Est-ce le nombre croissant de nos lecteurs du blog qui nous vaut de nouvelles participations ? Ou bien nos voisins du quartier se sentent-ils écrivains, ou pigistes - pour être plus humbles - qu'ils nous envoient leurs observations ou leurs billets d'humeur ? Nous avons eu l'inauguration d'une plaque commémorant le cirque Medrano récemment, puis les très belles photos sur le street art boulevard de Magenta. Aujourd'hui nous vous proposons un billet d'humeur suivi d'une suggestion de verbalisation commode et rapide qui ne plaira certainement pas à nos voisins et amis automobilistes...
Voici de quoi il s'agit : depuis plusieurs années, l'accès de la rue Ambroise-Paré vers le boulevard de Magenta est réservé aux véhicules d'urgence comme les ambulances qui sortent de l'hôpital, les camions de pompiers ou le Samu. Il est donc fermé aux autres, quels qu'ils soient, et cette interdiction est matérialisée par deux gros sens interdits à l'entrée du passage. A dessein et pour sécuriser le cheminement piétons sur le boulevard, les services de voirie avait surélevé le passage. De cette manière, les piétons ne franchissent pas de trottoir, pas de dénivelé. C'est ce qui nous avait été expliqué lors du réaménagement du boulevard de Magenta/
Mais pourtant.... voyez ce que nous dit cette lectrice, habitante du quartier :
En partant ce matin vers 10h30, je vois deux agents de police sur le passage Paré/Patin qui font passer un bus sur ce passage vers Magenta. Je m'arrête, je me présente et leur demande s'il y a un problème car je m'étonne de voir des véhicules passer par là. lls sont du commissariat du 10ème. J'en profite pour leur faire remarquer qu'un porte-huit stationne un peu plus loin. "Une voiture gêne dans le virage au niveau des croix de saint-André" (ndlr: les barrières qui séparent le trottoir de la chaussée), me disent-ils; "et donc le porte-huit ne peut pas passer"."Alors, vous avez été avertis du problème ou vous passiez là par hasard?" je demande à mon tour.
"Les deux", me répond l'un des agents.
Bon. Je reste plantée là à observer."On attend le véhicule d'enlèvement qu'on a demandé", poursuit l'agent.
J'enchaine sur mes observations, quand je bois un café en terrasse au café Le Magenta, d'où l'on constate que l'interdiction n'est pas du tout respectée et je m'interroge tout haut sur l'absence de verbalisation. J'ajoute "maintenant qu'il y a une caméra, vous pouvez voir ceux qui empruntent le sens interdit et donc verbaliser ?
- Non pas possible, il faut contrôler le conducteur...
- oui, mais le conducteur, on le voit sur la vidéo ?
- Oui, mais on ne sait pas à qui appartient le véhicule.
- Je ne comprends pas, on ne voit pas les plaques d'immatriculation ?
- Bien sûr que si, mais il faut contrôler le conducteur, car il n'est pas forcément propriétaire du véhicule...
- Bon, alors elles ne servent à rien ces caméras ? suis-je obligée de conclure.
- ah, si, pour la sécurité.Là, je n'ai pas insisté car je commençais sérieusement à les agacer!Je rentre à 11H25. Plus d'agents en place, mais la voiture est toujours là et le porte-huit aussi.