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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Station Barbès : les grilles se font belles ?

    La station est encombrée par des emprises de chantier et des dépôts de matériaux qui réduisent un peu la circulation des piétons mais si c'est pour la bonne cause, nous voulons bien être encore un peu patients.. 

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    La RATP a fait distribuer un avis de travaux chez les riverains dans un rayon de 100 m autour de la station (1200 exemplaires pour être précis), mais si vous ne l'avez pas vu ou reçu, nous allons faire office de relai pour l'afficher sur le blog.
    Voici l'affiche que vous avez peut-être ratée.. ou pas !

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    Nous sommes là dans le cadre de la rénovation des stations, la nôtre restant ouverte, mais les travaux qui ont commencé en octobre de l'an passé se poursuivent et devraient se terminer à la fin de cette année, comme le signale ce tableau, en ligne ici. 

    Nous ne perdons pas de vue que les "hachoirs", dans un langage plus correct les tourniquets-sorties à peigne, devraient aussi quitter les lieux et être remplacés par des portes plus standard. Nous ne manquerons pas de les prendre en photo pour les mettre en bonne place dans notre collection... 

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    On voit ici la partie ajoutée pour rehausser les grilles

     

    Le projet de rénovation des stations du métro en chiffres

     450 M€ Montant du budget, en euros courants, entièrement financé par la RATP, correspondant à près de 500 M€ valeur 2010
     25 ans Commencé en 1998, le chantier de rénovation du métro est programmé sur vingt-cinq ans
     249 stations 249 stations sur 266 étaient rénovées au 1er mars 2016
     88  Nombre de carreaux blancs nécessaires pour couvrir 1 m²
     23 millions Nombre de carreaux blancs biseautés qui habilleront les 272 000 m² de surface à couvrir dans les salles, les couloirs et les accès pour les 266 stations du programme
     95 %Selon une étude réalisée en 2008, 95 % des voyageurs s’estiment satisfaits ou très satisfaits des stations rénovées
     20 cm Hauteur de rehaussement des rampes d’escalier tenant compte de la taille moyenne des voyageurs du 21e siècle
     52,4 km Longueur totale des bandeaux lumineux posés dans les 266 stations
     17 Nombre de versions des nouveaux luminaires en service dessinés par les équipes RATP
     40  Nombre moyen de nouveaux sièges disponibles dans chaque station rénovée
     55 mois Temps nécessaire pour la rénovation de la station République, à titre d'exemple (2 ans d’études, appels d’offres, marchés, 18 mois de réalisation)
  • Histoire des rues de la Goutte d'Or : le boulevard Barbès

    Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.

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    Nous achevons cette série d'articles sur l'histoire des rues de la Goutte d'Or par celui à qui notre association doit son nom : le boulevard Barbès.

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    Le boulevard Barbès commence à la rencontre des boulevards de la Chapelle, Magenta et Rochechouart et il s'étire sur 835 mètres jusqu'au croisement du boulevard Ornano et de la rue Ordener. Le boulevard Barbès fait partie des travaux haussmanniens qui organisent le Paris nouvellement agrandi en 1860. Il faut donc remonter au Second Empire pour voir naître celui qui deviendra le boulevard Barbès.

    En 1860, le préfet Haussmann pousse les murs de Paris qui s'étend désormais sur les communes suburbaines jusqu'aux fortifications de Thiers. Les communes de Montmartre et de La Chapelle forment le 18ème arrondissement nouvellement créé. Ces nouveaux territoires doivent être restructurés pour les connecter à un Paris déjà en cours de transformation. Ainsi il est prévu que le 18ème arrondissement soit doté d'un axe structurant qui le traverse d'Est en Ouest, ce sera la rue Ordener, et également d'un axe facilitant la communication de l'arrondissement avec le centre de la Capitale au Sud et avec la banlieue au Nord. Il est vite arrêté que ce nouveau boulevard prolongera le boulevard Magenta, qui est alors presque achevé, pour rejoindre la porte de Clignancourt. La partie entre la rue Marcadet et la porte de Clignancourt ne pose pas de problème particulier dans son exécution, par contre, entre l'ancienne barrière Poissonnière et la rue Ordener, la tâche est plus ardue car il faut franchir le flanc Est de la Butte Montmartre. La nouvelle rue Lévisse qui prolonge le début de la rue des Poissonniers dans l'axe de l'ancienne barrière offre un tracé idéal pour le nouveau boulevard, mais sa pente est telle qu'il n'est pas envisageable d'y faire passer des omnibus ou des voitures de charge. Haussmann lance donc un projet qui suit l'itinéraire de la rue des Poissonniers qu'il aurait absorbé, la déclivité étant moindre par ce tracé. En août 1861, une enquête est ouverte en mairie du 18ème arrondissement pour présenter le projet d'Haussmann aux habitants. Mais les riverains s'opposent farouchement à ce tracé trop sinueux, les habitants du cru, plus haussmanniens qu'Haussmann, préfèrent les lignes droites. Pour ce faire, ils préconisent de suivre le tracé rectiligne de la rue Lévisse mais en abaissant le niveau de la rue pour réduire la déclivité. 

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    Le tracé du premier projet d'Haussmann suivant la rue des Poissonniers, plan Perrot 1867

     

    Une fois n'est pas coutume, la population est entendue et Haussmann modifie son projet pour l'adapter au voeu des habitants. Une nouvelle enquête est ouverte en janvier 1862 proposant un tracé tel que nous le connaissons aujourd'hui, passant par la place du Château Rouge. Le nouveau boulevard projeté de 30 mètres de largeur absorbe le début de la rue des Poissonniers et la rue Lévisse dont seuls les numéros pairs subsisteront.

    Le 23 mai 1863, un décret d'utilité publique autorise le percement d'un nouveau boulevard entre l'ancienne barrière Poissonnière et la porte de Clignancourt, une artère qu'on nomme d'abord boulevard Magenta prolongé. La totalité du boulevard prend le nom de boulevard Ornano en 1867, en hommage au comte Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863) qui fût maréchal de France et gouverneur des Invalides. Dans le même temps, on projette l'ouverture de la rue Custine, qui parachève le démantèlement du parc du Château Rouge (voir l'article sur la rue Myrha).

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    Les travaux de percement du nouveau boulevard vont s'étaler de 1863 à 1868. Dans l'Assommoir dont l'action se déroule au coeur de la Goutte d'Or, Émile Zola évoque le percement de ce boulevard : "On bouleversait le quartier, cette année-la. On perçait le boulevard Magenta et le boulevard Ornano, qui emportaient l'ancienne barrière Poissonnière et trouaient le boulevard extérieur. C'était à ne plus s'y reconnaitre. Tout un coté de la rue des Poissonniers était par terre. Maintenant, de la rue de la Goutte-d'Or, on voyait une immense éclaircie, un coup de soleil et d'air libre; et, à la place des masures qui bouchaient la vue de ce coté, s'élevait, sur le boulevard Ornano, un vrai monument, une maison à six étages, sculptée comme une église, dont les fenêtres claires, tendues de rideaux brodés, sentaient la richesse. Cette maison-là, toute blanche, posée juste en face de la rue, semblait l'éclairer d'une enfilade de lumière."

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    Le boulevard Ornano achevé, plan Andriveau-Goujon, 1869

     

    Les travaux entrepris sont de grande envergure, notamment par les opérations de terrassement qui doivent abaisser considérablement le niveau du sol. La plupart des immeubles jouxtant le boulevard côté pair, bien qu'alignés sur le nouveau tracé (l'élargissement s'opère du coté impair), sont promis à la démolition et à la reconstruction, le décaissement de la chaussée mettant à nu les fondations des immeubles. Cependant, à l'angle de la rue Doudeauville, un immeuble va faire l'objet d'une opération particulièrement spectaculaire et audacieuse. En effet, pour palier cette baisse de niveau du sol, cet immeuble va être "surélevé" d'un étage mais par le bas ! Après avoir solidement étayé le bâtiment, le soubassement est repris, des nouvelles fondations sont établies plus bas, l'ancien rez-de-chaussée se retrouve ainsi au premier étage de l'immeuble, et enfin, la façade est reprise pour unifier l'ensemble. L'exploit technique est alors salué comme il se doit par la presse spécialisée, comme en témoigne un article des Annales Industrielles de 1869, dont nous reproduisons les schémas ci-dessous. On peut encore constater la qualité de la réalisation presque un siècle et demi plus tard, l'immeuble en question continuant paisiblement son existence au 64-66 boulevard Barbès.

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    Le 64 boulevard Barbès, août 2017

     

    D'autres immeubles ont été également "surélevés par le bas", mais de manière moins spectaculaire et sur une hauteur moindre, seule leur porte d'entrée exagérément haute témoignant de ces transformations. 

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    Les portes d'entrée "sous-baissées" du 52 et 54 boulevard Barbès, août 2017

     

    Le boulevard Ornano est très vite bordé de nouveaux immeubles dont la plupart subsistent aujourd'hui. On y bâti l'église luthérienne de Paris au numéro 90, l'église Saint-Paul qui est inaugurée en 1897.

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    En 1882, le boulevard Ornano est divisé en deux tronçons, le premier, du boulevard de la Chapelle à la rue Ordener prenant le nom de boulevard Barbès, le reste de la voie gardant le nom de boulevard Ornano. Le boulevard rend hommage à Armand Barbès (1809-1870), né à Pointe-à-Pitre, qui était un homme politique français surnommé le "Bayard de la République".  

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    Très vite ce nouveau boulevard va développer une activité commerciale de grands magasins, de mobiliers notamment. C'est un certain monsieur Crespin qui, en ouvrant en 1856, d'abord du 11 au 15 rue des Poissonniers et ensuite boulevard Ornano, le Palais des Nouveautés, va impulser cette vocation marchande dans le secteur. C'est lui aussi qui invente ici une idée qui fait recette aujourd'hui encore : le crédit à la consommation.

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    L'établissement de Crespin va se développer pour devenir ensuite le grand magasin Dufayel, dont la majorité des bâtiments subsistent aujourd'hui, mais dont nous devons déplorer la perte de la totalité des aménagements intérieurs qui comptaient des écuries, un théâtre, un palmarium... Les bâtiments qui abritent aujourd'hui notamment le siège de la banque BNP-Paribas et le magasin culturel Gibert-Joseph et qui s'étendent entre le boulevard Barbès, la rue Christiani, la rue de Clignancourt et la rue de Sofia témoignent de l'importance de ce grand magasin qui a fermé ses portes en 1930.

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    Notons également l'implantation de plusieurs enseignes qui se sont succédées sur le boulevard, comme les magasins À la Maison Dorée qui sont installés aux numéros 35,37,39,41 et 43 du boulevard Barbès (mais aussi aux 2,4,6,8,10,12 et 16 rue Custine et 81,83,85,87,98 et 100 rue Doudeauville) et qui possédèrent un grand hôtel au 66, le fameux immeuble "surélevé par le bas" évoqué plus haut .

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    Signalons enfin les Galeries Barbès et le Bonhomme Ambois leur mascotte, au 55, et bien évidemment le magasin Tati au numéro 1, créé plus récemment.

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    Catalogue des Galeries Barbès 1928

     

    Nous finirons notre promenade sur le boulevard Barbès et à travers l'histoire des rues de la Goutte d'Or sur une note un peu désuète, avec la chanson du Bonhomme Ambois et les publicités des Galeries Barbès.

     

     

  • La cuisine de rue fait son show place d'Anvers

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    Du 5 au 28 mai, la cuisine de rue est dans le 9e. Mais de quoi parle t-on au juste ? La mairie de Paris a décidé de faire la promotion et de soutenir les commerces de restauration dans "les endroits déficitaires" précise t-elle dans un communiqué de presse daté du 14 avril dernier et expliquant le projet (voir le communiqué de presse en ligne sur le site paris.fr).

    Avant que soient connus les résultats de la consultation faite par la Ville, le 9e s'est lancé dans une expérimentation et accueillera donc en mai les fameuses camionnettes (ou "foodtrucks").

    Paris,cuisine,

    Prévue le mardi 5 mai le long du square d'Anvers, la première présence de ces cuisines roulantes a déclenché notre curiosité et nous sommes allés jeter un coup d’œil vers midi. La preuve en image.

    paris,cuisine

     

    Étaient présents deux foodtrucks, un proposant des spécialités italiennes (pizza et focaccia) et l'autre des burgers avec frites. Tenus pas des jeunes gens sympathiques, chacun est indépendant. Ils ont adhéré à l'association des Restaurateurs de Rue Indépendants (ARRI) qui est en fait le contact de la mairie de Paris pour cette opération. Cette association couvre toute l'Ile France. Ce ne seront pas toujours les mêmes aux mêmes endroits, tous vont tourner et il nous a été dit que la semaine prochaine viendraient des spécialités mexicaines. Des infos complètes sur le programme de mai sont disponibles sur le site de la mairie du 9e.

    Pour ce qui concerne le square d'Anvers, nul doute que la présence de ces camionnettes devrait remporter du succès auprès des très nombreuses personnes fréquentant le square aux beaux jours. Dire que l'emplacement retenu correspond à un endroit déficitaire en offre de restauration est sans doute un peu rapide tant l'avenue Trudaine ou le boulevard de Rochechouart voisins sont déjà bien pourvus en cafés et restaurants en tous genres, mais peut être assistons-nous à l'apparition d'une nouvelle offre pour les porte-monnaies les moins garnis, s'éloignant des fast-food à l'américaine qui ont fait tant de mal à notre santé. A suivre.

     

  • Un tour à la Goutte d’Or

     

     

     

    La Goutte d’Or est trop souvent présentée de manière négative dans la presse, certain la classant comme une « no-go-zone », ce qui participe à la mauvaise image de ce quartier pourtant très attachant quand on le connaît. Ne voulant se résoudre à accepter cette injuste réputation, l’association Salle Saint Bruno en collaboration avec des apprentis en BTS Tourisme du CFA Stephenson, sis dans la rue éponyme, ont voulu contredire les clichés sur la Goutte d’Or. Pour ce faire, ils se sont lancés dans un projet de guide touristique en ligne ayant pour but de « de transmettre une image positive et dynamique du quartier à travers ses potentialités ». Commencé avec la promotion 2015-2016, le guide en ligne continue d’être développé avec la nouvelle promotion d’élèves.

    Encadrés par leurs enseignants et épaulés par la Salle Saint Bruno (qui possède un fond d’archives conséquent sur le quartier), les apprentis du CFA établi au cœur de la Goutte d’Or ont entrepris un minutieux et très sérieux travail de recherche documentaire sur l’histoire et la vie du quartier. En plus d’enrichir leur site, ce travail a permis aux élèves de réfléchir plus largement sur des questions liées à la transmission de la mémoire ou encore aux transformations urbaines.

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    Le résultat est à la hauteur du travail fourni, avec la mise en ligne du site Un tour à la Goutte d’Or. Le site très bien documenté propose cinq parcours à travers le quartier :

    - un circuit général dressant un portrait global du quartier

    - un circuit « Histoire » proposant de comparer le quartier du XXe siècle et d’aujourd’hui

    - un circuit « Art » offrant un aperçu des œuvres du quartier et ses lieux culturels

    - un circuit « Street-art » spécialisé sur la discipline urbaine

    - un circuit « Architecture » proposant un focus sur les constructions urbaines remarquables

    Afin de toucher le plus large public possible, le site est gratuit et accessible pour de nombreux locuteurs étrangers. En effet, le site est traduit en pas moins de six langues : allemand, anglais, espagnol, italien, japonais et portugais.

    Plus aucune excuse pour ne pas venir faire un tour à la Goutte d’Or.

  • Un ours ange gardien devant la Gare du Nord

    Mais que se cachait donc sous cette bâche devant la Gare du Nord depuis plusieurs jours ?

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    L'inauguration en grande pompe, initialement prévue le 10 novembre dernier, puis reportée à une date ultérieure, n'a finalement pas eu lieu, en raison des attaques du vendredi 13 novembre dernier. A défaut, ce fut un dévoilement simple de l'oeuvre ce mercredi 18 novembre en fin de journée, comme l'a tweeté le maire du 10e le soir même :

     

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    ©  #striikae_karistie @tierikas (tumblr)

    Cette oeuvre est une commande effectuée par SNCF et Gares & Connexions auprès de l'artiste-peintre et sculpteur français Richard Texier, internationalement connu. Voici le projet de la sculpture "Angel Bear" installée sur le parvis de la Gare du Nord, dessiné par son artiste :

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    L'art est donc à l'honneur pour sensibiliser le public aux problématiques environnementales et climatiques, notamment dans la perspective de la COP 21 (la conférence Paris Climat 2015) de décembre 2015. A proximité immédiate de l'oeuvre "Maison fond" de Leandro Erlich, également installée sur le parvis de la Gare du Nord dans le cadre de la Nuit Blanche 2015 (voir notre article du samedi 3 octobre 2015), cet ours rouge ailé symbolise la situation des ours polaires blancs menacés par le réchauffement climatique. On peut le voir comme un ours présent "pour engueuler les hommes" en commençant notamment par les millions de voyageurs européens transitant par la Gare du Nord. Un ours qui serait d'une certaine manière notre ange gardien...

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  • Les architectes du Louxor répondent à nos questions

    Un lecteur du blog, André, nous transmettait lundi 22 avril ses interrogations sur les vitraux qui occupent les lucarnes du dernier étage du Louxor. Collés par la précision de la question, nous avons rapidement contacté qui de droit... et voici la réponse de Christian Laporte, architecte du patrimoine, qui a participé au projet Louxor avec l'atelier de Philippe Pumain.

    Philippe Pumain m’a transmis votre courriel sur les interrogations suscitées par la création des vitraux des oculi, pour lesquelles je tenais à vous apporter les précisions suivantes :
    -          Les vitraux conçus pour les oculi ne doivent en aucun cas être considérés comme une restitution fidèle de ce qu’il y avait à l’origine, pour deux raisons au moins : aucune archive, écrite ou iconographique, n’a permis d’identifier la teinte et la nature des verres de ces oculi, seule l’iconographie du visage (celui des années 20 et celui des années 30) était connu, grâce aux cartes postales anciennes, d’une part, et, d’autre part, malgré le travail d’agrandissement des clichés anciens, nous n’aurions pas pu prétendre être fidèle à l’original, il valait donc mieux réinterpréter le vitrail,
    -        Les vitraux actuels sont donc tout au moins une évocation, et au mieux une réinterprétation de l’iconographie originelle, qui représentait une tête de pharaon, avec sa coiffe,
    -   Après de nombreuses études et agrandissement des cartes postales anciennes, il s’est avéré que le panneau central de l’oculi n’était pas en verre, mais plutôt en matériau opaque (tôle avec bas-relief, type métal repoussé par exemple), que nous n’avons pas reconduit, pour rester dans l’esprit d’une composition en matériau verrier. C’est la raison pour laquelle l’atelier Vitrail France nous a suggéré un verre thermoformé, permettant de créer des reliefs sur le verre, notamment pour marquer les plis de carnation du visage. Seuls les panneaux latéraux étaient donc des vitraux au sens strict du terme, avec réseaux plomb.
    -         Je vous confesse que la reproduction des traits du visage du pharaon est à la fois perfectible et pas assez lisible, nous allons voir avec l’atelier comment accentuer justement le caractère plutôt graphique du visage, dans un esprit plus art déco.
     
    Meilleures salutations.
    C. Laporte
  • Drogues et prohibition

    L'article publié dans Le Parisien d'hier nous annonçant l'ouverture de la Salle de Consommation à Moindre Risque (SCMR) pour novembre prochain ne dit pas grand-chose sur sa future installation prévue depuis des mois le long des voies de la gare du Nord en contrebas du boulevard de la Chapelle. Contrairement au Parisien, nous continuons à nommer ce local une "salle de conso" (cf. notre article du 23 juillet dernier) et non une "salle de shoot", qui en soi révèle le regard négatif qu'on porte sur cette expérience. Plus, nous continuons à informer. En témoigne la vidéo découverte sur la toile tout récemment.

    Cela nous vient du Canada ! Et c'est une interview qui remet les choses à leur place. Line Beauchesne est professeure titulaire au Département de criminologie de l'Université d'Ottawa. Elle étudie la prohibition depuis 20 ans. De cette politique des drogues, elle dresse trois constats : l'inutilité, la nuisance et le gaspillage. Inutile, d'abord, parce qu'interdire n'élimine aucunement l'accessibilité des produits illicites. Nuisible, ensuite, parce que la prohibition oblige l'argent à suivre la voie des marchés noirs ce qui renforce le pouvoir des mafias dont les réseaux sont maintenant mondialisés. Gaspillage, enfin, parce que 95 % des ressources publiques investies vont à la répression plutôt qu'au traitement et à la prévention. L'échec est donc total : éliminer la drogue est une utopie et les moyens mis de l'avant ne font qu'empirer la situation.

    "Ce qu'il faut comprendre, c'est que la prohibition des drogues n'a rien à voir avec des questions de santé publique". Le ton est donné et les explications argumentées suivent. La vidéo dure 53 minutes. Oui, c'est long. Mais ce n'est pas trop pour y voir clair en pensant au projet de la SCMR.

    Non, l'interdiction et la répression n'ont pas réglé le problème de la consommation de drogues. Ayons le courage de regarder cette question bien en face, abordons la d'une manière intelligente et pas en fonction de principes qui ne font qu'aggraver les choses.

     

    Le livre :

    Les drogues : les coûts cachés de la prohibition

    Par Line Beauchesne

  • Cars de tourisme: stationnement à revoir

    Dans le projet de Promenade Urbaine entre Barbès et Stalingrad que nous avons remis à Anne Hidalgo pendant la campagne municipale, un des sujets abordés concerne la problématique du stationnement des cars de tourisme autour de la Gare du Nord. Autocars qui se garent rue de Maubeuge — stationnement autorisé mais largement insuffisant — mais surtout sur le pont des voies de la gare, en infraction au code de la route. On le constate également dans le 9e arrondissement, la place manque pour déposer ou attendre les touristes devant le lycée Jacques-Decour (ci-dessous) où des emplacements sont prévus (mais pour quelques cars seulement). Aussi stationnent-ils un peu n'importe où. 

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    (Photo prise le 21 avril dans le 9e, boulevard de Rochechouart, derrière le lycée Jacques-Decour: ici le stationnement est autorisé, mais la surabondance des cars de tourisme cause certaines nuisances en termes de pollution, bruit etc...) 

     

    Voici quelques exemples de stationnement non autorisé de cars de tourisme... 

    Les 3 photos suivantes ont été prises vers 11h30 le 30 avril, mais pourraient être identiques d'autres jours:

     

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    9e, boulevard de Rochechouart, dans le couloir de bus

     

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    18e, boulevard de Rochechouart, à l'angle de la rue de Clignancourt

     

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    18e, rue de Clignancourt devant l'arrêt du bus 85

    (On peut même apercevoir un peu plus loin un autre car stationné dans cette même rue dans le couloir de bus)

     

    Pour terminer cette promenade, une photo prise dans le 10e, devant la Gare de l'Est, une file de cars stationnant au beau milieu de la chaussée dimanche 27 avril dernier à l'heure du déjeuner:

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    Nous ajouterons que bien souvent les chauffeurs laissent leur moteur allumé, sans souci de la pollution et du bruit occasionnés.

    Une réflexion devra donc être menée rapidement par la Ville, qui s'est aussi engagée à réduire le nombre de véhicules Diesel très polluants dans la capitale. L'Adjoint de la Maire de Paris, Jean-François Martins, chargé du Tourisme (et du sport), nous l'a confirmé via Twitter (cliquez ici pour voir cet échange).

  • Au pied de mon magnolia...

    Tout d'abord vous relisez notre article du 14 décembre 2013 sur le pied des arbres de la rue Saint-Bruno.

    C'est fait ? Maintenant nous vous proposons de rejoindre le Collectif des Magnolias pour adopter un arbre tant qu'ils ne sont pas tous en mains. C'est quoi cette histoire ? On adopterait des arbres maintenant ? Pas vraiment, c'est une façon de parler. Voici de quoi il s'agit. 

    magnolia.jpgLes trottoirs de la rue Saint-Bruno sont assez larges du côté sud de la place qui entoure l'église Saint-Bernard. Ils ont été plantés voici plusieurs années de jeunes magnolias — dont nous nous demandions si ceux-ci fleurissent ou non... Réponse sur le site des Magnolias : il faut 25 ans ! — en conservant un large espace au pied de chacun. 

    Après consultation des services des Parcs et Jardins, nous avons appris que l'enracinement des jeunes arbres nécessite un temps long et qu'on ne procède à la finition qu'après plusieurs années. Pendant ce temps, les riverains se plaignent de la malpropreté qui ne manque pas de se concentrer sur ces espaces laissés un peu bruts de plantation, avec ses fameux pavés tout de guingois qui attirent les crottes de chien et les seringues.

    Nous en étions là quand nous recevons une sollicitation intéressante de la part de Coordination Toxicomanies(C'est cela le réseau des informateurs de quartier!) Notre interlocutrice nous fait suivre un message du Collectif Magnolias. Il lance un appel à parrain, ou plutôt à parrainage, pour les 14 arbres situés près de l'église Saint-Bernard, soit nos arbres plantés rue Saint-Bruno. 

    Nous ne savons pas s'il faut descendre avec une petite pelle ou un râteau, mais si le printemps vous donne des envies, c'est le moment. Rapprochez-vous de Lucie du Collectif des Magnolias, c'est un projet porté par la Salle Saint-Bruno. Vous pouvez y aller en confiance.

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  • Travaux station Barbès: encore un peu de patience

    Préoccupés par les travaux dans la station de métro Barbès-Rochechouart, nous avions contacté fin février Didier Perret de l'agence de développement RATP pour Paris. Il nous avait assurés du maintien d'un guichet vente à l'entrée face à Tati (voir notre dernier article). Or, les travaux se poursuivent et il n'y a plus aucun guichet de vente actuellement. Celui en haut de l'escalier monumental est depuis longtemps un simple point d'information. Et encore n'est-il pas ouvert en permanence. Testée mercredi vers 17h, la borne d'appel en haut de l'escalier monumental est restée muette... Plusieurs personnes  à la recherche d'une information n'ont pu obtenir satisfaction. 

    Notre interlocuteur Didier Perret répond volontiers à nos questions. Ainsi, nous avons reçu ce nouveau message mercredi dernier : 

     

    "Au terme des travaux d'aménagement et d'embellissement réalisés par la RATP, je vous confirme le maintien d'un guichet de ventes à la station Barbès.
    Je viens de faire un point avec l'équipe projet concernant notre planning d'intervention, effectivement nous sommes actuellement dans une phase pénalisante, mais transitoire, qui correspond à la dépose des équipements anciens en attendant la construction du nouvel espace de ventes en lieu et place.
    Au regard des éléments de planning en ma possession, la phase de construction devrait débuter dans les prochains jours, pour une remise d'ouvrage fin mai.
    Par ailleurs, je me suis permis de transmettre votre message à la responsable de la ligne 4, en charge de l'accueil et de la vente à la station Barbès, afin qu'elle puisse intégrer votre remarque dans l'organisation du service pendant cette phase travaux.
    Je reste bien évidemment disposé à vous apporter toutes les précisions utiles si besoin."

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    Nous avons insisté pour que le guichet d'information soit ouvert davantage en terme d'amplitude horaire. En souhaitant que nous soyons entendus et que le guichet flambant neuf ouvre bien fin mai.
  • Quand on parle de nos maires dans la presse


    paris,9e,10e,élections-municipales,rémi-féraud,jacques-bravo,pauline-véronLe Parisien a donné une série d'articles sur les arrondissements en janvier. A-t-il anticipé une campagne très précoce pour les élections municipales, puisque, déjà, des candidats se sont déclarés dans les deux camps ? Pour mémoire rappelons que le scrutin n'aura pas lieu avant la mi-mars 2014, en ce qui concerne le deuxième tour..

    Pour l'instant nous avons noté pour vous deux articles sur les maires des 9e et 10e arrondissements, qui sont les plus proches de nous.

    paris,9e,élections-municipales,Jacques-bravo,pauline-véronPour sa succession, Jacques Bravo, maire du 9e, officialise sa préférence pour Pauline Véron, son adjointe depuis 2001 devenue adjointe au maire de Paris chargée de l'économie sociale et solidaire en juillet 2012. Il ne semble pas vraiment craindre un retour de la Droite aux manettes du 9e, car selon lui, personne à l'UMP n'est assez crédible ou bien implanté dans le paysage, dénonçant au passage le « tourisme électoral » de certains. Les oreilles de Pierre Lellouche ont-elles sifflé ?

    Lire l'article du Parisien du 17 janvier 2013.

     

    rencontres-avec-Remi-Feraud.jpgQuant à Rémi Féraud, maire du 10e il se déclare candidat à sa propre succession. Elu en 2008 avec un taux frisant les 75% de votes en sa faveur, et jeune encore – 41 ans ! – il n'est pas incongru qu'il veuille continuer la tâche qu'il s'est assignée et pour laquelle il a été si largement élu. Il cite notamment la reconquête de l'espace public et les grands défis du vivre-ensemble, dans un arrondissement toujours secoué par des « querelles de voisinages ».

    Lire l'article du Parisien du 18 janvier 2013.

    Nous suivons de très près ses actions et la pression qu'il exerce sur le gouvernement pour faire avancer l'expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque. En effet, lui s'est déclaré favorable à l'ouverture d'un tel dispositif, mais la balle est dans le camp de Marisol Touraine, qui doit préparer soit un décret, soit un projet de loi et convaincre les députés de le voter. Faute de quoi on restera dans le champ des bonnes intentions.

  • Voeu commun au conseil d'arrondissement du 10e le 4 février

    Nous avons évoqué brièvement dans notre article du 2 février le dernier conseil de quartier Lariboisière-St Vincent de Paul.

    C'est à cette occasion qu'Action Barbès a reçu le soutien des habitants présents pour demander la mise en zone 30 des abords de l'hôpital. C'est un souhait que nous avions déjà émis lors de la concertation sur les double sens cyclables (DSC). Bertrand Delanoë a insisté sur sa volonté d'augmenter le nombre de zones 30 dans la capitale lors de ses voeux pour 2013, notamment près des crèches, des écoles et des hôpitaux. L'occasion de réitérer notre demande était là, à ne pas manquer.

    Elisabeth Carteron, présidente de notre association, a donc présenté le voeu commun (ici le texte complet) lors du conseil d'arrondissement du 4 février en mairie du 10e.

    C'est Elise Fajgeles qui a répondu avec des arguments sans surprise : il faudra un financement pour réaliser cette mise en zone 30, examiner le coût des aménagements qui seront nécessaires (panneaux, modifications éventuelles de voirie....).

    Certes, nous avons un avis favorable de l'élue mais aucune certitude sur la faisibilité, aucun calendrier si le projet était validé.

    3417504662.jpgNous ne l'avons pas évoqué en conseil, car ce n'était pas le sujet, mais des modifications de voirie sont déjà envisagées pour pérenniser l'expérience en cours de réduction de la rue Ambroise-Paré à une seule voie roulante. Le dispositif actuel, à base de palissades, qui empêchent le stationnement gênant des camions de transport "porte-huit" devant l'hôpital est chaudement plébiscité par ce même hôpital. Ne serait-ce pas une opportunité pour faire d'une pierre deux coups ? Avec des économies d'échelle... comme on dit en langage économique ?

    Au risque d'en repasser une couche, n'est-il pas dans les tuyaux également d'ouvrir le passage Paré-Patin aux taxis.... ce changement ne se fera pas sans l'intervention de la section territoriale de voirie. Alors, réfléchissons et globalisons. Autant pour les finances de la Ville que pour la tranquillité des riverains.

    Action Barbès a par ailleurs suggéré que le budget alloué au déplacement de la piste cyclable sur la chaussée du Magenta au niveau du Louxor soit plutôt utilisé pour les abords de l'hôpital. Rappelons que nous avions demandé, puis rejeté cet aménagement au vu du coût prohibitf de l'opération (voir article du 13 octobre 2012).

    Encore un dossier à suivre...