Chaque année, le Groupe de Travail Local des secteurs Lancry et Entre-Deux-Gares est réuni en mairie du 10e sous l'égide de la Semaest. Nous avons une fois de plus été au rendez-vous. Cette année, les participants, essentiellement des membres des conseils de quartier, étaient peu nombreux pour prendre connaissance du bilan 2012.
Monoactivité, état des lieux ?
Nous n'avons pas manqué de signaler le grand nombre de boutiques de vêtements de cérémonie ouvertes maintenant sur le côté 9e de la rue du Faubourg Poissonnière et, même une au début de la rue du Delta. Pourquoi ne pas inclure dans un seul périmètre les deux côtés d'une rue, y compris s'ils ne sont pas dans le même arrondissement ?
« Il faudra une cohérence dans le secteur Barbès » a répondu Rémi Féraud qui aurait souhaité le faire dans cette mandature et en a déjà parlé avec Pauline Véron, très probable candidate PS à la mairie du 9e. Malheureusement, il sera bien difficile de récupérer des locaux, puisque la Sémaest n'agit pas sur les baux commerciaux (elle acquiert les murs quand ils sont en vente). La situation risque de s'installer très durablement.
Quel bilan pour 2012 ?
Intéressons-nous au secteur Lancry, bien que plus éloigné. Plutôt un succès si l'on en juge par la diminution des grossistes en prêt-à-porter et de boutiques de téléphonie; en revanche, de nouveaux salons de coiffure (et maintenant des ongleries) continuent à ouvrir.
Près de Barbès, nous n'avons pas besoin de bilan pour constater l'augmentation des boutiques de vêtements de cérémonie dont les étalages grignotent les trottoirs même aux endroits les plus étroits.
Sur 2012, pas d'évolution, mais 2013 sera forcément en augmentation. Le ministère du commerce, de l'artisanat et du tourisme réfléchit toutefois à de nouvelles pistes comme une facilitation du droit de préemption, l’amélioration du contrôle des destinations des boutiques, l’encadrement de l’augmentation des loyers commerciaux et un meilleur contrôle de l’urbanisme commercial. Le nouveau directeur de la Sémaest, Didier Dely, ne disait pas autre chose « Il faudrait un fond de roulement plus conséquent pour nos achats et aller plus vite, avoir la possibilité de changer une activité et grâce au PLU imposer un commerce de proximité ; on pourrait ainsi le revendre rapidement et donc récupérer des moyens pour de nouvelles acquisitions. »
Réjouissons-nous de la légère diminution des agences d'intérim et de la stabilité pour l'alimentaire.
En 2012, 5 acquisitions (voir article du 12 juin) : quatre boutiques rue de Dunkerque, et plus loin de Barbès, mais toujours dans le périmètre Vital'quartier, le 1 rue du Château Landon.
37 rue de Dunkerque
Le 37 rue de Dunkerque est encore en travaux et le lieu sera attribué en septembre. Deux propositions ont été envoyées : fleuriste et traiteur (du marché St Quentin); la mairie cherche encore d'autres pistes.
Le local "Une fée dans l'atelier" au 69 rue de Maubeuge, qui accueille une mercerie et un atelier de couture, va probablement changer de destination ; l'actuelle locataire va poursuivre son activité ailleurs. Il faudra donc trouver un nouveau commerçant.
Nous avions évoqué dans notre article sur le commerce de proximité du 12 juin le projet de loi préparé pour la rentrée. La Ville de Paris et Semaest ont pu faire des propositions. Il faudra suivre attentivement ce dossier à la rentrée.
Commentaires
La page du site "Courrier Cadres" ne s'ouvre plus et ne répond plus au lien "nouvelles pistes" que nous proposions dans l'article ci-dessus, en voici le texte (accessible en cache seulement) :
Un projet de loi sur les commerces de proximité en centre-ville dès la rentrée
Par Thomas Porlon, le Mardi 04 Juin 2013
Commerce de proximité
En organisant plusieurs manifestations (colloque, exposition, ...) la semaine dernière, la Semaest et la Ville de Paris ont fait le bilan de la diversité commerciale en centre-ville et du développement économique de proximité.
À l’issue du colloque “Commerce de proximité en centre-ville : un défi pour l’action publique ” organisé par la Semaest et la Ville de Paris le 30 mai dernier, Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, a exprimé sa volonté d’agir en faveur du commerce de proximité. Ainsi, elle présentera au conseil des ministres de juin, les évolutions qu’elle souhaite engager avant la préparation d’un projet de loi qui sera dévoilé à la rentrée.
Revitalisation commerciale
Avec pour objectif d’apporter une réflexion sur les modes d’intervention en faveur de la revitalisation commerciale, ce colloque a mobilisé des élus, des représentants de collectivités ainsi que des experts du développement économique. Ensemble ils ont fait le bilan des actions locales entreprises.
De nouvelles pistes à explorer
Dans une deuxième partie consacrée aux lacunes des outils actuels, les participants ont proposé plusieurs pistes d’intervention comme la facilitation du droit de préemption, l’amélioration du contrôle des destinations des boutiques, l’encadrement de l’augmentation des loyers commerciaux et un meilleur contrôle de l’urbanisme commercial.