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  • Plan de propreté dans le 10e : où en est-on ?

    proprete.jpgAprès la présentation du plan de propreté dans le 9e, le 10e a pris le relai jeudi dernier.


    En présence de Rémi Féraud, maire du 10e, de son adjointe chargée de la propreté Elise Fajgeles, de Mao Peninou adjoint d'Anne Hidalgo, sans oublier des représentants de Services de la Direction de la Propreté et de l'Environnement (DPE) dont Jean-Paul Bidaud.

    Rappelons que deux réunions avaient précédé celle-ci notamment pour réfléchir à un plan de communication pour l'arrondissement.

    Cette fois, il s'agissait de présenter le plan de propreté 2015 mais également de recueillir les observations des habitants et de proposer un «copilotage» de la propreté entre Services municipaux, associations, conseils de quartiers... Un peu différent de la seule présentation dans le 9e.

     

    Les pistes pour améliorer  la propreté

    - Mise en place du plan local de réduction des déchets : les 3 R : Réduire  Recycler- Réemployer les déchets

    - Création de déchetteries plus faciles d’accès dans tous les arrondissements

    - Mise en place en 2015 de « brigades vertes », dont la composition donnera compétence pour verbaliser sur tout type d’incivilités

    - Davantage de sanctions

    - Meilleure adaptation des horaires de nettoyage aux réalités du terrain et nouveaux matériels (dont souffleuses électriques, donc moins bruyantes et moins polluantes)

    - Ajout d'un éteignoir pour cigarettes sur les nouvelles corbeilles de rues

    - Mobilisation des habitants pour des clean up days (comme sur le canal Saint Martin et bientôt sur l'avenue Trudaine)

    - Campagne de communication sur la propreté en direction des habitants, des commerces et des intervenants professionnels

    Des citoyens présents n'ont pas manqué de soulever la question légitime du bilan des verbalisations et du taux de recouvrement. Question que nous avons posée aux inspecteurs du centre d'action pour la propreté de Paris 18e (CAPP) lorsque nous les avons accompagnés une fin d'après-midi dans le secteur de la Goutte d'or, il y a peu. Car il est en effet bien difficile de pouvoir verbaliser et donc avant cela obtenir un flagrant délit. Quant au recouvrement, les agents "verbalisateurs" ne sont pas habilités à le faire. Nous n'avons pas pu avoir de chiffres précis. Peut-être est-ce préférable pour ne pas les décourager...

    D'autres habitants ont fait part de leur doute quant à l'efficacité d'outils de communication comme l'affichage et les pancartes mobiles déposées aux points stratégiques. Comme pour les PV, il est apparu nécessaire d'évaluer les résultats d'une telle campagne, ce qui ne s'est pas fait jusque-là.

    Quelles cibles prioritaires cette année ?

    Dépôts sauvages, épanchements d’urine sur la voie publique et  mégots de cigarettes.

    Avec la nécessité d’intervenir auprès des cafés devant lesquels les trottoirs sont jonchés de mégots; davantage de toilettes publiques et pas seulement d’urinoirs pour hommes; revoir les horaires d’accès aux sanisettes JCDecaux. Chiens et pigeons n'ont pas été oubliés dans la liste des nuisances relevées par les habitants présents.

    Enfin une question non négligeable : le coût global du plan. A-t-il été budgété ?

    A savoir : il est possible de proposer des amendements à ce plan de propreté jusqu'au mois de juin où il sera alors présenté en conseil d'arrondissement. Pour en savoir plus sur le plan présenté, cliquez ici. Pour proposer un amendement, vous pouvez écrire à cette adresse mail : mairie10.cabinet@paris.fr

    D'ici là, une opération Paris fais-toi belle sera organisée dans l'ensemble de la capitale. Se faire belle, c'est bien. Le rester, c'est encore mieux !

     

  • Un conseil de quartier très bio !

    Le conseil de quartier Anvers-Montholon s'est réuni en session plénière le 29 novembre. La chose est assez rare pour être mentionnée d'autant que le sujet à l'ordre du jour était "Manger sain et local dans le 9e".

    Une petite trentaine de personnes s'étaient déplacées, majoritairement des femmes. Notons au passage qu'il y avait dans l'assistance quelques adhérents d'Action Barbès.

    La réunion a été très intéressante avec successivement la présentation de La ruche qui dit oui, puis celle de l'AMAP du 15e arrondissement suivie de la présentation du projet d'AMAP pour le 9e et enfin celle de Paniers du Val de Loire.

    Présents le mardi soir au centre de la Tour des Dames et le samedi matin devant le centre Valeyre, les petites camionnettes de La ruche qui dit oui sont bien connues des habitants du 9e...

    ... La ruche qui dit oui propose une assez large gamme de produits, c'est à dire pas seulement des fruits et légumes mais aussi de la viande, du poisson, etc. ... On commande sur leur site internet et on vient chercher son panier. C'est assez simple d'autant qu'il n'y a pas d'engagement dans le temps, on peut le faire quand on veut, pas d'obligation de le faire chaque semaine. Chaque point de distribution est géré par un auto-entrepreneur rémunéré au pourcentage des ventes.

    Une AMAP est une Association pour le maintien d'une agriculture paysanne. Le principe est assez différent de celui de La Ruche qui dit oui car il s'agit d'une structure dans laquelle les clients sont aussi des acteurs de l'association. La distribution des produits, essentiellement du maraîchage, est faite dans un local géré par les membres de l'association (on les appelle les "amapiens"). L'engagement est pour l'année car l'idée de base est de garantir au(x) producteur(s) un revenu stable. Il existe déjà pas mal d'AMAP à Paris. Nous vous avons déjà parlé de La Louve dans le 18e. Un projet est en cours de lancement pour le 9e. Six personnes s'en occupent aujourd'hui, mais il faut encore trouver un local et dans le 9e la chose n'est pas évidente et, ensuite, aussi trouver des producteurs.

    Paniers du Val de Loire est un peu l'intermédiaire entre La ruche et l'AMAP. On vient chercher chaque semaine son panier sans pour autant décider de son contenu, c'est suivant la saison et la production. Les paniers sont délivrés dans des points de distribution partenaires volontaires de l'opération et il y en a pas mal dans le 9e. Un engagement sur la durée est requis afin, là aussi, d'assurer un revenu stable au(x) producteur(s). A partir de janvier 2017, il y aura deux formules, un panier de 2,5kg et un de 5kg.

    Les prix des paniers pour ces trois organismes sont à peu près équivalents, soit une dizaine d'euros pour le plus petit panier. Paniers du Val de Loire et La Ruche qui dit oui proposent des circuits courts, c'est à dire que les producteurs ne sont pas très éloignés de Paris. La chose est un peu moins vraie pour AMAP. Les produits sont bio dans la plupart des cas ou au moins avec le critère "agriculture raisonnée", ce qui signifie que le producteur s'engage à limiter au strict minimum l'utilisation de produits chimiques. C'est un engagement "moral", alors que le critère bio fait, lui, l'objet d'un contrôle rigoureux. D'assez nombreux producteurs sont aussi en phase de transition pour passer de l'agriculture traditionnelle à la bio.

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  • Puisque tout le monde consulte....

    Depuis le jeudi 2 novembre et jusqu’au 30 novembre, la RATP invite ses voyageurs à participer à un « appel à idées ».

    Il s'agira de faire émerger les attentes des usagers en termes d’innovation, d’ambiance, de nouveaux services, d’environnement, de mobilité, aussi bien dans les stations que via l’offre en ligne. Quelques exemples sont donnés, comme des relais colis dans les couloirs, des prises électriques dans les stations de métro ou encore d’audiobooks en libre-service dans les bus. 

    De la communication de la part de la RATP.... ?

    .... oui, forcément.

    Pour Elisabeth Borne, présidente de la Régie autonome des transports parisiens, « cette vaste consultation, inédite par son ampleur, répond à l’ambition de la RATP d’incarner la mobilité durable et la ville intelligente au service des voyageurs. Nous avons choisi d’associer les voyageurs à cette démarche afin de créer une offre de nouveaux services conçue au plus près de leurs attentes. Nous retiendrons les projets qui recueilleront le plus de votes tout en offrant les services potentiellement les plus utiles ».

    Si l'on veut bien lire attentivement ces lignes, on nage en plein jargon actuel "ville intelligente" et "mobilité durable" ! Est-ce bien le reflet des attentes des usagers des transports en commun ? Certes, chacun apprécie les nouveautés technologiques qui permettent de voir dans quel laps de temps le prochain bus va faire son apparition, sauf qu'il n'est pas rare que les chiffres affichés montrent des signes d'incohérence... On note aussi un souci de moins polluer : certains bus (notamment le 42) fonctionnent en électrique, ce qui ne manque pas de créer une drôle d'impression de stop and go pas très loin de la panne. Mais, nous allons nous habituer. Toutefois, ce que demande l'usager du bus ou du métro, c'est une bonne fiabilité de son transport préféré, une vitesse commerciale que les embouteillages ne viendraient pas ralentir, donc un respect des couloirs de bus, et dans le métro, des rames un peu moins surchargées à certaines heures, avec une offre alternative quand on ne peut pas augmenter leur nombre. 

    Il n'est pas certain que les "idées" de ceux qui voudront bien se porter sur la plate-forme mise à disposition fassent le bonheur des usagers dans leur grande majorité. Sous certains aspects, cela ressemble beaucoup à l'opération Budget participatif de la Mairie de Paris, dont on a noté il y a peu qu'il ne mobilise pas les foules. Même si nous le regrettons.

    Voici donc les étapes du projet telles que nous les rappelle la RATP : 

    • du 2 au 30 novembre : appel à idées sur 7 thématiques : Innovation et digital, Ambiance, Nouveaux services, Environnement, Mobilité et expérience du voyage, Commerces, Autres. Durant toute cette période, les internautes pourront partager leurs idées, donner leur avis, faire des commentaires et suivre toutes les propositions en temps réel pour faire avancer leurs idées préférées. Du 8 au 10 novembre, des agents iront à la rencontre des voyageurs dans 5 stations et gares du réseau pour expliquer la démarche et les inciter à participer.
    • du 9 au 30 janvier : les internautes pourront voter pour une première sélection de 15 idées choisies par un jury, dont les membres sont issus de la RATP et de partenaires extérieurs.
    • le 6 février : la RATP annoncera les 3 à 5 projets à réaliser ayant remporté le plus de votes.
  • Actions de la Semaest dans le 10e : le bilan

    Le groupe de travail local mis en place avec la Semaest sur les secteurs Lancry et Entre Deux Gares ne s'était pas réuni depuis juin 2013. Il était donc temps de dresser un bilan des actions de cette société d’économie mixte de la Ville de Paris, chargée de veiller sur le commerce de proximité dans le cadre de l'opération Vital'Quartier. Elle a bien d’autres missions dont la lutte contre la mono-activité et notamment par le rachat de murs commerciaux, comme nous allons le voir plus bas.

    Nous nous intéresserons plus particulièrement au secteur Entre Deux Gares pour lequel on peut noter le peu de locaux rachetés par rapport au secteur Lancry.

    Quelle évolution depuis 2007?

    Certaines activités ont diminué comme les call-box, les agences d’intérim, ou encore le prêt-à-porter, bien que cette baisse sur le terrain ne soit pas très visible. Pour preuve la dernière ouverture d’une boutique de vêtements de cérémonie à l’angle de la rue Guy-Patin et du boulevard de Magenta, dans un pied d’immeuble occupé précédemment par une société d'assurance. 

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    Sur le papier, le nombre de locaux vacants a beaucoup augmenté mais il faut tenir compte des locaux commerciaux de la gare du Nord en travaux au moment de la collecte des informations.

    Quelques chiffres

    Dans les services à la personne, on note une forte augmentation de ce qui est appelé "soins de beauté" et qu'on pourrait aisément rebaptiser "salons de massage"! On est passé de 6 à 16. Une hôtellerie plus haut de gamme s'est implantée privilégiant les 3 étoiles. La téléphonie a doublé (de 11 à 22). Augmentation également significative de la restauration rapide assise. 

    On a perdu plusieurs boutiques d'alimentation générale et de ventes de journaux (de 13 à 7). Sans compter les artisans du bâtiment comme les travaux d'électricité et le carrelage-peinture.

    Quelles acquisitions de la Semaest ?

    Depuis 2013, 12 locaux ont été acquis par la Semaest, mais seulement deux dans le secteur Entre Deux Gares. Elle déplore une réelle difficulté à trouver des locaux à acheter. Un local (activité de supports de communication) a été acquis rue de Château-Landon et un second au 96, rue de Maubeuge, l'épicerie fine que nous évoquions le 15 février dans le blog, cliquez ici. Un peu maigre.

    Le périmètre d'intervention s'agrandit

    Un souhait formulé depuis longtemps par des associations et des conseils de quartier est réalisé : la zone d'intervention de Vital’Quartier 2 comprend désormais le triangle formé par les rues de Chabrol au sud, Alsace à l'est et La Fayette au nord. 

    Les interventions dans la salle

    Des membres des différents conseils de quartier concernés par Vital'Quartier et des responsables associatifs conviés à ce groupe de travail ont pu poser leurs questions en fin de réunion. Chacun a volontiers reconnu le travail de la Semaest, notamment dans la rénovation des façades des commerces  — les photos projetées, type Avant/Après ont clairement démontré le progrès en terme d’esthétique —et pour l'extension du périmètre d'intervention. Les habitants ont exprimé à plusieurs reprises leur ferme conviction qu’une méthode plus efficace serait la préemption de baux commerciaux, en plus des murs, car la conversion de certains commerces se fait sans que la ville en ait connaissance, et ainsi elle ne peut limiter les phénomènes de mono-activité, ou bien seulement à la marge. Il a été rappelé le vote d’un texte de loi ouvre cette possibilité et qu’elle est pratiquée dans d’autres villes de France. 

    En fait, la ville ne souhaite pas reprendre des baux pour des raisons financières — trop onéreux et des contraintes en gestion — comme l'expliquait déjà Olivia Polski, l’adjointe d’Anne Hidalgo chargée du commerce, dans une réunion en mairie du 18e, même si la Loi Pinel le permet.  Certains dans la salle ont proposé qu'une préemption de baux à titre expérimental soit tentée. Pas de réponse positive à cette demande.

    Pour consulter le document dans son intégralité, cliquez ici.

     
  • L'épicerie fine de la rue de Maubeuge : Les Miscellanées de M. Jash

    Séverine et Jimmy ont inauguré leur boutique au 96 rue de Maubeuge le 20 janvier dernier. Peut-être avez-vous croisé cette information dans quelque bulletin municipal ? En effet, là aussi, il s'agit d'une opération pilotée par la Semaest — dont nous parlons régulièrement ici — qui après rachat des locaux, les rénove et une fois fin prêts et aux dernières normes en vigueur, les propose aux candidats commerçants, tout en les accompagnant dans leur projet au besoin.

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    Le nom même de la boutique pique la curiosité : Les Miscellanées de M. Jash. Nous ne dirons pas qui est Mister Jash, allez voir vous-même, demandez éventuellement... Voici une piste seulement, les miscellanées sont un genre littéraire, une technique de fragments, une mosaïque littéraire, perdues de vue par les auteurs depuis la fin du 19e s. puis remises au goût du jour par Ben Schott, un écrivain britannique, en 2006. De là à l'épicerie fine, il n'y a qu'un pas. Sautons-le.

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    Le concept que veut développer ce jeune couple d'habitants du quartier est à la fois novateur et sympathique : vendre des produits de qualité, originaux, recherchés, à leur juste prix, en entretenant des rapports de partenariat sur la durée avec leurs fournisseurs. On n'est pas « bio », mais plutôt dans une agriculture raisonnée, voire de proximité quand on le peut. Qui dit produits de qualité, sélectionnés parmi les meilleurs dit aussi un certain niveau de prix. Pour réduire le risque de l'addition rébarbative un peu lourde, les patrons s'attachent à proposer de petites portions : on goûte et si on aime, on revient.

    Sachez que cette philosophie les conduit à organiser tous les jeudis de 18h à 20h une dégustation de produits fermiers. C'est une formule qui a commencé doucement mais, le bouche-à-oreille aidant, les jeudis des Miscellanées prennent de l'ampleur, à la grande satisfaction de Séverine et Jimmy.

    Séverine ne nie pas que la localisation de son commerce, sur une rue très passante, une voie qui conduit directement à la Gare du Nord, apporte une bonne visibilité. Encore faut-il que les curieux qui s'attardent pour admirer les produits en vitrine poussent la porte... D'où la nécessité et l'envie d'accompagner la vente d'une ambiance conviviale.

    On touche là peut-être aux qualités du premier métier de Séverine. Elle a été précédemment une organisatrice d'événements dans l'hôtellerie. La convivialité  et l'encadrement des loisirs et des séminaires professionnels, elle connaît. Dans cet esprit, elle a aménagé la boutique de telle façon que des alcôves puissent accueillir des accrochages ou permettent d'écouter des lectures. Ce n'est pas vaste, mais c'est une intimité cosy. Ainsi le jeune couple permet à de jeunes photographes de voir exposer leurs œuvres, et même prend en charge au niveau financier le tirage des photos dans un format digne des meilleures expositions. Les vernissages sont l'occasion de soirée entre amis, à discuter sur les banquettes autour d'un verre et d'un morceau de fromage.... fermier, comme il se doit !

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    La cerise sur le gâteau ? Un coin jeu ou même changement de couches pour les jeunes enfants et les très jeunes.

    Leur site et la page FaceBook vous tiendront informer des dates des prochains rendez-vous : https://www.facebook.com/monsieurjash/

    N'hésitez pas à pousser la porte, même si pour la première fois c'est juste pour boire un café. L'accueil est chaleureux, vous ne serez pas déçu. Et vous reviendrez.

    Les Miscellanées de M. Jash
    96 rue de Maubeuge
    Paris 10e
    06 99 88 34 03

    Ouvert tous les jours :

    . du lundi au mercredi : de 9h à 21h

    . de jeudi au samedi : de 9h à 22h

    . le dimanche : de 10h à 18h

    Attention : ce sont les nouveaux horaires selon cette information sur leur page Facebook

     

  • Lancement du budget participatif dans le 9e

    Logo 2015.pngLe budget participatif cuvée 2015 va son train puisqu'après son lancement dans le 10e il y a une quinzaine de jours, ce fut le tour dans le 9e en milieu de semaine dernière. Si le 10e avait choisi une réunion générale pour l'arrondissement se tenant en mairie, le 9e avait opté pour une présentation du dispositif via les conseils de quartier (CQs). Il y a donc eu une première réunion avec les CQs Blanche-Trinité et Opéra-Chaussée d'Antin puis une seconde le lendemain pour les CQs Anvers-Montholon, Pigalle-Martyrs et Faubourg Montmartre

    Les deux réunions se sont tenues dans des écoles de l'arrondissement et n'ont pas, il faut le reconnaitre, mobilisé les foules. Une petite centaine de personnes seulement par exemple pour la seconde réunion qui regroupait les trois quartiers les plus peuplés du 9e, ce n'est guère. Notons néanmoins que les bureaux des CQs, nouveau dispositif dans le 9e, s'étaient eux plutôt mobilisés et qu'ils constituaient une bonne partie de l'auditoire, ce qui est quand même un point positif. Le peu d'intérêt des citoyens vient peut-être à la fois de la nouveauté et de la complexité du dispositif lié au budget participatif.

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    Citoyens peu nombreux mais attentifs à l'école 5 rue Milton

     

    Le 9e arrondissement a réservé 30% de son budget Investissement d'Intérêt Local ligne "espaces publics" au budget participatif soit la somme de 200 000€. La mairie a décidé de ne pas allouer de somme au budget participatif dans la section "Investissement" du budget Investissement d'Intérêt Local, estimant que le programme 2015 de ces mêmes investissements nécessitait la mobilisation totale du budget alloué par l'Hôtel de Ville (le programme 2015 comprend quelques opérations très lourdes comme la restructuration de certaines rues et une première phase de rénovation du square d'Anvers par exemple). L'Hôtel de Ville mettant automatiquement un euro supplémentaire pour chaque euro investi dans les arrondissements, le montant total du budget participatif pour le 9e se monte donc à 400 000€. Ce qui fait que le 9e n'allouera que 11% de son budget d'investissement local au budget participatif, assez loin du plafond des 30% autorisés.

    Comme partout ailleurs à Paris, chacun peut participer, soit en individuel, soit en collectif. A cet égard, il semble qu'il soit attendu beaucoup des conseils de quartier. Dans le 9e, des marches exploratoires par quartier seront organisées en février pour un repérage de terrain. Pour le quartier Anvers-Montholon, celui qui jouxte Barbès, la marche aura lieu le 21 février de 14h à 16h. Notre association étant membre du bureau de ce CQ, elle participera à cette marche.

     

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    Isabelle Vugt, élue chargée de la Démocratie locale, explique le budget participatif

     

    Le budget participatif souffre cette année d'un problème difficile à résoudre, celui du planning. En effet, toutes les propositions devront être remises au plus tard le 15 mars à minuit. Cela laisse fort peu de temps aux Parisiens et notamment aux CQs pour travailler. On nous dit que cela ira mieux l'année prochaine puisque les propositions pourront être préparées et déposées dès octobre 2015 pour le budget 2017.

    Les projets liés à un arrondissement feront l'objet d'un tri par l'Hôtel de Ville et la mairie d'arrondissement concernée. Il s'agit bien sûr non pas de censure mais de proposer aux votes des Parisiens des projets cohérents, réalisables tant du point de vue technique que financier.

    Même si quelques réunions thématiques sont organisées (voir le programme des réunions thématiques) et quelques aides peuvent être apportées dans la rédaction des propositions lors de permanences en mairie (tous les mercredis, du 4 février au 11 mars, de 17h à 19h à la Mairie du 9e, Pôle de Permanence, rez-de-chaussée), l'essentiel du processus se passe sur internet avec le site idees.paris.fr où l'on peut aisément déposer, consulter  et commenter les propositions soit par thèmes, soit par arrondissement. A noter que les projets liés au 9e comme tous ceux liés à un arrondissement ne feront pas l'objet d'un vote particulier, autrement dit un habitant du 13e pourra très bien voter pour un projet dans le 9e et réciproquement d'ailleurs.

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    Traitement VIP pour les membres des bureaux des CQs du 9e pour la réunion du 28 janvier

     

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    Téléchargez la présentation en cliquant sur l'image

  • Comité de pilotage ”Tous mobilisés Goutte d'Or Sud”

    Jeudi 14 juin dernier s'est tenu le comité de pilotage "Tous mobilisés Goutte d'Or Sud-Polonceau" à la mairie du 18e arrondissement. Cette réunion de travail présidée par la maire de Paris Anne Hidalgo et Éric Lejoindre, maire du 18e, s'est déroulée en présence d'adjoints à la maire, Jacques Baudrier (Urbanisme), Colombe Brossel (Sécurité), Mao Péninou (Propreté), de conseillers du 18e, de représentants des services de la Ville, d'un représentant de la Préfecture de police, de la commissaire du 18e Valérie Goetz, ainsi que des représentants d'associations locales et d'établissements publics du secteur et de quelques habitants. Action Barbès était présente à ce rendez-vous.

     

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    La réunion était initialement prévue pour étudier les propositions et les actions à mener sur le secteur issues des concertations préalables, mais après une introduction de la maire, rapidement les prises de parole des associations et des habitants ont dévié la discussion vers des questions de méthode et de fond, portant notamment sur l'implication des pouvoirs publics dans ce quartier, sur l'insuffisance de la prise en compte par l'Hôtel de ville et de la mairie du 18e de la connaissance et de l'expertise de ceux qui vivent et travaillent dans ce quartier, ou encore la nécessité de soutenir les activités existantes et d'agir dans la continuité. Il a été rappelé que les associations qui animent la vie du quartier ont souvent de faibles moyens pour mener à bien leurs actions et manquent parfois du soutien des services publics.

     

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    Pour notre part, nous avons redit qu'il est impératif que la Ville s'implique concrètement sur le secteur, sans se reposer uniquement sur les associations et riverains de bonne volonté pour rétablir une vie normale dans le quartier, à l'instar de la réouverture des squares qui doit être de la responsabilité de la Ville (voir notre article sur le square Alain-Bashung). On ne peut pas accepter la politique du renoncement qu'on a vu à l'œuvre ces dernières années ici, consistant à soustraire un espace public problématique plutôt que de tenter de régler les problèmes qu'on y rencontre (fermeture des squares, murage des arcades de la rue de la Goutte d'Or, clôture de l'espace central du pont Saint-Ange, fermeture de l'entrée du métro "Guy Patin" les jours de marché, etc.).  La Goutte d'Or est un quartier parisien, comme de nombreux autres, qui accueille un grand nombre de visiteurs extérieurs, mais même s'il ne jouit pas du même prestige et que les visiteurs ne sont pas tous bien intentionnés, il mérite tout autant de considération, et le même traitement que les "beaux" quartiers de Paris. Pour cela, il faut effectivement mobiliser les moyens humains et matériels de la Ville et ce sur la durée. Il ne faut pas de mentir :  les problèmes ne sont pas simples et se cumulent dans ce secteur; les résoudre sera un travail de longue haleine. 

     

    Pour ce qui est de l'objet premier de la réunion, c'est-à-dire l'étude des propositions issues du travail de concertation préalable, une autre rencontre devra se tenir prochainement pour valider une partie des décisions envisagées. Mais d'ores et déjà certaines actions ont été menées, citons par exemple :

    - réfection, peinture et remise en eau de la fontaine Wallace rue de la Goutte d'Or

    - nettoyage approfondi de la rue Boris Vian et de la place Polonceau

    - réparation de l'éclairage rue Boris Vian

    - évacuation des réserves insalubres au 10-12 rue de la Goutte d'Or

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    D'autres actions sont programmées dans les semaines et mois qui viennent :

    - nettoiement des tags sur les pots de la place Caplat

    - remise en état des pieds d'arbres place rue de la Goutte d'Or et rue Polonceau

    - réalisation d'une fresque sur le mur aveugle au pied du terrain de sport sur la place Polonceau

    - installation d'un éclairage "anti-vandalisme" rue des Gardes et rue Polonceau

     

    Nous reviendrons plus avant sur cette opération lorsque nous connaîtrons les détails du calendrier et des mesures prises dans ce cadre et, bien entendu, nous nous assurerons que, au-delà des promesses, les actions suivent et surtout qu'elles soient durables.

  • Louxor, vraie restauration de l'extérieur

    Nous sommes restés abonnés au bulletin d'information de l'association SOS Paris, qui avait partagé notre position lors de la bataille du Louxor ! Souvenez-vous : conservation du patrimoine, restauration de l'existant, recherche de l'original.... Charte de Venise. Si vous n'avez pas suivi les événements d'alors, il reste de nombreux témoignages de cette passe d'arme avec la Mairie de Paris qui ne partageait pas notre engagement, regardez dans la marge de droite. Le nom de François Loyer y figure à plusieurs reprises. Il a écrit plus d'un texte pour tenter de convaincre nos interlocuteurs que le Louxor méritait un autre traitement, par égard pour le caractère unique de son architecture, pour son statut de survivant des salles de cinéma muet. 

    Il est dès lors compréhensible, que M. Loyer revienne sur sa déception, confirmée, semble-t-il, quand il voit le résultat de la rénovation des lieux. Il l'écrit dans le dernier numéro du bulletin de SOS Paris, paru en mai. C'est page 8. Voir ci-dessous. En ce qui nous concerne, nous avons fait notre deuil. Tourné la page.. Désormais nous nous réjouissons d'avoir un cinéma à deux pas.

     

    LE LOUXOR : PASTICHER OU RESTAURER, IL FAUT CHOISIR !

    Après 2 ans de travaux, la rénovation du Louxor, salle de cinéma mythique ouverte pour la première fois en 1921, touche à sa fin. L'extérieur a retrouvé toute sa splendeur, mais sur l'inté- rieur nous avons de fortes réserves : il consiste en rien d'autre qu'un coûteux pastiche.

    Une association de quartier, "Action Barbès", s'était mobilisée pour la sauvegarde du cinéma des années vingt - le plus beau et sans doute le plus ancien des cinémas de Paris. La pétition qu’elle avait lancée n'a pas ébranlé la Ville, qui a opéré là l'un des plus grands crimes patrimoniaux qu'on puisse imaginer : la destruction intégrale, puis la reconstruction en "fac-similé" des intérieurs. Un peu comme si l'on substituait une reproduction de la Joconde à l'original dans les salles du Louvre ! Nous avions déjà mené campagne en 2009-2010 pour empêcher cette opération, sans succès.

    Les photos flatteuses de l'intérieur qu'on nous montre sont celles d'une imitation sans grand rapport avec l'édifice initial, tel qu'il avait survécu jusqu'en 2009. La salle a été totalement transformée, réduite en volume comme en capacité (de 1300 à 350 places) et le décor, entièrement neuf, "adapté" à ce nouveau volume. Les façades ont certes été restaurées, mais il ne reste plus qu'elles. Car l'intérieur a été démoli. Qu'il ait été remplacé par un plagiat ne nous consolera pas de la disparition de l'original.

    Le patrimoine est un monde exigeant : il suppose le respect de l'authenticité de l’œuvre. Comment pourrait-on concevoir de s'extasier devant la copie - plus ou moins habile, plus ou moins fidèle - quand on sait qu'elle a été substituée à un original détruit sans vergogne ? Plus hypocrite encore, en la circonstance, le décor d'un des murs intérieurs a été conservé dans l'épaisseur des lourdes structures dont il a été enveloppé : pour le revoir, il faudrait détruire à nouveau presque entièrement la construction nouvelle, afin de le retrouver (mais dans quel état ?) après avoir dépensé quelques millions d'euros... Et on découvrirait alors que la salle d'origine n'est plus qu'un souvenir, depuis la destruction de l'édifice.

    Notre position n'est pas facile à tenir : on est vite qualifié d'intégriste quand on se bat pour la conservation des œuvres dans leur intégrité. Il est plus "commercial" de montrer un décor à neuf, clinquant, qui attirera les touristes en leur livrant une version édulcorée du passé. Jusqu'à ce que, vingt ou trente ans plus tard, le manque d'authenticité de la copie devienne si flagrant qu'il paraisse insupportable ! Je serai mort quand on s’apercevra qu'on nous avait menti. N'applaudissons pas au faux, quand ce faux est le produit d'une destruction volontaire, consciente et programmée, de l'original. Je dirais bien autre chose si la Ville avait su prendre conscience du caractère exceptionnel de l'édifice et en avait accompagné la restauration avec autant d'effort qu'elle a mis à le détruire puis à le reconstruire...

    Hélas, les politiques sont rarement des amateurs. La grossièreté du jugement des philistins est un désespoir pour tous ceux qui savent regarder. Le pauvre Louxor en a fait les frais... 

  • Rencontre avec le maire candidat du 10e

    Une fois n'est pas coutume, c'est le maire du 10e — le candidat, devrait-on dire — , Rémi Féraud qui a demandé à voir Action Barbès ce mercredi 20 novembre. Une délégation de 4 membres du conseil d'administration a donc été reçue dans le local PS du passage Brady, campagne municipale oblige. La démarche était légitime puisqu'il s'agissait de répondre de façon un peu officielle à notre opération cartes postales sur l'aménagement des abords de la Gare de l'Est. Voir nos articles du 14 septembre et du 20 septembre.

    Nous ne reviendrons pas sur le détail des aménagements déjà réalisés dans le secteur par l'équipe municipale au cours de cette mandature (2008-2014), car ils ont été rappelés en réponse à notre voeu lors du conseil d'arrondissement du 7 octobre dernier.(voir notre article du 31 octobre)

    Parlons plutôt de ce qui est nouveau

    La volonté de mettre en oeuvre la liaison entre les gares parisiennes affichée par Anne Hidalgo s'est trouvée étendue à la rive droite et pourrait bénéficier à nos deux gares du 10e.

    Nous approuvons ! D'autant que la rue d'Alsace, orpheline de son projet de balcon vert, pourrait en retirer un éclairage supplémentaire, bienvenu et réclamé par une grande majorité des habitants et des commerçants de cette voie et de la rue des 2 gares.

    Cela est bien mais il faut aller plus loin.

    Nous insistons sur la nécessité de structurer de façon rationnelle et sécurisante l'immense espace qui fait face à la Gare de l'Est, cette partie du boulevard de Strasbourg et des rues adjacentes, où stationnent d'innombrables autobus de la RATP, pas toujours en ordre aux heures de pointe, et où circulent des flux rapides d'automobilistes, pressés à certaines heures de sortir des encombrements.

    Nous souhaitons vivement que soient remis à jour les travaux du groupe de 60 personnes, habitants, conseils de quartier et associations, qui avaient planché pendant des mois sur un projet très complet sur les abords de la Gare de l'Est. Il faudra bien sûr intégrer les changements comme le square Madeleine Braun, réalisé entre temps.

    Annoncer la relance de la commission extra municipale des déplacements (CEMD) serait un signal fort de l'équipe municipale. Rappelons que cet espace de concertation avait existé pour le projet Magenta et plus tard pour la mise en place du Mobilien 26, rue La Fayette. Elle aurait toute sa place dans la prochaine mandature, car elle permettrait un travail collectif et de fond sur les abords de la Gare de l'Est et sur la liaison inter-gares, mais constituerait également un cadre de réflexion et de concertation sur l'axe du Nord de l'arrondissement, à savoir le tronçon oublié par l'Hôtel de Ville : Barbès-Chapelle.

    Comme il y a maintenant plus de douze ans, en changeant les noms, nous nous sommes entendus dire que notre interlocuteur serait désormais Eric Lejoindre, candidat à la mairie du 18e et probable successeur de Daniel Vaillant.... Loin de nous l'idée de ne pas nous rapprocher de l'actuel premier adjoint pour parler aménagement du boulevard de la Chapelle. Mais pas sans les riverains, pas sans les conseils de quartier, pas sans les élus chargés de la voirie, de l'espace public, de la sécurité, de la propreté de l'arrondissement limitrophe, nous avons nommé le 10e ! Nous ajouterons qu'il va de soi que l'accessibilité est de toute première importance et que la commission handicap saura y trouver sa place, pourvu qu'on l'y invite.

     

    En 2001, Action Barbès s'est formée pour créer le lien nécessaire entre 9e, 10e et 18e et ne compte pas abandonner. C'est pourquoi de nouvelles commissions ad hoc se mettent en place au sein de l'association. Informez-vous et participez si le sujet vous tente.

  • Place de la République : on n'y croit pas !

    Nous n'arpentons pas quotidiennement les couloirs des changements de la station République (pour être honnête, c'est même une station que j'évite au même titre que Bastille ou Place Clichy!). Pourtant l'article du Parisien du 5 octobre nous a laissés dubitatifs et furieux. Quel désastre ! Qui va payer  les réparations et quand ?

    Nous avons suivi le dossier de la rénovation de la Place de la République, parce que notre cher Magenta y débouche, parce que le 10e arrondissement y a sa rive sud, et que le projet avait siphonné une bonne partie des budgets que les conseils de quartier auraient bien affectés à d'autres travaux de voirie. (voir notre article et notre opération cartes postales pour le réaménagement des abords de la Gare de l'Est)

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    Photo empruntée au Parisien (Crédits LP/JD)

    les infiltrations ruinent tout le carrelage de la station rénovée il y a 3 ans.

    Certains penchent pour une responsabilité du chantier de rénovation de la place, parce que la dépose des revêtements de surface, en bref le bitume, a laissé le sol à nu et que le ruissellement des eaux de pluie et les infiltrations ont fait le reste. On croit rêver ou plutôt cauchemarder ! Même si cette hypothèse reste à prouver, même si c'est à l'enquête de dire exactement qui sont les responsables, cette constatation de bon sens tient la route. Paris est une taupinière (nous préférons à fourmilière, un choix personnel !) où tous les espaces de sous-sol recèlent sinon des trésors au moins des couloirs de métro, comme ici. Certes, la Ville de Paris est maître d'ouvrage : elle a choisi les architectes et le projet, puis financé le tout. Une fortune ! Tout le monde n'est pas satisfait du résultat. On a entendu parler (ici même sur ce blog) de manque de structuration de l'espace... Toutefois, le succès a été au rendez-vous avec l'été chaud que nous avons connu et la fréquentation a été plus importante que ce que les édiles avaient espéré.

    paris,place-de-la-république,10e,travaux-publicsPour notre part, l'immensité de la surface dallée nous paraissait être une cause possible de fragilité. Mouvements de terrains, gel en hiver. Des considérations plus paysannes que réellement expertes. Dès les premières semaines, nous avions remarqué des joints entre les dalles qui se délitaient. Rien de bien méchant. On nous a rétorqué que le parvis de l'Hôtel de Ville était lui aussi dallé, vaste et qu'il tenait le coup. En effet.

    L'article et la photo publiés dans le Parisien du 5 octobre sous la plume de Julien Duffé nous inquiètent sur les conditions dans lesquelles sont réalisées les constructions publiques. Nous ne revenons pas sur le rôle du maître d'ouvrage, qui choisit le projet et celui qui le réalisera. Mais, ensuite, le maître d'oeuvre a la compétence et de le devoir d'organiser le chantier, de mettre en contact les différents intervenants, et en cette matière, de faire se rencontrer les protagonistes embarqués dans l'aventure. Il doit anticiper tous les risques, sans prémunir, avertir, alerter, suivre, etc. Que s'est-il donc passé ?

    De recherches en trouvailles, nous avons lu cet extrait d'un article sur les infiltrations d'eau de pluie, publié sur le site de Horticulture et Paysage :

    "La place de la République est l’une des places les plus importantes de Paris, avec 280 m de long pour 120 m de large, soit près de 37 000 m2. Emblématique et très fréquenté, cet espace se situe au carrefour de 7 axes majeurs de circulation, 5 lignes de métro et 4 lignes de bus. Autrement dit, la place de la République est le siège de nombreux réseaux, dont notamment celui des galeries souterraines de la RATP. A l’occasion de sa requalification planifiée dès 2011, Sogea Ile-de-France sous maîtrise d’œuvre des architectes urbanistes TVK, a réalisé l’implantation de deux puits d’infiltration des eaux pluviales qui, sur une profondeur de 13 m, évacuent les eaux de pluie à proximité de la nappe phréatique."

    Si tout cela a été bien fait, d'où viennent les infiltrations dans les couloirs du métro ?

    Nous espérons que les entreprises de travaux publics ont de bons assureurs.

  • Abords de la Gare de l'Est, on n'oublie pas. Un point d'étape.

    Nos adhérents et sympathisants ont été nombreux à participer à l'opération « cartes postales » à la rentrée. Par ces envois, il s'agissait d'alerter le maire du 10e, directeur de campagne d'Anne Hidalgo, sur la volonté des Parisiens habitant autour de la gare de l'Est d'améliorer la qualité de vie dans ce secteur. En effet, les espaces y sont particulièrement vastes : devant la gare, rue du 8 mai 1945, boulevard de Strasbourg où le stationnement des autobus et des voitures particulières, ainsi que la circulation sont passablement anarchiques.

    Voyez des exemples en photos :

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    Début octobre, nous avions interpellé la RATP au vu d'une situation ubuesque et d'un entrelacs d'autobus plus impressionnant que jamais. Nous avions obtenu très rapidement — saluons la réactivité de la RATP à cette occasion — une réponse dont nous vous proposons un extrait :

    Nous avons bien conscience des désagréments que peuvent parfois provoquer les terminus de bus pour les riverains, en particulier les 6 lignes en terminus à Gare de l’Est.

    Les aléas de la circulation parisienne font que les bus n’arrivent pas toujours avec la régularité prévue et il leur faut alors se garer à plusieurs simultanément. A cela s’ajoute le stationnement illicite d’autres types de véhicules qui perturbe les manœuvres en terminus.

    Cependant, nous passons régulièrement des consignes aux machinistes pour qu’ils respectent les emplacements qui leur sont dédiés et nous allons dès aujourd’hui renouveler ces consignes auprès de leur responsables.

    Notre objectif est de relancer la réflexion sur un projet ambitieux et global pour les abords de la Gare de l'Est. Première étape, il était important de re-mobiliser les conseils de quartier et les associations locales qui ont déjà travaillé sur ce dossier et l'ont vu délaissé avec regret. Nous avons commencé par cela avant l'été. Ensuite il fallait convaincre les futurs candidats de l'importance du sujet et de la détermination des habitants. Enfin faire inscrire le projet dans le programme de la prochaine mandature.

    La deuxième étape a été de rédiger un vœu et de le faire adopter au conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul lors de la réunion plénière du 1er octobre. Défi relevé.

    La troisième étape consistait à le présenter au début du conseil d'arrondissement du 7 octobre (lire le texte ici). Toutefois la réponse qu'a faite Elise Fajgeles, élue du 10e chargée des transports et de l'aménagement de l'espace public, ne nous donne pas satisfaction. Pourquoi ?

    Elise Fajgeles a contesté que le projet travaillé pendant 18 mois par les conseils de quartier et les riverains ait été abandonné. Ce secteur, a-t-elle dit, a bénéficié de nombreuses améliorations au cours de la mandature qui s'achève : l'aménagement de la place Madeleine Braun, la sécurisation de certains passages piétons, la rénovation de l'escalier de la rue d'Alsace, celle du square Saint-Laurent, l'amélioration de la signalétique entre les deux gares, la création d'aires de stationnement pour les deux roues, mais passant, certes, du PIPP (plan d'investissements pluriannuel pour Paris) aux investissements localisés, qui n'offrent pas les mêmes moyens financiers.

    Nous ne nions pas ces avancées. Pourtant, on est loin d'avoir résolu la problématique globale de ce secteur qui peut se résumer en deux points: cohérence de la circulation et sécurité des piétons et des cycles. Il faut apaiser l'espace, le rendre accueillant, sûr. Et pour cela, reprendre en concertation avec les habitants, tous les points noirs du secteur et toutes les propositions faites dans la première phase de réflexion.

    Nous avons tiré un trait sur le Balcon Vert et ses difficultés. Il aura été l'épine dans le pied du maire, qui ne pourra pas faire avancer le dossier car nous sommes ici sur un terrain privé, celui de la SNCF, qui ne construira pas l'immeuble susceptible de porter le balcon vert sans être assurée de trouver des acheteurs ou des locataires pour l'occuper. De profundis. Pour autant, la rue d'Alsace qui surplombe les voies, devrait pouvoir intégrer le schéma global d'amélioration et offrir une liaison entre les deux gares plus agréable.

  • Stalingrad, toujours le crack

    Parallèlement à la fermeture prévue des jardins d'Eole à partir du 18 mars, la préfecture de police publiait récemment un long article sur le crack, et en corollaire sur la récente création d'une zone de sécurité prioritaire dans le 19e. 

    Voici plus bas des extraits de cette publication. Si l'on admet que les addictions ont toujours existé, que la toxicomanie est un mal ordinaire, comme l'alcoolisme ou la tabagie, il serait temps de traiter les nuisances qui lui sont liées comme des nuisances ordinaires aussi. On autorise bien les alcooliques anonymes à se réunir, on organise la vente d'alcool et de tabac en la taxant au passage pour le plus grand bien des finances de l'état. Quelle différence avec les drogues ? Tous les usagers de ces substances dangereuses en sortent - quand ils en sortent - dans un état de santé inquiétant. Mais la méconnaissance des addictions (processus, sortie) par le plus grand nombre associée aux tabous qui les entourent, favorise les craintes et les angoisses. Mais les fumeurs dont les poumons sont nappés de goudron ne sont-ils pas eux aussi dans un état de santé inquiétant ? Les alcooliques ne sont-ils pas des malades dont la santé est également très précaire ? Le nombre des décès par cancer des poumons n'est-il pas un sujet préoccupant, et ne représente-il pas une charge lourde pour les caisses maladie de nos pays ? 

    Même si nous reproduisons les écrits de la Préfecture de police, nous ne sommes pas convaincus par l'action de la police en matière de drogues. Depuis des décennies, la législation est répressive plus que préventive sur ce fléau et elle a montré son incapacité à en réduire la portée. Alors à quand une autre vision et d'autres moyens pour limiter les ravages de tous ces produits qui fonctionnent par addiction du consommateur ? 

    Extrait du Pprama n° 257 du 27 février 2012

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    • Le crack : de quoi s’agit-il ?

    Dérivé de la cocaïne, aussi appelé cocaïne base ou free base, mélangé à du bicarbonate de soude et/ou à de l’ammoniaque, le crack se présente sous la forme de petits cailloux. Chauffés pour être consommés - par inhalation de vapeurs -, ils émettent à cette occasion des craquements qui ont donné son nom à cette drogue.

    • Ses effets et corollaires

    Son action est aussi rapide - 5 à 10 secondes - que brève, 5 à 15 minutes. La sensation de fulgurance et sa fugacité conduisent à répéter les consommations de façon rapprochée et compulsive. Les effets : rapide dépendance, état dépressif, hallucinations, comportement violent, paranoïaque, suicidaire et lésions pulmonaires. 77% des consommateurs de crack y associant de l’alcool, ce cocktail détonnant augmente encore le risque de violences mais induit également troubles et atteintes à la tranquillité et à la salubrité publiques – cris, vociférations, épanchement d’urine…

    • Le 19e arrondissement, un quartier particulièrement touché, une solution : la ZSP

    Ce tableau noir, c’est celui que connaît une partie du 19e arrondissement de Paris - la place de la bataille de Stalingrad, le bassin de la Villette, le jardin Eole, la cité Reverdy - et auquel les riverains - commerçants et habitants - sont confrontés quotidiennement. Aux nuisances importantes évoquées s’ajoutent la dépossession d’une partie des espaces - publics et privés (halls d’immeubles, parkings) - où consommateurs et trafiquants se regroupent et stagnent, ainsi qu’un fort sentiment d’insécurité dont sont également victimes touristes, passants, promeneurs.

    La vente et la consommation de crack constituent l’une des deux problématiques  (la seconde concerne les vols avec violences) ayant conduit à la mise en place d’une nouvelle zone de sécurité prioritaire (ZSP) dite « Stalingrad – Orgues de Flandre » dans le 19e arrondissement, le 13 février dernier. Il s’agit grâce à une coordination renforcée et suivie entre police, justice et collectivités territoriales de renforcer la sécurisation de ces territoires et de permettre aux habitants de se réapproprier leur quartier et d’user librement de l’espace public.

    • Le dispositif police de la ZSP* « Stalingrad - Orgues de Flandre » contre le crack

    Reprendre possession de l’espace public et empêcher par la suite les toxicomanes et les dealers de le réinvestir à leur seul profit, sont les missions qui incombent à la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), aux CRS et à la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Ces services assurent une présence jour et nuit sur les points de fixation du trafic et mènent des opérations quotidiennes d’éviction. Parallèlement est accompli un travail de fond de démantelement des  réseaux par les directions de la police judiciaire et du renseignement, en charge des investigations et de la recherche d’informations.

    * La ZSP, zone de sécurité prioritaire est la seconde zone de cette sorte sur Paris après la création de la ZSP Barbès Chateau Rouge.