Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Barbès-Chapelle: nouveau point avec le chef de district

    Fidèle à ses engagements, Jacques Rigon chef de district continue d'accueillir très régulièrement, au commissariat du 20e, les associations concernées par l'opération "Barbès Respire "qu'on pourrait appeler désormais "Barbès-Chapelle Respire" (voir notre précédent article du 5 mai). Un point a donc été fait mercredi 24 mai.

    Nous recevons de nombreux commentaires sur le blog et sur notre boite mail à ce sujet. Certains riverains se désolent d'une situation qui n'évolue pas. Pourtant, nous constatons une présence policière accrue et des actions sont menées quotidiennement. Soyons justes, le travail à réaliser est gigantesque tant le quartier Barbès a été négligé et si la ZSP avait apporté quelques améliorations en ses débuts, un manque d'actions dans la durée a vite abouti à un échec. A cela s'ajoute le secteur de la place de la Chapelle qui nécessite une même vigilance.

    Quelques chiffres (depuis le 23 janvier)

    Saisies de marchandises diverses: 19 tonnes

    Evictions : 27 000

    Arrestations: 1 200 dont 67 pour vente illégale de cigarettes

    Verbalisations pour stationnement gênant: 5 900

    Enlèvements de véhicules les jours de marché: 167 (on a remarqué en effet que les camions ne se garaient plus sur les trottoirs; plus de livraisons nocturnes)

    Opérations spéciales: 170

     

    Espace public et mobilier urbain : des modifications à venir

    A la suite de la marche exploratoire que nous avons effectuée avec J. Rigon le 3 mai, une réunion s'est tenue avec les services de la ville du 18e. Nous n'y étions pas conviés mais nous avons pu avoir connaissance de quelques changements prévus.

    Tout d'abord, le kiosque à journaux du métro va être déplacé de quelques mètres côté 10e afin de libérer l'espace en bas des marches de la station. En principe, c'est prévu pour le mois prochain. Le passage piétons du boulevard de la Chapelle face à la brasserie sera élargi pour améliorer la traversée et un retour à deux files de circulation (du barreau Patin au carrefour Barbès) pourrait être décidé avec la suppression des places de stationnement, évitant ainsi la stagnation de groupes d'hommes, souvent des vendeurs de cigarettes. La Direction de la voirie et des déplacements (DVD) étudie actuellement cette hypothèse. Les croix de Saint-André derrière le kiosque ne pourront pas être supprimées pour des raisons de sécurité.

    Sur la placette Caplat-Charbonnière, les pots de fleurs ont été comblés en surface (voir notre article du 17 mai) et on réfléchit à végétaliser davantage l'espace.
    Enfin, pour les barrières du marché, la Fonctionnelle (brigade spéciale de la Propreté après certains marchés) serait désormais responsable de leur fermeture après le nettoyage du sous-viaduc, une tâche qui revient en principe au gestionnaire qui ne l'a quasiment jamais exécutée. On aurait pu penser à cette solution il y a bien longtemps. Merci "Barbès Respire" !

     

    paris,paris 10e,paris 18e,préfecture-de-police,commerces,chapelle,barbès,vendeurs-à-la-sauvette,toxicomanie

    Preuve à l'appui quand les barrières sont bien fermées, aucun véhicule ne stationne sous le viaduc. La photo a été prise jeudi 25 mai, jour férié.

    Enfin, une autre nouvelle importante pour le secteur Barbès, la RATP remplacera à partir de fin juin l'ensemble des grilles de la station de métro par d'autres de 3 m de hauteur et les peignes seront supprimés. Durée des travaux : 4 mois.

    Du côté de la place de la Chapelle

    De nouveaux lampadaires seront installés et quelques croix de Saint-André supprimées. Un élagage des arbres est envisagée dans le square Louise de Marillac pour donner plus de visibilité aux caméras. Une commande a été passée auprès du prestataire de service chargé du dégraffitage pour une grande grande opération de nettoyage sur l'ensemble du boulevard de la Chapelle. Ainsi, les murs de la bibliothèque Goutte d'or sont concernés. Nous vous en parlions dans notre article du 13 mai. Ce ne sera pas du luxe !

    On étudie la possible fermeture du pont derrière le square Jessaint (entre le square et le réseau ferré), espace très dégradé et envahi par les pigeons. L'espace ainsi récupéré permettrait peut-être d'agrandir le square. D'ici là, le commissaire a suggéré la pose de barrières.

    paris,paris 10e,paris 18e,préfecture-de-police,commerces,chapelle,barbès,vendeurs-à-la-sauvette,toxicomanie

     

    Les contrôles de commerces continuent avec des demandes de fermeture administrative pour ceux qui ne respectent pas la législation en vigueur ou encore pour travail dissimulé. Des opérations de mises à l'abri pour les migrants de la rue Pajol en partenariat Ville-Police ont lieu régulièrement.

    Le nouveau préfet de police de Paris est très vite venu voir l'ensemble du quartier Barbès-Chapelle et il a confirmé un retour à l'îlotage pédestre. Davantage de moyens ont été donnés avec notamment une présence renforcée place de la Chapelle, mais sans pour autant abandonner le reste du périmètre. Une réunion avec le préfet n'est pas dans les tuyaux pour le moment mais les points réguliers avec le chef de district permettent de faire avancer les choses.

    Un deuxième container sera installé derrière le square Louise de Marillac pour permettre de relancer les activités du Civic Line. Là, on est moins optimiste mais c'est une autre histoire..

  • Le plan de renforcement de propreté de la Ville : une blague ? Non.

    On pouvait lire il n'y a pas si longtemps dans une communication municipale 

    En 2017, 100 agents de nettoyage supplémentaires ont été recrutés

    Cette action fait partie d’une série de mesures adoptées pour un Paris plus propre. Soumises au Conseil de Paris 
le 27 mars, elles complètent le Plan 
de renforcement de la propreté. 

    Bien bien bien. Nous louons ce nouvel effort de la Ville, mais nous aimerions pouvoir le constater sur place, dans nos rues, devant nos immeubles, en bref, dans notre quartier. Or, il suffit de publier dans ce blog un article sur la propreté pour que des commentaires incendiaires affluent. Il y a donc problème. Il reste à comprendre le problème, et à l'analyser.

    Il nous semble bien que l'équipe municipale ait capté que les problèmes de malpropreté commençaient sérieusement à échauffer les esprits dans certains quartiers. Preuve en est la réunion organisée rapidement début juillet à l'hôtel de ville, réunion à laquelle Action Barbès était conviée. Nous espérons que c'est cette compréhension et non la venue des JO en 2024 qui est à l'origine de ce regain d'intérêt pour la propreté...

    La propreté était un des objectifs prioritaires de la maire de Paris dans ses thèmes de campagne en 2014. Pour l'instant, nous n'avons pas encore vu les résultats. Mais Mao Peninou (adjoint chargé de la propreté) y travaille, et la communication de la Ville nous assure qu'elle veut mieux associer les citoyens à la définition des objectifs  (on pourrait sans perdre énormément de temps en concertation, ici même, les donner : des rues propres, des corbeilles de rue vidées qui ne déborderaient pas, des sacs de la RATP qui ne joncheraient pas les rues en dehors des heures de collecte, des porches d'immeuble qui ne sentiraient pas l'urine, les quais des canaux parisiens sans ordures et canettes toute la nuit et au petit matin, des commerçants qui respecteraient les horaires de collecte et les bacs qui leur sont alloués, etc...) ; qu'elle veut renforcer les moyens et moderniser l'action des services municipaux (hum, fallait-il attendre trois ans pour ce faire??) et cerise sur le gâteau : elle veut aussi mobiliser tous les acteurs publics et privés qui peuvent agir.... Qui seraient-ils donc ces acteurs publics et privés ? Nous craignons un peu une application de plus, lancée à grand renfort de pub et de communication, telle DansMaRue qui ne s'adresse en réalité qu'aux particuliers qui auront la bonté de signaler un énième matelas crasseux qui depuis deux jours se prélasse sur le trottoir, ou le bidet plus lavabo qui font obstacle aux poussettes pourtant légitimes sur ce même trottoir !

    Capture d’écran 2017-08-22 à 16.02.18.jpg

    Autant mettre un cataplasme sur une jambe de bois.

    Des trois mesures qui sont mises en avant pour trouver LE remède à la saleté de Paris, au moins dans certains quartiers, sans doute est-ce la réorganisation des services qui fera le plus sensation. Mais, ne nous trompons pas, il est question de « moderniser l'action des services », pas de les réorganiser. Or, manifestement, il y a des manques ou du laisser-aller. Nous ne disons pas que la tâche est simple, ou que les agents ne font pas leur travail, certains peut-être moins bien que d'autres, comme dans tous les métiers. Ils font surtout ce qu'on leur dit de faire. Aux heures où on leur dit de le faire. Dans les voies qu'on leur désigne. Alors, quoi ? Pourquoi une situation aussi difficile au niveau de la propreté de nos voies ? 

    Paris n'est pas la seule ville à haute densité de population, à haute fréquentation touristique, à forte présence étrangère... allez, osons le dire, parmi les habitants, chacun n'a pas les mêmes références de la propreté environnementale. Ce que le jeune cadre parisien moyen voit comme sale ou inacceptable passe inaperçu aux yeux d'une famille malienne ou ivoirienne, ou magyar, ou ukrainienne fraichement débarquée... C'est insupportable de devoir donner des noms de pays ainsi, nous nous en excusons, auprès d'eux en premier... mais vous voyez tous que les habitudes des uns et des autres différent, surtout dans l'espace public. Les Français ont été taxés de sales pendant des décennies par leurs voisins européens, alors que leurs rues étaient plutôt bien entretenues, mais notre consommation nationale de savon ou de brosses à dent laissait transparaître des manques d'hygiène. Il ne faut pas tout confondre. Donc pas de réaction offusquée ! On n'a pas tous les mêmes critères quand il s'agit d'environnement et d'espace public.

    Dans certains quartiers, qui subissent des passages intenses de populations, qu'elles sortent du métro, qu'elles s'installent dans l'espace public — sans autorisation — pour y mener leurs activités de vente, qu'elles y passent la nuit pour faire la fête... le résultat est un agglomérat de saleté qui nécessiterait plus souvent un lavage à grande eau, avec enlèvement de tous les papiers, tous les cartons, et pas un jet qui contourne les obstacles ! L'heure de ce lavage efficace est à adapter à chaque fois, obligatoirement. La vente de légumes exotiques de la rue des Poissonniers n'est pas l'heure de la fiesta des quais du Canal Saint-Martin. Tout comme les heures de ventes à la sauvette de la place de La Chapelle ne sont pas interchangeables avec celles du marché aux biffins de la Porte Montmartre. Mais tous ces désordres, aussi désordres soient-ils, ont des horaires, propres à chaque activité.

    Deux solutions dès lors. Soit on frappe très fort, et l'on verbalise sérieusement qui ne respecte pas les normes de propreté locales, celles de la Ville de Paris en l'occurence, et on le fait savoir ; soit on adapte les moyens et la façon de nettoyer des services de propreté de la Ville, au type de salissure et de salissants, à leurs horaires et à leur fréquence. Ce qui ne se fera pas sans un peu d'imagination et d'efficacité. Là encore, associer étroitement les citoyens à un plan « Paris Propre » s'apparente à une vaste blague ; en effet, les seuls touchés par ces vœux pieux sont les Parisiens qui se sentent déjà citoyens, mais en aucune manière les autres. C'est à dire ceux qui jettent leurs canettes après consommation, les cornets de frites ou de kebab et le reste. Quant aux plates-formes de communication type « Paris fais toi belle », même avec de nouveaux outils... croyez-vous vraiment, Madame la Maire, qu'elles vont devenir le livre de chevet du pollueur ordinaire de la rue parisienne ?

    paris,barbès,propreté

    En revanche, oui, nous, les citoyens, nous pourrions peut-être lancer une souscription genre crowdfunding (financement participatif) pour acheter ou rassembler des tapettes à souris et à rats. A moins de découvrir un nouveau Till l'Espiègle comme dans les contes germaniques...

    En 2017, le Conseil de Paris a créé une commission propreté qui procède à des auditions depuis le mois de mai. Action Barbès sera auditionnée le 1er septembre par les élus de cette commission et s'attachera à nommer et décrire les problèmes de notre quartier, d'une part et à faire quelques propositions, d'autre part.

    Pour quelques chiffres supplémentaires sur les moyens de la Ville en mat!ère de propreté, nous vous conseillons la lecture du bulletin municipal n°61 du printemps. Voici le lien. 

  • Barbès Respire: l'opération ne faiblit pas

    La réunion prévue avec le préfet Michel Cadot le 18 avril a été annulée au dernier moment. Vous l'avez peut-être lu dans la presse, le préfet a fait une chute grave de Vélib la veille. Hospitalisé, il a été remplacé le lendemain par Michel Delpuech alors préfet de la région Ile-de-France. Cela ne devrait pas avoir d'effet sur le dispositif Barbès Respire qui est sous l'égide du commissaire Jacques Rigon. Nous espérons pouvoir faire la connaissance du nouveau préfet prochainement.

    Nous avons reçu un courrier daté du 21 avril du sous-préfet (voir ci-dessous) qui montre la volonté des autorités de poursuivre les actions. Les chiffres indiqués ont été réactualisés lors de la rencontre du 24 avril.

    paris,paris 10e,paris 18e,préfecture de police,barbès,chapelle,marché barbès,verbalisation,vente à la sauvetteparis,paris 10e,paris 18e,préfecture de police,barbès,chapelle,marché barbès,verbalisation,vente à la sauvette

    Cliquez sur le fac simile pour agrandir.
      

    Les bons chiffres (cumulés depuis le 23 janvier)

    ∗ évictions : 23 743 les jours de marché

    ∗ procédures: 1 431

    ∗ destructions suite à ventes sauvette : 144 pour 15,800 t de textile et produits variés mis à la benne

     

    ∗ arrestations: 1059 dont 54 pour trafic de cigarettes

    ∗ verbalisations: 4648

    ∗ enlèvements de véhicules: 135

    Les opérations spéciales se poursuivent (140 à ce jour dont 29 sur les trafics)

    Le secteur Barbès-Goutte d'or

    Pour le secteur Barbès-Goutte d'or, la placette Caplat-Charbonnière fait toujours l'objet d'une attention particulière avec la présence en fin d'après-midi et début de soirée d'une compagnie de sécurisation. Nous le constatons, quand des policiers sont présents, le marché aux voleurs est compromis. Nous espérons que le dispositif sera élargi quand arriveront les beaux jours.

    Pour le marché, nous avons à nouveau exprimé notre satisfaction sur l'efficacité des interventions contre le stationnement gênant des camions (enfin ils sont bien stationnés), en faveur du départ de ceux-ci dès la fin du marché pour permettre le nettoyage par les agents de la propreté. L'allée centrale accueille encore trop de vendeurs à la sauvette, des herbes majoritairement, pourtant surveillée par les agents de la DPSP. La nuit, les livraisons semblaient avoir cessé mais un adhérent a pu constater une livraison vers 3h du matin il y a peu. Les mauvaises habitudes de certains commerçants du marché reprennent vite ! Le dimanche, nous constatons un peu moins de véhicules stationnés sous le viaduc. On ne peut toutefois pas y voir l'effet de la réparation récente des fameuses barrières car elle ne servent à rien, elles restent ouvertes et les cadenas ont déjà disparu ! (voir notre article du 14 avril). En désespoir de cause, nous avons demandé à J. Rigon d'intervenir auprès de la mairie du 18e  pour voir avec le gestionnaire du marché quelle solution pourrait apporter une amélioration.

    Du côté des ventes à la sauvette les jours de marché, elles ont encore lieu parfois dans l'enceinte du métro et aux abords mais le nombre de vendeurs a tendance à diminuer et ils s'installent plus tardivement ou ailleurs comme sur le pont Saint-Ange, au-dessus du faisceau de la gare du Nord.

    Sur le boulevard Barbès, on reconnait une amélioration, moins d'obstruction devant les porches, plus de respect de la part des occupants de l'espace public et davantage de contrôles. Les ventes sauvettes reprennent plutôt en fin de journée et le week-end. A noter que la meilleure circulation piétonne est dûe aussi à la réfection des pieds d'arbres par la mairie.

    Du côté de la rue A.Paré, une surveillance est désormais établie au moment de la fermeture de la SCMR.

     Nous avons attiré l'attention du commissaire sur la période du Ramadan (fin mai) qui traditionnellement occasionne une occupation très importante des trottoirs du boulevard de la Chapelle côté 18e. Pendant cette période, elle est quotidienne et oblige souvent à marcher sur la chaussée. On est bien dans le cadre de la réappropriation de l'espace public en faveur des riverains prônée par la Ville.

    Le secteur Chapelle

    La situation est encore tendue avec des comportements agressifs entre des hommes de communautés différentes et envers des femmes. Malgré les efforts des forces de police, les riverains ne ressentent pas d'amélioration d'autant que s'ajoutent aux ventes sauvette autour du métro et sur la place de La Chapelle, de nombreux vols à la tire et la présence de migrants installés essentiellement rue Pajol, occupation qui génère aussi des conflits. Le commissaire précise sur ce dernier point que des prises en charge pour des hébergements sont effectuées vers 22h avec l'appui d'un équipage. Mais il s'agit d'hébergement précaire, on l'aura compris. Le contact avec les commerçants de la rue Marx Dormoy qui rencontrent des problèmes se poursuit.

    Prochaine étape, les marches exploratoires avec Jacques Rigon qui n'avaient pas pu avoir lieu il y a 15 jours.

    Information de dernière minute : depuis cette réunion, une 1ére opération "coup de poing" a été menée mardi soir de la semaine dernière vers 20h00. Bouclage complet de la place et contrôle de toutes les personnes attroupées et des commerces environnants. 4 arrestations pour recel de vol, saisie de nombreux objets destinés à la revente (montres, ordinateur, paquets de cigarettes, chaussures de sport, bijoux fantaisie... ) et établissement de deux procédures pour travail dissimulé visant le restaurant "Le Bonois" au 1, rue Caplat et le "Chicken hut" au 5, rue Caplat.  

  • Le commerce se porte plutôt bien dans le 10e

    « La mairie du 10e mène une politique de développement économique basée notamment sur l'aide à l'installation de créateurs ou de repreneurs d'entreprises commerciales et artisanales par la mise à disposition de locaux bâtis ou aménagés par les Sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris. »

    C'est ainsi que commençait l'invitation à la commission extra-municipale Commerce et Artisanat qui se tenait à la mairie du 10e le 14 décembre au soir. Animée par Hélène Duverly, conseillère déléguée au commerce, à l'artisanat et au tourisme, elle avait pour but de faire un bilan des actions déjà menées par la Semaest (Société d'économie mixte de l'Est Parisien) dans le cadre de Vital' Quartier et de celles à venir.

    Pour mémoire pour ceux qui n'ont pas toujours suivi de près ces opérations de revitalisation du commerce dans des secteurs où il peut paraître en péril (voir nos articles sur le sujet...) : il s'agit pour les sociétés d'économie mixte de la Ville d'installer des commerçants et artisans dans des locaux dont elles préemptent la propriété des murs grâce à un budget alloué par la Ville de Paris. D'autres possibilités existent. Ce sont les pieds d'immeubles des bailleurs sociaux, lors d'une rénovation, de la livraison d'un ensemble immobilier, ou lors des changements de locataires. 

    Il a semblé au fil du temps que les actions se réalisaient sans réelle coordination entre les acteurs, et que se pencher sur la question pouvait apporter un plus. Alors que la connaissance des ventes de fonds échappe totalement aux services de la Ville (le commerce est libre, et seul le propriétaire des murs d'un local, avisé d'un changement d'activité, est sollicité pour donner son accord), les mutations (vente de murs) sont enregistrées, et là seulement peut entrer en jeu le droit de préemption, éventuellement. Notons que la Ville ne souhaite pas faire jouer le décret du 24 juillet 2015 qui modifie le code de l'urbanisme en matière de commerce et d'artisanat et permet la préemption des baux commerciaux, notamment, pour des raisons budgétaires. En effet, faire fonctionner correctement ce dispositif nécessiterait huit emplois à temps plein.

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski 

    Nous ne commenterons pas la jolie lisière bleue continue du Magenta... (voir nos articles)

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polskiPosées ces quelques règles, l'Atelier Parisien d'Urbanisme a fait une présentation de l'état du commerce et de l'artisanat dans l'arrondissement. On note que la densité du commerce y est plus forte que la moyenne parisienne : l'échelle est le nombre de commerces pour 100 mètres de voie, la moyenne parisienne est de 3,5 quand le 10e affiche vaillamment 6 commerces pour 100 mètres. On compte 5 078 locaux en rdc soit 6% du total parisien. C'est une forte densité : 37 commerces pour 1000 habitants soit 9% de commerces alimentaires, 20% de bars/restaurants et 19% d'autres types (dont commerces de gros plus représentés ici que dans l'ensemble de Paris, mais en baisse). On note une augmentation des commerces de bouche et des bars-restaurants entre 2011 et 2014. 

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski

    Forte hausse de l'alimentaire depuis 2011 après une baisse entre 2003 et 2011.
    Traiteurs-épicerie : +9 commerces (+41%); cavistes : +4 commerces (+20%)

    Ce n'est donc pas le nombre des commerces qui est en cause, mais plutôt leur diversité. Dans le nord de l'arrondissement il est clair que la place occupée par les vêtements de cérémonie va au-delà des besoins de la population locale. Et que son extension met en péril la survie des commerces de proximité, eux, bien nécessaire aux habitants. Pour autant, la Ville ne peut décréter que tel local sera occupé par une boucherie ou une poissonnerie si un repreneur n'est pas candidat et si la clientèle n'existe pas. Hélène Duverly a du le rappeler quand des participants dans la salle ont réclamé des commerces de bouche à la place de locaux fermés, abandonnés... notamment à la suite de la dure concurrence que subissent les fabricants de textiles du côté du faubourg du Temple. Autre lieu, autre préoccupation.

    Pour revenir dans le nord-ouest du 10e, l'association Vivre Gares Nord et Est (VGNE) a demandé une zone de protection nouvelle qui engloberait les abords des gares (rues du Fg St Denis, Valenciennes, St Quentin notamment). Cette idée a été rejetée par Nadège Dupont, directrice de cabinet de l'adjointe au commerce Olivia Polski, mais pas tout à fait puisque c'est une extension de Vital'Quartier qui est proposée sur un large triangle délimité par les rues  d'Alsace,  Chabrol et  La Fayette. Ce ne seront pas les seules extensions puisque le faubourg du Temple est aussi concerné. Les avenants devraient être votés au conseil de Paris de janvier, au plus tard à celui de février.  

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski
     
    Par ailleurs, nous avons été informés de la signature toute récente d'un nouveau bail pour une boutique située au 96 rue de Maubeuge — à peu près en face de En Vrac ouvert au printemps — qui se destine à l'Epicerie Fine. Nous irons tester comme toujours. 
     

     

    Enfin, nous participerons à une réunion le 6 janvier, donc demain, sur ce même thème de l'artisanat et du commerce à la mairie du 18e, une réunion focalisée sur plusieurs quartiers dont celui de la Goutte d'or.

     
     
  • Conseil de quartier : un regard transversal

    Comme nous le faisons toujours, nous avions annoncé la réunion publique du conseil de quartier Goutte d'Or Château rouge, en soulignant que la toute nouvelle équipe d'animation — selon la terminologie proposée et acceptée — en profiterait pour se présenter aux habitants.

    A en juger par le nombre de participants mardi soir, à 19 heures, dans le préau de l'école Pierre Budin, nous n'avons pas su séduire, ou bien notre blog perd de "l'audimat" dans le 18e, ou encore le thème annoncé n'était pas assez attractif ! La salle n'était pas pleine. On y a croisé toutefois des visages connus. Ariel Lellouche, l'infatiguable animateur des réunions du conseil Goutte d'Or, a heureusement été tiré au sort parmi les candidats habitants, avec 7 autres, dont plus de la moitié étaient absents ou excusés. Les associations étaient représentées : elles ne sont plus que 5 à faire partie de l'équipe d'animation dans la nouvelle configuration. Amadou Sylla  (SOS Casamance), Michel  Tall (Bol d'Or), Sylvie  Rubé (Les Enfants de La Goutte d’Or) et  Philippe  Ferin (Espoir Goutte d’Or) se sont présentés et ont décrit rapidement leur engagement dans le quartier. Toutefois une ombre planait sur ces visages, car tous connaissaient le représentant de l'association La Table ouverte, Jean-Paul Edwigss, dont ils avaient appris le décès quelques jours plus tôt. Rachid Arar s'est chargé de prendre la relève avec tristesse. Une minute de silence a été observée à la mémoire du disparu et à celle de Noël Monnier, l'un des créateurs du 18e du mois qu'on ne présente pas dans la Goutte d'Or, décédé récemment.

    Dominique Lamy, ex-président du conseil de quartier et désormais promu "élu référent" avait hésité à venir. Fallait-il incarner dès la première séance la figure tutélaire de l'élu local, assis à la table, face au public, ou plutôt laisser libre le siège en question et insister sur l'autonomie totale dont les habitants pourraient jouir dorénavant ? Ariel Lellouche s'est fait l'interprète de ce questionnement de l'élu et a penché vers la seconde hypothèse tout en informant avec bienveillance que ce mardi, le Bataclan allait retentir des acclamations socialistes pour le lancement de la campagne d'Anne Hidalgo... On peut comprendre.

    Sans thème clairement indiqué, la salle avait du mal à sortir d'une certaine fraîcheur. Les efforts valeureux d'Ariel ont permis de proposer une méthode de travail, en petits groupes,  et de constituer des commissions avec, à la tête de chacune d'elles, un des membres de l'équipe d'animation. Elles sont au nombre de 7 : 

    - Commerce : animateur Moussa Niambele 

    - Propreté    : animatrice Geneviève Richy

    - Espace public et environnement  : Philippe Férin

    - Culture      :  Philippe Férin

    - Sécurité    : Michel Tall

    - Vivre ensemble, Mixité sociale, Parentalité : Sylvie Rubé

    - Education : Ariel Lellouche

    Quelques commentaires ont fusé de la salle, pour dire que nous n'étions pas nombreux et qu'il serait bon de ne pas trop se disperser... que certains sujets étaient transversaux et que la propreté, par exemple, se retrouvait autant dans l'espace public que dans le commerce... que l'éducation et la parentalité avaient beaucoup à voir ensemble....  C'est un bon début, puisque les personnes s'interrogent. Reste à savoir comment elles vont recruter suffisamment de bonnes volontés, c'est à dire de personnes disposant de loisirs assez généreusement pour s'investir dans des cercles de réflexion, de préparation d'événements, ou d'actions de revendication ou de communication ? On en revient souvent à ces pierres d'achoppement : à la constatation que les conditions de travail des personnes actives ne laissent pas beaucoup de temps libre, et que celui-ci peut être dédié à des moments de convivialité en famille plutôt qu'à des séances de brainstorming collectif avec les voisins plus ou moins proches. 

    A Action Barbès, nous avons une expérience singulière, puisque, par principe, notre association s'est inscrite dès le début des conseils de quartier dans les trois arrondissements qui entourent le carrefour Barbès. Nous avons donc participé à trois Conseils de quartiers distincts :

    - Trudaine Rochechouart dans le 9e, avec des membres de notre association tirés au sort dans le premier collectif (c'était alors son nom), puis dans le suivant au cours duquel nous avions réalisé le guide culturel de notre conseil de quartier (encore en ligne sur le site de la mairie du 9e). 

    - Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul dans le 10e, où plusieurs de nos adhérents font partie, toujours et encore, de l'équipe d'animation depuis sa création.

    - Goutte d'Or Château rouge, auquel nous avons participé plusieurs fois en tant qu'association élue dans ce collège. 

    Seul des trois, le 18e avait opté pour une représentation des citoyens par collèges : habitants, associatifs, personnalités locales, groupes extra communautaires. A l'inverse, les 9e et 10e se cantonnaient à réunir, soit par tirage au sort, soit par élection à mainlevée, des personnes motivées qui se portent candidates à cette mission. Quant aux présidences, 9e et 18e ont longtemps mis à la tête des conseils de quartier un élu, quitte à ne pas lui donner tout à fait le même titre. Toutefois la parole de l'élu, sa place parmi les autres conseillers de quartier montraient assez clairement que la bride était lâche mais qu'elle était là, ne serait-ce que dans le choix des thèmes abordés, des personnes invitées... Parfois, l'assistance s'est réjouie de la présence de l'élu quand il s'est agi d'obtenir des réponses. Mais, dans le 10e, on n'a jamais voulu donner cette place prépondérante à l'élu. Au tout début des années 2000, la bataille a été rude pour faire passer la pilule. Comment la puissance publique dans sa légitimité souveraine pourrait-elle s'effacer à ce point devant une parole individuelle de citoyen lambda ? Elle l'a fait et continue à respecter cette configuration. Les équipes d'animation du 10e n'ont pas pris le pouvoir ! Elles ont survécu, en donnant une place et la parole aux élus quand des sujets nécessitent des réponses qu'eux seuls détiennent ou sont en mesure d'aller chercher. 

    Toutefois, la relève n'est pas facile, on tourne beaucoup avec les anciens, on peine à trouver du sang neuf. Parfois les envies sont grandes, on s'inscrit, et on n'a pas le temps... Oui, nous savons cela aussi. 

  • Mieux vivre à Montmartre

    Action Barbès s’intéresse et suit de près les activités et les réunions des trois conseils de quartier (C.Q.) les plus proches du carrefour Barbès, à savoir pour le 9e Trudaine-Rochechouart, pour le 10e Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul et pour le 18e Goutte d’Or-Château rouge. Ce n’est pas une mince affaire au niveau logistique et présence. Cela ne signifie pas pour autant que nous n’avons pas un regard pour les thèmes abordés par les conseils de quartier situés un tout petit plus loin, comme par exemple Quartier Montmartre, quand ces CQ ont les mêmes préoccupations que nous. La propreté est un thème tout à fait transversale géographiquement. Et c’est celui qu’ont choisi les animateurs du conseil de quartier Montmartre ce soir.

    La réunion a lieu à 19 heures, à l’école Lepic, 62 rue Lepic,
    en présence de représentants de la mairie du 18e pour faire un point sur les travaux,
    les aménagements et la propreté des abords de la rue de Cligancourt.
    « Mieux vivre à Montmartre »

    Paris,18e,conseil-de-quartier-Montmartre,propreté

    A y regarder de près, on peut relativiser les problèmes liés à la malpropreté. En effet, les photos qui illustrent l’invitation (ci-dessus) lancée par l’association de quartier Clign’Ensemble, montrent des amoncellements de sacs d’ordures et des cannettes au pied d’une bombonne à verre, des motos entassées près d’une aire de stationnement manifestement sous-dimensionnée… Chacun pense que son quartier est mal traité par les services de la Ville, qu’il ne fait pas l’objet de soins réguliers, qu’il est oublié par les autorités, abandonné, laissé pour compte. En réalité, il est le résulat d’un environnement qui se dégrade, de comportements de plus en plus individualistes qui ne respectent pas l’espace public.

    Malheureusement, ce constat peut être fait un peu partout dans Paris.

    On se doit de décliner cette analyse sous plusieurs aspects :

    - les crottes de chien, dites déjections canines, peut-être le plus malsain, le plus sale des éléments de la malpropreté urbaine, relèvent du civisme des propriétaires de chien. Simplement et exclusivement. Pas de la propreté de Paris. Il n’y a pas de chiens sauvages dans nos rues…. Il y a donc des personnes qui, volontairement, laissent leur animal souiller l’espace de leurs voisins.

    paris,montmartre,conseil-de-quartier,propreté,civisme- les sacs d’ordures, dits dépôts sauvages, ne sont pas là par génération spontanée. Des habitants peu soucieux de leur environnement laissent leurs sacs d’ordures non pas dans la poubelle de leur immeuble mais au pied d’un arbre, au coin d’un portail, au long d’une bombonne à verre. Pourquoi ne pas respecter la règle ? Par négligence, par confort personnel, par paresse ?

    Quand c'est plein.... c'est plein !

    - les sacs de gravats, qui ornent les coins moins passants, sont déposés par des entreprises ou des artisans (ou encore par des travailleurs non déclarés…) ; ceux-ci laissent en souvenir parfois aussi les chassis de fenêtre qu’ils changent, les toilettes de WC ou les receveurs de douche. Pourquoi ? Parce que l’enlèvement et le dépôt dans une décharge ont un coût, pour l’entreprise, et en conséquence pour le client qui a fait rénover son appartement. Pour diminuer le devis, on propose alors de supprimer ce poste et de laisser les gravats sur le trottoir. C’est alors la collectivité qui prendra à sa charge ce coût, via leur enlèvement pas les services publics. Parfois aussi, l’entreprise est encore moins « réglo » et facture à son donneur d’ordre tout en laissant les objets sur un trottoir tranquille, de préférence pas à l’adresse de son client. Absence de civisme caractérisée.

    - les mégots en masse devant les bureaux, les restaurants, les cafés et brasseries : les amas de mégots et filtres sont apparus dans les proportions qu’on connaît à partir de l’interdiction de fumer dans les lieux fermés. Parallèlement ont disparu les cendriers. En voyez-vous beaucoup sur les tables des terrasses ouvertes, en plein air. Non, comme si cet objet n’avait plus de raison d’être. Il est tellement facile de jeter à terre… Plus de cendrier à remplacer, plus de cendrier à nettoyer ! Belle opportunité pour les limonadiers de se débarrasser d’une tâche ingrate. La Ville n’a qu’à faire le reste.

    Faut-il poursuivre cet inventaire de la crasse urbaine ? Selon les quartiers, il y a aussi les épluchures de maïs, les emballages de cigarettes de contrefaçon, les gobelets et les emballages de la restauration rapide, les flyers de la voyance, ceux des musiciens parfois aussi, les publicités des salons de massage, qui sautent des pare-brise au canivaux, etc. Moins poétique que l’inventaire de Prévert.

    Tout cela pour dire que nous sommes collectivement sales, plus ou moins, bien sûr. Notre désir d’un environnement propre relève donc d’un changement de comportement et d’une plus grande rigueur dans l’éducation de nos enfants. Pas de la seule efficacité des services de la propreté, qui n’ont qu’une action a posteriori. Faure de quoi, il faudra faire le choix de budgets toujours plus importants alloués aux services publics ou privés de nettoiement. En bref, être propre ou payer.

  • Les dispositifs de la ZSP deviennent plus compréhensibles

    Il s'agit d'un article long... pour un samedi ! Mais il se passe des choses à Barbès et dans la Goutte d'Or: d'abord une réunion en mairie du 18e mercredi 14 pour présenter le dispositif local de zone de sécurité prioritaire, puis une visite du ministre de l'Intérieur, Manuel VALLS, vendredi après midi. Nous relatons par le menu ces deux événements, aujourd'hui et demain. 

    Depuis l'été dernier, la presse et le ministère de l'Intérieur parlent de ces fameuses zones de sécurité prioritaires (ZSP) qui devraient à long terme – cette expression « à long terme » n'est pas une figure de style mais bien le signe que la patience est de mise – résorber les problèmes de délinquance qui ruinent le quotidien de quelque 1,6 million de citoyens qui vivent dans ces zones.

     Il y a désormais 64 ZSP dans toute la France, mais celle qui nous intéresse le plus – qui VOUS intéresse le plus ! - est Barbès/Chateau Rouge/Goutte d'Or. Or, pour savoir précisément ce dont il s'agit, nous étions invités mercredi soir à la mairie du 18e en cercle restreint autour du maire, Daniel Vaillant, de son adjointe Myriam El Khomri (également adjointe du maire de Paris), du préfet de police, Bernard Boucault, du procureur de la République, François Molins, et du commissaire central du 18e, Matthieu Clouzeau. Philippe Chotard, secrétaire général adjoint de l'Hôtel de Ville (que nous connaissons bien car il préside les réunions du Comité de pilotage Barbès) est chargé de la coordination des services de la Ville dans la ZSP. Etaient invités les représentants des associations, des commerçants, des conseils de quartier, des personnalités du quartier, des syndics d'immeuble...un large panel d'une soixantaine de personnes, pour leur présenter la méthodologie d'un dispositif, qui jusque là déconcerte les habitants. Certes, chacun remarque bien la présence des policiers mais ne comprend pas leur mission quand, sous leurs yeux, se déroulent des trafics ou des scènes illicites.

    Daniel Vaillant a été très clair dès le début  : « Il faut que les citoyens sachent ce qui se passe, ce qui est engagé ».

    Après de nombreuses réunions entre professionnels police-justice-Ville de Paris, l'heure est venue de tenir informés, d'expliquer la méthode et de remonter les témoignages de terrain. Une deuxième réunion, publique cette fois, est prévue le 20 décembre, à l'école Pierre Budin, dans le cadre du conseil de quartier.

     Nous sommes allés à la réunion avec en poche les témoignages de nos adhérents, tout en sachant que notre temps de parole serait très limité : manque de lisibilité, incompréhension devant la présence, souvent côté à côte, des forces de police et des vendeurs à la sauvette, scènes illicites visibles et non réprimées, toutes les questions allaient dans le même sens, y compris dans la salle, quand la parole lui a été donnée après la présentation et les annonces des organisateurs.

    Les annonces intéressantes :

    Daniel Vaillant tient absolument à retrouver une mixité commerciale qui a disparu dans cette partie diu 18e. Cette création permettra de désengorger les petites rues de la Goutte d 'Or et faciliter ainsi la ZSP.  (On sait par ailleurs que B. Delanöe souhaite les mettre en zone 30, annonce du dernier Conseil de Paris 12&13 novembre).

    • L'implantation d'une future brasserie et d'un magasin d'alimentation en lieu et place de Vano  et des discussions en cours avec EDF pour des bureaux.

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,chateau-rouge,zone-sécurité-prioritaire,daniel-vaillant,bernard-boucault,françois-molins,matthieu-clouzeau,myriam-em-khomri

    La méthode en trois temps expliquée par le Préfet

    images?q=tbn:ANd9GcSCdNSPI-V75FMcOWHePtdJTABx8u_iDUV-LtdHNwHn3K9iA3yfLe Préfet Boucault prend des accents très convaincants pour expliquer la nouvelle façon de travailler, martelant que ce n'est pas « une mesure de plus » et qu'elle est là pour durer, qu'il s'agit bien de retrouver la tranquillité dans l'espace public. Et de donner des détails :

    • pilotage qui mobilise l'ensemble des services

    • diagnostic du territoire (prostitution, délinquance, trafics, incivilités, nuisances sonores, dégradations, dépôts de déchets...)

    • plan d'action : investigation judiciaire ( stup, prostitution, vols avec violence). On fait du répérage, on établit une cartographie. Chaque semaine, on définit les objectifs.

    On sécurise la voie publique avec des forces mobiles qui connaissent le quartier et on mobilise la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC). La police administrative contrôle les commerces et débits de boissons.

    A savoir : environ une centaine de commerces sont contrôlés chaque semaine depuis la mise en place du dispositif avec déjà de nombreuses fermetures. Sur les 1100 commerces du secteur, 300 doivent être mis aux normes ou fermés, si nécessaire.

    En dernier lieu, s'ajoute le partenariat local pour les actions de prévention ( bailleurs sociaux, Education nationale, associations, conseils de quartier).

    Les arguments de la Justice

    images?q=tbn:ANd9GcQtfkrhvR35VS6s_r4pJyAcZDNtG9Z6Xr8MIOAn-I9rNnhUL7asCôté justice, le procureur François Molins enchaîne : des référents sont chargés de la délinquance de voie publique. On a même obtenu que le 18e bénéficie d'un juge pour enfants à temps plein.

    On va retrouver évidemment les deux volets habituels : répressif et préventif.

    Trois priorités pour le répressif:

    • lutte contre les vols avec violence et les vols à la tire,

    • stupéfiants,

    • racolage pour lequel on a renforcé les réponses judiciaires et nécessairement en parallèle le travail sur les réseaux de stupéfiants et de proxénétisme.

    Notons aussi les pistes intéressantes dans le volet préventif :

    • une convention a été signée pour remettre en place des stages de « responsabilité parentale »,

    • un accord a été trouvé avec Decaux pour que des jeunes ayant commis des dégradations effectuent des tâches de réparation sur les Vélib'.

    • Les élèves exclus définitivement d'un établissement seront signalés et des mesures seront mises en place avec le rectorat et la protection judiciaire de la jeunesse. Le 18ème sera prioritaire. 

    La Police, coordonnateur de la zone, va occuper l'espace 

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,chateau-rouge,zone-sécurité-prioritaire,daniel-vaillant,bernard-boucault,françois-molins,matthieu-clouzeau,myriam-em-khomriL'acteur de terrain le plus impliqué est bien sûr le commissaire Clouzeau que nous connaissons bien car il n'a jamais refusé de nous recevoir (voir notre article du 13 avril dernier) ; il est le coordonnateur de la zone de sécurité prioritaire et semble satisfait de la méthodologie proposée qui permet enfin de réunir tous les services concernés. Une réelle avancée. Il signale qu'il n'y aura pas de résultats spectaculaires, notamment au niveau judiciaire, dans un premier temps, car on part sur du long terme. La priorité reste la lutte contre la dégradation de l'espace public et tous, DOPC, RATP, Bac de nuit, Douanes, DPP vont redoubler d'efforts pour occuper le terrain. Les compagnies de CRS vont être fidélisées : elles resteront désormais trois semaines d'affilée – alors qu'auparavant elles pouvaient être changées tous les jours... - et interviendront à la demande, car, au commissariat, les écrans alimentés par les caméras de surveillance (12 sur place sur 17 prévues dans la zone) révèlent les attroupements qu'il convient de disperser sans tarder. C'est une nouvelle façon de travailler dont on pourra mesurer rapidement la réalité. 

    images?q=tbn:ANd9GcSJE8RzN9uv7BA_EgIXTwwZLyB9OkLor-AnVA1ycnhCZSZ6rEQbEt le rôle de la Ville de Paris ? 

    Pour la Ville, c'est Myriam EL Khomri qui présente le dispositif du côté municipal. Elle précise que Philippe Chotard est chargé de faire un point hebdomadaire avec les services de la Ville.

    • Les correspondants de nuit ont été renforcés.

    • Le marché du boulevard de La Chapelle va bientôt être réaménagé : pour réguler l'affluence et gêner les vendeurs illicites installés en parallèle sur les extérieurs, il avait été décidé d'élargir l'allée centrale. (Nous demandons des précisions sur ce réaménagment).

    • Des modifications sont prévues dans le square Léon.

    • Parallèlement, des verbalisations vont pleuvoir sur les « pisseurs » et les auteurs d'incivilités, le contrôle des étalages va être amplifié.

    La parole est enfin donnée à la salle – nous écrivons « enfin » car malgré un respect mutuel entre tous les intervenants, il nous semble, et particulièrement dans le 18e, que la dernière intervention d'un officiel donne le signal d'une libération, la parole appartient à la salle... elle la libère.

    Nous intervenons parmi les tout premiers, en reconnaissant que le dispositif semble prometteur... mais nous sommes porteurs avant tout des remarques de nos adhérents et il nous faut insister sur le manque de lisibilité qui a prévalu jusque là, sur la lassitude des riverains devant les désordres et la malpropreté qui en résulte. Nous posons la question des limites de la zone, car le nord du 10e est soumis à la même dégradation de son espace public. Que feront les acteurs de la ZSP en cas de report sur les rues du 10e ? 

    S'ensuit l'intervention de Paris Macadam, association d'animation culturelle qui participe au Conseil de quartier Goutte d'Or comme Action Barbès : sa représentante laisse entendre que la Goutte d'Or serait en état de guerre ; que les habitants seraient déconcertés par des patrouilles ou des interventions de la brigade canine ; que des commerces désormais fermeraient leurs portes à clé ; la peur s'installerait... Ce discours a fait réagir le maire assez vivement. Il faut dire que les échos qui lui parviennent l'incitent plutôt à tout faire pour que chacun retrouve un espace public vivable, une tranquillité relative, même s'il n'échappe à personne que le partage de l'espace public est le mot clé. Mais « sans droit, pas de liberté ».

    Jean-Michel Lebcher, le kiosquier de Barbès, et son fils remercient les forces de police qui, lorsqu'elles sont présentes près du kiosque, remarquent que tout va mieux pour eux et que leur commerce s'en ressent positivement. Le commissaire Clouzeau le congratule d'un hochement de tête et d'un grand sourire.

    Puis à la suite, de nombreux témoignages viennent compléter la description et le vécu des habitants :

    — Comment peut-on laisser faire à la barbe des CRS et des policiers le marché "aux voleurs" et les divers trafics ? Pourquoi n'y a-t-il pas d'interventions ? A quoi sert-il de se promener et de regarder sans agir ?

    — Tension entre policiers et habitants : d'une manière générale, la population prend plutôt fait et cause pour les personnes interpellées.

    — Qu'attend-on en termes de résultat ?

    — Que fait-on quand les établissements ne respectent pas la loi ?

    — Quelle est l'utilité des CRS installés de longues heures dans leurs véhicules?

    — Comment traiter les problèmes d'urine sur les trottoirs?

    — Les jeunes femmes, que ce soit dans les rues ou le square Léon, ne se sentent pas en sécurité.

    — Les jeunes adolescents ne peuvent plus traverser le square Léon. Il est difficile pour eux de vivre là et ils font des tours et détours pour arriver à Barbès (métro) où, là encore, la circulation piétonne est aventureuse.

    — Il est nécessaire de réconcilier les enfants avec la police, et un lourd travail est à faire au sein des écoles.

    — Pour lutter contre la prostitution rue Doudeauville, les habitants souhaitent encore plus de police.

     

    images?q=tbn:ANd9GcSWvZ1GImpaetXVWXT-qqsPChoHmLDLa31CwknbEvmdxF07c2NADaniel Vaillant insiste pour que l'habitant lambda n'hésite pas à envoyer ses remarques à la Mairie et au Commissariat, et il brandit une pétition pour bien montrer que non seulement cela se pratique mais qu'ils y sont attentifs.

    L'immense majorité des habitants ne pose aucun problème, mais une centaine de personnes n'accepte pas que l'on vienne perturber son commerce illicite (scandale des produits arrivant de Chine pour blanchir la peau et vendus au vu et su de tout le monde, par exemple, mais également les défrisants, tout aussi nocifs). Il rappelle encore que le Marché des cinq continents se fera et que la réglementation y sera respectée. 

    Dans la rubrique des réponses aux habitants, nous avons noté de la part :

    • du commissaire Matthieu Clouzeau

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,chateau-rouge,zone-sécurité-prioritaire,daniel-vaillant,bernard-boucault,françois-molins,matthieu-clouzeau,myriam-em-khomrique les limites proches de la zone seraient bien entendu traitées comme la ZSP pour tenir compte de l'effet de report bien connu, y compris en chevauchant la frontière du 10e ( répondant ainsi à notre question)

    que les signalements de dysfonctionnement en tous genres de la part des habitants sont les bienvenus, mais leur témoignage quand la situation s'améliore aussi...

    qi'il faudra être patient et indulgent car c'est une nouvelle façon de travailler qui se met en place, et que lui-même fera tout pour tirer le meilleur de ses policiers et le maximum d'efficacité.

    • du procureur de la République François Molins

    que tout sera fait, en associant Mairie,Préfecture et Parquet, pour que la population se réapproprie SON espace public. « On n'est pas dans l'effet d'annonce mais dans un travail de fond. »

    • de l'adjointe au maire de Paris chargée de la prévention et de la sécurité Myriam El Khomri

    que l'enjeu est de créer les conditions pour vivre ensemble

    que chaque rue étant spécifique, les approches policières seront différentes rue des Islettes ou près du square Léon.

    qu'un panel d'habitants composé de 15 à 20 personnes se réunira tous les trois mois pour faire le point sur la situation dans la ZSP

    qu'un questionnaire est en cours de rédaction et qu'il sera distribué à quelque 500 à 700 personnes, des commerçants, habitants, directeurs d'école, personnels de collecte des ordures ménagères, etc. pour recueillir leur avis sur l'évolution de leur environnement. On va observer de près les changements, d'un état des lieux à l'autre.

    • du préfet de police Bernard Boucault

    que les premiers chiffres affichent déjà 20 établissements fermés par mesure administrative  pour des durées diverses (9 – 30 – 45 jours et même 2 mois) : 10 débits de boissons et 10 autres pour manque d'hygiène

    que la police républicaine est là, sur le terrain, pour protéger les citoyens, permettre à chacun d'aller et venir dans un espace public en toute liberté et sécurité

    qu'à ce jour, les seuls blessés depuis la mise en place de la ZSP ont été des policiers...

    Il va conclure par une "mauvaise nouvelle" et c'est ainsi qu'il l'annonce : Matthieu Clouzeau quitte le commissariat du 18e car il est nommé à la direction de la Prévention de la Mairie de Paris. Il promet de faire tout pour que son remplaçant soit aussi efficace et apprécié que lui.

  • Retour sur le Louxor - 1ere partie

    Le Louxor vient de fêter sa première année. La mairie de Paris n'a pas manqué l'occasion de mettre en valeur cette réalisation en publiant des chiffres de fréquentation très satisfaisants - 260 000 spectateurs pour les trois salles, soit 40% au dessus des prévisions des exploitants. Nul doute que la qualité et la diversité de la programmation soient des atouts majeurs dans ce succès. Le Parisien s'est fait l'écho de l'événement (Carton plein pour le Louxor - article payant hélas) et aussi le très bon site Paris Louxor avec une interview d'Emmanuel Papillon et Martin Bidou, L'an 1 du nouveau Louxor. Espérons que ce site ne nous en voudra pas de reprendre une des phrases d'introduction de l'article dont nous partageons le point de vue : " Nous saluons le travail effectué lors de cette première année et restons attentifs à son évolution et particulièrement aux liens avec le quartier pour que tout un chacun puisse accéder au cinéma. "

    Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, nous avons reçu en début de semaine une étude universitaire intitulée "La réouverture du Louxor en 2013 en tant que cinéma Art et Essai : les enjeux d'un projet culturel d'initiative populaire". Il s'agit d'un travail réalisé dans le cadre d'un master 2 professionnel "Administration culturelle publique et privée" de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

     

    paris,cinéma,louxor

     Vous pouvez télécharger l'étude (PDF) en cliquant sur la photo

    Cette étude présente le grand avantage de rassembler en un seul document l’aventure compliquée du Louxor ces dix dernières années. Ce type de travail universitaire est toujours utile, notamment par les très nombreuses références mentionnées. Il convient donc de présenter nos sincères félicitations à son auteure.

    Action Barbès a été parmi bien d'autres un acteur de ce projet et connait donc son évolution de manière intime.Nous pouvons donc formuler quelques remarques, certaines parce que des faits ne sont pas complètement expliqués, d'autres plus subjectives, ce que nous reconnaissons bien volontiers.

    La machine à communiquer de la mairie de Paris fonctionne très bien et dans l’histoire récente du Louxor, c’est sa version qui prédomine au détriment d’une réalité connue hélas seulement de quelques personnes qu’on n’a pas voulu laisser s’exprimer. La véracité du récit historique en prend donc un coup si on veut bien nous permettre l'expression. Il est par exemple tout à fait faux d’affirmer comme l’a fait la ville de Paris qu’il n’y avait pas d’autres solutions que de réaliser la fameuse « boite dans la boite » pour l’isolement phonique du cinéma. D’autres architectes, tout aussi compétents que Ph. Pumain, s’étaient penchés sur la question et étaient d’un avis différent. Il est aussi tout à fait faux de présenter le projet culturel cinéma Art & Essai dans le cadre d’une politique culturelle volontariste de la ville de Paris. D’abord parce que le classement en Art & Essai est trompeur dans son appellation et que des critères qui n’avaient rien de culturels mais financiers ont aussi joué fortement dans ce choix : on sait que l’optimisation financière d’un tel établissement se réalise avec 3 salles de jauges différentes. Il est encore tout à fait faux de dire que le Louxor a été "réhabilité". Le Louxor a été détruit (sauf les extérieurs) et reconstruit, voilà la réalité des faits. C’est là le reproche majeur qu'on peut faire à ce travail : suivre de trop près la communication de la ville de Paris même si à certains endroits ces sujets sont mentionnés mais sans les approfondir.

    Autre petit grief, que l'on peut faire à cette étude, c'est d'être passée tout à fait à côté de la question patrimoniale posée par le projet du Louxor et qui se posera dans de nombreux endroits encore. La question est : lorsqu’on veut implanter une activité quelle qu’elle soit dans un lieu présentant un intérêt patrimonial, est-ce que c’est à cette activité de s’adapter au lieu ou est-ce au lieu de s’adapter à  cette activité ? Voilà la question posée par François Loyer et soutenue par Action Barbès. La mairie de Paris y a répondu comme on le sait, c’est à dire qu’elle a fait démolir le Louxor mais sa communication réussit à faire croire aux gens que la ville a une vraie politique patrimoniale.

    Enfin, plus subjectif, l'étude est vraiment trop gentille avec la politique dite "culturelle" de Bertrand Delanoë. Sauf à penser que la réalisation de projets spectaculaires et fort coûteux (104 = 100 millions €, Gaité Lyrique 50 millions, Louxor 30 millions, …) constitue une politique culturelle digne de ce nom, on reste quand même frappé par le côté paillettes des actions culturelles au détriment d’autres comme par exemple le nécessaire soutien aux librairies qui sont en train de disparaitre de la capitale. Heureusement, Emmanuel Papillon et son équipe sauvent la mise culturelle au Louxor par la qualité remarquable de la programmation. Les très bons chiffres de fréquentation publiés par la ville de Paris  le démontrent.

  • Halle Saint-Pierre : Paris Print Club

    paris,Paris-print-club,halle-saint-pierre

    La nouvelle exposition que présente la Halle Saint-Pierre nous tient à coeur. Pour sa qualité bien évidemment — nous la recommandons chaudement  —, mais pas seulement. Les artistes qui participent à l'exposition Paris Print Club ont un projet déjà bien ficelé (voir la présentation ci-dessous) et cherchent depuis plusieurs mois à s'implanter dans la Goutte d'Or. Pourquoi ? Parce qu'ils aiment la Goutte d'Or, que ce quartier leur apparaît comme ouvert sur le monde, ouvert sur la nouveauté, ouvert sur l'art. Parce que ses habitants sont curieux, disponibles pour des aventures nouvelles, parce que le projet que le groupe propose présente des savoir-faire originaux et de qualité. 
     
    Concrètement ils cherchent un local, vaste, environ 200 à 300 m2, bien situé et facile d'accès pour le public. Certaines pistes sont prometteuses mais rien n'es encore signé.
     
    Pour vous permettre de les découvrir et les connaître mieux, la Halle Saint-Pierre organise une exposition du 29 avril au 11 mai, avec un coup de projection le 3 mai, jour du vernissage de 15h à 19h où vous serez accueillis par les artistes eux-mêmes. C'est un monde d'estampes et d'humour auquel vous ne serez pas insensibles, nous en faisons le pari !
     
    Les artistes présentés : Simon Thompson, Julien Pelletier, Marcos Carrasquer, Guillaume Guilpart, Djilian Deroche, Théo Lescot, Paula Saint Hillier, Jules Canouet, Loup Thévenin, Adrian Forrow, Baptiste Perrin, Camille Lebourges, Félix Meunier, Ludmilla Cerveny, Mathieu Desjardin, Roméo Julien, Tristan Pernet, Vincent Pianina, Annabelle Buxton, Antoine Caecke, Antoine Marchalot, Paul Loubet, Pol Edouard Flores, Samuel Riversmoore, Satanik Mike, Singeon, Dans Le Ciel Tout Va Bien, Tamas Pal, Kawanabe Kyosai, Daniel Johnstoon, Glen Baxter, Willem, Kurt Schwitters, Tito Gascuel
     
    Sur la page de l'événement facebook: https://www.facebook.com/events/569251033181716
     

    paris,paris-print-club,halle-saint-pierre

    Le Paris Print Club :  une association d'artistes

    _/ Porté par un collectif de douze imprimeurs, relieurs, auteurs et éditeurs, le Paris Print Club est un atelier d’édition d’art et de recherche sur le livre basé à Paris. Né de la rencontre de machines, de savoir-faire, d’encres et de l’envie de créer ensemble.

    _/ S’il est avant tout un lieu dédié à l’édition d’art et à la diffusion d’artistes contemporains, le Paris Print Club s’articule autour de quatre axes distincts et synergiques. 

     

    • Un laboratoire de recherche, de conception et de réalisation de projets graphiques.
    • Un lieu d’exposition, à travers un espace galerie en relation avec l’atelier et complémentaire par son autonomie.
    • Un atelier pour l’impression et la réalisation de livres, d’éditions, d’estampes, d’affiches à tirages limités.
    • Un lieu de vie, ouvert sur le quartier dans lequel il est implanté, proposant des ateliers d’initiation à l’impression et l’édition d’art.

    _/ Cette association s’est créée autour d’un désir commun de production d’estampes et de livres. L’atelier propose une approche exhaustive de la chaîne du livre. Du choix de papier à la technique d’impression ou de reliure, chaque possibilité d’intervention est un choix éditorial qui participe à la qualité d’une réalisation. L’arc des compétences réunies dans le Paris Print Club permet d’avoir un regard éclairé sur chacune des dimensions de l’objet imprimé, qu’il s’agisse d’un livre, d’un multiple ou d’une estampe, de réfléchir collectivement à chacune de ses dimensions sensibles.

    _/ Pour mener à bien cette envie commune de recherche et de projets, il est nécessaire de posséder ses propres moyens de production, techniques et physiques. Le Paris Print Club, rassemblant éditeur-artisan-auteur a pour vocation d’être une base autonome ouverte à tout créateur contemporain.

    _/ Le PPC se compose du collectif éditorial et de sérigraphie 3 fois par jour composé d’Idir Davaine et de Clément Vuillier, de l’éditeur et graveur Julien Pelletier, du sérigraphe et illustrateur Jérémie Fisher, de DuVent, collectif d’édition de gravure et de reliure avec Paula Saint-Hillier, Djilian Deroche et Guillaume Guilpart, de Simon Thompson lui aussi illustrateur et sérigraphe, des éditions Orbis Pictus Club dirigées par Frédéric Déjean, du studio d’édition et de sérigraphie Frenchfourch dirigé par Tristan Pernet, et enfin, des libraires BD Spirit. 

     

    _/ Ces différentes entités se regroupent sous la forme d’une association tout en préservant leurs singularités ainsi que leur autonomie, permettant une richesse d’action décuplée. Assurant des travaux d’auteurs aussi bien que des éditions ou des commandes, les ressources de leurs membres sont diverses et permettent un éveil constant sur l’actualité et le passé des arts graphiques et des techniques de l’artisanat d’art.

     

    Le projet inclut la création d'ateliers ouverts aux adultes et aux enfants à partir de 10-12 ans : 

    • Sérigraphie
    • Micro-édition
    • Reliure
    • Gravure et impression
    • Typographie

    On attend avec impatience la découverte du local idéal. On a déjà une petite idée, mais chut.... on risquerait de faire capoter. 

  • L’entreprenariat au féminin

    Le discours officiel, ou si l’on préfère dans l’air du temps, va à la promotion de la création d’entreprises. On veut y voir non seulement une finalité économique mais aussi un aboutissement personnel dans une vie professionnelle devenue de plus en plus cahoteuse. C’est là le message délivré par les femmes d’expérience qui constituaient le panel venu échanger avec la salle. Elles ont parlé de liberté professionnelle, d’envie, même de rêve, et ont toutes déclaré que seules la volonté et la confiance en soi pouvaient permettre d’arriver à ses fins.

    La salle n’a pas tardé à prendre la parole et c’est en fait une autre musique que l’on a  entendue. Le besoin de parler de soi, de ses difficultés, de son malaise était le plus fort et on sentait s’exprimer une certaine détresse sociale, très en décalage avec le discours positif et volontariste ambiant.

    Les hommes en général, et les banquiers en particulier, ont certes eu les oreilles qui ont du siffler car cause, pour certaines, de leurs difficultés, mais le marché, l’adéquation entre l’idée de l’entreprise, du projet, et le marché, bref la réalité économique n’a que fort peu été évoquée.

    Le hiatus était presque physiquement palpable entre ces femmes, celles de la salle, dont certaines en situation difficile, venues écouter conseils et partage d’expériences, et celles du panel, venues justement dire leur expérience, ce qu’elles avaient vécu et manifestement réussi. Deux mondes en présence. A tel point qu’on pouvait légitimement se demander si la réponse proposée – la création d’entreprise – était adaptée à la réalité du problème – l’emploi des femmes de plus de 45 ans ?

    Véronique Morali a bien voulu nous accorder une petite interview au cours de laquelle différents sujets sont abordés.
     
    Liens :
     

    Véronique Morali, femme d’affaires influente, est Présidente de l’association Force Femmes. Pour la deuxième année consécutive, cette association organisait hier jeudi une journée d'information et d'échange sur la création d'entreprise à destination des femmes de plus de 45 ans.

    Entreprendre au féminin

    Dans son petit fascicule de présentation, Force Femmes est très clair quant à ses objectifs : « accompagner et soutenir des femmes de plus de 45 ans dans leurs démarches de recherche d’emploi » et donc aussi les aider dans le processus de création d’entreprise.

    La matinée était placée sous le thème de l'échange et du partage d'expériences.  Une table ronde traitant de l'entreprenariat au féminin a réuni des femmes aux parcours et profils variés : entrepreneuses confirmées et débutantes, femmes à la tête de grandes entreprises et femmes ayant créé leur propre emploi, entrepreneuses par volonté et entrepreneuses par nécessité.  

    L’après midi s'est ouvert sur une présentation du parcours et des acteurs de la création d'entreprise en France. Les femmes présentes ont pu obtenir des réponses concrètes à leurs questions, affiner leurs projets et prendre des contacts, grâce aux espaces de rencontre organisés sur :

    • monter son projet avec Action’Elles, Boutiques de Gestion, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers et de l’artisanat…
    • trouver des financements avec : Adie, Love money, France initiative, France Active…
    • lancer son activité avec A’dmissions, Paris Pionnières, Union des couveuses…
    • le coin des experts : Entreprendre pour la Cité, Greffe du Tribunal de commerce de Paris, Club des cédants et repreneurs d’affaires, etc.

     

    Le forum

    La salle Rossini était bien pleine et les quelques hommes présents se sentaient pour une fois bien seuls. Après les discours d’ouverture d’usage prononcés par Jacques Bravo, Maire de notre arrondissement, d’Augustin de Romanet, Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations et soutien actif de Force Femmes, on est entré dans le vif du sujet avec les témoignages des unes et des autres et les questions posées au panel de femmes entrepreneurs présentes.

  • La Nuit Blanche 2015 dans le 18e

    Pensez à retenir votre soirée du samedi 3 octobre.... et plus tard dans la nuit si affinités !

    Cette année le parcours officiel de Nuit Blanche passera dans le 18e. Rendez-vous samedi 3 octobre, dès 19h et jusqu'au petit matin, pour découvrir et profiter de tous les événements près de chez vous ! 

    Pour cette 14e édition, Nuit Blanche mettra la planète à l’honneur. Au programme :  street art, performances, installations sonores ou visuelles, de plus d'une trentaine d'artistes internationaux... Les propositions artistiques de cette Nuit Blanche seront autant d'invitations à découvrir de nouveaux territoires et à s'inventer dans la ville.

    Et pour la première fois dans le cadre de Nuit Blanche, la Mairie du 18ouvrira ses portes toute la nuit. Ne manquez pas ce rendez-vous avec le grand musicien Erik TRUFFAZ qui jouera aux côtés du magicien Etienne SAGLIO pour une création inédite.

    PROJET FANTÔME - Performance
    Mairie du 18e - 1, place Jules Joffrin / 20h-7h

    Minimaliste et spectaculaire, Projet Fantôme vous plongera, médusés, au cœur d’un univers fantasmatique. Cette chorégraphie onirique et envoûtante, bercée par le son unique de la trompette d’Érik Truffaz, vous invite à abandonner vos certitudes sur ce qui est vrai et faux à la fois !

     --> Erik Truffaz donnera un concert aux Bouffes du Nord le 17 novembre à 20h. Voir sur le site du théâtre.

    Un aperçu de la musique de ce grand trompettiste ?

     

    Encore plus proche de notre chez Carrefour, FACADES, rue Dejean, sera mis en lumière lors d'une performance collective réalisée avec une dizaine de femmes de la Goutte d'Or (voir notre article du 27 mai dernier détaillant ce projet de l'artiste Katjastroph). 

    paris,goutte-d-or,nuit-blanche,spectacle,culture,installation

    Au programme dans la Goutte d'Or 

    - Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel / ALL NIGHT REVUE 1 A performance
    // 26 ter, rue Ordener - 19h-7h

    - Claudio Di Palma / ASPIRATIONS
    installation, performance
    // Ground Control - 26 ter, rue Ordener - 19h-2h

    - Michel Bertier et Jean-Luc Parant / Poésie is not dead, Parvis Poétiques, Souffleurs commandos poétiques
    peep Show Poésie, performance, lecture
    // Place Louis Baillot - minuit-3h

    - Christophe Beauregard / CHEAP THRILLS 
    installation, projection
    // Ecole élémentaire Pierre Budin

    - Bertrand Lamarche / POURSUITE 
    vidéo
    // Ecole élémentaire Pierre Budin

    - Le cinéma de la Nouvelle Lune / LE CINEMA DE LA NOUVELLE LUNE A L’ECOLE 
    vidéo
    // Ecole élémentaire Pierre Budin 

     - Katjastroph / FACADES
    installation, exposition
    // Façade rue Dejean - rue Dejean -19h-2h

    -  Charles Robinson, Violette Pouzet-Roussel et Lena Circus / DANS LES CITES 
    performance, lecture
    // Église Saint-Bernard de la Chapelle - 11, rue Affre  - 20h-5h

     

  • Puisque tout le monde consulte....

    Depuis le jeudi 2 novembre et jusqu’au 30 novembre, la RATP invite ses voyageurs à participer à un « appel à idées ».

    Il s'agira de faire émerger les attentes des usagers en termes d’innovation, d’ambiance, de nouveaux services, d’environnement, de mobilité, aussi bien dans les stations que via l’offre en ligne. Quelques exemples sont donnés, comme des relais colis dans les couloirs, des prises électriques dans les stations de métro ou encore d’audiobooks en libre-service dans les bus. 

    De la communication de la part de la RATP.... ?

    .... oui, forcément.

    Pour Elisabeth Borne, présidente de la Régie autonome des transports parisiens, « cette vaste consultation, inédite par son ampleur, répond à l’ambition de la RATP d’incarner la mobilité durable et la ville intelligente au service des voyageurs. Nous avons choisi d’associer les voyageurs à cette démarche afin de créer une offre de nouveaux services conçue au plus près de leurs attentes. Nous retiendrons les projets qui recueilleront le plus de votes tout en offrant les services potentiellement les plus utiles ».

    Si l'on veut bien lire attentivement ces lignes, on nage en plein jargon actuel "ville intelligente" et "mobilité durable" ! Est-ce bien le reflet des attentes des usagers des transports en commun ? Certes, chacun apprécie les nouveautés technologiques qui permettent de voir dans quel laps de temps le prochain bus va faire son apparition, sauf qu'il n'est pas rare que les chiffres affichés montrent des signes d'incohérence... On note aussi un souci de moins polluer : certains bus (notamment le 42) fonctionnent en électrique, ce qui ne manque pas de créer une drôle d'impression de stop and go pas très loin de la panne. Mais, nous allons nous habituer. Toutefois, ce que demande l'usager du bus ou du métro, c'est une bonne fiabilité de son transport préféré, une vitesse commerciale que les embouteillages ne viendraient pas ralentir, donc un respect des couloirs de bus, et dans le métro, des rames un peu moins surchargées à certaines heures, avec une offre alternative quand on ne peut pas augmenter leur nombre. 

    Il n'est pas certain que les "idées" de ceux qui voudront bien se porter sur la plate-forme mise à disposition fassent le bonheur des usagers dans leur grande majorité. Sous certains aspects, cela ressemble beaucoup à l'opération Budget participatif de la Mairie de Paris, dont on a noté il y a peu qu'il ne mobilise pas les foules. Même si nous le regrettons.

    Voici donc les étapes du projet telles que nous les rappelle la RATP : 

    • du 2 au 30 novembre : appel à idées sur 7 thématiques : Innovation et digital, Ambiance, Nouveaux services, Environnement, Mobilité et expérience du voyage, Commerces, Autres. Durant toute cette période, les internautes pourront partager leurs idées, donner leur avis, faire des commentaires et suivre toutes les propositions en temps réel pour faire avancer leurs idées préférées. Du 8 au 10 novembre, des agents iront à la rencontre des voyageurs dans 5 stations et gares du réseau pour expliquer la démarche et les inciter à participer.
    • du 9 au 30 janvier : les internautes pourront voter pour une première sélection de 15 idées choisies par un jury, dont les membres sont issus de la RATP et de partenaires extérieurs.
    • le 6 février : la RATP annoncera les 3 à 5 projets à réaliser ayant remporté le plus de votes.