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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Histoire des rues de la Goutte d'Or : le boulevard Barbès

    Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.

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    Nous achevons cette série d'articles sur l'histoire des rues de la Goutte d'Or par celui à qui notre association doit son nom : le boulevard Barbès.

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    Le boulevard Barbès commence à la rencontre des boulevards de la Chapelle, Magenta et Rochechouart et il s'étire sur 835 mètres jusqu'au croisement du boulevard Ornano et de la rue Ordener. Le boulevard Barbès fait partie des travaux haussmanniens qui organisent le Paris nouvellement agrandi en 1860. Il faut donc remonter au Second Empire pour voir naître celui qui deviendra le boulevard Barbès.

    En 1860, le préfet Haussmann pousse les murs de Paris qui s'étend désormais sur les communes suburbaines jusqu'aux fortifications de Thiers. Les communes de Montmartre et de La Chapelle forment le 18ème arrondissement nouvellement créé. Ces nouveaux territoires doivent être restructurés pour les connecter à un Paris déjà en cours de transformation. Ainsi il est prévu que le 18ème arrondissement soit doté d'un axe structurant qui le traverse d'Est en Ouest, ce sera la rue Ordener, et également d'un axe facilitant la communication de l'arrondissement avec le centre de la Capitale au Sud et avec la banlieue au Nord. Il est vite arrêté que ce nouveau boulevard prolongera le boulevard Magenta, qui est alors presque achevé, pour rejoindre la porte de Clignancourt. La partie entre la rue Marcadet et la porte de Clignancourt ne pose pas de problème particulier dans son exécution, par contre, entre l'ancienne barrière Poissonnière et la rue Ordener, la tâche est plus ardue car il faut franchir le flanc Est de la Butte Montmartre. La nouvelle rue Lévisse qui prolonge le début de la rue des Poissonniers dans l'axe de l'ancienne barrière offre un tracé idéal pour le nouveau boulevard, mais sa pente est telle qu'il n'est pas envisageable d'y faire passer des omnibus ou des voitures de charge. Haussmann lance donc un projet qui suit l'itinéraire de la rue des Poissonniers qu'il aurait absorbé, la déclivité étant moindre par ce tracé. En août 1861, une enquête est ouverte en mairie du 18ème arrondissement pour présenter le projet d'Haussmann aux habitants. Mais les riverains s'opposent farouchement à ce tracé trop sinueux, les habitants du cru, plus haussmanniens qu'Haussmann, préfèrent les lignes droites. Pour ce faire, ils préconisent de suivre le tracé rectiligne de la rue Lévisse mais en abaissant le niveau de la rue pour réduire la déclivité. 

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    Le tracé du premier projet d'Haussmann suivant la rue des Poissonniers, plan Perrot 1867

     

    Une fois n'est pas coutume, la population est entendue et Haussmann modifie son projet pour l'adapter au voeu des habitants. Une nouvelle enquête est ouverte en janvier 1862 proposant un tracé tel que nous le connaissons aujourd'hui, passant par la place du Château Rouge. Le nouveau boulevard projeté de 30 mètres de largeur absorbe le début de la rue des Poissonniers et la rue Lévisse dont seuls les numéros pairs subsisteront.

    Le 23 mai 1863, un décret d'utilité publique autorise le percement d'un nouveau boulevard entre l'ancienne barrière Poissonnière et la porte de Clignancourt, une artère qu'on nomme d'abord boulevard Magenta prolongé. La totalité du boulevard prend le nom de boulevard Ornano en 1867, en hommage au comte Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863) qui fût maréchal de France et gouverneur des Invalides. Dans le même temps, on projette l'ouverture de la rue Custine, qui parachève le démantèlement du parc du Château Rouge (voir l'article sur la rue Myrha).

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    Les travaux de percement du nouveau boulevard vont s'étaler de 1863 à 1868. Dans l'Assommoir dont l'action se déroule au coeur de la Goutte d'Or, Émile Zola évoque le percement de ce boulevard : "On bouleversait le quartier, cette année-la. On perçait le boulevard Magenta et le boulevard Ornano, qui emportaient l'ancienne barrière Poissonnière et trouaient le boulevard extérieur. C'était à ne plus s'y reconnaitre. Tout un coté de la rue des Poissonniers était par terre. Maintenant, de la rue de la Goutte-d'Or, on voyait une immense éclaircie, un coup de soleil et d'air libre; et, à la place des masures qui bouchaient la vue de ce coté, s'élevait, sur le boulevard Ornano, un vrai monument, une maison à six étages, sculptée comme une église, dont les fenêtres claires, tendues de rideaux brodés, sentaient la richesse. Cette maison-là, toute blanche, posée juste en face de la rue, semblait l'éclairer d'une enfilade de lumière."

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    Le boulevard Ornano achevé, plan Andriveau-Goujon, 1869

     

    Les travaux entrepris sont de grande envergure, notamment par les opérations de terrassement qui doivent abaisser considérablement le niveau du sol. La plupart des immeubles jouxtant le boulevard côté pair, bien qu'alignés sur le nouveau tracé (l'élargissement s'opère du coté impair), sont promis à la démolition et à la reconstruction, le décaissement de la chaussée mettant à nu les fondations des immeubles. Cependant, à l'angle de la rue Doudeauville, un immeuble va faire l'objet d'une opération particulièrement spectaculaire et audacieuse. En effet, pour palier cette baisse de niveau du sol, cet immeuble va être "surélevé" d'un étage mais par le bas ! Après avoir solidement étayé le bâtiment, le soubassement est repris, des nouvelles fondations sont établies plus bas, l'ancien rez-de-chaussée se retrouve ainsi au premier étage de l'immeuble, et enfin, la façade est reprise pour unifier l'ensemble. L'exploit technique est alors salué comme il se doit par la presse spécialisée, comme en témoigne un article des Annales Industrielles de 1869, dont nous reproduisons les schémas ci-dessous. On peut encore constater la qualité de la réalisation presque un siècle et demi plus tard, l'immeuble en question continuant paisiblement son existence au 64-66 boulevard Barbès.

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    Le 64 boulevard Barbès, août 2017

     

    D'autres immeubles ont été également "surélevés par le bas", mais de manière moins spectaculaire et sur une hauteur moindre, seule leur porte d'entrée exagérément haute témoignant de ces transformations. 

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    Les portes d'entrée "sous-baissées" du 52 et 54 boulevard Barbès, août 2017

     

    Le boulevard Ornano est très vite bordé de nouveaux immeubles dont la plupart subsistent aujourd'hui. On y bâti l'église luthérienne de Paris au numéro 90, l'église Saint-Paul qui est inaugurée en 1897.

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    En 1882, le boulevard Ornano est divisé en deux tronçons, le premier, du boulevard de la Chapelle à la rue Ordener prenant le nom de boulevard Barbès, le reste de la voie gardant le nom de boulevard Ornano. Le boulevard rend hommage à Armand Barbès (1809-1870), né à Pointe-à-Pitre, qui était un homme politique français surnommé le "Bayard de la République".  

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    Très vite ce nouveau boulevard va développer une activité commerciale de grands magasins, de mobiliers notamment. C'est un certain monsieur Crespin qui, en ouvrant en 1856, d'abord du 11 au 15 rue des Poissonniers et ensuite boulevard Ornano, le Palais des Nouveautés, va impulser cette vocation marchande dans le secteur. C'est lui aussi qui invente ici une idée qui fait recette aujourd'hui encore : le crédit à la consommation.

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    L'établissement de Crespin va se développer pour devenir ensuite le grand magasin Dufayel, dont la majorité des bâtiments subsistent aujourd'hui, mais dont nous devons déplorer la perte de la totalité des aménagements intérieurs qui comptaient des écuries, un théâtre, un palmarium... Les bâtiments qui abritent aujourd'hui notamment le siège de la banque BNP-Paribas et le magasin culturel Gibert-Joseph et qui s'étendent entre le boulevard Barbès, la rue Christiani, la rue de Clignancourt et la rue de Sofia témoignent de l'importance de ce grand magasin qui a fermé ses portes en 1930.

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    Notons également l'implantation de plusieurs enseignes qui se sont succédées sur le boulevard, comme les magasins À la Maison Dorée qui sont installés aux numéros 35,37,39,41 et 43 du boulevard Barbès (mais aussi aux 2,4,6,8,10,12 et 16 rue Custine et 81,83,85,87,98 et 100 rue Doudeauville) et qui possédèrent un grand hôtel au 66, le fameux immeuble "surélevé par le bas" évoqué plus haut .

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    Signalons enfin les Galeries Barbès et le Bonhomme Ambois leur mascotte, au 55, et bien évidemment le magasin Tati au numéro 1, créé plus récemment.

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    Catalogue des Galeries Barbès 1928

     

    Nous finirons notre promenade sur le boulevard Barbès et à travers l'histoire des rues de la Goutte d'Or sur une note un peu désuète, avec la chanson du Bonhomme Ambois et les publicités des Galeries Barbès.

     

     

  • Barbès et Rochechouart

    Marguerite de Rochechouart de Montpipeau – Armand Sigismong Auguste Barbès. Voilà bien une association de noms qui amuse l’historien et qui réjouit le citoyen. La République et la Ville de Paris réunissent en un même point, le carrefour Barbès Rochechouart, une famille des plus nobles de l’ancienne France et un homme politique engagé à gauche, très à gauche, de la nouvelle France.

    Il n’est pas fréquent qu’à Paris un nom soit donné à la fois à plusieurs voies. Il y a certes le quai et le boulevard Voltaire, plus près de nous la rue et la place Pigalle, la rue, l’impasse et la place des Abbesses, place, rue, avenue et boulevard de Clichy mais rue et boulevard de Rochechouart, de par l’importance de ces axes, demeurent néanmoins une disposition peu fréquente.

    Armes Rochechouart.JPGL’excellent guide « Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats » nous apprend que et le boulevard et la rue portent le nom de Marguerite de Rochechouart de Montpipeau, 43ème abbesse de Montmartre.  Le rayonnement de l’abbaye de Montmartre sous l’Ancien Régime à Paris, la très haute noblesse de la famille Rochechouart nous donnent l’idée de l’importance de cette Marguerite, née en 1665, abbesse de Montmartre en 1723, en cette juste fin de Régence et début du règne de Louis XV, décédée en 1727,  après avoir été prieure de l’abbaye de Fontevrault, là même où quelques années plus tard, trois des  filles du même Louis XV seront pensionnaires. Elle est donc une personne considérable à cette époque. D’autant plus considérable que quelques années avant, un autre membre de sa famille, la magnifique Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan (1640-1707)  régna sur le cœur du roi Louis XIV. Marguerite de Rochechouart est donc une de ces femmes, "érudite" nous dit Wikipédia, dont l’influence à son époque ne devait pas être négligeable.

     

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    Madame de Montespan

     

    Armand Barbès (1809-1870), lui, est un homme politique profondément républicain, opposant farouche à Louis Philippe et à Napoléon III.

    Pour mieux le connaitre, il  faut nous référer au très beau livre de Michel Winock, Les Voix de la Liberté, édité au Seuil.

    Armand Barbes.jpgC’est un portrait acide qu’Alexis de Tocqueville dresse de Barbès dans ses souvenirs, tels que cités par Michel Winock : « C’est un de ces hommes chez lesquels le démagogue, le fou et le chevalier s’entremêlent si bien qu’on ne saurait dire où finit l’un et où l’autre commence …. Je crois pourtant qu’en lui le fou prédominait, et sa folie devenait  furieuse quand il entendait la voix du peuple ».

    Armand Barbès était un agitateur d’extrême gauche au grand cœur. Les événements de 1848 après ceux de 1839 à la suite desquels il a déjà connu la prison, font basculer sa vie. Il  a été libéré de la prison de Carcassonne en Février suite à la chute de la Monarchie de Juillet mais participe activement  à l’agitation de mai entre le 12 et le 15. Membre de la Constituante, il est avec Blanqui et Raspail au cœur de l’insurrection contre Ledru-Rollin et Lamartine entre autres. Il est arrêté et retourne en prison. Quelle fut sa faute ? Dès sa libération en février, il créé à Paris le Club de la Révolution. Il s’agite et complote et intervient en ces termes le 15 mai à la tribune de la Constituante : « Je demande qu’immédiatement et séance tenante, l’Assemblée vote le départ d’une armée pour la Pologne, un impôt d’un milliard sur les riches, la sortie des troupes de Paris, la défense de battre le rappel ; sinon, les représentants seront déclarés traîtres à la patrie ». S’en est trop pour le pouvoir en place depuis février mais encore vacillant, aussi est-il à nouveau mis en prison avec Raspail et Blanqui. Cet événement marque l’élimination de l’extrême gauche du paysage politique.

    Tout comme Victor Hugo, Edgar Quinet, Victor Schoelcher, Louis Blanc et bien d'autres, Barbès fait partie des « proscrits » suite au coup d’Etat de Décembre 1852. A l’image de Quinet qui déclara « Je ne suis ni un accusé ni un condamné, je suis un proscrit. J’ai été arraché de mon pays par la force» il refusa en 1854 la grâce de Napoléon III, fut cependant libéré contre son gré et quitta la France.

    Eternellement agitateur, éternellement en prison, Barbès demeure un de ces hommes si représentatifs de cette génération qui a fait la révolution de 1848 et  semé ce que la République deviendra bien plus tard.

    « Il a, pour la sainte cause démocratique et humaine, sacrifié sa fortune, sa jeunesse, son droit au bonheur, sa liberté ; […] accepté toutes les formes de lutte et toutes les formes de l’épreuve, la calomnie, la persécution, les longues années de la prison, les longues années de l’exil, […] ». Victor Hugo à propos d'Armand Barbès, son « frère d’exil » - le 15 juillet 1862.

    Pour ceux que cela intéresse, ils trouveront également des informations à propos d'Armand Barbès dans :

    Histoire des Gauches en France :

    Volume 1 : l'héritage du XIXème siècle

    Volume 2 : XXème siècle, à l'épreuve de l'histoire

    Editions La Découverte

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    Le carrefour Barbès Rochechouart aujourd'hui

  • Trudaine ne manque pas d'air...

    La mairie du 9e nous convie en réunion publique ce soir à 19 heures pour informer les habitants des modalités de mise en oeuvre d'une nouvelle zone "Paris respire" dans le secteur Trudaine.

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    Paris respire ? Qu'est-ce que c'est ?

    En bref, c'est une zone de détente dans des voies fermées à la circulation automobile. Pour ce faire, la zone exige la pose de barrières. Puis pour que les barrières restent en place et ne soient pas mises de côté par le premier automobiliste qui souhaite passer là, le top est d'avoir quelques agents de police, en général des ASP, les agents de surveillance de Paris.

    Nous savons que les commissaires de police regrettent cette mobilisation de moyens humains aux entrées et aux sorties des zones de "Paris respire". Le commissaire Clouzeau du 18e nous l'a dit plusieurs fois : la zone de Montmartre exige plusieurs fonctionnaires de police - dont les effectifs ont été réduits l'année dernière encore - qui seraient plus utiles sur d'autres missions. A l'inverse, les élus parisiens estiment que la Ville finançant en grande partie lesdits effectifs de police peut avoir quelques exigences sur leur affectation.

    Les deux arguments sont valables et acceptables.  Les affectations sont donc à regarder à la loupe. Autant il nous semble légitime de préserver certaines zones de la circulation dominicale voire touristique. C'est le cas sur Montmartre (18e). C'est aussi le cas le long du canal Saint-Martin (10e), lieu hautement à la mode qui attire la foule, y compris la foule motorisée. Mais sur l'avenue Trudaine (9e)... les bras nous en tombent. Avenue surréaliste, qui ne vient de nulle part et ne conduit nulle part. Voie singulièrement large, bénéficiant  à la belle saison de l'ombre épaisse de ses platanes centenaires, puis embellie à la fin du siècle dernier par une plate bande fleurie. Il n'y a pas un chat motorisé sur cette avenue le dimanche ! Chacun peut se promener autant qu'il le souhaite sur ses trottoirs, les enfants s'y déplacent à trottinette, à patinette, à tricylce,  à vélo, à patins à roulettes, rollers in line ou non, y jouent au ballon... Est-il bien raisonnable de mettre des moyens coûteux pour fermer une voie si peu fréquentée le week end ? La question mérite d'être posée avant de discuter des modalités de mise en oeuvre.

    En revanche, fermer les deux allées le long de l'ilôt de Jacques-Decour en semaine, c'est à dire entre la rue Bochard de Saron et la rue Rodier, quand les collégiens et les lycéens fréquentent ces espaces, boivent un café ou un soda à la terrasse du café Le 9e avenue ou mangent un sandwich à La petite fringale à côté.... Là, on pourrait trouver un sens à la proposition. D'autant que seuls les riverains peuvent trouver à redire. Les autres peuvent passer par le boulevard ou la rue Condorcet sans vraiment faire un détour.

    L'invitation de la mairie, ci-dessous, ne nous convainc pas. Le projet non plus.

    « Paris Respire » offre aux promeneurs, rollers, vélos, des espaces de détente dans des voies fermées à la circulation automobile les week-ends. L'opération se déroule avec succès depuis plusieurs années le dimanche matin, rue des Martyrs. Pour prolonger l'opération, il est prévu de créer une seconde zone « Paris Respire » sur le secteur de l'avenue Trudaine, le dimanche après midi. Afin de présenter le projet, de discuter de ses modalités de mise en oeuvre, du périmètre ... une réunion publique est organisée.

    La rue des Martyrs le dimanche matin ? il faudrait ajouter du bas de la rue, à peu près du chevet de N.-D. de Lorette, à la rue Clauzel. En gros 200-300 mètres. Soit le tronçon le plus commerçant, celui qui avait tout a gagné d'être libéré des voitures. Même si les commerçants ont mis du temps à le comprendre. Tout cela a du sens.

    En attendant, et nous commencions par là notre article, si l'on veut faire en sorte que « Paris Respire », il faut arrêter la circulation là où il y a des émissions de particules fines, pas là où la circulation est presque inexistante un dimanche après midi.

    Création d'une nouvelle zone « Paris Respire »
    Réunion publique
    MERCREDI 21 MARS À 19H
    Mairie du 9e (salle Rossini)
    6, rue Drouot

  • Voix sur berges de 14h à 20h

    VOIX SUR BERGES, LE CANAL SAINT-MARTIN A CAPPELLA
    Dimanche 27 juin de 14h à 20h
    Bords du canal Saint Martin

    La 15e édition de la plus grande rencontre de chorales « a cappella » d'Ile-de-France aura lieu cette année le dimanche 27 juin de 14h à 20h sur les quais du canal Saint-Martin, réservés aux piétons dans le cadre de l'opération Paris Respire.

    Cette édition des Voix Sur Berges réunira 130 chorales et groupes vocaux de la région parisienne qui chanteront « a cappella » et en plein air sur 16 sites naturels répartis sur les deux rives du canal Saint-Martin et dans le jardin Villemin.

    A 19h30 aura lieu le grand rassemblement final, face à l'Espace Jemmapes où 650 participants interprèteront une création musicale de John Meldrum.


    Manifestation gratuite, proposée par l’association Canal et le CRL10, qui gère les centres d’animation du 10e arrondissement.

    Renseignements: 01 48 03 33 22

  • Tranquillité publique et futurs aménagements au menu du CQ Chapelle-Marx Dormoy

    Les habitants du quartier Chapelle-Marx Dormoy sont invités à participer au conseil de quartier du jeudi 16 novembre à 19h à l'école élémentaire  5 rue de Torcy. Face aux problèmes que rencontre ce quartier depuis des mois et à une situation qui s'est fortement dégradée, on imagine qu'il y aura foule pour débattre avec le maire de l'arrondissement. Seront également présents Gérald Briant (chargé des affaires sociales) et Jacques Rigon, commissaire du 2e district (que nous connaissons bien pour le rencontrer régulièrement dans le cadre de l'opération Barbès-Chapelle Respire).

    A l'ordre du jour de cette plénière, on parlera des futurs aménagements urbains envisagés dans le quartier: la Promenade urbaine et aussi l'Oasis urbaine sur la place de la Chapelle, votée dans le cadre du budget participatif. Ces deux projets sont forcément complémentaires. Une grande part du conseil de quartier sera réservée aux questions relatives à la tranquillité publique.

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  • Le dimanche, sous le viaduc, on enlève...

    L'espace sous le viaduc du métro de la Ligne 2 pourrait être une promenade agréable comme elle le fut à son origine, et comme on peut encore le voir sur des cartes postales anciennes. Les temps ont bien changé depuis lors et de promenade, agréable ou pas, rien ! Ce sont même des voitures qui occupent le plus souvent ce grand espace, le dimanche particulièrement. Nous vous en parlons ici régulièrement. Nous en avons parlé également au commissaire chef du 2e district de Paris de la police de proximité qui manage l'opération Barbès Respire. Il nous a expliqué que, pour lui, il n'y avait pas de petits sujets ou de grands sujets pour rétablir le calme et la sécurité dans ce quartier, mal traité depuis des années. 

     

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    Enlèvement de voiture le dimanche 21 mai vers 15h. Crédits photos Guillaume Antoine.

     

    Cela pourrait paraître anodin de laisser des automobiles stationnées là le dimanche. Tout comme est anodin de ne pas ramasser des encombrants laissés par un plombier indélicat, parce que le service des enlèvements ad hoc n'a pas été alerté, en temps et en heure. Le bidet reste trois jours ! Le sac de gravats aussi.... Phénomène anodin aussi la paroi couverte d'affichages sauvages. De fil en aiguille, rien ne parait plus essentiel, ni propreté élémentaire, ni comportement simplement respectueux d'autrui ou du bien commun. En laissant s'enkyster les dysfonctionnements de l'ordre et de l'espace publics, on se retrouve dans la situation actuelle : des rats dans les squares, des sans-logis sous les ponts (ou sous les porches), des camions sur les trottoirs, des motos sur les aires de stationnement de vélos, des marchands à la sauvette partout où ils peuvent s'installer.... Le résultat est navrant, et quand la coupe est pleine, on assiste à une explosion de vindicte, une amplification hors limite dans les médias, des prises de position sur place par des candidats législateurs en manque de visibilité... La chienlit, aurait dit de Gaulle.

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    Donc, oui, nous apprécions l'opération Barbès Respire qui suit son bonhomme de chemin, qui veille au retour à la normale, point par point, après des saisies, des enlèvements, des rappels à la règlementation, des verbalisations, des déferrements, etc. Nous souhaitons que les politiques soutiennent le plus longtemps possible — en donnant les moyens et en les maintenant dans la durée — ce dispositif qui donnera des résultats petite touche par petite touche. 

    A noter à propos de l'enlèvement des véhicules automobiles stationnés sous le viaduc : il faut que la mairie, la voirie... s'engagent à fermer l'espace réservé au marché les jours sans marché autrement qu'avec des barrières dont les cadenas ne tiennent pas 15 jours ! Innovez, Messieurs! Trouvez ou copiez des solutions qui durent et sécurisent de façon plus efficace cet espace. 

    Ajoutons à ces avancées lentes de reconquête de l'espace public, la perspective de la promenade urbaine, notre belle Arlésienne bien à nous ! 

     

  • Dans le 18e on prépare déjà la 2e journée sans voiture

    La mairie du 18e a réuni mardi 5 juillet le comité vélo de l'arrondissement afin d'échanger sur l'organisation prochaine de la 2e édition de l'opération "Paris sans voiture" qui se tiendra le dimanche 25 septembre 2016 de 11h à 18h.

    Tout d'abord, Félix Beppo, adjoint au maire du 18e chargé de la voirie et des déplacements, a précisé que pour cette 2e édition la ville avait prévu d'intégrer chaque arrondissement au dispositif et de ne pas uniquement se limiter au centre de Paris (lire notre article sur la 1e édition).

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    Dans le 18e arrondissement, l'opération prévoit ainsi :
    - un élargissement du dispositif Paris Respire de la Butte Montmartre, en intégrant le quartier situé entre la rue Ordener et les rues Caulaincourt/Custine ainsi que le secteur compris entre la rue de Clignancourt et le boulevard Barbès.
    - un élargissement du dispositif Paris Respire de la rue du Poteau, en y associant des rues adjacentes.

    La mairie du 18e envisage de solliciter l'intégration d'une partie du quartier du marché de l'Olive et de la rue Pajol. Toutefois, il n'est pas certain que ces propositions soient retenues  par les services centraux de l'Hôtel de Ville.

    La Mairie de Paris est  ouverte à l'organisation de multiples activités et événements liés à la promotion du vélo (rallyes vélos, actions d'initiation au vélo, etc..). Le cas échéant, la mairie du 18e pourrait être favorable à ce que certaines actions soient pérennisées, par exemple des actions régulières d'initiation aux vélos à destination des scolaires.

    Un prochain comité vélo devrait être organisé en septembre ou octobre 2016 afin de présenter la mise en œuvre du plan vélo telle que prévue dans le 18e ainsi que les extensions de zones 30 dans l'arrondissement.

    Les associations présentes au comité vélo — Paris en selle et Mieux se déplacer en bicyclette (MDB) —  ont identifié certaines actions envisageables. De nombreux acteurs doivent encore être sollicités (l’Interloque, l'Espace mobilité électrique, et autres associations agissant en faveur du vélo).

    F. Beppo a bien précisé que toute personne intéressée pour réaliser une animation en faveur du vélo était la bienvenue. Si vous avez des idées, n'hésitez pas à nous l'indiquer pour vous orienter vers les correspon-dants concernés de la mairie du 18e !

     
    D'ici le prochain comité vélo, profitez de l'été pour pour apprécier les joies de la petite reine, il y a moins de voitures!
  • Château Rouge, les premières propositions de la mairie

    Dans un précédent article (Réunion sur Château rouge: Action Barbès persona non grata ?), nous faisions part de notre mécontentement de n'avoir pas pu assister au comité de pilotage "Dejean-Château Rouge", faute d'invitation, alors que nous suivons activement ce dossier. Nous aurions aimé pouvoir consulter un compte-rendu de cette réunion comme on nous l'avait promis; il aurait été intéressant de connaître la teneur des échanges entre les élus et les riverains, mais nous n'avons reçu que le document de présentation projeté lors de cette fameuse réunion, nous nous en contenterons donc.

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    Voilà les principaux points d'action qui vont être mis en œuvre sur le secteur de Château Rouge par la ville de Paris, d'autres suivront :

    Propreté 

    - Collecte des déchets ménagers avancée à 21h30, puis 21h

    - Passage d’une laveuse électrique tous les dimanches

    - Prestation supplémentaire de déblaiement et de nettoiement les samedis et dimanches soir

    - Installation d'une station Trilib

    - Actions de sensibilisation dans les écoles (dispositif déjà existant dans le 18e arrondissement)

    Sécurité

    - Opérations conjointes préfecture et mairie pour lutter contre les sauvettes (il est à noter que les ventes à la sauvette ont sensiblement baissé sur le secteur depuis le début de l'année, principalement grâce à l'action de la préfecture)

    - Lutte contre les incivilités renforcée (mairie)

    Dans le document, les jours et heures prévus pour ces opérations sont donnés avec précision. Marquons ici notre double étonnement, de savoir que ces opérations sont programmées avec une régularité qui sera bien vite comprise par ceux qui veulent les éviter mais également d'avoir à déplorer que cela soit rendu public. On voudrait avertir les contrevenants que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Nous nous gardons bien de les reproduire ici.

    Circulation

    - Créations de cinq places de livraisons

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    - Mise en place d'une charte pour des livraisons mieux encadrées (nous restons dubitatifs tant nous connaissons, par expérience, la faible portée de telles chartes)

    - Opération "Paris respire" le samedi (de 10h à 18h, à partir du 10 mars 2018), dans le secteur comprenant les rues Dejean, Poulet, des Poissonniers, de Suez et de Panama. La circulation sera ouverte seulement aux piétons, cyclistes et riverains.

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    Cadre de vie

    - "Embellissement participatif" des façades et des abords du café social à l'angle Dejean-Poissonniers, avec végétalisation

    - Réfection de l'éclairage rue Dejean 

    Pour leur part, les commerçants se sont engagés à améliorer leur devanture et étalage, quelques uns avaient pris les devants, réhabilitant stores et vitrines, d'autres commenceront des travaux dès le mois de mars prochain.

    Voilà pour l'essentiel, et nous terminerons tout de même avec une note positive en nous félicitant qu'une bonne partie des propositions que nous avions faites ont été retenues, et si l'on veut bien nous inviter, nous continuerons bien volontiers à suivre ce dossier. Reste à savoir si ces actions seront suivies d'effets avec un usage apaisé —pour ne pas dire normal — de l'espace public et surtout si cela sera suivi dans le temps.

     

  • Festivités sur le canal

    Nous vous transmettons cette sympathique invitation de l'association Canal, qui, si la météo a dit vrai (temps chaud et ensoleillé), est une excellente opportunité pour rencontrer les voisins, les promeneurs et déjeuner en plein air. Bon dimanche à tous.

     

    CANAL SE MET A TABLE

     

    11e édition !

    Dimanche 6 juin 2010 à partir de 12h00

    Organisé par l’Association CANAL en partenariat avec la Mairie du 10e

     

    canal retaillé pour flyer.JPGL’association CANAL et la Mairie du 10e ont le plaisir de vous inviter à participer au 11e repas associatif et musical sur les bords du canal Saint-Martin réservés aux piétons, comme c’est le cas tous les dimanches et les jours fériés dans le cadre de l’opération de la Ville de Paris : PARIS RESPIRE.

    Que cette rencontre du printemps, devenue maintenant régulière sur le canal Saint-Martin, soit à la fois le grand repas festif des riverains, des habitants du quartier et des amoureux du site, et l'occasion d'une rencontre entre les associations et les Conseils de quartier de tout l’arrondissement.

    Le quai de Jemmapes et les berges du canal Saint-Martin seront transformés en une immense salle à manger conviviale à ciel ouvert, où chacun peut apporter son repas pour le partager avec les autres participants ! Tables et  chaises seront installées pour 500 personnes et l’apéritif offert aux participants. Si la météo est favorable, il est fortement conseillé, comme d'habitude, de venir avec sa table et ses chaises, ou d’accepter de poser sa nappe à même le sol au bord du canal !

  • Quand deux images se superposent et nous contrarient...

    En avril de cette année, une opération de promotion des voitures Twizy de marque Renault était venue alimenter la polémique autour de la place de l'automobile à Paris, brouillant ainsi l'image que souhaite donner la Ville d'un meilleur partage de l'espace parisien entre les différentes formes de locomotion. Pourquoi cette autorisation donnée à une enseigne commerciale bien lisible ? C'est la question qu'a posé Sylvain Garel au conseil d'arrondissement du 7 mai dernier. Voir ci-dessous le texte de sa question.

    Il y souligne notamment que les riverains se plaignent de la fréquence des animations commerciales. En parallèle, nous pouvons collectivement souhaiter que les rues parisiennes ne prennent pas l'habitude des villes moyennes en région, où il n'est pas rare que des amplificateurs suspendus au-dessus des boutiques et des magasins diffusent une musique sensée transmettre bonne humeur et envie de consommer à une clientèle venue faire du shopping. On oublie les riverains soumis toute la journée à cette diffusion musicale.... 

    Ici, les voitures occupaient physiquement l'espace public. On pourrait ainsi promouvoir les voitures automobiles en plein coeur d'un quartier vert et dénoncer les nuisances qu'elles provoquent à longueur d'année ? Qu'a répondu la mairie du 18e à la question de Sylvain Garel ?

      En s’inscrivant depuis dix ans dans la promotion des Quartiers verts et des opérations Paris respire, la Mairie de Paris vise notamment à redistribuer l’espace au profit des circulations « douces » et des transports en commun. Elle doit veiller également à la cohérence politique des messages adressés aux riverains.

    document?id=12305&id_attribute=111Or, le 13 avril 2012, un concessionnaire Renault exposait huit voitures Twizy à Montmartre, investissant la place des Abbesses en plein Quartier vert.

    Autrement dit, l’espace public a été investi, à des fins de promotion commerciale, par un modèle de véhicule privé, en contradiction totale avec l’engagement et les efforts déployés par la Mairie de Paris.

    De plus, ce modèle est l’exemple même de la fausse solution à la saturation déjà effective des rues parisiennes : avec deux occupants maximum, il limite considérablement la possibilité d’auto-partage.

    Electrique, il fait la promotion indirecte de l’énergie nucléaire.

    Cette animation commerciale n’est d’autant pas la bienvenue que les riverains se plaignent d’un nombre toujours croissant d’opérations commerciales et qu’un vœu a déjà été déposé et voté par la majorité lors du Conseil d’arrondissement le 30 janvier 2012 contre la marchandisation de l’espace public à Montmartre visant à y réguler les animations commerciales en particulier place des Abbesses.

    Sylvain GAREL et les élu-e-s du groupe EELV demandent au Maire du 18e comment une telle opération commerciale a-t-elle pu être autorisée ?

    La réponse de l'exécutif a été des plus claires. Il résulte qu'aucune autorisation n'avait été demandée, donc en conséquence, aucune autorisation n'a été accordée. L'enquête démontre que le concessionnaire Renault est un fraudeur, qu'il a occupé l'espace public à son gré. L'opposition municipale UMP a même déclaré que cette opération s'apparentait à de la vente à la sauvette. Ni plus, ni moins. L'élu Vert a promis que les voitures de Renault ne repartiraient pas indemnes s'il prenait l'envie au concessionnaire sans vergogne de renouveller une telle opération en faisant fi des règles qui protègent l'espace public. Le maire Daniel Vaillant a fait une lettre ferme de prostestation à Renault.
    Qu'on se le dise !
  • Comité de voisinage de la salle de consommation: encore une bien longue réunion

    Décidément, les réunions du comité de voisinage de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) s'éternisent. Encore presque trois heures pour ces derniers échanges avant la période estivale. Certes, il est important d'écouter les représentants des riverains mais on pourrait peut-être limiter le temps de parole de chacun pour que l'exercice ne devienne pas fastidieux.

    Une fois n'est pas coutume, la parole a tout d'abord été donnée au Collectif de riverains contre la salle et aux associations Vivre gares du Nord et Est, Action Barbès et de parents d'élèves. Ces derniers ont exprimé leur satisfaction sur l'état du square Cavaillé-Coll qui s'est bien amélioré. Ils estiment nécessaire l'ouverture de deux autres salles et la mise en place d'une médiation.

    Entendre dire par le Collectif des riverains opposés à la salle qu'ils continuent à souhaiter son déplacement et trouvent que la situation s'aggrave n'est pas une surprise. Ils n'ont pas forcément tort sur des situations précises qu'ils décrivent comme de fréquentes bagarres, des cris répétés de la part de certains usagers de drogue, l'utilisation de la sanisette de la rue Paré, des chiens sans laisse, de la saleté des rues... Ils signalent un afflux de dealers et une situation qui dépasserait les policiers.

    D'autres personnes ont également noté une moindre présence des maraudes effectuées par Gaia et moins de passages de la police.

    Que fait la police ?

    Le commissaire du 10e, Damien Vallot, a tenu à mettre les choses au clair: "Non, il n'y a pas de périmètre de tolérance pour la consommation de stupéfiants sur la voie publique ; c'est la présence de produits sur soi, en petite quantité, qui est tolérée dans le but bien sûr de se rendre à la salle de consommation. "Les instructions du Procureur de la République sont précises", a-t-il martelé. Il a beaucoup insisté sur l'utilisation du 17 (et non du n° de téléphone du commissariat) en cas de situation urgente. En ce qui concerne les effectifs déployés, il a expliqué que dans le cadre de l'opération Barbès Respire des moyens avaient été déplacés pour la période du ramadan particulièrement difficile et, à cela, s'était ajouté le phénomène de harcèlement et d'occupation de la place de la Chapelle. Mais les choses sont revenues à la normale maintenant. Les renforts annoncés dans le 10e sont là et d'autres sont prévus à la rentrée. En lien avec le chef du 2e district, Jacques Rigon (qui est chargé de l'opération Barbès-Chapelle Respire), il travaille sur une augmentation des effectifs de la Brigade spécialisée de terrain (BST) qui permettra davantage d'interventions.

    Quelques chiffres depuis l'ouverture de la scmr et jusqu'à fin juin

    • opérations spéciales: 898

    • interpellations pour infraction de détention de stupéfiants: 924

    • pour usages de stupéfiants: 92

    • pour trafics: 10

    • arrestations pour vente sauvette : 141

    • personnes contrôlées : plus de 3000

    • personnes redirigées vers la scmr: 967

    A propos des maraudes et de la salle

    Elisabeth Avril l'a reconnu bien volontiers, oui il y a eu des problèmes d'effectifs en juin qui n'ont pas permis de réaliser toutes les maraudes et particulièrement l'après-midi. Le dimanche, c'est aussi plus compliqué pour gérer la salle. Il y a parmi les usagers quelques cas relevant de la psychiatrie et une aide ne serait pas superflue. Gaia a obtenu un mi temps supplémentaire et on attend d'autres personnes pour faire des maraudes 7 jours sur 7. C'est en discussion avec l'agence régionale de santé (ARS) qui s'est engagée à donner des moyens.

    Côté chiffres on est à 40 000 passages dont 30 000 injections. Pour les distributions de kits, on est passé de 200 à 50 par jour grâce à l'implication d'associations partenaires dans le 11e et le 19e. Par contre, le dimanche le problème persiste. Quant aux seringues, les agents de la DPE confirment qu'ils en ramassent moins.

    La prochaine réunion du comité de voisinage aura lieu le jeudi 14 septembre avec peut-être la participation de quelques usagers de drogue. (A lire également un article du 10 juillet du magazine Marianne sur le sujet)

  • Virgin Barbès devient Joseph Gibert de Barbès

    Et pourquoi pas à Barbès ? 

    Gibert Jeune et Gibert Joseph sont déjà sortis du quartier latin dans le passé.

    GIBERT%2BJEUNE%2B-%2BLibrairie%2B%25C2%25ABGrands%2BBoulevards%25C2%25BBGilbert Jeune n'est-il pas déjà dans le 3e, au 15 boulevard Saint-Denis, dans un immeuble de plusieurs étages où il arrive qu'on se perde un peu dans le parcours avant d'arriver aux livres scolaires d'occasion tant il est sinueux.

    Et Gibert Joseph est installé au 21 Rue Marie-Andrée Lagroua Weil-Halle, dans le 13e, tout près de l'université Paris Diderot. 

    Mais Joseph Gibert n'est pas Gibert Jeune ! Le plus jeune des deux frères, Régis, avait conservé la librairie historique ouverte par son père en 1886 boulevard Saint-Michel, et dirigée conjointement avec son frère pendant presque quinze ans. Puis, Joseph, le fils aîné créait sa propre affaire en 1929 au 30 boulevard Saint-Michel. 

    C'est sans doute une aventure risquée de s'implanter dans le 18e après les déboires de Virgin, mais la présence de nombreux équipements municipaux destinés à l'hébergement des étudiants, celle des annexes de la Sorbonne et de Paris Diderot, enfin l'ouverture prochaine de l'université Condorcet sont des circonstances favorables. Le "père Gibert" avait bien profité, lui, de l'école rendue gratuite et obligatoire par Jules Ferry... 

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    Gibert Joseph dispose aussi d'un site web http://www.gibertjoseph.com qui, d'après les spécialistes économistes, aurait cruellement fait défaut à l'activité de Virgin, qui n'avait pas misé assez sur le développement de la vente en ligne. 

    Alors, pourquoi pas à Barbès ! Ca, c'est justement ce qu'on entendait sur France Bleue, repris par Métro, la semaine dernière et par Livre Hebdo il y a quelques jours. Contrairement à ce que nous avions lu, il semble que Rougié & Plé ne soit pas associé. Ce spécialiste de la fourniture des métiers d'art avait répondu, avec quelques autres, à l'appel à candidature lancé par la Mairie de Paris, qui avait exigé que le propriétaire des locaux Paris Habitat choisisse une enseigne culturelle. Les informations sont donc réjouissantes, et d'après celles venues directement de la mairie, nous devions pourvoir choisir nos cadeaux de Noël, au moins les livres et les agendas, chez Gibert plutôt que chez Amazon.com dès le mois de décembre. Attendons toutefois le communiqué de presse promis par la Ville.