Depuis quelques mois sont déployées les stations Trilib nouvelle génération. Pour rappel, les Trilibs sont des stations de recyclage bénéficiant notamment aux habitants dont les immeubles n'ont pas la place pour plusieurs containers (à Paris, 10 % n'ont pas de bac jaune).
Testés dans le 18e (voir nos articles de mars et de juin 2017 à ce sujet), les modèles d'expérimentation montraient de grosses faiblesses structurelles et une esthétique pour le moins voyante. Les nouveaux modèles, ceux qui sont déployés dans tout Paris, sont donc conçus en répondant aux critiques apportées lors de la phase d'essai, ce que nous n'avions pas manqué de faire lors des réunions de la commission "espace public" du 18e (anciennement commission "propreté") dont Trilib a été le sujet.
Chacun se fera son opinion sur le nouveau look de ce dispositif, qui, rappelons-le, n'est pas géré par la Ville mais par la société Citéo. La couleur violette criarde des anciens modèles a laissé place à un Vert sombre beaucoup plus discret. La forme est sobre mais plus massive, mais cette fois les bacs semblent beaucoup plus solides, l'usage nous le confirmera ou pas.
Par contre, l'exemple en photo nous permet de rebondir sur cet emplacement précis, rue Saint-Luc, au chevet de l'église Saint-Bernard. Un choix d'emplacement que nous contestons. En effet, dans la commission "espace public" évoquée plus haut, nous avons demandé plusieurs fois, et avec l'assentiment de l'ensemble des membres de cette commission, que ce Trilib soit déplacé afin de ne pas rester aux abords immédiats d'un bâtiment classé monument historique. Il en est de même pour le récupérateur de vêtements placé contre la grille de l'église (une grille classée MH également). Ajoutons que deux Trilibs se trouvent très près de là (rue Jean-François Lépine et rue Polonceau). Tolérerait-on un Trilib devant Notre-Dame ? Bien-sûr que non, alors pourquoi le fait-on ici ?