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La présence des mineurs isolés inquiète les autorités

Vous êtes nombreux à avoir vu des jeunes garçons marocains depuis le début de l’année dans notre quartier, sans attache, dormant dans les autolib’ ou dans les laveries, vivant de rapines ça et là. Partis un temps, puis revenus récemment, certains semblent très agités, voire dangereux comme en témoignent certains signalements. La situation est préoccupante, et le maire du 18e a jugé nécessaire de faire publier cette communication sur le site de la mairie. Nous ne faisons que le reprendre ici pour votre information. Pour être tout à fait complet, il faut ajouter que le conseil des ministres du 12 juillet s'était déjà saisi du sujet, et s'inquiétait du nombre croissant des mineurs isolés, ou non-accompagnés, selon le terme officiel, comme du fonctionnement peu satisfaisant des dispositifs déjà existants pour en assurer la répartition sur l'ensemble du territoire. Voir plus bas, dans la suite de l'article.

Voici le flash d'information de la mairie du 18e : 

 

SITUATION DES MINEURS MAROCAINS

Début 2017, des mineurs marocains, passés par l’Espagne sont arrivés à Paris, notamment dans les quartiers de la Goutte d’Or et de La Chapelle dans le 18e arrondissement, mais également dans les 10e  et 19e. Ce phénomène qui se retrouve dans d’autres grandes villes d’Europe ne serait pas lié à des réseaux mais à des départs volontaires d’enfants des rues.

Eric LEJOINDRE, Maire du 18e, a immédiatement saisi toutes les autorités nécessaires à la compréhension de cette situation inédite. La Ville de Paris a coordonné le travail de l’ensemble des acteurs : services sociaux et sanitaires, Justice, Police mais aussi autorités consulaires du Maroc. Cette situation inédite a demandé à chacun un travail considérable. Quelques semaines plus tard, après des prises en charge de la plupart de ces mineurs dans des lieux dédiés, les enfants ne se trouvaient plus ni dans l’espace public, ni ne cherchaient plus à être accueillis dans les structures ad hoc. Les réponses que nous avions apportées ont donc porté leur fruit.

Pourtant, depuis quelques semaines, nous faisons face à une nouvelle arrivée de mineurs dans la rue, pour beaucoup dans le square Alain Bashung. Tous les acteurs, extrêmement vigilants depuis l’hiver dernier, ont pu immédiatement se remettre au travail avec les jeunes.

Leur situation a évolué depuis mars : leur état de santé est inquiétant, leurs actes de violences sont plus nombreux et des jeunes filles sont désormais présentes.

Nous avons donc immédiatement engagé de nombreuses actions pour faire face à cette situation nouvelle :

• Maraudes quotidiennes des associations

• Ouverture dans les tous prochains jours d’un lieu d’accueil de jour

• Recherche d’un lieu d’accueil de nuit

• Lien avec le 119 pour information et rapidité des signalements

• Dispositifs d’urgence en lien avec le Parquet pour éloigner les jeunes filles

En outre, la question a été posée de faire fermer temporairement le square Bashung. Après réflexion et consultation, nous avons décidé de le maintenir ouvert. En effet, une fermeture du square risquait d’avoir pour seule conséquence un report et une dispersion de ces enfants, rendant leur suivi et le travail social engagé plus difficile encore.

Ainsi, l’engagement de la Ville de Paris comme de la Mairie du 18e, avec l’ensemble des acteurs concernés est totale pour gérer cette situation inédite et d’une exceptionnelle gravité. Comme en début d’année, ce travail partenarial a été engagé au plus vite et au mieux dans l’intérêt tant des enfants que des riverains.

On peut lire sur le site de la Vie Publique 

Mineurs non-accompagnés : améliorer leur prise en charge

le 19 07 2017

Le nombre de mineurs non-accompagnés (MNA, désignés auparavant "mineurs isolés étrangers") présents sur le territoire français est en forte augmentation. En 2010, les conseils départementaux prenaient en charge 4 000 MNA, 13 000 en décembre 2016 et leur nombre pourrait dépasser 25 000 à la fin de l’année 2017. Ces enfants en situation de danger, à 70 % originaires d’Afrique, et leur prise en charge par les départements font l’objet d’un rapport d’information du Sénat présenté le 28 juin 2017 par Elisabeth Doineau et Jean-Pierre Godefroy.

Des dispositifs d’évaluation et de répartition jugés lacunaires

Depuis 2013, un dispositif de répartition des MNA entre départements a été instauré. Mais l’augmentation continue des arrivées porte les capacités d’accueil des départements à saturation.

La période d’évaluation et de mise à l’abri, principalement dans des établissements hôteliers, cristallise l’essentiel des difficultés rencontrées par les départements. Une autre série de difficultés intervient, une fois que la minorité a été établie, avec le mécanisme de répartition sur le territoire national des MNA évalués et leur accompagnement socio-éducatif par les services de la protection de l’enfance. Les rapporteurs constatent ainsi des lacunes de nature à gravement précariser les MNA une fois passés leurs 18 ans.

Un coût excessif à la charge des départements

Les rapporteurs soulignent également que les coûts imposés pour les départements lors de la phase d’évaluation de la minorité sont “très supérieurs” à la compensation accordée par l’État, qui ne couvre que 10% du total. Enfin, la coordination de tous les acteurs concernés par la prise en charge des MNA - conseil départemental, services de l’État, Éducation nationale, autorité judiciaire - montre souvent des lacunes préjudiciables à ces publics.

Les principales recommandations de la mission d’information

Le rapport propose plusieurs réformes de l’accueil des MNA qui visent deux objectifs principaux :

  • redéfinir l’organisation de la mise à l’abri afin d’en alléger la charge pour les conseils départementaux, en confiant l’évaluation des MNA à des plateformes interdépartementales ou régionales ;
  • fluidifier le plus possible le parcours des MNA admis à l’aide sociale à l’enfance, avec une systématisation des mesures de tutelle, un effort accru en matière de formation professionnelle et des directives claires en matière de délivrance de titres de séjour aux MNA.

Lors du conseil des ministres du 12 juillet 2017, le Gouvernement a prévu l’élaboration d’un plan d’action visant à améliorer l’accueil des mineurs non-accompagnés en concertation avec les conseils départementaux.

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