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Les rues ne sont pas toujours aussi sales qu'on le dit !

Nous écrivons souvent sur les coins et recoins malmenés et qu'on ne manque pas de nous signaler par de nombreuses photos. Nous relayons régulièrement auprès des services de la Direction de la Propreté et de l'eau (DPE) et des élus concernés. Parfois, l'état de certaines rues exaspère fortement et rien de plus normal. Et parfois, les rues sont propres mais on entend moins cette musique.

Dans le 10e (c'est également le cas dans le 18e), élus et services sont à l'écoute et se déplacent volontiers pour un état des lieux. Action Barbès a réalisé deux marches exploratoires récemment, l'une autour de l'hôpital Lariboisière et jusqu'à la rue du Faubourg Poissonnière, l'autre aux abords de la Gare de l'Est en compagnie d'Elise Fajgeles, adjointe au maire chargée notamment de la propreté et de responsables des services de la propreté.

La première balade a lieu sous une pluie légère un jour de marché entre 11h et 12h. Le boulevard de la Chapelle est correct; on est davantage gêné par l'occupation des trottoirs par les camions du marché; nous signalons le nécessaire nettoyage du distributeur de seringues mais il est de la responsabilité de l'association Safe. Quelques seringues usagées trainent autour du second appareil situé rue de Maubeuge. Le Smash (Service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène) est pourtant passé peu avant. Une rue Ambroise-Paré propre. Rue Guy-Patin, un réceptacle très abîmé (sans doute par un recul de camion de livraison) attire d'autres sacs posés au sol. Décision de le déplacer. La poubelle sera retirée dès le lendemain et une nouvelle devrait être fixée au niveau du 3 de la rue. Pour les autres dépôts sauvages, il s'agit parfois d'habitants de la rue. Et dans ce cas, que faire?

Boulevard de Magenta, le problème des pieds d'arbres, très souvent évoqué sur notre blog, reste entier. Sales, accidentogènes. Précisons qu'il n'est pas toujours aisé de distinguer qui fait quoi entre la DEVE (Environnement et espaces verts) et la DPE. On est à la fois sur le nettoyage des pieds d'arbres et sur leur entretien. Nous apprenons que ces pieds d'arbres ont droit à trois curages par an et des balayages fréquents ( qui ne doivent pas être faciles!). De jeunes arbres vont être plantés là où des barrières en bois sont installées. Un nouveau dispositif qu'on peut voir un peu partout dans la capitale pour une durée de 2 ans.

plantation arbres, Magenta,

Nous terminons par la rue de Dunkerque et le nord du Faubourg Poissonnière — lieu célèbre de  dépôts sauvages... Les services de la propreté le connaissent bien. "De tels dépôts ont fortement augmenté dans l'arrondissement, jusqu'à 150 (un chiffre officiel qui ne compte que ceux signalés à la ville par un habitant) à ramasser le lundi matin. Pourtant, pas d'effectifs supplémentaires pour plus de travail. Il faut se débrouiller avec les moyens du bord" nous explique un responsable.

Pour les lecteurs qui habitent ce secteur, sachez que toutes ces rues sont lavées deux fois par semaine et balayées chaque jour. 

Présentation de la 2e marche exploratoire aux abords de la Gare de l'Est dans quelques jours.

Commentaires

  • Merci pour cet article qui restitue bien une part de la réalité. Il ne doit cependant pas servir de trompe l'œil.

    Oui c'est vrai que l'on entend pas souvent cette musique. Mais à vrai dire c'est peut être parce que c'est une situation classique de "80-20": 20% du périmètre occasionne 80% de la frustration - pour ne pas dire plus.

    J'habite depuis peu (en tant que propriétaire) dans le quartier de chateau rouge (du "mauvais côté" du boulevard barbes) et je peux maintenant affirmer, en tant que nouvel arrivant ayant vécu dans beaucoup d'endroits très différents, que ce ne sont pas les services municipaux de nettoyage qui sont à mettre en cause. Et c'est un peu pénible de voir que le problème est toujours formulé en ces termes. Tout se passe comme si on ne voulait rien résoudre.

    Il y a un problème de comportement avec la population, essentiellement africaine (mais pas seulement) qui fréquente le quartier. Rien ne sera jamais résolu si on ne commence par nommer les choses et dire les faits.

    Par ailleurs, je n'ai jamais compris - et là c'est plus une position de ma part qu'un constat de fait (mais je suis convaincu de ce point de vue, j'attends les points de vue alternatifs ou complémentaires)- pourquoi la doxa voulait que l'on trouve acceptable qu'un quartier populaire soit sale, et - pour le dire de manière plus polémique - pourquoi les comportements inciviques avec toutes leurs conséquences pour le bien commun, à commencer par celui des humbles eux-mêmes, de ceux-qui-ne-peuvent-pas-fuir!, étaient impunis, tolérés, justifiés, encouragés comme une forme de résistance et d'authenticité valorisée.

    C'est ainsi que je lis la passivité manifeste des élus sur les règles du vivre ensemble dont ils ont la responsabilité ... Sinon ... A quoi bon une démocratie ? (où l'on voit, résultat de la réflexion pourtant ne datant pas d'hier, qu'il y a un lien entre discipline individuelle, éducation et nos libertés).

    Maintenant, en 2014, ce jeu de tolérance, de libéralité qui est en fait une paresse ou une peur de passer pour le "gendarme", on le sait, est un jeu Dangereux.

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