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Rechercher : projet Balcon vert

  • Des nouvelles de Virgin boulevard Barbès (18e)

    Comme le Parisien hier et aujourd'hui et Télérama cette semaine, nous avons reçu l'information selon laquelle les disquaires s'installaient dans les vastes locaux laissés vacants par Virgin après les problèmes financiers dont la presse nous avait largement informés.

    Emballés par l'idée d'une implantation culturelle plutôt que par l'ouverture d'une énième enseigne de prêt-à-porter, nous nous sommes rapprochés immédiatement de notre élue référente en matière de commerce dans le secteur. 

    Pour mémoire :

    - On apprend le prochain dépôt de bilan de Virgin Champs-Elysées le 7 janvier 2013 en CE extraordinaire (dans L'Entreprise-Express

    Après une longue descente aux enfers, résumée ici dans un article des Echos de juin:

    • Début 2012: La direction annonce la fermeture des magasins de Metz et de Toulouse, après Saint-Denis, Mérignac et le Carrousel du Louvre (Paris).
    • 24 mai: Départ du président du directoire de Virgin Megastore, Jean-Louis Raynard, remplacé par Christine Mondollot.
    • 28 juin: Annonce d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
    • 19 décembre: Projet de résiliation amiable du bail du magasin des Champs-Elysées.
    • 7 janvier 2013: La direction annonce la cessation de paiements de l'entreprise.
    • 9 janvier: Dépôt de bilan.

    On a parfois l'impression que le Virgin de Barbès a fait partie des dommages collatéraux. Il n'en est rien. Le coût des loyers pour les locaux des Champs-Elysées mis en avant pour expliquer les problèmes financiers de l'enseigne n'est pas la seule cause du marasme. Les autres enseignes de vente physique de musique et accessoires sont dans la même galère (FNAC entre autres, que Kering, ex-PPR, cherche à vendre depuis quelques années et a finalement décidé de mettre en bourse). On peut résumer  leur perte de chiffre d'affaires par un virage manqué dans le numérique.

    - Virgin a bradé ses stocks en mai (voir l'article du Nouvel Obs) dans un quasi pillage traumatisant pour les salariés.

    Les dernières informations : 

    Premier message du 15 octobre par Afaf Gabelotaud, Adjointe au Maire du 18°, en charge du commerce, de l'artisanat et du développement économique.

    "Nous avons lancé un appel à projet mené par Paris Habitat, le bailleur du local Virgin, afin de trouver un candidat à vocation culturel. Nous avons reçu des offres, nous devons poursuivre les consultations et rendre un avis assez rapidement, j'espère que nos efforts ainsi que la négociation permettrons d'installer très vite une belle enseigne dans le champ culturel et grand public. A noël on pourra s'y rendre et faire des cadeaux intelligents...normalement..."

    Second message de Mme Gabelotaud, le même jour, suite à notre enthousiasme :

    "Cette initiative est ponctuelle et dans le cadre du MaMA uniquement jusqu'à samedi soir, on a trouvé l'idée sympa et symbolique mais non ce n'est pas cela à terme, on en rediscutera lorsque nous aurons rencontré tous les candidats (il y a plusieurs porteurs de projets culture et quelques porteurs hors culture, nous avons donc le choix et de belles candidatures, c'est tout ce que je peux vous dire pour l'heure...patience)"

    Nous nous sommes donc résolus à suivre ces conseils de patience et à vous faire part de ces réponses officielles. En attendant la suite...

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    Une des dernières photos du Virgin Barbès encore occupé par ses salariés. Empruntée au site de Rue89. A lire l'ensemble de l'article avec de nombreux témoignages.

  • La gare Ornano en train de changer

    C'est bien ce que nous avions entendu ces derniers temps, ou lu, peut-être, dans une des nombreuses pages qui tombent sous les yeux du surfeur de salon ! C'est mon cas. Les vagues c'est bien aussi, mais plus loin... (Et plus sportif)

    Capture d’écran 2014-05-06 à 22.22.08.jpgPrès de la porte de Clignancourt, la gare Ornano de la Petite Ceinture va renaître à la vie et le blog de MyLittleParis (lire l'article icis'est amusé à animer le lieu encore en travaux, voire à moitié en ruine, avec ses personnages entre Peynet et Kiraz, — pardon, en fait ce sont des personnages de l'illustratrice Kanako Kuno —, avec ses idées, ses désirs... Et ma foi, c'est plutôt chouette.

    On vous montre ? C'est ici, il suffit de cliquer.  

     

     

    Le lieu nous a fait penser à d'autres photos faites récemment.

    Capture d’écran 2014-05-06 à 12.41.30.jpg

    Il se trouve que nous avions fait un tour de 18e, armé de notre fidèle appareil photo, à la recherche de coins différents des boulevards de notre quartier, en quête de vieilles boutiques, celles qui tendent à disparaître à jamais, ou de murs tagués avec bonheur (oui, ce n'est pas toujours le cas, on sait...). C'était par une belle journée d'avril. Nos pas nous ont conduits près d'une autre gare de la Petite Ceinture, celle située 128 avenue de Saint-Ouen, au bout de la promenade comprise entre les rues Navier et Jacques-Kellner (voir plan ci-dessus).

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    Même nature, même état délabré. On se prend à rêver : même destin ?

    Il paraît que oui ! Et cela nous avait échappé. Mais Google veille au grain et notre ignorance crasse a bientôt été balayée par un article de DixhuitInfo de novembre dernierPrenez le temps de lire l'article, on y apprend tout sur le projet de rénovation, grâce aux lauréats du concours organisé par la Mairie de Paris. Rachat par la Ville pour 1 million d'euros, appel d'offres de réhabilitation, travaux pour environ 2 millions d'euros, ouverture prévue pour l'automne 2015, la Scoop qui se crée pour monter le projet, bar, restaurant, salle de spectacle décrits, etc... Passionnant.

    Extrait de DixhuitInfo: 

    La version finale du projet comprendra au total un espace de 466 m², avec un bar/restaurant doté d’une vue sur les voies ferrées, une terrasse de 40 m2 sur l’avenue de Saint-Ouen, une salle de spectacle de 90 m2 pouvant accueillir 250 personnes, et un atelier. « La thématique préférentielle sera la musique par le biais de la programmation de concerts, assure Céline. Mais nous souhaitons proposer surtout un lieu pluridisciplinaire. »

    L’atelier sera ainsi ouvert aux associations artistiques. Elle pourront le louer pour 20 euros de l’heure afin d’y organiser des activités. Le Hasard Ludique proposera également les siennes, dans le domaine des arts plastiques, de la photo, de la vidéo ou du design.

      

    Voici quelques photos du lieu actuel, avant qu'il ne change. 

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    Vu comme cela, il n'y a rien à sauver. Mais sous les tôles se cache une petite gare désuète.

     

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    Un petit coup de sépia pour accentuer le côté vieillot ?

     

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    Des rails sous l'herbe, des quais, et des graffiti de qualité variée...

     

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    La dernière photo montre la rue Leibniz quand elle coupe la rue Vauvenargues : charmante petite maison d'un autre siècle sur la placette derrière un banc et un arbre. 

    paris,petite-ceinture,gare-ornano,gare-saint-ouen

  • Station Château rouge, les usagers s'impatientaient

    paris,18e,barbès,chateaau-rouge,ratpNous avons pu voir un trompe l'oeil dessiné à même le sol près de la sortie du métro Château rouge tout récemment, qui témoignait avec humour de l'impatience des usagers. En effet, la station de métro Château rouge est l'une des plus engorgées du réseau parisien (bien qu'elle soit au 47e rang des 303 stations du métro parisien en terme de fréquentation) en raison de son entrée unique que doivent partager également tous les usagers qui quittent ses deux quais (une 2e sortie avec escalator existe mais elle est uniquement accessible du quai direction Porte de Clignancourt). Il n'est pas rare de mettre près de 5 minutes pour pouvoir sortir de la station (notamment lorsque l'escalator est fermé). Cet engorgement est particulièrement important le samedi en raison de l'importante affluence entraînée par le marché exotique (près de 1000 voyageurs par demi-heure).  D'après un article du dixhuit info.com du 18 mars 2013 : « Château Rouge fait partie du top 10 des situations les plus critiques au sein du réseau de transport » selon un cadre de la RATP.

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    Réclamé depuis plusieurs années, la RATP prévoit enfin un projet d'agrandissement et de rénovation de cette station. Son directeur de l'Agence de développement pour Paris l'annonçait très officiellement au maire du 18e arrondissement par courrier le 15 octobre dernier. Une réunion de présentation concernant ce projet a eu lieu le 27 février 2013 à la mairie du 18e (le dossier de présentation complet de la RATP est téléchargeable sur le site de la mairie du 18e. Les schémas présentés ici en sont extraits). Le projet prévoit :

    • agrandissement et rénovation de la salle d'accueil avec triplement de la surface;
    • amélioration de la ligne de contrôle (augmentation du nombre d'entrées et de sorties et création de passages élargis) et du fonctionnement des appareils de vente
    • création d'une nouvelle sortie côté impair du boulevard Barbès
    • rénovation complète de la station et des quais

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    La principale inconnue concerne l'implantation définitive de la nouvelle sortie (plus proche de la rue Poulet ou rue Custine côté des numéros pairs - voir schéma ci-dessous)  

     

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    Quelle que soit la solution finalement retenue, les travaux (d'une durée estimée à 20 mois) auront des impacts importants :

    • fermeture au moins un an de la station Château rouge;
    • Réduction de la largeur du Boulevard Barbès à 2 files (avec neutralisation de la voie bus) au droit des travaux
    • Réaménagement de la place du Château rouge et du débouché de la rue Custine (y compris parcours de la piste cyclable) pour la rendre compatible avec la nouvelle sortie.

    Lors de la réunion publique, le calendrier annoncé par la RATP prévoyait un démarrage du chantier fin 2014 avec une mise en service courant 2016. Or, le journal "le 18e du mois" informait dans son numéro de novembre 2013 que la RATP avait indiqué que le démarrage était à présent prévu en 2015 (sans précision sur le mois!) et donc une fin des travaux courant 2017, avec la fermeture au moins un an et demi de la station. Il est à espérer que la Mairie du 18e fera le nécessaire pour que le calendrier initial soit respecté.

    Point positif : les études techniques ont commencé et un chantier de sondages géotechniques réalisés pour sonder le sol (mené par la société Geotech) est en cours depuis plusieurs semaines. Un premier chantier a eu lieu rue Custine et des interventions sont à présent en cours boulevard Barbès.

    Un dossier que nous suivrons de près, d'autant que la fermeture de la station ne manquera pas d'avoir des répercussions sur la fréquentation de la station Barbès-Rochechouart, dont nous vous parlions il y a quelques jours... Afin de disposer d'information régulière sur ce sujet, il serait intéressant que la mairie du 18e mette en place un comité de suivi avec la RATP et les riverains (auquel Action Barbès serait volontaire pour participer).

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  • Municipales 2014 : une rencontre avec Anne Hidalgo

    Au-delà des rencontres avec certaines têtes de liste des 9e, 10e et 18e arrondissements, nous avons sollicité certains candidats à la mairie de Paris dans le même contexte que pour les arrondissements, à savoir ceux qui pourraient être en responsabilité après les élections. Il s’agit en fait de deux candidates. Notons au passage que Paris joue cette année et personne ne s’en plaindra, les précurseurs puisque ce sont deux femmes qui tiennent le haut de l’affiche, Nathalie Kosciusko-Morizet pour l’UMP-UDI-MoDem et Anne Hidalgo pour le PS-PCF-PRG. Ce sont ces deux femmes que nous avons sollicitées. A celles-ci, nous avons ajouté Christophe Nadjovski pour les écologistes d’EELV. Ecologistes qui, en cas de victoire de la gauche, participeront à l’exécutif parisien d’une manière ou d’une autre, proportionnellement aux résultats du scrutin comme nous l'ont laissé entendre nos interlocuteurs.

    L’idée est simple : rencontrer candidates et candidat pour leur parler de Barbès et de ses alentours, leur présenter les sujets qui nous préoccupent et qui seront à traiter au niveau de l’Hôtel de Ville par le Conseil de Paris, le tout dans une grille d’entretien commune pour comparer les réponses. Il s’agit plus d’un échange de points de vue que d’une liste de questions.

    Nous commençons aujourd’hui par notre rencontre avec Anne Hidalgo.

    Nota important : dans un souci d'équilibre entre les points de vue, nous avons depuis des semaines demandé un rendez-vous à NKM avec le soutien actif des candidats UMP des trois arrondissements, mais sans résultat à ce jour. Une date avait été fixée avec Christophe Najdovski mais la réunion a été annulée par le candidat à la dernière minute. Que les lecteurs de ce blog ne soient pas étonnés si les seuls propos d'Anne Hidalgo sont publiés ici, Action Barbès n'en porte pas la responsabilité.

    paris,municipales-2014

    Action Barbès rencontre Anne Hidalgo


    C’est une Anne Hidalgo très attentive et entourée des trois têtes de liste socialistes des 9e, 10e et 18e que nous avons rencontrée dans les derniers jours de février pendant presque deux heures. De l’aveu même de son directeur de campagne, Rémi Féraud, la candidate socialiste connait assez mal le quartier de Barbès, à l’opposé de Bertrand Delanoë, élu du 18e. Cette rencontre était donc une façon pour Anne Hidalgo d’être sur le terrain et de mieux connaitre Barbès et ses problèmes via notre association. Action Barbès s’était fortement mobilisé pour l’occasion puisque pas moins d’une douzaine d’adhérents, chacun porteur d’un sujet particulier, étaient présents.

    De quoi avons-nous parlé ? Vous trouverez dans cet article les messages que nous avons voulu faire passer à la candidate, ses réponses. Le tout est assez long mais il nous a semblé intéressant de publier l’ensemble de l’entretien, en ce qu’il contient parfois quelques informations mais aussi des absences de réponses qui nous amènent à penser qu’une attention particulière devra être portée sur certains sujets.


    Le projet de Salle de Consommation à Moindre Risque (SCMR) boulevard de La Chapelle

    Comme vous le savez, Action Barbès est favorable au projet de SCMR dans le10e. Nous ne revenons pas sur les raisons de ce choix, clairement exposées dans notre blog depuis des mois. Le projet est aujourd'hui au point mort. Le relancer nécessite une réelle et forte volonté politique puisqu'il s'agit de réviser la loi sur les drogues de 1970.

    Bien sûr il y a eu des déclarations du président de la République, de la ministre de la Santé que le projet serait réalisé. De vous-même aussi en cas de victoire le mois prochain. Le plan 2014-2020 pour la prévention des risques liés à la toxicomanie prévoit même l'ouverture de plusieurs SCMR en France. Ce sont là de bons propos mais ce ne sont que des propos.

    En face, il y a des actes concrets qui assombrissent gravement le tableau. D'abord le recul en rase campagne du gouvernement à propos de la loi sur la "Famille". Nous savons que vous avez regretté ce recul, mais il est là. Il paraît que les sujets sociétaux ne sont plus d'actualité. C'est un point extrêmement négatif. Autre acte concret négatif, la création, avec l'accord du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, d'une mission d'information sur les drogues présidée par un député UMP corse dont on sait qu'il est farouchement opposé aux SCMR. Cette mission doit remettre son rapport en septembre 2014.

    Dans ce contexte politique si sombre pour ce projet, quelles actions concrètes comptez-vous lancer en cas de victoire à la mairie de Paris ? Je pense là à ce que vous pourriez faire auprès de vos amis socialistes au gouvernement et au Parlement pour sortir le projet de l'ornière dans laquelle il se trouve aujourd'hui.

    Sur la SCMR, on s’est engagé, il y a le problème juridique de la nécessité d’avoir une loi. J’en ai reparlé avec Marisol Tourraine (ministre de la Santé nldr), j’en ai reparlé avec la nouvelle responsable de la MILDT (Mission Interministérielle contre la Drogue et la Toxicomanie nldr), clairement je veux qu’on puisse la remettre sur pied le plus rapidement possible, j’espère après les municipales. Comptez sur nous pour être moteur. Remi Féraud a quand même été très courageux, il fait partie de ces élus locaux, qui, tout en s’engageant dans la campagne, avait souhaité qu’on porte cette proposition-là. Donc moi je ferai tout ce que je peux pour convaincre et je ne me satisfais pas des attitudes frileuses, complètement à côté de la plaque, qui consistent à dire, quand il y a un problème, on le nie. Là on ne peut pas nier qu’il y a un problème. Comptez sur moi pour être très engagée là-dessus. Vous avez raison de dire qu’ils ont reculé sur la loi Famille qui ne mangeait pas beaucoup de pain, il n’y avait pas de sujets qui fâchent et on peut se demander "qu’est-ce qu’ils vont faire avec cette loi nécessaire pour ce lieu" ? On sera convaincants. Je ne le fais pas par posture, je le fais par conviction, parce qu’à Paris il y a plein de sujets sociétaux où l’on a une longueur d’avance. Cela fait partie de notre mission.
    Il y a quand même des points acquis. Le fait qu’on ait pu avoir la brigade spéciale avec des policiers qui sont affectés à la gare du Nord même si la salle n’a pas ouvert, ça c’est un point très important auquel nous nous sommes accrochés. On s’inscrit dans un avenir qui est la réalisation de cette salle. Je n’ai pas senti chez Marisol Tourraine un souhait d’arrêter l’aventure.
    Si je suis maire de Paris et avec mes collègues maires d’arrondissement, on retournera au charbon pour que cette salle voie le jour. Je sais qu’ailleurs, même dans des villes de droite, il y a des maires qui soutiennent ces idées-là. On ira aussi les chercher pour créer des alliances. On surveillera de près le travail parlementaire, a fortiori celui du député en charge de cette commission. Il y aura une majorité. Au sein du groupe de gauche, il y aura une majorité pour le porter.


    Circulation

    Votre programme "Paris qui ose" indique : "Depuis dix ans, une politique résolue a été conduite, donnant plus de place aux piétons, aux vélos et aux transports collectifs pour une ville moins bruyante et moins polluée". Pourtant au vu des difficultés liées à la congestion de la circulation constatées au nord de Paris, en particulier entre Barbès et La Chapelle, Action Barbès souhaite que la politique de réduction de la circulation automobile soit renforcée et appuie les points suivants de votre programme :

    • aménagements d'ensemble des Portes de la Chapelle et de Clignancourt permettant de limiter les flux entrant dans Paris
    • révision des plans de circulation, avec un aménagement adapté, pour éviter les "itinéraires malin" principalement utilisés par le trafic de transit, et la limitation à 30km/h

    Nous souhaitons aller plus loin et obtenir votre engagement sur :

    • un aménagement de l'axe Porte de la Chapelle - Place de la Chapelle en cohérence avec l'aménagement de la Porte et celui à venir de la promenade urbaine, entre Barbès et Stalingrad ;
    • une réflexion fine sur les quartiers proches où se reportent les flux et les contournements
    • une modification du plan de circulation dans le secteur Barbes—Chapelle pour prendre en compte le déplacement des urgences de Lariboisière.
    • un aménagement plus important des voies de bus en site propre avec une verbalisation accrue du non-respect de la voie bus et des arrêts
    • une augmentation réfléchie des axes cyclables Nord Sud


    Sur vos pronostics urbains, c’est très intéressant. Que ce soit pour la circulation ou pour les abords de la gare de l’Est, c’est très bien qu’on parte de votre diagnostic, de l’analyse que vous en faites.

    Sur les plans de circulation, moi je pense qu’il faut réduire la place de la voiture, continuer d’augmenter les possibilités de se déplacer en transports en commun, en circulation douce, on va beaucoup travailler au cours de la prochaine mandature sur les franchissements des portes. On a un petit peu commencé, cela ne c’est pas encore vu parce que c’est vrai, on a surtout parlé des travaux du tramway qui ont été des grosses contraintes dans le traitement des portes de Paris, mais maintenant, sur la partie qui vous concerne, le tramway est là, il va se poursuivre, enfin je l’espère puisque je souhaite qu’on en fasse la boucle. D'ailleurs, on a commencé, par exemple dans le 17e, à la limite 17e-18e, à la porte de Saint-Ouen et porte Pouchet, à travailler sur les franchissements de circulation douce sous les piles du périphérique, puisqu’il est là en hauteur;  il y a donc déjà un projet qui est parti, arbitré par un jury il y a quelques mois et qui traite très bien en termes d’espace public ces franchissements, y compris pour les circulations douces. Donc, moi je serais d’avis que, pour le territoire sur lequel vous apportez cette expertise qui est une approche globale, aménagement de l’espace public, circulation, espace de mobilités, cela soit traité ensemble.

     

    paris,municipales-2014Politique culturelle de la Ville

    Le Journal des Arts (n°407), Télérama (n°3344), entre autres, font leur une sur votre projet culturel et celui de votre adversaire. Il y a entre vous bien des différences mais sur la zone proprement dite qui nous concerne, le carrefour Barbès et ses alentours, à la croisée de trois arrondissements, pas grand-chose.
    L’association Action Barbès a applaudi à la réhabilitation du Louxor qu’elle a contribué à faire racheter par la ville il y a 10 ans. Le Louxor est véritablement l’acte le plus important pour nous de la mandature qui s’achève. J’y ajouterais la réfection de la Bibliothèque de la Goutte d’or qui était vraiment nécessaire. En revanche, le Centre Barbara FGO semble quelque peu végéter, le Lavoir Moderne Parisien est plus qu’en sursis, le théâtre de la Boussole naît sur le Boulevard Magenta mais c’est une initiative privée, tout comme Gibert qui a pris la suite de Virgin, l’Élysée Montmartre est depuis son incendie en jachère. Par ailleurs, je ne m’étendrai pas sur les trafics et autres incivilités qui font de ce secteur une zone néfaste à la culture.

    À un moment, donc, où le Louxor en plein essor contribue à une plus grande mixité dont le quartier a besoin, quel projet culturel « pirate » (pour reprendre le qualificatif qui résume votre projet) envisagez-vous pour continuer de décloisonner Barbès, secteur emblématique de la capitale et frontière invisible avec le Grand Paris, sous votre possible mandature ?

    Sur culture, patrimoine, nouveaux projets pour Barbès, le cinéma le Louxor a été quelque chose d’important, on est tous très fiers d’avoir participé et contribué à ce projet qui requalifie vraiment le quartier. Je crois que par la beauté, l’embellissement des rues, les aménagements urbains, le street-art comme dans le 20e , il y a dans ce côté « pirate » des choses très intéressantes. Il faut maintenant des équipements de proximité : bibliothèques, médiathèques, espaces polyvalents qui permettent la rencontre. Des lieux comme le centre Barbara ou d’autres ont peut être été conçus dans un cadre trop spécifique. Ils peuvent avoir une dominante, la chanson, la musique, le cinéma, etc. … mais il faut qu’on soit dans des propositions d’équipements qui soient très ouvertes et très "mutualisables". Pas dans l’anarchie, que certains se les approprient et pas d’autres, il faut qu’on aille vers ce type de proposition. Il faut que l’espace public lui-même soit  le lieu de la rencontre artistique. Donc le côté « pirate » c’est un peu ça. Il ne faut pas qu’on s’interdise, même sur des occupations temporaires de lieux, d’avoir une expression artistique à condition que les choses soient claires. La Ville est une grande maison, une vieille Dame de temps en temps. Elle a eu des difficultés à accepter des conventionnements avec des squats d’artistes. Il faut que cela se fasse dans des rapports très clairs sur le fait que certains lieux peuvent être occupés temporairement pour de l’expression artistique. L’art est quelque chose qui permet le langage, un langage universel et a fortiori dans des arrondissements ou des quartiers qui sont très cosmopolites, des portes d’entrée du monde dans Paris. Utiliser aussi l’aménagement des rythmes éducatifs pour permettre aux enfants de rentrer dans l’éducation artistique et sportive.

    Politique patrimoniale

    Nous sommes très attachés au respect du patrimoine architectural de Paris, exceptionnellement riche. Mais nous aimerions attirer votre attention sur le fait que paradoxalement ce patrimoine est à la fois délaissé et excessivement protégé.

    L’entretien du patrimoine architectural et urbain coûte cher. Le patrimoine est souvent dégradé, surtout lorsqu’il s’agit d’équipements connaissant une forte fréquentation. Par conséquent, la Ville de Paris répond aux dégradations au cas par cas, plus rarement par une réponse globale et systématique (la récente polémique à propos des églises parisiennes semble le confirmer). L’aménagement urbain de la place de la République est un exemple réussi d’un point de vue strictement urbain, mais il aurait pu être aussi efficace en conservant quelques éléments de patrimoine, comme par exemple les fontaines aux dauphins. L’escalier de la rue d’Alsace a été fort heureusement réhabilité partiellement, mais après de longs mois d’attente. Des panneaux de signalisation disgracieux ont été posés, alors que le bel escalier en fer à cheval méritait bien mieux que cela. Justement, la signalétique est tout un art et révèle une culture ou une inculture urbaine, au-delà de son aspect purement technique. D’autres exemples de mauvais traitement du patrimoine pourraient être cités comme la place Pigalle transformée en gare routière pour la RATP, les serres d’Auteuil en danger, la poste de la rue du Louvre détruite, …

    Et paradoxalement, le patrimoine, quand il est protégé, l’est souvent trop, parce qu’il est alors question de figer l’histoire au lieu de l’accompagner. N’ayons pas peur d’être subjectifs. Car il y a patrimoine et patrimoine. Il y a celui qui est internationalement reconnu, source d’inspiration lorsque la France rayonnait dans le monde, et qui mérite d’être intégralement préservé. Et il existe un patrimoine certes de grande valeur, mais qui peut être adapté à des usages contemporains, plus conformes au fonctionnement de la ville moderne. Ce dernier patrimoine architectural et urbain, il faut accepter de le faire évoluer, sans pour autant le détruire à tout jamais.

    Voilà pourquoi nous vous interrogeons sur votre état d’esprit concernant la politique patrimoniale, sachant que la mode et le jeunisme sont de mauvais conseillers, car souvent destructeurs d’un patrimoine parisien d’une valeur absolument inestimable.

    Le patrimoine. En fait, il s’est dit plein de choses quand on a vu monter la polémique sur le plan églises, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Franchement, la Droite n’a rien fait sur le sujet. Avant 2001, c’était à peine 5 millions d’€ par an qui étaient mis dans les plans églises de la ville de Paris. Il a fallu attendre 2001 pour avoir un vrai plan églises. On a doublé les crédits en la matière. Le problème, c’est que les églises sont très nombreuses dans la capitale, 96 lieux de culte à Paris. Elles sont en mauvais état pour un certain nombre d’entre elles, certaines sont de très grands lieux en grande difficulté du point de vue de l’entretien du patrimoine. Je pense à la Madeleine qui va être une priorité. J’ai annoncé dans mon programme 80 millions pour le plan églises de la prochaine mandature. On a donc là une mauvaise polémique lancée par la droite parisienne qui a voulu l’instrumentaliser car, étant de gauche, en faveur du mariage pour tous, on était forcément dans l’idée qu’il ne fallait pas entretenir les églises. C’est hélas aussi caricatural que cela.

    Par ailleurs, une chose que l’on ne sait pas, c’est que notre équipe depuis 2001 a été celle qui a le plus protégé des lieux parisiens qui ne l’étaient pas. Il y a bien sur beaucoup de bâtiments inscrits à l’inventaire des bâtiments historiques à Paris. Mais tout le patrimoine social et industriel de Paris n’était pas du tout inscrit à l’inventaire et était détruit. On a protégé ces lieux. Je pense dans le 11e par exemple à la Maison des Métallos qu’on a entièrement rénovée, je pense au 104, à la halle Pajol vouée à être détruite qu’on a entièrement réhabilitée avec l’idée sur ces bâtiments-là de construire la ville sur la ville, de les réutiliser pour les rendre à un usage moderne. Au cours de la première mandature, on a du faire plus de 5000 protections patrimoniales avec le PLU de 2006 et on en a rajouté avec la modification du PLU.

    Autre élément. Vous dites « serres d’Auteuil en danger » ! Non, ne vous laissez pas avoir. Les serres d’Auteuil sont magnifiques. Ce qu’on a fait en 2001 et cela a créé une levée de boucliers de ceux qui aiment bien l’entre-soi, on les a rendu gratuites, gratuites les collections botaniques.
    L’agrandissement de Roland Garros. J’ai emmené des journalistes et des associations de bonne foi pour leur montrer ce qu’on allait modifier. Les serres d’Auteuil, elles restent, les serres de Formigé ne sont pas du tout mises dans l’espace ouvert au moment du tournoi de Roland Garros. Il y a un espace juste en bordure du périphérique sur lequel il y a des serres des années 80 avec des collections botaniques mal présentées avec des petites serres en plastique. Quand je suis allée là-bas avec certaines associations un peu jusqu’au-boutistes, elles m’ont

  • Affichage, ce n’est que de l’affichage : la politique culturelle de Bertrand Delanoë

     ---- Tribune libre ---- 

    Cet article nous a été envoyé par un adhérent d’Action Barbès. Pour être sévère, son propos ne manque néanmoins pas d’une certaine justesse, aussi avons-nous décidé de le publier. Les propos qui y sont tenus n’engagent que leur auteur.

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    En ce mardi 2 octobre, certes en l'absence de Bertrand Delanoë, maire de Paris, représenté par Bruno Julliard, nouvel adjoint au maire à la Culture mais en présence de Jacques Bravo et Daniel Vaillant, respectivement maire des 9e et 18e arrondissements et de nombreuses personnes des familles du cirque ( Gruss, Bouglione, ...) et .... de l'inoxydable Michou, 81 ans aux prunes et figure de Montmartre, a été dévoilée une plaque au 63, boulevard de Rochechouart en souvenir du cirque Médrano qui a trôné là pendant un siècle (1873-1973).

     

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    Le charme des gens du cirque


    Quoi de mieux que le très bon guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats auquel l’association Action Barbès n’est pas étrangère pour présenter rapidement ce lieu :

    •   63 boulevard de Rochechouart

    « Sur un terrain vague, Fernando Bert y dresse en 1873 un premier chapiteau en toile : le cirque Fernando. Un an après, une construction en dur le remplace. Pendant près de 30 ans s’y produisit Boum Boum Medrano, clown et dompteur. Les Fratellini lui succèdent , mais le cirque reste aux Medrano jusqu’en 1963.

    La famille Bouglione le reprend sous le nom de cirque Montmartre et décide de sa démolition en 1969, malgré les nombreuses protestations du quartier, prenant ainsi de court les Monuments historiques. »

    On trouvera aussi sur le site Montmartre secret un article résumant la vie de ce cirque disparu - 

    Comment ne pas faire le lien entre cet acte certes sympathique mais d’affichage avec la politique culturelle que mène l’actuelle municipalité ?

    Dans un article virulent paru le 30 mai dernier sur Médiapart, Valérie de Saint Do fait une assez bonne analyse de la situation. Sévère mais juste. 

    Plus méchant encore est l’article paru sur le site Rue89 en mars, lors de la campagne présidentielle afin d’alerter François Hollande sur les erreurs commises par Bertrand Delanoë en matière culturelle.

    On pourrait me reprocher d’utiliser des sources partisanes de droite qui s’opposent de façon systématique à la gauche, mais ces deux sources – Médiapart et Rue89 – sont bien, à ma connaissance, des médias classés plutôt à gauche.

    Si nous regardons cette question à travers quelques sujets qui ont toujours préoccupé Action Barbès, quel est le résultat ?

    Dévoiler une plaque en souvenir d’un lieu disparu est un acte de mémoire et on ne peut qu’en féliciter la Ville de Paris. Mais la mémoire, est-ce dévoiler des plaques à l’endroit des lieux qui n’existent plus ou est-ce, pour des sites ayant une valeur patrimoniale, essayer de les sauvegarder ? Malheureusement, les projets menés par la Ville sont plutôt destructeurs. Certes assez loin de Barbès, le projet d’extension du stade de tennis Roland Garros au détriment des serres d’Auteuil est emblématique. Le projet de la tour Triangle porte de Versailles va dénaturer le ciel parisien encore assez homogène malgré quelques tours disgracieuses. Plus près de nous, la destruction du Louxor – car il ne faut pas se cacher la réalité, l’intérieur du Louxor datant de 1920 a été détruit – en est un autre symbole.

    A la Goutte d’Or, l’arrêt des subventions de la Ville au Lavoir Moderne a définitivement tué une structure culturelle dans ce quartier populaire - http://www.rueleon.net/. La longue – trop longue  fermeture de la bibliothèque Goutte d’Or bien signalée sur ce blog est un autre signe que, pour une médiathèque Marguerite Yourcenar tape-à-l’œil dans le 15e, les bibliothèques de Paris souffrent.

    Que restera t-il des Nuits blanches dans 20 ans ? Que sera devenu le 104 et son gouffre financier à 8 millions d’€ de subvention annuelle ? Idem pour la Gaité lyrique ? Quant au pari culturel du Louxor, bien des questions se posent encore.  

  • Retour sur le conseil de quartier Lariboisière

    Une cinquantaine d'habitants avait fait le déplacement jusqu'à l'école de la rue de Belzunce pour ce dernier conseil de quartier avant la période estivale. Thème retenu: la circulation dans le quartier.

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    Pour répondre aux questions, Hervé Abderrahman - conseiller technique de Christophe Najdovski, Adjoint à la maire de Paris chargé de la voirie et des déplacements, Paul Simondon et Elise Fajgeles, élus du 10e arrondissement et Hughes Vanderzwalm, chargé des Grands projets, notamment celui de la Promenade urbaine boulevard de la Chapelle.

    Le secteur de la gare du Nord

    A la suite de la mise en place d'un nouveau plan de circulation autour de la gare du Nord, il y a bientôt un an, d'importants problèmes de nuisance ont rapidement agacé les riverains de la rue de Compiègne. Embouteillages et donc klaxons. Rappelons que cette rue doit être  empruntée par les VTC, les véhicules particuliers pour ensuite se rendre obligatoirement au parking gratuit les 20 premières minutes. Mais c'était sans compter sur l'incivisme ambiant...Voir notre article du 11 avril. Les choses pourraient changer. En effet, un comité de pilotage a été mis en place avec la SNCF, la Ville et la Préfecture pour revoir le plan de circulation. Le maire du 10e a demandé à ce que la partie piétonne de la rue de Dunkerque redevienne un lieu de dépose pour les VTC. Idéalement, la contrainte de stationner en sous-sol aurait été préférable.

    Hervé Abderrahman a rappelé que d'une manière générale les grandes gares génèrent des conflits d'usage, la gare du Nord n'y échappe pas. Se greffent là-dessus le conflit taxis-VTC et des difficultés à changer certaines pratiques. Il trouve par contre que la gare routière est plutôt bien organisée.

    Le secteur de la gare de l'Est

    Une bonne nouvelle! L'édicule situé sur le trottoir le long de la grille de la gare rue du 8 mai 1945 (appartenant à la RATP) va être enfin retiré. Ce qui redonnera de l'espace aux piétons qui ne seront plus obligés de se pincer le nez pour éviter les mauvaises odeurs. Par ailleurs, Elise Fajgeles a précisé que le bâtiment central de la RATP au milieu du boulevard de Strasbourg sera modifié et relooké. Pas de date à ce jour mais on progresse.

    Quid du tramway des gares?

     On avait entendu parler de ce tramway pendant la dernière campagne municipale mais rien n'était budgété. En fait, on ne s'oriente pas vers un tramway sur rail. Par contre, on travaille sur une liaison bus Gare Montparnasse-Gare de Lyon-Gare de l'Est-Gare du Nord qui serait quasiment en site propre sur tout le parcours. Il s'agirait de bus de grande capacité. Compter 3-4 ans pour  une 1ère phase sur le 10e et 7-8 ans pour la partie sud du parcours.

    Et pour les autocars?

    Nous n'avons pas manqué de poser la question de leur stationnement. Hervé Abderrahman a expliqué la mise en place du Pass obligatoire mais là encore, certains autocaristes ne le prennent pas et donc ne payent pas. Pour la ville, pas question de repousser trop loin les autocars, pour les touristes très pressés qui visitent Paris à toute vitesse. Les chauffeurs n'ont pas le temps d'aller se garer et de revenir. On cherche des lieux aux portes de Paris cependant mais aussi à des endroits avec peu d'habitations comme sur les ponts des voies ferrées. Nous avons rappelé le projet de promenade urbaine et l'incompatibilité de stationnement des cars avec un espace pour les piétons. On peut regretter que la ville de Paris, qui est engagée dans la lutte contre la pollution, ne soit pas plus ambitieuse sur ce sujet. Il y a bien des capitales où les touristes utilisent leurs deux jambes ou les transports en commun!

    Promenade urbaine boulevard de la Chapelle

    Rien de bien nouveau pour le moment (voir notre article sur la réunion du 25 mai). Un comité de pilotage se réunit actuellement tous les 15 jours. La mise en place du Collectif chargé de la concertation précédemment début juillet serait pour la fin du mois. L'économie solidaire pourrait être le moteur du projet. On est toujours sur une réduction de la place de la voiture sur ce parcours mais réticences du côté de la préfecture de police qui souhaite maintenir les 2 files de circulation. Rien de figé cependant. Il faudra convaincre.

    A venir: des aménagements pour le contre sens cyclable autour de l'hôpital Lariboisière.

  • Travaux en suspens pour la flèche de l'église Saint-Bernard

    La flèche de l'église Saint-Bernard de La Chapelle connait d'inquiétants problèmes de stabilité depuis quelques temps, et elle s'est vue recouvrir d'un échafaudage durant l'été 2019. Cette même année, un projet du budget participatif a obtenu le suffrage des habitant, permettant de financer les travaux de la flèche et ensuite l'éclairage du monument à hauteur de 1 300 000 euros. Action Barbès est un des porteurs de ce projet, nous sommes donc très attentifs à sa mise en œuvre, c'est pourquoi nous avons sollicité Karen Taïeb, adjointe à la Maire de Paris chargée des questions de patrimoine, pour connaitre les avancées du projet.

    Nous faisons ici le point sur ce dossier.

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    Détail de la flèche

    La flèche de l'église néo-gothique nécessite donc une opération de restauration. La Ville de Paris avait mis un en place un échafaudage pour sécuriser la zone en premier lieu, puis en vue de réaliser les études et les travaux lorsque cette restauration avait été lauréate du budget participatif.

    Dans un premier temps, l’opération de restauration de cette flèche avait été évaluée pour un montant de 1 000 000 euros, financé donc par le budget participatif (300 000 euros sont consacrés à l'éclairage).

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    Automne 2020, la flèche est perdue dans une montagne d'acier

    Mais, lorsque des études plus poussées ont  été menées il s’est avéré que l’état sanitaire de la flèche nécessitait davantage de travaux par rapport à ceux évalués à l’occasion du budget participatif. L’architecte estime le montant de cette restauration à 2 200 000 €. Il faut donc programmer un nouveau calendrier d'intervention, les services de la Ville y travaillent actuellement.

    Dans l'attente, des travaux de mise en sécurité de la flèche ont été réalisés, comme la dépose de la croix sommitale et d’éléments de charpente, et la protection de plaques de plomb abîmées pour assurer l'étanchéité. La flèche ne tombera pas en attendant sa rénovation.

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    Dépose de la croix, décembre 2020

    Par ailleurs, l’échafaudage qui avait été loué par la Ville en 2019 a été déposé, afin de ne pas engendrer de surcoût pour la Ville entre ces deux interventions. La flèche se retrouve donc à nue, attendant patiemment de retrouver de sa superbe.

    Les travaux d’éclairage seront, logiquement, réalisés à l’issue des travaux de restauration. Reste à connaitre le calendrier de tous ces travaux, nous ne manquerons pas de vous en faire part quand nous en aurons connaissance.

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    Le pied de la flèche amputée d'un contrefort, janvier 2021

    Petit bonus historique

    L'état actuel de la flèche n'est pas dû à un défaut d'entretien mais plutôt de conception. En effet, ce n'est pas la première fois que cette église rencontre des soucis avec sa flèche. Dès sa construction (de 1858 à 1863), on découvrit rapidement que la cloche accrochée au pied de la flèche était trop lourde et faisait vaciller la flèche en sonnant. On déposa alors la cloche en urgence et on y installa un plus petit carillon. la cloche d'origine existe toujours, elle a trouvé sa place à l'église Saint-Augustin (8e).

    En 1877, on s'aperçoit que la flèche penche dangereusement. Sur le rapport de Viollet-Le-Duc, la Ville finance alors sa restauration pour une somme de 7 715 francs, soit l'équivalent d'un peu plus de 15 000 euros actuels.

    Au tout début du XXe siècle, la flèche s'est mise à pencher à nouveau. On provisionna cette fois la somme de 10 630 francs (25500 euros) pour le redressement. On établit là aussi un échafaudage géant, alors en bois, pour les travaux. Quelques photos gardent souvenir de cette impressionnante construction éphémère, comme cette carte postale de la rue Jean-François Lépine (ci-dessous). Le chantier se déroula en 1902 et 1903 et fût assombri par la mort d'un architecte-vérificateur qui a chuté de l'échafaudage. Gageons que les normes de sécurité actuelles garantissent de meilleures conditions de travail pour les ouvriers d'aujourd'hui.

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  • Gros plan sur le Relais : il manque des bornes de collecte

    Le Relais est une organisation réputée, membre d'Emmaüs France depuis 1984, qui est spécialisée dans la collecte, le recyclage et la valorisation de vêtements (textiles). Cette organisation, représentative de l'économie sociale et solidaire, a pour vocation de créer de l'emploi pour des personnes en situation d'exclusion et de militer pour le développement durable. 

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    En se rendant au centre de collecte du Relais à Pantin, l'objectif d'Action Barbès était de comprendre le fonctionnement de cette organisation, célèbre au niveau national, d'en comprendre le fonctionnement au niveau local, de mesurer son impact sur Paris, et plus précisément sur les arrondissements dont Action Barbès se sent le plus proche, à savoir les 9ème, 10ème et 18ème arrondissements. Nos interlocuteurs n’ont pas été avares de leur temps et nous ont réservé un excellent accueil. Rappelons que nous avions pris contact il y a plus d’un an pour signaler que de très jeunes enfants étaient contraints à dérober des vêtements à l’intérieur des bornes. (liens vers nos articles du blog sur le sujet).

    Le rôle et l'organisation des Relais.

    20 Relais existent en France à ce jour, qui sont organisés en société coopérative et participative (SCOP), et qui fonctionnent comme des centres de profit autonomes à l'échelle locale. Ils disposent du soutien du Relais France situé à Bruay-La-Buissière, dans le Nord Pas-de-Calais.

     

    Que deviennent nos vêtements ?

    Les textiles collectés sont triés puis vendus pour partie en l'état dans les boutiques du Relais en France après avoir été reconditionnés (6% de la collecte totale, 40 % des revenus des centres).

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    Une autre partie est destinée à l'export, ou encore dirigée vers des centres de tri en Afrique (Madagascar, Sénégal, Burkina Faso) pour être revendus localement à des fripiers africains. Cette activité bénéficie directement aux populations locales. Les revenus de cette activité permettent par ailleurs le développement d'autres activités sur place (activités agricoles, industries agro-alimentaires, mécanique).

    Une dernière partie (40%) des textiles est recyclée et sert de matière première pour être transformée, par exemple, en isolant thermique et phonique (marque « Métisse »), un produit éco-responsable développé en 2006, concurrent de la laine de verre, et qui est fabriqué dans une usine du Relais proche du siège de l'organisation.

    Cette activité récente est en plein développement et bénéficie de l'engouement public pour les économies d'énergie et l'utilisation de matériaux propres.

     

    Le Relais de Pantin

    Pour atteindre leurs objectifs les Relais ont du s'organiser, développer un savoir faire en matière de collecte et de recyclage de textiles, et enfin adopter une structure industrielle et commerciale propres.

    Le Relais de Pantin, qui est encore récent, intègre parfaitement cette démarche. Il était intéressant de connaître cette organisation et constater le professionnalisme des intervenants.

     

    Quelques données chiffrées sur le centre de Pantin 

    A ce jour, le centre de Pantin collecte près de 15 tonnes de textile par jour, soit plus de 3300 tonnes par an.

    Il dispose pour cela de 270 bornes de collecte implantées dans Paris et la région parisienne (soit 60% de la collecte totale), dont une centaine est située sur des espaces publics et 170 autres sur des espaces privés (centres commerciaux, habitations de bailleurs sociaux, …). Notons que les bornes en secteur public sont 5 fois plus productives que les bornes en espace privé.

    Le centre de Pantin réunit aujourd'hui une équipe de 25 personnes, qui ont été intégrées soit par candidatures spontanées, soit sur propositions de Pôle Emploi, soit envoyées par des associations locales.

    12 camions font chaque jour la tournée des bornes, 5 jours par semaine et pour certaines d'entre elles également les samedis et dimanches. 

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    Les textiles collectés sont acheminés vers Sarcelles, où le tri est actuellement effectué par des sous traitants privés.

    Le centre du Relais de Pantin, qui est situé Avenue Edouard Vaillant, sur un site destiné à être transformé en écoquartier (projet à l'étude depuis 2012) a un projet imminent de création en région Nord Est parisienne d'un centre Relais complet avec collecte, tri et boutique de vente. Ce projet permettra l'embauche immédiate de 30 personnes en emploi solidaire..

    De longue expérience, le projet est assuré d'être rentable car le taux de collecte minimum nécessaire de 15 t par jour est déjà atteint à Pantin et que les possibilités de développement de l'activité restent considérables.

    Le centre de Pantin a désormais une connaissance détaillée du terrain et il a su faire face aux problèmes de pillage et de vandalisme sur les bornes auxquels il a été confronté (problème très parisien) en adaptant ses bornes. Il dispose des moyens et de l'organisation pour envisager une nouvelle extension de ses activités.

     

    Perspectives de développement

    Action Barbès s'est intéressée plus particulièrement à comprendre ces perspectives de développement, à comprendre le rôle et la responsabilité des acteurs locaux, et à attirer l'attention de ses adhérents sur les éléments de succès d'un tel projet.

    La collecte organisée des textiles à Paris est encore récente et se développe fortement.. C'est ainsi que la signature de la dernière convention signée avec la Ville de Paris en 2012 a permis un véritable essor de plus de 50%. Et que le taux de collecte a continué de progresser de 10 % ces dernières années.

    On estime à ce jour que, dans toute la France, seulement 170 000 tonnes de textiles sont récupérées sur les 700 000 tonnes qui seraient jetées chaque année par la population . Notons avec satisfaction qu'à Paris le taux de récupération a bien progressé puisque le taux déchet serait passé de 16 kg à 9 kg par personne en moyenne depuis 2009 grâce à l'action du Relais et des autres acteurs nationaux.

    Si les Relais à Paris et en région parisienne comptent à ce jour plus d'une centaine de bornes en espace public, nous sommes forcés de constater que cette implantation reste faible en rapport à la collecte potentielle restante. Le Relais constate en effet lui-même qu'à ce jour une borne dessert à Paris en moyenne 10 000 habitants, avec de fortes variations entre les arrondissements. Que, selon son analyse du terrain, le taux idéal serait d'une borne pour 2000 habitants pour assurer un ramassage optimum.
    Dans le cadre de la nouvelle convention que le centre de Pantin vient de signer pour les 3 prochaines années avec la Ville de Paris, le centre s'est donné un objectif d'implantation d'une borne pour 5000 habitants. L'atteinte de cet objectif permettrait quasiment de doubler la collecte actuelle, soit 3000 tonnes supplémentaires, de créer 20 emplois supplémentaires au Relais en région parisienne, et ferait économiser 750 000 euros à la ville de Paris qui aujourd'hui doit ramasser ces textiles et les incinérer dans ses centres de traitement des déchets urbains (coût par tonne : 250 E)


    Si l'on observe les arrondissements chers à Action Barbès, l'on constate que actuellement 7 points d'apport sont installés dans le 9e arrondissement, contre 12 dans le 10e et 18 dans le 18e.
    Ce taux d'implantation est certes supérieur à quelques autres arrondissements qui se distinguent particulièrement par leur faible implantation (exemple le 11e arrondissement avec 2 points d'apport et le 13e avec 5 points d'apport).
    La Mairie de Paris, qui soutient le projet du Relais, est donc incitée à faire pression sur les mairies d'arrondissement pour qu'elles s'impliquent plus dans une politique d'implantation plus étendue des bornes.
    Le Relais est aussi persuadé que, dans nos arrondissements proches de Barbès, la collecte pourrait être doublée en doublant la capacité de ramassage des bornes. Il a développé une cartographie avec des propositions d'implantations nouvelles. Action Barbès, qui soutient cette stratégie, s'adressera aux Mairies des arrondissements pour s'informer sur leurs intentions en la matière et les encourager à poursuivre leurs efforts dans ce sens.
    Cet article est le premier pas d'une telle démarche qui doit solliciter les élus à prendre des engagements dans ce sens.


    Une affaire à suivre à la rentrée de septembre et d’ici là, pour en savoir plus, voir le site du Relais.

  • Gros plan sur le Relais : il manque des bornes (bis)

    Un problème technique nous a empêché de publier la version complète de l'article consacré au Relais la semaine dernière. Nous le republions et cette fois dans son intégralité. Avec nos excuses.

    Le Relais est une organisation réputée, membre d'Emmaüs France depuis 1984, qui est spécialisée dans la collecte, le recyclage et la valorisation de vêtements (textiles). Cette organisation, représentative de l'économie sociale et solidaire, a pour vocation de créer de l'emploi pour des personnes en situation d'exclusion et de militer pour le développement durable. 

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    En se rendant au centre de collecte du Relais à Pantin, l'objectif d'Action Barbès était de comprendre le fonctionnement de cette organisation, célèbre au niveau national, d'en comprendre le fonctionnement au niveau local, de mesurer son impact sur Paris, et plus précisément sur les arrondissements dont Action Barbès se sent le plus proche, à savoir les 9e, 10e et 18e arrondissements. Nos interlocuteurs n’ont pas été avares de leur temps et nous ont réservé un excellent accueil. Rappelons que nous avions pris contact il y a plus d’un an pour signaler que de très jeunes enfants étaient contraints à dérober des vêtements à l’intérieur des bornes. (liens vers nos articles du blog sur le sujet).

    Le rôle et l'organisation des Relais.

    20 Relais existent en France à ce jour, qui sont organisés en société coopérative et participative (SCOP), et qui fonctionnent comme des centres de profit autonomes à l'échelle locale. Ils disposent du soutien du Relais France situé à Bruay-La-Buissière, dans le Nord Pas-de-Calais.

     

    Que deviennent nos vêtements ?

    Les textiles collectés sont triés puis vendus pour partie en l'état dans les boutiques du Relais en France après avoir été reconditionnés (6% de la collecte totale, 40 % des revenus des centres).

    paris,pantin,le-relais,collecte-vêtements,textiles,bornes,solidarité,recyclage,valorisation

    Une autre partie est destinée à l'export, ou encore dirigée vers des centres de tri en Afrique (Madagascar, Sénégal, Burkina Faso) pour être revendus localement à des fripiers africains. Cette activité bénéficie directement aux populations locales. Les revenus de cette activité permettent par ailleurs le développement d'autres activités sur place (activités agricoles, industries agro-alimentaires, mécanique).

    Une dernière partie (40%) des textiles est recyclée et sert de matière première pour être transformée, par exemple, en isolant thermique et phonique (marque « Métisse »), un produit éco-responsable développé en 2006, concurrent de la laine de verre, et qui est fabriqué dans une usine du Relais proche du siège de l'organisation.

    Cette activité récente est en plein développement et bénéficie de l'engouement public pour les économies d'énergie et l'utilisation de matériaux propres.

     

    Le Relais de Pantin

    Pour atteindre leurs objectifs les Relais ont du s'organiser, développer un savoir faire en matière de collecte et de recyclage de textiles, et enfin adopter une structure industrielle et commerciale propres.

    Le Relais de Pantin, qui est encore récent, intègre parfaitement cette démarche. Il était intéressant de connaître cette organisation et constater le professionnalisme des intervenants.

     

    Quelques données chiffrées sur le centre de Pantin 

    A ce jour, le centre de Pantin collecte près de 15 tonnes de textile par jour, soit plus de 3300 tonnes par an.

    Il dispose pour cela de 270 bornes de collecte implantées dans Paris et la région parisienne (soit 60% de la collecte totale), dont une centaine est située sur des espaces publics et 170 autres sur des espaces privés (centres commerciaux, habitations de bailleurs sociaux, …). Notons que les bornes en secteur public sont 5 fois plus productives que les bornes en espace privé.

    Le centre de Pantin réunit aujourd'hui une équipe de 25 personnes, qui ont été intégrées soit par candidatures spontanées, soit sur propositions de Pôle Emploi, soit envoyées par des associations locales.

    12 camions font chaque jour la tournée des bornes, 5 jours par semaine et pour certaines d'entre elles également les samedis et dimanches. 

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    Les textiles collectés sont acheminés vers Sarcelles, où le tri est actuellement effectué par des sous traitants privés.

    Le centre du Relais de Pantin, qui est situé Avenue Edouard Vaillant, sur un site destiné à être transformé en écoquartier (projet à l'étude depuis 2012) a un projet imminent de création en région Nord Est parisienne d'un centre Relais complet avec collecte, tri et boutique de vente. Ce projet permettra l'embauche immédiate de 30 personnes en emploi solidaire..

    De longue expérience, le projet est assuré d'être rentable car le taux de collecte minimum nécessaire de 15 t par jour est déjà atteint à Pantin et que les possibilités de développement de l'activité restent considérables.

    Le centre de Pantin a désormais une connaissance détaillée du terrain et il a su faire face aux problèmes de pillage et de vandalisme sur les bornes auxquels il a été confronté (problème très parisien) en adaptant ses bornes. Il dispose des moyens et de l'organisation pour envisager une nouvelle extension de ses activités.

     

    Perspectives de développement

    Action Barbès s'est intéressée plus particulièrement à comprendre ces perspectives de développement, à comprendre le rôle et la responsabilité des acteurs locaux, et à attirer l'attention de ses adhérents sur les éléments de succès d'un tel projet.

    La collecte organisée des textiles à Paris est encore récente et se développe fortement.. C'est ainsi que la signature de la dernière convention signée avec la Ville de Paris en 2012 a permis un véritable essor de plus de 50%. Et que le taux de collecte a continué de progresser de 10 % ces dernières années.

    On estime à ce jour que, dans toute la France, seulement 170 000 tonnes de textiles sont récupérées sur les 700 000 tonnes qui seraient jetées chaque année par la population . Notons avec satisfaction qu'à Paris le taux de récupération a bien progressé puisque le taux déchet serait passé de 16 kg à 9 kg par personne en moyenne depuis 2009 grâce à l'action du Relais et des autres acteurs nationaux.

    Si les Relais à Paris et en région parisienne comptent à ce jour plus d'une centaine de bornes en espace public, nous sommes forcés de constater que cette implantation reste faible en rapport à la collecte potentielle restante. Le Relais constate en effet lui-même qu'à ce jour une borne dessert à Paris en moyenne 10 000 habitants, avec de fortes variations entre les arrondissements. Que, selon son analyse du terrain, le taux idéal serait d'une borne pour 2000 habitants pour assurer un ramassage optimum.
    Dans le cadre de la nouvelle convention que le centre de Pantin vient de signer pour les 3 prochaines années avec la Ville de Paris, le centre s'est donné un objectif d'implantation d'une borne pour 5000 habitants. L'atteinte de cet objectif permettrait quasiment de doubler la collecte actuelle, soit 3000 tonnes supplémentaires, de créer 20 emplois supplémentaires au Relais en région parisienne, et ferait économiser 750 000 euros à la ville de Paris qui aujourd'hui doit ramasser ces textiles et les incinérer dans ses centres de traitement des déchets urbains (coût par tonne : 250 E)


    Si l'on observe les arrondissements chers à Action Barbès, l'on constate que actuellement 7 points d'apport sont installés dans le 9e arrondissement, contre 12 dans le 10e et 18 dans le 18e.
    Ce taux d'implantation est certes supérieur à quelques autres arrondissements qui se distinguent particulièrement par leur faible implantation (exemple le 11e arrondissement avec 2 points d'apport et le 13e avec 5 points d'apport).
    La Mairie de Paris, qui soutient le projet du Relais, est donc incitée à faire pression sur les mairies d'arrondissement pour qu'elles s'impliquent plus dans une politique d'implantation plus étendue des bornes.
    Le Relais est aussi persuadé que, dans nos arrondissements proches de Barbès, la collecte pourrait être doublée en doublant la capacité de ramassage des bornes. Il a développé une cartographie avec des propositions d'implantations nouvelles. Action Barbès, qui soutient cette stratégie, s'adressera aux Mairies des arrondissements pour s'informer sur leurs intentions en la matière et les encourager à poursuivre leurs efforts dans ce sens.
    Cet article est le premier pas d'une telle démarche qui doit solliciter les élus à prendre des engagements dans ce sens.


    Une affaire à suivre à la rentrée de septembre et d’ici là, pour en savoir plus, voir le site du Relais.

     

  • CICA du 1er Juin 2006

    Le traditionnel Comité d’Initiative et de Consultation de l’Arrondissement (CICA) s’est tenu le 1er Juin à la Mairie. Présence nombreuse des associations du quartier pour délibérer de l’unique sujet de la réunion : règlement général de la maison des associations du 9ème et charte d’utilisation de cette maison.

    A en croire les chiffres donnés par le Centre Inter-associatif de Conseils et de Services (COCOS), il y aurait 1 700 000 associations en France et 70 000 créations par an, traduction de la vitalité du phénomène associatif. Pour le 9ème, près de 200 associations de différentes natures sont enregistrées aujourd’hui au CICA contre quelques dizaines seulement il y a encore quelques années. C’est dans ce contexte que la Maison des Associations s’installe dans notre arrondissement -  elle a ouvert ses portes début Avril 2006.

    Les deux documents (règlement + charte d’utilisation hélas pas en ligne sur le site de la Mairie) présentés par l’équipe municipale ne sont encore que des projets et la réunion consistait à recevoir les commentaires des associations avant le vote des textes définitifs lors d’un Conseil d’arrondissement à l’automne.

    Le texte du règlement général est commun à toutes les maisons des associations installées à Paris, assurant ainsi une égalité de traitement de toutes les associations parisiennes. Les éventuelles modifications suggérées par les arrondissements devront faire l’objet d’un accord des Services Juridiques de la Ville et la marge d’intervention est donc limitée. Le projet de texte tel qu’il a été présenté n’a d’ailleurs pas fait l’objet de commentaires particuliers si ce n’est la question de savoir si certaines associations derrière lesquelles peuvent se cacher des sectes par exemple peuvent avoir accès aux services de la maison des associations. La question n’a pas été tranchée.

    La charte d’utilisation de la maison des associations, sorte de code de bonne conduite dans l’utilisation des services proposés, n’a pas non plus posée de problèmes particuliers si ce n’est le fait que l’actuelle équipe municipale souhaite ouvrir aux instances de Démocratie locale la possibilité d’utiliser les locaux de la maison. Il ne s’agirait pas d’organiser les réunions des Conseils de quartier dans ces locaux mais de permettre aux collectifs de proposition de s’y réunir pour des sessions de travail. Le sujet fait débat. Au sens strict du règlement, la maison des associations est réservée à l’usage exclusif des associations, ce que ne sont pas les collectifs de proposition. Si une telle décision est prise, il faudra donc revoir le texte du règlement pour élargir le champ des organismes pour lesquels les services sont accessibles. Si pour des raisons logistiques l’idée semble intéressante, la question se pose néanmoins de savoir si ce mélange des genres entre actions associatives et exercice de la Démocratie locale est souhaitable ?

    La synthèse sera présentée lors du prochain CICA le 6 Octobre avant le vote du Conseil d’arrondissement.

  • Conseil d’arrondissement du 10e le 11 décembre : quoi de neuf pour Barbès ?

    Le conseil d’arrondissement du 10e qui se tenait mardi dernier a pris la même allure que les conseils des autres arrondissements dont nous avons eu des échos, à savoir que chacun des élus n’a pas manqué de rappeler ce qu’il avait fait, contribuer à faire ou manquer de faire… Campagne oblige.

    Ceci étant dit, les débats sur la propreté ou le Louxor qui ont retenu notre attention sont d’un égal intérêt pour les habitants proches de la « frontière » des 9e, 10e et 18e arrondissements !

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    Ainsi, Elisabeth Carteron, présidente d’ACTION BARBES, a pu lire le vœu préparé par le conseil d'administration de l’association et toujours en ligne sur le blog (voir note le 10 décembre), vœu destiné à interpeller les élus sur la nécessité de créer une coordination, au-delà des limites des arrondissements et de celles des secteurs des services de la ville. .Plusieurs élus ont réagi à cette demande. Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris, chargée de la petite enfance,  a souligné le travail important et constructif réalisé par Action Barbès au service des habitants. Elle a rappelé la problématique des carrefours à l’intersection de plusieurs arrondissements, qui peuvent être perçus comme des lieux oubliés. La municipalité doit reconnaître la spécificité de ce quartier, à savoir le nombre de passages, a-t-elle ajouté. Une coordination est nécessaire. Fabienne Leleux, élue chargée de la propreté, a approuvé ce vœu et a parlé de « transversalité nécessaire ». Le principe de cette coordination pourrait être inscrit dans le futur contrat local de propreté. Elle a émis le souhait que les services de propreté 9-10 soient associés à la réunion du 19 décembre à l’Hôtel de Ville.

    Intrigués par la délibération 14 sur le Louxor, - nous vous proposons de jeter un regard sur le projet de délibération qui sera proposé la semaine prochaine au Conseil de Paris-, nous avons persisté jusqu’à plus de 22 heures dans notre écoute attentive et citoyenne des débats.

    L’élue chargée de la culture a finalement confirmé ce que nous savions déjà, sans donner de précisions sur ce qui est encore dans le flou : le projet culturel.

    Elle a reconnu que les études ont été longues, que la découverte des décors intérieurs a rallongé la procédure. Elle a confirmé la destination cinématographique du lieu dans 3 salles, dont 2 en sous-sol, précisant une date de fin de travaux située en 2013, soit un an plus tard que dans les dernières déclarations. Elle a ajouté que les dossiers programmation et exploitation n’étaient pas encore bouclés, de son point de vue.

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    Elle a évoqué le résultat des études des services destinées à soutenir la marquise du Louxor de façon moins gênante pour la circulation des piétons à l’angle très fréquenté des boulevards de Magenta et de la Chapelle. L’échafaudage actuel serait déposé et un nouveau dispositif permettrait également la pose d’une bâche. Nous n’en savons pas davantage, mais le sujet sera discuté en Conseil de Paris ce mardi 18 décembre et nous essayerons de vous en dire plus.

    La délilbération a été approuvée à l'unanimité dans le 10e en attendant.

  • La loi et le patrimoine -2-

    Patrimoine --- la suite de notre article du 12 août  ---

    Un espoir : les propositions de la Commission de la culture du Sénat pour éviter la braderie du patrimoine

    Peut-on voir dans la mobilisation de la Commission de la culture du Sénat un espoir de revenir sur l’article 52 de la loi de finances 2010 ? Rien n’est moins sûr, même si les dix propositions formulées relèvent d’une prise en compte des risques que cette loi fait courir à notre patrimoine et que les sénateurs ont découverts bien tardivement. A moins qu’ils aient été sensibles à certains scandales qui ont agité le microcosme (vente annoncée de l’Hôtel de la Marine, à Paris), sensibles aux difficultés rencontrées par les collectivités locales pour connaître l’état du bien convoité et les conditions financières de son entretien dans la durée, sensibles au démantèlement du domaine public et à l’absence de politique cohérente au niveau national…

    On est toutefois en droit de se demander si le Centre des monuments nationaux aura les moyens de ses ambitions, dans une période où les budgets ne vont guère à la culture, encore moins au patrimoine. Les propos de sa présidente, Isabelle Lemesle, sonnent comme un vœu pieu : « Je me réjouis tout particulièrement des propositions qui sont faites en matière de dévolution aux collectivités locales : elles apportent des garanties importantes  et prennent toute  la mesure de l’enjeu. » S’il ne parvient pas à faire entériner ces dix mesures de précaution, ne verrons-nous pas d’ici quelques années tel parc, cédé indépendamment du château qu’il mettait en valeur, se couvrir de pavillons Kaufmann and Broad autour d’un golf émergeant sous les jets d’eau brumisée, ou tels communs, plus vendables que la vieille bâtisse aux toitures inquiétantes, vendus en effet pour alléger la charge de l’ensemble ?  Il y a loin du projet touristique doté de son flux d’estivants,  censés revitaliser un territoire, à la gestion économique et équilibrée d’un projet réfléchi, qui devrait offrir un mieux culturel et social, aussi bien aux éventuels touristes qu’aux populations locales, et cela dans la durée.

    Les collectivités territoriales seront peut-être moins enclines à acheter, même pour « pas cher », qu’il n’y paraît. Les transferts de charges de l’état aux régions sont passées par là. Là aussi les caisses sont plus ou moins vides…

    Il existe encore beaucoup de châteaux, qui ne sont pas propriété publique. Avis aux amateurs argentés : un échantillon sur le site de ce professionnel, où nous avons trouvé ce château du XVIIIe s. , situé en Gironde.

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