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  • Gare de l'Est : ses abords dégradés !

    Suite à notre article du 30 septembre relatif à la situation dégradée du quartier des Deux Gares et à la pétition circulant aux abords de la Gare de l'Est, l'édition du lundi 12 octobre du Parisien a mis un coup de projecteur sur le quartier de la rue d'Alsace et des Deux Gares :  

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     Cliquez sur l'article ci-dessus pour accéder à sa version en ligne

     

    Cette exaspération met en lumière une partie des difficultés auxquelles sont confrontés les abords inter-quartiers de la Gare de l'Est, situés au coeur du 10e, aux confins de 5 des 6 quartiers composant cet arrondissement : Porte Saint-Denis / Paradis, Château d'Eau / Lancry, Louis-Blanc / Aqueduc, Grange aux Belles / Terrages, et Lariboisière / Saint-Vincent-de-Paul.

    Compte tenu de l'importance des gares pour ce quartier (avec également la présence de la Gare du Nord sur sa zone), le Conseil de Quartier abordera ce thème des 2 Gares du 10e et de leurs abords, lors de sa prochaine réunion publique jeudi 15 octobre prochain (voir notre article d'hier).

    Dans ce contexte, le présent article est à nouveau consacré à ce thème, avec un accent particulier sur l'espace public aux abords de la Gare de l'Est. Nous n'aborderons pas la rue d'Alsace, dont la situation a été détaillée spécifiquement dans notre article du 30 septembre (supra).    

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    Les abords de la quartiers aux confins de 5 quartiers du 10e

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  • Le regard de Jacques Attali sur les gares parisiennes

    Le 24 juin dernier, la direction du groupe SNCF annonçait les transformations de la Gare du Nord d'ici 2023 - annonce que nous avions relayée dans notre article du 6 juillet dernier sur les modifications de voirie aux abords de cette gare. Nous avions développé, plus en détail cette profonde mutation à venir de cette gare dans notre article du 5 août.

    Le 27 juillet, l'économiste et écrivain Jacques Attali a développé sur son blog et dans L'Express une vision très tranchée et critique des gares parisiennes, "les pires gares du monde". Le 10 août, le Directeur Général de l'entité SNCF Gares & Connexions a répondu à Jacques Attali dans L'Expansion. A cette réponse, Jacques Attali a, à nouveau, apporté sa réponse.

    Voici les extraits, tirés de ces 2 articles, des propos de Jacques Attali.

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    © SNCF - Eurostar

     

    Sur les gares parisiennes en général

    " [Les gares] sont, depuis leur création, les mal aimées de la croissance. Dès qu’on a commencé à les installer, en 1830, elles n’ont pas trouvé de réelle identité. Au point même que les mots qu’on emploie depuis lors pour les décrire (« gare », « quai », « débarcadère »), restent empruntés au vocabulaire fluvial, sans qu’un lexique spécifique ne soit apparu pour l’univers des trains.

    Aujourd’hui, les gares parisiennes sont dans un état lamentable : leurs abords sont misérables, leurs accès sont sales, leurs signalétiques sont désastreuses, leurs lieux de restauration, mis à part le mythique « Train Bleu » de la gare de Lyon, sont, pour la plupart, glauques ou à tout le moins impersonnels. Il n’y a dans ces gares aucune commodité ; les toilettes y sont lointaines et incertaines. Quand il fait froid, on y gèle. Quand il fait chaud, on y étouffe, comme dans une serre. On n’y trouve pas non plus de moyens d’accès efficients aux outils modernes de communication. Aucun lieu pour recharger facilement son téléphone ou son ordinateur, ni pour consulter ses mails. Le wifi y est incertain, quand il existe, en tout cas il n’est jamais indiqué ni proposé. Plus encore, les rues environnantes sont de moins en moins sûres. Aucune ne vaut mieux que les autres. " [...]

    " On ne retrouve pas ce délabrement des gares parisiennes en province, où certaines sont exemplaires. Comme si, une fois de plus, les Parisiens voulaient prouver au monde qu’ils n’aiment pas recevoir ceux qui viennent les voir et leur apportent leur créativité et leurs ressources.

    Certes, des travaux sont en cours un peu partout [...]. Mais cela ne doit pas servir d’alibi commode à la situation actuelle. On peut comprendre qu’on ait voulu donner la priorité aux besoins des banlieusards. Mais les travaux ont tardé à commencer et semblent interminables. " 

    " Cela doit changer au plus vite. Il faut que les gares deviennent une priorité des Parisiens, qui devraient tout faire pour bien accueillir ceux qui veulent les visiter. Tous devraient liguer leurs efforts immédiatement : Etat, Région, ville, SNCF et surtout la société qui lui est de nouveau rattachée, Réseaux ferrés de France (RFF), pour qu’avant cinq ans toutes les gares parisiennes soient au niveau d’excellence des meilleures du monde. L’argent ne manque pas pour cela : il suffit de le vouloir. L’impact en termes d’emplois, de sécurité et de croissance, serait incomparable. Encore faut-il que toutes ces autorités veuillent bien mettre en commun un peu de l’énergie qu’elles emploient à se concurrencer. "

    " Je m'inquiète enfin quand je vois la SNCF limiter la mutation des gares à l'installation de pianos et au renfort des chefs qui prêtent, de loin, leur renommée.

    Tout ceci est très inquiétant. Rénover des gares devrait consister à en faire des lieux de vie, de rencontre, de confort, d'attention et de service aux voyageurs et aux autres. Quand et où verrons-nous cela? "

     

    Sur la Gare du Nord

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     © Wilmotte

    " La Gare du Nord, première gare d’Europe et troisième du monde, d’où débarquent tous les jours des milliers de voyageurs venus d’une gare magnifique à Londres, Saint Pancras, ou d’autres, à Bruxelles, Amsterdam ou Cologne, moins rutilantes que Saint Pancrace mais incomparablement plus fréquentables que la Gare du Nord. "

    " Pour la gare du Nord, les responsables de la SNCF viennent seulement d’annoncer un plan de rénovation dont la première étape doit se terminer… en 2023 ! C’est beaucoup trop lent. Pendant ce temps, Paris va perdre plus encore de son attrait et les quartiers voisins des gares vont continuer de se dégrader. "

     

    Sur la Gare de l'Est

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    " La Gare de l’Est est incommensurablement triste."

    " La rénovation de la Gare de l'Est est un échec : tant qu'elle restera aussi lugubre et que le quartier sera ce qu'il est, il ne pourra en être autrement. "

     

    oOo

     

    NDLR : Concernant les quartiers des gares du 10e, nous vous invitons à consulter l'article que nous avions rédigé lors de la campagne pour les élections municipales de mars 2014 : "Les abords des gares - un enjeu majeur de la prochaine mandature dans le 10e".

       

  • Le balcon vert semble refaire surface avec un projet mené par le groupe SNCF !

    Après avoir été longtemps paralysé, enlisé puis dans une impasse qui paraissait l'avoir achevé (voir notre article de février 2012), le projet du balcon vert de la rue d'Alsace semble refaire surface. Certes, nous avions évoqué, avec une grande prudence, une petite lueur d'espoir qui avait vu le jour en décembre 2013 avec un projet du nouveau groupe hôtelier OKKO.

    Dans son article du 25 janvier dernier, le JDD évoque à nouveau ce projet qui se précise et entre désormais dans la stratégie du groupe SNCF. Voici l'esquisse du projet "OKKO Gare de l'Est" par l'Architecte de ce futur hôtel, le cabinet SLA Architecture

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    Cliquez sur la vue pour l'agrandir

     

    Cette fois-ci, le projet semble mené par la branche Gares & Connexions du groupe SNCF, qui souhaite pouvoir héberger ses voyageurs. L'entrée de cet hôtel 4 étoiles de 170 chambres se fera ainsi par l'intérieur de la Gare de l'Est, au niveau des quais. La toiture de l'hôtel se situera au niveau de la portion haute de la rue d'Alsace et comportera une terrasse végétalisée de 3 000 m².

     

    L'horizon pour ce projet : 2019 ! Armons-nous donc de patience : c'est ce que nous faisons d'ailleurs depuis 2008. Pour preuve, la vidéo du maire du 10e, Rémi Féraud, alors candidat pour sa première mandature, évoquant ce projet en décembre 2007 :


    Entre les gares, le balcon vert par remiferaud

    Le projet du balcon vert verra-t-il enfin le jour, 12 ans après sa première évocation ? Il ne nous reste plus qu'à croiser les doigts...            

      

  • Municipales 2014 : les abords des gares - un enjeu majeur de la prochaine mandature dans le 10e ?

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Nous avons évoqué à plusieurs reprises la problématique du cadre de vie autour des deux gares du 10e, et la nécessité d'une amélioration de la qualité de vie dans ces quartiers, notamment aux abords de la Gare de l'Est (ceux de la Gare du Nord ayant fait l'objet d'un réaménagement en 2006). Ce sujet du quartier des Gares est d'ailleurs l'un de nos sujets phares.

    A ce titre, nous avions lancé une initiative de sensibilisation des élus et futurs candidats sur ce sujet, grâce à une opération d'envoi de cartes postales pré-imprimées, et intitulée "Donnez une Chance au quartier des abords de la Gare de l'Est": voir nos articles du 14 septembre, 20 septembre et 31 octobre 2013.

    En outre, nous avions présenté, conjointement avec le Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul, un vœu en pré-conseil d'arrondissement du 10e le 7 octobre dernier. Notons que ce fut la troisième présentation d'un vœu sur ce sujet en conseil d'arrondissement depuis début 2009, i.e. depuis l'amorce d'une concertation inter-quartiers pour un aménagement d'ensemble de l'espace urbain environnant la Gare de l'Est.

     

    Le contexte et l'historique

    Dès 2004, alors que les travaux de transformation du boulevard Magenta allaient bon train, s'est fait sentir la nécessité de repenser l’organisation des différents flux de circulation autour de la Gare de l’Est.

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Début 2008, lors de la précédente campagne pour les élections municipales, le candidat de Bertrand Delanoë dans le 10e, Rémi Féraud (et son équipe « le 10e, un temps d’avance ») avait inscrit, dans son programme de campagne, le « projet urbain ambitieux » du « réaménagement du « cœur du 10e » entre la Gare de l’Est, le couvent des Récollets et le boulevard de Magenta », et comprenant le projet du "Balcon Vert" et la rue d’Alsace.

    Ainsi, au début de la seconde mandature de Bertrand Delanoë, après une Commission Extra-Municipale des Déplacements (CEMD) en octobre 2008, un travail très important de concertation, impliquant 3 conseils de quartier, les habitants et les associations, a été réalisé pour ce projet de réaménagement d'ensemble des abords de la Gare de l'Est, en coordination également avec les services techniques de la Ville et l’Agence Territoriale de Paris de la RATP.

    Malheureusement, la rénovation de la place de la République et d’autres projets sont venus s'interposer et ont quelque peu siphonné les financements nécessaires pour la réalisation de ce projet ambitieux... mettant ainsi un terme en 2010 à cette concertation inter-quartiers.  

     

    Certes, depuis, quelques aménagements ont été effectués, mais restent partiels, même s'ils ont permis la création de la place Madeleine Braun (dont nous nous sommes largement fait l'écho: voir ici) face au Couvent des Récollets.

    Aujourd'hui, quel état des lieux pouvons-nous faire ? Le diagnostic initial d’un environnement dégradé demeure d’actualité, avec les principaux problèmes suivants :

    . Un partage totalement déséquilibré de l'espace public entre piétons / cyclistes / voitures / bus.
    . Un manque, flagrant, d’accessibilité aux personnes en situation de handicap.
    . Une lisibilité insuffisante des déposes/arrêts de bus.
    . Le sentiment d’insécurité routière ressenti par les piétons, cyclistes, etc.
    . La grande "minéralité" de ces abords (à l’exception d'espaces verts ou arborés très limités, comme le nouveau jardin Saint-Laurent et la place Madeleine Braun).

    A ce diagnostic, s'ajoutent deux constats :

    . La liaison entre les deux gares, évoquée depuis longtemps, n’existe toujours pas (voir notre article du 23 décembre dernier, sur l'intermodalité des deux gares).
    . Le projet de liaison CDG Express, avec comme point d’ancrage parisien la Gare de l’Est, vient d'être relancé par le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier (voir l'article du Monde du 23.01.2014).

     

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    Aussi, dans le contexte actuel particulier de campagne pour les élections municipales, avons-nous souhaité faire un focus particulier sur les propositions des candidats du 10e, relatives à cette question du cadre de vie et de l'environnement urbain aux abords des gares.

    Nous avons déjà publié deux articles présentant les points de vue des têtes de listes Déborah Pawlik (UMP-UDI-MoDem), Rémi Féraud (PS-PCF-PRG) et Anne Souyris (EELV) sur certains sujets : voir notre article général du 11 mars sur la campagne dans le 10e et celui du 17 mars  spécifiquement axé sur notre projet de promenade urbaine de Barbès à Stalingrad.

    Dans ce nouvel article, nous nous intéressons aux projets d'urbanisme traitant des quartiers des gares. Ainsi, nous ne revenons pas sur la thématique de la sécurité et le projet de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR): ces sujets ont déjà été abordés dans nos articles du 11 mars et du 15 mars (notre rencontre avec Anne Hidalgo).

    *    *

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  • Des messages alarmants

    Nous recevons de temps en temps des messages d’inconnus du quartier qui nous connaissent malgré tout, à travers une participation à une réunion en mairie ou à un conseil de quartier, ou encore grâce à un surf sur internet qui les a conduit sur notre blog.

    Pas même adhérents, pas même voisins proches, mais animés du besoin de dire ce qu’ils pensent de la situation, de leur environnement, le dire à des personnes qui les entendraient, témoigner que parfois trop, c’est trop, y compris quand on est conscient que rien n’est simple, que les causes du mal sont complexes, que les solutions sont difficiles à mettre en œuvre.

    Ce lundi, nous avons reçu un long message de ce type. Ce n’est pas le premier. D’autres ont porté davantage sur la propreté, les tags, les vendeurs à la sauvette. Nous avons toujours répondu et relayé vers les élus, en ajoutant les compléments d’information dont nous disposions, en regroupant les témoignages pour leur donner plus de poids. Cette fois, le message se concentre sur la situation aux abords de l’Hôpital, à la sortie de la gare du Nord, côté rue de Maubeuge, et au cheminement rue Ambroise Paré. Une zone précise où se concentrent un marché de la drogue et les allers et venues des usagers, vendeurs et acheteurs de substances illicites.

    Coïncidence ou téléscopage de deux constatations : nous avions prévu de réagir à une invitation de la mairie de Paris, à travers sa Mission de prévention des toxicomanies – DASES,  à participer à une conférence sur les salles de consommation à moindres risques qui avait lieu le mercredi 5 octobre au Salon des arcades de l’Hôtel de Ville. Notre article est en ligne sur le blog à la date du 6 octobre. Le message de notre interlocutrice est ici ci-dessous : elle nous a autorisés à le diffuser.

    Je sais bien que ça paraît chaque fois un peu mesquin de s'inquiéter de son bout de chez soi, mais allez, je vais passer outre cette réserve et râler un bon coup sur mon bout de chez moi.

    En l'occurence, mon lieu de passage quotidien, journalier, et qui, s'il ne fut jamais buccolique, devient franchement sinistre et glauque.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionLa rue Ambroise Paré que j'emprunte depuis plusieurs années, contre laquelle je râle et peste au gré de sa saleté et de sa puanteur : de l'angle avec la rue Guy Patin et son urinoir sauvage - à noter que le bitume est brulé par les coulées d'urine ; depuis plusieurs semaines y est aussi abandonnée une barrière, allez comprendre pourquoi – jusqu'à l'entrée du RER rue de Maubeuge – idem pour les odeurs avec en prime la crasse, les poubelles non ramassées, en hiver les éclairages défaillants, les changements incessants de sens de circulation.

    Itinéraire de semaine. Il existe une variante possible le week-end, pire en crasse et odeur, le passage par les marches qui conduisent à la Gare du Nord, coté taxi.

    La mairie que j'avais interpelée à ce sujet il y a déjà 1 an – quand les algecos des chantiers de la Gare occupaient les ¾ du trottoir Maubeuge obligeant les piétons à s'enfiler les uns derrière les autres entre crottes de chien, cheminées des parkings, sans ampoule au lampadaire – la mairie donc me répondait que vivre à coté des gares avait quelques inconvénients ! Pertinent...

    Avec un certain fatalisme, j'observe que la propreté est un combat ardu quoiqu'entreprenne la mairie. Alors, j'enfouie mon nez dans mes cheveux et je passe.

    paris,gares,hôpital-lariboisière,drogues,toxicomanie,préventionNon, ce qui m'inquiète, c'est les morts-vivants comme j'ai entendu les nommer une concierge de la rue Ambroise Paré. En 5 ans de temps, la rue est devenue un marché régulier où il y a de plus en plus de monde et toute la journée. La semaine dernière, à 8h du matin, j'ai vu deux gamines se précipiter au lieu de rassemblement, là, devant l'entrée des bureaux de la SNCF et interpeller les gens en quête de leur vendeur. Ca m'a plombée.

    Alors certes, jusqu'à présent, une certaine organisation des trottoirs réserve celui coté SNCF au marché, l'autre, coté Lariboisière, aux piétons. M'enfin, le marché a vraiment la côte : un seul trottoir va finir par faire juste. Certes aussi, je n'ai assisté à aucune violence visible, à aucune intimidation, si ce n'est des gens abimés et paumés (il y a eu meurtres quand même en 2009). Mon sentiment est que ce coin est lâché, abandonné ; en dehors de l'association Gaia régulièrement présente avec son bus (dorénavant 2 à 3 fois par semaine), aucune présence de personnes, pas de flics ou si peu que ça compte pour du beurre (la dernière fois où j'ai vu des uniformes, ils mettaient des PV aux véhicules ; c'est sûr qu'en matière de contrôle de la toxicomanie, c'est efficace !) : c'est là, que ça y reste ! Après tout, une partie de la rue est occupée par l'hopital et des bureaux, d'où moins de riverains, donc moins de protestations...

    Doit-on être fataliste là aussi ? Il y a des consignes pour éviter ce secteur et les remous qu'une intervention policière pourrait créer ?

    Il est impossible de décourager l'incrustation de ce marché dans ce bout de rue bien moche déjà ?

    Voilà...

    Merci si vous pouvez d'une manière ou d'une autre relayer l'info qu'il existe rue Ambroise Paré un marché de la dope qui s'incruste.

    Par ailleurs, la semaine dernière avait lieu une réunion du conseil de quartier (C.Q.) Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (lien vers le site des CQ du 10e). Le thème principal en était le logement dans le 10e, quels constats et quels enjeux ? Toutefois les animateurs, juste après leur présentation des règles du conseil de quartier, ont demandé au représentant de Coordination toxicomanie de faire un point, comme un retour sur le dernier CQ, en avril 2011 consacré à l’errance entre les deux gares, de rappeler ce que sont les Caarud, de dire aux habitants comment leurs animateurs travaillent dans ce secteur. Et surtout comment ils espèrent pouvoir intervenir différemment à l’avenir. Le projet est de reconquérir un territoire. C’est bien de cela dont il s’agit en effet. Les trois médiateurs qui interviennent près de l’Hôpital, autour du dispositif de distribution de seringues, situé rue de Maubeuge, avec le bus Gaia stationné à proximité, ont pour mission d’accompagner le processus de réduction des risques mais également de mener une médiation sociale. Sur cette emprise SNCF, à la sortie du parking Vinci, près du distributeur, entre l’entrée de l’Hôpital et les quelques commerçants de la rue, la situation est préoccupante – comme en témoigne si justement le message de notre correspondante -. Il faut certes recréer des liens entre les habitants qui désespèrent de la situation dans leur rue, contacter les commerçants, les gardiens d’immeubles, sensibiliser les riverains. Mais il faudrait réellement faire pression sur le législateur pour qu’il se montre moins obtu face à des solutions expérimentales. Seule une opinion publique – et donc un électorat potentiel – est en capacité de faire avancer les choses. Encore faut-il que l’information cherche à l’atteindre. Que la communication ne se limite pas à informer des publics déjà convaincus. C’est déjà ce que nous écrivions jeudi.

    Les expériences réalisées dans des villes comme Bilbao, Rotterdam ou Vancouver, qui faisaient l’objet de cette conférence (lien vers le programme en pdf),  montrent qu’une autre approche est possible. Une approche qui tente de rendre un peu de dignité aux usagers des drogues et un peu de tranquillité aux riverains de ces zones où se concentrent les problèmes. C’est maintenant dans les quartiers qu’il faut apporter ces vidéos, projeter ces documentaires édifiants, faire venir les chercheurs et les médecins. Ne tardons pas. Même les meilleurs fatiguent.


  • Nombreuses interventions lors du conseil de quartier Lariboisière le 27

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     Le thème de l'errance autour des gares, les deux que possèdent le quartier, gare de l'Est et gare du Nord, a débouché sur de nombreuses interventions autour de la toxicomanie et de l'hébergement des plus démunis, qu'ils soient tombés dans la drogue ou non.

    Nous vous proposons ici un compte rendu que nous espérons fidèle. Ceux qui ont assisté mercredi soir à la réunion sont très gentiment sollicités pour donner leur avis, faire des commentaires, rectifier s'ils pensent que nous n'avons pas rendu l'intégralité des propos. Le blog doit servir à cela aussi.

    Nous avons apprécié les propos d’Alexandra Cordebard, à qui la conclusion de la réunion incombait en tant que première adjointe au maire du 10e. Revenant sur les critiques à mi-voix entendues au cours des débats, quand il s’agissait de savoir qui de la ville ou de l’Etat était responsable de la quiétude de nos quartiers, elle a déclaré qu’en effet, les solutions étaient politiques et qu’elle  s’autorisait à le dire clairement. Les missions d’ordre public et d’aide aux plus démunis sont du ressort de l’Etat, et  la Ville n’a pas les moyens ni juridiques, ni financiers, de pallier toutes les carences. Toutefois, elle a affirmé que la volonté de l’équipe municipale, maintes fois démontrée, était d’éviter la « double peine » aux habitants du 10e, d’un côté, leur éviter les désagréments liés à la présence concentrée de l’errance et de la toxicomanie et de l’autre, faire le maximum pour venir en aide aux personnes tombées dans l’errance et la toxicomanie. Les solutions passent par un travail de fond et si possible coordonné entre les différents acteurs de terrain et les donneurs d’ordre ou bailleurs de fonds. L’idéal serait un mano a mano ville-état… Elle a souligné toutefois que cette collaboration existe entre la mairie du 10e et le commissariat de police du 10e, qui reste très à l’écoute de la problématique, bien qu’il ait subi une perte de 10% de son effectif.
    Pour ce qui est du problème de la toxicomanie,  on ne l’efface pas pour toujours quelles que soient les méthodes choisies ; tous les pays, toutes les villes y sont confrontés, il appartient à l’humanité, il a existé de tout temps, comme l’avait dit Pierre Leyrit un peu plus tôt.

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  • Conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul

    • Errance autour des gares, 
    • Quelles solutions? 

     Tel est le thème du prochain conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul, qui se tiendra

    le mercredi 27 avril, à 19H, à l'école élémentaire Belzunce.

    Avec les intervenants suivants : Patrick Jud, référent social à la SNCF du projet Hope in Stations (voir ici la présentation du projet tel qu'elle a été faite en janvier dernier dans le cadre de la Commission Solidarité Interquartiers du 10e) et Sylvie Le Bars de l'Agence Nouvelle des Solidarités actives, en présence d'Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée notamment de la lutte contre l'exclusion.

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    Lors de cette prochaine séance publique, ouverte à tous, un verre de l'amitié réunira les participants pour plus d'échanges et de discussions dans un cadre moins formel, à la fin de la réunion.
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