Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • De nouvelles missions pour les caméras de vidéosurveillance

    Suite de notre rencontre avec le Commissaire Clouzeau mercredi 4 avril.

    Une note positive toutefois, et inattendue, dans une longue liste de difficultés : la caméra vue sous un autre angle. Nous nous sommes toujours déclarés très réservés à l’égard de la vidéosurveillance. Nous n’en faisons pas mystère. Là, vu par le commissaire, entre écran et joystick, nous voulons bien admettre qu’une caméra peut apporter une aide significative à une brigade en lui indiquant a posteriori ce qu’elle n’aurait pas pu constater de visu. En effet, l’uniforme, s’il ne fait plus vraiment peur, disperse encore la petite délinquance quand il arrive sur le terrain. Or une capture d’image sur une bande vidéo fait office de preuve à charge ou… à décharge, pensons-y, car un témoin, voire un policier, peut aussi confondre et commettre une erreur. Nous résistons malgré tout encore à l’enthousiasme total car la caméra ne remplace pas la patrouille à pied ou à vélo… Le commissaire a bien défendu son  sujet : les budgets ne sont plus disponibles pour financer des policiers en grand nombre. Aucun gouvernement ne s’y résoudra, même sous la pression, a-t-il regretté. Pilotées par les vidéo-patrouilleurs au commissariat, les caméras – dont la technologie n’a rien à envier à celles des réalisateurs de cinéma – révèlent des faits délictueux et permettent une intervention plus rapide et une utilisation optimisée des fonctionnaires à disposition. On avait bien compris le principe. Compenser les réductions de fonctionnaires présents dans la rue en les aidant par des yeux à distance. Pourtant, on n’aura jamais une caméra dédiée à chaque rue, chaque sortie de métro, chaque porche ou sortie de magasin… Les délinquants et les voleurs seront-ils assez bêtes pour agresser leur victime devant l’œil morne de la caméra ?

    En revanche,  et c’est une coupure de presse qui est venue à l’appui de notre interrogation, la caméra ne serait-elle pas une puissante aide à la répression des actes de mauvaise conduite en ville, conduite automobile cette fois? Une voiture qui brûle un feu ? Un camion en double file plus que le temps d’une livraison ? car la caméra donne des indications de temps en plus des images, bien sûr. Il est facile de faire une capture de l’image avec tous les renseignements utiles à l’élaboration du PV. C’est alors une contravention à la volée, l’automobiliste n’a rien vu venir. Le commissaire Clouzeau nous a confirmé que tel était l’objectif de la Préfecture et que sept infractions se prêtent à cette méthode. Les voici :

    • Non respect des distances de sécurité, d’un stop ou d’un feu rouge
    • Stationnement interdit
    • Excès de vitesse
    • Circulation dans une voie de bus
    • Non acquittement de péage

    Reste à savoir si, à l'instar des PV infligés aux propriétaires de chien indélicats (Déjection canine sur l'espace public) sanctionnés dans un premier temps à 183 euros, puis par respect du code pénal réduits à une amende de 35 euros, l'efficacité des caméras ne sera pas remise en cause.

     

  • La traversée de l’îlot Euro-Alsace...

    Il sagit de l’identification d’une nouvelle liaison piétonne entre les gares de lEst et du Nord.

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncf

    La nécessité d’une liaison piétonne entre ces deux gares, alternative à l’escalier monumental de la rue d’Alsace, a souvent été évoquée lors des différents conseils des quartiers avoisinants, notamment lors de la dernière séance plénière du Conseil du Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul le 23 janvier 2012.

    Cette problématique a été reconnue par les élus et les services de la mairie du 10e. Une signalétique vient d’être installée afin d’indiquer un chemin alternatif direct et plus pratique aux voyageurs qui doivent transiter entre les deux gares.

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncfIdentifiée depuis près de 4 ans, cette liaison correspond à un passage privé reliant le 11-21, rue d’Alsace au 144-146, rue du Faubourg Saint-Denis (entre le boulevard Magenta et la Gare du Nord). Elle traverse un îlot comprenant un ensemble mixte de bureaux et de logements. Compte tenu de sa nature privée, cette voie n’est malheureusement ouverte au public qu’en semaine et aux heures d’ouverture des bureaux.

    Depuis la sortie de la Gare de l’Est située sur le coté Ouest à gauche, les voyageurs, s’ils sont chargés de valises, peuvent éviter la montée de l’escalier monumental de la rue d’Alsace et rejoindre directement en ligne droite la rue du faubourg Saint-Denis, et ce, sans devoir faire le tour du pâté d’immeubles par la rue du 8 mai 1945 pour ensuite rejoindre le carrefour avec le boulevard Magenta et remonter la rue du Faubourg Saint-Denis.

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncfUn îlot ayant une histoire....

    L’immeuble traversé par ce chemin fut construit en 1871 pour la jeune Compagnie des chemins de fer de l’Est (créée en 1845). L’architecte Paul-Adrien Gouny, architecte en chef de cette Compagnie  (ayant également construit en 1890 le bel hôtel particulier du 9 rue Fortuny, Paris 17e,  l’actuel lycée professionnel Mariano Fortuny) travailla entre 1885 et 1902 sur la réalisation des bureaux dans cet immeuble. Puis au fil des années, le bâtiment fut laissé à l’abandon, se dégrada et se retrouva coupé du quartier.

     

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncf

    Plus de 2 ans de travaux pour la réhabilitation

    Courant 2003, la SNCF, propriétaire du foncier, lança un concours au sens du Code des Marchés Publics pour la réhabilitation de cet ensemble immobilier de 25 000 m2 (en SHON).

    En juillet 2006, l’immeuble fut cédé pour 54 millions € à une SNC détenue conjointement par le maître d’ouvrage délégué Atemi (entreprise de promotion immobilière française spécialisée dans les projets résidentiels) et le promoteur ING Real Estate (spécialiste bancaire néerlandais des opérations mixtes). Lors des négociations, la mairie de Paris et celle du 10e sont intervenues, assurant notamment la réalisation de logements sociaux dans l’ensemble.

    Ces deux promoteurs travaillèrent avec l’architecte Anthony Emmanuel Béchu, connu également pour ses travaux de réhabilitation de l’Olympia et de l’îlot Edouard VII, l’immeuble Bergère de BNP Paribas, le Théâtre des 3 Baudets, Chanel (place Vendôme), Hédiard (place de la Madeleine) et la nouvelle tour D2 de la Société Générale à La Défense.

    Une réhabilitation architecturale de qualité

    Avec son cabinet d’architecture Atelier 3 AB et sans trahir l’esprit du bâtiment d’origine, l’architecte Anthony Béchu a réhabilité et réinventé l’immeuble en un ensemble mixte,  Euro-Alsace, comprenant:

    •   des bureaux: 19 000 m2, soit 82 % de la SHON 

    •   des logements: 4500 m2, soit 19 % de la SHON: 47 logements dont 45 logements sociaux avec 28 destinés à la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP)

    •   51 places de parking.

    Les bureaux et une partie des parkings sont dédiés à la SNCF, locataire depuis la livraison du site, avec plus de 700 employés y travaillant.

    Ayant vocation à créer une liaison entre les deux gares, le nouveau passage vit le jour, semblable à une rue traversant l’îlot et reliant la rue d’Alsace à la rue du Faubourg Saint-Denis.

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncfL’ensemble immobilier reflète un projet environnemental et architectural de qualité pour ce site de caractère. L’immeuble, construit avec des fenêtres quasi-gothiques et des toits presque pointus, fut restauré. Les façades haussmanniennes, en pierres, briques et métal, furent ravalées et mises en valeur : les briques y retrouvèrent leur couleur rose pâle, et certains décors sur la façade leur bleu d’origine.

    On recréa, là où elles étaient, les belles verrières aux lignes épurées en accord avec les façades : elles protègent désormais les cours de l’extérieur. 

    Des arbres plantés dans la « douve » entre les divers bâtiments agrémentent l’ensemble. Une façade aveugle en extérieur a été réhabilitée avec  un «Mur végétal» réalisé par l’artiste Patrick Blanc, déjà renommé pour le Musée du Quai Branly en 2004, le BHV Homme en 2007, les Galeries Lafayette à Berlin en 2008, la Serre du Muséum d’Histoire Naturelle en 2010 etc.

    Après plus de deux ans de travaux, le nouvel ensemble a enfin été livré en octobre 2008.

    Une opération très rentable pour les promoteurs grâce à l’immobilier commercial  

    On peut parler d’une opération de réhabilitation aux risques limités pour les promoteurs, au regard des niveaux de location dans le secteur de la gare de l’est (entre 300 et 400 €/m2/an), des rendements nets immédiats espérés de 4.5% minimum sur la zone pour les ensembles de bureaux, et du haut niveau des rénovations envisagées permettant d’assurer de bonnes conditions de location dans un quartier est parisien, déficitaire en bureaux. La demande garantissait le résultat. En outre, le partenariat local initial avec la SNCF, comme locataire « captif », assurait la location des bureaux après leur réhabilitation.

    Cette opération immobilière, rentabilisée donc principalement par la location des bureaux à la SNCF (qui réglait 6.4 millions € pour l'année 2008, soit près de 400 €/m2), plus que par la vente des logements sociaux et privés - relativement accessoire dans l’opération -, permet aux promoteurs de dégager une rentabilité annuelle proche de 12 % !

    Une traversée à découvrir dans ce bel ensemble réhabilité et tranquille entre les deux gares...

    paris,10e,gare-de-l-est,rue-d-alsace,sncfPour les curieux désirant découvrir cet ensemble Euro-Alsace in situ, à l’occasion par exemple d’une petite ballade dans le 10e, la traversée de l’îlot est donc autorisée, et notamment même recommandée pour relier plus directement et plus agréablement les deux gares.

    Cette réhabilitation a déjà fait l’objet d’une étude : la journaliste Muriel Gremillet a ainsi retracé la renaissance de cette ancienne cité ferroviaire du 11-21, rue d’Alsace dans un livre paru en décembre 2008 et co-édité par AAM (Archives d’Architecture Moderne) /SilvanaEditoriale, 25 euros.

    Sur le web, un photographe/architecte, Stéphane Cazenave, a réalisé un reportage panoramique depuis le passage dans l’îlot: voir ici.

  • Le logement social à Paris

    Voici ce qu'on construisait dans les années d'après-guerre :

    paris,logement-social,la-sablière,sncf,10e

    Vous le connaissez bien sûr. Il s'agit de l'ensemble des habitations, connu sous le nom de "La Sablière", apparentés à la SNCF. Sur la photo, nous sommes à l'angle des rues Ambroise-Paré et Saint-Vincent-de-Paul. Belle allure. Belle construction. Rénovation récente.

    Malheureusement le foncier est rare et cher à Paris. Ce qui ne laisse pas beaucoup de parcelles libres pour y élever des bâtiments destinés au logement social. Et quand la Ville en trouve, après de patientes recherches et un peu de chance - des emprises privées ou appartenant à d'es institutions type SNCF, RATP qui souhaitent s'en défaire -, ses projets déclenchent souvent des tollés de protestations. On ne veut pas de cela chez nous ! Référez-vous au projet municipal de construire des équipements sociaux, plutôt du logement étudiant, sur la parcelle délaissée par la Chambre de Commerce de Paris avenue Trudaine - angle Bochard de Saron ! Il y a des cas encore plus controversés dans les beaux quartiers, comme par exemple dans le 16e. (Le cri de la Muette ici avec tout l'humour noir qui convient.)

    On fait alors dans le discret, ou dans des quartiers moins flamboyants... comme par exemple en haut de la rue de Rochechouart, où vous n'avez pas manqué de voir des palissades de chantier qui cachent en partie les façades des immeubles du 90 et du 92. Nous nous sommes renseignés auprès de notre élue chargée du Logement et des Solidarités dans le 9e, Claire Morel. Il s'agit de la réhabilitation d'un immeuble déjà occupé par des locataires. Le conventionnement de 2006 a défini les catégories de financement, et il s'agira donc de logements de type PLS qui sont loués aux environs de 9,62€ le m² valeur juin 2006.

    Pour vous faire une idée des catégories de logements aidés existant sur Paris, et savoir ce que sont les PLS, voici le détail fourni par la mairie du 18e sur son site :

    PLA-I : Prêt Locatif Aidé d'Intégration
    Les logements de catégorie PLA-I sont destinés à des ménages aux ressources plus modestes que les locataires du PLUS :

    • en dessous de 1200 € par mois pour une personne seule.
    • ou de 2900 € pour un couple avec 2 enfants.

    > Le loyer de base des logements PLA-I créés à partir du 1er juillet 2007 s'élève à 5,42 €/m², hors-charges.

    PLUS : Prêt Locatif à Usage Social
    Les logements de type PLUS, qui ont remplacé à partir de l'année 2000 les logements PLA, constituent la catégorie de droit commun du logement social.
    Les plafonds de ressources des locataires s'élèvent à :

    • environ 2200 € par mois pour une personne seule.
    • 5300 € par mois pour un couple avec 2 enfants.

    > Le loyer de base des logements PLUS créés à partir du 1er juillet 2007 s'élève à 6,09 €/m², hors-charges.

    PLS : Prêt Locatif Social
    Les logements PLS sont des logements destinés en particulier aux classes moyennes. Le plafond de ressources est d'environ :

    • 2900 € par mois pour une personne seule
    • de près de 6800 € pour un couple avec 2 enfants

    > Le loyer de base des logements PLS créés à partir du 1er juillet 2007 s'élève à 9,14 €/m², hors-charges.

    Les tarifs ne sont pas à prendre au centime près, car ils sont mis à jour régulièrement, ils donnent une indication.

    Un supplément d'information concerne l'ancien café "Chez Camille" (l'enseigne orange), dont le bail commercial à la fin des travaux sera de nouveau proposé.

  • 15 avril, grand meeting....

    Pas d'article aujourd'hui pour cause de meeting !

  • Enfin des projets d'aménagements sur l'axe Chapelle-Marx-Dormoy

    Nous ne vous avons pas tout dit des entretiens intéressants que nous avions eus en mairie du 18e fin mars à propos du Carrefour Barbès et des possibilités d'y améliorer l'environnement.

    L'environnement, c'est aussi la circulation, la pollution liée aux gaz d'échappement et à l'émission de particules fines des moteurs Diesel. Et de fil en aiguille, on en arrive à s'intéresser aux flux automobiles qui passent devant nos fenêtres. D'où viennent-ils ? Pourquoi passent-ils par ici plutôt que par là ? A quelles heures sont-ils les plus nombreux ? De quelle alternative disposent tous ces automobilistes pour se rendre vers leur destination ? Sont-ils des habitués, des particuliers, des professionnels, des livreurs par exemple, des usagers quotidiens de cette voie, des automobilistes en quête de stationnement ? Toutes questions auxquelles il faut pouvoir répondre pour mettre en face les bonnes solutions aux problèmes.

    En tant qu'association, nous avions formé une commission "Circulation" il y a deux ans et contacté les membres des conseils de quartier limitrophes et de l'association ASA Paris Nord-est. Elle réunissait une vingtaine d'adhérents motivés par la réflexion et les propositions pour une meilleure gestion des flux entrant dans Paris par le Nord. En effet, pour convaincre nous avions ressorti le programme de Daniel Vaillant lors de l'élection municipale de 2008 où l'on pouvait lire l'intention de réaménager le boulevard de La Chapelle. Les habitants savent combien il est embouteillé. Ils le constatent chaque jour devant leurs fenêtres. Ils souffrent de la pollution autant qu'aux abords du périphérique. Alors pourquoi un tel immobilisme ?

    images?q=tbn:ANd9GcTFxxTRktM093xH92JRIDxzEBgfT4189bWUMRnM2pcmtSYlHZqohgIl ne s'agissait pas de réticence, ni de défaut de budget, nous disait-on. Non. En réalité, il existe dans Paris, des zones et des axes qui restent sous l'autorité de la Préfecture de police. La voie que constituent la rue de La Chapelle et la rue Marx-Dormoy est considérée comme un axe stratégique de sortie de Paris et surtout d'accès à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Impossible d'imposer un quelconque aménagement à la Préfecture. (Nous avons connu cette opposition sur Magenta entre les deux accès aux gares du Nord et de l'Est, mais c'est de l'histoire ancienne...)

    Que s'est-il passé pour que la Préfecture lève son véto? Reconnaître la puissance du lobby des fédérations copie-1-olive.jpgde taxis ne flattera pas l'égo des élus parisiens.... mais apprécions le résultat, puisqu'ils ont obtenu l'accord de la Préfecture. Oui. On va aménager une voie en site propre pour les bus et les taxis de la Porte de La Chapelle jusqu'à la Place de La Chapelle ! Les cyclistes ne pourront pas l'emprunter là où elle sera trop étroite mais un itinéraire parallèle traversant le quartier du marché de l'Olive et empruntant la rue Philippe de Girard est déjà envisagé.

    Notre légendaire optimisme nous fait penser que la suite ira de soi : les travaux suivants devraient s'attaquer à un réaménagement du dernier boulevard non traité à l'époque des "axes civilisés", c'est à dire le boulevard de La Chapelle depuis la place jusqu'à Barbès. On devrait pouvoir mieux canaliser un flux entrant filtré et réduit. Une bonne nouvelle aussi pour l'hôpital Lariboisière et ses nombreuses ambulances. D'autant que le site de l'hôpital devrait être réaménagé dans les années qui viennent, le service des urgences se trouvera alors situé tout en haut de la rue de Maubeuge.

  • Deux heures de conversation à bâtons rompus avec le commissaire Clouzeau

    En réponse au vœu de Myriam El Khomri présenté en Conseil de Paris en mars, une réunion avait eu lieu à la mairie du 18e, un cercle de réflexion restreint aux élus et à la Préfecture de police. C’est le commissaire Clouzeau qui au cours d’une conversation téléphonique nous en avait dit deux mots. Comme nous venons de le dire, les associations n’y étaient pas conviées car le sujet traité dépassait le carrefour Barbès. En effet, la presse s’en fait l’écho de loin en loin : le phénomène des occupations illicites de l’espace public n’est pas réservé à notre quartier.  Le mail Binet, la porte Montmartre, les abords des Puces de Saint-Ouen, et plus à l’Est, Belleville, connaissent bien ces problèmes.

    Toutefois, souvent interpellés par nos adhérents sur la dégradation de l’environnement autour de la station Barbès-Rochechouart, nous souhaitions échanger sur le sujet avec le commissaire principal du 18e arrondissement. Un premier entretien en février avec le commissaire central du 10e, Gilbert Grinstein, avait confirmé que les aléas de Barbès relevaient bien du 18e. Le commissaire Clouzeau nous a donc reçus le 4 avril dernier dans son commissariat avec chaleur et une grande ouverture d’esprit, même si, au retour, en plus de nos problèmes de riverains et d’associatifs, nous sommes ressortis avec les soucis d’un responsable policier, à nos yeux bien démuni au regard de l’ampleur de la problématique. Même dans un périmètre de sécurité renforcée, comme l’est Barbès, la situation n’est pas simple. Nous avons attendu avant de vous relater notre rencontre de voir sur le terrain les effets des résolutions prises par les autorités.

    La situation en quelques phrases

    Conséquemment à la réduction du nombre des fonctionnaires, des problèmes de moyens mais pas seulement.
    Des réponses juridiques et répressives pas en phase avec le nombre d’interpellations policières.
    Des vendeurs à la sauvette ou petits délinquants pas solvables.
    Une grande solidarité entre « détaillants » de la vente de cigarettes de contrefaçon et reflux vers le boulevard Barbès.
    Segmentation du marché et des approvisionnements de cigarettes efficace malgré le travail des Douanes.
    Des vides juridiques : interdiction de travail mais pas de prise en charge pour survivre sur le territoire français.
    Des renforts de CRS retirés pour cause de surveillance des lieux sensibles après l’affaire de Toulouse.
    Des accords de non expulsion vers certains pays actuellement troublés.
    Des soupçons sérieux de revente de denrées issues des colis des associations caritatives ou banques alimentaires (Restau du Cœur, par exemple).
    Des missions décourageantes pour les policiers sur le terrain et des actions peu valorisantes au jour le jour.
    Pas d’amélioration visible sur site alors que le nombre des procédures simplifiées explose.
    Un jeu d’occupation de l’espace entre sauvette et policiers qui n’en finit pas… 

    Reste le démantèlement des réseaux, quand réseau il  y a, éventuellement sur la vente de cigarettes de contrefaçon.  Mais, nous dit le commissaire, il s’avère que les cartouches viennent aussi en grand nombre par colis  postaux, ou dans des coffres de voitures, par d’innombrables filières pas toujours de grande envergure. Les douanes suivent des pistes, qui parfois sont payantes, parfois seulement.

    Des informations sur l’organisation

    Le commissaire croit en sa brigade de cinq personnes, des aînés motivés, qui se consacrent à la vente à la sauvette, de façon volontaire. Ils opèrent régulièrement les mercredis et samedis sur le marché de La Chapelle. Ils n’y restent pas tout le temps du marché, car d’autres lieux requièrent aussi leur présence. Pour récupérer les denrées et autres objets en vente sauvage, un deuxième véhicule type estafette a été affecté. Il stationne souvent sur le barreau Patin.

    A ceux qui réclament une benne – mais est-ce une meilleure solution ? – il donne le coût assumé par la Ville de Paris : 100 000 € par an… On comprend les réticences en période de vaches maigres.

    Une idée plane dans l’air sur des modifications de l'ordonnancement du marché : élargir l’allée centrale et repousser les étals des marchands vers l’extérieur. Il se peut que cela se fasse, dit le commissaire, mais là aussi, cette disposition a un coût, celui du déplacement des douilles au sol qui permettent de fixer la structure des toiles au-dessus des stands.paris,barbès,marché,police,amendes,vente-sauvette,saisie,benne

    Une autre idée, rien qu’une projection pour l’instant, à laquelle réfléchissent les élus du 18e : implanter une vingtaine de commerçants sur le trottoir élargi qui longe la station côté 18e. Cela revient à occuper l’espace de façon rationnelle et licite. Le commissaire ne doute pas que les places soient rapidement louées, mais que faire des voitures de ces éventuels marchands ? Comment approvisionneront-ils leurs policevelo%5B3%5D.jpgstands ? Comme déjà dit, ce n’est là qu’un axe de réflexion, mais c’est aussi un indice qui montre que la problématique est au cœur des réflexions. Y compris au cœur des préoccupations actuelles de la police, qui a détaché depuis quelques jours une brigade d’agents à vélo qui perturbent l’installation des marchands à la sauvette pendant la durée du marché. Nous l’avons constaté de visu. L’estafette blanche est toujours stationnée devant la sortie Guy Patin du métro.

    Un souci taraude pourtant le commissaire : que faire si le marché illicite s'installait tous les jours de la semaine ? Les clients sont là. Certains viennent même de loin. Ses effectifs n’y résisteraient pas.

  • Une visite au centre d’hébergement Emmaüs-Solidarité rue Louvel-Tessier

    Le nouveau centre d’hébergement et de stabilisation rue Louvel-Tessier a ouvert ses portes à l’automne 2011. Joyau de l’architecture industrielle parisienne, ce lieu a une vocation sociale, mais aussi culturelle et citoyenne. Il accueillait récemment une réunion ouverte de la commission interquartiers solidarités du 10ème arrondissement, qui envisage d’aider le centre à acquérir du matériel.

    Depuis la loi DALO de 2007, les associations adhérentes de la FNARS ont dû «réhumaniser»  leurs centres d’hébergement afin d’offrir aux personnes hébergées un accompagnement dans la dignité et dans la durée : les bénéficiaires ne devraient plus sortir sans se voir proposer des solutions à long terme. Rue Louvel-Tessier c’est un centre de «stabilisation» pour personnes à la rue ayant déjà connu les mises à l’abri d’urgence, les plans «grand froid», les centres de réinsertion, les cures de désintoxication pour certains... Des personnes «cassées», nous disent les travailleurs sociaux, des personnes qui ont besoin de se reconstruire, à l’abri des turbulences de la rue.

    TESSIER%201.jpgHumanisé, ce centre l’est : magnifique architecture industrielle, repensée de manière écologique et humaine, avec des espaces agréables et conviviaux, une salle informatique, un auditorium d’une cinquantaine de places, des planchers en Plexiglas qui permettent de voir par transparence la verrière, ainsi que les étages abritant des chambres individuelles disposées en coursives... Le tout entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

    52 personnes y sont actuellement hébergées, dans une mixité complète : hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, personnes avec animaux (au dernier étage)... Les bénéficiaires sont orientés par le SIAO, le 115, les équipes de maraudes, les services médicaux ou psychiatriques. D’origines diverses et de profils variés, les hôtes du centre pourront donc se stabiliser ici dans un cadre favorable.

    Mais ce qui fait l’originalité de ce centre, ce n’est pas la seule architecture, c’est l’importance qui y est donnée à la culture et à la rencontre avec l’environnement local, de manière non seulement à soigner, à reconstruire, à insérer, mais à faire s’épanouir de véritables citoyens.

    Le nombre de partenariats culturels est impressionnant (Festival du Cinéma du Réel à Beaubourg, festival «Belleville en Vue», différentes troupes de théâtre, des associations culturelles du 10ème, etc.), et, surtout, le centre est ouvert sur le quartier, par exemple lors de l’atelier théâtre le lundi, des projections de films y sont données, des expositions photographiques organisées dans tout l’espace, notamment dans le réfectoire, ce qui permet aux bénéficiaires de faire visiter «leurs» locaux et de s’approprier les créations artistiques qui y ont lieu. Des résidents d’autres centres viennent se joindre à eux au moment des manifestations culturelles.

    Dans la salle commune, pas de télé - c’est un choix -, mais plutôt un antique et splendide piano donné par la Fondation Abbé Pierre. Tout un symbole.

    Une visite sur le site de Emmaüs-Solidarité, anciennement Emmaüs-Paris ? C'est ici.

  • OCNA "spéciale" aux abords de la Gare du Nord et de l'Hôpital Lariboisière

    Rappelons tout d'abord ce qu'est une OCNA : opération coordonnée de  nettoiement approfondi

    Pourquoi OCNA Spéciale?
    Le secteur n'est pas facile à gérer puisque s'ajoutent aux problèmes de propreté habituels, les déchets (emballages, seringues, etc.) rejetés sur la voie publique par les usagers de drogues, nombreux dans le quartier. Il s'agira notamment, par cette opération, d'aller à la rencontre des toxicomanes pour les sensibiliser aux questions de salubrité publique et simplement de respect de l'espace public.

    Spéciale également car l'OCNA est organisée par  les mairies du 10e et  18e arrondissements avec de très nombreux participants: DPE ( direction de la propreté et de l'eau), SMASH (service municipal d’actions de salubrité et d’hygiène de la mairie de Paris), Coordination Toxicomanies, association Espoir Goutte d’Or (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour les usagers de drogues, association SAFE (qui gère les automates qui distribuent et récupèrent les kits d’injections), association Gaïa dont le bus est positionné rue de Maubeuge (Centre d’accueil et d’ accompagnement à la Réduction des Risques), association Itinérances (accueil de jour pour les 18-30 ans).

    Les participants ce jeudi-là
    Première étape de cette OCNA: jeudi 5 avril, une marche exploratoire avec des représentants des  services de la ville, associations, quelques habitants et représentants des CQ Lariboisière-St Vincent de Paul et Goutte d'or et Action Barbès (l'heure n'étant pas propice à ceux qui travaillent). Nous y avons retrouvé quelques-uns de nos interlocuteurs habituels: Isabelle Cavillier de la DPE 9-10, Saïd Agouni DPE 18, Johanne Rosier de la Coordination toxicomanie. Présents également une représentante de la Brigade des réseaux ferrés, SMASH (ramassage des seringues), la DPP, la DVD, la DVE, Gaia.

    Il s'agissait de faire un état des lieux de la situation, feuille de relevés en main, sur un parcours allant de l'église Saint-Vincent de Paul avec le square Cavaillé Coll, en passant par la rue Saint-Vincent de Paul, les rues Paré et Patin, le boulevard de La Chapelle des deux côtés et la rue de Maubeuge avec l'emprise SNCF et les parkings Vinci.

    Cadre et itinéraire
    A cette heure matinale, le secteur Saint-Vincent de Paul est plutôt propre. Depuis l'installation de jeux pour les petits dans le square, c'est beaucoup mieux. Le nouveau jardinier affecté à ce lieu jardine le matin et nettoie l'après-midi. Le secteur le moins propre reste le boulevard de La Chapelle. Sur le terre-plein central, les piliers du métro sont tagués (mais c'est à la RATP de nettoyer, elle en est propriétaire), et empestent l'urine; les pieds d'arbres servent de poubelles; la chaussée est encore encombrée de restes du marché du mercredi (emplacements sans doute inaccessibles au moment du nettoyage car occupés par des camions). On trouve aussi quelques  palettes. La ville ne les ramasse pas et pas davantage  les cagettes. Ce sont des sociétés qui viennent les récupérer pour les revendre. En fait, n'importe qui peut les ramasser. Ce qui explique pourquoi, parfois, elles restent sur place…

    N’oublions pas de signaler que nous avons aussi trouvé des emballages de seringues et les seringues, par terre, plutôt près des murs de l’hôpital. Ces murs tagués sont nettoyés par la ville. A savoir : le nouveau prestataire chargé du dégraffitage et désaffichage  n'a pas donné satisfaction et paye à la ville de lourdes pénalités pour non respect des clauses du contrat.  Il sera remplacé en juin prochain. Mais il faudra reprendre la procédure de désignation.

    Pour les épaves de deux roues: un partenariat  Ville-Préfecture existe pour l'enlèvement des vélos mais pas pour les deux roues motorisées qui doivent être signalées aux services de police.

    PAris, OCNA, 10e Gare-du-nord

    Dans cet espace pas très reluisant qui est du ressort de la SNCF et du parking Vinci, un récupérateur de seringues devrait être installé prochainement, pour inciter les usagers de drogue à s’en servir ! Pour les Jeux Olympiques, la SNCF semble vouloir faire appel à des artistes graffeurs pour décorer les murs et la grille de l'extracteur (muret visible sur la photo). Afin que les  voyageurs de l'Eurostar qui patientent dans les salons donnant sur cet espace aient une vue plus agréable!

    Que va-t-il se passer ensuite?

    Les habitants pourront se rendre sur les stands pour échanger avec les différents professionnels, selon le calendrier suivant :

    Le mardi 10 avril de 10h30 à 12h30, rue Ambroise Paré à proximité de la sanisette.

    Le vendredi 13 avril de 13h30 à 15h30, angle rue Ambroise Paré – rue de Maubeuge (entrée des urgences)

    Le mercredi 18 avril de 16h30 à 18h30, angle Ambroise Paré – Boulevard de Magenta et sur le terre-plein Boulevard de La Chapelle face à la rue de Maubeuge.

  • Grosse fatigue en période de travaux

    Lundi dernier, nous sommes allés à l'ICI pour nous informer des travaux de voirie prévus pour la rue Laghouat. (Tiens, à ce sujet, je me suis rendu compte que Laghouat est le nom d'une wilaya en Algérie, moi qui pensait à un nom breton, peut-être celui d'un ancien propriétaire local...)

    Nous sommes sérieux dans l'association et nous étions venus voir et faire des photos avant la réunion. Curieux ! La chaussée était déjà défoncée. Les palissades déjà en place balisaient les accès des piétons. Il y a eu un problème de programmation de la réunion, a expliqué Dominique Lamy, battant sa coulpe en public. Du coup, ce qui aurait du être de la concertation devenait de l'information, et les habitants manifestaient bruyamment leur insatisfaction. Peut-être un peu trop vivement... même si un porche avait été oublié sur les plans que commentait Valère Griot, responsable de la section territoriale de voirie du 18e, on pouvait raisonnablement penser que sur site, le chef de chantier aurait vu l'erreur. On peut aussi reconnaître à la Direction de la voirie un savoir faire et une expérience de réaménagements nombreux dans le quartier.

    Certes, il y a eu un bémol dans la concertation. Pourtant la rue Laghouat n'est ni un axe majeur, ni une voie extrêmement difficile à traiter. Au contraire, c'est une rue courte (200 mètres),  au trafic réduit à la desserte locale, autrement dit qui ne représente pas un passage obligé pour se rendre dans les rues environnantes. En revanche, elle comprend deux maisons d'accueil de personnes âgées, un centre social (AGO), un centre de musique (Les trois Tambours), des commerces dont un vitrier et un garage.

    Malgré les caractéristiques de la rue manifestement maitrisées, la salle était remontée et le faisait savoir. Nous avons apprécié l'intervention du maire adjoint, chargé des espaces verts dans le 18e, Pascal Julien, qui a interpellé les participants en les mettant un peu au pied du mur. Reconnaissant une fois de plus le mauvais timing de la réunion, il a demandé à la salle ce qu'elle regrettait de l'état actuel de leur rue, qui ne se retrouverait pas dans l'état projeté. Soulignons que la voie de circulation sera rétrécie pour éviter les stationnements à cheval sur le trottoir, que les deux trottoirs seront élargis, l'un protégé par des potelets, des stationnements automobiles, des aires de livraison et un stationnement véhicules d'urgence seront créés, et cerise sur le gâteau, sept arbres seront plantés coté des numéros pairs, car le sous-sol le permet.

    Reconnaissons que la Goutte d'Or est un chantier pemanent et que les habitants n'en peuvent plus... Admettons aussi qu'on partait de "très dégradé" et que doucement on arrive à "plus habitable". Mais dans le processus, on a perdu des petits commerces,  des commerces de proximité, une habitante de la rue  Stéphenson l'a reproché à la mairie. Elle regrettait que la mairie installe des associations ou des équipements sociaux au pied des immeubles qu'elle construit ou fait construire par les bailleurs sociaux... Se pose-t-on la question chaque fois que l'on va acheter dans une enseigne de supermarché, si le petit commerçant du bout de la rue va faire son "chiffre" en fin de mois pour tenir encore des années ? C'est là que réside le problème : le iatus entre notre nostalgie des quartiers d'antan, façon village entre le boulanger et le boucher et nos habitudes d'achat nées de l'ère de la consommable de masse.

  • Lundi de Pâques...

    On est resté à la campagne..

    Il y avait encore des oeufs cachés entre les brins d'herbe.


  • Au revoir Arsène...

    Au revoir, Arsène
    Il n'est pas dans nos habitudes de dire au revoir à l'un des habitants de notre quartier. Mais une fois n'étant pas coutume nous n'hésitons pas à le faire.
    Pourquoi ? vous demanderez-vous, Arsène plutôt qu'un(e) autre.
    Tout simplement parce que Arsène, artisan-cordonnier, dont la boutique est au 40 rue de Dunkerque, apprécié de tous, était et restera une figure de ce quartier. Malade depuis un certain temps, il continuait à recevoir des visites dans l'arrière-boutique de son échoppe, où il s'est éteint il y a peu de jours.
    Né à Istanbul en 1920, il arrive à Paris en 1954. Il s'installe d'abord dans le vingtième arrondissement puis dans notre quartier dès 1968.
    Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur Arsène et son parcours et aussi sur la vie de ce quartier, il suffit d'aller à la Mairie du neuvième arrondissement, demander le guide "Trudaine-Rochechouart dans tous ses éclats", réalisé sous les auspices de cette même mairie, et offert à tout habitant de cet arrondissement.

    800px-Blaue_moschee_6minarette.jpg

  • Le Clos Saint-Lazare à l'honneur à la mairie du 10e

     

    Du 26 mars au 23 mai 2012
    Hall de la mairie du 10e
    72, rue du Faubourg Saint-Martin

    La Mairie du 10e et le Comité d'histoire de la Ville de Paris vous invitent à visiter l'exposition « Le Clos Saint-Lazare. Histoire d'un îlot du 10e arrondissement » en mairie du 10e.

    L'exposition « Le Clos Saint-Lazare. Histoire d'un îlot du 10e arrondissement » offre l'occasion de découvrir l'histoire de l'enclos Saint-Lazare et les nombreuses transformations subies par le site au fil du temps. Finalement, étudier l'évolution de cet espace revient à observer ce qui apparaît comme une sorte de concentré de processus caractéristiques de l'urbanisation parisienne au cours des deux derniers siècles.

    Il existe un petit journal du Clos Saint Lazare, disponible ici d'un clic.

    Nota : Une recherche sur un moteur de recherche pour "Clos Saint-Lazare" donne un nombre d'occurences important sur un grand ensemble (29 hectares et 2193 logements) situé à Stains (93), beaucoup plus important que celui du 10e. Il est vrai que les titres des journaux ont plus souvent utilisé les affaires de délinquance de Stains que les transformations de l'urbanisme dans le 10e. Le site le présente comme  ce qui aurait du être un prolongement de la Cité-jardin proche, et ne manque pas de dire qu'il a été construit sur les terres maraichères de la défunte ceinture verte de Paris des années 1950-60, en petite couronne. Un temps où nos tomates ne traversaient pas l'Europe avant d'arriver dans notre salade. Ah, nostalgie !