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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Promenade urbaine, nous continuons à y réfléchir

    Dans la semaine, alors que le temps se stabilisait, c’est à dire pas d’ondée, et un froid moyen, nous avons effectué une marche exploratoire, en tout petit groupe, deux personnes — à partir de là on peut parler de groupe —, crayon à la main, smartphone pour les photos, les lunettes sur le nez. Equipées en un mot. 

    Oui, en effet, il nous faut progresser sur les projets que nous proposerons et discuterons dès la prochaine réunion de notre commission Promenade Urbaine. A la fin de ce mois déjà. Nous savons que le marché de La Chapelle, qui s’étend sur 600 mètres linéaires, voire davantage quand on compte tous les volants qui s’éparpillent sur la chaussée au croisement du boulevard avec la rue de Tombouctou sur le 18e et la rue de Maubeuge sur le 10e, que ce marché va laisser la place, temporairement, aux matériels et aux équipes de la Ratp dès l'été prochain, pour réaliser une importante rénovation des voûtes du viaduc de la Ligne 2. Nous voulons que le marché, une fois revenu dans ses marques, soit plus aéré, moins dense, moins tentaculaire, qu’il ne déborde pas partout comme actuellement ce qui le rend bien plus difficile à gérer et à tenir dans ses limites. Nous comptons aussi retrouver un marché alimentaire, tel qu'on définit le marché quand il est "alimentaire" et pourquoi pas réfléchir aux commerces proposés.

    Nous faisons donc une fixation sur ce que nous avons appelé dans notre présentation à la future maire de Paris, avant les municipales de 2014, un « espace de respiration ». C’était une définition sensée faire image, illustrer le besoin d’air et d’espace qu’on ressent dans ce marché au fil de la matinée, et surtout en fin de matinée et jusqu’à 14 heures environ, et même 15h les samedis. Nous comprenons bien qu’il est difficile de gérer un tel marché, qui se compose sur le papier (c’est à dire sur le site de la mairie de Paris à « marchés parisiens ») de 61 marchands dont 7 non alimentaires. Un nombre important si on le compare à d’autres marchés alimentaires découverts (marché du Bd de la Villette 30 marchands, ou les 53 stands du marché de l’avenue du Président Wilson, géré aussi par la Société Dadoun comme Barbès).

    Ledit espace de respiration viendrait casser ce long linéaire d’étals débordant de marchandises et permettrait par ailleurs le passage d’un arrondissement à l’autre les jours de marché, sans devoir faire le tour par une extrémité ou l’autre. Nous préconisons de créer cette coupure au niveau de la rue Fleury, c’est à dire face au Centre Barbara et à la bibliothèque de la Goutte d’Or. On ne peut se plaindre des méfaits de la frontière entre les deux arrondissements et ne rien faire pour la gommer un peu. Y compris du côté des élus, qui signalent souvent ce handicap entre arrondissements. Encore un argument en faveur de cet espace sans étal sera l’entrée probable de l’hôpital Lariboisière après sa rénovation. En effet, il est prévu de situer l'entrée principale de ce côté-ci et même de ménager une traversée de l’établissement à peu près à ce niveau. Un feu rouge devra protéger le passage piéton, ou au minimum un ralentisseur efficace. Il n’y a ici aucune contre-indication, pas de bus par exemple. 

    Comment faire respecter un espace sans étal ? 

    Nous connaissons le sort qui est réservé au vide dans notre quartier, a fortiori dans le périmètre du marché ! Il faut donc prévoir un équipement qui laisse le passage des piétons, c’est la priorité, et qui proscrive les installations de toute sorte. Nous préconisons, par exemple, l’implantation d’un équipement en dur, composé de deux sections, une sur chaque côté de l’allée centrale, et elles-mêmes présentant deux locaux de type kiosque avec vitrines se faisant face. On peut aussi imaginer que ces emplacements soient loués façon food truck, frites ou gaufres, même kebab, ou autres prestations conviviales. Il faut innover, avoir des ambitions, qui peuvent sembler irréalisables et qui pourtant, un jour, apparaissent.. Qui aurait misé sur le bel établissement qu'est la Brasserie Barbès il y a quelques années devant les ruines calcinées de Vano ??? Qui ?

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    Le passage piétons entre le centre Barbara et l'hôpital Lariboisière.

    Et en attendant le déplacement du marché, dans cette phase intermédiaire que l’on doit exploiter pour accoutumer les esprits, nous serions heureux de voir le second conteneur du Civic Lab, abandonné pour l’instant au pied de la déchetterie de La Chapelle, venir s’installer sur un des côtés du marché. Positionnons-le face à la rue Fleury, pour qu’il attire l’attention des visiteurs de la bibliothèque et du centre Barbara. Ou, si vraiment cela reste impossible, déposons-le à la place du parking improvisé (et interdit !) au carrefour Tombouctou, protégé par les blocs béton. Nous avons la conviction que l’opération de sensibilisation des habitants au projet de Promenade Urbaine reste trop cantonné à la place de La Chapelle, du fait du peu de mobilité de l’équipe qui anime le Civic Lab. Nous y étions récemment, invités pour y boire un vin chaud. L’événement avait attiré une bonne vingtaine de personnes, dans l’espace couvert, dit la serre. C’est un commencement et c'était sympathique. Toutefois, nous aimerions que les habitants tout au long de la promenade soient un jour ou l’autre interpellés par le projet. Si possible positivement.

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    L'aire de stationnement au carrefour Maubeuge-Chapelle-Tombouctou les jours sans marché.

    Pour l'instant, nous ne sommes pas bien sûrs que les habitants du côté de Barbès aient la moindre idée de ce qu'est le Civic Lab... 

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    Le second conteneur du Civic Lab au dos de la déchetterie de la place de La Chapelle.

  • ZSP élargie: c'est parti!

    Une très longue réunion menée par le chef de district Jacques Rigon s'est tenue lundi 5 février au commissariat du 20e  dans le cadre de l'opération Barbès Respire (voir notre article du 8 janvier). Adieu Barbès-Chapelle Respire, il faudra désormais écrire ZSP élargie.

    Pour échanger sur les avancées de ce dispositif, les représentants d'associations et de collectifs ne seront désormais plus seuls autour de la table. En effet, pour cette 1ère rencontre de l'année 2018, étaient présents les commissaires des 10e et 18e Damien Vallot et Valérie Goetz, un représentant du cabinet du préfet, des policiers chargés des cellules d'écoute mises en place récemment. Et côté ville, S. Bribard élu du 10e, A. Thini-Villerel chargé de mission au cabinet du maire du 18e, C. Bourguet du cabinet de Colombe Brossel et C. Lever-Matraja responsable de la DPSP 18e.

    L'association Vivre Gare du Nord et Est et le collectif Tranquillité Myrha ont désormais rejoint SOS La Chapelle, Demain La Chapelle, le Collectif Barbès, La Vie Dejean et Action Barbès autour de la table.

    Petit historique de la mise en place du dispositif

    C'est en janvier 2017 que tout a commencé après plusieurs interpellations des pouvoirs publics et des élus par des habitants du secteur Barbès réunis en collectif. Action Barbès avait rencontré les maires du 10e et 18e puis relayé un courrier à envoyer au préfet. La conjonction de ces actions avait alors abouti à deux réunions avec le préfet à la mairie du 18e. Le chef de district Jacques Rigon a organisé rapidement des réunions avec notre association et SOS Chapelle, puis Demain La Chapelle pour représenter le secteur Chapelle de chaque côté du viaduc. Le cercle s'est donc depuis considérablement élargi.

    Côté préfecture, il s'agissait d'être plus efficace, donc de réduire un empilement de dispositifs mis en place de part et d'autre de "l'épine dorsale" du boulevard de la Chapelle. Nous savions que les choses avançaient mais il fallait donner du temps au temps. Depuis le 22 janvier de cette année, il existe un seul dispositif : une zone de sécurité prioritaire (déjà présente côté 18e) élargie 10-18 et qui couvre l'intégralité du bassin déjà évoqué dans nos articles précédents.

     

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    Détails du dispositif

    Comme on le voit sur la carte ci-dessus, la zone est significativement étendue avec 4 quartiers définis : Barbès-Goutte d'or ; Scmr-Lariboisière-Gare du nord ; Château rouge-Doudeauville-Marcadet ; Chapelle-Dormoy-Pajol pour obtenir un maillage complet  et éviter les phénomènes de reports ; une zone pilotée par le chef de district. Le périmètre est ainsi délimité par le boulevard Barbès à l'ouest, les rues Ordener et Riquet au nord, les rues Pajol et Philippe de Girard à l'est et la rue La Fayette au sud.

    Pour une meilleure efficacité, J. Rigon a insisté sur l'importance de ce qu'il nomme "une police de contact" qui devra être sur les points névralgiques du secteur (une vingtaine identifiée). C'est aussi un dispositif spécifique d'écoute et d'échange avec un gradé référent par secteur qui se fera connaitre auprès de la population. Par ailleurs, deux référents (un par commissariat) peuvent déjà être contactés par mail. Ils assurent le lien avec les référents de secteur. (voir ci-dessous)

     

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    Enfin, dernier élément du dispositif, les associations participeront à une réunion mensuelle, comme celle du 5 février, avant chaque grande réunion opérationnelle, cette dernière étant réservée aux institutionnels et élus. C'est une première à Paris et sans doute sur le territoire. Certes, Action Barbès a le souvenir d'avoir été conviée à assister à ces réunions, par deux fois, après la mise en place de la ZSP en 2012. Mais il s'agissait alors essentiellement d'écouter. Puis, assez vite, le lien avec les habitants et les associations s'est rompu à notre grand regret.

    Lors de ces réunions à venir, les résultats obtenus seront toujours communiqués et ils seront complétés par un point sur l'évolution de la délinquance par quartier.

    Les actions communes avec la DPSP seront amplifiées pour les incivilités, le stationnement, les commerces.

    Par ailleurs, les commissaires ont rappelé le dispositif "réserve citoyenne" créé en janvier 2017. Plus d'informations, ici.

    La parole aux associations

    L'amélioration sur le secteur Château-rouge et particulièrement la rue Dejean a fait consensus. C'est moins convaincant pour la rue des Poissonniers où les ventes sauvette alimentaire laissent les trottoirs sales. La nécessité de contrôler certains commerces, particulièrement en matière d'hygiène, semble s'imposer. Du mieux aussi rue Myrha mais surtout en journée ; les nuisances nocturnes n'ont pas cessé.

    Sur le boulevard Barbès, on note un peu moins d'intrusions dans les halls d'immeubles, en revanche la sortie du métro est toujours très problématique avec les trop nombreux vendeurs de cigarettes et des vols à la tire fréquents. Aucune nouvelle du côté de la mairie sur une réouverture ou un déplacement du kiosque.

    Des mineurs isolés sont pris en charge quotidiennement par le centre d’action sociale protestant (CASP) mais d'autres seraient arrivés (voir notre article du 14 décembre). On les retrouve souvent le soir rue des Islettes où des agressions ont eu lieu.

    Du côté de la placette Polonceau, un peu moins d'occupation liée au trafic de drogue depuis peu. La commissaire du 18e précise que de nombreuses opérations ont été menées ainsi que des fermetures de commerces avec le risque que les trafics se déplacent alors dans les halls d'immeuble ou même dans des logements. Rien n'est simple et donc pas de solution miracle à attendre.

    Du côté des occupations et dégradations des Autolib, il y a du mieux rues de Sofia et Guy Patin. Le résultat probable de l'action menée conjointement par la police et la société, a précisé J. Rigon. Les véhicules sont mieux sécurisés et les policiers ont désormais des badges pour fermer d'éventuelles voitures restées ouvertes.

    Pour le marché, nous sommes nombreux à constater les ventes illicites dans l'allée centrale. L'absence d'agents de la DPSP est déplorée le samedi. C. Lever-Matraja en a bien conscience. Elle précise qu'elle dispose de deux équipages le mercredi mais qu'il faut faire appel au volontariat pour le samedi. Or, chaque 1er dimanche du mois, les agents vont  sécuriser la piétonnisation des Champs Elysées, donc pour Barbès, la veille....

    Les ventes sauvette sont aussi nombreuses sur le pont de Jessaint et sur le bouievard de la Chapelle entre la rue de Tombouctou et la place de la Chapelle. Les services de propreté passant le matin, les trottoirs restent dans un état de malpropreté jusqu'au lendemain. Les horaires de passage seraient à revoir mais pour cette question, la balle est dans le camp de la mairie. Le "pont aux pigeons", passerelle située entre le boulevard et la rue de Jessaint, lui aussi lieu de vente très fréquenté, est dans un état épouvantable. La possible fermeture de cet espace (vraiment petit) a été plusieurs fois évoquée et là encore, on attend toujours une action des élus.

    Du côté de la Chapelle, la présence policière est visible mais beaucoup de problèmes restent à régler, notamment en matière de commerces. Un renfort par la DPSP a été demandé par l'association SOS La Chapelle.

    Enfin, le secteur Gare du Nord et les abords de la salle de consommation bénéficient de la nouvelle ZSP. Attendons un peu pour en observer les effets positifs.

    Nous connaissons depuis la semaine dernière les villes qui vont bénéficier de la nouvelle police de sécurité du quotidien. Le secteur de la ZSP élargie sera concerné à partir de janvier 2019; ce sera l'unique secteur parisien choisi.

    Pour rappel, un arrêté anti-alcool a permis tout récemment d'étendre la zone concernée dans le 18e, sachant qu'un tel dispositif existe également côté 10e.

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  • Des portes au carrefour Barbès

    Devant le Louxor vers 18 heures : embouteillage singulier.

    Il suffit d’un rien pour que la machine se grippe. Ce soir, il s’agissait de deux grosses portes, avec bâti, des huisseries hautes plus que la normale, environ 3 mètres, épaisses, lourdes, équipées de leur crémone et toute la tringlerie nécessaire, provenant peut-être d’un hôtel particulier ou d’un bâtiment municipal. Elles ont glissé du camion benne qui les transportait, au redémarrage quand le feu est passé au vert.

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    Patatras ! Pas de mal. Par chance. Pas de véhicule collé à l’arrière du camion, et pas de piéton à se glisser entre deux voitures, comme c’est l’habitude dans ce quartier où les usages pourraient laisser penser que le code de la route s’adresse à d’autres…

    Le chauffeur et ses acolytes sont descendus immédiatement, mais ils ont peiné un bon quart d’heure avant que leur chargement ait regagné la benne. Notons que la foule, disons les hommes, ne se sont pas précipités pour leur prêter main forte…

     

    Résultat : l’embouteillage n’a pas tardé à remonter jusqu’à la place de Roubaix. S’étendait-il plus loin ? Comme chaque fois, les chauffeurs se sont impatientés et ont usé  sans retenue de leur avertisseur. Concert. La fluidité de la circulation sur le boulevard de Magenta est vraiment trop sensible et le moindre grain de sable vient bloquer le flux. Dommage.

     

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    Commentaire :  Soit les ouvriers n’ont pas bien fermé la porte arrière de la benne. Négligence qui pouvait avoir des conséquences très graves. Soit les portes étaient trop longues pour la benne et elles étaient mal amarrées aux parois. Quoi qu’il en soit, nous vivons dangereusement sans nous en rendre compte !

  • Viaduc du métro à Barbès

    Le 17 mai sur ce même blog, nous vous annoncions l'interruption de la ligne 2 pour le week end dernier. En effet, et nous avons eu le plaisir de voir des engins de travaux publics circuler sur le viaduc, à la place des habituelles rames du métro. De nombreux bus ont circulé boulevard de La Chapelle pour compenser l'absence de métro, bien que très difficilement samedi.

     

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    La RAlogo-ratp.gifTP réalise des travaux de modernisation entre les stations Belleville et Blanche. C'est bien. Nous la félicitons modestement d'entretenir son réseau. Mais depuis des mois, nous avons alerté nos contacts de la RATP sur le volume excessif des annonces faites dans les hauts parleurs de la station... de la station aérienne, bien sûr, d'où le son s'échappe sans contrainte. Tous les riverains peuvent en témoigner : même fenêtres fermées, ils profitent des recommandations du transporteur parisien.

    Que faut-il faire ou entreprendre pour que le volume du son baisse raisonnablement ?

  • Le tabac de Barbès

    Pourquoi les cigarettes de Barbès sont-elles beaucoup plus dangereuses que les cigarettes du buraliste ?

    cigarette chez le buraliste.jpgDifférence entre contrebande et contrefaçon

    La contrebande de cigarettes a toujours existé, mais jusque-là il s’agissait de vrai tabac. Elle consistait à faire passer les cartouches d’un pays où les taxes sur le tabac sont moins élevées vers un autre à l’imposition plus sévère. Tous les frontaliers de la Belgique ou de l’Espagne connaissent cela, sans qu’on les soupçonne ici d’être des contrebandiers… Mais les contrôles se sont durcis, sont devenus plus efficaces et la filière criminelle a dû trouver d’autres provenances pour perdurer. On entre dans le domaine de la contrefaçon.

    Différence de fabrication

    Le tabac est un végétal sensible qui demande à être protégé contre les nombreux insectes qui l’attaquent pendant sa croissance. L’emploi de pesticides est incontournable. Le tabac doit donc être nettoyé soigneusement par les fabricants de tabac, avant que ne soient produites les cigarettes. A défaut, il transmet par ses fibres des substances toxiques. Or, les trafiquants visent une rentabilité maximale et ne s’encombrent pas de scrupules sanitaires. Ils livrent des cigarettes qui sont en moyenne de 8 à 11 fois plus toxiques, plus carcinogènes, que les cigarettes du buraliste, qui ne sont déjà pas recommandées… Qu’y trouve-t-on ? Des métaux lourds, notamment du cadmium, 5 fois plus, du plomb, 6 fois plus, 3 fois plus d’arsenic, 160% de plus de goudrons que la norme, 80% de plus de nicotine et 133% de plus de monoxyde de carbone.

    Différence dans les risques encourus

    Pourquoi sommes-nous confrontés à une augmentation si rapide de la contrefaçon ? Le crime organisé a vite compris que la contrefaçon était moins risquée pour lui que le narcotrafic. En effet, la contrefaçon relève du droit de la propriété intellectuelle et industrielle, et à ce titre, les peines encourues sont bien moindres. Ces trafics touchent malgré tout au pénal et sont donc définis comme des crimes de contrefaçon, parce qu’ils mettent en jeu la santé des consommateurs et débouchent sur un problème de santé publique. Au même titre que les médicaments frelatés vendus en ligne ou les huiles de tournesol, importées en grande quantité d’Ukraine, il y a quelques années.

    Risque pour la politique anti-tabac

    photos --- cigarettes-hausse de prix 2000-2009.jpgLa politique antitabac du gouvernement, qui consiste à augmenter le prix du paquet progressivement, est battue en brèche par les importations de cigarettes frelatées que l’on trouve assez facilement dans nos villes. Il est évident que comme au temps de la prohibition aux Etats-Unis dans les années 1930, il y aura toujours des filières mafieuses pour profiter du différentiel de prix et proposer le produit prohibé, ou presque, au pied de l’immeuble du consommateur accro, et même lui proposer sur Internet dans des conditions d’échanges floues.

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  • Action Barbès soigne votre coeur

    Déjà la semaine dernière nous postions une brève sur les gestes qui peuvent sauver en cas d’arrêt cardiaque. Il faut croire qu’ACTION BARBES est attentive au cœur de ses adhérents et de ses lecteurs … Cette fois, c’est le 18e arrondissement qui propose le mardi 28 septembre à 18h30, une conférence du Professeur Cohen-Solal, chef du service de cardiologie à l’hôpital Lariboisière, dans la salle des fêtes de la mairie du 18e.

    Comment préserver son cœur ?

    Une question pertinente, sachant qu’en France, 50 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque, souvent lié à un trouble du rythme cardiaque. Et peu survivent à cet épisode sans séquelle neurologique grave.

    PHOTOS - cardiologie dans le 18e conf.jpgLes facteurs de risque, les facteurs aggravants, la maladie coronaire (rétrécissement d’une ou plusieurs artères du cœur sous l’action des dépôts graisseux de cholestérol) sont autant de sujets qui seront abordés.

     

  • Sortir à Barbès en 1921

    Copie de Sortir à Barbès 2.jpgTel est le titre de la prochaine conférence que proposent Les Amis du Louxor, Histoire et Vie du 10e et la Mairie du 18e demain soir, à 19 heures, à la mairie du 18e, place Jules Joffrin.

    Quelles transformations culturelles se préparaient dans ces années folles ?

    Quel avenir attendait les très nombreuses salles de spectacle ?

    Pour vous donner une idée du foisonnement des activités de spectacles dans la capitale de l'époque, et notamment dans notre quartier, offrez-vous une visite sur le site de ces amateurs de chansons françaises : Du temps des cerises aux Feuilles mortes

    Vous pourrez non seulement revisiter des lieux disparus, mais également entendre des extraits ou des versions complètes des chansons de l'époque par leurs interprêtes d'origine. Un des petits miracles de l'internet ! Par exemple, la version de 1928 de "On m'suit" (Peraly, Chagnon, Mistinguett, Lelièvre) par Mistinguett avec Jean Gabin.








  • Pas de comète à Barbès !

    Ne rêvez pas ! La fameuse comète faite d'un gros, mais alors très gros, bloc de glace qui est passée au large du soleil n'est pas visible d'ici. Elle ravit les photographes de l'hémisphère sud, car elle laisse sa spendide trâinée laiteuse impressionner les négatifs.

    voici quelques liens vers des magazines de la presse scientifique qui présentent des photos de la "chose" :

    - dans Sciences et Vie.com du 23 décembre, quelques précisions :

    La comète Lovejoy, qui a croisé le Soleil à seulement 140 000 kilomètres de distance ce 16 décembre 2011,  commence à s’éloigner de notre étoile et, du même coup, à devenir visible depuis la Terre… La « grande comète de 2011 » est désormais bien visible à l’oeil nu, éclatante, juste avant le lever de soleil, dans la constellation du Scorpion. Une vision féérique, qui n’est malheureusement accessible que depuis les tropiques et l’hémisphère sud. Si vous êtes actuellement aux Antilles, à la Réunion, en Polynésie, en Nouvelle Calédonie, en Australie, en Amérique du Sud, en Afrique australe, vous pourrez suivre tous les matins, dans les jours qui viennent ce spectacle rare, exceptionnellement beau : celui d’une grande comète qui s’est brûlée aux feux du Soleil.

    Il est encore difficile de dire aujourd’hui si la comète Lovejoy a réellement survécu à son passage près du soleil : sur les images, c’est son immense chevelure qui est visible, mais son noyau, c’est à dire le bloc de glace et de poussière interplanétaire qui la constituent, n’est pas vraiment apparent. S’est-il désagrégé ces derniers jours ? Nous en saurons bientôt plus, lorsque les grands télescopes des observatoires professionnels pourront enfin être pointés sur cet astre extraordinaire. Actuellement, c’est impossible : la comète est encore trop basse sur l’horizon et trop proche du Soleil.

    Ici pour la photo.

    - dans Le Figaro, le 26 décembre ! ici

    Les premiers calculs faits après cette réapparition miraculeuse montrent que le noyau de la comète devait faire au minimum un kilomètre pour avoir réussi à éviter l'incinération. «On peut aussi imaginer que la comète était peu active, avec peu de glace exposée à la surface et qu'elle était recouverte de beaucoup de matériaux réfractaires, comme des poussières», estime Nicolas Biver, astronome à l'Observatoire de Paris-Meudon. Quelques heures après son passage derrière le Soleil, Lovejoy s'est réactivée, laissant derrière elle une double queue de poussières et de particules chargées, qui sont depuis visibles dans le ciel de l'hémisphère Sud peu de temps avant l'aube.

    ET pour finir, un saut à la Réunion, la veille de Noël, tôt le matin :

    comète-lovejoy;la-réunion

    Photo Luc Perrot, dans la Petite Gazette.

  • Action Barbès en version digitale

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    Après un été bien mérité, nous avons eu le plaisir de retrouver votre fidélité: au cours du mois de septembre, notre blog a ainsi reçu en moyenne 903 visites par jour, et 1 160 pages y ont été lues quotidiennement. Globalement, après le creux estival, c'est donc une belle courbe de tendance, à la hausse depuis 2012 : 

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    Cliquez sur le graphique pour le détail de l'audience du Blog en septembre

     

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  • Des précisions sur le nettoyage du quartier Barbès

    Nous recevons fréquemment des messages, certains juste interrogatifs, d'autres plus véhéments quant à l'état de malpropreté du quartier. Aussi avons-nous pris notre plume pour interroger Gilles Ménède chargé de la propreté du 18e depuis le printemps dernier, une tâche hautement périlleuse!

    Nous avions bien sûr agrémenté notre message de quelques photos évocatrices. Voici donc l'essentiel de cette missive et les réponses de l'élu, en couleur.

     

    Nous avons appris que les services avaient eu des difficultés (effectifs notamment) pendant l'été et que tout ne tarderait pas à rentrer dans l'ordre et donc à s'améliorer. Nous avons donc légitimement demandé: "A quelle échéance mettez-vous cette amélioration? "

    Mes équipes font le maximum quotidiennement.

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    Nous avons voulu savoir si les horaires de collecte qui datent du changement de concessionnaire, passage de marché de Derichebourg à Pizzorno, juste avant l'été, étaient inchangés.

    Les dates sont les mêmes depuis le 21 juin 2014. A savoir : 
    * sur la Butte, l'horaire de collecte est décalé le dimanche uniquement de 7h a 9h30 (6h  à 8h30 les autres jours)
    * sur le secteur Château Rouge, l'horaire de collecte est de 17h à 23h
    * sur tous les autres secteurs,  l'horaire de collecte est de 17h à 22h.

    Parallèlement, nous avons demandé des précisions sur l'organisation du nettoyage autour de la station de métro Barbès et sur le boulevard de la Chapelle, en semaine et également les jours de marché, après le démontage des bâches. La brigade d'après marché passe entre 15 et 17h environ. Que se passe-t-il ensuite ? La section DPE 18e passe le jeudi matin et le dimanche matin ou est-ce une autre procédure qui est mise en place ? Un accord avait été passé avec le 10e pour compenser les traces des marchés à la sauvette quand les vendeurs étaient concentrés rue Guy Patin. Mais maintenant qu'ils sont davantage sur le pont Saint-Ange, ce dispositif a-t-il été maintenu ? 

    Le traitement de ce secteur reste inchangé (Bd Chapelle, tour du métro Barbès, placette Charbonnière). Il est balayé chaque matin du lundi au dimanche entre 6h30 et 9h30. En après-midi, le balayage est effectué du lundi au samedi entre 16h30 et 19h30. Le lavage est réalisé 2 fois par semaine. Les dépôts sont collectés plusieurs fois par jour. Le déblaiement du marché chaque mercredi et samedi est assurée par la fonctionnelle. Le jeudi et dimanche matin (lendemain de marché), les équipes constatent de moins en moins de déchets sur le plateau, voire pas du tout certains jours.

    Les vendeurs se sont installés depuis mi-avril sur la prolongation du plateau du marché boulevard de la Chapelle. Un partie est traitée le mercredi et samedi après-midi et en complément, les jeudis et dimanches matin par une autre équipe.

    Nous n'avons pas oublié les fameuses odeurs d'urine autour de la station de métro! Elles sont combattues par des passages à l'eau chaude. Mais les informations dont nous disposons sont déjà anciennes. Qu'en est-t-il aujourd'hui?

    Le long du métro côté Louxor reste sous vigilance. Le lavage est effectué 2 fois par semaine le matin. Quand cela est possible, nous assurons également un traitement de lavage avec la laveuse équipée d’un groupe haute pression.

    Par ailleurs, le service de propreté a fait une demande de pose d’une sanisette fixe le long du métro.

     

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    De nombreux habitants ignorent encore que le sous viaduc est un territoire du 18e, les caniveaux aussi sans doute, mais le trottoir côté hôpital l'est-il aussi ou son nettoyage est-il de la responsabilité de la DPE 10e ? 

    Le trottoir de l’hôpital Lariboisière est balayé du lundi au samedi par les équipes de la division du 10e. Le lavage est assuré deux fois par semaine jeudi et dimanche.

     

    Notons que nos questions trouvent toujours une oreille attentive de la part de Gilles Ménède et des services. Et nous les en remercions ici, particulièrement Mélanie Jeannot. Il n'en reste pas moins que certains habitants confrontés quotidiennement aux mêmes états de saleté sont excédés. Nous avons en ce moment des retours réguliers de la placette Charbonnière, de la rue du même nom et de la rue Caplat. Nous comprenons leur irritation et leur lassitude, voire leur désenchantement pour certains, installés là avec une vision acceptée de quartier populaire, mixte, animé, convivial, mais moins sale....

  • Barbès un marché comme les autres ?

    Il faut être positif, patient aussi, nous dit la Mairie de Paris car nous travaillons à son amélioration, montrer les bons côtés du marché, et arrêter de le dénigrer sans cesse. (voir notre article du 20). Ok, on va tenter. 

    Malgré la foule qui déambule aussi bien dans l'allée centrale que sur les côtés extérieurs, malgré les vendeurs à la sauvette qui ralentissent le passage des clients entre les étals, et créent des bouchons bruyants, protestations et cris des râleurs qui ne voient pas bien l'intérêt de vendre là des montres de pacotille, ou des slips et chaussettes et encore moins des bouquets de persil ou de coriandre au nez et à la barbe des marchands ayant acquitté leur place.... malgré tout cela, le marché de Barbès est un dépaysement complet. Pourtant, certains habitants du quartier ont lâché l'affaire, ils n'y trouvent plus leur compte, ils disent que la qualité a baissé, que les contacts sont devenus difficiles, la tension est présente, l'agressivité aussi souvent. Tout cela est vrai. Ressenti par tous. Que faire ? 

    On est dans un marché populaire. Les prix sont, comme chez Tati, les plus bas de Paris. Les clients viennent parfois de loin pour y remplir leurs caddies et repartent qui en bus, qui en métro. Prenez la ligne 2 vers 13h à Barbès, et vous serez surpris du nombre de caddies présents dans la rame. Quand on sait acheter, qu'on regarde avec soin ce qui entre dans le sachet, on peut en revenir avec des produits de qualité. On peut même faire des affaires en saisissant les opportunités. Des exemples ? Deux petits conteneurs transparents de 500 gr de pommes de terre, type BF15 ou charlotte, qualité bio, pour un euro. Ou encore le kilo de coquilles saint-jacques à 8,95 €. Vous ne les trouverez pas chez Carrefour ou Auchan. Pour la majorité des produits, les marges sont étroites mais la quantité est là, qui compense. Les commerçants, dans leur ensemble, sont des vieux routards de la vente de produits périssables sur les marchés et connaissent leur affaire. Ils savent acheter à Rungis. Ils savent aussi quel produit ne pourra pas se vendre ici car le prix est trop élevé pour le pouvoir d'achat local. Certes, le quartier s'est renchéri au niveau de l'immobilier, mais assez rares sont les nouveaux propriétaires qui font leurs courses  au marché. 

    Toutefois, nous constatons depuis des mois que des stands de produits non alimentaires remplacent des étals de fruits et légumes, certains jours. C'est dommage, car la Direction de l'attractivité et de l'emploi (DAE, c'est le nom du service de la Ville qui se charge du fonctionnement des marchés en coopération avec les délégataires) avait organisé l’espace, il y a quelques années, de telle sorte que le non-alimentaire s'installe à l'est du marché, sous le viaduc, mais au carrefour des rues de Maubeuge et Tombouctou. Ces marchands, qualifiés de "volants", ne sont pas titulaires d'un emplacement attitré, normalement. Ils acquittent leur droit, au coup par coup, auprès du placier, en fonction des espaces disponibles lors de l'installation du marché à l'aube. D'où parfois, à côté du poissonnier, un  camelot qui vend des parfums avec verve et succès (!) ou un marchand de prêt-à-porter entre deux stands de melons. Or, nous rappelons régulièrement lors de réunions avec élus et services de la ville que ce marché est avant tout un marché alimentaire.

    Cependant, il faudra bien trouver des compromis et donc dialoguer avec les commerçants. C’est le rôle de la ville et du délégataire. Nous pouvons ainsi espérer faire progresser la situation du marché, améliorer son environnement, le rendre plus agréable et y compris améliorer les conditions dans lesquelles les commerçants eux-mêmes travaillent. Certains nous ont dit qu'ils passaient du temps, au petit matin,  à nettoyer leur place avant d'installer les stands parce que, la veille, marché illicite ou distribution alimentaire avait eu lieu sans que les agents de la propreté aient eu le loisir de repasser. On le voit aussi en fin de marché, après le passage de la "fonctionnelle" quand les sauvettes sortent leurs caddies et déballent leurs toiles au sol. Une patrouille de policiers les fait disparaître... mais le sol reste jonché de détritus, cageots et cartons compris. La version moderne du mythe de Sisyphe...

    Encore un point positif sur ce marché hors du commun. On sait qu'à la fin des marchés, ici comme ailleurs, on a toujours croisé des "glaneurs", qui collectent les fruits et légumes laissés pour compte avant le grand balayage. Vu la conjoncture économique, ils sont malheureusement de plus en plus nombreux. Mais, ici le mercredi, vers 13h, c'est l'association des Restos du coeur qui vient avec un camion et prend en charge des cageots entiers de produits frais pour sa cuisine d'Aubervilliers. Un point positif qu'on ne pouvait pas complètement passer sous silence. 

    Avant de terminer le tableau, nous voulons encourager les marchands à trier un peu mieux leurs déchets, et profiter que des conteneurs spéciaux sont mis à leur disposition (ils sont une vingtaine, avec des couvercles bleus), et qu'ils sont collectés par une benne dite BIO avant le grand nettoyage de 15h. Bio, compostage, etc... bon pour l'environnement ! 

    Par ailleurs, les deux compacteurs de Derichebourg, qui ne fonctionnent pas toujours à ce que nous avons entendu, sont un peu dépassés par les quantités de marchandises qui arrivent en même temps que les cartons et les cageots en bois léger. Tout cela est avalé, mais pas toujours compacté, et les rotations du camion qui enlève la benne se font plus fréquentes. S'en suit une interruption de la circulation sur le boulevard de la Chapelle qui crée un embouteillage en amont, des klaxons, etc.... Sisyphe…. et le rocher est très lourd à bouger !

  • Sous le viaduc, entre Barbès et Tombouctou

    paris,Barbès,boulevard-de-la-Chapelle,marché-de-BarbèsAu doux son des tronçonneuses, nous avons effectué un aller retour sous le viaduc pour en constater l'état en compagnie du maire du 10e, Rémi Féraud, son directeur de cabinet, Xavier Simonin, et du responsable de la Section territoriale de voirie du 18e, Jean-Jacques Erlichman. 
     
    Rendez-vous devant le Louxor, 9 heures, lundi 27 avril : endroit stratégique pour observer, en perspective, le boulevard de la Chapelle, sa piste cyclable, sa voie de circulation, sa voie de stationnement, ses épingles pour stationnement de cycles et .... sa station de métro. 
     
    Nous nous préoccupions ce matin-là du côté 10e. Quand le trottoir le long de la station a été élargi il y a deux ans, les services et les édiles avaient laissé entendre qu'il serait toujours temps de faire un bilan plus tard et de changer le stationnement de côté, si cet aménagement ne donnait pas entière satisfaction. Il est un fait que l'aire de livraison côté station de métro n'est pas très utilisée par les commerçants, en particulier par le boucher, car les livreurs doivent traverser la voie de circulation. Nous l'avions signalé à l'époque. Rien n'est changé et plusieurs fois par semaine, un camion frigorifique de gros tonnage stationne à cheval sur la piste cyclable. Il n'est pas le seul, et le séparateur peut témoigner de ces chevauchements qui décalent et descellent régulièrement les blocs de granit. Monsieur Erlichman a convenu que dès les premières semaines après la réfection de la piste (peu après l'ouverture du Louxor) le séparateur en granit se disloquait déjà à plusieurs endroits. 
     
    Malheureusement, on ne nous dit pas tout du premier coup ! 
     
    Il s'avère que mettre la file de stationnement côté immeubles, soit le long de la piste cyclable, n'est possible qu'à condition de disposer d'un séparateur de 70 cm de large (au lieu de 30 cm actuellement), ce qui évite les portières ouvertes inopinément devant le nez d'un cycliste passant au même moment... Ça, nous le savions. Mais deux écueils de plus viennent contrarier notre raisonnement : 1- les pompiers doivent pouvoir déployer la grande échelle et la poser sur les façades des immeubles (comment la Voirie s'est-elle donc dégagée de cette contrainte de l'autre côté du boulevard, dans le 18e ?); 2- il manque 40 cm sur la largeur totale de la voie (entre immeubles et grilles du métro) pour respecter les normes (piste 1,50m + séparateur 0,70 m +voie circulée 3,50m, etc). Cerise sur le gâteau : on ne serait pas dans l'alignement. Le fameux alignement qui revient sans cesse et se réfère aux Architectes des Bâtiments de France (ABF) qui font très peur à la Direction de la voirie. En effet, à partir du barreau Patin le stationnement est le long du terre plein central et non du côté de Lariboisière. Mais juste avant, boulevard de Rochechouart la file de stationnement n'existe pas du tout, c'est la voie de bus qui longe les immeubles. Les ABF sont-ils vraiment un obstacle ou simplement un prétexte ? 
     
    Malgré des efforts et le souci de ne pas dépenser les deniers de la Ville mal à propos, nous avons du mal à comprendre les principes de la Voirie, qui ne tiennent pas compte des observations citoyennes, et des contraintes locales : nous avons donc des commerces sans aire de livraison adaptée, des stationnements deux-roues inoccupés parce que les cyclistes préfèrent attacher leur vélo de l'autre côté, aux barrières près du Louxor, et une piste cyclable souvent encombrée par des camions avec un séparateur à réparer trop souvent. A part cela, tout va bien !  
     
    Laissons ce tronçon... et notre déception, et continuons avec l'idée que, dès maintenant, nous devons penser à ce qui pourrait se faire dans le cadre de la "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad", quand le tronçon Barbès-Tombouctou viendra à l'ordre du jour. Notre but est de réfléchir en amont, de repérer les failles, les dysfonctionnements récurrents, les appropriations de l'espace public non souhaitées... 
     
    Avec nos interlocuteurs, nous ne sommes pas revenus sur l'attroupement du soir sur la place Charbonnière, ni sur les campements de migrants un peu plus loin, le terre plein restant un territoire 18e et ces problèmes relevant de la Préfecture. En revanche, la gestion du marché et ses lacunes sont bien du ressort de la ville. La délégation de la ville au gestionnaire de marché doit être revue en fin d'année. L'actuelle société ne donne pas satisfaction. Sa gestion est trop laxiste, le marché en pâtit. Nous avons dénoncé à plusieurs reprises l'extension des stands vers le carrefour Tombouctou, et la présence de "volants", voire de vendeurs à la sauvette un peu partout, y compris dans l'allée centrale élargie. Nous avons aussi signalé le mauvais entretien des barrières (croix de Saint-André), rarement fermées après la tenue des marchés, et permettant ainsi le stationnement de voitures particulières sous le viaduc, de même que le vandalisme que subissent les armoires électriques, devenues dangereuses actuellement. Nous avons également rappelé notre demande d'un lieu convivial au centre du marché, qui permettrait, par ailleurs, de traverser la longue bande serrée de stands avec une poussette ou des enfants, sans devoir jouer des coudes.

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    Comme nous, le maire a constaté que ce territoire n'était pas propre un lundi matin comme on pouvait s'y attendre à 9h. Certes, le vent ce matin-là  avait tendance à disperser les détritus, mais les cuvettes au pied des arbres conservaient jalousement qui sa canette de Coca, qui ses débris de palette... Pas vraiment la faute du vent.
     
    Pour finir sur une touche positive, nous avons appris que le trottoir qui longe Lariboisière serait rénové en juin. Il est très dégradé, notamment à cause de la présence deux fois par semaine des camions des marchands qui sont tolérés à cheval sur la piste cyclable... faute de stationnement suffisant. Quand on vous dit qu'il faut réduire la taille du marché ! C'est d'ailleurs la même démarche qu'a entrepris le conseil de quartier Belleville Saint-Maur avec un courrier à l'adjointe chargée du Commerce, Olivia Polski. Nous suivons de près les réponses qui seront données.