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Dans le 10ème - Page 57

  • Le travail sur la "Promenade Urbaine" présenté aux Rencontres Citoyennes du 10e

    Le samedi 13 juin se tiendra une journée d'échange sur la démocratie locale et la citoyenneté à la mairie du 10e. Une journée ouverte à tous avec un programme bien chargé en perspective, de 10h à 17h, que l'on peut retrouver ici (y compris les inscriptions)

    L'après-midi sera consacré au partage d'expériences citoyennes et aux échanges autour de projets portés par des acteurs de la vie locale. A ce titre, notre association Action Barbès a été sollicitée pour présenter un projet. 

    Nous participerons donc à ces présentations et évoquerons le travail actuel de concertation sur le projet de "Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad". Pour mémoire, vous pouvez retrouver sur notre blog l'ensemble des articles faisant état de l'avancement de notre travail, avec le mot clé Promenade Urbaine.

    Dans le cadre de notre présentation samedi prochain, nous évoquerons l'historique de cette initiative, le principe général du projet, sa mise en œuvre, le potentiel et les faiblesses identifiées, et son avenir tel que nous le percevons.

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    Cliquez sur l'affiche pour la télécharger

     

    Si cette journée et/ou cette présentation vous intéresse, n'hésitez pas à contacter le bureau de la démocratie locale de la mairie du 10e en écrivant à demolocale10@paris.fr ou en appelant le 01 53 72 10 77.

  • Football dans le 10e : la Fête des enfants et du Fair-play ce week-end !

    Nous avons peu d'opportunités de nous faire l'écho de manifestations sportives. En voici une pourtant qui a retenu notre attention : la fête annuelle du Racing Club Paris 10 (le "RC Paris 10" qui a sa page Facebook en cliquant ici) qui contribue au lien social dans les quartiers et participe à la prévention et à l'intégration des jeunes dans le 10e.

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    La fête du RC Paris 10 se déroulera sur deux jours : ce prochain weekend, avec deux tournois : samedi pour les plus grands (de 11 à 13 ans) et le lendemain, dimanche, pour les tous petits (de 6 à 10 ans), au Terrain d'Education Sportive TEP Verdun-Valmy, à proximité de la Gare de l'Est.

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    Cliquez sur l'affiche pour la télécharger

     

    Par ailleurs, le RC Paris 10 recrute dés à présent pour sa saison 2015-2016 : joueurs, des plus jeunes pour son Ecole de Foot 6-11 ans, et plus âgés jusqu'à 17 ans, mais aussi ses dirigeants bénévoles. Vous pouvez cliquer ci-dessous pour télécharger le Flyer concernant ce recrutement :

    Saison 2015 / 2016 du RC Paris 10

  • L'espace Eurovia évacué : relaté par France Culture

    Vous avez tous entendu sur les ondes et lu dans la presse que le campement installé depuis près d'un an sous le viaduc du métro aérien près de la place de la Chapelle a été évacué le 2 juin, il y a juste une semaine. Sans émotion particulière et sans agressivité, France Culture nous livre sa version en quatre minutes dans son "Choix de la rédaction" :  

    Nous y ajoutons quelques photos glanées sur Twitter un peu avant et au moment de l'opération d'évacuation. 

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    La situation a tourné à la confusion quand on s'est rendu compte que des dizaines de personnes étaient oubliées et dispersées dans le quartier, que certains hébergements étaient trop courts, que les forces de l'ordre et les autorités étaient dans la crainte d'un nouveau regroupement. Pour contrarier cette éventualité les squares du quartier ont tous été fermés préventivement. Alors on se pose une question : hébergement ou dispersion ? 

    Voici plusieurs liens à consulter avec commentaires et illustrations de la situation : 

    - Avec humanité de @jrbourges

    - Mediapart ici

    - Le NouvelObs

     

  • Plan vélo dans le 10e : premières pistes

    Conseils de quartier, associations et habitants avaient été invités le 28 mai à la mairie du 10e pour un échange sur les premières propositions de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD). La salle des mariages semblait un peu grande pour la petite quinzaine de personnes, certes motivées, qui se retrouvaient là.

    La première heure a essentiellement été consacrée à la présentation du plan vélo parisien 2015-2020 et les propositions de la DVD pour l'arrondissement. Nous avons eu l'autorisation de vous présenter le document de la Ville, en précisant bien qu'il s'agit d'un document de travail, susceptible de subir des modifications au cours des ateliers successifs de concertation, en tenant compte notamment des indications de la Préfecture de police. Pour l'intégralité du document cité et visualiser les propositions de la DVD pour le 10e, cliquez ici.

    Pour la capitale, l'objectif est de passer de 5% à 15% de déplacements à vélo et de 700 à 1400km de pistes cyclables d'ici à la fin de cette mandature. Autre point fort, le développement des zones 30 qui verront donc les rues concernées par la réduction de vitesse mises à double sens cyclable. Ne rêvons pas, les grands axes routiers resteront à 50km/h ; on peut le regretter. Ces axes devraient cependant bénéficier de voies cyclables.

    Il y a une volonté de faciliter et sécuriser les déplacements à vélo car, à la ville, on a bien conscience que beaucoup d'habitants n'hésiteraient plus à utiliser le vélo si les parcours étaient sécurisés.

    Les pistes étudiées pour le 10e

    Les responsables de la DVD ont précisé que les pistes sur trottoir n'étaient plus d'actualité. Les aménagements du boulevard de Magenta ne donnent pas satisfaction : trop de conflits piétons-cyclistes. Pour autant, le budget ne permettra pas de revoir l'implantation des pistes. Par contre, on réfléchit aux zones de traversées piétonnes pour lesquelles il n'y a pas de distinction entre les zones de revêtement en granit et la piste, ce qui génère de la confusion. Dès cet été, l'idée est de tenter d'y remédier en prolongeant la partie asphaltée jusqu'aux traversées piétonnes.

    Boulevard de Strasbourg (comme pour le boulevard de Sébastopol et la rue de Rivoli) tous très fréquentés, les couloirs de bus ont atteint leur limite. Bus et cyclistes se gênent mutuellement. La réflexion porte sur l'aménagement de pistes bi-directionnelles. Sur le boulevard de Strasbourg, elles pourraient être situées sur la partie gauche de la chaussée (sens sud-nord) et d'une largeur de 3 mètres. Donc bien protégées. Cette modification  signifiera réduction de la chaussée. 

    D'autres réflexions portent sur la rue du faubourg Saint-Martin vers la gare de l'Est et sur une possible mise à sens unique (O-E) de la rue du 8 Mai 1945, une occasion de retravailler sur les traversées piétonnes. Peut-être aussi une piste bi-directionnelle dans la rue Philippe-de-Girard préférée à la rue du Château-Landon, trop contrainte par des carrefours difficiles à gérer. Cela permettrait de récupérer la rue d’Aubervilliers. Il reste une réflexion à mener également sur une partie de la rue La Fayette vers la rue de Dunkerque. Plus, à l'Est de l'arrondissement, les avenues Claude Vellefaux et Parmentier seront plus tard au programme.

    Stationnement vélos et deux roues motorisées seront séparées. Après un diagnostic assez fin, on souhaite le densifier. D'ici la fin de l'année, un espace Véligo sera implanté gare de l'Est (il faudra posséder un pass navigo). 

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    Suite à notre question sur le lien nécessaire avec le travail de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) sur le projet de  Promenade urbaine,  on nous a confirmé qu'une concertation APUR-DVD a bien au lieu,  ce qui a mis en relief la nécessité de revoir le plan de circulation. Elise Fajgeles, adjointe chargée des transports et de la circulation dans le 10e, souhaite  qu'une présentation des propositions de l'APUR dans le cadre du projet de Promenade urbaine soit réalisée avant l'été.

    Par ailleurs, une nouvelle réunion sera fixée début septembre pour commencer le travail de concertation sur l'ensemble des aménagements "vélo" du 10e avec un début des travaux prévu courant 2016.

    Pour donner des idées, voici une photo que nous a transmise un de nos adhérents "grand voyageur" prise tout récemment à Toronto (Canada). Il s'agit de casier sécurisé pour les vélos, dit en langue locale "Bike Locker". Un peu austère, non ?

    IMG_0374.JPG

     

  • Opération de grand nettoyage aux abords de la Gare du Nord

    Nous avons déjà fait de nombreux articles sur ce qu'on appelle à la Ville de Paris une Opération Coordonnée de Nettoiement Approfondi (OCNA). Mairie d’arrondissement, services techniques de la propreté,  associations, conseils de quartier, commerçants préparent cette opération en collaboration.

    Du 8 au 13 juin, en plus de la forte sollicitation des agents du 10e, la Direction de la Propreté et de l'Environnement sera donc mise à contribution pour l'affichage sauvage, la société Korrigan pour le dégraffitage notamment.

    Comme à l'habitude, on sera sur deux temps distincts. Du 8 au 10 juin, nettoyage intensif et continu avec sensibilisation des riverains, puis du 11 au 13 ce sera la phase de verbalisation, qui viendra sanctionner les plus récalcitrants...

    Un kiosque d'information sera installé le 8 juin de 16h30 à 18h place de Valenciennes, le 9 de 8h30 à 10h boulevard de Denain et le 10 juin de 11h30 également sur le boulevard.

    Pour voir le périmètre en grand format, cliquez ici.

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  • Opération autocars à Paris : Chapelle-Clignancourt-Barbès oubliés ?

    A grand renfort de communication, la ville de Paris a annoncé des actions importantes de verbalisation pour les autocars de tourisme polluants ainsi que pour le stationnement illicite de nombre d'entre eux. Cas fréquents dans notre quartier entre La Chapelle et Pigalle.

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    Pont Saint-Ange le 24 mai dans l'après-midi - situation identique coté 18e

    Nous attendions légitimement des changements dans le secteur de la Chapelle au niveau du Pont Saint-Ange; plus proche de Montmartre, rue de Clignancourt et boulevard de Rochechouart ainsi que devant la gare de l'Est.

    Que nenni !

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                                              Rue de Clignancourt le 24 mai vers 11h30

    Incitée via Twitter par Christophe Najdovski, Action Barbès a depuis plusieurs semaines et quasi quotidiennement pris des photos d'autocars garés sur des secteurs interdits et les a envoyés à l'adjoint chargé de la circulation et des transports avec copie au préfet. Aucun résultat visible à ce jour. La ville a-t-elle les moyens de son ambition ? Aura-t-elle la volonté politique de froisser les autocaristes ? Signalons tout de même, l'appui de Julien Miniconi, commissaire du 10e, à qui nous signalons également en temps réel la situation. Pour le moment, pas d'écho dans le 18e. Nous savons que le commissaire de cet arrondissement, Nelson Bouard, a quitté récemment ses fonctions et qu'une femme devrait prendre la direction des services de police de l'arrondissement.

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    8 boulevard de Clichy dimanche 24 mai. Ça coince...

    La ville de Paris a fait le choix d'augmenter le tarif de stationnement des autocars (107,30€ la demi-journée et 64,50€ en cas de pré-réservation sur internet). Plan antipollution oblige, censé réduire le nombre d'autocars circulant dans la capitale. S'ajouteront à cette mesure des interdictions de circulation pour les véhicules les plus polluants, progressivement, avec l'objectif d'éradiquer le Diesel dans les rues de Paris à l'horizon 2020. Il faudra pour cela que la cadre légal existe.

    Une réflexion, nous a-t-on dit, serait lancée à la recherche de lieux de stationnements possibles. Des discussions avec les associations et les conseils de quartier dans les arrondissements concernés par ce problème devaient se mettre en place. Elle tarde à venir.

    En attendant, la valse des autocars continue...

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                                              Pont Saint-Ange le 21 mai dans l'après-midi

    Ajoutons que nombre de chauffeurs laissent les moteurs tourner. Nous avons réussi toutefois à en faire arrêter quelques-uns, mais tous les conducteurs ne sont pas sensibilisés à cette question, loin de là. Une campagne de communication pourrait peut-être faire évoluer les mentalités, y compris auprès des agents de police habilités à verbaliser ?

     

  • Un Conseil de Quartier sur les Toxicomanies & la SCMR !

    Le sujet est d'actualité : la salle de consommation à moindre risque ("SCMR"), que nous avons encore évoquée mardi 26 mai ("Salle de conso : ce sera à Lariboisière") et mercredi 3 juin ("Salles de conso : Lariboisière, une bonne idée ?").

    Vous pourrez donc poser vos questions sur le sujet lors du prochain Conseil de Quartier Lariboisière / Saint-Vincent-de-Paul (dont la page Facebook est ici) :

    le mardi 9 juin de 19h à 21h

    à l'école élémentaire située au

    3 rue de Belzunce, Paris 10e

     

    Les intervenants comprendront notamment :

    • Frédéric Ségura, Commissaire de Police et Adjoint du Commissaire Central du 10e
    • Marie Jauffret-Roustide, dont nous vous avions parlé en février dernier pour son excellent article "Les salles de consommation à moindre risque : de l'épidémiologie à la politique"
    • Elisabeth Avril et Céline Debaulieu de l'association Gaïa Paris.  

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    Cliquez sur l'affiche pour télécharger le tract correspondant

     

  • Salle de conso : Lariboisière, une bonne idée ?

    La décision de la mairie de Paris a été reprise dans toute la presse, à la grande satisfaction des habitants du pâté de maisons autour du 39 boulevard de la Chapelle : la salle de consommation à moindre risque (SCMR) ouvrira ses portes dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière. Mais, attention, précise le maire du 10e, pas dans l'hôpital proprement dit, les toxicomanes n'entreront pas par l'entrée principale (ils ne le feraient sans doute pas, d'ailleurs, trop en indélicatesse avec l'institution médicale). Ils auront une entrée à l'écart, autonome. Où dites-vous ? j'ai mal compris... Ah, non, vous ne l'avez pas dit. Non, les autorités tant politiques que médicales ne l'ont pas dit. Ambiguïté. Flou.

    Ou malaise, peut-être ? Car, enfin, n'avions-nous pas compris que les usagers de drogue, ceux qui nous préoccupent dans le quartier entre la Gare du Nord et la station de métro Barbès, c'est à dire les plus précaires, ceux que nous voulons aider, ceux à qui la Ville de Paris veut apporter un soutien, une approche de santé publique affichée, c'est bien ce que nous avions entendu... ces usagers de drogue là, précarisés de la rue, ne sont pas à l'aise avec les services hospitaliers. Ils ne sont pas dans la démarche de sevrage, ou de recherche d'une approche médicalisée. Trop mal, trop précaires, trop dans l'urgence... Ça, Gaïa, l'association qui va gérer la SCMR nous l'avait expliqué plusieurs fois lors de nos rencontres. De même, la direction de l'hôpital s'était opposée radicalement à l'idée d'inclure la salle de consommation au sein de son établissement. Les médecins — l'Ordre est carrément opposé à l'expérimentation — ne sont pas tous convaincus par la salle de conso, et leur engagement les pousse à soigner et non à surveiller, aider des personnes qui s'injectent un poison... nous ont-ils expliqué.

    Il faut se rendre à l'évidence et dans la déclaration de Rémi Féraud, maire du 10e "c'est la meilleure solution possible" entendre "on n'avait pas vraiment le choix". Nous sommes surpris, déçus, mais on peut comprendre, d'autant que les digues de la Faculté avaient déjà craqué à Strasbourg et à Bordeaux sur le même sujet.

    Ce qu'on comprend moins, c'est le flou qui règne sur le lieu exact d'installation de cette salle qui doit faire 200 m2 environ. Nous connaissons bien les lieux et un balayage de la zone nous conduit à ces conclusions, si l'on tient compte des contraintes suivantes :
    - ne pas être près de l'entrée principale
    - ne pas être visible des visiteurs habituels de l'hôpital
    - être indépendant de l'hôpital
    - avoir un pied dedans un pied dehors, selon l'expression des professionnels qui travaillent avec la toxicomanie
    - rester au contact des plus précaires des toxicomanes, ceux qui sont dans la rue, souvent SDF.

    Vue aerienne Lariboisiere.png

    Vue aérienne de l'hôpital Lariboisière

     

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    Plan de l'hôpital Lariboisière

    Lariboisière est un grand quadrilatère, bordé par les rues Ambroise-Paré au Sud (entrée principale), rue de Maubeuge à l'Est, rue Guy-Patin à l'Ouest et boulevard de la Chapelle au Nord. Le côté nord est celui qui correspond le mieux aux critères énoncés plus haut. D'Est en Ouest, l'enceinte se compose de plusieurs murs et bâtiments, plus ou moins dégradés, comme vous le verrez sur les photos ci-dessous.

    A l'angle de la rue de Maubeuge, des anciens bâtiments datant de la fin du 19e siècle servent d'accès aux livraisons des services techniques. Un peu plus loin, en avançant, vers l'Ouest sur le boulevard de La Chapelle s'élève un bâtiment plus récent, désaffecté, et dans un état peu avenant, c'est le pavillon Etienne-Jules Marey. Il est longé par une grille qui présente une porte donnant sur un carré d'herbe entre ce bâtiment tagué et le bâti sans étage qui encadre l'entrée Nord des Urgences. Plus loin on trouvera un long bâtiment en briques avec de nombreuses fenêtres sur le boulevard, c'est le pavillon Charles Perrault qui abrite entre autres la crèche des personnels de l'AP-HP avec un accès rue Guy-Patin.

    Une fois ce descriptif fait, il nous faut maintenant faire des hypothèses en tenant compte des informations en notre possession. Un grand programme de restructuration de l'hôpital Lariboisière est dans les tuyaux. Voici le plan masse qui délimite les zones où tout sera démoli et où sera construit un bâtiment ultra-moderne. Ce sont les zones entourées par le trait bleu.

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    Comme on le voit, c'est un gros quart côté Est du quadrilatère qui est concerné. Or, il est à peu près sûr que c'est dans ce périmètre que la SCMR pourrait prendre place. La partie à l'Ouest (à droite sur le plan masse) est aujourd'hui une crèche et des bâtiments de recherche de l'INSERM, très insérée dans l'hôpital et donc ne répondant pas aux critères d'installation. La partie centrale est la partie historique de Lariboisière, c'est le cœur de l'hôpital. Pas pour la SCMR. Reste la partie Est (côté gauche du plan masse) justement celle où les bâtiments sont le plus délabrés, celle où arrivent et partent les véhicules des urgences et enfin celle qui doit être démolie à terme. On ne voit pas bien d'autre possibilité. Bref, d'un projet qui devait accueillir les usagers de drogues les plus précaires dans de bonnes conditions, on est passé à des bâtiments dégradés qui seront détruits à terme. Cela pose donc la question de la pérennité de la SCMR. Rappelons que le projet de loi en cours de discussion au Parlement préconise une expérimentation de 6 ans. Au lieu d'apporter des conditions convenables d'injection, en accord avec les déclarations faites depuis deux ans, la Ville propose une relégation dans des locaux à peine sortis du 19e siècle, la vétusté pour la réduction des risques...

    Prise presque en catimini par des autorités dont on ne connait pas vraiment la nature (qui à la mairie de Paris ? qui à l'AP-HP ?), la décision d'installer la SCMR sur une emprise de terrain de l'hôpital arrange tout le monde en fait. Elle résout la question des riverains contestataires, elle évite à la Ville de Paris de mettre en place une concertation à haut risque avec les habitants. Ils n'iront pas protester. Et pour cause, il n'y en a pas !

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  • Opération Prévention-Propreté dans le 10e: édition 2015... sans habitant

    Malgré l'information qui avait été diffusée bien en amont aux  conseils de quartier et aux associations de riverains, seule Action Barbès avait fait le déplacement pour être au lieu de rendez-vous mardi dernier, sur le parvis de l'église Saint-Vincent de Paul, point de départ de la marche exploratoire. Celle-ci était organisée par Coordination Toxicomanie avec les services de la ville concernés. Bon, 9h un jour de semaine, on peut comprendre que les habitants ne soient pas forcément disponibles. Mais en ce qui concerne les mairies, c'est plus difficile à accepter. Le 18e avait tout de même envoyé un chargé de mission. Par contre côté 10e, grande solitude. Personne de la mairie. Heureusement, Isabelle Cavillier, responsable communication de la propreté des 9e et 10e était sur le pied de guerre avec plusieurs agents ainsi que Said Agouni responsable du secteur 18e que nous connaissons bien également. Céline Debaulieu représentait l’association Gaïa. La Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE) n'était pas représentée.

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    9h du matin parvis de l'église Saint Vincent de Paul

    Participaient également à cette balade qui a lieu chaque année, des responsables de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP), du Caarud Charonne-Beaurepaire (centre d'accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues), le Smash (Service Municipal d'Actions de Salubrité et d'Hygiène), la société Decaux, la Mission métropolitaine de prévention des conduites à risque (anciennement connue sous le nom de Mission prévention toxicomanies) ainsi dénommée car travaillant désormais avec le département 93. Le siège est d'ailleurs délocalisé à Pantin. 

    A cette heure, le square Cavaillé-Coll est plutôt propre. Habituellement, on peut y retrouver des flacons de méthadone et quelques petites seringues. C'est un lieu de repli. La balade commence rue Bossuet. Rue de Dunkerque, devant la Pointe du Groin, pas de seringues mais beaucoup de mégots dans le caniveau alors même qu'il y a une poubelle devant le restaurant. (voir ci-dessous)

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    De l'autre côté du boulevard de Magenta, rue Saint-Vincent de Paul, on ne trouvera qu'une seringue usagée. Mais la rue n'a pas encore été balayée à cette heure.

    Long entretien ensuite avec un responsable de la société JCDecaux devant la sanisette de la rue Ambroise-Paré. Les photos ci-dessous se passent aisément de commentaires.

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    Local technique attenant, les détritus sont apportés par la vague d'eau de nettoyage

     

    Signalons qu'un agent JCDecaux a mis une bonne heure pour venir à bout du nettoyage de la sanisette. Certains se piquent encore avec des seringues usagées (5 en un an), malgré les gants de protection et l'obligation d'utiliser une pince pour ramasser. Un travail très ingrat. Heureusement, les employés peuvent changer de secteur au bout d'un certain temps.

    A savoir : le taux de retour des seringues est ici le plus faible de Paris avec environ 5% de retour dans les poubelles des distributeurs de seringues prévus à cet effet. Mais ne pas faire dire à ce chiffre ce qu'il ne dit pas : 95% des seringues usagées ne se retrouvent pas dans l'espace public parisien car beaucoup de gens viennent de banlieue quelques fois lointaine pour prendre des kits d'injection.

    JCDecaux souhaite qu'on fournisse un sachet plastique dans le kit d'injection afin que tout le matériel usagé soit regroupé avant d'être jeté. A étudier avec l'association Safe  chargée de l'approvisionnement des distributeurs.

    Rue de Maubeuge, c'est plutôt clean. Rien à signaler boulevard de Magenta en remontant vers le Louxor et pas davantage rue Guy-Patin. Il est encore tôt. La marche se termine par l'espace sous-viaduc. Pas de seringues, mais on connait bien les autres problèmes. Armoire électrique cassée (avec une seringue à l'intérieur), pieds d'arbres jonchés de détritus, mobilier urbain dans un état déplorable, mauvaises odeurs. Nos lecteurs connaissent tout cela!

     

  • Salle de conso : ce sera à Lariboisière

    Un article publié hier lundi par le quotidien Le Monde annonce que la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) sera finalement implantée au sein de l'hôpital Lariboisière et non au 39 boulevard de La Chapelle comme initialement prévu. Cette décision prise certainement conjointement par la mairie de Paris et l'AP-HP ne manque pas de poser des questions.

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    La SCMR va t-elle s'installer rue de Maubeuge ? Ici le mur de l'hôpital Lariboisière

     

    La première est la plus simple et aussi celle à laquelle il est difficile de répondre : est-ce une bonne idée d'implanter une telle structure dans un hôpital ? L'association GAIA qui devrait théoriquement gérer la SCMR nous a répété à plusieurs reprises que si la proximité de Lariboisière était une bonne chose, l'idée de le faire à l'hôpital n'était pas forcément très bonne. La direction de l'hôpital nous a aussi dit plusieurs fois qu'elle ne souhaitait pas l'installation de la SCMR dans ses murs. La question existe et le maire du 10e le reconnait lui-même en disant « Ce sera une entrée séparée qui mènera à une enclave au sein de l’hôpital ». On a ici l'impression que l'on cherche à ménager la chèvre et le chou. On prend une décision qui ne va pas manquer de satisfaire les opposants au projet en prenant le risque de créer les conditions pour que celui-ci ne fonctionne pas puisqu'il sera sans doute difficile de faire entrer les toxicomanes dans une structure si étroitement liée à l'hôpital. D'un projet qui initialement se voulait au plus près des problèmes, c'est à dire au plus près des toxicomanes, on fait un projet qui s'éloigne très sensiblement de son but.

    La deuxième question est celle de savoir ce que gagnent les habitants du quartier avec cette décision. Au mieux, le projet se fait et fonctionne au sein de l'hôpital. Dans ce cas, ils ne gagnent rien, que la SCMR soit là ou ailleurs, pas d'importance. Au pire, le fait d'implanter la SCMR au sein de l'hôpital crée de telles conditions que les toxicomanes n'y viendront pas. Ainsi l'espoir de voir disparaitre des seringues usagées sur la voie publique disparait.

    La troisième question est d'ordre politique. On nous a expliqué avec force arguments que le 39 boulevard de La Chapelle était l'endroit le mieux adapté pour l'implantation de la SCMR. Aujourd'hui, le lieu a tous les défauts, y compris sa proximité avec le camp des migrants. Quand on sait que la salle ne pourra pas ouvrir au mieux avant l'automne 2015 mais plus sûrement début 2016, cela signifie t-il qu'à cette date la question du camp des migrants ne sera pas résolue ? On ne veut pas le croire. Et quid de la pérennité de cette structure. On le sait, l'hôpital Lariboisière va se lancer très prochainement dans une très grande opération de restructuration. Est-ce que l'implantation de la SCMR serait temporaire ? Enfin, quelle a été l'influence de la SNCF dans cette décision. On sait les projets de réorganisation de la gare du Nord, on sait la réticence des personnels à propos du projet.

    En attendant, le minimum que l'on puisse demander à la mairie de Paris en la personne de Bernard Jomier, adjoint de la maire de Paris pour les questions de Santé et à la mairie du 10e en la personne de Rémi Féraud, maire de l'arrondissement, c'est un peu plus d'informations sur l'emplacement retenu, c'est lever le flou, pour ne pas dire l'ambiguïté, qui désormais semble entourer le projet. Nous pensons aussi qu'il est temps que le comité de suivi qui nous a été promis se mette en place.

    Enfin, il est toujours intéressant de se référer aux anciennes déclarations de la mairie du 10e, comme celles publiées sur notre blog le 23 juillet .... 2013, une éternité !

    Un chose apparait comme évidente considérant cette décision. Le bruit fait par les opposants et leur volonté de faire que le projet se rattache à une action médicale de lutte contre la toxicomanie, dénaturant ainsi ce qui devrait rester dans le cadre de la lutte contre les risques liés à cette même toxicomanie, le fait de considérer la toxicomanie comme une question médicale en priorité et pas comme une question sociale, tout cela a fait prendre aux autorités une décision bâtarde dont le risque est de créer des conditions défavorables au succès du projet.

     

  • Mois extraordinaire pour le handicap...

    Pour la 6e fois, la mairie de Paris propose un « Mois ExtraOrdinaire » ou MEO,  du 14 mai au 14 juin, pendant lequel se déroulent des manifestations très variées — festives, culturelles sportives, informatives, associatives, etc.— offrant ainsi une meilleure visibilité aux personnes en situation de handicap qui, dans les espaces de rencontres ainsi créés, pourront faire connaître leurs compétences, mais aussi leurs attentes.

    A noter, à proximité du quartier « Barbès » :

    Samedi  6 juin à 14h30, au Pari’s des Faubourgs : Moment de rencontres extra-ordinaires et voyage en duo (mal voyants/voyants) dans l’univers sans limite de l’imaginaire.

    Samedi 13 juin à 10h, au Louxor : Visite guidée et accessible du cinéma.

    Dimanche 14 juin : nuit de l’accessibilité – place de la bataille de Stalingrad.

    Pour connaître l’ensemble de la programmation du MEO, consultez le site Le Mois Extraordinaire

    Et puis… on peut rêver… rêver qu’un jour, les personnes handicapées seront si bien intégrées dans notre société qu’il n’y aura plus besoin d’un Mois Extraordinaire pour affirmer la participation active de citoyen-nes tout à fait ordinaires !

     

  • Conseils de quartier : peut-on les revitaliser (suite)

    Dans un article publié le 2 avril dernier, nous vous parlions des problèmes rencontrés par les conseils de quartier (CQs). Nous avons eu une réunion avec Alice Guibert qui est Conseillère auprès de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée, entre autres, de la Démocratie locale. Cette intéressante conversation nous a permis de clarifier certaines questions car, comme on vous le répète sans cesse au risque de vous lasser, la Démocratie participative est pour Action Barbès un sujet très important.

    L'Hôtel de Ville ne nie pas un problème de mobilisation des Parisiens pour assister, participer aux CQs. En même temps, la faiblesse de cette mobilisation est imputée aux mairies d'arrondissement qui sont maitresses de leur communication sur le sujet. En effet la loi de décentralisation de 2002 donne aux mairies d'arrondissement de la capitale la responsabilité de gérer les conseils de quartier, aussi bien dans leur fonctionnement que pour leur organisation via une charte spécifique. L'Hôtel de Ville reconnait ne pas avoir la main en ce domaine mais ne dit pas non plus avoir l'intention de faire bouger les choses. Quand on suggère qu'il pourrait y avoir une harmonisation de ces chartes (rappelons qu'il y a 20 chartes, une par arrondissement couvrant les 122 CQs de Paris), il nous est répondu que cela n'est pas d'actualité car il faudrait changer la loi de 2002. Alors l'exécutif ne peut que communiquer sur son souhait de ne pas voir encore et toujours des élus à la présidence des CQs, sur sa volonté de favoriser l'autonomie des équipes d'animation pour le choix des dates de réunion, des ordres du jour, des thèmes choisis. C'est dans ce sens que la Charte parisienne de la participation sera prochainement revue mais toujours dans le même cadre, c'est à dire plus incitatif que directif.

    Le mode de désignation des membres des équipes d'animation des CQs reste aussi une question à laquelle il est difficile de répondre. Le tirage au sort apparait comme le moindre mal mais on voit bien que les ardeurs des débuts s'estompent très vite et que les équipes d'animation rétrécissent comme peau de chagrin au fil du temps. Leur composition même pose problème car le lien politique n'est jamais très loin ce qui gêne beaucoup de gens qui aimeraient participer mais ne le font pas par peur d'une instrumentalisation des CQs.

    Alors quel avenir pour les conseils de quartier à Paris ? Pour être franc, nous ne sommes pas vraiment optimistes. Budgets largement insuffisants pour réaliser des projets qui ont un peu d'envergure, concurrence d'autres outils comme le budget participatif ou "Mme la Maire, j'ai une idée", réelles difficultés de fonctionnement et rapports avec les mairies pas si nets que ça, rien ne vient motiver le Parisien et d'ailleurs bon nombre d'entre eux ignorent carrément l'existence de ces conseils de quartier.