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Des colonnes à verre dans le 9e

Fini les grosses bombonnes de papa ! Celles qui empiétaient sur nos trottoirs et à dire vrai enlaidissaient la ville. Bonjour les colonnes à verre. Le 9e a un programme ambitieux d'installation de ces équipements tout au long de la mandature et les deux premières installées cette année l'ont été respectivement devant les 10 et 16 avenue Trudaine.

Paris,propreté,colonne à verre

Colonne à verre installée devant le 10 avenue Trudaine. Il a fallu démonter un banc et la mairie a eu la bonne idée d'encadrer la colonne par deux gros pots de plantes.

 

Avouons le, la nouveauté est relative, des colonnes à verre ont déjà été installées dans Paris mais il semble que celles-ci soient d'un type nouveau. Elles se présentent ainsi.

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Nous avons demandé à Sébastien Dulermo, adjoint à la mairie du 9e chargé entre autres de la propreté, de bien vouloir nous donner quelques informations sur ce projet :

Action Barbès (AB) - Quels sont les objectifs avec ces installations de colonnes à verre (esthétique, nuisances sonores réduites, …) ?

Sébastien Dulermo (SD) - La Mairie du 9e est clairement engagée dans une politique de désencombrement de l’espace public. Nous avons la volonté de permettre un meilleur partage de l’espace et de donner plus de place aux modes actifs (piétons et vélos). L’enfouissement des colonnes à verre permet de débarrasser l’espace public d’un mobilier urbain pas très esthétique et de réduire les nuisances sonores.

AB – Quel en est le coût d'installation et est-ce plus économique côté collecte ?

SD - L’enfouissement d’une colonne à verre est plus coûteux que la mise en place d’une colonne à verre aérienne : entre 10 et 15 000 euros + la fourniture de la cuve. Cependant, les colonnes à verre enterrées permettent de collecter un tonnage plus important (3 m3 contre 2 m3) ce qui peut permettre de réduire les fréquences de collecte. Je dois également préciser que la collecte du verre génère des recettes pour la collectivité : aides d’éco-organismes et recettes liées à la revente du verre collecté.

AB – Quelle est la fréquence du ramassage et a t-on des statistiques sur les quantités enlevées ? Ces ramassages sont ils faits par les Services de la Ville ou bien par des sociétés privées spécialisées ?

SD - La collecte, sur les colonnes ou en porte à porte, fait l’objet de marchés et est donc réalisée par des entreprises privées. La fréquence de la collecte des colonnes à verre dépend de leur taux de remplissage, le principe étant qu’elles doivent être collectées autant que besoin et ne jamais être en débord. Ainsi, nous avons des colonnes qui permettent de collecter beaucoup de verre (par exemple, la colonne située place Gustave Toudouze a permis de collecter 58 000 kg de janvier à décembre 2015) et d’autres sont moins performantes comme celle de la rue La Fayette (4 200 kg sur la même période). En 2015 ces colonnes ont permis de collecter 362 000 kg sur le 9e.

AB – Par le passé, certaines de ces colonnes ont montré des faiblesses comme par exemple place Turgot ou en haut de la rue du Faubourg Poissonnière. Qu'en est-il aujourd'hui ? Y a t-il eu des améliorations ?

SD - Récemment il y a eu des difficultés sur les colonnes à verre enterrées. En raison d’un conflit entre l’entreprise chargée de la fourniture et l’entreprise chargée de la collecte, deux colonnes à verre enterrées du 9e arrondissement sont restées hors service pendant plusieurs mois (celles de la place Gustave Toudouze et du square de Montholon). Il a fallu l’intervention de Delphine Bürkli en Conseil de Paris pour que les réparations soient engagées et le problème est aujourd’hui résolu.

Quant à la colonne située en haut de la rue du Faubourg Poissonnière (enterrée lors des travaux d’aménagement du boulevard Magenta) il s’agit d’un problème lié à un ancien modèle de colonne. Après de nombreuses années,  je peux vous annoncer qu’elle sera réparée au premier trimestre 2016.

AB – Comment sont choisis les sites d'installation et comment se fixe l'ordre dans lequel ces colonnes sont installées ?

SD - Notre volonté d’enfouir les colonnes se heurte à des difficultés techniques. Le sous-sol parisien est sur-occupé par des réseaux concessionnaires (électricité, gaz, chauffage urbain, climatisation, réseaux télécoms…) et il faut donc trouver des espaces disponibles pour l’enfouissement. Par ailleurs, nous devons également prendre en compte notre engagement à planter des arbres sur l’espace public, qui obéit aux mêmes contraintes.

Par exemple, au carrefour à l’angle des rues Pierre Sémard, Maubeuge et Condorcet, nous avons pu utiliser un espace libre de réseaux souterrains en plantant sept arbres et en enterrant une colonne à verre.

Les emplacements des futures colonnes sont choisis en fonction de la possibilité technique et de la densité de la zone (habitations et restaurants/bars)

En 2016, trois colonnes à verre pourront être enterrées et plusieurs emplacements ont d’ores et déjà pu être trouvés.

AB – Les commerçants, restaurants compris, ont-ils le droit d'utiliser ces colonnes ?

SD - La volonté, c’est de collecter le plus de verre possible. C’est précieux car le verre se recycle à 100% et à l’infini et qu’il génère des ressources financières pour la collectivité. Les bars et restaurants peuvent utiliser ces colonnes. En parallèle, ils peuvent également faire appel à une entreprise privée pour être collecter quotidiennement en porte à porte (il s’agit de contrats « gros producteurs de verre », qui sont au nombre de 152 dans le 9e).

 

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