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  • Le commerce se porte plutôt bien dans le 10e

    « La mairie du 10e mène une politique de développement économique basée notamment sur l'aide à l'installation de créateurs ou de repreneurs d'entreprises commerciales et artisanales par la mise à disposition de locaux bâtis ou aménagés par les Sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris. »

    C'est ainsi que commençait l'invitation à la commission extra-municipale Commerce et Artisanat qui se tenait à la mairie du 10e le 14 décembre au soir. Animée par Hélène Duverly, conseillère déléguée au commerce, à l'artisanat et au tourisme, elle avait pour but de faire un bilan des actions déjà menées par la Semaest (Société d'économie mixte de l'Est Parisien) dans le cadre de Vital' Quartier et de celles à venir.

    Pour mémoire pour ceux qui n'ont pas toujours suivi de près ces opérations de revitalisation du commerce dans des secteurs où il peut paraître en péril (voir nos articles sur le sujet...) : il s'agit pour les sociétés d'économie mixte de la Ville d'installer des commerçants et artisans dans des locaux dont elles préemptent la propriété des murs grâce à un budget alloué par la Ville de Paris. D'autres possibilités existent. Ce sont les pieds d'immeubles des bailleurs sociaux, lors d'une rénovation, de la livraison d'un ensemble immobilier, ou lors des changements de locataires. 

    Il a semblé au fil du temps que les actions se réalisaient sans réelle coordination entre les acteurs, et que se pencher sur la question pouvait apporter un plus. Alors que la connaissance des ventes de fonds échappe totalement aux services de la Ville (le commerce est libre, et seul le propriétaire des murs d'un local, avisé d'un changement d'activité, est sollicité pour donner son accord), les mutations (vente de murs) sont enregistrées, et là seulement peut entrer en jeu le droit de préemption, éventuellement. Notons que la Ville ne souhaite pas faire jouer le décret du 24 juillet 2015 qui modifie le code de l'urbanisme en matière de commerce et d'artisanat et permet la préemption des baux commerciaux, notamment, pour des raisons budgétaires. En effet, faire fonctionner correctement ce dispositif nécessiterait huit emplois à temps plein.

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    Nous ne commenterons pas la jolie lisière bleue continue du Magenta... (voir nos articles)

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polskiPosées ces quelques règles, l'Atelier Parisien d'Urbanisme a fait une présentation de l'état du commerce et de l'artisanat dans l'arrondissement. On note que la densité du commerce y est plus forte que la moyenne parisienne : l'échelle est le nombre de commerces pour 100 mètres de voie, la moyenne parisienne est de 3,5 quand le 10e affiche vaillamment 6 commerces pour 100 mètres. On compte 5 078 locaux en rdc soit 6% du total parisien. C'est une forte densité : 37 commerces pour 1000 habitants soit 9% de commerces alimentaires, 20% de bars/restaurants et 19% d'autres types (dont commerces de gros plus représentés ici que dans l'ensemble de Paris, mais en baisse). On note une augmentation des commerces de bouche et des bars-restaurants entre 2011 et 2014. 

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    Forte hausse de l'alimentaire depuis 2011 après une baisse entre 2003 et 2011.
    Traiteurs-épicerie : +9 commerces (+41%); cavistes : +4 commerces (+20%)

    Ce n'est donc pas le nombre des commerces qui est en cause, mais plutôt leur diversité. Dans le nord de l'arrondissement il est clair que la place occupée par les vêtements de cérémonie va au-delà des besoins de la population locale. Et que son extension met en péril la survie des commerces de proximité, eux, bien nécessaire aux habitants. Pour autant, la Ville ne peut décréter que tel local sera occupé par une boucherie ou une poissonnerie si un repreneur n'est pas candidat et si la clientèle n'existe pas. Hélène Duverly a du le rappeler quand des participants dans la salle ont réclamé des commerces de bouche à la place de locaux fermés, abandonnés... notamment à la suite de la dure concurrence que subissent les fabricants de textiles du côté du faubourg du Temple. Autre lieu, autre préoccupation.

    Pour revenir dans le nord-ouest du 10e, l'association Vivre Gares Nord et Est (VGNE) a demandé une zone de protection nouvelle qui engloberait les abords des gares (rues du Fg St Denis, Valenciennes, St Quentin notamment). Cette idée a été rejetée par Nadège Dupont, directrice de cabinet de l'adjointe au commerce Olivia Polski, mais pas tout à fait puisque c'est une extension de Vital'Quartier qui est proposée sur un large triangle délimité par les rues  d'Alsace,  Chabrol et  La Fayette. Ce ne seront pas les seules extensions puisque le faubourg du Temple est aussi concerné. Les avenants devraient être votés au conseil de Paris de janvier, au plus tard à celui de février.  

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    Par ailleurs, nous avons été informés de la signature toute récente d'un nouveau bail pour une boutique située au 96 rue de Maubeuge — à peu près en face de En Vrac ouvert au printemps — qui se destine à l'Epicerie Fine. Nous irons tester comme toujours. 
     

     

    Enfin, nous participerons à une réunion le 6 janvier, donc demain, sur ce même thème de l'artisanat et du commerce à la mairie du 18e, une réunion focalisée sur plusieurs quartiers dont celui de la Goutte d'or.

     
     
  • Suite aux élections régionales

    Les élections régionales qui se sont tenues en décembre dernier nous permettent de voir comment ont évolué les rapports de force politique dans nos trois arrondissements - 9e, 10e et 18e - depuis les élections municipales de mars 2014. La comparaison des résultats du second tour de chacune de ces élections est possible puisque la configuration des scrutins en ce qui concerne les listes en présence est la même : pour faire court, droite (Les Républicains associés au centre) contre gauche (Parti socialiste et alliés communistes et écologistes). Passons donc en revue nos arrondissements.

    Dans le 9e

    Avec 49,77% des suffrages exprimés, la gauche arrive en tête dans cet arrondissement avec 3,84 point d'avance sur la droite (45,93%). A taux de participation comparables (un peu au-dessus de 60%), il s'agit là d'une déconvenue pour Delphine Bürkli, maire du 9e Les Républicains, élue en mars 2014. La victoire de la droite dans le 9e aux municipales de 2014 avait été très courte (0,8 point d'écart) et il est clair qu'elle n'est pas encore tout à fait consolidée.

    Dans le 10e

    Avec 66,20% des suffrages exprimés, la gauche arrive largement en tête dans cet arrondissement avec 37,35 point d'avance sur la droite (28,85%). Là aussi avec des taux de participation comparables (un peu au-dessus de 60%), Rémi Féraud, maire du 10e Parti Socialiste, élu en mars 2014, réalise une performance identique à celle du second tour des municipales. Notons aussi la moindre performance de la droite qui passe de 34% des suffrages exprimés en 2014 à 28,85% aux régionales de 2015.

    Dans le 18e

    Avec 63,26% des suffrages exprimés, la gauche arrive largement en tête dans cet arrondissement avec 33,3 point d'avance sur la droite (29,96%). Là encore avec des taux de participation comparables (un peu au-dessus de 50%), Eric Lejoindre, maire du 18e Parti Socialiste, élu en mars 2014, réalise une performance quasi-identique à celle du second tour des municipales (62,4%). Notons aussi la moindre performance de la droite qui passe de 37,6% des suffrages exprimés en 2014 à 29,96% aux régionales de 2015.

    Pour être complet, il faut aussi remarquer :

    - les faibles résultats du FN : 4,3% dans le 9e, 4,94% dans le 10e et 6,18% dans le 18e,

    - les élus Les Républicains de nos trois arrondissements se laissent aller volontiers au cumul des mandats puisque Delphine Bürkli, maire du 9e, Deborah Pawlik et Pierre-Yves Bournazel respectivement conseillers de Paris des 10e et 18e ont été élus conseillers régionaux. Même si nous regardons de préférence nos trois arrondissements, l'honnêteté nous oblige à dire que les élus de droite à Paris ne détiennent pas le monopole du cumul des mandats.