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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Carrefour Barbès : améliorer l'environnement

    Une opération immobilière à Barbès : c'est ainsi que nous avons appelé notre nouvelle action pour faire bouger les lignes grâce à l'envoi de cartes postales. Ce n'est pas gagné, mais nous comptons sur votre participation. De quoi s'agit-il ?

    Pour ceux qui suivent les activités de notre association depuis plusieurs années, il n'est qu'à rappeler l'opération propreté de mai 2009, pour que des images leur reviennent en mémoire. Des cartes postales illustrées envoyées en nombre par nos adhérents et les sympathisants de notre action à l'adjoint au maire de Paris chargé de la propreté, François Dagnaud.

    Bis repetita. Mais sur un autre sujet. Les magasins de Vano, situés au carrefour Barbès à l'angle des boulevards Barbès et de La Chapelle, ont subi un incendie en juin 2011. Les murs noircis et endommagés par les flammes ne sont pas stables et la sécurisation du site tarde à venir. Des palissades, maintenant couvertes d'affiches, entourent les lieux du sinistre, mais réduisent considérablement la largeur du trottoir, où se bousculent les piétons, y compris les jours de semaine sans marché.

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    Parallèlement, nous pensons à l'ouverture prochaine du Louxor. Le calendrier est respecté et le cinéma devrait ouvrir ses portes au printemps 2013. Il est temps de penser à améliorer l'environnement de ce lieu de culture qui ne pourra pas à lui seul pacifier les abords de la station de métro, rendre accueillant ce quartier connu pour tous ses trafics dans la France entière, en un mot rendre attractif ce bout de territoire pour des cinéphiles.

    Nous avons pensé qu'il serait agréable de boire un verre, avant ou après la séance, dans une brasserie ou une cafétéria à l'angle opposé au Louxor, côté 18e. Nous avons donc fait un montage de pure fiction pour illustrer notre idée, un immeuble aux allures résolument modernes, car on ne construit plus vraiment de l'haussmannien en 2012...

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    Des cartes postales montrant les lieux tels qu'ils sont aujourd'hui, huit mois après l'incendie, et tels qu'ils pourraient être, si la Ville de Paris usait des moyens dont elle dispose (préemption si déclaration d'intention d'aliéner, ou déclaration d'utilité publique dans le PLU). Pour l'instant, les propriétaires n'ont pas déclaré leur intention de vendre. La procédure pourrait être longue. Toutefois, nous sommes accoutumés aux longues attentes à Barbès. Le Louxor était à l'abandon depuis vingt ans, et pas à vendre, quand notre association a commencé ses actions en faveur d'un rachat par la Ville de Paris.

    Si notre action vous paraît légitime, si vous voulez contribuer à son succès, demandez une carte postale, pré-imprimée, et adressez-la à Daniel Vaillant, maire du 18e, dans les jours qui viennent. Elles sont disponibles à la Boucherie Leboine, 144 rue du Faubourg Poissonnière, dans le 10e.

    Merci d'avance de contribuer à faire connaître l'attachement des habitants à leur quartier : Barbès est un quartier populaire qui demande un peu d'attention.

    Voir aussi notre article du 21 septembre 2011.

     

  • Saisie de cigarettes record à Barbès

    On a souvent parlé et on parle encore très souvent de ces trafics de cigarettes à Barbès. La police vient de mener une opération significative saluée par plusieurs articles de presse, notamment Le Parisien ou Le Monde du Tabac, et un communiqué du maire du 18e, Eric Lejoindre.

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    cliquer sur l'image pour l'agrandir

    Pour bien comprendre la situation dans laquelle nous sommes, nous relayons une information reçue d'une de nos adhérentes.

    Samedi, sur le marché, un homme interpellait les passants en leur proposant, le paquet de cigarettes ouvert, quatre cigarettes (Malboro) pour un euro. Intéressée, je me suis approchée et lui ai demandé si j'avais bien compris ?
    "Oui, aujourd'hui il y a des personnes qui n'ont pas les moyens d'acheter un paquet. Alors, je les vends au détail."

    Par ailleurs, nous avons reçu aujourd'hui dans notre messagerie associative, comme beaucoup d'autres habitants du quartier, ce communiqué de la mairie du 18e : SAISIE RECORD à BARBES.

    L'avantage du réseau Internet est qu'il facilite la circulation de l'information, qu'il la rend très rapide, très efficace, à condition néanmoins d'être inscrit sur la liste de distribution... Nous voulons ici augmenter le nombre des habitants informés, et pour avoir très souvent déploré la présence des vendeurs de cigarettes contrefaites ou de contrebande sur les marches de notre station de métro, nous relayons donc avec satisfaction cette annonce.

     

  • Barbès au conseil de Paris le 20 mars

    Mardi dernier, le débat en Conseil de Paris a porté peu avant 16 heures sur le marché sauvage qui s'est installé boulevard de La Chapelle les mercredis et samedis.
    Un premier voeu était porté par Roxane Decorte, élue de l'opposition UMP du 18e, repris et étendu par la majorité municipale, dans une présentation faite par Myriam El Khomri, également élue du 18e et adjointe au maire de Paris chargée de la Prévention et de la Sécurité.

    images?q=tbn:ANd9GcQGCPa5ol7Ajs-54tk4k_ZsvreyAmwGh8wN6Blpte4sdTNccUebVoici le voeu V43 retranscrit :

    La vente à la sauvette aux abords directs du marché Barbès, sous le marché aérien, dans le 18e arrondissement est en constante progression depuis plusieurs années et se prolonge depuis plusieurs mois jusqu'au Métro La Chapelle. Cette occupation illégale de l'espace public liée à l'explosion de la grande pauvreté génère de nombreuses nuisances pour les riverains et usagers.

    Considérant les plaintes récurrentes reçues par la mairie du 18e et relayées aussi bien par les riverains que par les associations (Action Barbès, Paris Goutte d'Or) et qui font état de la présence permanente de plusieurs centaines de vendeurs à la sauvette les mercredis et samedis, aux horaires du marché, au point de rendre inaccessible la station Barbès.

    Considérant qu'au-delà du travail mené au sein du Comité de pilotage Carrefour Barbès en place depuis 2007, piloté par le Secrétariat Général de la Ville de Paris et réunissant tous les acteurs impliqués dont les mairies 9e,10e et 18e, la problématique spécifique des marchés de la misère relève de la compétence de l'Etat pour les questions d'ordre public et que la municipalité parisienne ne saurait trouver seule des réponses aux questions d'ordre social,

    Considérant l'apport décisif des policiers locaux présents les jours de marché sur le terre plein du boulevard de La Chapelle,

    Considérant enfin que le 21 mars prochain, la mairie du 18e organisera une réunion portant spécifiquement sur ce dit marché, en présence du commissaire du 18e arrondissement, le gestionnaire du marché  et les services de la Ville afin d'identifier des pistes d'actions concrètes pérennes et rapides

    L'exécutif parisien demande :

    Au Préfet de Police de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour mettre fin à cette activité illégale et que les renforts soient maintenus de façon quotidienne et durable avec une attention particulière les jours de marché ainsi qu'aux heures de grande affluence.

    Au Secrétariat général de la Ville de Paris qui pilote le groupe de travail sur le carrefour Barbès de réunir prochainement l'ensemble des acteurs publics concernés par ces différentes problématiques.

    Le site de la ville permet de réécouter les débats du conseil de Paris et notamment l'échange à propos de ce voeu, ainsi que la réponse de la Préfecture.

    En quelques phrases, voici ce que dit le représentant du Préfet : La lutte contre les ventes à la sauvette serait une priorité dans le 18e arrondissement. (Ne vous étouffez pas ! - mais 60% du temps des policiers du 18e est pris par la vente à la sauvette...) On est d'ailleurs là dans un périmètre de sécurité renforcée (PSR), dispositif qui permet d'obtenir des moyens supplémentaires et dont bénéficie également Chateau rouge. La vente à la sauvette depuis Lopsi II est considérée comme un délit. La Préfecture se félicite des  bons résultats du 18e : une opération d'envergure est menée tous les quinze jours avec les Douanes en appui, et des opérations judiciaires sont en cours pour s'attaquer aux réseaux. La situation n'est pas simple. On procède également à des saisies et à des destructions de marchandises. Plus de 5000 personnes ont été évincées en un an, 2426 personnes contrôlées, et 220 procès verbaux à procédure simplifiée ont été rédigés depuis le début de l'année. Fermeté et humanisme donc dans un cadre toutefois hostile. En effet, la préfecture souligne que ses personnels travaillent dans un climat hostile, de la part des vendeurs sur place, ce qui est compréhensible, mais aussi de la part d'une association qui s'est spécialisée dans la prise à partie des fonctionnaires de police.

    Claudine Bouygues a repris la parole après la préfecture pour demander que les efforts soient amplifiés.

    Vue par les habitants, les riverains, par les usagers du métro et des bus, par les clients des commerces environnants (et par les commerçants eux-mêmes !), et bientôt par les amateurs de cinéma quand le Louxor aura ouvert ses portes, la situation n'est pas toujours celle que décrit la préfecture. La situation est très complexe. On ne cesse de le dire. Elle se situe dans un climat de crise et de précarité qui touche les plus modestes, les plus fragiles. Tout cela, on le sait bien. Mais la liste des PV et des interventions de police, aussi nombreux soient-ils, qui se traduit par de "beaux résultats" dans la bouche du représentant du Préfet, sur le terrain ne ramène pas le calme. Ni ne libère l'espace public. Ce sont sans doute d'autres méthodes qu'il faudrait mettre en place, bien en amont. Notre société génère beaucoup de misère, la misère génére des trafics, et tout cela se concentre en quelques lieux, que l'on délimite pour éviter la contagion.

  • Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad, des idées....

    Nous avions initié le concept de promenade urbaine de Barbès à Chapelle, puis jusqu'à Stalingrad pour faire bonne mesure, dès la campagne des municipales en 2013. Nos propositions d'aménagement étaient restées vagues parce que nous ne sommes ni aménageurs, ni urbanistes et que nous faisons confiance a priori aux services de la ville, Direction de la voirie ou/et Atelier d'urbanisme, pour concevoir un espace de qualité, ambitieux dans la vision et adapté aux quartiers que la promenade traversera. 

    Conscients que nous sommes dans les quartiers populaires du Paris ouvrier du XXe siècle, nous avions émis l'idée de lui conserver une ambiance urbaine et non de faire sous le viaduc une fausse campagne (encore moins de l'agriculture urbaine qui nécessite de vastes espaces), avec des "verdissements" qui ont tendance à s'étioler rapidement. Même confiés à des associations d'habitants volontaires pour leur entretien, ils peinent à prospérer tant le jardinage demande de constance et de persévérance dans un univers minéral. Certes il pleut à Paris, mais cela ne suffit pas, malheureusement. Bien sûr il existe quelques exceptions que nos lecteurs assidus ne manqueront pas de nous signaler ! Reconnaissons malgré tout que tout le soin nécessaire à l'entretien d'un jardin ou même d'un carré de verdure dans un cadre urbain n'est pas acquis. Certains jardins partagés dans le 18e, pour rester dans le quartier, sont loin d'être des réussites, en dépit de l'attachement qu'ils peuvent susciter à proximité. Et nous ne parlons pas de certains pieds d'arbres entourés de planches de récupération assez grunges... Si végétalisation il devait y avoir, il faudrait alors y mettre les moyens et donc ne pas compter sur une association du voisinage dont la pérennité n'est jamais assurée dans le temps ...

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    Là, on rêvait encore....

    A l'époque nous avions opté pour des ambiances citadines, en vogue et reconnues de plus en plus en milieu urbain, comme le street art. En brodant autour de cette culture avec des événements, des expositions, des performances... en partenariat avec les équipements culturels du parcours (Louxor, Centre FGO Barbara, Bouffes du Nord, Point Emphémère). Proposition complètement occultée lors des premières réunions de concertation. Si nous comprenons que cette proposition ne rencontre pas l'adhésion de tous, nous avons cependant insisté pour que les lieux culturels soient autant que faire se peut sollicités — ce qui a été fait.

    Depuis lors, la Mairie de Paris a confié la réflexion à un collectif d'associations et de professionnels, sensés collecter les idées des habitants et préparer une synthèse. Parallèlement les services de la ville s'attachent à approfondir le dossier et comme ils l'ont fait une première fois en juillet au Louxor et une seconde fois début octobre aux Bouffes du Nord, assurent la concertation, avant de lancer la réalisation du projet de quelque huit millions d'euros. Nous avons rendu compte de ces deux réunions publiques dans ce blog. Ici et .

    Pour autant, il n'est pas interdit de continuer à imaginer des aménagements possibles sur ce parcours. C'est ce qu'a fait une des associations de riverains avec laquelle nous entretenons de bonnes relations et avec qui nous avons échangé régulièrement. Nous avons donc demandé à SOS Chapelle l'autorisation de publier quelques unes de ses esquisses. Qu'en pensez-vous ? C'est l'occasion de donner votre opinion, et éventuellement de proposer d'autres idées. A vous ! 

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    Nous aimons bien la place de la Chapelle reconfigurée, avec des sorties latérales à la station de métro Chapelle, proposition qui a reçu une fin de non recevoir formulée par la représentante de la RATP aux Bouffes du Nord en octobre. Les associations SOS Chapelle et Demain Chapelle demandent à la RATP de revoir sa copie. Nous les soutenons dans cette démarche.

    Pour encourager le micro-commerce, ci-dessous des petites boutiques, des échoppes, confiées à des petits commerçants dans des espaces encadrés, voire même avec un soutien du type de celui dont bénéficient les repreneurs de bail de la Sémaest, dans les opérations Vital'quartiers.

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    Ou plus élaboré... chacun doit pouvoir trouver sa mesure et sa clientèle, pour faire vivre le quartier et agrémenter la promenade. Et pour rester dans la mouvance de l'économie sociale et solidaire, on peut penser aussi à des boutiques d'échanges : de graines, de plantes, de bouquins, d'électroménagers, d'outils, etc.

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    Nous remercions Philippe Girault, de Sos Chapelle de nous avoir autorisé à publier ses dessins. 

    Nous attendons maintenant la prochaine réunion de consultation qui doit avoir lieu un peu avant les fêtes de fin d'année, nous a-t-on dit, et espérons que la ville aura avancé sur les modifications de voirie, sur la place de La Chapelle et sur le marché alimentaire.

  • Les vendeurs de cigarettes de Barbès au tribunal

    On est souvent frappé par la constance des vendeurs de cigarettes, qui "tiennent les murs" autour de la station de métro Barbès, selon une expression algérienne, qui en réalité décrivait le chômage des jeunes dans ce pays, leur constance et la quasi-impossibilité de les en déloger.

    A la lecture d'un article du Parisien du 29 juin, qui reprend les paroles du procureur Alexandra Savie et les conclusions d'un rapport d'Interpol, tout s'éclaire. On y apprend en effet que

    "pour 1000 $ investis, le trafic de cigarettes génère un retour sur investissement de 43000 $, soit plus du double par rapport au trafic d’héroïne."

    Côté fournisseurs et organisateurs de la distribution, c'est Byzance, on l'a compris. Et côté commerce de détails ?

    On connaît les prix de vente (3€ - 3,50€ le paquet), puisqu'il suffit de descendre de la station par l'escalier principal, pour en être averti. Ce "retour sur investissement" totalement mirifique ne bénéficie pas vraiment aux vendeurs de cigarettes qui occupent l'espace autour du kiosque. Il leur permet tout juste de vivre dans un climat très tendu, car les risques sont variés. On peut toujours craindre une arrestation, même si les policiers sur place n'apparaissent pas aux yeux des passants préoccupés par la présence de ces vendeurs. Nous avons compris qu'il est plus intelligent de remonter les fillières que de "serrer" quelques revendeurs locaux qu'il faudra bientôt relâcher faute de chefs d'accusation de poids. Parallèlement les rixes sont nombreuses, tant ce territoire est disputé, sans doute entre bandes rivales (ou fillières rivales ?). La concurrence est acharnée quand les rendements sont aussi porteurs ! Jusqu'aux buralistes qu'il faudra bientôt craindre car ils ont manifesté en mai dernier, sur place, à Barbès, pour protester contre ces ventes illicites qui font baisser leurs chiffres d'affaires... 

    Le 17 novembre la Préfecture de police, dans son bulletin PPRama n° 242, nous annonçait un résultat de ses actions, avant même la mise en place de la ZSP Barbès-Goutte d'Or-Chateau rouge, en ces termes : 

    "S’agissant des ventes à la sauvette de cigarettes, la division des Douanes de Paris en collaboration avec le CP18 renforce le travail entrepris avant la création de la ZSP dans le secteur du métro Barbès-Rochechouart et s’intéresse également désormais aux contrefaçons, ainsi qu’aux lieux de stockage situés à proximité de lieux de revente, lors des deux dernières opérations, 13 personnes ont été interpellées. La DRPP a parallèlement procédé au démantèlement d’un réseau de vente illicite de cigarettes de contrefaçon conduisant au placement en détention de huit personnes pour 329 000 cigarettes saisies."

    Nous soulignons toujours dans notre blog la dangerosité des cigarettes vendues à Barbès. Certes, la cigarette fabriquée par Philip Morris et vendue chez le buraliste est chère et dangereuse aussi.

    Chère parce que les différents ministères de la santé successifs ont réussi à convaincre qu'une façon de réduire le tabagisme en France serait d'augmenter le coût de la cigarette. On continue sur cette lancée puisque le prix va encore en augmenter ce mois-ci de 35 à 40 centimes d'euros selon le prix du paquet. Marisol Touraine interrogée par Christophe Barbier sur ITL le 12 juin se défendait de vouloir faire entrer des taxes dans les caisses de l'Etat, mais replaçait avec constance cette politique de fiscalisation du tabac dans le cadre de la santé publique.

    Dangereuse parce que rappelons que la cigarette a toutes les chances de tuer à petit feu le fumeur, en plus ou moins d'années. Elle tue 73000 personnes par an, ou 200 personnes par jour. C'est bien un enjeu de santé publique. Elle coûte horriblement cher au budget de l'Etat, donc à la collectivité, qui assume les dépenses de soins et à l'Etat tout court, voire la nation, qui est privé prématurément de ses forces vives. Celle-ci, c'est la cigarette de contrebande. Elle est fabriquée par Philip Morris et arrive sur le territoire national par des voies illcites sans payer de droits. L'autre, c'est la cigarette de contrefaçon. Comme la première, elle est emballée dans des paquets de Marlboro, mais elle ne vient pas des usines de fabrication de Philip Morris. Elle vient de Chine, en transitant souvent par le Vietnam pour brouiller les pistes. Les conditions de fabrication sont moins "soignées", le traitement des feuilles de tabac ne bénéficie pas des mêmes lavages qui éliminent les pesticides nécessaires à la culture du tabac, par exemple. Il faut faire simple pour augmenter la marge, et étant donné que la fillière de mise sur le marché est illégale, on ne craint pas trop les contrôles de qualité !

    Le Parisien termine ainsi : 

    "des contrefaçons produites dans des ateliers clandestins en Chine ont été écoulées. Des produits contenant du plastique, du polystyrène ou encore des déjections d’insectes. Le tabac était, lui, de qualité variable. Quant aux filtres, ils n’avaient aucun pouvoir filtrant réel. Des cigarettes de contrebande étaient aussi importées depuis la Belgique. L’un des membres présumés du réseau aurait même créé une ramification à Marseille."

     
  • Une fête des marchés bien discrète à Barbès

    Retour sur quelques jours qui devaient être festifs un peu partout dans Paris.

    La communication de la ville de Paris a surfé sur la Fête des marchés qui se tenait du 30 mai jusqu'au week-end des 2 et 3 juin. Depuis quelques années, en effet, la Ville s’attache à relancer la fréquentation des marchés, dont on constatait un certain assoupissement. Ces jours-là, elle participe financièrement à l’animation sur les marchés qu’elle confie à ses délégataires. De quoi s’agit-il ? Une animation avec des moments conviviaux, des ateliers récup’, des concours du plus bel étalage, des paniers de fruits et légumes à gagner, etc. Il n’est qu’à aller faire un tour sur le compte Twitter de notre gestionnaire local, le groupe Dadoun, pour voir un album photo de cet événement sur d’autres marchés. 

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    La mairie a même fait imprimer, en grand nombre,  des sacs en toile que les marchands ont mission de distribuer à leur clientèle. D’après nos informations, chaque commerçant reçoit un carton. Un agent du groupe Dadoun coordonne les animations. 
    Sur la photo ci-dessous, ne vous trompez pas. Si vous voyez un viaduc, sachez que c’est celui du boulevard de Grenelle et la cliente au large sourire qui montre le caddie isotherme qu’elle vient de recevoir est sur le marché de Grenelle (69 étals entre la rue de Lourmel et la rue du Commerce 15e). 

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    Etonnés de n' avoir croisé ni animation, ni stand festif, ni atelier de quoi que ce soit,  le samedi suivant nous avons interrogé les commerçants directement, en plus de nos voisins qui fréquentent le marché et n’avaient rien vu. Grands yeux, visage interrogatif.  Et votre président, a-t-il vu quelque chose ? L’a-t-on averti de l’événement ? "A part deux jeunes dames vers 9h30 qui se sont présentées dans un français très sommaire — l’animation aurait été difficile avec elles de toute façon — et sont reparties rapidement, on n'a vu personne", nous répond-on. Le placier avait bien averti de l'existence du concours du plus bel étalage, mais à la suite rien. Ni affiches, ni flyers, ni les paniers à gagner, ni les fameux sacs ! Les commerçants ne sont pas contents. Etrange.

    Nous qui sommes des observateurs mais aussi des râleurs, cette situation nous interpelle. Plusieurs explications sont possibles. 
    1° la Ville discrimine et favorise certains marchés par rapport à d’autres, les bons élèves et les mauvais, par exemple. Les enveloppes destinées à financer les animations des marchés parisiens, lors de cette « fête des marchés », iraient plus aisément dans les beaux quartiers ?  Plus calmes, plus gérables. Mais... comme il s’agit d’argent public, ce type de discrimination nous paraît peu probable. Cela s’oppose aussi aux efforts récents de plusieurs directions (Propreté, Commerce, Prévention & sécurité…) pour améliorer la situation, la propreté, et le respect des règles du marché de Barbès. On ferait machine arrière ? Non. Un argument supplémentaire, la Ville ne gère pas elle-même ses marchés, mais passe par une délégation de service public. Ici le groupe Dadoun. 
    2° Les gestionnaires ont tous bénéficié de la livraison des sacs, et des financements relatifs aux gadgets nécessaires à l’animation et aux ateliers de cuisine ou de récupération, mais ici, à Barbès, Dadoun a peut-être jugé que ce serait difficile à mettre en oeuvre ? Qu’en dit la Ville dans ce cas, elle qui cherche à sortir de la grisaille ses quartiers populaires ? Quelle est l’autorité qui a décidé de ne pas offrir de fête des marchés aux habitants du 18e sud et des quartiers alentour ?
    3° Le groupe Dadoun a peut-être mal géré l’affaire, son personnel a-t-il pris des décisions malheureuses ? A force de chercher dans les programmes en ligne, nous avons trouvé que le 2 juin un concours d’étalage aurait été organisé à Barbès…. Par qui ? comment ? si les protagonistes eux-mêmes n’en ont pas été informés correctement. La direction du Groupe Dadoun doit s’expliquer sur ce manquement et sur l’utilisation des fonds alloués par la Ville à cet événement. La Ville elle-même doit faire toute la lumière sur la non-utilisation à Barbès du budget « Fête des marchés ». Certes, ce marché ne manque pas de clients, mais est-ce une raison pour le traiter différemment ? 

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    Un dernier mot, il nous semble que cet "événement" sur le marché aurait pu être couplé avec une autre opération, à savoir "Tous mobilisés pour la Goutte d'Or sud" qui occupe beaucoup la mairie ces dernières semaines. 

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    Ci-dessus le marché Convention, toujours le 15e…

     

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    Pour info,  http://www.parisgratuit.com/fete-des-marches-2018/
    les animations Fête des Marchés alimentaires parisiens du 30 mai au 3 juin 2018
    Des animations et des ateliers gratuits
    invitation gratuite sur les marchés à Paris
    Marché Saint-Honoré (1er), Bourse (2e), Monge (5e), Raspail bio (6e), Saxe-Breteuil (7e), Bastille (11e), Popincourt (11e), Vincent-Auriol (13e), Villemain (14e), Belgrand (20e), Télégraphe (20e)
    Paris 75001 Marché Saint-Honoré Place du marché Saint-Honoré atelier culinaire Stop au gaspillage alimentaire 9h-13h mercredi 30 mai 2018
    Paris 75002 Marché Bourse Place de la Bourse – atelier récup 15h-19h vendredi 1er juin 2018
    Paris 75006 Marché Raspail Boulevard Raspail – atelier culinaire Stop au gaspillage alimentaire 9h-13h dimanche 3 juin 2018
    Paris 75007 Marché Saxe-Breteuil Avenue de Saxe atelier culinaire Stop au gaspillage alimentaire 9h-13h jeudi 31 mai 2018
    Paris 75011 Marché Bastille Boulevard Richard Lenoir atelier culinaire Stop au gaspillage alimentaire 9h-13h dimanche 3 juin 2018
    Paris 75013 Marché Marché Vincent-Auriol Boulevard Richard Lenoir atelier de cuisine santé Disco Soupe 9h45-13h samedi 2 juin 2018
    Groupe Dadoun gestion des marchés alimentaires
    Groupe Dadoun @groupedadoun twitter
     

  • Barbès pris d'assaut par les buralistes

     

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    La vente de cigarettes chez les buralistes aurait accusé une baisse de 7% en Ile-de-France l'an passé. Désormais les tabacs d'Île-de-France ressentent les mêmes inconvénients que leurs confrères des zones frontalières, Nord, Moselle, Bas- et Haut Rhin, Pyrénées Orientales et Atlantiques, pour ne citer que ceux-là. A chaque frontière, le tabac se vend à moindre coût de l'autre côté. Il n'est qu'à voir les encombrements au Perthus, à la Jonquière, tous les week ends pour en comprendre le principe. La marché noir bat son plein, à Barbès il s'exerce même au grand jour : c'est ce que dénoncait hier la manifestation des buralistes devant la station de métro

    Toutefois, souvenons-nous. Augmenter les taxes sur les cigarettes avait pour but de faire baisser la consommation de tabac des Français. Dont on sait tous qu'il augmente les risques de maladies cardio-vasculaires et provoque la mort par cancer des poumons, et cela plus violemment si le fumeur a commencé jeune. L'alternance des gouvernements n'a pas mis en cause cette volonté, puisque les fortes taxes sur les paquets de cigarettes ne datent pas de l'arrivée de Jean-Marc Ayrault aux commandes. Pour une fois, il y aurait consensus, c'est à noter. 

    Ecoutez un reportage de France Bleue : 

    Si les buralistes perdent du chiffre d'affaires avec cette taxation, ils devront se diversifier, trouver d'autres sources de revenus. On n'est pas retourné à la traction à cheval parce que les maréchaux-ferrants voyaient fondre leurs revenus ! Rares sont les bureaux de tabac qui ne sont pas accolés à un débit de boissons : de quoi équilibrer les comptes. Et dans ce domaine, les cafetiers parisiens ne sont pas les plus à plaindre. 

     

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    Par ailleurs, la vente de cigarettes de contrefaçon, en provenance de Chine, par des filières hollandaises — par les ports d'Anvers et d'Amsterdam, pas par la Corèze ! — est défintivement une nuisance. Nous sommes totalement d'accord avec les buralistes. Sauf que la cigarette elle-même est une nuisance. Celle de Chine encore davantage, car elle contient des choses peu avouables. Notamment des pesticides nécessaires lors de la culture pour protéger les feuilles de tabac, très fragiles, mais les nombreux lavages indispensables avant le séchage et la fabrication sont allégrement sautés pour réduire le coût de fabrication. Et tant pis, si celles-ci tuent encore mieux que celles-là !!! (Il semble que d'après une étude de Roswell Park Cancer Institute de 2010, même les cigarettes légales vendues en Chine sont de mauvaise qualité et contiennent des métaux lourds).

    Nous avons déjà fait des articles sur la question dans le blog. Cliquez sur tabac, cigarettes, ou contrefaçon... 

    Dernier POINT INFO de la Préfecture de Police (22 mai) qui ne manque pas de suivre l'actualité... 

     

    La préfecture de police agit contre la vente illicite et le trafic de cigarettes à Barbès (18e)

    La lutte contre le trafic de cigarettes à Barbès s’inscrit plus largement dans l’action engagée dans le quartier depuis plusieurs années contre les ventes à la sauvette. Celle-ci s’est trouvée renforcée par le classement en ZSP du quartier Barbès/Château Rouge qui bénéficie dorénavant chaque jour d’unités supplémentaires. Des effectifs de CRS, engagés exclusivement à l'angle Barbès/Chapelle, ont pour mission essentielle la lutte contre cette vente illicite de cigarettes.

    Les vendeurs sont évincés, et depuis plusieurs semaines, palpés systématiquement lors de contrôles d'identité réalisés sur réquisition du Procureur de la République. Dès lors, s'ils sont trouvés en possession de cigarettes de contrebande ou pris en flagrant délit de vente, l'ensemble de leurs paquets de cigarettes est confisqué puis détruit par les services de police. Cette action a été rendue possible grâce à la procédure simplifiée de vente à la sauvette permise et encadrée par le Procureur de Paris.

    Cette action porte ses fruits : une augmentation très notable (+52%) des procédures engagées à l’encontre des vendeurs à la sauvette a été constatée depuis le début de la ZSP, avec environ 1690 affaires sur la période contre 1114 il y a un an.

    Parallèlement, depuis le mois d’octobre 2012, la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) a réalisé une vingtaine d’opérations de sécurisation visant les vendeurs à la sauvette de cigarettes au cours desquelles 56 personnes ont été interpellées. Deux réseaux ont également été démantelés ; 15 individus ont été arrêtés - organisateurs et revendeurs - dont 8 écroués, et 362 200 cigarettes saisies. Sur la période, plus de 20 vendeurs ont fait l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière.


    La lutte contre ce trafic sera poursuivie avec détermination dans le cadre de la ZSP du 18e.

  • Le point sur la ZSP Barbès-Château-Rouge

    Le bilan du ministre de l'intérieur Manuel Valls fait en ce moment l'objet de nombreux articles et, pourrait-on ajouter, de nombreuses critiques, surtout de la part de la droite et du front national il est vrai. L'efficacité des ZSP, — celle de Barbès-Château rouge-Goutte d'or fut la première mise en place en octobre 2012 — est remise en cause. Les chiffres de la délinquance ne sont pas très bons, reconnaissons-le. Peut-on s'en étonner après des années de réduction du nombre de policiers d'une part, la situation économique d'autre part ? Par ailleurs, on ne peut faire l'impasse sur le bilan du 1er semestre 2012 pour lequel on aurait "omis" un certain nombre de faits. La pertinence de l'évaluation pose donc question. Voila ce que déclarait d'ailleurs le préfet Bernard Boucault dans le Parisien de mardi dernier« La délinquance de 2012 a été sous-évaluée et cela rend plus compliquée la comparaison avec 2013 »

    Nous avons relevé quelques chiffres sur Paris donnés par la police nationale sur le document de l'Observatoire de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

    -- atteintes aux biens + 10,6% (dont vols à la roulotte, cambriolages +26,2% (+92,3% pour les résidences secondaires)
    -- vols à la tire +24,7% vols simples en baisse sauf vols sur chantier +12%
    -- augmentation des vols à main armée sur des locaux commerciaux + 6,4% (dont + 31,3% chez les particuliers)
    -- vols avec armes blanches +4,9%;
    -- destructions et dégradations +6,3%;

    Par contre les violences physiques dites « non crapuleuses » et violences sexuelles sont en recul.

    -- Escroqueries et infractions économiques et financières + 27,4% dans la globalité (dont en forte hausse, carte de crédit, chèques, fausse monnaie, faux en écriture; 

    -- Infractions à la législation sur les stupéfiants : en forte baisse.

    paris,zsp-barbès-chateau-rouge,Barbès,police,sauvette,délinquancePour en savoir plus, c'est à dire le détail de l'évolution des chiffres de la police par catégorie, il vous suffit de cliquer ici et de choisir le département qui vous intéresse.

     

    Qu'en est-il pour notre quartier ?

    Avec quelques autres représentants associatifs ou de copropriété particulièrement exposées à des phénomènes de délinquance, Action Barbès a pu participer le 23 janvier à l'une des réunions bi-mensuelles qui se tiennent au commissariat central de la rue de Clignancourt. La précédente invitation remontait au mois de mai 2013 (voir notre article d'alors) déjà sous la responsabilité de Nelson Bouard, dont nous saluons l'accueil cordial.

    Une réunion tout aussi longue que la précédente en présence de nombreux services et élus : préfecture, parquet, brigade des stupéfiants, Brigade de la répression du proxénétisme, Direction de la protection et de la prévention (DPP), Groupe d'intervention régional (GIR),  Direction des transports et de la protection du public (DTPP), Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI), douanes, RATP...

    De quoi s'y perdre ! Par exemple, on confond souvent les CRS qui sont présents en cas de besoin pour des actions offensives avec le CSI qui peut avoir des fonctionnaires en civil.

    Nous n'allons pas vous livrer ici l'ensemble des chiffres donnés pour les 15 jours qui ont précédé cette réunion. Précisons que certaines informations ne pouvaient être entendues par les personnes invitées pour des raisons de confidentialité et que nous ne pouvons pas non plus dévoiler les quelques infos données sur des opérations en cours !

    Les abords de Barbès : sauvettes, drogues, vols

    La présence policière quotidienne aux abords de la station s'est accentuée. Nous l'avons constaté. Avec des renforts présents les jours de marché. Ces jours-là, les vendeurs occasionnels doivent attendre tard le soir, vers 21h, après le départ des derniers véhicules de CRS pour s'installer sous le viaduc et ils sont fatalement moins nombreux qu'avant. L'attente dans le froid décourage. Des regroupements ont lieu régulièrement côté 18e, le long du boulevard jusqu'à la la rue et la placette de la Charbonnière (activité en très forte hausse confirmée), le long des grilles du métro et aussi côté 10e, tout récemment devant le Louxor. La rue Patin est devenue une zone de repli. Des ventes ont lieu en journée entre deux véhicules, sur un bout de trottoir. Hier mercredi, des installations ont de nouveau eu lieu dans la matinée. Pas aussi facile à régler qu'on l'entend parfois dans certains propos d'habitants. 

    Le camion benne pour les saisies est désormais disponible plus de 70h/semaine et 7/7 jours et depuis le 24 janvier il est mis à disposition tôt le matin. Les quantités saisies sont très importantes. Le commissaire reconnaît que de nombreux vendeurs s’installent désormais sur la placette Charbonnière. Une compagnie de CRS supplémentaire est affectée les mercredis et samedis. Quant à  la DPP, elle assure une présence de 8h30 à 17h, procède à des interpellations pour vols dans le marché et veille au bon déroulement du nettoyage sous viaduc.

    Les ventes à la sauvette sont quotidiennes et les actions de la ZSP sont continues. Actuellement, on note une baisse des saisies de cigarettes (en provenance de Chine, du Maghreb ou d'Ukraine). Les services des douanes participent activement à ces actions. Rappelons qu'ils sont les seuls à pouvoir saisir immédiatement des liquidités.  A savoir : les vendeurs de cigarettes ne sont pas tous des sans-papiers contrairement à ce qu'on entend. Par contre pour certains, les contrôles font apparaître qu'ils seraient tous nés le même jour au même endroit !!

    Au carrefour Barbès, il n'y a plus actuellement de CRS mais une équipe du commissariat dès 7h du matin et jusqu'au soir. M. Lebcher, le kiosquier, confirme que la situation s'est améliorée. Les vols de portable n'ont pas cessé malheureusement. Une trentaine de fauteurs interpelés en 15 jours et 14 déférés avec le soutien de la brigade RATP.

    Les actions de la brigade des stupéfiants sont nombreuses. Une importante quantité de produits a été saisie et dans la foulée, une grande réactivité des services concernés a conduit à des comparutions immédiates. Les trafics autour de Barbès (Subutex) sont perturbés, ce qui peut expliquer un léger report sur le 10e. Des effets reports qui sont, d'après Nelson Bouard anticipés au maximum. Ceux du boulevard de Magenta le long du Louxor et pour lesquels, Action Barbès a été informé par des habitants, sont bien connus. Même chose rue du faubourg Poissonnière angle rue du Delta. Ces secteurs sont surveillés et des interpellations ont eu lieu récemment devant le cinéma. La lutte contre le trafic de médicaments s'est renforcée.

    Et comme à chaque fois que l'on met la pression sur un secteur, on constate des reports. C'est le cas depuis quelque temps sur des stations de métro de la ligne 12. Daniel Vaillant a d'ailleurs écrit récemment au Préfet à ce sujet pour que la ZSP soit étendue aux stations de métro Porte de la Chapelle, Marx Dormoy, Marcadet, Lamarck, Jules Joffrin. Le 9e serait également touché à Trinité. Une convention a été récemment signée avec la RATP et Coordination Toxicomanie qui permettra la formation d'agents de la RATP et la mise en place d'un suivi sanitaire et social.

    Lutte contre le proxénétisme

    Le quartier concerné est situé au nord de la ZSP. Les actions sont ciblées sur le proxénétisme immobilier, suite aux plaintes d'habitants qui subissent de réelles nuisances dues au racolage. On consacre dans cette zone environ 10% de l'activité totale de Paris et petite couronne. Il s'agit surtout de Nigérianes. Ces femmes, qui sont évidemment d'abord des victimes, sont orientées autant que possible vers des associations financées par la Ville de Paris. Elles obtiennent une protection après dénonciation de leur proxénète. Leurs passeports sont souvent des faux; la liaison avec le consulat du Nigéria n'est pas facile. Pour favoriser leur insertion, trois appartements leur sont réservés dans le 18e ainsi que quelque places d'hébergement. « L'action judiciaire n'est pas impitoyable envers les prostituées. On travaille sur la recherche des proxénètes. On ne peut pas voir que le travail répressif. Le lien avec avec les actions sanitaires et sociales est indispensable. » a conclu le commissaire.

    D'autres actions sont menées parallèlement 

    Contrôles sanitaires de commerces, lutte contre les nuisances sonores et olfactives, pollutions, risques incendies, infractions liées à la salubrité. Les fermetures administratives dans le 18e représentent 1/3 du total parisien. A noter les nombreuses verbalisations contre les messieurs "urineurs" (10 à 15 par jour). Et aussi, le travail illégal, la lutte contre la fraude documentaire, médicale et, un phénomène assez nouveau, la reconnaissance frauduleuse de paternité : derrière cette dénomination, on trouve l'utilisation de femmes et d'enfants et en conséquence on peut donc poursuivre pour traite d'êtres humains.

    En réponse à une de nos questions, nous avons appris que les commissaires des 9e et 10e étaient toujours invités (mais absents ce jour-là), que le travail de coordination était quotidien. En revanche, permettre la présence d'un élu de ces mêmes arrondissements semble encore impossible. Nous le regrettons évidemment, le travail inter-arrondissements étant notre cheval de bataille comme le savent ceux et celles qui nous suivent depuis 13 ans. "La coordination existe au niveau de l'Hôtel de ville", a précisé Myriam El Komri, mais elle ne nous parait pas suffisante.
    "Tous les services travaillent en étroite collaboration pour un maximum d'efficacité" a ajouté Nelson Bouard. Les chiffres du prochain bilan nous  diront s'ils y sont parvenus.

    En conclusion et quelques quatre heures plus tard, le représentant de la Préfecture de police a martelé à destination des représentants des habitants «On ne lâchera pas. Comptez sur nous ! ». Il était sans doute important que ce message soit transmis au-delà des murs du commissariat.

    Information de dernière minute

    Le préfet de police de Paris présentera aujourd'hui même la nouvelle Brigade Spécialisée de Terrain (BST) annoncée pour le secteur de la Gare du Nord.

  • Carrefour Clignancourt- Ramey : végétalisation de l'ilot dans le cadre de l'opération ”du vert près de chez moi”

    Suite à la mobilisation d'un de nos adhérents, l'îlot situé au carrefour des rues de Clignancourt et Ramey va accueillir des jardinières dans le cadre de l'opération "du vert près de chez moi"  : voir notre article du 17 septembre sur le projet et la carte des projets retenus par la mairie de Paris  pour le 42 rue de Clignancourt.

    Au-delà de la végétalisation, relativement ponctuelle, cet aménagement devrait permettre de supprimer le stationnement illégal et quasiment permanent des deux-roues motorisés, particulièrement gênant pour le passage des piétons. Il est d'ailleurs regrettable que ce point n'ait pas été intégré de façon satisfaisante lors de l'aménagement  du carrefour il y deux ans. En effet, dès la réalisation de cet îlot, il est devenu un parking à motos ! Et, surtout, aucune action correctrice n'a été mise en œuvre immédiatement par la mairie.

    Il reste à espérer que les prochaines phases de requalification du quartier (notamment rue de Clignancourt et rue Ramey) intégreront une végétalisation plus ambitieuse, par exemple via la plantation d'arbres d'alignement comme l'a déjà proposé Action Barbès.

     

    Etat actuel des lieux : le jour

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    Etat actuel des lieux : la nuit

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  • Une collecte solidaire de quartier à la Goutte d'Or, opération prolongée jusqu'au 15 janvier 2020

    Des habitants réunis lors du Conseil de quartier Goutte d'Or - Château-Rouge ont lancé en novembre dernier une collecte solidaire de quartier.

    Depuis le mercredi 27 novembre, vous pouvez déposer vos dons (produits d'hygiène neufs et des vêtements et sous-vêtements pour hommes, qui doivent être impérativement propres et en bon état) à la loge de l'école 3 rue Saint-Luc, en semaine, jusqu'au mercredi 11 décembre, de 8 h à 13 h 30 et de 15 h à 18 h. La distribution aura lieu samedi 14 décembre. (MISE À JOUR 16 Déc. 2019) L'opération est prolongée jusqu'au mercredi 15 janvier 2020, hors période de vacances.

    Si vous souhaitez aider le collectif d'habitants à la bonne organisation de cette action (communication, tri progressif des vêtements pendant la période de collecte et/ou leur prêter main forte le jour de la distribution) vous pouvez envoyer un mail au Service de la démocratie locale de la mairie du 18e : cq18@paris.fr. Deux réunions de suivi et de préparation avec le collectif d'habitants auront lieu dans les deux semaines à venir : lundi 2 décembre à 18 h 30 (lieu à définir) et mercredi 11 décembre à 18 h 30 à l'Échomusée.

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    C'est où ?

    École Saint-Luc, 3 rue Saint-Luc, Paris 18e

    C'est quand ?

    Du mercredi 27 novembre au mercredi 15 janvier 2020, de 8 h à 13 h 30 et de 15 h à 18 h

  • Heureux comme un pied d'arbre boulevard Barbès !

    Nous ne voulons pas faire croire aux services de la Voirie du 18e que nous n'avons pas vu les pieds d'arbres du boulevard Barbès... vous aussi vous les avez certainement remarqués ? Non ? Si c'est le cas, ce sera à cause de la trop grande affluence qui sévit sur les trottoirs du boulevard au moment où vous passez. 

    Toutefois notre oeil d'observateur averti les a remarqués dès le premier jour. Et "l'oeil" de notre téléphone l'a même mis en mémoire illico presto pour vous en donner une illustration ici. 

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    Il s'agit d'un mélange de sable et d'un liant qui laisse ce comblement perméable aux eaux de pluie. Merci pour les arbres. Et merci à la section territoriale de voirie du 18e qui a déclenché l'opération. Le cheminement piéton, c'est à dire de la foule qui emprunte quotidiennement la station de métro, à défaut d'utiliser la station Château-rouge en travaux, et celui des habitants qui rentrent chez eux, s'en trouve largement facilité : plus de flaque, plus de trous, et moins de "cochonneries" qui restent coincées dans l'eau stagnante. 

    Comme nous sommes sensibles à l'environnement des trois arrondissements autour du carrefour Barbès — et un peu râleurs aussi — nous allons poser la question qui est sur toutes les lèvres au sud du viaduc, à savoir : 

    Et sur le Magenta, c'est pour quand ?

     

     

  • Réunion sur Château rouge: Action Barbès persona non grata?

    Pour la 1ère réunion de concertation sur le secteur Château Rouge en présence de la maire de Paris le 7 décembre 2017, Action Barbès n'avait pas été conviée. Nous l'avions appris (merci twitter) alors que la réunion battait son plein et avions alors fait part de notre étonnement et agacement. La propreté était un des thèmes principaux, or nous participons assidument aux réunions de la commission propreté dans le cadre du conseil de quartier Goutte d'Or-Château Rouge. Bon, l'erreur est humaine. Nous avions alors participé à la réunion d'information du 11 janvier (voir notre article du 31 janvier). Nous  avions également répondu présent pour les réunions du 1er et du 6 février qui avaient été constructives et nous ne manquions pas de le souligner (voir notre article du 12 février), nous avons également transmis une liste de propositions   (pratiquement toutes retenues dans le cadre de cette concertation). Nous attendions donc impatiemment le prochain comité de pilotage en présence de la maire de Paris.

    Et puis, nous découvrons le 13 février au soir (encore merci twitter) la photo des invités à la mairie du 18e autour d'Anne Hidalgo pour ce fameux comité.

    paris,paris 18e

    Après échanges dans la soirée avec la mairie du 18e, on nous affirme que les mails d'invitation sont bien partis. Vérification... rien dans notre boite. Doute... mais nous apprenons que nous ne sommes pas seuls à avoir rencontré ce problème de messages perdus. Depuis la création de notre association en 2001, nous n'avons pas souvenir d'avoir laissé une chaise vide lorsque nous étions invités à participer !


    Alors, que penser ? Il y a deux réponses possibles : un cafouillage dans la communication de la mairie ( manque de professionnalisme ?) et ce n'est pas acceptable, ou bien, cet oubli est volontaire et sachant l'implication d'Action Barbès dans le quartier, c'est un déni de démocratie.

    La fois de trop ? Nos lecteurs devront donc se contenter de ce billet d'humeur et  attendre un possible compte rendu de la mairie du 18e. Pour l'anecdote de la soirée, nous avons tout de même pu apprendre les jours et heures des opérations de verbalisations des ventes à la sauvette et des incivilités par un tweet malheureux d'Anne Hidalgo que nous avons signalé et qui a été bien vite retiré !

    Allez, c'est promis, on vous en dira plus dès qu'on sera invité.