La poissonnerie bleue de la rue des Martyrs est fermée. Vous l'aviez noté aussi ! Une belle poissonnerie, installée depuis bien longtemps et fréquentée par tous les amateurs de poissons du quartier.
Que s'est-il passé ?
Un départ en retraite sans repreneur ??
Nous nous sommes renseignés auprès de l'élu du 9e chargé du commerce (notamment du commerce, car ses délégations sont plus vastes) : "Elle a effectivement fermé fin novembre, par suite d'un litige privé entre le bailleur et le commerçant. Le local est concerné par la disposition du PLU qui protège les locaux artisanaux rue des Martyrs. Seul un artisan est donc susceptible de reprendre ce local. A notre connaissance, pas moins d'une quinzaine de poissonniers ont manifesté un intérêt et deux offres seraient en cours d'examen par le propriétaire bailleur, en vue d'une reprise effective qui serait programmée en février." Merci à Frédéric Hervo pour ces informations.
Concernant la protection de l'artisanat local, Pauline Véron, ajointe au maire de Paris et élue du 9e, nous disait également qu'elle se félicitait de cette clause qu'elle avait contribué à faire inscrire au Plan local d'urbanisme (PLU) lors de sa dernière mouture, car elle renforce les moyens de la municipalité pour veiller au maintien des commerces de bouche, notamment, mais de l'artisanat parisien en général.
Nous sommes heureux de cette issue, car les poissonneries ne sont plus très nombreuses. Doit-on y voir à nouveau un signe de l'intolérance des habitants à l'égard de nuisances, cette fois olfactives ?
Commentaires
Il suffit de flâner rue des Martyrs pour s'apercevoir que les propos des élus du 9e n'ont aucun rapport avec la réalité. Pour une pâtisserie grand luxe sauvée, combien de disparitions de traiteurs, marchands de fruits et légumes, fleuristes et même marchands de journaux, tous commerces de la vie quotidienne, pour laisser la place à des vendeurs de chocolat et autres macarons, sans parler des gadgets et objets de décoration. Coiffeurs et opticiens tiennent le haut du pavé, talonnés désormais par les vendeurs de chocolat en tous genres.
L'illustration de l'hypocrisie des déclarations des élus du 9e concernant le soutien à l'artisanat et les dispositions du PLU, c'est l'ancienne fleuriste, presque en bas à gauche en montant la rue, qui a été remplacée par un magasin de produits de beauté, sous marque d'un grand groupe cosmétique français. Pour permettre l'installation de cette boutique, la mairie a imposé une activité "artisanale" et les occupants des lieux ont installé un barbier. Quant au si nécessaire marchand de journaux un peu plus bas sur le même trottoir, il a été remplacé par un distributeur automatique de billets. Amusant non ?
ben oui !! Pourquoi, doit on se taire ? Quand les nuisances deviennent insuportables que doit on faire ? il suffit de se balader boulevard de la chapelle juste après le Louxor pour avoir un aperçu des odeurs et surtout voir l état de certaines façades du au gras
(pour infos les odeurs s'infiltrent dans les appartements)