Un très bref retour sur notre article du 12 février dernier qui célèbrait le retour de quelques grilles d'arbres dans notre secteur. Pour raviver vos souvenirs, voyez ici.
Comme il nous semblait que l'enracinement des jeunes arbres avait été franchement long, nous avons voulu savoir quelle est la procédure, s'il existe des règles, des durées incompressibles entre le moment où l'on plante un arbre et le moment où l'on rend son pied sinon carrossable, du moins "civilisé", au sens où l'entendaient les élus il y a de cela une bonne décennie.
Connaissez-vous le service de la Mairie de Paris, accessible sur son site paris.fr qui répond à toutes les interrogations des Parisiens, et des autres sans aucun doute ? Son nom est "Je discute avec ma ville" et l'interface ressemble à cela :
Nous avons donc posé la question du temps d'enracinement. Voici la réponse, arrivée beaucoup plus vite que ne le laisse supposer l'entrée en matière de l'interlocuteur.
C'est cela même, nous avons eu boulevard de La Chapelle le pavage provisoire, très provisoire, du provisoire qui a duré....
La lecture du site de la Ville n'est pas inintéressante, jugez-en par vous-même. On peut y lire ceci :
Comment se déroulent les programmes de plantation ?
· Des spécialistes au service de notre patrimoine végétal
Les équipes de la Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts, choisissent les essences des arbres, les plantent, protègent les sujets en pleine croissance, les soignent, et les remplacent quand c’est nécessaire.
· Un soin particulier apporté aux futurs arbres parisiens :
La majorité des arbres est issue des pépinières du Centre de Production Horticole de la Ville de Paris. Situées à Rungis, elles produisent près de 4000 arbres par an, dont 2/3 sont destinés aux plantations des rues et des jardins.
40 ha de terres, sur lesquels sont produits 50 000 arbres, appartiennent à la Ville. De la mi-novembre à la mi-avril, jusqu’à ce que la pleine saison de la plantation se termine, 120 chefs jardiniers municipaux y commandent leurs arbres.
2400 arbres plantés chaque année dans les rues de Paris :
Chaque année, la Ville de Paris plante en moyenne 2400 arbres :
- 1500 en remplacement de ceux abattus et 900 supplémentaires pour embellir la Ville.
De nouvelles essences viennent accroître la biodiversité
D’autres essences font leur apparition sur les trottoirs parisiens. Ainsi, à côté des platanes, marronniers et tilleuls traditionnels, de nouvelles essences voient le jour : micocouliers de Provence, noisetiers de Bysance, poiriers de Chine, charmes fastigiés, oliviers de Bohême, amélanchiers, chênes verts, lilas des Indes, palmiers…
Des palmiers ?? Hum? En cherchant nous en avons trouvé rue Curial dans le 19e (Photo du site de la Régie de quartier du 19e). Y sont-ils encore ?
Pour en apprendre davantage encore, nous vous proposons de visiter les pages consacrées aux arbres sur le site de paris.fr. Nous imaginons que nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à la question, à nous interroger sur les nouvelles plantations, sur leur entretien, etc. au point que l'article qui traite de la gestion des pieds d'arbres date du 3 mars 2014 ! Aurions-nous contribuer à faire publier une mise à jour des données ? Peut-être... et nous nous plaisons à le croire!
Commentaires
Nous avions également abordé la problèmatique de la cartographie des arbres à Paris, à la fin d'un article "Carte Postale" de l'été dernier relatif à la biodiversité à Bordeaux: une comparaison avait été faite entre les deux villes.
http://actionbarbes.blogspirit.com/archive/2013/09/01/ecologie-urbaine-un-exemple-de-lutte-biologique-en-milieu-ou.html
Car désormais, la Ville de Paris publie certains jeux de données en open data, et cela concerne les arbres présents dans Paris:
http://opendata.paris.fr/opendata/jsp/site/Portal.jsp?document_id=41&portlet_id=106
C'est assez ludique: on peut zoomer sur la carte, et cliquer sur chaque arbre pour obtenir l'espèce, la variété, la circonférence et le type de pied d'arbre (ex: grille fonte/acier ajourée).
Mais j'avoue ne pas y avoir trouvé les palmiers évoqués pour la rue Curial, qui est assez grande, et où toutes les espèces ne sont pas renseignées sur cette cartographie...
@Frédéric : Il y a un petit problème avec cette carte des arbres en opendata ! Il n'y figure aucun arbre sur le boulevard de Magenta, alors qu'il y a deux rangées de chaque coté, idem pour le boulevard Barbès, lui aussi flanqué de deux alignements. La mise à jour devient urgente, non ?
@Lise: concernant ce petit souci de jeux de données, voici la réponse, obtenu via Twitter, de Jean-Philippe Clément qui est en charge de ces problématiques IT à la mairie de Paris:
https://twitter.com/AgentNum/status/441608902233554944
Bonjour, petite intervention pour tout ceux qui tomberons sur cette page, afin d'éviter de perpétuer les désastres pour la biodiversité comme c'est le cas depuis plus de 40 ans dans nos villes.Savez-vous que La création de jardin avec la plantation de végétaux non indigènes de la région ( Micocoulier de Provence, arbre de chines, etc.) est la deuxième cause de disparition de la biodiversité dans le monde? Si on y réfléchis ça parait logique, entre un poirier de Chine et un poirier d'Europe, que va préférer la faune Européeenne (en l’occurrence ici parisienne)? En plus de cela, planter des végétaux horticoles et exogènes, n'est pas écologique car cela nécessite un entretien dont non pas besoin nos arbres de la région comme l'arrosage à outrance qui gaspille nos ressource en eau.... Enfin un arbre ou arbuste locale vas permettre la pousse de fleures sauvages associées, fleures qui disparaissent donc, ne trouvant plus le végétale ligneux adapté. On à toute à gagner à redécouvrir nos plantes indigènes (à 90% comestible) ce que s'emploie à faire la mairie de Paris: http://villecomestible.org/guide-des-plantes-natives-du-bassin-parisien/.