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Rechercher : salle de consommation

  • Exposition sur la Libération de Paris

    Nous avons relayé à plusieurs reprises les événements - expositions, colloques - autour de la célébration du centenaire de la Première Guerre Mondiale qui ont eu lieu dans le 10e arrondissement. Cette année 2014 est également le 70e anniversaire de la Libération de Paris. Une exposition y est consacrée à l'Hôtel de Ville. Il vous reste encore un peu de temps pour en profiter d'ici le 27 septembre, dernier jour prévu. Les visiteurs sont encore nombreux, beaucoup de touristes, mais pas d'attente pour entrer. Pour les plus jeunes qu'il faut parfois motiver... un jeu avec des questions est disponible à l'entrée.

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    Nombreuses photographies mais aussi documents, journaux, extraits radiophoniques, films d'archives.

    Si vous manquez de temps (ou de courage), vous pouvez visionner de nombreuses photos sur le quotidien des parisiens pendant l'occupation.

     

  • Joli mois de mai....

    Prenez le temps d'écouter cette interview de Monsieur Grimaud. Grimaud ? Le préfet Maurice Grimaud. Son nom est resté dans les mémoires des baby boomers qui ont vécu les événements de mai 68, et des autres, car il a su gérer les manifestations et les barricades, maintenir un ordre incertain en rappelant à ses hommes que le métier de policier n'est pas un métier comme les autres — il le dit dans l'entretien avec beaucoup de conviction et un sens aigû de ses responsabilités d'alors —, et malgré les nombreux blessés des deux côtés, on n'a eu à déplorer aucun mort du fait des forces de l'ordre sur le terrain. 

    Le ton et les souvenirs sont précis, le fond est emprunt de beaucoup d'humanité, comme si parmi ses adversaires qu'il nomme les "galopins", il y avait eu un ou deux fils.... On aimerait que tous les préfets ressemblent au Préfet Grimaud. L'interview date de 2008, elle est en ligne sur le site de la Préfecture de Police.

    Un lien vers un échange d'une heure entre le préfet Grimaud et Daniel Cohn-Bendit ici.

    Il ne nous a pas échappé que le 8 mai reste attaché à la capitulation de l'Allemagne nazie, en 1945, mais à chacun ses souvenirs...

    Toutefois, vous pourrez retrouver des lieux de commémoration de la Seconde guerre mondiale sur le site de Evous avec un historique des grandes dates de la libération.

  • La presse et la gentrification de Barbès

    Un seul mot, une seule question, un mois environ après l'ouverture du Louxor : y a-t-il un risque de gentrification ?

    Il aura suffi d'une phrase d'une spectatrice, plaquée à la fin d'un article du Parisien, pour que la presse se saisisse de cette crainte "nouvelle"... La présence du Louxor va-t-elle attirer les Parisiens aisés, les "bobos", va-t-elle transformer le quartier, faire fuir les couches populaires ? Et bien, non ! Et pour plusieurs raisons.

    Les couches populaires ont bien des difficultés à vivre dans Paris,c'est exact ! Elles n'y trouvent plus des locations abordables, en phase avec leur niveau de revenu, dans le parc privé. Si elles ont eu la chance dans les années précédentes d'obtenir un appartement dans le parc social : aucune raison qu'elles en soient délogées. Dans les années 1980, les habitants ont du se mobiliser contre les démolitions et se battre pour ne pas être expulsés définitement vers la banlieue. Ils ne voulaient pas voir disparaître intégralement leur quartier, sa singularité et sa population. Plus récemment, la réhabilitation a transformé certaines rues en grand chantier, pendant plusieurs années, certes, mais, avouons-le, avec quelques succès, celui de faire disparaître les immeubles insalubres tout en relogeant les habitants à proximité.

    Quant à l'accès à la propriété, ici comme ailleurs, le prix du mètre carré a bien augmenté.   Il a parfois augmenté en pourcentage plus qu'ailleurs car le rattrapage était plus grand. Sur dix ans, les experts annoncent 72% d'augmentation du m2 habitable à Paris. Quid des quartiers les plus populaires : justement, la Goutte d'Or en fait partie, mais également les secteurs autour des gares et de l'hôpital en matière de prix. D'après des sites spécialisés, ils se situeraient entre 6190 et 7310 euros selon les rues et la qualité du bâti (estimation sur le site de meilleursagents.com). Avec ou sans Louxor, avec ou sans brasserie - celle dont nous voyons monter les murs avec intérêt et curiosité en lieu et place des anciens magasins Vano —, il nous semble que l'acquisition d'un logement dans ce quartier échappe souvent aux revenus modestes et même moyens. Et d'en conclure que la présence du Louxor ne changera pas beaucoup la sociologie des lieux. 

  • Lecture - Parlons de Zola

    zola.jpgLa lecture de certains romans d'Emile Zola nous plonge dans l'ambiance du quartier de la Goutte d'Or, 18e (L'assommoir) ou celle des proches Grands Boulevards et du passage des Panoramas, 9e et 2e (Nana). Zola lui même a passé les dernières années de sa vie au 21bis, rue de Bruxelles, à deux pas de la place de Clichy.

    Juin 1908. Voilà cent quatre ans que les cendres d’Emile Zola ont été transportées du cimetière de Montmartre au Panthéon. S’il nous fallait une raison pour rendre hommage à Zola, ce serait bien sûr à cause du 21bis, rue de Bruxelles, là où il a vécu et là où il mourut en 1902. Mais de raison, il en est une bien supérieure, exprimée par Anatole France lors des obsèques de l’écrivain : « Il fut un moment de la conscience humaine ».

    Professeur de littérature française à la Sorbonne nouvelle et spécialiste de Zola, Alain Pagès a publié aux éditions Lucien Souny « Emile Zola : de J’accuse au Panthéon ». C’est un gros livre (400 pages) très érudit mais qui se lit très facilement. Alain Pagès nous y raconte Zola dans les derniers mois de sa vie, de novembre 1897 à septembre 1902, de son engagement dans l’affaire Dreyfus à sa mort. Le tout est complété par quelques révélations sur les causes du décès de l’auteur de L'assommoir sous forme d’une enquête presque policière et un rappel des conditions de son transfert au Panthéon en 1908, Georges Clémenceau étant alors Président du Conseil.

    L’affaire Dreyfus – l’Affaire – (1894/1905) est une période particulièrement importante dans l’histoire de notre pays et celle de la République en particulier. Le livre d’Alain Pagès ne nous raconte pas l’Affaire, mais nous la fait vivre dans sa phase la plus cruciale (1898/1899) à travers l’engagement de Zola que nous suivons presque pas à pas : novembre/décembre 1897 et sa brouille avec Le Figaro ; janvier 1898  l’écriture, au 21bis, rue de Bruxelles, de la «Lettre au Président de la République» qui deviendra «J’accuse…» dans l’Aurore du 13 janvier ; puis son procès et son exil d’un an en Angleterre. Alain Pagès ne se contente pas de nous expliquer ce que furent les raisons de l’engagement de Zola aux côtés d’Alfred Dreyfus, mais il nous conte aussi ce qui, finalement, est peut être le plus admirable chez Zola outre sa quête de vérité et de justice, à savoir la remise en cause complète de son existence même, lui l’écrivain mille fois reconnu et aux succès littéraires indéniables. Il nous raconte sa vie privée, son quotidien presque et aussi les insultes, les menaces tout comme les encouragements reçus. Ce n’est pas le moindre mérite du livre que de nous faire vivre l’Affaire dans les coulisses de Zola si on veut bien nous passer cette expression : les méandres de sa pensée, le comportement de ses amis et plus généralement du camp dreyfusard mais aussi les attaques par presse interposée, via notamment l’odieux La Libre Parole de Drumont et ses propos antisémites et xénophobes.

    La mort d’Emile Zola en 1902 reste un mystère. Si la thèse officielle de l’accident est contestable, toutes les hypothèses émises suite aux différentes confidences faites avec le temps par certains témoins restent sans preuve. Alain Pagès, on le sent, a bien une préférence pour l’idée qui consiste à dire que Zola a été tué par un membre de la Ligue des Patriotes (mouvement nationaliste) qui aurait bouché le conduit de cheminée de la chambre de l’écrivain et ainsi créé les conditions de son intoxication, les preuves manquent. Mais sa petite enquête quasi-policière ne manque pas d’intérêt.

    Parlant des Juifs et de l’antisémitisme, Alain Pagès cite dans son livre une phrase de Zola comme nous aimerions en lire une sous la plume d’un de nos intellectuels contemporains ou bien l’entendre à la télévision pour être plus moderne : « Je parle d’eux bien tranquillement, car je ne les aime ni ne les hais. Je n’ai parmi eux aucun ami qui soit près de mon cœur. Ils sont pour moi des hommes, et cela suffit .»

    Zola Alain Pages.JPG

    Emile Zola - De J'accuse au Panthéon

    Alain Pagès

    Editions Lucien Souny

    21€ 

  • La poissonnerie de la rue des Martyrs

    La poissonnerie bleue de la rue des Martyrs est fermée. Vous l'aviez noté aussi ! Une belle poissonnerie, installée depuis bien longtemps et fréquentée par tous les amateurs de poissons du quartier. 
    Que s'est-il passé ? 
    Un départ en retraite sans repreneur ?? 

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    Nous nous sommes renseignés auprès de l'élu du 9e chargé du commerce (notamment du commerce, car ses délégations sont plus vastes) : "Elle a effectivement fermé fin novembre, par suite d'un litige privé entre le bailleur et le commerçant. Le local est concerné par la disposition du PLU qui protège les locaux artisanaux rue des Martyrs. Seul un artisan est donc susceptible de reprendre ce local. A notre connaissance, pas moins d'une quinzaine de poissonniers ont manifesté un intérêt et deux offres seraient en cours d'examen par le propriétaire bailleur, en vue d'une reprise effective qui serait programmée en février." Merci à Frédéric Hervo pour ces informations.
     
    Concernant la protection de l'artisanat local, Pauline Véron, ajointe au maire de Paris et élue du 9e, nous disait également qu'elle se félicitait de cette clause qu'elle avait contribué à faire inscrire au Plan local d'urbanisme (PLU) lors de sa dernière mouture, car elle renforce les moyens de la municipalité pour veiller au maintien des commerces de bouche, notamment, mais de l'artisanat parisien en général. 
    Nous sommes heureux de cette issue, car les poissonneries ne sont plus très nombreuses. Doit-on y voir à nouveau un signe de l'intolérance des habitants à l'égard de nuisances, cette fois olfactives ?
  • Abords de la Gare du Nord

    Des trottoirs qui même réaménagés souffrent d'une occupation toujours plus intense. On est ci-dessous rue de Dunkerque, à quelque cent mètres à peine de la gare du Nord et de l'aire de rencontre limitée à 15 km/heure  et 30 aux extrêmités.

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    Vous souvenez-vous du réaménagement du parvis de la gare du Nord ? Ce n'est pas très vieux... Une date ?  2005-2006. La première mandature de Bertrand Delanoë a permis de nombreuses rénovations, d'autres diront qu'elle a causé beaucoup de chamboulements... Nous avons retrouvé ce flyer édité en novembre 2006. La réalité d'aujourd'hui est-elle bien le reflet des ambitions d'alors ?

    Malgré des efforts louables pour intégrer les deux-roues motorisés, leur nombre en constante progression n'a pas été correctement anticipé et l'espace qui leur est réservé est ridiculement petit.

    Certains peuvent en douter, notamment les habitants des rues alentour. En revanche, si vous levez les yeux, la façade de la gare est magnifique. Une restauration réussie.

  • Les élus de quartier - 1 -

    La campagne municipale de 2014 est entrée en scène ces dernières semaines, avec notamment la formule de primaires de l'UMP,  puis le lancement de sa campagne au Bataclan par Anne Hidalgo et les récentes déclarations de candidatures dans les autres partis politiques. 

    Il se trouve que parmi les candidats à la mairie de Paris, certains sont aussi des élus de proximité pour nous. Les deux premiers élus qui ont accepté de répondre à nos questions sont Pierre-Yves Bournazel (UMP) et Ian Brossat (PC), tous deux élus du 18e arrondissement. 

    Nous commencerons par Pierre-Yves Bournazel qui devait affronter hier dès 8 heures du matin les autres candidats UMP dans les urnes électroniques. On a appris que la procédure serait poursuivie jusqu'au 3 juin, 19 heures, pour donner la possibilité aux militants et sympathisants de faire leur choix plus aisément (18 000 inscrits le 30 au soir). Lire l'article du Monde du 31 mai sur le sujet : cliquez ici

    Nous n'avons pas voulu entrer dans la problématique de la compétition interne à l'UMP mais plutôt sonder les idées du jeune élu du 18e par rapport à notre quartier. Voici nos questions et ses réponses. 

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    (Crédit photo Alain Guizard)


    - Vous vous présentez aux primaires de l'UMP pour les municipales de 2014 à Paris. Les inscriptions à Paris se terminent le 3 juin. Comment interprétez-vous le peu d'engouement des Parisiens pour participer ?

    C'est la première fois que les Parisiens sont sollicités pour choisir un candidat en utilisant cette procédure. J'aurais préféré la formule plus simple du papier. Elle n'a pas été retenue. Je le regrette mais c'est ainsi. Pour ma part, je fais une campagne de proximité à l'écoute des habitants et porteur d'un projet concret et chiffré. 18 000 ou 20 000 votants, c'est toujours mieux que la cooptation.

    Vous  êtes aussi élu du 18e arrondissement et à ce titre, nous souhaitions vous interroger sur les mesures que vous préconiseriez si le choix des Parisiens se portait sur votre nom. Dans plusieurs domaines locaux : 

    - Tout récemment (le 22 mai), les buralistes se sont réunis devant la station de métro pour protester contre les ventes à la sauvette de cigarettes de contrebande et de contrefaçon. Comment jugez-vous leur manifestation ? Ne s'inscrit-elle pas dans la défense d'intérêts économiques privés (baisse des ventes constatées de 7% en Ile de France) plutôt que dans l'intérêt collectif de santé publique ? Le tabac nuit gravement à la santé....

    La lutte contre ce trafic est indispensable. J'ai à plusieurs reprises alerté les différents services pour qu'une action vigoureuse et sans relâche soit menée contre ce fléau. Je suis intervenu au conseil d'arrondissement et au conseil de Paris.  Je rappelle en outre que certains revendeurs sont victimes de réseaux qui gagnent des fortunes en les exploitant et en vendant des produits contrefaits ou détournés. Je souhaite par ailleurs favoriser de nouvelles activités dans le quartier pour dissuader ce trafic. La police nationale, quant à elle, a le devoir de remonter les filières et de démanteler les mafias. 

    - Ces ventes de cigarettes qui continuent jettent une ombre sur le dispositif ZSP, mis en place depuis octobre 2012, qui a pour objectif de faire cesser ces pratiques illégales, parmi d'autres. Que pensez-vous de l'action de la police et des partenaires qui collaborent à la ZSP ? Voyez-vous des points à améliorer, d'autres à abandonner ? 

    Je n'ai aucune critique à formuler contre les services et les agents qui font ce qu'ils peuvent avec les moyens à leur disposition. Ils obéissent à des directives et exécutent les ordres reçus. 

    En revanche cette ZSP repousse surtout les problèmes sur les quartiers voisins. C'est la raison pour laquelle on parle de quelques améliorations. Mais la délinquance s'est simplement déplacée. Les problèmes structurels (proxénétisme, drogue, vente illégale…) restent toujours aussi fréquents. En fait la solution est de repenser entièrement la politique de la ville en termes économiques, de commerce de proximité diversifié, de logements favorisant la diversité sociale. Je souhaite créer une police municipale à pied et à vélo 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 à Paris en charge de la répression de la délinquance générale. À la police nationale de remonter les filières d'exploitation.

    - Barbès, c'est aussi l'ouverture récente du cinéma Le Louxor. Puis, bientôt, la création d'une brasserie en lieu et place des magasins Vano. Comment accueillez-vous ces modifications du carrefour ? Vont-elles changer l'environnement à vos yeux ?

    La rénovation du Louxor est une vraie réussite. J'ai milité pour ce projet et je suis heureux qu'il ait abouti. Je ne suis pas un homme sectaire. Ce que Monsieur Delanoë a fait de bien, je le garderai.

    L'ouverture d'un établissement de qualité (type brasserie) va améliorer encore l'image du quartier et ses habitants disposeront d'agréables lieux de convivialité pour un mieux vivre ensemble. Je soutiens aussi cette démarche utile pour le quartier.

    - Puisque nous en sommes au commerce : le sort de Virgin préoccupe les élus et les habitants du quartier. Au-delà du chômage qui guette nombre de salariés de Virgin, quel type de commerce pourra s'installer sur le Boulevard Barbès. Soutiendrez-vous l'arrivée d'une enseigne culturelle si elle se présente contre un énième marchand de textiles (prêt-à-porter ou non) ? 

    Vous avez raison de souligner que le sort de Virgin est préoccupant. La perte d'emploi est dramatique et nous avons besoin de commerces culturels. J'espère qu'une solution sera trouvée.

    Toute ouverture d'un établissement nouveau qui créera de l'emploi me convient. Mais à choisir je préfère un établissement à vocation culturelle qui puisse valoriser encore le quartier. Maire de Paris, je renforcerai la protection de ce quartier dans le Plan Local d'Urbanisme pour favoriser les commerces de bouche diversifiés et les commerces "culturels".

    Barbès doit être un quartier attractif, dans lequel les habitants sont fiers et heureux de vivre. Un quartier accueillant pour chacun.

  • Le passage du gué de Dunkerque

    2013-11-10_13-04-55_87.jpgLa réduction de chaussée au niveau du passage pour piétons situé rue de Dunkerque au croisement avec la rue de Rochechouart est tout à fait bienvenu. Pendant longtemps nous avons dit ici ou là que ce passage était très fréquenté par les familles du fait de la présence d'écoles à proximité et qu'il était dangereux. En effet, quand les automobilistes voient le feu passer au vert rue de Rochechouart, ils sont nombreux à tourner à droite dans la rue de Dunkerque sans bien faire attention aux piétons qui ont un feu vert pratiquement dans la même phase. De fait, plus la traversée est étroite pour les piétons, plus elle est sûre. 

    Tout serait parfait avec cette nouvelle oreille d'ours — c'est le nom de cet élargissement de trottoir qui fait la transition entre le passage des piétons et l'espace dédié aux stationnements — si le passage sur la chaussée ne se transformait pas en gué chaque fois que la Propreté de Paris ouvre les vannes d'eau, sur la rue de Rochechouart légèrement en amont. La déclivité de la rue, la surélévation de la plate forme et les trottoirs abaissés au droit du passage piétons, tout cela fait qu'il faut des bottes pour traverser la rue de Dunkerque à cet endroit.

    C'est un peu ennuyeux. L'ensemble des contraintes et règles auxquelles la Voirie doit se soumettre sont-elles d'ordre à empêcher la réalisation de tout aménagement correct ? Nous avons d'autres exemples en stock, mais nous ne voulons pas accabler les ingénieurs de la voirie. 

  • Le Sénat a eu raison de la gastronomie

    Il s'est trouvé 189 sénateurs, la semaine dernière, pour entraver la bonne idée des députés qui avaient promu fin juin le label "Fait maison". C'était une façon de renseigner le consommateur souvent trompé par ce qu'on lui sert au restaurant, y compris quand il s'attend, d'après la carte, à une cuisine dite bourgeoise ou gastronomique. Un reportage d'il y a quelques années avait montré l'incroyable quantité d'emballages plastiques dans les poubelles de certains restaurants — toujours plus nombreux malheureusement — dénonçant des plats préparés sous vide et non dans la cuisine de l'établissement. 

    Que faut-il saluer ici : 

    1. le goût des sénateurs pour la cuisine préparée à l'avance dans des cuisines industrielles ? On peut en douter car la cantine du Sénat est réputée!

    2. la puissance du lobby agroalimentaire qui a fait passer le message de son opposition à la reconnaissance du "fait maison" ?

    3. la victoire des restaurateurs qui réduisent leur coût au détriment de la qualité de ce qu'ils servent...

    A vous de choisir...

    * Fait maison = Ce logo aurait dû obligatoirement accompagner les plats entièrement cuisinés sur place à base de produits bruts, les distinguant ainsi des plats ou ingrédients tout faits, simplement réchauffés ou assemblés.

    Pour comprendre les enjeux, lire l'article du Monde du 4 juillet dernier par Angela Bolis qui fait le point sur les positions des différents protagonistes et leurs intérêts respectifs. Ou dans le Nouvel Obs le 28 juillet qui relate le point de vue d'un restaurateur, Xavier Denamur.

     

    Note post-publication de cet article:

    Nous avions tweeté cet article le jour de sa parution. En réponse, nous avons reçu de la part du groupe des sénateurs UMP ce tweet contenant un lien vers leur communiqué:

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    Et par souci de pluralisme, voici le tweet envoyé par le groupe des sénateurs PS le jour du vote au sénat avec le lien vers leur communiqué:

  • De la fumée plus ou moins chère...

    Cigarette_by_mila_v.jpgUne fumeuse nous écrit : 

    Je suis fumeuse et je l'assume, d'autant que je ne fume que trois à quatre cigarettes par jour.
    Je reviens de Corse où mes envies de fumer en dégustant un verre assise devant la mer bleue m'ont amenée chez le buraliste.
    Je fume des cigarettes Pueblo (tabac sans additifs), et quel fut mon étonnement au moment de payer : un billet de cinq euros était suffisant ! Un paquet de Pueblo que je paie 6,30 € à Paris, coûte sur l'Île de Beauté 4,75 €.
    Pourquoi ?

    La Corse bénéficie de longue date d'un Statut fiscal dérogatoire motivé par son insularité. Ce régime remonte au Consulat. La dernière mesure législative qui régit le statut fiscal particulier de l'Île de Beauté est la loi n° 94-1131 portant statut fiscal de la Corse du 27 décembre 1994.
    Pour compenser le manque à gagner pour les collectivités corses, la loi de 1994 a instauré divers prélèvements sur les recettes de l'État au profit desdites collectivités. (Extrait de  l'article de Wikipedia)


    Voici ce que Corentin Chauvel écrivait dans 20 minutes le 28 janvier 2010
    Les fumeurs corses sont soulagés, les buralistes aussi. "Le tabac en Corse n'augmentera pas", annonce ce jeudi le quotidien régional Corse Matin. Jusqu'en 2015, les paquets de cigarettes resteront toujours 25% moins chers que ceux du continent.
    Cette dérogation a été obtenue au terme d'une longue lutte menée par le député de Haute-Corse, Sauveur Gandolfi-Scheit, et soutenue par le ministre du Budget, Eric Woerth, auprès des instances européennes. C'est en effet là que tout s'est joué.
    Un régime fiscal dérogatoire, "qui remonte à deux siècles".
    Le 1er janvier 2010, une directive européenne, rédigée il y a sept ans, aurait due être appliquée sur l'Île de beauté, avec "pour conséquence immédiate l'augmentation de 25% du paquet de cigarettes". Le régime fiscal dérogatoire corse, "qui remonte à deux siècles", serait alors parti en fumée, rapporte Corse Matin.
    Les conséquences d'un rééchelonnement des prix avec le continent auraient été désastreuses selon la chambre syndicale corse des débitants de tabac: baisse de 50 % du chiffre d'affaires des buralistes voire une fermeture des deux tiers des bureaux de tabac corses, marché noir...
    Cinq ans de répit
    C'est dans une lettre du 22 janvier dernier (ndl 2010) qu'Eric Woerth a finalement annoncé la bonne nouvelle à Sauveur Gandolfi-Scheit. Malgré les réticences de l'Union européenne, un accord définitif sur une dérogation de cinq ans a été validé dans le cadre du conseil Ecofin, qui réunit les ministres de l'Economie et des Finances.
    Toutefois, le ministre du Budget a prévenu : "A cette échéance (1er janvier 2015), cette fiscalité devra être alignée sur celle du territoire national, sauf à entamer le moment venu de nouvelles négociations au niveau communautaire. 

    Les Corses deviendront-ils en partie non fumeurs comme les collègues du continent, ou trouveront-ils une manière de contourner les taxes en achetant à la manière de... Barbès ? 

    Petit rappel : en novembre 1799, Napoléon Bonaparte devient premier consul. Il suspend la constitution pour la Corse et y nomme un administrateur général. Le premier administrateur, Miot de Melito, fait alléger le poids de la fiscalité, dont la réduction des droits d'enregistrement pour les ventes, les donations et les mariages, la suppression des droits de timbre, l'évaluation forfaitaire des droits de succession de 100 fois le montant de la contribution foncière, la suppression de la patente dans les communes de moins de 1 800 habitants et la réduction des droits de douanes pour les denrées importées.

    Chère Corse !

  • Conseils de sécurité pour la rentrée

    Selon les sources de la Préfecture de police, les cyclistes représentent presque 8% des victimes d’accidents de la route recensés en 2011 à Paris. Cette proportion est légèrement supérieure en été mais ne dépasse pas 9%. 

    L'été malgré les jours de canicule récents sur Paris - et dans d'autres régions de France, ne les oublions pas par "parisianisme" excessif - la préiode estivale se terminera donc dans quelques jours. Chacun va retrouver son mode de locomotion quotidien pour aller travailler ou vaquer à ses obligations régulières. Dans notre quartier tous les modes de transports sont présents et en grand nombre : deux lignes de métro (L2 et L4), des lignes de bus s'entrecroisent jour et nuit (30, 31, 54, 56, 85, N01, N02, N14, N44), et pour revenir à la bicyclette, les pistes cyclables y sont présentes depuis longtemps.

    paris,cyclistes,sécurité,préventionSur le terre plein central du boulevard de Rochechouart, elles bénéficient d'un couloir privilégié, protégé des autres usagers de l'espace public sur la quasi-totalité de la longueur du boulevard. On ne peut toutefois pas ignorer la présence de-ci de-là d'un touriste distrait qui préfère cheminer entre les haies de végétaux...  Sur les axes nord-sud que représentent les boulevards Barbès et de Magenta, la situation est toute différente : les pistes sont carrément sur les trottoirs, certes entre deux lignes d'arbres, l'une constituée des anciens platanes et l'autre plus proche de la chaussée, nouvellement plantée. Mais les pistes sont bel et bien situées sur le trottoir. Or le trottoir reste le domaine protégé des piétons. A ce titre, il semble légitime que sa présence soit tolérée, anticipée, voire respectée par tous, et en premier lieu par les cyclistes. Aucun espace public ne devrait être à l'usage exclusif d'une catégorie d'usagers dans une ville qui est par excellence un lieu de rencontres. Le respect devrait prévaloir du plus puissant au plus fragile, et sur cette échelle, c'est le piéton le pus fragile, aux dernières informations...

    Nous aimerions que nos amis cyclistes considèrent les pistes cyclables sur ces deux boulevards, surtout dans le sens allant vers le centre de Paris, comme des sites protégés de la circulation automobile (il y a malgré tout des croisements dangereux qui demandent une grande vigilence de leur part), et en même temps qu'ils veuillent bien voir les piétons comme des obstacles mobiles et non comme des ennemis encombrants, qu'il faut éparpiller à grand coup de sonnette.

    Suit un petit encart de la préfecture de police reçu pendant l'été :

    Cyclistes : les conseils de la rentrée

    Si en juillet 2011 le nombre d’accidents de cyclistes a été supérieur à la moyenne mensuelle, 60 contre 55, la tendance s’est inversée en août avec 41 accidents.

    Faire du vélo en ville nécessite de connaître le code de la route : une grande partie de ces règles s’applique également aux cyclistes (respect des feux tricolores et adaptation de la vitesse...).
    Etre cyclistes, c’est aussi respectez les plus vulnérables, à savoir les piétons ; rouler sur les trottoirs est passible d’une amende de 35 euros. 
    Enfin, pensez à votre propre sécurité : un certains nombre d’équipements sont obligatoires sur votre vélo (sonnette, freins...).

    Pour plus de détails, consultez l’intégralité de l’article sur le site Internet de la PP.

     
    Les amendes pour circulation sur les trottoirs ne s'appliquent pas pour les pistes situées sur les trottoirs, bien évidemment, mais l'adaptation de la vitesse, ce serait un plus !