a suscité une vive émotion et a fait grand bruit, la presse nationale s'empressant de relater "l'agression du kiosquier de Barbès" et les responsables politiques d'exprimer leur solidarité avec Samir Lebcher, comme la Maire de Paris qui s'est exprimée sur Twitter à ce propos. Il faut dire que cette agression n'est pas "juste" une agression de plus à cet endroit, elle est surtout le symbole d'une dégradation de la sécurité en ce lieu pourtant - hélas - habitué aux situations tendues. En effet, ce n'est pas anodin que ce soit précisément Samir Lebcher qui soit la victime de cet acte violent, car à travers lui c'est le dernier rempart de la "normalité" du lieu qui est attaqué. Durant les très nombreuses années où, d'abord Michel le père, et ensuite Samir le fils, les Lebcher ont tenu le kiosque de Barbès, au milieu des vendeurs de cigarettes (et autres substances) et des pickpockets, jamais ils n'avaient été agressés physiquement.

    Samir Lebcher n'a pas souhaité répondre aux très nombreuses sollicitations des médias suite à l'agression dont il a été victime, préférant se préserver de cette exposition médiatique. Cependant, il a choisi de revenir sur cet évènement sur le blog d'Action Barbès.

    Action Barbès : Bonjour Samir, tout d'abord comment vas-tu une semaine après cette agression ?

    Samir Lebcher : Bonjour, dans l’ensemble ça va. Ce qui me préoccupe et me pèse, c’est plus l’accumulation psychologique des années passées à Barbès que l’agression elle-même. Comme une impression d’y avoir fait tout sauf mon travail de kiosquier.

    AB : Peux-tu revenir sur le déroulement de ce qui s'est passé lundi dernier, et nous dire dans quel contexte s'est déroulé cet évènement ?

    SL : Ce lundi était une journée avec une ambiance marquée par une circulation encore plus dense que d’habitude, avec beaucoup de bruits, il y avait aussi beaucoup de nervosité du côté des marchands de cigarette et des pickpockets, bref une ambiance électrique. En début d’après-midi je suis intervenu pour empêcher un pickpocket de voler dans le sac d’une cliente, ce qu’il n’a visiblement pas apprécié puisqu’il a ensuite donné des coups sur le coté du kiosque. Il a ensuite rodé autour du kiosque tout l’après-midi en proférant des menaces à mon encontre. Je l’ai signalé à des agents de police passant par là. Vers 19h au moment de la fermeture, alors que je sortais du kiosque, je reçois un violent coup de poing à l’œil par le pickpocket resté en embuscade pour se faire vengeance. Il a ensuite tenté de me projeter au sol et de continuer à me frapper mais j’ai réussi à le faire fuir, l'action a duré une dizaine de minutes. Aucune force de police n’était présente à ce moment-là.

    AB : Mercredi 15 mai lors de la réunion du comité de voisinage de la ZSP, nous avons exprimé notre vive émotion suite à ton agression et interpellé les responsables policiers et politiques sur leur engagement sur le terrain au métro Barbès. Comment vois-tu le travail policier ces derniers temps, avais-tu remarqué une présence plus régulière ?

    SL : Oui en effet, il a beaucoup plus de présence policière, avec différents services mobilisés ces derniers temps. Mais leur absence, ne serait-ce que de dix minutes, laisse le terrain libre aux délinquants qui reprennent leurs affaires de plus belle. Il faudrait une présence policière permanente et continue pour que cet espace public retrouve un jour un peu de sérénité. Et plutôt que de se concentrer sur le bout de la chaine, les vendeurs de cigarettes, peut-être que le mieux serait d’enquêter efficacement sur les ramifications étrangères de ces réseaux bien implantés.

    AB : La Maire de Paris, mais également les maires d'arrondissement et de nombreux élus, et de nombreux riverains, ont exprimé leur solidarité à ton égard. Comment reçois-tu cette manifestation de soutien? 

    SL : j’ai été très touché par ces nombreux messages de soutien, en particulier celui d’Anne Hidalgo. Mais depuis le temps que j’alerte les élus sur la dégradation constante de la situation au métro Barbès, j’aimerais plus des actions que des mots. Et là je parle plus pour le quartier et les habitants que pour moi.

    AB : Tu es actuellement en arrêt suite à cette agression et ton kiosque est fermé. Comment s'annonce pour toi l'avenir à Barbès ?

    SB : Il ne s’annonce tout simplement pas. Cette agression m’a amené à m’interroger sur le rapport coût/bénéfice de mon activité à Barbès, en tenant compte des questions financières bien sûr mais également de mon bien-être au travail, et j’en ai conclu que pour mon avenir, mon bonheur et celui de ma famille il est préférable d’arrêter là. Je ne rouvrirai donc pas le kiosque à l’issue de mon arrêt maladie. Finalement, cette période est une bonne occasion pour moi de réfléchir à ma reconversion, j’ai déjà plusieurs pistes sérieuses, mais je me laisse le temps de la réflexion. Ce que je sais c’est que Barbès, c’est fini pour moi.

    Propos recueillis le 19 mai 2019

  • Le Printemps des Rues

    Le week-end du 25 et 26 mai prochain promet d'être festif dans les rues des 10e, 18e et 19e arrondissement, grâce à l'association Le Temps des Rues qui organise un festival des arts de rue (théâtre, danse, musique, hip-hop, slam, jeux forains), "Le Printemps Des Rues".

    "En soutenant la création et la diffusion dans l’espace public, Le Printemps Des Rues permet aux artistes qui ont choisi ce territoire d’expression, de partager avec nous leur vision du monde, existant ou à venir.

    À l’heure où le vivre ensemble et le partage sont plus que jamais d’actualité, peuvent-ils nous aider à découvrir, comprendre et agir sur ce qui nous entoure ?

    Des questionnements auxquels les compagnies invitées cette année répondront par autant d’énigmes à résoudre ensemble : Qu’est-ce qui permet de créer du lien entre nous ? Les barrières sont-elles là pour nous enfermer ou pour nous protéger ? Le hasard existe t-il ? Comment se servir de l’Histoire pour comprendre notre histoire ? Un chat peut-il apprendre à voler à une mouette ? Comment la pétanque peut-elle nous permettre de comprendre notre univers ? La poésie nous aide t-elle à vivre ? L’eau sèche mouille t-elle ?"

    Le programme de ce festival est pour le moins étoffé, pour le plaisir de tous, petits et grands et le tout gratuitement ! (toutes les informations sur le site du Printemps des Rues) :

    SAMEDI 25 MAI :

    11H00 : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler - Jardin Luc Hoffmann 19e

    14H15 : Jour de fête, l’Ensemble Forain – Jardin Villemin 10e

    15H00 : Au Pays d’Oz – Jardins Rosa Luxemburg 18e

    15H15 : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler- Jardin Luc Hoffmann 19e

    16H00 : D-Construction - TEP Pierre Reverdy 19e

    16H45 : Au Pays d’Oz – Jardins Rosa Luxemburg 18e

    17H30 : Vivants – Départ Place de Torcy 18e

    Le Concert Dont Vous Êtes l’Auteur - Jardin Luc Hoffmann 19e

    DIMANCHE 26 MAI :

    14H00 : Jour de fête, l’Ensemble Forain – Jardin Villemin 10e

    Au Pays d’Oz – Jardin de l’hôpital Saint-Louis 10e

    14H30 : Évidences Inconnues – Place Follereau 10e

    14H45 : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler – Jardin Villemin 10e

    15H00 : BPM - Jardin de l’hôpital Saint-Louis 10e

    DJOKO : Une Ronde Multicolore – CRL10 La Grange Aux Belles 10e

    15H15 : Le Bar à Mômes – Espace Jemmapes 10e

    16H00 : La Cosmologie du Cochonnet – Jardin Villemin 10e

    16H10 : Dessous d’Histoire – Départ Place Follereau 10e

    16H30 : D-Construction - TEP La Grange Aux Belles 10e

    17H00 : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler – Jardin Villemin 10e

    17h15 : Au Pays d’Oz – Jardin de l’hôpital Saint Louis 10e

    17H30 : Le Bar à Mômes – Espace Jemmapes 10e

    Le Concert Dont Vous Êtes l’Auteur - Place Robert Desnos

    17H45 : Évidences Inconnues – Place Follereau 10e

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    C'est où ?

    Dans les rues et jardins des 10e, 18e et 19e arrondissements

    C'est quand ?

    Samedi 25 et dimanche 26 mai 2019

     

  • "Corps et âmes", Dorignac au musée de Montmartre

    Le musée de Montmartre sait faire une place à des peintres moins connus, ou un peu oubliés, dont les réalisations sont trop rarement exposées aux yeux d'un public curieux. Cette fois, c'est Georges Dorignac, avec une exposition intitulée "Corps et âmes". L'œuvre est pourtant singulière, originale, belle, racée. Saluons la Piscine de Roubaix et le musée des Beaux-Arts de Bordeaux qui ont initié l'hommage à Georges Dorignac en 2017.

    Les œuvres exposées peuvent surprendre par leur diversité. Il faut dire que le cheminement du peintre est complexe. On peine à trouver une ligne commune à travers les portraits de femme dans sa période des Noirs, qui firent sa renommée, ses représentations de la maternité, ses paysages proches des pointillistes, ses portraits de paysannes ou d'ouvriers saisis dans l'effort ou ses projets décoratifs, empreints d'orientalisme. Pourtant son œuvre est puissante, sincère, touchante.

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    Il faut se souvenir que c'est un jeune homme qui en 1898 arrive à Paris et intègre l'école des Beaux Arts. Il a alors 19 ans. Au bout de six mois il préfère néanmoins prendre sa liberté et se consacrer à une carrière de peintre indépendant. La jeunesse, la fougue, la technique maitrisée, une vie de famille bien remplie peuvent expliquer quelques tâtonnements. De 13 ans à 18 ans, il fréquentait l'école des Beaux-Arts de Bordeaux où il avait obtenu des prix qui le confirmèrent dans sa vocation et le conduisirent à Paris. Il a déjà acquis là la maitrise de son art qu'il n'aura de cesse d'améliorer avec rigueur et passion, sans compromis. Toutefois il veut lui donner un surplus d'âme, et il y réussira pleinement, comme on peut le constater en parcourant les salles du musée.

    C'est pas moins de 85 œuvres, peintures, aquarelles, sanguines et fusains, réalisées entre 1901 et 1924 qui sont présentées dans cette exposition. Le musée de Montmartre est ouvert tous les jours de 10h à 19h d'avril à septembre et de 10h à 18h d'octobre à mars

    Quelques dates dans le parcours du peintre :

    1879 naissance de Georges Dorignac à Bordeaux

    1998 arrivée à Paris.

    1900 il s'installe au 22 rue du Chevallier de La Barre, naissance de ses filles.

    1900 à 1904 il s'associe à l'École de Bilbao.

    1906 il représente la maternité, sa femme, ses filles ; peintures douces et tendres. Il rencontre Signac et Derain

    1908 il s'installe à Verneuil-sur-Seine

    1910 vol de ses œuvres, ruine, il trouve refuge à La Ruche, École de Paris. Il rencontre Modigliani, Soutine. Questionnement intense ; il peint des paysages pointillistes. Puis abandonne la couleur.

    1912 début de la période noire ; plusieurs expositions et acquisitions de l'État.

    1914 séjour d'un an à Bordeaux puis retour à Paris à l'été 2015.

    À partir de 1915 plusieurs acquisitions de l'État et l'intérêt des amateurs le soulagent des préoccupations matérielles.

    1918 il se consacre à des sujets de décoration, dessins, cartons pour la tapisserie, la céramique, la mosaïque, commande pour un plafond de théâtre, paravent, affiche... notamment celle du Salon d'Automne de 1922.

    21 décembre 1925 il meurt des suites d'une opération de l'estomac à Paris.

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    C'est où ?

    Musée de Montmartre 12 rue Cortot, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jusqu'au 8 septembre 2019 

  • "Satiété", exposition à la Galerie P38

    Située au coeur de la Goutte d'Or, la jeune galerie P38 propose une exposition de Tristan Pernet : "Satiété".

    "Si Tristan Pernet tend à se lire comme un cuisinier de la sérigraphie, le déploiement qu'il effectue dans ce premier solo show tient, à n'en pas douter, plus de la symphonie que de la casserole. Iceberg de couleurs dégoulinant sans fin, où l'accumulation aurait pour meilleure amie la superposition, qui dans un jeu sans fin prendrait plaisir à s'auto dynamiter. Que de plus calme que cet instant où le bruit se fait souplesse, où la contemplation a comme une lame : deux tranchants ?
    Si la dépression guette,

    Il saura se relever,

    Sans toutefois jamais décélérer,

    Il créera fracture.

    Si le hasard, qui n'en est guère, se fait fulgurance,

    Il faudra comme Ulysse,

    L’attacher persuadé qu'il sera qu'un peu de velouté

    Rendra la chose meilleure encore.


    Mais n'est ce pas là que l'artisan se fait artiste ? Dans cette permanence de l'erreur qui se fait acquis, qui se fait maîtrise.

    Qui a déjà croisé Tristan à la nuit tombé, sait qu'il est habité par des démons mais aussi par un foie qui, chaque jour et sans faille le font se relever pour donner, donner et aussi se donner.

    Vous l'aurez compris le minimalisme ne sera pas de rigueur."

    L'exposition est présentée du 16 au 25 mai (vernissage le jeudi 16 mai de 18h à 22h).

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    C'est où ?

    Galerie P38, 33 ter rue Doudeauville, Paris 18e

    C'est quand ?

    Du 16 au 25 mai 2019

     

  • "Un jour, je serai fermier…"

    L’arrivée du beau temps est toujours un événement, à cette occasion, La P'tite Ferme de la Goutte d'Or vous invite à célébrer l’agriculture urbaine samedi 11 mai, avec un évènement intitulé : "Un jour, je serai fermier…"

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    L'équipe de fermier·e·s vous invitent au square Alain Bashung pour (re)découvrir en famille les métiers d’hier et d’aujourd’hui : fromager, apiculteur, berger... et vous proposent des animations ludiques. Ils réserveront une surprise aux enfants qui… souhaiteraient devenir fermier !

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    C'est Où ?

    La P’tite Ferme de la Goutte d'Or, square Alain Bashung, 16 rue de Jessaint, Paris 18e

    C'est quand ?

    Samedi 11 mai 2019, de 15h à 18h

     
  • Exposition : "C'est (pas) marqué sur mon front"

    À l'occasion de la journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage, la Mairie du 18e arrondissement invite en ses murs Max Tchung-Ming et son exposition "C'est (pas) marqué sur mon front". Cette exposition photographique est visible du 7 au 15 mai (vernissage le mardi 7 mai 2019 à 18h30).

    "Brisant les chaines aujourd’hui invisibles des noirs qui peinent à trouver leur place dans une société et un monde professionnel où les a priori ont la vie dure, Max Tchung-Ming propose une galerie de portraits de femmes et d’hommes qui ont réussi à imposer leurs compétences. Sans excès d’honneur et sans indignité, en évitant le cliché éculé de l’exception spectaculaire qui sert de prétexte à une discrimination ordinaire, l’exposition nous présente sans fard les visages d’une nouvelle classe moyenne exemplaire pour tout ceux qui sont encore floués du système. L’image est brute, comme extraite du temps, suspendue à l’histoire de ces visages qui témoignent le plus naturellement possible du chemin qui relie le fruit aux racines. La chromie et le traitement de la lumière viennent renforcer cette intemporalité qui nous donne à réfléchir collectivement à l’altérité, à l’évolution de nos perceptions dans l’espoir qu’un jour les professions ne constituent entre les hommes qu’un élément ni plus ni moins distinctif, que la couleur de la peau.

    C’est (pas) marqué sur mon front est le reflet simple et tendre de ses âmes témoins des cicatrices encore douloureuses du passé et des brimades banalisées d’une société en mal de bienveillance. Cette exposition est surtout une formidable invitation à saboter l’oeil universel pour poser un regard chargé d’espérance sur notre humanité et sa capacité à progresser."

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    C'est où ?

    Mairie du 18e, 1 place Jules Joffrin

    C'est quand ?

    Du 7 au 15 mai 2019