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Rechercher : conseils de quartier

  • Vélorution et masse critique

     

    - Suis-je tombé sur un blog en langue étrangère ? quels sont ces mots bizarres ? vous demandez-vous...
    - Que nenni ! Pas de contrepèterie non plus. Mais une information très sérieuse et d'actualité.

    Action Barbès s'intéresse depuis des années aux problèmes de circulation, à la gestion des flux automobiles dans notre quartier, au sens large, aux conséquences de tel ou tel rétrécissement de chaussée, à l'impact de tels stationnements rotatifs ou non, etc. La pratique du vélo fait partie de ce dossier.

    Nous sommes tombés par hasard sur l'annonce de ces quatre jours (1-2-3-4 juillet 2010) relayée par le site de la Ville. En effet, l'occasion est belle pour promouvoir cette circulation douce, doucissime quand elle est pratiquée dans de bonnes conditions. C'est la qu'intervient la masse critique, un terme emprunté aux sciences, qui vise ici à désigner un nombre suffisant de cyclistes pour que tous puissent circuler dans un climat apaisé qui se révèle sécurisant, y compris pour les moins expérimentés aux déplacements à vélo en zones urbaines.

     


    Convergence2010-3-213cd.jpg

    Le grand rassemblement ludique des cyclistes à l’occasion de la fête du vélo le 6 juin (source : MDB-IdF)

    26 mai 2010 : nous avons encore en mémoire la récente conférence de presse de notre maire sur le lancement du Plan Vélo Parisien. Il y disait bien que le but des double-sens cyclables (dont la mise en service relève d'un décret -applicable dès le 1er juillet 2010) était de faciliter les déplacements des cyclistes dans Paris, de lever les barrières entre Paris et les villes de sa proche couronne, de favoriser les itinéraires sans les détours auxquels oblige une voie en sens interdit, chaque fois que cela est possible, bien sûr, et sans danger pour les uns et les autres. Ce qui, dans de nombreux cas, n'est pas encore très au point, selon les récents commentaires que nous ont faits nos amis cyclistes.

    8 juin 2010 : la Plan vélo est adopté au conseil de Paris à l'unanimité, mais, comme le signale l'association MDB, toutes les bonnes intentions affichées du plan 2010-2014 ne font pas oublier les déceptions, notamment l'absence de la Ville de Paris à la fête du vélo du 6 juin 2010, contrairement aux années précédentes,  ou encore le dossier enlisé d'un local entièrement dédié à la pratique du vélo au quotidien, ainsi que le demandent les associations et qu'elles souhaitent gérer de manière non commerciale.

    Après une lecture plus fine, le Plan Vélo 2010-2014 ne ressemble-t-il pas un recyclage amélioré de toutes les mesures proposées et votées dans les plans précédents ?

    Quand la Ville prendra-t-elle la mesure de l'avancée considérable que représenteraient des déplacements parisiens majoritairement à bicyclette (environnement, sécurité, santé...) ? Quand la masse critique fera pencher la balance économique.

    Soyez nombreux à sortir à vélo début juillet. Regardez ici le programme complet du jeudi 1er juillet au dimanche 4.

     

     



  • Collecte des ordures, en surface ou souterraine

    Image insolite ! (mais en rapport direct avec le thème choisi par le conseil de quartier Trudaine-Rochechouart de ce soir...)

    Insolite et instructive tout à la fois. Ici, on n’est pas à Paris. Mais dans une petite commune des Pyrénées orientales où le sous-sol est sans doute moins occupé que dans la capitale.

      Collecte ordures ménagères enterrée web.JPG

    Ces trois gros conteneurs sont des cuves métalliques destinées à être enterrées et à accueillir les ordures ménagères. Nous avons ce type de collecte dans notre quartier, exclusivement pour le verre, par exemple sur la place Turgot, en haut du faubourg Poissonnière, sur la placette Paré-Patin ou encore rue de la Goutte d’Or.

    Pour les ordures ménagères, elles ne conviendraient pas en région parisienne, car la densité de population entraîne des volumes trop importants et par conséquent exige un autre type de collecte, celle qu’on connaît immeuble par immeuble.

    Toutefois des projets novateurs voient le jour comme à Romainville : la collecte par aspiration souterraine et pneumatique. Écoutez l’explication de Corinne Valls, maire de Romainville et suivez la visite de la centrale avec Bruno Martin et Estelle Brachlianoff.

     
    Collecte pneumatique des déchets à Romainville. par ORDIF

    Alors ? Convaincu ? On en parle aussi pour le nouveau quartier de Clichy-Batignolles.

    Il y a bien sûr des inconvénients, si d’un côté le principe permet de supprimer beaucoup de camions dans les rues et de réduire la facture liée aux personnels, de l’autre côté du bilan, l’aspiration est gourmande en énergie. Le coût d’implantation n’est pas négligeable non plus. Des études de faisabilité par des agences indépendantes (de préférence pas celles des acteurs actuels de la collecte comme Veolia ou les entreprises sous contrat) devraient pouvoir départager et dire si l’effort financier qu’il faudra consentir en vaut la chandelle. Des exemples existent dans des grandes villes en Suède et en Espagne depuis longtemps. Il faut reconnaître qu’en Espagne par exemple, les poubelles sont extérieures aux habitations, ou étaient paris,collecte,ordures-managères,aspiration-pneumatique,romainville,batignollesextérieures dans les villes passées à l’aspiration, et que la modernité exigeait qu’on remédie à une situation peu hygiénique, particulièrement en été sous de fortes chaleurs. Les villes du sud de la France sont souvent logées à la même enseigne et il n’est pas rare de voir encore de gros conteneurs collectifs dans les recoins et aux angles des rues. Toutefois, il ne faut pas confondre l'enterrement des conteneurs collectifs avec l'aspiration souterraine. Les premiers devront toujours faire l'objet d'une collecte. (comme ci-contre en Galice)

    Repères : La ville de Paris assure l’intégralité de la compétence collecte sur l’ensemble de la ville soit pour environ 2 200 500 habitants et a collecté en 2008, 497 kg par habitant. La compétence traitement est prise en charge par le SYCTOM (Syndicat Intercommunal de Traitement des Ordures Ménagères) de l’Agglomération Parisienne, unique syndicat de traitement du département qui couvre 100% de la population.

  • CDG Express, le retour ?

    En lisant dans la presse il y a quelques jours que le projet de CGD Express, cette liaison entre Paris et son aéroport Charles de Gaulle, remontait à la surface, nous avons contacté un de nos adhérents, Jean-Louis Pierrel, qui avait suivi le projet au sein du Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul. Il a bien voulu nous livrer son avis, pour le blog de l'association. Le voici.

    Parlons du projet de liaison directe entre Paris et l'aéroport Charles de Gaulle.
    En effet, un premier projet s'est fracassé du fait de la crise, ou plutôt du fait de ses tares initiales : trop coûteux, un montage soit disant 100% privé, une étude de marché beaucoup trop optimiste, etc.

    cdg%20express%20petit.jpgMais voila, le diagnostic initial reste valable, la desserte de CDG stérilise trop de taxis, les transports en commun actuels sont insatisfaisants, bref l'une des principales portes d'entrée internationale de Paris est menacée de saturation, sans oublier les dizaines de milliers de salariés du site...
    Et puis, la RATP récupère les rames à un étage du RER A, progressivement remplacées par des rames à deux étages.
    Et, en partie suite au premier projet, la prise de conscience de la saturation de la ligne B a permis l'élaboration d'un plan d'amélioration, avec notamment une réorganisation des trafics et des voies.
    Et voila donc le gouvernement qui sort de son chapeau un nouveau projet de liaison directe entre la Gare du nord et Roissy.

    Alors, comment se faire une opinion ?

    - Le calendrier est un peu osé, puisque on nous parle d'une décision avant... mai 2012.
    - Les délais techniques semblent surprenants, mais le dossier technique du premier projet a défriché le terrain, surtout après la consultation publique qui avait réussi à l'améliorer (le fameux tracé "virgule")
    - De nouveau, est évoqué un financement 100% privé...avec la SNCF et la RATP, mais sans le STP (Syndicat des Transports Parisiens)
    - La gare du nord est déjà bien saturée...
    Bref, un peu baclé, pas très sérieux,

    APAPU233apercu.jpg
    Le passage de la porte de La Chapelle, proposé par l'APUR, atelier parisien d'urbanisme. En rouge, le tracé du CDG Express.


    Mais voila, la banlieue nord, les salariés, les précieux touristes (fortunés ou non), et les habitants des deux gares méritent de reprendre cette idée.
    Sur des bases un peu plus saines, rapidement mais sans préoccupation électorale trop évidente et surtout avec une véritable concertation.
    Le bon sens n'est pas l'exclusivité des "techniciens", ainsi d'autres options existent (branche du RER E par exemple) et des questions nécessitent des réponses.

    A nous tous de les poser, et d'apporter critiques et propositions !

    Qu'en pensez-vous ?

    Pour mémoire, le projet public-privé avait été chiffré par l'Etat et Vinci à quelque 640 millions d'euros avant son abandon (lu dans les Carnets du voyageur du Monde du 21 décembre 2011).

  • Des crédits en moins pour le Samu social

    115.jpgLe dernier conseil de quartier Lariboisière St Vincent de Paul du 27 avril était consacré à « l’errance autour des gares », problématique souvent abordée et malheureusement toujours d’actualité (voir journal 27 page 2). Au fil des mois et des années même, nous voyons la situation se dégrader dans notre quartier : de plus en plus de précaires, des jeunes mais aussi des moins jeunes qu’on voit dormir sur nos trottoirs; une augmentation du nombre de toxicomanes, sans oublier les personnes sans papier.

    article_samusocial.jpgC’est dans ce contexte difficile que l’état décide de réduire les crédits alloués au Samu social et en conséquence l’oblige à fermer des places d’accueil dans les hôtels ! Des personnes déjà fragilisées vont donc se retrouver sans hébergement, avec son lot de risques (vols, agressions notamment pour les femmes de plus en plus nombreuses, maladies…). Quand par ailleurs, on se penche un peu sur la situation des hôpitaux parisiens et des services d’urgence débordés, il faut plus que tirer la sonnette d’alarme.
    Déjà en mars dernier, Rémi Féraud avait alerté sur la fermeture des centres d’urgence parisiens qui ne manqueraient pas d'augmenter le nombre de sans abri dans le 10e. Le 14 juillet, c’est Bertrand Delanoe qui a réagi à propos du désengagement de l'Etat dans un article du Monde, daté du 15 juillet.

    On connaît le calcul de l'Etat et de la majorité actuelle : on fait des économies, on cherche à diminuer la dette nationale en diminuant les dépenses de l'Etat. L'Etat jusque là finançait 92% du Samu social. Mais à terme, est-ce là le bon calcul ? La précarité accrue, les violences qui s'en suivent, la santé individuelle et collective qui en pâtit, tout cela ne coûte-t-il pas très cher à la nation ?

    Une manifestation a eu lieu samedi dernier réunissant des membres du DAL et des salariés du 115.

    Nous nous étonnions que le fondateur et président du SAMU SOCIAL ne se soit pas encore exprimé sur les difficultés rencontrées par son organisation. Nous avons appris mardi sur France Info, qui donnait largement la parole à une salariée de l'association, sa démission. Parallèlement Xavier Emmanuelli  a accordé une longue interview à Charlie Hebdo en pages centrales, où il déclare clairement son écoeurement devant le désintérêt des uns et des autres, ceux qu'il nomme les petits hommes gris, les gestionnaires du social. Il s'inscrit en faux face au principe, venu des USA, qui met la priorité sur l'hébergement, le Housing first, plutôt que sur l'hébergement d'urgence qui inclut une aide à la resocialisation. Même si vous n'êtes pas un lecteur habituel de Charlie Hebdo, prenez le temps de lire ces pages-là (N° 996 du 20 juillet 2011, au prix de 2,50 euros). Et pour vous en convaincre, Xavier Emmanuelli lui-même dans cette courte vidéo.


    X. Emmanuelli: «Pourquoi je démissionne du... par Charlie-Hebdo

  • Opération autocars à Paris : Chapelle-Clignancourt-Barbès oubliés ?

    A grand renfort de communication, la ville de Paris a annoncé des actions importantes de verbalisation pour les autocars de tourisme polluants ainsi que pour le stationnement illicite de nombre d'entre eux. Cas fréquents dans notre quartier entre La Chapelle et Pigalle.

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    Pont Saint-Ange le 24 mai dans l'après-midi - situation identique coté 18e

    Nous attendions légitimement des changements dans le secteur de la Chapelle au niveau du Pont Saint-Ange; plus proche de Montmartre, rue de Clignancourt et boulevard de Rochechouart ainsi que devant la gare de l'Est.

    Que nenni !

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                                              Rue de Clignancourt le 24 mai vers 11h30

    Incitée via Twitter par Christophe Najdovski, Action Barbès a depuis plusieurs semaines et quasi quotidiennement pris des photos d'autocars garés sur des secteurs interdits et les a envoyés à l'adjoint chargé de la circulation et des transports avec copie au préfet. Aucun résultat visible à ce jour. La ville a-t-elle les moyens de son ambition ? Aura-t-elle la volonté politique de froisser les autocaristes ? Signalons tout de même, l'appui de Julien Miniconi, commissaire du 10e, à qui nous signalons également en temps réel la situation. Pour le moment, pas d'écho dans le 18e. Nous savons que le commissaire de cet arrondissement, Nelson Bouard, a quitté récemment ses fonctions et qu'une femme devrait prendre la direction des services de police de l'arrondissement.

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    8 boulevard de Clichy dimanche 24 mai. Ça coince...

    La ville de Paris a fait le choix d'augmenter le tarif de stationnement des autocars (107,30€ la demi-journée et 64,50€ en cas de pré-réservation sur internet). Plan antipollution oblige, censé réduire le nombre d'autocars circulant dans la capitale. S'ajouteront à cette mesure des interdictions de circulation pour les véhicules les plus polluants, progressivement, avec l'objectif d'éradiquer le Diesel dans les rues de Paris à l'horizon 2020. Il faudra pour cela que la cadre légal existe.

    Une réflexion, nous a-t-on dit, serait lancée à la recherche de lieux de stationnements possibles. Des discussions avec les associations et les conseils de quartier dans les arrondissements concernés par ce problème devaient se mettre en place. Elle tarde à venir.

    En attendant, la valse des autocars continue...

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                                              Pont Saint-Ange le 21 mai dans l'après-midi

    Ajoutons que nombre de chauffeurs laissent les moteurs tourner. Nous avons réussi toutefois à en faire arrêter quelques-uns, mais tous les conducteurs ne sont pas sensibilisés à cette question, loin de là. Une campagne de communication pourrait peut-être faire évoluer les mentalités, y compris auprès des agents de police habilités à verbaliser ?

     

  • Parlons un peu vélo

    Le 1er octobre est consacré depuis des années à la journée sans voiture. C'est une formule un peu à l'emporte-pièce parce que, jusque là, le périmètre sans voiture était restreint. Mais l'idée est de sensibiliser à des moyens de transport alternatifs. Cette année, la Mairie de Paris a embrayé courageusement sur la lancée des restrictions d'espace alloué aux véhicules à moteurs, nous pensons aux quais Rive droite, à la rue de Rivoli, mais pas que.... puisque nous militons pour des réductions de la place de la voiture également du côté de la Place de la Chapelle et sur le boulevard du même nom, entre Barbès et Stalingrad.

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    La carte est simpliste puisque tout Paris est concerné, mais vous trouverez ici les périmètres totalement assimilés à des zones piétonnes comme l'est l'avenue Trudaine. Dans le reste de Paris, la circulation n'est autorisée qu'aux véhicules d'urgence et à 30 km/h. 

    Sans voiture à Paris, on doit pouvoir survivre plus d'une journée... Nous n'incluons pas tous les professionnels dans cette affirmation, bien sûr. Pas question de revenir aux plombiers courbant l'échine sous le poids de la boite à outils. Pas d'excès donc dans les revendications. Et pas d'exagération chez les opposants non plus. 

    Ce préalable étant dit, les moyens alternatifs ne manquent pas, transports en commun bien sûr, mais aussi  le co-voiturage qui a fait des progrès importants depuis plus de 10 ans avant de tomber dans un système qui a pris ses distances par rapport à l'élan initial (moins social, moins convivial et plus financier avec la plate-forme Blablacar.fr). Récemment sont apparues des bornes de co-voiturage avec recours à l'autostop sous des formes variées (voir des exemples ici), et nous arrivons tout naturellement pour les trajets courts ou de moyenne distance au vélo, avec assistance électrique ou non, et en-deçà, pour les distances les plus réduites, à nombre de moyens de locomotion qui auraient fait rire il y a encore dix ans seulement : trottinette ou patinette, patins, en ligne ou pas, planche à roulettes, etc.. jusqu'aux derniers modèles de skates électriques type giropodes, dont les noms peuvent encore évoluer. 

    A notre avis, la bicyclette a encore de beaux jours devant elle, les comités vélo des arrondissements parisiens aussi, avant d'être supplantés par un comité giropode ! Dans nos quartiers, la réflexion se poursuit sur le projet d'aménagement cyclable Est-Ouest et il en sera question lors du prochain comité vélo du 18e arrondissement qui se tiendra le 2 octobre*. Il a lieu en comité restreint avec les représentants des conseils de quartiers, ceux des associations de cyclistes autour des élus concernés par la problématique. Une plus large réunion, publique celle-ci, devrait se tenir à l'automne. Nous l'annoncerons. 

    * Mise à jour le 30 septembre : le comité vélo du 18e est reporté à une date ultérieure.

  • Squares Léon et Bashung : des espaces rénovés bientôt ?

    Les squares Léon et Bashung vont bénéficier d'un réaménagement d'une partie de leurs espaces. Pour le square Bashung bien malmené depuis des mois, ce ne sera pas du luxe ! Une délibération du dernier Conseil de Paris de début juin a en effet été adoptée en ce sens. Dans le cadre du budget participatif 2016, la Ville avait souhaité mettre l'accent sur les quartiers populaires avec une enveloppe de 30 millions d'€. Ainsi, ce seront 10 squares et parcs qui auront droit à un lifting dont deux dans la Goutte d'or.

    Square Léon

    Il a connu plusieurs aménagements, tout d'abord en 1990 puis en 2006, en concertation avec les habitants. Il avait la spécificité de rester ouvert 24h sur 24. Mais ce qui devait arriver arriva... vandalisme, trafics, nuisances sonores avaient vite exaspéré les riverains, sans compter le service des espaces verts qui devait régulièrement remettre les lieux en état. Décourageant et couteux. L'éclairage avait du être entièrement refait car les lampadaires étaient caillassés. En 2009, il fut donc décidé de fermer à 23h30. Nous étions à la réunion publique houleuse, perturbée par quelques adolescents qui n'appréciaient pas que leur terrain de "jeux" nocturnes disparaisse. Le maire de l'époque Daniel Vaillant avait tenu bon.

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    Les paniers de basket sont en mauvais état  

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    Les grilles de protection ont besoin d'être changées

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    Pour cette nouvelle étape de travaux, on nous annonce la réfection des structures des deux aires multisports et la réfection des sols pour un coût de 270 000 €.

    Square Bashung

    Il s'agit du petit dernier si on peut dire puisqu'il fut inauguré en juin 2012 (voir notre article du 28 juin). Alors pourquoi faut-il déjà revoir cet espace dans sa partie nord pour un coût de 50 000 € ? Car budget participatif ou pas, l'argent reste celui versé par les contribuables. Quelques photos vous permettront de vous faire une idée.

     

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    Mur nord très dégradé au fond du jardin

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    Recoin qui favorise la malpropreté et pas utilisé par les enfants

     

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    Table de jeux dégradée

    De plus, dans la partie nord du jardin, limitant ainsi l'espace de jeu dans le square,  ont été posés de gros blocs de pierre qui sont potentiellement dangereux pour les plus jeunes.

     

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    Ce square, attendu et bien accueilli par les parents de jeunes enfants est désormais quasiment inoccupé au niveau des aires de jeux tant l'endroit est devenu peu agréable. En conséquence, le square Saïd Bouziri devant l'église Saint Bernard et le square Léon, eux, sont surchargés.

     

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    Ces photos ont été prises en journée à des moments où habituellement venaient de jeunes enfants accompagnés.

  • La vieillesse doit être un enjeu collectif

    Le dernier CICA dans le 10ème remontait à fin mai 2011 sur le thème de la propreté. Il avait attiré un large public qui ne s’est pas déplacé dans les mêmes proportions pour les séniors le 13 février.

    Mis à part quelques jeunes gens venus proposer des Ateliers d'initiation aux nouvelles technologies, le public était exclusivement dans la tranche d’âge concernée par la réunion. Plus ou moins vite nous serons tous rattrapés par le temps, pourtant… Ne faisons pas semblant de l’ignorer.

    La balle est dans notre camp

    Bernard Ennuyer, sociologue, que nous présentions brièvement dans notre article du 13 février, grand témoin de la réunion, a captivé la salle à tel point qu’après sa première intervention  les demandes de parole ont été bien timides. L’idée était bien de lancer des pistes, chercher à questionner, faire réfléchir, s’interroger ensemble sur des sujets simples : « A quoi passe-t-on son temps? Est-ce que c'est intelligent? A qui ça peut être utile? » «  Je suis moi-même un senior ! Doublé d’un marathonien. »

    La question essentielle reste bien : «  Comment pouvons-nous vivre demain égaux et différents ? » (un clin d’œil au livre d'Alain Touraine Pourrons-nous vivre ensemble. Égaux et différents.)

    Et Bernard Ennuyer de rappeler qu’« Il faut savoir que 90% des plus de 65 ans vont bien et iront bien jusqu'à la fin de leur vie. »  et que « Les seniors sont ceux qui inventent de nouveaux modes de vie, des initiatives pour recréer du lien. » Bel enthousiasme !

    La vieillesse : un enjeu collectif pour demain?

    Une question spécifique qu’on n’a pas voulu voir : la différence de genre.

    paris,seniors,solidarité,cica,dépendanceLes femmes  payent très cher leur longévité. On l’oublie souvent. Leurs retraites sont plus faibles que celles des hommes, leur isolement social plus grand et  leur état de santé se dégrade dans le grand âge.

    Pensons aussi aux différences de territoire, de milieu social. Pensons également aux différentes influences des religions et des philosophies autour de la conception de la vieillesse.

    Soignons l’information

    « Elle doit être accessible et compréhensible par tous. » Comment? Si on n'est pas capable de se faire comprendre, c’est qu’il y a problème dans la communication, problème de formulation, voire problème de support. Dans ce cas, la balle est dans notre camp, comme l'a martelé Bernard Ennuyer. L'information de base doit être claire pour tous et il faut être compréhensible pour faire participer le citoyen afin qu'il s’implique. »  Nous en savons quelque chose à Action Barbès !

    Les perspectives du bénévolat

    « Les seniors représentent plus de la moitié des bénévoles en France. Il faut le dire haut et fort ! Et il faut montrer ce dont on est capable.»  C'est une source de solidarité quasi inépuisable, qu’il faut promouvoir et exploiter, mais qui ne doit pas cacher les manques de solidarité imputables à la collectivité toute entière (budgets d’aides de toutes sortes en baisse ces dernières années).

    La dépendance : financement en rade

    paris,seniors,solidarité,cica,dépendanceB.Ennuyer a regretté la promesse non tenue de Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale. En effet,  en mai 2009, le  président de la République avait annoncé un projet de loi  visant à créer un « cinquième risque » afin de prendre en charge la « dépendance ». Lors de la nomination de Roselyne Bachelot en novembre 2010, il réitérait sa volonté de promulguer une loi avant la fin 2011 et annonçait officiellement le lancement du débat sur la dépendanceLe 8 février 2011, il indiquait : « Le gouvernement élaborera son projet de réforme avant la fin de l’été prochain, en vue d’un examen par le Parlement à l’automne ». Projet tombé dans les oubliettes ! Mais projet très controversé aussi, car n'était-il pas question de confier au privé - ne parlait-on pas de risque ? - à des assurances privées donc, au moins dans le cadre d'un financement mixte, un marché important rentable et en pleine expansion.... Plus de projet. Autrement dit, tout reste à faire, car le marché des personnes âgées s’il rapporte beaucoup à certains, coûte très cher à de très nombreuses familles, multipliant les inégalités et les angoisses.

    Il faut renégocier le contrat social, c'est ce sur quoi il faut travailler. Comment le faire en tenant compte de nos différences ? Bernard Ennuyer a terminé en lançant un appel : C’est le challenge qui est devant nous et je vous invite à y travailler tous »

    Quelques chiffres pour cerner le dossier :

    Liliane Capelle, adjointe au maire de Paris, chargée des séniors et du lien intergénérationnel a donné quelques chiffres intéressants :
    420 000 Parisiens sont âgés de plus de 60 ans, ils représentent 20% de la population parisienne.
    Le budget que la Ville leur a consacré en 2009 : 452 millions d'€ et qu’elle a augmenté depuis.
    La mairie de Paris condamne le désengagement de l’état, les budgets en baisse.
    Un sujet grave : l’APA, l’allocation pour personne âgée.  Le coût annuel se monte à 128 millions d’euros, quand l'état doit à ce jour 800 millions...

    Malgré la vision dorée qu’on en a souvent de la capitale, c’est à Paris qu'on trouve le plus d'habitants pauvres dans toute l'Île-de-France, voire en France. Dans les départements, l'APA est compensée à hauteur de 30% environ, ici l’état ne compense qu’à hauteur de 6%... car il part du principe que Paris est une ville riche, ce qui n'est pas faux,  mais la péréquation devient fortement injuste.

    Autre coût lié à la vieillesse : la carte Émeraude coûte 50 millions au budget parisien, c'est beaucoup. Elles bénéficient aux personnes âgées de plus de 65 ans (ou de plus de 60 ans si elles sont reconnues inaptes au travail). Il s'agit de disposer d'un titre de transport leur permettant de voyager gratuitement sur l'ensemble du réseau RATP - SNCF, à Paris, voire en proche banlieue (zones 1 à 2).

    Dépendance : il existe peu d’établissements pour les personnes dépendantes dans le 10e, où la faiblesse du foncier disponible pose problème. Mais on construit ailleurs : 2 200 places seront créées d'ici à la fin de la mandature en 2014.

    Autre sujet évoqué qui a fait écho dans l’assistance : le cas des mutuelles, ponctionnées comme jamais, restera l'un des plus grands scandales du quinquennat qui s’achève. C'est une régression, socialement et humainement. La CAS (centre d'action sociale) va investir, a promis l’élue." La santé est un droit absolu et universel. Mais si l'état continue à se désengager, comme il l’a fait tout au long des dernières années, on ne pourra pas tout !"

    Les structures en place dans le 10e :

    1-      Le Conseil des Seniors  a trois missions:

    • vie quotidienne. On analyse les besoins et on propose des solutions
    • culture et convivialité
    • intergénérations (avec les crèches, les collèges, lycées)

    Il s'intègre au relais info familles tous les 15 jours le 2e  et 4e  mercredi du mois de 10h30 à 14h30.

    Des appartements intergénérationnels existent rue de Chabrol. Il s’agit d’une expérience d’habitat partagé. Des jeunes à faibles revenus et des personnes âgées isolées, ou bien des familles monoparentales peuvent partager un même logement en colocation. Ainsi qu’on peut le lire dans le rapport 2010 de l’association Habitat et Humanisme (page 15) : "une famille kurde, un étudiant, une jeune travailleuse et un sénior partagent en colocation un appartement de 190 m², rue de Chabrol, à quelques pas de la gare de l’Est. L’habitat partagé se veut respectueux de la vie et de l’autonomie de chacun. Cette démarche implique, de la part de ceux qui veulent vivre cette expérience, une volonté de participer au développement de relations intergénérationnelles dans un esprit d’attention mutuelle, de tolérance et de respect de l’intimité de chacun. Une bénévole de l’association, logée à proximité, veille à l’harmonie de la cohabitation. En avril 2011, un second appartement accueillera de nouveaux locataires, avec la même mixité générationnelle."

    2-      Le point émeraude se concentre sur l’information des aînés : accueillir, informer, conseiller, orienter les Parisiens âgés et leur famille. Le Département de Paris a mis en place des Centres Locaux d’Information et de Coordination gérontologique (les CLIC) sur l’ensemble du territoire parisien. Dédiés aux séniors et à leurs proches, ils peuvent aider à trouver une aide à domicile, renseigner sur les associations de l arrondissement, informer des droits, orienter vers des activités sportives adaptées ou sur des loisirs, ou encore dispenser des conseils utiles sur les maisons de retraite.

    Le 10e est bien doté en résidences logements mais Rémi Féraud, le maire du 10e, est intervenu pour préciser une règle : habiter le 10e ne donne pas priorité. Les établissements sont pour l'ensemble des Parisiens. Ils dépendent d'ailleurs du Conseil général. On reste vigilant : pas d'iniquité entre Parisiens selon leur arrondissement de résidence.

    Véronique Dubarry, adjointe au Maire de Paris chargée des personnes en situation de handicap, a fait remarquer en conclusion que l’information des personnes âgées participe de l’accessibilité. La loi de 2005 a donc permis de franchir une étape en faveur des séniors.

    Pour appronfondir, s'informer, se former...... on peut consulter le site de Paris.fr : Un cycle de conférences sur l’intergénérationnel sera proposé par le Centre d’action sociale de la Ville de Paris via l’Université Permanente de Paris , destinée aux seniors parisiens. Et ne pas oublier le rapport d'information récent de Marianne Dubois, députée, sur le genre et la dépendance, enregistré en novembre dernier à l'Assemblée Nationale. Une mine !

     

  • Aménagement récent Rue Ramey : l'exemple d'une concertation insuffisante

    Nous vous avons fait part des échanges avec la mairie du 18e concernant le bilan des aménagements du carrefour des rues Ramey—Clignancourt—Muller et la nécessité d'avoir une approche plus globale intégrant en totalité les rues de Clignancourt et Ramey (lire notre article). Le bilan de ces aménagements sera notamment présenté lors du prochain Conseil de Quartier Montmartre qui se tiendra le jeudi 25 mars 2015 avec comme thème : "Transports publics et déplacements".

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    Avant - après

    Or, le haut de la Rue Ramey, situé entre la rue Custine et la rue de Clignancourt, vient de connaître en février 2015 un aménagement de voirie : précisément, il s'agit de la création de stationnement (stationnement 2 roues en majorité, stationnement voitures et une zone de livraison) du côté impair de la voie. Cet aménagement a été réalisé sans aucune information préalable et surtout sans aucune concertation avec les riverains du quartier. Une telle concertation aurait été logique afin de réfléchir à une requalification de la rue Ramey, s'inscrivant dans la continuité des aménagements déjà réalisés (par exemple via la création d'une zone 30 adaptée).

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    Avant - après

    Dans le cadre des actions actuellement menées par la mairie de Paris pour améliorer le cadre de vie (plan contre la pollution, promotion de la végétalisation, plan contre le bruit, etc..), une requalification qualitative de la rue Ramey, un peu ambitieuse donc, aurait pu être menée. Au lieu de cela, qu'avons-nous découvert ? Une solution minimaliste d'aménagement de stationnement sur la chaussée. Qui a le mérite de n'être pas coûteuse, certes.

    Une vraie requalification pourrait intégrer par exemple :

    - une mise en zone 30 avec des aménagements adaptés

    - la création d'un double sens vélo (inexistant dans la rue bien que la rue soit indiquée en zone 30 sur le site de la mairie) avec aménagement adapté

    - la végétalisation de la rue avec, par exemple, la plantation d'arbres d'alignement

    - un aménagement adapté pour réduire efficacement le trafic de transit, principale cause du non respect du sens interdit rue de Clignancourt. Une telle limitation aurait un effet certain sur la réduction du bruit subi par les riverains de la rue.

    De façon plus générale, il semble important que les riverains soient associés de façon plus étroite aux projets d'aménagements, même ponctuels, que la mairie prévoit de mettre en oeuvre. En particulier, nous espérons qu'une réelle concertation sera mise en place pour la prochaine phase d'aménagement du quartier Clignancourt — Ramey.

     

  • Comment communiquer sur la propreté dans le 10e ?

    Une première réunion sur la présentation du plan d'action de propreté dans l'arrondissement avait eu lieu en juin 2014, peu après l'élection de la nouvelle équipe municipale.

    La seconde prévue en septembre n'a pas été programmée. Mais Elise Fajgeles, adjointe au maire du 10e chargée de cette délégation, a organisé des marches exploratoires auxquelles nous avons participé dans le quartier Barbès et dans le quartier Gare de l'Est au mois d'octobre.

    Les équipes d'animation des conseils de quartier du 10e étaient invitées le 29 janvier dernier à réfléchir sur les outils de  communication à développer pour inciter le concitoyen à respecter son environnement.

    Jusque là, flyers, affiches, cartes postales, panneaux mobiles, dépliants ont été largement utilisés. Tout cela a un coût forcément et plusieurs participants se sont étonnés qu'on ne mesure jamais les effets des actions menées.

     

    Quoi de neuf alors ?

    L'amende actuelle de 38 € qu'encourt le "salisseur" va passer rapidement à 68€. Mais le nombre d'agents verbalisateurs, quant à lui, n'augmentera pas : ils sont deux pour le 10e ! Par ailleurs, on attend les fameuses "brigades vertes" qui iront informer les passants et à l'occasion les verbaliser.

    Cette année, une campagne sur les mégots décidée par l'Hôtel de ville, baptisée "Paris fais-toi belle", va bientôt recouvrir des panneaux JCDecaux, entre autres, pendant quelques mois. Puis, les fumeurs récalcitrants qui continueront à ignorer que les mégots sont un déchet, certes petit mais terriblement résistant, s'exposeront à des sanctions. Quand ? A l'horizon de... la fin de l'année 2015, de bonne source. Tout le monde convient que les éteignoirs présents sur les nouveaux réceptacles de propreté ne sont pas très visibles. Dans la salle, certains ont même suggéré d'y apposer un autocollant voyant... Quid de l'esthétique et de l'harmonie des couleurs dans l'espace public dans ce cas ? Pourtant, E. Fajgeles maintient que les éteignoirs sont de plus en plus utilisés. 

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    Infographie dans Le Parisien du 31 octobre 2012

    (Cliquez sur l'image pour l'agrandir et voir les légendes)

     

    Pourquoi ne pas informer largement l'opinion publique du coût du recyclage des mégots et de ses conséquences sur l'environnement ?

     

    Des habitants " ambassadeurs" de la propreté ?

    Dans le 10e, les clean up days, des journées dédiées au nettoyage d'espaces définis, par exemple le long du canal, ont été efficaces d'après les volontaires qui allaient au devant des promeneurs pour expliquer les effets de la pollution. Les gens étaient réceptifs, ont-ils rapporté. Il faudrait renouveler l'opération et l'étendre à d'autres quartiers comme Louis-Blanc et rue du Faubourg Saint-Denis.

    Quelques idées ont fusé lors de cette réunion, mais la tâche est immense. On n'attend pas de miracle!

     

  • Promenade urbaine Barbès Stalingrad : un projet au point mort ?

    paris,promenade-urbaineLe projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad proposé par Action Barbès pendant la campagne des dernières élections municipales vous a été présenté sur ce blog le 17 Mars.

    Où en est-on six mois après ?

    Disons en préambule que l'accueil fait à cette proposition a été très bon et très consensuel, tous les candidats aux élections, quelque soit leur bord politique, en ayant approuvé le principe. Cela a d'ailleurs été confirmé lors des Conseils d'arrondissement des 10e et 18e du printemps au cours desquels Action Barbès a présenté un voeu sur le sujet (voir le compte-rendu sur ce blog).

    Signe encourageant, Rémi Féraud, maire du 10e, et Eric Lejoindre, maire du 18e qui ont décidé de faire cause commune pour ce projet, ont écrit en mai une lettre à la nouvelle maire de Paris lui demandant de bien vouloir saisir l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) afin que le travail commence sérieusement (voir cette lettre).

    Au début de l'été, Action Barbès a rencontré une élue du 18e chargée de la Démocratie locale et qui souhaitait parler du projet, Action Barbès ayant beaucoup insisté sur l'absolue nécessité d'une large concertation pour définir le projet. Il nous a alors été annoncé, certes avec beaucoup de prudence, que le projet de promenade urbaine pourrait être financé dans la partie budget d'investissement du budget participatif décidée par les citoyens (5% du budget soit 70 millions € par an) suite à un vote, les projets de toutes natures financés par ces 5% étant mis en concurrence les uns avec les autres (voir le principe du budget participatif sur le site de la mairie de Paris).

    Relancé en ce début septembre sur le fait de savoir si Anne Hidalgo avait bien mandaté l'APUR pour lancer le travail préalable au projet, le maire du 10e nous a répondu que cette demande n'avait pas encore été faite et que le projet de promenade urbaine pourrait être inscrit dans le budget dit "participatif" pour son financement, confirmant les propos du début de l'été dans le 18e.

     

    Alors Action Barbès se pose des questions !

    A aucun moment au cours de la campagne électorale, que ce soit dans nos entretiens avec les candidats futurs maires dans le 10e ou le 18e il n'a été question de financer le projet par ce biais. Au contraire, on pouvait comprendre de leur propos qu'il s'agissait là d'un projet structurant pour les deux arrondissements mais aussi pour Paris en général et qu'en conséquence il serait sans doute géré par l'Hôtel de Ville. Les propos de Mme Hidalgo sur le sujet allaient dans le même sens et c'est elle qui a suggéré de faire appel à l'APUR, quand elle est venue sur place écouter notre association.

    Sans minimiser les projets qui pourraient être financés par les 5% du budget d'investissement liés à la décision des citoyens par un vote, on peut se demander si nous jouons là dans la même cour ? Autrement dit, il est très probable que le coût total du réaménagement de l'axe Barbès Stalingrad avec tout ce que cela implique comme impact aux alentours, au niveau du carrefour de La Chapelle par exemple, sera très au-delà des possibilités de ce budget participatif.

    Par ailleurs, si ce projet reste financé par le budget participatif, encore faut-il qu'il passe par le vote des citoyens, ce qui ne garantit pas son succès.

    Anne Hidalgo, Rémi Féraud et Eric Lejoindre ont pris des engagements pendant la campagne électorale à propos du projet de promenade urbaine auquel Action Barbès est attachée. Ceux-ci sont très clairs. Nous sommes déjà inquiets sur son avenir.

  • Locaux commerciaux mal-en-point : une situation qui s’éternise

    Il y a quelques années, le haut de la rue de Rochechouart a accueilli des arbres, tout jeunes, au nombre de quatre, sur le côté des numéros impairs, après l’élargissement du trottoir. L’opération avait eu lieu en deux temps : la rue de Rochechouart avait déjà bénéficié d’un aménagement de chaussée, appelé requalification, jusqu’au niveau de la rue Thimonnier, face au magasin Carrefour. Il convenait de réaliser la partie non encore aménagée et de se conformer aux conseils des Architectes des Bâtiments de France (ABF) qui prônent un certain respect des perspectives, et surtout veillent à que rien ne nuise à la beauté des monuments historiques ou classés quand on s’en approche. C’est ce que l’on appelle les espaces protégés. Ici, a priori, rien de tel à l’horizon, sauf peut-être le Sacré-Coeur au débouché de la rue. 

    rue de rochechouart

    Ci-dessus la largeur initiale de la rue, avec deux côtés en stationnement et deux voies de circulation.

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    Ci-dessous une seule voie de circulation et des arbres sur des trottoirs élargis.Rochechouart 2012.jpg
    Les trottoirs de la rue furent donc élargis, dans la continuité du bas de la rue, en supprimant un côté de stationnement, en en créant de nouveaux en lincoln (espace inséré sur le trottoir pour une ou deux voitures), parfois, ou des aires de livraison. Puis les quatre arbres entre l’avenue Trudaine et le boulevard de Rochechouart furent plantés, avec une petite inauguration en présence de quelques élus armés de pelle. 

    Traversons la rue. Sur le trottoir des numéros pairs, deux boutiques n’en finissent pas de se détériorer depuis de longues années, accueillant des affichages sauvages, pour l’une d'elles. Elles encadrent le portail du n° 90, un immeuble de 4 étages construit en 1838, d’après une agence immobilière en ligne, et comprenant 59 lots. 


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    En mai 2008 (ci-dessus avec portail bleu azur) — et nous remercions les archives de Google street view qui gardent en stock les images des rues à travers les âges —, les rideaux de fer étaient déjà baissés et aucune activité ne semblait animer les locaux commerciaux. Chez Camille, un bar, fermé depuis bien longtemps, avait gardé un cachet des années d’après-guerre, qui se fait rare dans le Paris actuel, mais qui plaît, voir par exemple, Chez Juliette ou le Mansart. Son rideau est désormais tagué, et le local continue à se dégrader. Comme son pendant, de l’autre côté du portail. 
     

    90 Roch' jan 2017.jpg
    Ci-dessus en janvier 2017.  Et ci-dessous le bar Chez Camille, retrouvé sur le net, alors ouvert,
    mais ce cliché n’est pas daté.

    Chez Camille 2.jpg

    On est pourtant là dans un immeuble acquis par la Ville de Paris au début des années 2010. Des travaux importants ont été faits en 2012 pour réhabiliter les logements. Alors pourquoi ces locaux sont-ils laissés à l’abandon total donnant une image peu engageante et dégradée du quartier ?
     

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    Le chantier de l'immeuble 90 rue de Rochechouart en mai 2012.
     
    Une vue aérienne de cet immeuble et de sa cour intérieure, très  étroite et profonde, bordée de logements; une particularité du quartier, qui existe aussi dans certains immeubles donnant sur le faubourg Poissonnière. 

    Capture d’écran 2017-02-16 à 12.02.03.jpg

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