Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Action Barbès - Page 176

  • Station Barbès: le guichet vente est maintenu

    Voilà plusieurs semaines que des travaux ont commencé dans la station de métro au niveau des guichets face à Tati. Des panneaux indiquaient l'installation de nouveaux distributeurs de tickets. Craignant de voir disparaître le dernier guichet en activité, une tendance qui se généralise dans les stations, nous avions alors interrogé des agents de la RATP.

    paris,barbes-rochechouart,ratp,guichets-de-vente

     

    Comme à notre habitude, nous avons du insister, trouver le bon interlocuteur, renouveler la demande pour enfin obtenir des informations fiables. Voici le message de Didier Perret de l'Agence de développement pour Paris, reçu en début de semaine :

     

    Les travaux réalisés à la station Barbès Rochechouart s'inscrivent dans un programme d'aménagement et d'embellissement des 329 salles de distribution et d'accueil du métro. Ces modifications des espaces tiennent bien évidemment compte des spécificités de chaque site.
    Ce projet d'aménagement vient appuyer une nouvelle organisation du service en station qui fait évoluer l'activité de notre personnel présent, avec notamment des espaces plus ouverts permettant une plus grande proximité avec notre clientèle.
    Concernant l'activité de vente à la station Barbès, celle-ci est maintenue dans un espace dédié (guichet).
     

     

    paris,barbes-rochechouart,ratp,guichets-de-vente

     

    Quelqu'un se souvient-il encore que nous avons tous été des usagers du métro avant d'en être les clients ? Autre temps, autre dénomination. Réjouissons-nous toutefois, puisque selon la formule "Le client est roi".
     
  • Rome-Paris, Fellini-Scola, un film

    "Paris est jumelée avec une seule ville : Rome, depuis le 30 janvier 1956, avec pour slogan « Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris » (en italien « Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi »)" nous dit l'encyclopédie Wikipédia dans son ébauche d'article à propos de Paris.

    Les relations entre les deux capitales étaient quelque peu distendues depuis un moment mais l'arrivée à la tête de la capitale italienne d'Ignazio Marino du Parti Démocrate en juin 2013  a changé la donne. Pour célébrer ces retrouvailles, les deux villes ont décidé de mettre en place un tandem culturel Paris-Rome, plateforme d'échanges culturels tout au long de l'année 2014. Le lancement de ces manifestations a eu lieu au Louxor lundi soir dernier avec la présentation en avant-première du dernier film d'Ettore Scola, Che strano chiamarsi Federico - Scola raconta Fellini en présence du metteur en scène.

     

    Scola Fellini.JPG

    Ettore Scola et Federico Fellini se sont connus dans l'immédiat après-guerre et ne se sont plus quittés jusqu'au décès du Maestro Fellini en 1993. C'est le roman de ces quelque cinquante ans que nous propose Ettore Scola sous forme d'un film hommage, d'une biographie cinéphilique, pas une hagiographie. Ce beau film nous réintroduit dans le monde "fellinien" avec ses outrances, ses situations oniriques, ses personnages si extraordinaires, sa musique. Comme seuls les grands réalisateurs savent le faire, Ettore Scola nous conte Fellini, son cinéma, en nous emportant dans un flot d'images et de sons qui ne cèdent en rien à la nostalgie et qui nous prouvent encore une fois que le cinéma reste un art magique.

    Voulez-vous partager le souvenir en musique ?

    (Musique du film 8 ½ par Nino Rota)

     

  • Une rue qui mérite une attention particulière

    En passant à pied tout récemment dans la rue de la Goutte d'Or, il nous est revenu à l'esprit une réunion de l'été dernier à la mairie du 18e. Il s'agissait, ce 3 juillet, d'écouter la restitution des premiers mois d'exercice du dispositif de zone de sécurité prioritaire de Barbès - la Goutte d'Or - Château Rouge. Nous étions plusieurs de l'association à y assister et à écouter les représentants de la préfecture, du parquet et de la mairie. Nous avions d'ailleurs fait un article à l'époque, quelques jours plus tard, pour rendre compte de la situation. C'est ici.

    Après les résultats de l'enquête sur la notion de sécurité telle que ressentie par les habitants qui avaient répondu au questionnaire, la parole fut donnée aux participants. Un commerçant, un pâtissier possédant une boutique et un second local rue de la Goutte d'Or voulait faire part de son désarroi de ne pas pouvoir accéder correctement à son local à la veille du Ramadan. Celui-ci commençait le 10 juillet. Or des hommes sans logis ont depuis très longtemps élu domicile et posé leurs affaires dans ce coin de rue. Ils acceptent très difficilement qu'on les en déloge, ni même que les services de la Propreté nettoient cet espace. Le commerçant mettait en avant les conséquences sur son chiffre d'affaire, la période du ramadan étant très porteuse... 

    La mairie s'est alors engagée à disposer devant la boutique des bacs à plantes vertes pour ménager un espace libre. Et cela dans un laps de temps très court, puisqu'on était alors à une semaine du début des festivités. Ce qui fut dit, fut fait ! 

    Malheureusement on sait que rien n'est simple en ville. Deux inconvénients à ce souci louable de végétalisation expresse :

    1- Les services des Parcs et Jardins (DEVE) n'acceptent plus de se charger de l'entretien de nouveaux bacs à plantes. C'est ainsi que dans le 10e par exemple, la régie de quartier se charge de l'arrosage et du maintien des plantes dans les pots disposés depuis quelques années sur les placettes (par ex. Paré-Patin) ou au coin des rues. Dans d'autres lieux, ce sont des chartes passées avec des associations de riverains qui arrosent quand les plantes réclament... (par ex. rue Affre, 18e). Là, l'opération a été rondement menée, mais a-t-on pris de le temps de savoir qui jouerait le jardinier ?

    Image.jpg

    2- Bien que très lourds, ces bacs, remplis de plus ou moins un mètre cube de terre, ne sont pas restés tout à fait aux places qui leur avaient été attribuées. On peut légitimement penser qu'ils ont été déplacés de manière à ménager un recoin plus commode aux personnes à la rue. Déplacés par ces mêmes personnes probablement.

    Le commerçant avait eu gain de cause en réclamant un aménagement de l'espace public à des fins purement privées, même si l'on comprend les nuisances liées à la situation pour son commerce. Mais dès lors n'aurait-il pas pu veiller un tant soit peu à la configuration des lieux, à la disposition des bacs et à l'entretien des plantes vertes ? Tout ne tombe pas du ciel en permanence ! Aide toi et le ciel t'aidera, comme dirait l'autre.... Au lieu de cela, nous sommes dans une rue toujours aussi sale, toujours occupée par les paillasses nauséabondes de pauvres bougres, passablement alcoolisés une bonne partie de la journée, et qui, cerise sur le gâteau, n'accueillent pas à bras ouverts les agents de la Propreté. Et les habitants dans tout cela ??  

    Nous avons lu dans le document de campagne d'Eric Lejoindre, candidat à la mairie du 18e, que l'équipe qui se présente avec lui veut mener une requalification urbaine des arcades de la rue de la Goutte d'Or et de la rue Boris Vian. Nous applaudissons à deux mains ! 

    Image 2.jpg

  • Quelques jours au soleil...

    Vous envisagez peut-être de passer quelques jours de vacances en fin d'hiver sous des climats plus chauds, et forcément assez loin, en dehors de l'Europe le plus souvent. Il faut d'ores et déjà vérifier si votre passeport est encore valide, car les documents aux caractéristiques biométriques prennent un peu plus de temps en fabrication que leurs ancêtres, les vieux passeports ordinaires. 

    De plus, la Préfecture de police a instauré une contrainte supplémentaire qui sans doute permet un traitement plus fluide des demandes, à condition d'en être informé en temps et en heure : toute demande ne peut être faite que sur rendez-vous ! Inutile de vous précipiter dès potron minet à l'antenne de police de votre mairie. Cela ne fonctionne plus. 

    La procédure n'est pas nouvelle, elle date de décembre 2012, et nous avons déjà fait un article sur le sujet, mais il est parfois bon de se répéter. 

    Voici une vidéo trouvée sur le site de la préfecture de police qui vous explique la démarche (comme vous, nous regrettons que la préfecture nous impose un préalable publicitaire, que l'on peut néanmoins zappeur au bout de quelques secondes ! ): 


    CNI et passeport sur rendez-vous par prefecturedepolice

  • Un bravo pour l'efficacité du commissaire du 18e

    Image 1.jpg

    Comme nous, vous avez vu pendant des mois cette camionnette blanche taguée, abandonnée, visiblement, le long de la station de métro Barbès-Rochechouard. Malgré des signalements répétés auprès des interlocuteurs habituels de la mairie du 10e, rien n'y faisait. Ancrée, et bien ancrée, elle ne bougeait pas. 

    Alors que nous le savions pertinemment — la voirie et la gestion du terre plein du boulevard de La Chapelle sont sous la responsabilité des autorités du 18e — pourquoi ne nous sommes-nous pas tournés vers le 18e tout de suite ? Mystère. Pourtant les enlèvements récents opérés par la préfecture sur le pont au-dessus des voies de la gare de Nord a provoqué chez nous un sursaut de lucidité. 

    Image_2.jpg

    Plusieurs véhicules d'enlèvement, de chaque côté du viaduc, un grand coup de balai qui a du en surprendre plus d'un ! Profitant de l'occasion, nous avons adressé un nouveau signalement au commissaire central du 18e qui a été suivi dans un délai record par l'enlèvement de la camionnette blanche. Une fois n'est pas coutume : bravo, Monsieur le commissaire Bouard, et merci de votre efficacité. 

  • Le théâtre La Boussole s'installe rue de Dunkerque

    C'est discrètement qu'un nouveau théâtre s'est installé au 29 rue de Dunkerque en lieu et place d'un cinéma de films X. Piqués comme à notre habitude par la curiosité, nous avons rencontré Pierre Théron, responsable du lieu, qui a bien voulu nous faire visiter et répondre à nos questions.

    En réalité, il s'agit de deux salles dans une même copropriété : l'une sur la rue de Dunkerque et l'autre au 126 boulevard de Magenta. En juillet 2013, Pierre Théron visite les salles alors en vente. C'est un vrai coup de cœur et les négociations sont entamées très rapidement pour aboutir en octobre. Quatre mois et demi de travaux plus tard, il fait le choix d'ouvrir le jour de la Saint Valentin le 14 février. 

    théâtre La Boussole, gare du nord, culture

     

    Connaissez-vous l'histoire de ce cinéma?

    J'ai peu de renseignements aujourd'hui. Il a ouvert ses portes en 1930 avec une programmation de films populaires français alors que le Louxor proposait plutôt des films américains. Il n'existait alors qu'une seule salle. Dans les années soixante, on crée deux salles respectivement de 198 et 125 places. C'est vers 1980 que le cinéma va proposer des films érotiques dans la vague d'Emmanuelle, et pour finir des films X. Les personnes qui possèdent des documents d'archives sont évidemment les bienvenus !

    Tout est allé très vite. Un mot sur les travaux?

    Lorsque j'ai découvert ce lieu, j'y ai tout de suite vu le côté extraordinaire d'accessibilité (transports, places de parking) et l'attractivité de la gare du nord. De gros travaux n'étaient pas nécessaires pour ouvrir une première salle. Nous avons essentiellement remis aux normes et revu la décoration intérieure. A ce jour, une salle est ouverte d'une capacité de 198 fauteuils et nous attendons une autorisation de la préfecture pour ajouter des places au niveau du balcon. Restera à aménager une petite salle. Nous nous laissons quelques mois pour souffler car la mise en route a nécessité une bonne dose d'énergie. Nous avons en tête un projet mais il est encore trop tôt pour le divulguer.

     

    intérieur La Boussole.jpeg

    S'agit-il d'un projet totalement privé?

    Absolument. Nous n'avons aucune subvention. Un de nos objectifs est de former les spectateurs de demain et donc de travailler avec la jeunesse. Nous y réfléchissons; c'est un axe  qu'on veut développer avec la mairie du 10e.

    Peu d'informations sur l'ouverture ont circulé dans le quartier. Quelle est votre programmation ?

    N'oubliez pas que nous sommes dans une phase de démarrage. La publicité a un coût. Nous l'avons concentrée sur les médias habituels du théâtre et sur Internet.

    Deux spectacles sont actuellement à l'affiche. Une comédie satirique " La vie rêvée des profs ", interprétée par une troupe — Les soirées plaisantes — de 7 jeunes acteurs. Nous avons préféré prendre le risque d'une création. Par contre, "Blanche Neige et moi", comédie musicale pour les enfants, est une reprise. Pour la suite, les choix se feront aussi par des coups de cœur.

    Pour votre première semaine, avez-vous un retour encourageant ?

    On peut dire çà. Les entrées sont au rendez vous.

    Pour vous, le théâtre doit être ouvert sur l'extérieur. Qu'entendez vous par là?

    Le théâtre est un lieu de vie dans un quartier. Il faut ouvrir les portes et ne pas mettre de barrières à l'entrée.

    C'est ainsi que nous allons proposer une exposition photos d'Emanuele Scorcelletti prochainement ; le vernissage est prévu en mars. Cette exposition a beaucoup tourné dans le monde mais n'a jamais été présentée en France.

    Pierre Théron nous a aussi confié qu'il étudiait un tarif pour les habitants du quartier. Il n'est pas peu fier d'avoir créé trois emplois à temps plein avec deux jeunes habitant l'arrondissement. Son théâtre sera opérationnel dans son intégralité pour la rentrée de septembre.

    A savoir aussi : actuellement, les spectateurs ont droit à des chaises qui seront bientôt remplacées par des fauteuils actuellement bloqués en douane.

    Que cela ne vous empêche pas de découvrir ce nouveau lieu. Le site est accessible à ici. Soit à l'adresse suivante : http://www.theatre-la-boussole.com

  • Autolib' : un garage entièrement dédié aux petites électriques

    Un garage de réparation des petites voitures électriques pas très loin de notre quartier : l'information est parue courant janvier sur le site de la ville. Les voitures électriques parisiennes n'avaient-elles pas de garage jusque-là ? Pas de si grand, de si performant, ouvert 7 jours sur 7 ! (Le précédent était à Vaucresson).

    viewmultimediadocument?multimediadocument-id=140074

    Là, boulevard Ney, tout près de la porte de La Chapelle, on a fait du sur mesure. Les 2000 véhicules qui circulent dans Paris et les communes qui se sont associées à l'aventure, disposent d'un espace très vaste (3000 m2) pouvant accueillir une centaine d'entre elles, pour leur entretien et les réparations courantes, bris de glace, pare-chocs bosselés, jantes et roues à vérifier, etc. La circulation en ville, avec la densité que l'on connaît à Paris, n'est pas sans causer quelques détériorations à la carrosserie. 

    Ce sont plus d'une quarantaine de mécaniciens et de techniciens qui assurent le bon fonctionnement de la flotte en se relayant 7 jours sur 7. Chaque passage est l'occasion d'un contrôle des fonctions essentielles du véhicule, système de freinage, gonflage des pneus, éclairage. Sans oublier le nettoyage de l'habitacle que les usagers ont trop souvent laissé en piteux état. Là encore, un peu de respect du bien collectif ne nuirait pas à l'affaire !

    16_MAG9588.jpg

    Centre de réparation Autolib' Photos Emilie Chaix Mairie de Paris 

  • Musique à Barbès

    Pour celles et ceux qui allaient se faire une toile au Louxor ou qui passaient par là, dimanche dernier vers 13h, une belle surprise était au rendez-vous. L'espace sous viaduc près du kiosque à journaux accueillait une fanfare tzigane. Un public enthousiaste se groupait sur les marches de l'escalier monumental pour entendre et encourager les musiciens.

    barbès, fanfare

    Et si l'on rêvait d'une occupation de l'espace sous viaduc de Barbès à Stalingrad par des musiciens et des artistes ?

     

  • Une nouvelle boulangerie avenue Trudaine

    Image copie.jpgAu 15, avenue Trudaine, exactement à l'angle Trudaine-Turgot, une nouvelle boulangerie va ouvrir très prochainement après presqu'un an de mise en sommeil profond.
     
    Son nom ? Panifica, ce qui veut dire "La boulangère" en latin.
    Nouvelle boulangerie ? Pas vraiment puisqu'il y en a toujours eu une à ce carrefour, juste en face du square d'Anvers et à quelques encablures de l'école élémentaire Turgot : bien pratique pour le petit pain au lait à 4h ! Elle nous promet une grande diversité de pains au levain, tous réalisés dans les règles de l'art, dans un laboratoire de 85 m2 entièrement refait à neuf.
     
    Sur sa page Facebook, qui montre la progression du chantier, documents à l'appui, les commentaires vont bon train depuis mi-janvier. On y apprend que le boulanger Frédéric Kerebenes, Compagnon du Devoir, fera l'ouverture de cette nouvelle enseigne. La promotion sera assurée par Mickaël Renouard, MOF (Meilleur Ouvrier de France).

    Image 1 copie.jpg

    Dans son annonce datée du 19 janvier, Panifica recherchait son chef boulanger pour début février, avec une expérience en boulangerie artisanale de qualité et précisait, pain au levain, façonnage à la main, viennoiseries artisanales, brioches et petits pains. Gageons que Panifica a trouvé sa perle rare depuis lors. Nous devrons patienter jusqu'à l'ouverture pour tester 
     
    Tous ces trésors se cachent encore bien derrière le panneau tagué de cette photo, prise le 5 février. 
  • Pour un véritable plan d'aménagement global...

                       .... dans le quartier Clignancourt-Ramey et alentour 

    La rue de Clignancourt subit, à certaines heures, un trafic automobile très important, principalement de transit, qui ces dernières années a eu tendance à s'accroître en raison des travaux d’aménagement réalisé non loin, par exemple ceux du quartier Vert de Montmartre et ceux du boulevard Barbès. Or, les caractéristiques actuelles de la rue (voies de circulation très larges, absence de traversées piétonnes sécurisées, absence de feux tricolores, topographie, trottoirs étroits, etc..), semblent autoriser les automobilistes à rouler vite et à ne pas respecter le couloir bus, au détriment des transports en commun et surtout des circulations douces (piétons et vélos). Quiconque a tenté de traverser la rue de Clignancourt a constaté comment les automobilistes et les 2 roues motorisés ne prêtaient aucune attention aux passages piétons. En exagérant à peine, ils sont prêts à écraser le piéton téméraire sur le point de s'engager afin de ne surtout pas avoir à s'arrêter. Un comportement quelque peu sauvage... Cette vitesse excessive met ainsi en danger les piétons sur les traversées et plus particulièrement les enfants qui se rendent dans les écoles du quartier. Il est temps de prendre la mesure de cette situation.

    P1060665.JPG

    P1060669.JPG

    S'il fallait apporter des preuves pour convaincre, nous dirions que la vitesse n'est sans doute pas étrangère au terrible accident qui a causé la mort d'un conducteur de scooter le 21 janvier dernier. Depuis des années tant les associations locales que les riverains, notamment Clign'Ensemble, dénoncent la situation.

    La rue Ramey souffre des mêmes maux, une voie de circulation large, une vitesse mal adaptée, pas de voie de bus, pas de protection pour les cyclistes... 

    Devant la très forte mobilisation des riverains, particulièrement de 2008 à 2010, à l'instigation de l'association Clign'Ensemble, la mairie a finalement décidé de réaliser des aménagements de voirie en créant un plateau surélevé sur la chaussée au carrefour Cligancourt-Poulet-Myrha-Christiani (réalisé à l'été 2011), suivi par la réalisation d'un second plateau surélevé au carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Ce second plateau comprend un îlot central et une traversée piétonne, réalisés à l'été 2012. Force est de constater que ces aménagements — peu efficaces malgré un coût élevé de 450 000 € — n'ont pas eu l'effet escompté, puisque la réduction de la vitesse est minime et le respect des 30 km/h carrément anecdotique. Quant à l'îlot central, il est souvent occupé par des 2 roues motorisés, qui gênent le passage des piétons.

    Le plan de circulation a subi parallèlement des modifications : 

    mise en sens unique, sauf pour les bus, taxis et vélos, du tronçon de la rue Clignancourt compris entre la rue Christiani et la rue Muller

    - réduction de chaussée sur un tout petit tronçon de la rue Ramey, ses premiers numéros, avec sens interdit sauf bus, taxis et vélos, qui contraint à tourner à gauche et à redescendre par la rue de Clignancourt vers le nord, avec l'idée d'interdire "l'itinéraire malin" par la rue Muller en direction du boulevard de Rochechouart.

    paris,18e,clignancourt,circulation,trafic-routierToutefois, la signalisation reste insuffisante, uniquement verticale : elle conduit involontairement les automobilistes à s'engager dans la rue Ramey à partir de Custine (photo ci-contre) sans leur donner une réelle conscience du cul du sac, et n'empêche pas les plus hardis à passer outre les sens interdits. D'autres, en revanche, sont bien conscients qu'ils sont en infraction et accélèrent pour gagner au plus vite la descente par la rue Christiani en direction du boulevard Barbès (photo ci-dessous).

    La trop faible présence policière par ailleurs ne peut rien pour enrayer les abus. Nous avons connu d'autres cas semblables, où un changement de sens de circulation ou bien la création d'un aménagement nouveau n'est pas immédiatement respecté par les automobilistes. Pour mémoire, la mise en sens unique du barreau Patin, sous le viaduc du métro, ou la création du passage pour véhicules prioritaires entre la rue Ambroise Paré et le boulevard de Magenta ont pris du temps avant de modifier le comportement des automobilistes. 

    P1060671.JPG

    Probablement conscients de ces nombreux dysfonctionnements, les services de voirie mènent actuellement des comptages sur l'ensemble des rues situées aux alentours du carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Nous solliciterons bien évidemment la mairie pour obtenir les résultats de cette campagne de comptage.

    Il est à espérer que la prochaine équipe municipale réfléchira à un plan d'aménagement global du quartier, ambitieux et en concertation avec les habitants et les usagers.  Il est important de pacifier efficacement la circulation automobile, en réduisant le trafic de transit et en ré-équilibrant l'espace au profit des piétons et des circulations douces.

    Pourquoi ne pas envisager une extension de la zone 30 et du périmètre de Paris Respire ?

  • Les salles de consommation de drogues à moindre risque pour les nuls

    La Plate Forme Mondiale pour les salles de consommation de drogues à moindre risque vient de mettre en ligne une petite vidéo de quatre minutes très pédagogique. Il s'agit d'une simple comparaison entre ce qui se passe à l'intérieur d'une telle salle et ce qui se passe à l'extérieur, c'est à dire le plus souvent dans la rue.

    Rappelons qu'une salle de consommation de drogues à moindre risque n'est pas un traitement contre la toxicomanie. On y traite de la prévention des risques qui sont associés à cette toxicomanie. Risques qui concernent les toxicomanes eux mêmes mais aussi les personnes vivant aux alentours.

     

  • Coop Goutte d'Or, petite pousse prometteuse

    paris,myrha,coop,goutte-d-or« C’est désormais une jeune pousse qu’il faut faire croître », explique Isabelle Nony (photo ci-contre), une des fondatrices de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or, amoureuse des mots rares et adepte de la « poésie pédagogique ». C’est en effet le 28 janvier dernier que la boutique située au 38 rue Myrha a ouvert ses portes.

    Formatrice et accompagnatrice en travail social, cette sociologue installée dans le quartier depuis vingt ans est une habituée des projets collectifs : ce qui l’intéresse, c’est « la manière dont les gens se réunissent et mettent en action des valeurs ». Elle est amie de longue date du peintre Christophe Pradal, fondateur et président de l’Amap Goutte d’Or et promoteur du projet de coopérative. À leurs côtés se trouvent trois autres figures « historiques », présentes depuis les toutes premières réunions sur le sujet, il y a trois ans déjà. Leurs parcours professionnels les ont bien préparées à un tel projet : réseau francilien des Amap pour Trinka Petitmermet ; Confédération paysanne pour Roxane Mistralias et une organisation proche de la même « Conf’ » pour l’ingénieur agronome Marine Teissier du Cros, aujourd’hui formatrice en gouvernance associative dans les réseaux d’agriculture alternative. 

    L’exigence de la participation

    Parmi ces « pionniers », d’autres, se sont, depuis, lancés dans de nouvelles aventures coopératives (voir encadré ci-dessous). Pour Isabelle Nony, d’ailleurs, « cette pluralité est le meilleur signe que les temps sont mûrs pour une réflexion et une action alternatives à la grande distribution ». Elle s’inscrit dans lagentrification du quartier – la définition des moyens à mettre en œuvre pour intégrer la Coop’ dans le tissu social local (tarifs réduits pour les bénéficiaires des minima sociaux ou autre) est d’ailleurs un chantier en cours. Quant au choix de l’épicerie, il obéit aussi à une tendance générale :« De plus en plus d’Amap ajoutent de l’huile, du pain, des œufs, du miel ou des légumineuses, à leurs paniers de fruits et légumes », signale Isabelle.

    Coopaparis par nouveauxmessagers   

    Cela étant, toutes les associations de ce type ne suivent pas le même modèle. Pour sa part, la Coop’ Goutte d’or repose sur l’exigence d’une participation active du coopérateur (au minimum, une tenue de boutique par trimestre) ; le soutien à l’agriculture paysanne en créant des liens de solidarité entre producteurs et consommateurs ; l’offre de produits de qualité, « durables », bios, à un prix abordable mais juste (audio ci-dessous).
    podcast
    Autrement dit, ce n’est pas une simple boutique. Et tout cela, en assurant la viabilité économique de la boutique et si possible, en dégageant les moyens de développements ultérieurs... En outre, cette coopérative refuse le « bio à tout prix », comme les tomates hors de saison importées après avoir été récoltées par des travailleurs sous-payés… Elle privilégie donc la proximité des producteurs.  

    paris,myrha,coop,goutte-d-or

    Après une très forte affluence lors de l’inauguration du magasin, l’ouverture s’est déroulée dans le calme, à raison de trois plages horaires par semaine (mardi et jeudi de 18h à 20h15 et samedi de 10h à 13h). L’association réunit déjà 120 coopérateurs, une dizaine de producteurs et une gamme étendue de produits : légumineuses, farines diverses, pâtes, pain, fromages, œufs, pâtés, viande (sur commande), tisanes, miel, soupes, sauces tomates, huile d’olive, jus de fruits… Il y a place pour de nouveaux venus… Avis aux amateurs !

    Blog de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or

    http://coopaparis.wordpress.com/

     

    ———————————————————————————————————————

    Une floraison d’initiatives coopératives

    L’histoire de la Coop’ Goutte d’or est étroitement liée à celles des autres coopératives alimentaires du quartier. Parmi ceux qui ont participé aux premières réunions de réflexion sur le projet, en effet, on trouve les fondateurs de l’Indépendante, ouverte le jeudi soir à la Maison Verte, à Jules Joffrin, et qui propose également des produits d’épicerie. Inspirée du modèle de Park Slope, aux Etats-Unis, la Louve, également promue par des « anciens » de la Coop’ Goutte d’or doit ouvrir un « supermarché collaboratif » en 2015. À chacune ses singularités. Ainsi, l’Indépendante intègre, dans ses partenaires, des acteurs de la filière équitable. Groupement d’achats, la Louve souhaite offrir un très large choix de produits, y compris des fruits exotiques – un choix peu probable à la « Coop’ Goutte d’Or », qui met davantage l’accent sur la proximité. 

    —————————————————————————————————————————