Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : opération Barbès Respire

  • Salle de conso : Comité de voisinage n°2

    La deuxième réunion du Comité de voisinage dans le cadre de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) s'est tenue le lundi 21 novembre dernier (voir notre article du 10 octobre dernier sur la première réunion de ce comité).

    Comme vous le montre la photo, l'assiduité des différents organismes membres du comité est réelle et les débats de très bonne tenue. L'ordre du jour de la réunion était particulièrement chargé, aussi vous ne trouverez dans cet article qu'un résumé aussi complet que possible de ce qui s'y est dit.

    Allons d'abord à l'essentiel : depuis son ouverture le 17 octobre dernier, la vie du quartier n'a pas été bouleversée et tout se passe relativement bien. Chacun reconnait tout au long de la réunion qu'il est beaucoup trop tôt pour tirer quelque conclusion que ce soit de ce mois d'opération. Un renforcement de la présence policière a été notée.

    La Charte du comité de voisinage a été définitivement adoptée au cours de la réunion. Celle-ci intègre les demandes de modifications qui avaient été faites au cours du premier comité. Sa lecture fixe bien les domaines de compétence du comité et son fonctionnement. Vous pouvez la télécharger : Charte du comité de voisinage.

    L'association GAIA qui gère la salle a donné des informations à propos de son fonctionnement depuis son ouverture : ...

    ... 60 passages le premier jour et 160 au 20 novembre. Sachant qu'une personne peut passer plusieurs fois dans la journée, GAIA estime que 120 personnes viennent chaque jour. Ceci est dans la droite ligne des prévisions de GAIA qui se montre donc satisfaite de ces six premières semaines. L'association précise que les règles de fonctionnement sont bien acceptées par les usagers de drogue. L'équipe qui gère la salle, une première en France, se "rode" petit à petit. On compte 358 inscrits à mi-novembre, la grande majorité déjà connue de GAIA qui a eu aussi la surprise de voir venir des gens qui avaient juré de ne pas y aller. "Le bouche à oreille fonctionne bien" précise Elisabeth Avril, Directrice de GAIA. Les maraudes dans le quartier continuent néanmoins afin d'y maintenir une présence. Par contre, les antennes mobiles de GAIA ne stationneront plus dans le quartier du fait de l'installation de la SCMR. Important pour le quartier, GAIA assure que les personnes qui ressortent de la salle de consommation sont en capacité de le faire sans problème. Sur le plan médical, il n'y a rien de particulier à signaler si ce n'est quelques bobos sans gravité soignés dans la salle (des abcès, par exemple), mais aussi dépistage des virus HIV et Hépatite C. Importance donnée à l'hygiène. Sur le plan social, l'essentiel des demandes concerne le logement et l'ouverture des droits qui y sont liés, tant la population qui fréquente la salle est la plus démunie et souvent SDF. GAIA reconnait que certains usagers sont "très abimés", ce qui a un impact sur l'espace public. La forte présence de la police, si elle rassure les riverains, fait un peu fuir quelques usagers.

    A la suite de cet exposé assez complet, quelques sujets sont venus en débat.

    Si on reconnait que l'ouverture de la SCMR n'a pas créé "l'appel d'air" redouté (en clair une arrivée massive d'usagers de drogue), quelques personnes nouvelles accompagnées de chiens sont apparues dans le quartier. GAIA assure que ces personnes, même si elles sont inconnues dans le quartier, ne le sont pas de l'association. Néanmoins, Rémi Féraud, maire du 10e, demande à GAIA de travailler sur cette question, notamment sur le comportement dans la rue, ce que GAIA accepte.

    Deborah Pawlik, conseillère de Paris (LR), demande quelques chiffres à propos des bénéficiaires des soins sociaux et des appels téléphoniques. GAIA précise qu'elle a reçu six appels de riverains pour intrusion dans des immeubles. Il y a eu pendant les six semaines 350 entretiens sociaux et 200 entretiens médicaux.

    La question de la présences de chiens est soulevée. GAIA précise que les chiens sont d'une très grande importance pour les usagers de drogues et que la très large majorité des chiens, si ce n'est la totalité, sont en règle (tatoués, vaccinés). La salle dispose de muselières si nécessaire et bien sûr les chiens ne pénètrent pas dans la salle. Le Maire du 10e précise que la présence de chiens ne doit pas être dissuasive pour les autres usagers de la salle. 

    Est-il normal que soit délivré du matériel qui n'est pas utilisé dans la salle ? Elisabeth Avril rappelle que la SCMR est un CAARUD et qu'en conséquence il n'est pas anormal qu'elle fournisse du matériel pour l'injection. Il est également rappelé que le cahier des charges de la salle ne stipule pas que tout le matériel doit y être utilisé. 

    Des riverains signalent qu'il y a encore des seringues usagées dans le quartier et qu'il semble que la présence de dealers soit plus importante. Tout ne peut pas disparaitre d'un seul coup, se défend GAIA. Le grand nombre d'injections qui ont eu lieu dans la SCMR (plus de 3000 en six semaines) a quand même un impact. L'association SAFE qui gère les distributeurs de seringues, dit qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions sur ce point, même s'il semble que certains comportements aient changé. Il semble qu'il y ait eu un report des usagers sur la rue Saint-Vincent-de-Paul suite aux travaux de la SNCF au carrefour Maubeuge/Ambroise-Paré. Rémi Féraud demande des éléments chiffrés sur ce point pour le comité n°3.

    La Police précise qu'il y a eu un renforcement de sa présence tant avec des équipes VTT en tenue que des policiers en civil (BAC10). Elle n'a pas noté d'incidents particuliers liés à l'ouverture de la salle et confirme son souci d'adapter son travail notamment en fonction des heures d'ouverture de la SCMR. Elle est particulièrement vigilante le matin et en début de soirée, aux heures où la salle est fermée. GAIA ajoute que les rapports avec la police sont constants, que des réunions régulières se tiennent pour la formation des policiers qui viennent également visiter la salle. Des renforts sont prévus pour décembre.

    Le Maire du 10e indique qu'un périmètre de "tolérance" a été défini par le Procureur de la République afin de tenir compte des dispositions légales concernant le port et l'usage de drogue. Néanmoins, ce périmètre reste une information confidentielle, à la demande du parquet. Il souligne aussi que la plupart des personnes fréquentant la salle sont des utilisateurs de Skénan, médicament qui n'est pas illégal.

    Déborah Pawlik souhaite avoir un complément d'information sur la présence des dealers qui semble plus importante depuis l'ouverture de la salle, sur la sanisette devant l'hôpital qui est une vraie "salle de shoot", sur la présence de toxicomanes dans les parkings et sur les bagarres dans le quartier. La présence des dealers fait l'objet d'une attention particulière de la BAC10 en civil répond la Police. Le Maire précise que si la fermeture de la sanisette de la rue Ambroise-Paré a bien été envisagée, une expérience antérieure a montré que ce n'est pas une bonne idée à cause du report que cela crée. En ce qui concerne les parkings, là encore il est trop tôt pour tirer des conclusions. Ce qui est constaté est une nette augmentation de consommation de krach, sans rapport avec la salle.

    Prochaine réunion le 26 janvier 2017.

     

  • D'une réflexion à l'autre sur le thème de la promenade urbaine...

    Nous avons reçu une réflexion à propos de la Promenade Urbaine, certes négative, mais surtout qui rend morose son auteur. Celle-ci : 

    Je me dis que je dois souvent passer pour un râleur, critique et négatif. Mais en général ce qui m'effare c'est le fait que les décideurs actuels soient dans la négation des réalités, ce qui génère des effets catastrophiques absolument prévisibles (par exemple le projet actuel de promenade urbaine, qui risque de s'avérer pire que rien).
     
    Morose au point de regretter le projet même de promenade urbaine, au point de n’y voir que des risques de dysfonctionnements dans le futur. Il imagine des dégradations liées à des occupations non souhaitées, importantes, mal gérées, dans des conditions de propreté et d’hygiène incompréhensibles, indignes…. N’ajoutez rien ! On a tous compris. Au moins, tous ceux qui comme nous, comme lui, ont vécu toutes ces dernières années ou vivent encore dans le périmètre entre Barbès et Stalingrad. 
     
    Pourtant nous pensons qu’il prend le problème à l’envers. Pourquoi le pont Saint Ange, car c’est là que tout a commencé, a-t-il abrité dès 2014 un camp de migrants dont on nous disait à la Ville qu’ils venaient d’Erythrée, d'Ethiopie ou du Soudan, majoritairement ? 
     

    paris,18e,10e,barbès-rochechouart,chapelle,stalingrad

    Le pont Saint Ange au-dessus du faisceau de la gare du Nord  - Printemps 2012
     
    Parce que le pont était un endroit désert, non occupé, loin des habitations, en un mot abandonné. Il a servi longtemps de dépôt de matériaux, avant d’en être libéré. Les jeunes hommes qui a l’époque se sont installés ne pensaient pas y rester. Ils tentaient d’aller en Grande Bretagne, ont été refoulés, ont retenté, etc. La situation s’est enkystée. Les conditions sont devenues telles que les habitants ont protesté, pour eux-mêmes et pour les migrants bloqués sous le viaduc. De grands dérangements en grandes évacuations, de clôtures en barbelés, d’opérations policières en prise en charges humanitaires, tout le quartier bientôt était un camp de réfugiés, qu’ils soient politiques ou économiques. 
     
     

    paris,18e,10e,barbès-rochechouart,chapelle,stalingrad

    Le pont Saint Ange au-dessus du faisceau de la gare du Nord  - Eté 2015
     
    Le problème n’est pas de savoir maintenant si l’on doit occuper tout l’espace pour éviter l’installation de personnes, si l’on doit le clore de barbelés ou de grillages… Mais plutôt de comprendre les raisons de l’installation de ces campements. La première que nous voyons est que le quartier était avant leur arrivée un quartier inhospitalier, dépourvu de circulation piétonne par endroit, avec des trottoirs mal entretenus, des longueurs de chaussées sans commerce, ou bien émaillées de locaux abandonnés, sans fréquentation régulière,  des ponts enjambant le réseau ferré, un long mur vraiment lépreux le long de l’hôpital, un sous viaduc sombre, mal éclairé et glauque à la tombée de la nuit. Qui dira le contraire ? Si les migrants ont élu domicile là, et pas sur les Champs Elysées ou sur l’esplanade des Invalides, c’est qu’ils ont eu l’impression qu’on les y délogerait moins rapidement, dans ces lieux laissés à l’abandon.
     
    Alors non, les migrants ne vont pas « dégrader » le paysage entre Barbès et Stalingrad, pour peu qu’on le rende vraiment agréable un jour, qu’on favorise l’implantation de commerces de qualité, qui soient capables de trouver leur clientèle, que les Parisiens y fréquentent les équipements culturels qui existent et qui vont se développer grâce à une reconnaissance plus grande, un petit coup de pouce de la Ville pour le communication, peut-être? Après tout, ce chantier était inscrit dans les programmes de campagne des Municipales de 2014 !
     
    Evidemment, il ne faut pas installer des jardinières à deux sous, fabriquées avec de vieilles palettes récupérées sur le marché de Barbès, que des habitants viendraient entretenir avec tout l’amour et la constance qui sont l’apanage du bon jardinier. Et puis…. parlons-en de ce marché de Barbès. Lui aussi a sa part de responsabilité dans l'ambiance du quartier et surtout sur l’image du quartier. Il envahit de façon désordonnée tout l’espace disponible deux fois par semaine. Il attire des milliers de personnes, qui sont une clientèle toute trouvée pour les vendeurs à la sauvette qui, sans discrimination, vont des biffins récupérateurs, aux marchés de la misère, en passant par des reventes de produits dont l’origine n’est pas toujours très claire. Nous savons que le maire du 18e tient beaucoup à ce marché, dit populaire, mais nous aussi ! Populaire pourtant ne veut pas dire de mauvaise qualité, or depuis quelques années la qualité a baissé. Il n’est pas rare de voir des palettes entières, très tôt le matin, chargées de fruits ou de légumes arrivés à l’extrême limite de l’acceptable, pour ne pas dire à moitié pourris. Les petites mains, à l’arrière des stands, séparent les fruits abîmés des autres, et retirent les feuilles jaunies des endives ou des poireaux. Chacun peut le voir. 
     
    Le marché doit se réformer, il doit à nouveau séduire les habitants du quartier et pas seulement les personnes trop pauvres pour s’offrir une qualité raisonnable. Cela n’empêchera pas les glaneurs à la fin du marché. Ils viennent sur tous les marchés, dès l’instant qu’il y a des restes. Et c’est juste. Mais au moins que les fruits et légumes vendus à Barbès ne soient pas, en partie, le rebut de Rungis. 
     
    Une fois encore, et ce sera le mot de la fin, pour être aussi "râleur" que notre lecteur du début, nous pensons, comme beaucoup d’habitants, que ce secteur de Paris mérite autant que les quais rive droite un projet ambitieux. Tout ne doit pas être axé sur la candidature des JO de 2024, des priorités se font jour comme celles de davantage d’hébergements pour les gens de la rue.
  • Végétalisons notre 18e...

    Capture d’écran 2016-04-03 à 22.38.52.jpg

    Nous avons déjà évoqué le lancement de la 2e édition de l'opération "Végétalisons notre 18e" (voir notre article du 1er mars 2016). Nous recevons une annonce ces jours-ci de la mairie du 18e, par mail — voir ci-dessus­ —, qui nous convie à une réunion publique d'information le 7 avril sur la végétalisation de nos quartiers du 18e, une invitation à mettre « du vert près de chez nous » (ancienne accroche sur le même thème !). Malgré les efforts de la mairie de Paris, en général, et de Philippe Durant, adjoint au maire du 18e, chargé de la nature dans notre arrondissement, en particulier, ce n'est pas une mince affaire.

    Les petites tentatives comme les plus conséquentes ne débouchent pas toujours sur des succès. Vous avez sans doute des coins de verdure ratatinée, des bacs où s'entassent les canettes et les papiers sales, des pots de plantes desséchées, et j'en passe... en tête. Non ? Vous voulez des exemples, peut-être ? En voici.

    Ce sont ceux que nous connaissons personnellement, qui ont mal tourné ou qui sont revenus à nos oreilles par tweets interposés ou dans les commentaires de ce blog. Un des plus anciens, deux ans au moins : les jardinières de couleur installées à cheval sur les barrières en croix de Saint-André du boulevard de La Chapelle à l'angle de la rue de Tombouctou n'ont pas fait long feu. Très pimpantes dans les premiers temps, elles ont manqué d'eau, puis de terre, et enfin elles ont en partie disparu. Un de nos lecteurs nous avait donné le montant de la somme investie... Bien sûr, argent jeté par la fenêtre, pourrait-on dire. Pourtant, pourquoi ces coquetteries florales seraient-elles réservées aux quartiers où rien ne se dégrade avec une telle rapidité ? Pourquoi en priver la majorité des habitants à cause d'une minorité peu soigneuse ou prompte à dégrader ?

    Second exemple, les pots de fleurs du refuge central du carrefour des rues Clignancourt-Muller-Ramey (lien: notre article du 18 décembre 2015 avec photos!). Une longue histoire... D'abord, l'envie des habitants d'éloigner les motos et scooters de cet espace qui reste avant tout un passage pour les piétons et non un parc de stationnement pour deux-roues. Ensuite, le besoin pressant d'un peu de vert. Certains avaient en tête les plates bandes carrées de la place Clichy avec herbes de la Pampa...  Sans aller jusque-là, on peut rêver un peu ! Un groupe d'habitants proches de ce carrefour s'est penché plusieurs mois sur la question, avec projet élaboré, croquis, choix des végétaux en fonction du climat, de l'arrosage toujours un peu problématique dès lors qu'il est laissé au soin des riverains, etc.. puis vint l'heure du « Vert près de chez vous » et la proposition d'intégrer le projet local dans le cadre de cette initiative municipale. Résultat, une grande déception car le « vert » s'est soldé par deux pots de couleur avec des plantes de taille moyenne à l'intérieur. Rien à voir avec le projet initial. Mais un souci d'égayer le lieu néanmoins.

    Un troisième cas nous a interpellés pas plus tard que lors de la dernière plénière du dernier conseil de quartier (CQ) Goutte d'Or - Château rouge, le 30 mars. En fin de réunion, deux projets étaient présentés au public, et soumis au vote des présents afin de bénéficier d'un financement dans le cadre de l'utilisation des crédits dont jouissent les conseils de quartier (investissement : 8264 € et fonctionnement : 3306 € par an). L'un d'eux porté par une habitante de la Goutte d'Or avait déjà obtenu un permis de végétaliser par la Ville et ne demandait plus qu'à être concrétisé. Le lieu : l'espace en pointe situé entre les rues Polonceau et de la Goutte d'or, au débouché de la rue Pierre l'Ermite. 

    Capture d’écran 2016-04-03 à 22.50.56.jpg
    Une vue "googolisée" de la placette avec ses platanes 

    Il s'agit d'implanter des jardinières d'assez grande taille au nombre de cinq, qui viendraient s'intercaler entre les bancs déjà existants, les platanes, le lampadaire et la sanisette. Pourquoi pas ? La jeune femme porteuse du projet a expliqué son souhait de voir cet espace devenir plus accueillant, alors que, souvent occupé par des groupes d'hommes seuls, très nombreux, il est ressenti, et notamment par les femmes, comme un terrain hostile, difficile à traverser sans gêne. On peut le comprendre. Même phénomène et même sentiment souvent entendu sur la placette Caplat-Charbonnière qui longe le boulevard de La Chapelle. Elle n'a pas manifesté le désir de voir ces personnes s'éloigner, mais simplement de diviser l'espace, de l'embellir aussi, pour que sa traversée en devienne plus facile.

    Tout le monde ne l'a pas entendu de cette oreille, et des voix se sont élevées pour dire que le but était de supprimer cette place à palabres, fréquentée deux fois pas semaine par les anciens... , que les jardinières seraient de nouveau un fiasco et se rempliraient de détritus. Et pour enfoncer le clou, pour dénoncer un projet raté, on a entendu parler des arcades de la rue de la Goutte d'Or, dont personne ne nie qu'elles sont une catastrophe. Les bacs à plantes vertes ont été mis là pour en éloigner des personnes sans domicile qui justement avaient élu domicile sous les arcades et qui ont continué entre les bacs en les disposant à leur goût. Pas simple, encore une fois. Les abords sont sales, la Propreté de Paris ne peut nettoyer sans que se déplacent les SDF, qui en général ne bougent pas ; ajoutez à cela les palettes du Leader Price qui envahissent les trottoirs... de façon totalement illicite. Une situation très critique, insupportable pour les habitants, qui fait toutefois l'objet d'un projet confié à une agence d'urbanisme mais qui ne saurait attendre sans que des mesures de bon sens soient prises rapidement. Soit. Mais rien à voir avec la placette à verdir !

    IMG_0052.jpg   IMG_0053.jpg

    La polémique a pourtant continué une bonne dizaine de minutes. Nous avons été surpris de l'hostilité que ce projet provoquait. Il a pourtant été voté à main levée et a été approuvé.

    Tout cela pour vous dire que faire du vert à Paris, y compris quand on a l'emplacement, un petit financement et de l'enthousiasme à revendre n'est pas une mince affaire.

     

  • Devenir de Lariboisière et Widal : où en est-on ?

    C'était la deuxième fois que les conseils de quartier Louis-Blanc Aqueduc et Lariboisière Saint-Vincent de Paul organisaient une plénière dans les locaux de l'auberge de jeunesse le Belushi's, rue de Dunkerque. En novembre 2014, on avait parlé sécurité et prévention avec la présence de nombreux habitants (lire notre article du 18 novembre 2014). Cette fois encore, la salle en sous-sol était bondée, environ 150 personnes.

    Invités pour l'occasion, des élus bien sûr, mais également Eve Parier, directrice du pôle hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Widal, François Nicolas, directeur de Lariboisière et Rémy Nizard, chef du service de Chirurgie orthopédique et représentant des médecins du groupe hospitalier.

    Nous avions déjà expliqué le projet dans notre article du 8 décembre 2014.

     

    Alors quoi de neuf ?

    On savait déjà que les bâtiments n'étaient plus en conformité, notamment en matière d'incendie. On va donc moderniser avec un plateau technique regroupé, une offre ambulatoire plus importante tout en proposant un hébergement de qualité pour les patients et créer un campus hospitalier universitaire. On vise aussi une amélioration des conditions de travail pour le personnel de l'hôpital.

    Pour quel coût ?

    Tout d'abord, rappelons qu'il s'agit d'un projet d'Etat. Un comité interministériel a ainsi autorisé cette opération de restructuration en juillet 2015 pour la coquette somme de 316 millions € dont 290 pour les travaux et 26 pour les équipements. L'Etat contribuera à l'échelle de 30%. Le reste à la charge de l'AP-HP qui a déjà des pistes pour le financement (cessions de terrains et endettement). L'architecte sera choisi en fin d'année.

    Quelle programmation des travaux ? 

    paris,paris 10e,aphp,lariboisière,widal,bichat,santé-publique

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

     

    On peut aisément le voir sur ce plan d'ensemble, on procédera par tranche.

    Les flux seront réorganisés avec l'entrée des urgences dans le haut de la rue de Maubeuge et l'accès principal boulevard de la Chapelle (on devra d'ici là trouver une solution au stationnement anarchique des camions du marché !). On conservera toutefois l'entrée rue Ambroise Paré.

    Quelques précisions sur la partie médicale

    Des urgences générales et spécialisées, un centre d'excellence en neurosciences, un pôle locomoteur de haut niveau, un centre universitaire du diabète, 73 lits pour le plateau technique (soit 2 de plus qu'aujourd'hui), 20 salles de bloc opératoire, une filière gériatrique, une maternité qui passera d'un potentiel de 2 700 à 3 200 accouchements par an. Rémy Nizard a insisté sur l'importance des  groupes de recherche. "C'est capital de comprendre que le lieu devient un campus" a-t-il conclu.

    Et du côté de la ville de Paris?

    Bernard Jomier, adjoint à la maire de Paris chargé de la Santé, a tenu à préciser que si la carte hospitalière est du ressort de l'Etat, les élus locaux ont leur mot à dire. Pour la Ville, il est indispensable de répondre aux besoins des habitants. Avec à la fois une fonction de proximité et des axes de référence et d'excellence répartis. L'AP-HP rééquilibre actuellement ces axes vers le nord-est de Paris et Métropole du Grand Paris. Saint-Ouen semble désormais être le lieu du futur hôpital Nord du Grand Paris.

    paris,paris 10e,aphp,lariboisière,widal,bichat,santé-publique

     Après les différentes interventions, questions et inquiétudes des habitants n'ont pas manqué.

     

    Un projet modifié depuis 2011

    Des personnels de l'hôpital (notamment représentants de la CGT) ont rappelé le projet présenté en 2011 et  modifié depuis. En effet, toutes les activités de l'hôpital Fernand Widal devaient être rapatriées sur Lariboisière. Ce n'est plus le cas aujourd'hui puisqu'une partie de la gériatrie sera déplacée sur le site de Bichat-Claude Bernard. Même position pour les élus communistes du 10e qui craignent une augmentation des coûts de transport si les personnes âgées font des aller-retour entre les deux sites et des habitants du quartier pénalisés par la distance. 

    "Les soins de suite et de réadaptation gériatrique seront en effet sur le site de Bichat (partie Claude Bernard) avec 150 lits. Nous serons vigilants à ce qu'il y ait un flux le plus aisé possible entre les deux hôpitaux.  18 % des patients ont plus de 70 ans. Actuellement, le coût de déplacement de Widal vers Lariboisière est considérable car on ne peut  utiliser que les bâtiments anciens et il faudrait alors augmenter le personnel. C'est en partie pourquoi on est revenu sur le projet initial" a expliqué Eve Parier.

    "On ne peut pas avoir une réflexion par arrondissement et on doit s'extraire de notre situation locale. Les habitants du 19e pourraient aussi demander un hôpital ! s'est exclamé Bernard Jomier visiblement un peu agacé. Quant à Saint Ouen, ce n'est pas la brousse ! Il y aura des lignes de métro d'ici l'ouverture du site envisagée pour 2025. Par ailleurs, il n'y a pas de baisse du nombre de lits en gériatrie sur Paris".

    Les précisions de Rémy Nizard n'ont pas reçu un accueil unanime : "25% de population du 10e, le reste vient du 18e et du nord de Paris. Un hôpital ne peut pas tout faire, il faut savoir se partager la tâche. Côté budget, on n'est plus dans les 30 glorieuses. Et, ne pas oublier qu'on est dans une compétition locale et universitaire européenne et demain mondiale pour la recherche et l'innovation. On a intérêt à avoir des projets hospitaliers d'envergure".

    Que deviendra la parcelle ouest côté rue Patin?

    Elle sera effectivement cédée pour financer une partie du projet (comme les terrains de Fernand-Widal).

    Un espace vert, souhaité par des riverains, n'est pas à l'ordre du jour d'après le maire. On est toujours dans la perspective d'ouvrir le jardin de l'hôpital. Mais pas de projet pour le moment. B. Jomier parle de concertation avec les habitants et les collectivités locales. Retenons que ce n'est pas pour demain puisqu’on est sur un horizon d'au moins 10 ans.

    Et le boulevard de la Chapelle qui accueillera l'entrée principale?

    "Il faut faire évoluer ce boulevard, véritable frontière entre le 10e et le 18e qui cumule de nombreux problèmes. Il sera valorisé par le nouvel hôpital et par le projet Wilmotte de la Gare du nord. D'ici là, dans le cadre de la transformation urbaine du nord de l'arrondissement soutenue par les élus, le projet dit de " Promenade urbaine" fera cette année l'objet d'une concertation.

    Et la SCMR rue Paré?

    Bien que le sujet ne soit pas à l'ordre du jour du conseil de quartier (pour les dernières informations, voir notre article du 21 janvier), on s'attendait à ce que les opposants se manifestent. Le maire a répété que le projet se fera. Dans le cadre des travaux de Lariboisière, elle n'aura pas forcément vocation à rester là. On verra pour l'expérimentation — prévue pour 6 ans — et ce sont des débats à venir dans plusieurs années. Une réunion publique devrait avoir lieu en mars et une ouverture attendue à l'automne.

    oOo 

    Un conseil de quartier parfois un peu agité mais  qui n'a pas mécontenté tout le monde. Certains habitants se sont félicités de l'évolution de l'hôpital et d'une vision du futur. D'autres ont remercié le maire pour défendre le projet de SCMR. On n'a pas fini de parler du quartier !

     

  • Le commerce se porte plutôt bien dans le 10e

    « La mairie du 10e mène une politique de développement économique basée notamment sur l'aide à l'installation de créateurs ou de repreneurs d'entreprises commerciales et artisanales par la mise à disposition de locaux bâtis ou aménagés par les Sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris. »

    C'est ainsi que commençait l'invitation à la commission extra-municipale Commerce et Artisanat qui se tenait à la mairie du 10e le 14 décembre au soir. Animée par Hélène Duverly, conseillère déléguée au commerce, à l'artisanat et au tourisme, elle avait pour but de faire un bilan des actions déjà menées par la Semaest (Société d'économie mixte de l'Est Parisien) dans le cadre de Vital' Quartier et de celles à venir.

    Pour mémoire pour ceux qui n'ont pas toujours suivi de près ces opérations de revitalisation du commerce dans des secteurs où il peut paraître en péril (voir nos articles sur le sujet...) : il s'agit pour les sociétés d'économie mixte de la Ville d'installer des commerçants et artisans dans des locaux dont elles préemptent la propriété des murs grâce à un budget alloué par la Ville de Paris. D'autres possibilités existent. Ce sont les pieds d'immeubles des bailleurs sociaux, lors d'une rénovation, de la livraison d'un ensemble immobilier, ou lors des changements de locataires. 

    Il a semblé au fil du temps que les actions se réalisaient sans réelle coordination entre les acteurs, et que se pencher sur la question pouvait apporter un plus. Alors que la connaissance des ventes de fonds échappe totalement aux services de la Ville (le commerce est libre, et seul le propriétaire des murs d'un local, avisé d'un changement d'activité, est sollicité pour donner son accord), les mutations (vente de murs) sont enregistrées, et là seulement peut entrer en jeu le droit de préemption, éventuellement. Notons que la Ville ne souhaite pas faire jouer le décret du 24 juillet 2015 qui modifie le code de l'urbanisme en matière de commerce et d'artisanat et permet la préemption des baux commerciaux, notamment, pour des raisons budgétaires. En effet, faire fonctionner correctement ce dispositif nécessiterait huit emplois à temps plein.

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski 

    Nous ne commenterons pas la jolie lisière bleue continue du Magenta... (voir nos articles)

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polskiPosées ces quelques règles, l'Atelier Parisien d'Urbanisme a fait une présentation de l'état du commerce et de l'artisanat dans l'arrondissement. On note que la densité du commerce y est plus forte que la moyenne parisienne : l'échelle est le nombre de commerces pour 100 mètres de voie, la moyenne parisienne est de 3,5 quand le 10e affiche vaillamment 6 commerces pour 100 mètres. On compte 5 078 locaux en rdc soit 6% du total parisien. C'est une forte densité : 37 commerces pour 1000 habitants soit 9% de commerces alimentaires, 20% de bars/restaurants et 19% d'autres types (dont commerces de gros plus représentés ici que dans l'ensemble de Paris, mais en baisse). On note une augmentation des commerces de bouche et des bars-restaurants entre 2011 et 2014. 

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski

    Forte hausse de l'alimentaire depuis 2011 après une baisse entre 2003 et 2011.
    Traiteurs-épicerie : +9 commerces (+41%); cavistes : +4 commerces (+20%)

    Ce n'est donc pas le nombre des commerces qui est en cause, mais plutôt leur diversité. Dans le nord de l'arrondissement il est clair que la place occupée par les vêtements de cérémonie va au-delà des besoins de la population locale. Et que son extension met en péril la survie des commerces de proximité, eux, bien nécessaire aux habitants. Pour autant, la Ville ne peut décréter que tel local sera occupé par une boucherie ou une poissonnerie si un repreneur n'est pas candidat et si la clientèle n'existe pas. Hélène Duverly a du le rappeler quand des participants dans la salle ont réclamé des commerces de bouche à la place de locaux fermés, abandonnés... notamment à la suite de la dure concurrence que subissent les fabricants de textiles du côté du faubourg du Temple. Autre lieu, autre préoccupation.

    Pour revenir dans le nord-ouest du 10e, l'association Vivre Gares Nord et Est (VGNE) a demandé une zone de protection nouvelle qui engloberait les abords des gares (rues du Fg St Denis, Valenciennes, St Quentin notamment). Cette idée a été rejetée par Nadège Dupont, directrice de cabinet de l'adjointe au commerce Olivia Polski, mais pas tout à fait puisque c'est une extension de Vital'Quartier qui est proposée sur un large triangle délimité par les rues  d'Alsace,  Chabrol et  La Fayette. Ce ne seront pas les seules extensions puisque le faubourg du Temple est aussi concerné. Les avenants devraient être votés au conseil de Paris de janvier, au plus tard à celui de février.  

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polski
     
    Par ailleurs, nous avons été informés de la signature toute récente d'un nouveau bail pour une boutique située au 96 rue de Maubeuge — à peu près en face de En Vrac ouvert au printemps — qui se destine à l'Epicerie Fine. Nous irons tester comme toujours. 
     

     

    Enfin, nous participerons à une réunion le 6 janvier, donc demain, sur ce même thème de l'artisanat et du commerce à la mairie du 18e, une réunion focalisée sur plusieurs quartiers dont celui de la Goutte d'or.

     
     
  • Du vert près de chez moi !

    Au cours de sa campagne électorale, Anne Hidalgo s'était engagée à créer dans Paris de nouveaux espaces verts, dits "de proximité", à l'horizontale (jardinières, pieds d'arbres, jardins partagées, …) et à la verticale (murs végétalisés).

    paris,10e,espaces-verts,végétalisation,du-vert-près-de-chez-moi,dans-ma-rue

    Rue Pajol, 18e (gauche) et place du 8 novembre 1942, 10e (droite)

    Après que le Conseil de Paris a adopté le vœu qui permettra que les Parisiens puissent choisir 200 lieux à végétaliser près de chez eux, c'est un appel à projets qui leur a été soumis (Voir notre précédent article expliquant les modalités de cette initiative: Tout savoir sur "Du Vert près de chez moi"!).

    On ne peut nier que cette initiative a motivé certains habitants, puisque plus de 500 projets ont été reçus pour toute la capitale, dont 106 pour le seul 10e arrondissement… beau score qui n’a pas été confirmé par la réunion publique organisée le 18 septembre par la mairie du 10e et qui a été loin de remplir la salle des Fêtes, préparée pour la foule des grands jours et qui a accueilli moins de quarante personnes. Celles-ci ont pu entendre Rémi Féraud, maire de l'arrondissement, Pénélope Komites et Sylvain Raifaud, paris,10e,espaces-verts,végétalisation,respectivement adjoints à la Maire de Paris et au Maire du 10e, tous deux chargés (entre autres) des espaces verts, Francis Paquot, responsable d’exploitation de la direction des espaces verts et de l’environnement (DEVE) de la Ville de Paris, et Florence Rebrion, chef de division du service d’exploitation des 8, 9, et 10e arrondissements de la DEVE, exprimer avec une belle conviction tout le bien qu’ils pensaient de cette opération et surtout tous les bienfaits que vont en tirer les habitants, en termes de cadre de vie comme de lien social.

    Mais, car il faut bien un "mais" pour tempérer un peu les enthousiasmes naissants ou déjà bien ancrés, des difficultés sont à prévoir : il faut non seulement trouver les lieux, mais aussi en gérer les contraintes, qu’elles soient techniques (sous-sol, voirie) ou d'entretien. En conséquence, bonnes gens, à vos pelles et arrosoirs : les projets retenus en priorité seront ceux dont les porteurs ont prévu de prendre en charge l'entretien.

    Pour l'instant, dans le 10e, la plupart des plantations en place sont confiées aux bons soins de la Régie de quartier et de Gilles Roux, l'ardent et efficace promoteur des jardins partagés ; pourront-ils s'investir dans des espaces supplémentaires ?

    Ce n'est pas parce qu'on est peu nombreux qu'on n’a rien à dire : d'aucuns ne se sont pas privés d'évoquer la transformation de certains de ces mini-espaces verts en poubelles, latrines ou pire encore ; et ce n'est pas parce qu'on représente la Ville de Paris qu'on propose des solutions réalistes : suggérer que c'est aux habitants de s'assurer que pots et jardinières ne sont pas maltraités relève de la plus parfaite utopie ! Et puis, il y a toujours des "ratés : on raconte qu'un service de la ville a consciencieusement "désherbé" un pied d'arbre amoureusement végétalisé quelques jours plus tôt par un autre service !

    paris,10e,espaces-verts,végétalisation,Comme, dans le 10e, l'imagination est au pouvoir, on ne peut que se réjouir de quelques propositions originales — dont la faisabilité reste cependant à étudier : des espaces réservés aux plantes potagères ou aromatiques, des jardins dans les écoles, avec un potager, et l'excellente nouvelle d'une proposition de bacs rue d’Alsace, entièrement pris en charge par les commerçants de la rue.

    Mais que penser de la forme donnée à cet appel à projets ? Son vecteur principal et presque exclusif, l'application DansMaRue a régulièrement cafouillé, par exemple en mêlant allègrement propositions de végétalisation et réclamations en tous genres, tandis que les Smartphones et autres outils mobiles, "plantaient" au moins une fois sur deux ! Et surtout, il est triste d'avoir oublié (?) que l'application proposée n'est pas vraiment accessible à tous (par exemple aux personnes handicapées visuelles ou cognitives), que tous les Parisiens ne la connaissent pas, et qu'un certain nombre d'entre eux n'ont pas accès à Internet, y compris et surtout parmi les populations qui auraient le plus besoin d'exprimer leurs souhaits en matière d'espaces verts. On a beaucoup insisté sur le lien social que créerait l'engagement des habitants d'un quartier autour de l'entretien courant d'un espace "verdi" par la DEVE, mais il est navrant d'avoir oublié (?) ces cadres privilégiés de l’information et de la concertation que sont les Conseils de Quartier et les autres instances de la démocratie locale. Et puis, certaines associations qui auraient eu leur mot à dire ont été de fait écartées de la concertation, ce qui est tout à fait regrettable.

    paris,10e,espaces-verts,végétalisation,
    Pieds d'arbres fleuris à Châtillon

    L’appel à projets vient d'arriver à échéance, mais on n'a pas fini d'en parler : après le choix des 200 projets, leur réalisation ne devrait plus tarder, le financement étant en place … il faudra juste tenir compte de la météo et de l’avis des habitants qui ne se sont pas exprimés.

  • Objectif Propreté

    L'équipe d'animation du conseil de quartier ("CQ") Faubourg Saint-Denis Paradis a eu fort à faire pour son premier CQ de la nouvelle mandature, mardi 7 octobre (voir notre annonce).

    Le thème de la propreté (ou plutôt saleté comme l'a présenté une animatrice de l'équipe avec un certain humour), revenu souvent lors des réunions publiques de la campagne municipale, avait attiré environ 70 personnes rue Martel. On s'y attendait. La veille, au conseil d'arrondissement, les élus de l'opposition avaient présenté un vœu, non adopté.

    Déborah Pawlik, élue UMP, a donc trouvé une oreille attentive (et même plusieurs) dans la salle lorsqu'elle a évoqué le refus de la majorité de reprendre son vœu. Un rendez-vous avec les habitants était d'ailleurs prévu dès le jeudi 9 octobre en fin d'après-midi en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet à l'angle de la rue du faubourg Saint-Denis et de la rue de Metz (voir l'annonce via Twitter). De toute évidence, l'opposition à la majorité municipale sera certainement plus présente dans les conseils de quartier et sur le terrain, en comparaison avec la précédente mandature.

     

    Une première partie de conseil plutôt houleuse

    Chacun et chacune souhaitaient rapidement s'exprimer sur le coin ou le recoin devenu insupportable à voir ou à sentir. L'équipe d'animation avait fait le choix de laisser quelques minutes à chaque élu présent, pas forcément un bon choix, tous les élus n'étant pas d'une grande clarté. La foule s'impatientait et la tension montait dans le préau de l'école maternelle! Ajoutons à cela qu'une pétition circulait depuis plusieurs semaines dans le quartier : les réponses des élus étaient donc attendues avec une certaine impatience pas toujours bienveillante. De l'avis général, la situation a empiré.

    paris,propreté,conseil-de-quartier,saint-denis-paradis,démocratie-locale,dans-ma-rue,elise-fajgeles

     

    Alors qu'a-t-on entendu ?

    paris,propreté,conseil-de-quartier,saint-denis-paradis,démocratie-locale,dans-ma-rue,elise-fajgelesDes remarques pas vraiment différentes de celles que nous entendons de la part de nos adhérents ou lecteurs plus au nord de l'arrondissement ou dans le secteur Barbès. Pas de scoop donc.

    Odeurs d'urine insupportables dans de nombreux lieux et devant une école, dépôts d'encombrants fréquents, déchets entassés à côté des nouvelles poubelles, square Alban Satragne jonché de détritus de toutes sortes, mégots devant les cafés, poubelles déposées trop tôt sur les trottoirs, traces d'une forte alcoolisation par endroit, commerces irrespectueux de l'espace public...

     

    "Les problèmes sont connus et pas contestés" a répondu Elise Fajgeles, adjointe au maire du 10e et chargée de l'espace public et de la propreté. "Toutes les salissures ne se ressemblent pas et ne viennent pas des mêmes populations". Actuellement, le 10e est pourtant l'arrondissement le mieux doté en agents de la DPE, ils sont 193. Mais la nécessité d'effectifs supplémentaires est incontestable. Des recrutements sur tout Paris vont se faire très prochainement, vraisemblablement d'ici fin 2014; il faudra donc attendre encore un peu, le temps de la formation des nouveaux agents. Par contre, pas de nombre précis. L'élue a reconnu qu'il n'y avait pas assez de verbalisations. Malgré une opération coup de poing menée récemment, seulement 30 PV établis en 3 jours. Des amendes peu dissuasives car à 35€ et on sait aussi que tous les contrevenants ne sont pas solvables.

    Alors il y a d'autres pistes comme une campagne de communication (via la diffusion d'un "vade-mecum" qui pourrait être élaboré avec les habitants), une augmentation des sanisettes (+ 400), la présence de "brigades vertes" qui viendraient épauler les éboueurs mais dont les missions restent encore floues, une réflexion en cours pour des sanisettes mixtes mais moins encombrantes. Mais pas de recette miracle. On s'en doute. Les effectifs ne font pas tout, nous le savons bien. Face aux incivilités croissantes, on se sent tout de même un peu démuni. Une habitante a prôné l'imagination au pouvoir car "dire ce n'est pas bien d'uriner ne donne aucun résultat". L'idée de spots munis de détecteurs de proximité éclairant en pleine action l'homme qui urine, voilà ce qui nous rappelle une proposition que nous avions faite, pour un recoin de la station Barbès. A l'époque, pour ceux qui s'en souviennent, la RATP demandait qui changerait l'ampoule!

    Un habitant a fait remarquer à juste titre qu'on ne pouvait passer sous silence la question de la précarité. Un autre a rappelé l'utilité de l'application mobile gratuite DansMaRue pour les signalements des anomalies dans l'espace public, et à ce titre les graffitis et autres soucis de propreté (pour ceux qui ne disposent pas de smartphone, cette application est également disponible sous forme de formulaire en ligne).

     

    Paul Simondon, premier adjoint, a reconnu l'utilité de la pétition qui a circulé et dont il a souligné le ton mesuré, factuel et juste. Les habitants ne nient pas le travail des agents de la propreté et reconnaissent leur découragement face à l'ampleur de la tâche. Un point positif à souligner. Par ailleurs, pour clôturer ce CQ, les habitants ont voté le vœu présenté par l'équipe d'animation souhaitant que "la mairie mette en place un groupe de travail, composé d'habitants et des services concernés, pour lutter contre les incivilités dans [le] quartier".

    Reconnaissons la disponibilité d'Elise Fajgeles qui semble disposée à rencontrer régulièrement des habitants pour faire le point parfois rue par rue pour revoir et adapter le plan propreté de l'arrondissement. Action Barbès le fera d'ailleurs mercredi prochain jour de marché à Barbès. Et sans doute un peu plus tard aux abords de la Gare de l'Est et du quartier des 2 gares.

    Un dossier que nous suivons de très près, bien évidemment!

    paris,propreté,conseil-de-quartier,saint-denis-paradis,démocratie-locale,dans-ma-rue,elise-fajgeles

     

  • Propreté : une 2e marche exploratoire aux abords de la Gare de l'Est

    Outre la présentation du plan propreté 2014 du 10e présenté sur notre blog le 30 juin dernier, nous nous sommes penchés récemment sur le sujet de la propreté dans le 10e, avec le compte-rendu des débats assez vifs lors du Conseil de Quartier Saint-Denis Paradis (voir notre article du 13 octobre) et le récit de notre première marche aux abords de l'hôpital Lariboisière.

    Nous avons obtenu de la part de l'adjointe au maire du 10e, Elise Fajgeles, chargée de l'espace public et de la propreté, un deuxième RdV pour un nouvel état des lieux, cette fois aux abords de la Gare de l'Est. Le jeudi 23 octobre dernier, nous avons ainsi parcouru avec l'élue et une personne de la division territoriale des 9e et 10e du service technique de la propreté de Paris, les rues comprises dans ce périmètre indiqué en rouge :  

    dpe,elise-fajgeles,gare-de-l'est 

    Cliquez sur le plan pour l'agrandir

     

    Pour ce parcours, nous avions rendez-vous sur la place Madeleine Braun, propre mais envahie par de nombreux deux-roues, plutôt stationnés de manière ordonnée et ne gênant pas la déambulation des piétons. L'aménagement de cette place Madeleine Braun aurait pu donner plus de place aux espaces verts, mais la Ville n'avait pas fait ce choix à l'époque. Alors pourquoi ne pas créer un deuxième emplacement "officiel", bien identifié, pour le stationnement de ces deux-roues?

    Sur la place Madeleine Braun, nous rejoignent de manière quasi-fortuite deux inspecteurs  du CAPP (Centre d'Action pour la Propreté de Paris) : ils nous expliquent leurs missions de sensibilisation et de verbalisation à l'encontre des personnes ne respectant pas le règlement sanitaire (avec une amende de 2e catégorie, de 35 €, pour toute contravention). Nous apprenons ainsi qu'une opération "coup de poing" est en cours ce jour même et durera jusque tard le soir (23h), avec une dizaine d'inspecteurs en civil verbalisant sur deux secteurs de l'arrondissement. Il s'agit de la deuxième action de ce type sur le 10e en une semaine. Malheureusement, à peine ces inspecteurs nous quittent-ils qu'un monsieur, bien propre sur lui, part tranquillement, sans avoir été verbalisé, après avoir uriné au grand jour le long de la colonne Morris de la place...

    Nous commençons à arpenter les rues du périmètre que nous nous sommes fixés. Nous rencontrons également un commerçant, le responsable du café "A la Ville de Provins" à l'angle du 74 boulevard de Strasbourg et de la rue Saint-Laurent. Nous évoquons les nuisances liées au nombre important des bus du réseau noctilien aux abords de la Gare de l'Est, et les possibles axes d'amélioration (augmentation de la fréquence du nettoyage, sanisettes / urinoirs mobiles etc.).

    Nous découvrons les contraintes des agents municipaux de la propreté, qui ne disposent ainsi d'aucun point d'eau dans le tronçon de la rue Saint-Laurent entre le boulevard de Strasbourg et le boulevard Magenta, pour pouvoir en nettoyer correctement les recoins où stagnent entre les voitures des flaques d'urine. Idéalement, la suppression du stationnement sur l'un des 2 côtés de cette petite portion de voirie permettrait aux agents d'assurer correctement leur mission : un sujet qui pourrait donc être évoqué lors d'une concertation pour d'éventuels aménagements des abords inter-quartiers de la Gare de l'Est... Point à suivre donc.

    Au fur et à mesure de notre déambulation, nous mentionnons les points noirs, comme le long de ce baraquement assez précaire de la RATP, propice aux épanchements d'urines et semble-t-il peu accessible pour les agents municipaux, pourtant sur un passage très fréquenté par les voyageurs et les écoliers... 

    dpe,elise-fajgeles,gare-de-l'est

     

    Nous découvrons aussi des dépôts sauvages, dans des endroits inattendus, comme dans l'abribus-terminus RATP sur le terre-plein du boulevard de Strasbourg - un dépôt sauvage semble-t-il récurrent à cet emplacement.         

    dpe,elise-fajgeles,gare-de-l'est

     

    Nous détaillons la poursuite du déploiement des corbeilles "Bagatelle" dans l'espace public et la fréquence de la collecte des sacs des corbeilles de rue (désignées, dans la terminologie du service de la Propreté de Paris par "RDP" - Réceptables de Propreté -). Nous évoquons notamment ce point au regard des besoins, semble-t-il importants, aux abords des enseignes de restauration rapide comme Quick et McDonald's, qui disposeraient de leur propre personnel dédié à la propreté de l'espace public alentours. Aussi débattons-nous de l'utilité de ces corbeilles, dont la taille n'est pas tout à fait adaptée aux déchets / sachets-repas de ces enseignes (que les Anglo-saxons désignent par "brown bags"); leur présence à proximité immédiate ont des effets pervers : les clients de ces enseignes se débarrassent de leurs sacs dans ces corbeilles qui sont pleines rapidement et donc inutilisables, les déchets additionnels peuvent alors se répandre sur le sol, contribuant à la salissure de l'espace public...

     

    Le responsable territorial du service de la propreté de Paris nous expose la répartition des actions de nettoiement, en fonction des rues visitées, et détaille leur fréquence (chaque portion de rue est ainsi nettoyée à l'eau entre 1 et 5 fois par semaine, en fonction des besoins, selon un planning déterminé). Nous évoquons les points noirs, et la manière de les traiter en ajustant, par exemple et avec parcimonie, la fréquence de nettoyage.

    A ce titre, nous évoquons la rue de Valenciennes, qui, comme la rue Saint-Laurent et d'autres coins, fait l'objet d'épanchements d'urine récurrents. Outre la vigilance des inspecteurs du CAPP, qui n'est pas suffisante, des solutions, mentionnées dans le plan d'action 2014 du 10e, comprennent le traitement à l'eau chaude haute pression, en plus des lavages programmés, et l'installation d'un panneau mobile provisoire pour rappeler les règles sanitaires (interdiction et verbalisation le cas échéant).

    dpe,elise-fajgeles,gare-de-l'est

     

    A la fin de notre parcours dédié, nous discutons de la situation particulière et complexe du square Alban Satragne, où se trouve d'ailleurs l'un des 4 ateliers du service technique de la Propreté de Paris pour le 10e. Pour prévenir d'éventuelles agressions dans l'exercice de leur mission, les agents municipaux de propreté y travaillant ont été, pendant une période, accompagnés par des agents de la Direction de la Prévention et de la protection ("DPP") de la Ville de Paris. Nous reviendrons sur le sujet du square Alban Satragne dans un prochain article sur notre blog.

    A l'issue de cette marche exploratoire inter-quartiers aux abords de la Gare de l'Est, nous estimons donc avoir atteint notre objectif : mieux comprendre le diagnostic fait et permettre de mieux cibler certaines actions sur des points noirs que nous avions identifiés. Nous suivrons donc avec attention l'ajustement de certaines mesures. La propreté dans nos quartiers reste un dossier sensible, comme nous le rappelions dans nos précédents articles...

     

  • Le Bois Dormoy va mourir !

    Signez la pétition

     paris,bois domoy,jardin,la chapelle

     

    Le petit jardin situé au 2bis cité de La Chapelle vit ses derniers jours. Pas besoin d'être un urbaniste pointu pour comprendre que les 1600m2 de verdure qui se trouvent là sont un véritable poumon pour le quartier, il suffit de regarder cette vue aérienne.

    Bois Dormoy 5.png

    Cliquer sur la photo pour l'agrandir

     

    Que se passe t-il ?

    La ville de Paris s’est progressivement dotée depuis 2006 des moyens juridiques afin d’acquérir la parcelle avec les Déclaration d’Utilité Publique en 2009, ainsi que des moyens financiers : en partie les fonds de la Ville et en partie l’Agence Régionale de Santé pour la réalisation d'une maison pour personnes âgées valides et une crèche. Au cours d'une réunion à la mairie du 18e, Éric Lejoindre, maire de l'arrondissement, et Michel Neyreneuf, son adjoint à l'urbanisme, ont rappelé que ces décisions avaient toutes été votées à l’unanimité et ce jusqu’au financement en novembre 2013 par le conseil de Paris et à l’autorisation de conclure un bail avec Espacil Habitat. Au cours de cette même réunion, le maire a expliqué qu’il se sentait lié par les décisions qu'il avait lui-même contribué à prendre lors de la précédente mandature, et qu’il ne lui paraissait pas possible ni responsable de revenir sur un projet qui est sur le point d’être livré étant donné la longueur de ce type de procédure.

     

    L'impasse de la mairie

    Si on peut comprendre la logique du maire, enfermé qu'il est dans la procédure administrative de la ville, il est très difficile d'admettre que rien ne peut être fait et qu'une fois lancé, ce type de projet ne peut pas être amendé. Comment bien concevoir un projet qui verra le jour en 2016 en 2006 ? Les priorités d'alors, les contraintes d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes. Le maire du 18e fait là preuve d'une rigidité à laquelle nous ne sommes pas habitués. Sans doute pour être dans l'air du temps, Anne Hidalgo et à sa suite tous les élus de son équipe, dont Eric Lejoindre, ont enfourché le cheval de la végétalisation de Paris, des 20 hectares à trouver d'ici 2020 pour reverdir la capitale. Les Parisiens ont pris ces engagements au pied de la lettre tant ils souffrent du manque de verdure et voilà qu'à la première occasion on reste "droit dans ses bottes" et qu'aucune flexibilité n'existe pour regarder les choses autrement qu'en 2006. Cela est vraiment regrettable.

     

    Des solutions alternatives peuvent être trouvées.

    On pourrait très bien imaginer que la mairie obtienne un accord écrit des anciens propriétaires s’engageant à ne pas les attaquer s’ils modifiaient la destination de la déclaration d'utilité publique puisqu’ils ont vendu à l’amiable, que le PLU soit modifié dans le cadre de la consultation qui sera lancée en février prochain. Est-il nécessaire de rappeler à nos élus parisiens qu'un des trois thèmes qui justifient les modifications à apporter à l'actuel PLU est l'environnement incluant la biodiversité, thème qui avec le logement, est considéré comme prioritaire par la maire de Paris ?

    On pourrait très bien imaginer qu'un autre endroit accueille le projet. Nous sommes là dans le périmètre de la plus grosse opération d’urbanisme de Paris (Chapelle international), il est difficile de croire qu’un autre terrain ne pourrait pas être trouvé pour l’accueillir.

     

    Sur le plan environnemental

    La situation est catastrophique. Dans cette optique, quel sens cela peut-il avoir de supprimer un espace boisé de 1600m2 dans un quartier déjà bétonné à outrance ? La Chapelle est à 0,6m2 d’espaces verts par habitant alors que l’OMS en préconise 10 ! La déclinaison du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (trame verte et bleue) à l'échelle de Paris, qui constitue l'un des enjeux de la modification actuelle du PLU, est un argument fort en faveur de la préservation du Bois Dormoy. De même, en contexte de changement climatique, dans un quartier fortement minéralisé, la présence de sols perméables sur 1600m2 est un autre argument pouvant être pris en compte pour une modification du PLU.

     

    Et la concertation ?

    Enfin, il n'y a pas que l'environnement qui est maltraité dans cette affaire. Le manque de transparence de la mairie et l’absence de démocratie participative pour ce projet sont patents. Alors que l’association Bois Dormoy a été créée en 2007, jamais la mairie n’a souhaité associer les riverains en mettant en place un comité de suivi réellement ouvert bien plus tôt. L'actuel comité de suivi, arraché au moment des municipales de 2014 lors de la fusion entre les listes PS et EELV, n’en est en effet pas un, puisque le projet est considéré par le maire comme bouclé depuis longtemps et non modifiable. Les riverains n’ont jamais été consultés, par exemple lors du jury d’architectes qui a décidé de la forme que le projet allait prendre. On peut toujours nous parler de Démocratie locale, les faits ne font que contredire les paroles et là aussi c'est très regrettable.

    Sur bien des points, cette affaire est emblématique : rigidité administrative, contradiction entre les paroles et les actes, rapports de force déséquilibré entre les citoyens et leurs représentants, bref, rien qui ne soit vraiment bon pour une Démocratie vivante ... et écologique. 

    paris,bois domoy,jardin,la chapelle

    Monsieur Chat est aussi à Bois Dormoy !

     

    paris,bois domoy,jardin,la chapelle

     

  • Retour sur la réunion avec le préfet de police à la mairie du 18e

    La précédente rencontre avec les associations et les habitants du 18e arrondissement avait eu lieu le 18 décembre 2017 (voir notre article du 4 janvier 2018). On a retrouvé à la tribune, le 7 juin dernier, les mêmes principaux interlocuteurs : Michel Delpuech, préfet de police, les commisssaires Valérie Goetz et Jacques Rigon, Frédéric Dupuch, directeur de la sécurité de proximité, Coralie Lever-Matraja, responsable de la DPSP 18e et le maire de l'arrondissement, Eric Lejoindre.

     

    paris 18e,paris,zsp-barbès-chateau-rouge-lariboisière

    Par rapport à la réunion de décembre, il y avait un peu moins d'habitants, mais les principales associations des quartiers concernés par les problématiques de sécurité étaient bien présentes.

    En préambule, le préfet a rappelé la mise en place du dispositif de la ZSP élargie et son rôle, ainsi que l'arrêté sur l'interdiction de la consommation et de la vente d'alcool du 23 janvier de cette année. Puis, nous avons pu avoir une petite démonstration des nouveaux équipements des policiers qui sont sur le terrain : le smartphone qui permet d'accéder très rapidement à des fichiers (vérification de cartes d'identité, de permis de conduire...), un gain de temps non négligeable, la caméra-piéton fixée sur l'uniforme et qui peut être activée lorsqu'une situation est susceptible de dégénérer.

    paris 18e,paris,zsp-barbès-chateau-rouge-lariboisière

    Le nombre des divers procès-verbaux et des fermetures administratives est en forte augmentation, nous vous ferons grâce de l'intégralité des chiffres donnés par le préfet. Depuis le début de la mise en place du dispositif de la ZSP élargie fin janvier 2018, la préfecture a procédé à 24 fermetures administratives de commerces pour travail illégal, et 85 tonnes de marchandises de contrefaçon ont été saisies (à titre de comparaison, 168 tonnes pour l'année 2017). L'action de l'Etat se déploie sur le plan diplomatique avec le royaume du Maroc pour tenter de trouver des solutions concernant la situation des mineurs isolés marocains. Les deux ministres de l'Intérieur se sont vus récemment. Des propositions ont été faites pour faciliter l'identification et le retour des mineurs dans leur pays d'origine. Les autorités marocaines ont conscience qu'elles doivent trouver des lieux d'accueil. Les campements de migrants au nord de la capitale ont été évacués, et l'on constate que parmi les personnes recensées, 10% ont le statut de réfugiés et 40% sont déjà des demandeurs d'asile ; une situation aberrante de l'avis même du préfet, et une situation qui interroge puisqu'il y a 80 000 places d'hébergement disponibles. Le campement de la porte de la Chapelle , dit "La colline"(au niveau du périphérique), est quant à lui surtout constitué de toxicomanes, et il devrait être évacué d'ici à la fin du mois de  juin. Pour autant "tout est-il parfait ? Eh bien, non! et si je disais le contraire, je ne serais pas crédible" a conclu Michel Delpuech.

    Les interventions de la salle

    L'ensemble de l'arrondissement était concerné, aussi nous ne reprendrons que les questions concernant la Goutte d'Or, Château Rouge et La Chapelle. On peut déjà dire en préambule que la quasi-totalité des intervenants a reconnu le travail de la police. L'association La Vie Dejean l'a aussi souligné mais, comme à chaque fois que les policiers relâchent leur vigilance, les ventes à la sauvette reprennent. Des forces ont en effet été mobilisées pour encadrer le "marché du ramadan" sous le viaduc à Barbès et ont donc manqué à Château Rouge. Nous sommes d'ailleurs intervenus sur ce point pour dire que la situation n'a, jusqu'à présent, que très peu dégénéré le soir, ce qui est nouveau par rapport aux années précédentes (bagarres fréquentes). Par contre, dans les rues proches comme celles de La Charbonnière, Caplat et Chartres une certaine anarchie continue à régner : ventes sur les trottoirs, commerces de vêtements transformés en vente alimentaire, conditions d'hygiène inquiétantes. Quels contrôles ont été effectués ? Nous n'avons pas obtenu de réponse ni de la part du préfet ni de la part du maire d'arrondissement, et pas davantage sur une réouverture possible de l'entrée Guy Patin de la station de métro Barbès les jours de marché. Eric Lejoindre a simplement reconnu que de mauvaises habitudes avaient été prises (nous dirions surtout une absence de contrôles...) et que cela répondait aussi à une demande des habitants ; cette dernière remarque a provoqué un tollé dans la salle ! SOS La Chapelle et Demain La Chapelle ont insisté sur un éclairage certes amélioré mais bien insuffisant. "On n'en peut plus, rendez-nous notre espace public" a-t-on entendu.

    Si le nombre de mineurs isolés marocains a diminué avec le départ de nombreux enfants, Jacques Desse, des Libraires associés, reste pessimiste. "Les accords avec d'autres pays n'ont pas été respectés et on peut douter d'un changement d'attitude des autorités marocaines. La préfecture se prépare-t-elle en cas d'afflux massif ?" s'est-il inquiété. "Les liens sont renoués  avec le Maroc, après des années difficiles. On est dans une dynamique qui devrait permettre d'avancer" a répondu M. Delpuech. Valérie Goetz a précisé qu'il existait une complicité avec certains commerçants de la Goutte d'Or, un gérant a d'ailleurs été interpellé. "Si les mineurs reviennent, on va être sur le dos des commerçants", a conclu la commissaire avec son franc-parler légendaire !

    Concernant les ventes de cigarettes, Jacques Rigon en a fait une priorité à Barbès comme à La Chapelle. Il a demandé au procureur un durcissement des sanctions. Des opérations ciblées ont toujours lieu chaque semaine. A savoir, les ventes se font désormais même à l'unité, ce qui ne simplifie pas la tâche.

    Dernier point récurrent à chaque échange avec les autorités, le problème de l'attente trop longue quand on tente de joindre le 17. Il semblerait que l'amélioration ne soit pas au rendez-vous. Le préfet, étonné, a promis de se retourner vers le service incriminé. "Sachez que l'engagement des policiers est important et qu'on ne va pas lâcher", c'est sur ces mots que le préfet a conclu les échanges.

  • CSPDA, un mot clé : partenariats

    La dernière réunion du conseil de sécurité et de prévention de la délinquance du 10e arrondissement (CSPDA) remontait à décembre 2011. Vous y trouverez tous les détails pour la bonne compréhension de ce dispositif.

    Rappelons que se réunissent lors de ce comité, élus, représentants de la justice, de la police et de l'éducation nationale. Y sont invités principalement les responsables d'association de prévention et les conseils de quartier. C'était le 5 avril dernier.

    Bilan 2012

    Des nouveautés

    Réorganisation de la DPP (direction de la prévention et de la protection des Parisiens), création de deux ZSP (zone de sécurité prioritaire) à Paris (dans les 18e et 19e) avec le 10e pris « en sandwich » pour reprendre l'expression du commissaire Grinstein. Des aspects positifs mais aussi négatifs notamment avec des reports sur les zones « frontières ». Mise en place de la vidéo surveillance.

    Les problèmes traités (mais pas tous résolus)

    Immeubles Grange aux belles, rue du Château Landon, prostitution sur le secteur Belleville, SDF en plus grand nombre. Le secteur Gare du nord bénéficie désormais de forces supplétives (3 opérations par jour dont une la nuit). Le secteur Patin-Paré-bd de la Chapelle n'a pas été cité. Gageons qu'il le sera sur le bilan 2013. 

    Perspectives

    Pour 2013, un autre dispositif est en préparation pour cet été près du canal Saint-Martin afin de limiter au mieux les nuisances subies par les riverains aux beaux jours. Sans oublier le projet d'expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR) bien sûr!

    Qu'a fait la police ?

    Passons sur les chiffres indiqués par M. Grinstein : des pourcentages de faits constatés, de faits élucidés...; il faudrait avoir un ensemble de données précises pour se faire une idée. Les cambriolages, en baisse en 2012 sont repartis à la hausse cette année. On a traité 800 affaires de stupéfiants (dans les secteurs Strasbourg-Saint-Denis et Lariboisière), 200 interpellations pour raccolage. La BRP (brigade de répression du proxénétisme) oeuvre pour démanteler les réseaux de prostitution. Deux ans ont été nécessaires pour en démanteler un à Belleville. Pour autant, d'autres femmes continuent à arriver du sud-est de la Chine.

    images?q=tbn:ANd9GcQE0eWtorXRfcrb0s5q5nxJZMROMKYTHey0lLRJb4elEs10wPHFDQDans le quartier Château d'eau, la mono activité (salon de coiffures) génère de la petite délinquance comme des ventes à la sauvette, du trafic de stupéfiants. La situation s'est améliorée mais le commissaire espère faire mieux en 2013 avec davantage d'interventions.

    Autre objectif pour 2013 : faire disparaître les occupations illicites d'immeubles. En ce qui concerne notre quartier, il reconnaît que les forces de police du 10e sont insuffisantes les jours de marché. «  On ne peut pas gérer ».

    Et du côté du Parquet ?

    La procureure Françoise Guyot est plutôt satisfaite du taux de réponses pénales sur l'arrondissement (majeurs et mineurs) : il avoisine les 92%. «  Une réponse pénale doit toujours être donnée — a minima par un rappel à la loi ». Par ordre d'importance : vols, dégradations, violences, stupéfiants. Tolérance zéro en ce qui concerne les violences faites aux femmes.

    Un constat inquiétant et partagé

    Principal du collège Grange aux belles, Daniel Bonneton déplore une hausse importante des incivilités et ce à l'intérieur même du collège. En conséquence, le nombre de conseils de discipline a augmenté. Un partenariat est en place avec la MPC (la Mission de prévention et de communication qui intervient dans les écoles) et des éducateurs spécialisés, mais il faudra aller plus loin. On pense à un lieu d'accueil pour les "décrocheurs" et à un travail à faire au niveau de la parentalité.

    «Jeunes livrés à eux mêmes et déscolarisés, sans perspectives, pas de stages, pas d'emplois, de plus en plus en demande d'accompagnement scolaire, addictions de plus en plus précoces... Beaucoup veulent mettre à mal l'institution. C'est un constat de dégradation évident » : voilà quelques propos des responsables de l'AJAM (aux jeunes amis du Marais) et d'ARC 75, associations de prévention spécialisée.

    Alexandra Cordebard, adjointe au maire du 10e, ajoutera un mot sur l'accompagnement très déficitaire des parents, d'où la nécessité d'utiliser les tissus associatifs pour les rencontrer. La Ville soutiendra les partenariats.

    Une demande du Conseil de quartier Louis Blanc Aqueduc

    Porte-parole du Conseil de quartier, Jean-Pierre Leroux réitère les demandes d'intervention sur le stationnement abusif, les non déclarations de travaux et le travail dissimulé pour de nombreux commerces du secteur. « Malgré tous les signalements envoyés au Parquet, rien n'a bougé. On ne voit pas d'évolution. »

    Rémi Féraud ne le contredira pas « il y a des infractions massives aux règles de l'urbanisme et une détermination à ne pas les respecter de la part des commerçants. Les interventions ne sont pas suffisantes. » Il demande une mise en priorité par le Parquet car, si on a eu une volonté des commerçants à Château d'eau qui ont permis une amélioration de la situation, ce n'est pas le cas à Louis Blanc.

    Des inquiétudes

    La réforme annoncée de la Politique de la Ville risque de diminuer les moyens alloués actuellement. Or le dispositif en place dans le 18e, dans le cadre de la ZSP, qui consiste à interdire la présence des prostituées à la suite de plusieurs interpellations, donne des résultats positifs : on pourrait s'en inspirer. Mais la suppression du délit de racolage va poser problème.

    En ce qui concerne le secteur Gare du Nord-Barbès, une note d'espoir : l'ouverture de la Salle de consommation (SCMR) devrait permettre d'obtenir des effectifs supplémentaires.

    _/_/_/ Pour élargir le périmètre, sachez qu'un Conseil de sécurité d'arrondissement a eu lieu dans le même cadre dans le 9e le 30 janvier dernier, et qu'un bilan des actions menées dans le cadre du constat local de sécurité est consultable en ligne : cliquez ici

  • Une prise de position en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire

    Avant de partir en vacances nous avions rebondi sur un article du Parisien, qui relatait la chasse au gaspillage alimentaire. La bonne idée était mise en avant par le ministre délégué à l'agroalimentaire, Guillaume Garot, et relayée pour la ville de Paris par notre élue de proximité, dans le 9e, Pauline Véron, chargé auprès du maire de Paris de l'économie sociale et solidaire. 

    Nos longues et bonnes relations avec l'élue nous autorisaient à prendre notre téléphone et à lui poser quelques questions sur la signature du pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, signé le 16 juillet. 
     

    • De quoi s'agit-il ? Pouvez-vous nous expliquer le contenu et nous dire comment l'idée a germé à la Ville ?

    A Paris, la lutte contre le gaspillage alimentaire a été menée d'abord par l'adjoint à la propreté, aujourd'hui Mao Penino, mais auparavant par François Dagnaud, car leurs fonctions les ont confrontés sur le terrain au gaspillage alimentaire, lors du nettoyage des espaces d'après marché.

    Le gaspillage est partout, aussi bien dans les familles aisées que chez les plus modestes, faute d'appréhender correctement l'alimentation ou l'approvisionnement. Sur un autre terrain, on voit bien le succès des émissions de télévision consacrées à la cuisine et combien les jeunes générations sont consciences d'une perte de savoir faire dans le domaine de la préparation des plats. Une situation qui conduit à jeter des produits alimentaires, parfois non déballés. On ne parle même pas de la conversion des restes, si chère à nos grands mères ! Redécouvrir la cuisine, c'est un thème que nous allons favoriser aussi par des actions spécifiques de communication.

    Ces constatations, je les ai faites très tôt en travaillant pour l'économie sociale et solidaire à la Mairie de Paris. Mais le déclic, c'est une rencontre de personnalités complémentaires.

    D'abord, le ministre Guillaume Garot, veut mener une politique très volontariste et s'engage dans la lutte contre le gaspillage : il met sur pied plusieurs lignes de réflexion, favorise des rencontres, des partenariats entre les industries de l'agroalimentaire, les entreprises et les associations de l'économie sociale et solidaire. Il se fixe un objectif : réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici à 2025. A Paris, je connais une entreprise qui a mis au point un logiciel créé pour gérer des stocks d'invendus mais susceptible de gérer aussi des « non-consommés » soumis à des normes sanitaires. Il faut le tester. Expliquons-nous : on ne gère pas de l'alimentaire comme on gère des aspirateurs un peu passés de mode... Il faut veiller au respect de la chaine du froid, à la date limite de consommation, et quand il s'agit de traiteurs, la date de fabrication est souvent la même que celle de consommation, une journée ! Cette année, le tournoi de Roland-Garros a donné l'opportunité de tester le logiciel d'EQosphère. Avec succès, puisque que les non-consommés du traiteur parisien Potel et Chabot ont pu être distribués le jour même à des associations, Aurore notamment, et à travers elles à des personnes modestes, souvent des sans-abri.

    Parallèlement, le ministère a sensibilisé les grandes enseignes de l'agroalimentaire et de la distribution, pour faire évoluer le marquage et la signification des dates de péremption.

    J'ai pensé que l'engagement de Paris dans ce processus proposé par le ministère pouvait avoir valeur de symbole et « booster » cette entreprise courageuse et oh, combien nécessaire actuellement. J'espère aussi un phénomène d'entraînement dans les territoires. Nous avons donc constitué à Paris des groupes de travail qui réunissent des traiteurs, des transporteurs, des logisticiens, des associations, afin de mettre les meilleures chances de notre côté.
     

    • Là, nous sommes au service traiteur, mais qu'en est-il de la restauration plus quotidienne dans les écoles ou les administrations, et même dans les entreprises privées ?

    En signant le pacte national la Ville de Paris s'engage aussi dans une meilleure gestion de la restauration collective, car il prévoit des clauses pour les marchés publics passés par la Ville : un cahier des charges qui instaurera de nouveaux principes en faveur de la lutte anti-gaspillage. La Ville avait conscience depuis longtemps qu'il fallait oeuvrer dans ce sens, mais chacun dans son domaine de compétences, or le ministre a donné là l'opportunité de faire ensemble, et de faire bien et efficace.

    Le pacte prévoit 11 mesures qui sont décrites ici : pacte national de lutte anti-gaspillage alimentaire. http://alimentation.gouv.fr/pacte-national-lutte-antigaspillage

    Parmi elles, on trouve des actions de sensibilisation des consommateurs, des formations dans les lycées agricoles et les écoles hôtelières, la mesure de la lutte contre le gaspillage dans la Responsabilité Sociale des Entreprises, etc...
     

    •  Nous avons vu dans la presse qu'une opération de communication avait eu lieu dans le 17e, boulevard Berthier. Le mercredi, ici, à Barbès, c'est le marché de La Chapelle qui bat son plein. Depuis toujours, on y observait à la fin du marché la présence de personnes récupérant les fruits et légumes, laissés sur place par les marchands, souvent trop mûrs ou en partie abîmés. Mais depuis plusieurs années, ce sont des centaines de personnes qui très tôt s'installent dans les rues avoisinantes, dans la station de métro parfois, ou aux abords, pour vendre des produits récupérés le soir à la fermeture des supermarchés, dans les poubelles des particuliers, dans divers endroits, et les revendent à même le sol ou dans leurs caddies, et cela jusqu'à très tard le soir, quand le temps le permet. Il y a aussi bien sûr des produits alimentaires. Le quartier souffre beaucoup de ces ventes à la sauvette, régulièrement perturbées par le passage, voire les saisies, des autorités policières. On est tout à côté de la ZSP (zone de sécurité prioritaire de Barbès-Château rouge). Comment voyez-vous ce phénomène qui est une sorte de lutte anti-gaspillage aussi, celle des pauvres.

    Ces marchés sauvages ont pris de l'importance dans Paris, et depuis la création du Carré des biffins de la porte Montmartre, il s'en est développé plusieurs, Porte de Montreuil, dans le 14e aussi. Et bien sûr celui de Barbès. Il est choquant que des personnes revendent des produits qui n'ont pas de valeur marchande, et en complète illégalité par rapport aux marchands qui règlent leur place de marché, leurs taxes, etc. La Ville cherche à structurer et à encadrer. L'expérience de la porte de Montreuil vise à créer un espace couvert où les vendeurs pourraient stocker leurs produits, avec l'aide d'associations comme Aurore Porte Montmartre ou Coup de main (Emmaüs) à Montreuil. On souhaite même ramener certains sur le marché de l'emploi via la réinsertion, déjà une cinquantaine d'emplois salariés ont été créés. Je pense aussi au grand bric-à-brac, qu se trouve au métro Riquet et qui appartient à ce genre d'expérimentation.