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Rechercher : sacs RATP sur les trottoirs

  • Les autocars vus par le Collectif des riverains de Clichy-Rochechouart

    Nous avons beaucoup signalé le stationnement anarchique et envahissant des autocars de tourisme dans Paris (voir la longue série de nos articles sur le sujet). A l'heure actuelle, le climat anxiogène créé par les attentats de novembre a fait décroître le nombre des autocars qui stationnent sur les voies de nos quartiers. L'hiver aussi traditionnellement en voit moins. Mais ils reviendront au printemps. 

    Quelles mesures ont été prises par la mairie de Paris, en dehors des mesures antipollution bien gentilles qui ne vont pas changer radicalement la situation ? 

    Nous avons lu un article qui confirme notre position sur le site de l'association Le Collectif des riverains des boulevards de Clichy et Rochechouart. Nous le reproduisons ici dans son intégralité. Il se peut qu'il date de quelques années mais il est bien valide ...

    oOo

    Les mois d'été apportent une décrue notable de la circulation automobile. Mais en 2010, les habitants n'auront pas apprécié longtemps. Les conducteurs d'autocars ont en effet repris les habitudes mauvaises que l'on croyait révolues.

    L'aire de dépose/repose derrière le Lycée Decour est parasitée par des véhicules qui ne jouent pas le jeu. En stationnement sur place une grande partie de la journée, ils interdisent la rotation normale des véhicules. De mauvaises habitudes ont été prises aussi aux abords de la place de Clichy et des gares du Nord et de l'Est. Ils subissent en permanence un stationnement sauvage.

    Les débordements ont atteint aussi les boulevards Clichy/Rochechouart : Stations de taxis, aires de livraison, de transport de fond, allées transversales, trottoirs, passages piétons, carrefours.... tout est bon pour se poser, s'arrêter, dormir, attendre, sous l'impassibilité des véhicules de police devant ces infractions au code de la route.    

    Et tournent les moteurs, vrombissent les climatiseurs. Un petit monde à part s'impose, indifférent aux touristes dans les hôtels, aux commerçants dans les boutiques, aux passants, à tous les riverains. Pourquoi n'ont-ils pas droit à la tranquillité, pourquoi doivent-ils subir la pollution des gros diesel déversant leurs particules, pourquoi les plus belles perspectives urbaines doivent-elles se transformer en parking.

    La Ville de Paris doit tirer le bilan de sa tentative de discipliner la venue des cars de tourisme dans la capitale. Il est négatif. Et même le service rendu aux visiteurs est déplorable. Comme d'autres villes elle doit trouver des modes de transport alternatifs et efficaces, et laisser les monstres laids, bruyants et polluants à bonne distance.

    Le Collectif attend depuis 1997, la table ronde promise sur le sujet.

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    Boulevard de Rochechouart, dépose derrière le lycée Jacques-Decour.
    Les chauffeurs attendent les personnes transportées sur place. 

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     oOo

    En effet, une table ronde serait la bienvenue, avec à l'ordre du jour la recherche de vraies solutions alternatives au transport des touristes dans la capitale, et une étude combative avec les autres grandes villes européennes qui accueillent elles-aussi des flux touristiques importants.

     

  • Sur le vif, brève de sanisette...

    Fin de matinée au carrefour Barbès. Ciel bas. Soleil timide. Effervescence habituelle des passants.

    A l'arrière de la sanisette située devant le 155 boulevard de Magenta (9e), deux agents s'activent.

    — Vous trouvez beaucoup de seringues quand vous faites le nettoyage de la station ?

    — Ah, oui, autant que vous en voulez ! Mais la meilleure pour cela c'est celle de Lariboisière.

    — Celle de la rue Ambroise-Paré... Oui, nous la connaissons. Elle ne plaît pas beaucoup aux riverains.

    — C'est moi qui l'ai rouverte. C'était un samedi matin et j'ai été mal reçu. Qu'est-ce que j'ai pris ! Mais j'avais des ordres, y compris du maire.

    — Les riverains estiment qu'elle ne sert qu'aux toxicomanes et avaient obtenu qu'elle soit fermée. Pourtant si ce n'est pas ce lieu fermé, à l'écart des regards, qui sert d'abri pour les usagers de drogue, ils retourneront dans les cages d'escalier, voire même dans des lieux beaucoup moins discrets encore...

    — On reparle de la salle de shoot, ça s'rait mieux quand même..

    — Vous le pensez ?

    — Bah, oui. Vous voyez ici, c'est nous qu'on retire la merde. Il y a un bac de 80 litres d'eau en dessous, et au bout de 100 utilisations — lavages de la sanisette — l'eau va à l’égout. Puis ça se remplit avec de l'eau propre. Y a un filtre et les déchets restent là, dans la grille. Les seringues aussi. Nous, on les récupère avec le reste.

    — Cent utilisations, ça fait combien de jours ?

    — Oh là, elle est bien utilisée celle-là ! Elle fait entre 150 et 200 passages par jour.

    Un sexagénaire s'approche et demande à utiliser la sanisette malgré ses entrailles exposées en plein air...

    — Non, elle est hors service, vous voyez bien. Il y en a d'autres dans le coin !

    L'homme ne comprend pas bien, il est étranger. Nous lui expliquons où trouver ce qu'il cherche. Il faut dire que nous connaissons bien la situation des autres sanisettes du quartier. Nous avions même milité auprès du responsable de leur implantation à la Direction de la Propreté pour que le carrefour ne soit pas démuni sur ce plan. Entre la validation par le Préfecture de police, les protestations des riverains, l'étroitesse de certains trottoirs, le passage des réseaux urbains en sous-sol, l'incongruité de mettre une sanisette devant un commerce d'alimentation par exemple et plein d'autres contraintes, les emplacements qui conviennent ne sont pas légion.

    — Montez le long de la voie du métro, à peu près face au Celio, il y en a une autre.

     

    La Ville prévoit de doubler le nombre des sanisettes dans les prochaines années. Elle sont au nombre de 400 pour l'instant et cessent leur « service » à 22 heures. Cet horaire aussi devrait peut-être faire l'objet d'une observation fine, et être revu...

  • Certains ont vraiment de la chance...

    Lu dans le bulletin de la Préfecture de police du 12 juin dernier : 

    Une moto volée sous les yeux de son propriétaire

    9 juin 2013, 17h15, 10e arrondissement, un homme surprend depuis la fenêtre de l’appartement d’un ami, trois individus chargeant sa moto de grosse cylindrée à l’arrière d’une camionnette blanche. Il descend rapidement les escaliers, mais le véhicule a déjà pris la fuite. 
    Il croise alors une patrouille de la brigade de soutien territorial (BST) parisienne, les informe du vol dont il vient d’être victime ; les policiers se mettent immédiatement à la poursuite de la camionnette qu’ils interceptent quelques rues plus loin. Ses trois occupants, âgés de 22 à 27 ans, sont interpellés et placés en garde à vue. Outre, la moto, dont l’alarme continue de sonner, ils découvrent un coupe-boulons, un pied de biche ainsi que divers outils. 

    A l’issue de leur garde à vue, les trois hommes se sont vu notifier une convocation par officier de police judiciaire (COPJ). L’engin a, quant à lui, été restitué à son propriétaire.

    D'où le titre... et bravo à la brigade de soutien territoriale qui passait pas là.

    Toutefois, les motos ont petit à petit envahi le paysage parisien. Le dénaturant parfois, tant elles sont nombreuses. C'est ce qui se passe sur la petite place Madeleine Braun qui a été réaménagée pendant l'année écoulée (voir notre article). Elle fait face au Couvent des Récollets, en pente douce, longée de stationnement pour Vélib', et pour deux-roues motorisés. Mais ces stationnements débordent de partout et les cycles, sagement alignés, occupent tous les abords de la place. A vous de juger :

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    La Ville de Paris n'avait pas anticipé la folle envolée du nombre des deux-roues motorisés, quand elle a décidé, à juste titre, de ré-équilibrer le partage de l'espace public entre circulation douce et circulation des voitures. Beaucoup d'automobilistes ont abandonné leur 4-roues pour un 2-roues et... on voit le résultat. Qu'en disent les programmes des candidats aux municipales 2014 ? Quelles solutions ont-ils concoctées avec leurs équipes respectives ? C'est une question peut-être moins polémique que l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque, mais elle nous tient à coeur, aussi. Nous rencontrons tous les jours des motos au milieu du trottoir, cela contribue à notre mauvaise humeur, et pourtant il est souvent difficile d'incriminer le motard : avait-il vraiment le choix ? Disposait-il d'une aire de stationnement à proximité avec des espaces libres ? 

    Pour les programmes, nous nous renseignons, et on vous dit !

  • Opération Vital'quartier : ça continue

    Chaque année, le Groupe de Travail Local des secteurs Lancry et Entre-Deux-Gares est réuni en mairie du 10e sous l'égide de la Semaest. Nous avons une fois de plus été au rendez-vous. Cette année, les participants, essentiellement des membres des conseils de quartier, étaient peu nombreux pour prendre connaissance du bilan 2012. 

    Monoactivité, état des lieux ?

    Nous n'avons pas manqué de signaler le grand nombre de boutiques de vêtements de cérémonie ouvertes maintenant sur le côté 9e de la rue du Faubourg Poissonnière et, même une au début de la rue du Delta. Pourquoi ne pas inclure dans un seul périmètre les deux côtés d'une rue, y compris s'ils ne sont pas dans le même arrondissement ?

    « Il faudra une cohérence dans le secteur Barbès » a répondu Rémi Féraud qui aurait souhaité le faire dans cette mandature et en a déjà parlé avec Pauline Véron, très probable candidate PS à la mairie du 9e. Malheureusement, il sera bien difficile de récupérer des locaux, puisque la Sémaest n'agit pas sur les baux commerciaux (elle acquiert les murs quand ils sont en vente). La situation risque de s'installer très durablement.

    Quel bilan pour 2012 ?

    Intéressons-nous au secteur Lancry, bien que plus éloigné. Plutôt un succès si l'on en juge par la diminution des grossistes en prêt-à-porter et de boutiques de téléphonie; en revanche, de nouveaux salons de coiffure (et maintenant des ongleries) continuent à ouvrir.

    Près de Barbès, nous n'avons pas besoin de bilan pour constater l'augmentation des boutiques de vêtements de cérémonie dont les étalages grignotent les trottoirs même aux endroits les plus étroits.

    Sur 2012, pas d'évolution, mais 2013 sera forcément en augmentation. Le ministère du commerce, de l'artisanat et du tourisme réfléchit toutefois à de nouvelles pistes comme une facilitation du droit de préemption, l’amélioration du contrôle des destinations des boutiques, l’encadrement de l’augmentation des loyers commerciaux et un meilleur contrôle de l’urbanisme commercial. Le nouveau directeur de la Sémaest, Didier Dely, ne disait pas autre chose « Il faudrait un fond de roulement plus conséquent pour nos achats et aller plus vite, avoir la possibilité de changer une activité et grâce au PLU imposer un commerce de proximité ; on pourrait ainsi le revendre rapidement et donc récupérer des moyens pour de nouvelles acquisitions. » 

    Réjouissons-nous de la légère diminution des agences d'intérim et de la stabilité pour l'alimentaire.

    En 2012, 5 acquisitions  (voir article du 12 juin) : quatre boutiques rue de Dunkerque, et plus loin de Barbès, mais toujours dans le périmètre Vital'quartier, le 1 rue du Château Landon.

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    37 rue de Dunkerque

    Le 37 rue de Dunkerque est encore en travaux et le lieu sera attribué en septembre. Deux propositions ont été envoyées : fleuriste et traiteur (du marché St Quentin); la mairie cherche encore d'autres pistes.

    Le local "Une fée dans l'atelier" au 69 rue de Maubeuge, qui accueille une mercerie et un atelier de couture, va probablement changer de destination ; l'actuelle locataire va poursuivre son activité ailleurs. Il faudra donc trouver un nouveau commerçant.

    Nous avions évoqué dans notre article sur le commerce de proximité du 12 juin le projet de loi préparé pour la rentrée. La Ville de Paris et Semaest ont pu faire des propositions. Il faudra suivre attentivement ce dossier à la rentrée.

  • Jour de fête rue Pajol

    C'est aujourd'hui l’inauguration de l’esplanade Nathalie Sarraute, qui borde les équipements de la ZAC Pajol : une auberge de jeunesse baptisée Yves Robert et une bibliothèque du nom de l'homme de lettres et ancien président tchèque Vaclav Havel.

    Les visites inaugurales ont lieu le 7 novembre à 15h30, l'entrée est filtrée, il faut être invité, voir sur le site de la mairie du 18e.. 

    zac-pajol

    Les habitants venus au conseil de quartier Chapelle - Marx Dormoy en octobre dernier avaient fait part de leur mécontentement au commissaire Bouard : la rue Pajol serait souvent le lieu d'attroupements bruyants, des nuisances sonores mais surtout nocturnes. Sans doute l'esplanade offre-t-elle un espace attrayant, particulièrement en été, quand les soirées sont longues. Pour autant, qu'en penser ? Faudrait-il renoncer à embellir la ville, à rendre l'espace plus agréable, l'aménager et tenter de le "végétaliser" par la plantation d'arbres ou d'autres espèces plus modestes en taille, sous prétexte que des jeunes les utilisent et pas toujours de la manière la plus respectueuse pour le voisinage ? Ne faudrait-il pas plutôt s'en prendre aux lacunes de leur éducation, à l'absence de dialogue entre générations et au manque de lieux où le bruit ne serait pas un problème ? 

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    La Halle Pajol qui accueille l'auberge de jeunesse et la bibliothèque est un bâtiment à énergie positive, ce qui doit être souligné autant que possible, tant ces constructions sont encore rares en France. 

    Pour résumer très brièvement, loin de consommer de l'énergie, elle en génère au-delà de ses propres besoins, grâce aux 3 500 m² de panneaux solaires photovoltaïques installés sur le toit de l'auberge de jeunesse.

    A côté de cette technologie de pointe, le trottoir qui lui fait face prend des allures de province qui ne manquent pas de charmes. Il serait dommage de ne pas le relever !

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    En mai dernier, la Halle Pajol avait déjà fêté ses 10 ans sous l'impulsion des associations qui ont participé à la grande aventure de la transformation de ce quartier très enclavé et limité par les voies de chemin de fer. Une réussite de la concertation au Grand Parquet. A noter que dans son bulletin d'octobre 2013, l'association SOS Paris, grand défenseur du patrimoine parisien, a qualifié le projet de ZAC Pujol de "réussite", alliant modernité et respect de son histoire. Enfin, un article dans Liaison d'octobre a salué la mobilisation exemplaire qui a conduit à terme de beau projet et son succès salué de toutes parts (voir l'article dans le n° 155 sous la plume d'Olivier Ansart, président de l'ASA PNE 18).

  • A La Réunion, on dit ”bandcochon”

    La rentrée approche et ce sera probablement la dernière carte postale de l'été pour le blog. Pas très reluisante puisque nous évoquerons une fois de plus la propreté et plus particulièrement les dépôts sauvages.

    Réunion,journal-de-l-ile,propreté,dépôts-sauvagesS'il semble à Charles Aznavour "que la misère serait moins pénible au soleil", on ne peut pas dire que la propreté y soit plus grande, ni les "cochonneries" laissées un peu partout mieux tolérées parce qu'elles sont au soleil. La carte postale de La Réunion aurait pu être celle du lagon ou encore du cirque de Mafate ou même une vue aérienne du Piton de La Fournaise. L'île est tout de même classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis le 1er août 2010. J'aurais pu facilement faire classique.... Mais j'ai préféré relayer l'initiative de deux Réunionnais amoureux de la nature qui souhaitent éveiller les consciences comme il est dit dans le Journal de l'ïle du 8 août dernier.

    Depuis novembre 2011, ils ont créé un site qui permet aux citoyens de mettre en ligne des photos de dépôts sauvages. 4500 d'entre eux ont déjà été recensés dont un quart a été nettoyé depuis. Ils sont parfois difficiles à trouver car ici aussi on se cache pour déposer, ou on cache les dépôts, c'est selon... En ville, c'est relativement aisé à repérer, à photographier ; mais il y a les petites routes, les champs de cannes, les chemins isolés, les ravines.

    Dans la presse, on évoque l'insuffisance du nombre des déchetteries, et les habitants eux-mêmes le regrettent devant l'obligation de trier davantage, qui ne plaît pas à tout le monde. «  Le message ne passe pas ! » Disons qu'il passe mal, un point commun avec la capitale. L'amende est pourtant dans ce territoire lointain de 1500€ si l'on est surpris en flagrant délit. Faut-il encore qu'un agent assermenté constate le flag'. D'ici, de métropole, on imagine que peu d'habitants «délinquants» ont du régler cette amende exorbitante, car la seule évocation de son montant devrait dissuader.

    paris,la-réunion,propreté,dépôts-sauvages,déchargePour les deux compères du site, les citoyens salisseurs et les pouvoirs publics sont responsables. C'est une lutte sans fin comme à Paris. Justement dès mon retour, j'ai pu faire cette photo en haut de la rue du faubourg Poissonnière, côté 10e, sur la portion de trottoir sans commerce. Je reprends volontiers la conclusion du journaliste réunionnais : «  A qui la faute ? Pouvoirs publics ou Réunionnais ? »   ou Parisiens ?

    N'hésitez pas à jeter un oeil sur le site Bandcochon . Il a reçu sur place déjà plus de 17 000 visiteurs mais a surtout fait sa réputation auprès des collectivités locales. Le ministère de la santé et même la présidence de la République se sont connectés!!

    Un clin d'oeil pour les élèves qui reprendront bientôt le chemin des écoles :

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    Et pour donner une autre image de La Réunion, quelques photos maison (Crédits à notre présidente mais sans droits !) Merci à elle pour sa contribution au blog de l'été.

     

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  • Gentrification au menu ce soir

    L'universitaire en géographie Anne Clerval* donnera une conférence sur le thème "Paris aujourd'hui, la gentrification des quartiers populaires ?"

    le jeudi 15 mai 2014 à 19h00

    à la bibliothèque Vaclav Havel rue Pajol Paris 18e.

    On entend par "gentrification", un processus par lequel une population plus aisée s'approprie un espace initialement occupé par des habitants ou usagers moins favorisés. C'est un concept de sociologues et géographes urbains anglo-saxons qui est apparu en France dans les années 80/90.

    Dans un secteur concerné par la problématique de la réhabilitation urbaine, le quartier la Chapelle est-il concerné par la gentrification ?

    Extrait du blog Paris La Chapelle.

    Nous pourrions en dire autant du quartier Clignancourt, de la Goutte d'Or, de Château rouge, tous en bordure de la Butte, dont on lit parfois dans la presse que les améliorations de voirie, les aménagements de tel ou tel coin, les efforts de la préfecture dans le cadre de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) pour ramener calme et tranquillité aux habitants, ne sont que des coups portés aux quartiers populaires qui perdent leur vrais habitants... Que faut-il en penser ? 

    Pour être un habitant authentique d'un quartier populaire faut-il habiter un immeuble insalubre, supporter à plus d'heure des individus alcoolisés qui crient sous les fenêtres, voir des dépôts d'ordures au pied des arbres plutôt que dans les conteneurs à ordures, accepter les motos sur les trottoirs, les ventes à la sauvette organisées et les voitures en stationnement sur les passages piétons, sans rien faire pour améliorer la situation. Certes, non ! Les temps ont changé. Les quartiers populaires ont les mêmes droits que les autres quartiers de la capitale. C'est le prix de l'immobilier qui fait bouger les lignes et attire les classes plus aisées vers ces quartiers aux tarifs encore abordables. Mais pour combien de temps? La mixité est ici dans la rue, mais déjà plus à l'école, car la crainte est grande pour les familles nouvellement propriétaires ou simplement installées dans le quartier d'inscrire leurs enfants dans une école fréquentée en grand nombre par des enfants enracinés de fraîche date. Dommage car la mixité et le vivre ensemble commencent à l'école. 

    Nous irons écouter l'universitaire Anne Clerval nous expliquer en quoi la gentrification est irréversible, ou bien le contraire, qui sait ? 

    * Anne Clerval a publié en 2013 l'ouvrage Paris sans le peuple, aux éditions La Découverte et enseigne à l'université Paris Est Marne-La-Vallée.

    Une lecture critique de l'ouvrage de Anne Clerval paru dans le blog Métropolitiques, Paris gentrifié : les élites contre le peuple ? par Colin Giraud.


    Anne Clerval - Paris sans le peuple, la... par Librairie_Mollat

  • Collecte ou pas collecte des ordures ménagères les dimanches ?

    Lors de sa dernière séance (11-12 février), le conseil de Paris a débattu avec vigueur du projet de supprimer la collecte des ordures le dimanche. Exécutif, opposition, Front de Gauche, et Europe-Ecologie-Les Verts, chacun a défendu son idée du ramassage.  Les uns estiment que les ordures seront stockées dans de mauvaises conditions, et qu'elles viendront grossir le volume à ramasser le lundi. Les autres misent sur la baisse du volume en général, une baisse qui n'est pas spectaculaire mais qui tendrait à se confirmer (11% depuis 2001 d'après François Dagnaud qui quitte sa délégation à la Propreté pour la mairie du 19e). 

    Cette discussion a eu lieu dans le cadre du nouvel appel d'offre pour le renouvellement des contrats de collecte des ordures ménagères pour la période de 2014 - 2019. L'objectif est de passer à une collecte sur six jours, partout où cela est possible, autant pour diminuer le bruit, la pollution que de limiter le travail dominical pour le personnel qui effectue ces tâches. Les conditions du nouvel appel d'offres prévoient que les bacs et les bennes à ordures soient équipés d'une puce permettant de connaître précisément jour par jour et immeuble par immeuble la réalité des volumes collectés. On peut aussi imaginer que les données collectées servent à terme à une facturation différenciée par immeuble. C'est le cas dans beaucoup de villes en France et à l'étranger. Pour l'instant personne n'en parle. Mais une fois le dispositif en place sur les camions... 

    Qu'en est-il actuellement de la collecte dominicale ? Les conteneurs à ordures sont-ils toujours sortis le dimanche ? Les gardiennes d'immeubles en ont-elles l'obligation ? Les entreprises de nettoyage et de sortie des poubelles le font-elles systématiquement les dimanches et jours fériés ? Autant de questions, dont les réponses sont très liées aux contrats signés entre copropriétés et sociétés extérieures, ou avec les employées qui dépendent de la copropriété... Dans ma rue, pour rester proche du terrain, les poubelles sont rares sur le trottoir le dimanche matin. En revanche, les encombrants se battent pour occuper le terrain dès le samedi matin ! 

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    Pour information : Comment se fait l’attribution des bacs ?

    Le nombre de bacs attribués correspond au volume de déchets ménagers produit quotidiennement. Les services techniques de la propreté évaluent ce volume en fonction du nombre d’habitants dans l’immeuble.

    Ils prévoient : 
    10 litres par personnes pour les bacs à couvercle vert (déchets non recyclables) 
    12 litres par personne pour les bacs à couvercle jaune (déchets recyclables, sauf le verre) 
    2 litres par personne pour les bacs à couvercle blanc ( verre)

    Les volumes de bacs les plus courants sont : 120 l, 240 l, 340 l (bacs à 2 roues), 500 l et 660 l (bacs à 4 roues)

    Pour en savoir plus, voir le site de paris.fr

  • Une réunion sur l'aménagement de la place de La Chapelle bientôt

    Enfin !

    On nous annonce une réunion publique de présentation des travaux place de La Chapelle pour le mardi 25 septembre à 19 heures, à l'école primaire, 58 rue Philippe de Girard.

    Nous n'avons pas l'habitude d'annoncer avec une telle anticipation les réunions que nous propose Dominique Lamy, adjoint au maire chargé des transports et des déplacements du 18ème... Mais cette fois, il nous faut montrer autant d'enthousiasme pour ce projet que nous avons fait preuve de patience dans la dernière décennie. Toutes les observations, les nôtres et celles des conseils de quartiers limitrophes, tant du 18e que du 10e, convergeaient vers un réaménagement de l'axe entrant par la porte de La Chapelle, puis de la rue Marx-Dormoy, et enfin de la place. Les flux en question échouent sur la place de La Chapelle avec l'obligation de s'écouler soit à l'ouest vers Barbès, soit à l'Est vers Stalingrad, sans oublier un bon nombre d'automobilistes qui empruntent la rue Philipe de Girard, au grand dam des riverains de cette zone dite verte du 10e.

    Que dit l'annonce ;

    Objetctifs :

    Rendre plus confortable et sécurisé le cheminement des piétons par :

    • - élargissement des trottoirs des deux côtés du barreau Nord de la place.
    • - la création d'une zone piétonne accessible aux engins de pompiers sur le barreau Est de la place
    • - la mise en place d'une double piste cyclable autour de la place et de la rue Pajol dans le cadre de la création d'itinéraire cyclable entre le boulevard de La Chapelle et le rond point de La Chapelle.

    Pas plus ???

    document?id=12379&id_attribute=111Ce ne serait qu'un début alors ? Entre les aménagements pour l'arrivée du tram à la Porte de La Chapelle et ceux de la place que l'on va nous présenter le 25 septembre, il doit se passer quelque chose, non ? Toutes nos demandes en ce sens (avec l'espoir qu'une régularisation des flux par-là allégerait les encombrements entre La Chapelle et Barbès...) au fil du temps ont été rejetées avec l'argument imparable : la préfecture de police s'y oppose. 

    Or, il est venu à nos oreilles que poussée par le lobby des taxis, la PP aurait revu sa position sur cet axe entrant. Pour la préfecture il semble que l'axe sortant soit tout aussi important : ce sont les liaisons automobiles vers le nord, et notamment vers l'aéroport Charles-de-Gaulle, qui sont en jeu.

    Donc, une question pour la mairie du 18e et peut-être aussi directement au nouvel adjoint de Bertrand Delanöe chargé des transports et de l'espace public, Julien Bargeton : quand réunissez-vous les acteurs locaux pour entamer une réflexion sur le réaménagement de la rue de La Chapelle et de la rue Marx-Dormoy ?

  • Nous, ICI...

    Une de nos adhérentes raconte sa visite à l'ICI, l'Institut des cultures d'Islam, le premier jour de l'ouverture, le 28 novembre. En venant plus tard dans la soirée, elle a eu plus de jugeote que nous, qui, notre carton d'invitation en main à 15h30, avons perdu patience dans la longue file d'attente devant l'entrée, quand les premières gouttes sont tombées. Nous irons voir plus tard. Merci à elle pour les photos qui donnent envie.

    "Il est 19 heures lorsque je m’approche de l’ICI. Sur le trottoir d’en face, une quinquagénaire fume goulûment une cigarette tout en cherchant des yeux – semble-t-il – une âme charitable prête à partager sa mauvaise humeur. Mon regard croise le sien : « J’aurais préféré une bibliothèque, au moins ç’aurait été pour nous ! Mais ça, l’islam, c’est pas pour nous ! » Je hasarde quelques phrases pour encourager cette habitante malheureuse à découvrir l’expo de l’ICI – « c’est pour tout le monde ». Je récolte un refus rageur et pénètre dans le hall de l’ICI.

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    Dans le hall, quelques dizaines de personnes mangent des petits fours et discutent par petits groupes. Younés, médiateur de l’ICI Léon de longue date, se dit très heureux du nouveau site. Il m’explique : « Au sous-sol, le hammam et au deuxième étage, la suite de l’exposition ». Il se félicite « du jus de fruits frais » distribué à l’occasion de l’inauguration, qui l’aide à surmonter la fatigue de cette journée particulière.

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    Direction : -1. Des habitantes du quartier négocient les tarifs avec les responsables des nouvelles installations – qui ont appris qu’elles avaient remporté l’appel d’offres quelques paris,18e,ici,institut-cultures-islamjours auparavant et ont improvisé à toute allure une jolie « vitrine » pour accueillir le public, en attendant l’ouverture du hammam. Elles s’excusent de la modestie de la présentation et de la cherté des tarifs, pas encore eu le temps d’éditer une plaquette pour « le quartier ». Dans les futurs bains, trois types se bidonnent et se prennent en photo dans des poses suggestives. Un habitant du 20e arrondissement, fan de Barbès, répète en boucle : « Ce que c’est beau, ce que c’est beau, ce que c’est beau ».

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    Au premier, il est possible, ce soir-là, de visiter la salle de prière. « Attention, ce n’est pas une mosquée, c’est une salle de prière », explique un employé de la Grande Mosquée de Paris : « Une mosquée, c’est plus grand ». Des fidèles découvrent la moquette au sol, les rideaux destinés à séparer les espaces réservés aux femmes, les casiers pour déposer les chaussures.

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    Nulle part de bibliothèque, mais personne ne semble s’en offenser."

    C'est promis, nous irons boire un thé bientôt. Ou un jus de fruit !

     

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  • En revenant du marché

    Le trottoir élargi de la station de métro Barbès côté 10e était ce matin de marché, mercredi 29 janvier, occupé par les vendeurs à la sauvette, debout près de leurs articles étalés sur une toile ou encore serrés dans un caddy par l'ouverture duquel les acheteurs potentiels jettent un regard. Pas de bruit, pas de tension... quand, à deux pas de là, à l'angle de la rue Guy Patin, se tiennent deux policiers, seuls aujourd'hui et à l'heure où nous passions. Peut-être étaient-ils plus nombreux un peu avant, ou le seront-ils plus tard. Nos observations sont forcément le reflet d'un instant pris au hasard. En effet, quelques policiers avaient dans la matinée dispersés les vendeurs qui étaient alors de l'autre côté au niveau de la placette Charbonnière, comme nous le dira plus tard une adhérente rencontrée par hasard. 

    Le commerçant qui tient la boutique de prêt à porter du boulevard de la Chapelle devisait avec son voisin libraire. D'après les attitudes, nous comprenions immédiatement que les échanges avaient pour objet les vendeurs à la sauvette de l'autre côté de la rue. Nous engageons la conversation, un cabas au bout de chaque bras... « Qu'en pensez-vous ? », tout en marquant notre intérêt pour les activités qui se déroulent en face.

    - Qu'est-ce que vous voulez qu'on en pense ? On peut rien faire... Nous, on paye des impôts !

    - Oui, moi aussi. Le phénomène s'aggrave... ?

    - Bah, oui. La police ne fait pas son boulot, ils regardent. Si on appelle, ils nous disent que c'est le 18e.

    - C'est pas faux non plus. Le 18e gère tout le boulevard de façade à façade. Mais quand les policiers, quels qu'ils soient, s'approchent, les vendeurs se dispersent puis reviennent. Tout ce qui peut se passer c'est de repousser ces installations un peu plus loin de chez vous...

    - La police nationale est là pour maintenir l'ordre, ici c'est le boulot de la police municipale, mais ils nous renvoient toujours sur le 18e... quand on les appelle. Même sur place, c'est ce qu'ils nous le disent.

    A ce moment-là, un client avait l'air de vouloir rentrer dans la boutique (qui a priori était fermée à clé le temps de la conversation) et nous n'avons pas pu en savoir davantage.

    L'exaspération est sensible. A la fois devant les ventes faites sans aucun règlement, sans taxes, on dira hors de tout contrôle ; et aussi devant l'action de la police, qui ne résout rien. Sans doute aussi parce que, quand les commerçants ou les riverains appellent pour signaler une installation illicite, les réponses qui leur sont faites au téléphone ne sont pas de nature à calmer les esprits. « Adressez vous en face ou voyez avec les voisins du 18e ! »

    Il y a peut-être moyen de faire mieux... Pour notre part, nous ne doutons pas que l'action de la police et de la justice, puisque dans cette zone elles sont associées, ne portent pas des fruits, à terme, toutefois il faut aussi considérer la perception des habitants et des commerçants, comme ici, et avoir à leur égard une communication plus claire et plus pédagogique. C'est bien de faire des efforts pour la sécurité, c'est mieux de les rendre visibles. 

  • Quand ”Paris respire”, l'avenue Trudaine ne dort pas !

    De la vie difficile de deux copains bobos, voisins, résidant avenue Trudaine, qui se sont croisés dimanche à 11h rue des Martyrs, à mi-pente.

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    - Tiens, salut Phil, comment va ?

    - Salut, bof moyen ! Couché à 2h du mat mais réveillé à 6 par les engins de nettoyage de la Ville de Paris. Une grosse balayeuse super bruyante et rebelote à 7h avec le nettoyage des trottoirs en face et à 8h en bas de chez moi. L'enfer. Y a un truc spécial aujourd'hui ?

    - Ah, t'en sais plus sur ce qui se passe en Syrie que dans ton propre quartier. Mais voyons, c'est l'inauguration de la zone "Paris respire" de l'avenue Trudaine ! T'as pas vu ça sur le blog d'Action Barbès ?

    - Euh ... non. Encore une opération de com ?

    - Mauvaise langue. Depuis un mois, l'avenue Trudaine est fermée aux voitures le dimanche aprem. C'est pour limiter la pollution et permettre aux enfants de jouer tranquillou.

    - Hein, quoi, mais y avait déjà quasi pas de voitures dans l'avenue le dimanche, ça change quoi ? Et puis franchement, tu crois pas que je vais laisser ma môme jouer alors que des voitures y en a quand même. On est rentré de vacances dimanche dernier et il en passe des voitures. C'est zéro bagnolle ou rien. Tiens, ça me fait marrer parce que cette nouvelle zone, elle est juste de l'autre côté d'une zone similaire dans le 18ème, non ? Et entre les deux, y a quoi ? Le boulevard de Rochechouart, systématiquement embouteillé le dimanche, c'est ça qu'on respire non ? En juin, pendant des semaines on a respiré des micro-particules et des oxydes d'azote plein le nez, personne n'a moufté. Va voir sur le site de Airparif, tu verras. Ca m'énerve ces demi-mesures. Je lisais hier dans Le Parisien que les voies sur berges ont été réaménagées entre l'Hôtel de Ville et le pont Sully. T'imagines qu'ils ont eu l'idée de transformer cette quasi-autoroute urbaine en zone de promenade pour les piétons. Personne ne va être content : les bagnolles ne vont plus rouler, les automobilistes vont encore gueuler, les piétons n'iront sûrement pas se balader dans les gaz d'échappement. 3500 véhicules heure dit Le Parisien.

    Bon, j'arrête de râler. Cette semaine c'est la rentrée scolaire, mais le week-end prochain, on se fait un apéro à la maison, OK ? Salut, embrasse Marie.

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    Avenue Trudaine au début du XXème siècle

    Photo tirée de l'excellent livre Mémoires des rues Paris 9e (1990-1940)

    de Philippe Roy aux éditions Parismagine