Nous avons à peine eu le temps de découvrir les palissades du chantier du Louxor, à l'angle des boulevards de Magenta et de La Chapelle, recouvertes d'une fresque aux couleurs des mosaïques d'origine....
... que de grandes lettres noires taguées à la bombe les cachaient en partie.
Nous déplorons ces dégradations. Oh, combien ! On nous dit sur place que le film représentant les mosaïques est anti-tag et qu'il peut être nettoyé facilement. C'est loin d'être une consolation, car les tagues entre deux nettoyages maculeront la façade et des affichages sauvages ne manqueront pas de suivre.
La crainte se projette aussi sur l'avenir : que faire pour que, plus tard, les vraies mosaïques ne subissent pas le même sort, car nous connaissons bien le taux de nuisance potentiel du quartier, affiches et tagues alternant sur toutes les surfaces accessibles. Les nettoyages ne sont qu'une solution de pis aller, dont on sait qu'elle est efficace dans l'instant, mais fugace... Et coûteuse de toutes façons.
Nous réitérons notre souhait que les actuels responsables du projet architectural de rénovation prennent pleinement conscience de l'ampleur de la tâche et de la réalité des faits. Nous pouvons faire un parallèle avec la rénovation à grand frais de la station de métro Barbès Rochechouart. Nous avons encore en mémoire la ferme opposition de notre association face à la RATP, dont les responsables du chantier d'alors nous expliquaient que le recoin entre un certain pilier de la station et l'entrée, le distributeur et les tourniquets, en création, face au Louxor, ne posait aucun problème. Chacun sait que personne ne dégrade un lieu propre et bien entretenu ! La suite a montré le contraire et nous avons mis presque dix années à faire réparer l'erreur. Voir notre article sur la grille posée par la RATP fin décembre (article du 2 janvier).
La Mission Cinéma de la Ville de Paris sera l'invitée du prochain conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul le 25 janvier. Les habitants auront la possibilité de poser toutes les questions utiles à son délégué général, Michel Gomez, tant sur le projet culturel du Louxor, que sur les dispositions de protection des façades... Nous sommes nombreux à nous souvenir des couches superposées d'affiches de toutes sortes tapissant l'ensemble du bâtiment, à hauteur d'homme. Personne ne souhaite revenir à ce décor !
Nous vous rappellerons ce rendez-vous.