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Rechercher : conseils de quartier

  • Le Sohan café:un lieu à découvrir

    Un peu loin de Barbès mais tout près de la place de la Chapelle, le Sohan Café a ouvert ses portes en mai de cette année, un commerce original et convivial dans un quartier qui en a bien besoin. C'est Lisa (on l'appelle ainsi) qui en est la gérante. Le local situé en rez-de-chaussée d'un immeuble de logements sociaux a été aménagé entièrement à ses frais (pour un montant conséquent) et donc à son goût. Lisa est née en Iran et est arrivée en France avec sa famille alors qu'elle avait 18 ans au moment de la guerre Iran-Irak. Et elle a décidé d'y rester, tout d'abord en ouvrant un restaurant de cuisine française dans les Hauts de Seine. Mais cette amoureuse de Paris a rejoint la capitale dès que ses enfants ont été autonomes. Elle habite depuis cinq années dans le quartier Pajol.

    Lisa précise qu'elle ne s'est pas lancée dans cette aventure pour s'enrichir. Elle souhaitait avoir une occupation qui lui permette des rencontres enrichissantes. Elle est comblée. Les clients qui franchissent la porte sont du quartier mais pas seulement, de nationalités et de milieux sociaux divers. Elle a choisi d'ouvrir ce café-restaurant iranien parce que la plupart des boutiques de produits de son pays d'origine se trouvent dans le 15e arrondissement. Dans le nord, il n'y avait rien et, a-t-elle ajouté, l'Iran est devenu très à la mode; en effet, depuis la mise en place du visa aéroport à Téhéran, les touristes ne sont plus obligés d'aller à l'ambassade. L'entrée en Iran est donc facilitée. Tous les produits alimentaires sont livrés par un grossiste qui se trouve en Allemagne et qui dessert toute l'Europe. Pour les objets d'artisanat, ils arrivent directement de créateurs qu'elle a rencontrés lors de ses voyages en Iran.

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    Ce commerce est concerné par le projet de Promenade urbaine et Lisa souhaite que le trottoir soit élargi afin d'installer une vraie terrasse. Elle a tenté cet été de mettre quelques tables mais elle a subi des vols et a vu une de ses vitres cassée. La dégradation du quartier se fait sentir et certains clients non résidents du quartier ne  souhaitent plus y revenir. C'est un peu comme pour les Libraires associés lorsqu'ils organisent des évènements. C'est regrettable et nous espérons qu'élus et préfecture de police prendront la mesure des difficultés pour les commerçants. L'opération Barbès-Chapelle Respire en place depuis janvier doit contribuer à une amélioration. La ville doit maintenant mettre la main à la pâte pour soutenir les commerçants notamment en exerçant une plus grande vigilance en matière de propreté aux abords.

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    Lisa est parfois un peu découragée mais reste positive. Alors, n'hésitez pas, allez la rencontrer autour d'un thé, d'un café, d'une pâtisserie ou encore de mazzehs.

    Une visite à la page FB du Sohan Café peut-être

  • Percevoir la ville par Histoire et Vie du 10e

    Pour tous ceux d’entre vous qui n’ont pas pu voir l’exposition d’Histoire et Vie du 10e (HV10), intitulée " Le 10e d'hier et d'aujourd'hui à travers des plans et des photographies ", et même s'ils l'ont vue, certains voudront peut-être la revoir.... profitez du catalogue des 26 photos du 10e d'hier et d'aujourd'hui en cliquant sur ce lien. 

    Cette exposition s'est tenue dans le cadre de la saison 2017 d'Ensemble nous sommes le 10e  sur le thème " Percevoir la Ville ". Découvrez le livret de la 22e saison des rencontres interculturelles qui rassemble un petit éventail des perceptions que livrent des membres de Ensemble nous sommes le 10e. Emouvant inventaire de vécus très différents, de vies dures, et de moments joyeux. 

    rue du faubourg du temple

    rue du faubourg du temple

     
    La juxtaposition d'un paysage ancien et de sa réalité actuelle est toujours aussi captivante. Observez bien les transformations. Il nous est apparu deux ou trois petites choses qui reviennent sur de nombreuses vues. Les trottoirs étaient moins encombrés qu'aujourd'hui, mais les piétons avaient une tendance certaine à marcher sur la chaussée... Les volets en un peu plus d'un siècle ont disparu sur de nombreuses façades, notamment sur les bâtis modestes, pas sur le haussmannien qui souvent était et est encore équipé de persiennes. Certains font campagne pour que la Ville soit plus sévère et rappelle l'obligation faite aux copropriétés lors d'une rénovation de façade de reposer les volets après réparation si besoin.
    Les cartes postales anciennes datent généralement du tournant du siècle, donc un bon siècle sépare les premières vues des secondes. Que de changements ! Notons toutefois que notre 10e arrondissement du 21e siècle possède davantage de verdure, d'arbres en général. Il en faudrait pourtant bien davantage pour compenser les gaz d'échappement et tout ce CO2 rejeté dans notre atmosphère par les véhicules à moteur thermique. Encore une observation, après presque un siècle d'éclipse, le tripoteur est revenu, comme ci-dessus, en bas à gauche. 
     
    Merci à Histoire et Vie du 10e de nous avoir adressé ce lien et autorisés à publier dans notre blog. Allez donc visiter illico presto le site de HV10, il mérite le détour. 
     
  • La culture toujours absente dans le projet promenade urbaine

    Nous recevons et suivons les activités proposées par le collectif Civicline rémunéré pour animer et envisager des activités dans le cadre du projet de la PU. Voici le programme du mois de décembre (pour le visualiser, cliquez ici) qui n'est lisible que sur facebook et si vous êtes abonné à la news letter, un problème que nous avons déjà soulevé tant la diffusion de l'information est réduite.

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    Nous nous questionnons sur la pertinence d'ateliers qui se font les jours de semaine dans l'après-midi comme celui de jeudi dernier pour réparer les jardinières. Par ailleurs, on ne peut que déplorer le manque de diversités des activités: compost et plantations ou encore bouture et plantations, trocs de graines. Nous pouvons lire dans l'annonce qu'il s'agit de permettre de "tester les futurs usages et les nouvelles pratiques qui pourraient s'installer sur la Promenade Urbaine ! ". Serait-ce à dire qu'il n'y aurait que ce type d'activités possibles sur le parcours de Barbès à Stalingrad? Où est donc passé le culturel?

    Nous avons repris la lecture du cahier des charges que doit donc respecter l'agence AAA qui anime le collectif des intervenants pour une durée de 3 ans, la première année étant quasiment écoulée. Certes, il est écrit qu'il s'agit de "réinvestir l’espace par des actions temporaires autour de l’économie solidaire et circulaire" et de "générer une nouvelle dynamique sur le site en permettant une meilleure appropriation grâce à une participation créative des citoyens". Une définition large dans laquelle des activités culturelles comme la venue d'artistes pour des créations éphémères ou encore en partenariat avec les équipements culturels du parcours trouveraient leur place et ce d'autant qu'on peut lire également dans le cahier des charges: "Les enjeux relatifs à l’art et à la culture et à l’économie locale, circulaire et solidaire dans l’espace public font également partie des propositions attendues".

    Rappelons par ailleurs que "l'enveloppe totale dédiée pour les études, les prestations de service et les réalisations liées à la présente mission est plafonnée à 650 000HT", jusqu'à l'aboutissement du projet en 2020, une belle somme tout de même.

    Il était également prévu d'implanter deux bases sur l'ensemble du périmètre de chaque côté du boulevard de la Chapelle. Mais la seconde tarde à venir.

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    La prochaine réunion publique est annoncée pour le 21 décembre à 19h. Le lieu n'est pas encore communiqué.

  • Promenade urbaine: réunion publique à la mairie du 10e

    Ce sera la 3e réunion publique sur le projet de promenade urbaine de Barbès à Stalingrad après celle du 1er juillet au Louxor et celle du 5 octobre aux Bouffes du nord (voir notre article du 13 octobre). A priori, il s'agirait davantage d'une réunion d'information que de concertation puisque les plans présentés que nous avons pu nous procurer seraient quasi définitifs. Pour autant, il est important que les habitants viennent s'exprimer sur les propositions de la ville. La question des usages est encore très loin d'être bouclée et ce qui a été proposé jusque-là est bien décevant. Nous en parlions encore récemment (voir article du 4 décembre).

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    Ne vous laissez pas décourager par l’éloignement du lieu choisi pour cette importante réunion. Elle est publique, donc destinée à donner la parole aux habitants, tous les habitants, futurs voisins de cette promenade sous le viaduc de la Ligne 2. La mairie du 10e est située 72, rue du faubourg Saint-Martin, et le bus 38, par exemple, vous dépose devant les escaliers de la mairie. Allez y !

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  • Pieds d'arbres et grilles vus par Twitter

    Nous avons ici, parfois (souvent), déploré la disparition des grilles d'arbres sur nos boulevards, Magenta, Barbès, Chapelle, alors que dans certaines rues elles existent toujours, des grilles traditionnelles ou d'autres plus modernes. 

    Toujours est-il que les solutions de remplacement si elles satisfont les services de voirie ou de nettoyage, ne sont ni esthétiques, ni confortables pour le cheminement des piétons. Cuvettes pleines d'eau à la saison humide — ou simplement quand le commerçant nettoie à grandes eaux son trottoir — et chausse-trappes propices aux entorses le reste du temps. C'est un sujet marronnier ici, nous ne nous étendrons pas davantage sur nos griefs. 

    Pourtant, nous avons remarqué avec bonheur que nous ne sommes pas les seuls à maugréer. Sur twitter récemment, nous avons vu passer quelques photos très explicites du sort réservé aux grilles d'arbres quand elles subsistent. 

    Nous ne faisons que reprendre ci-dessous les photos mises en ligne avec le texte qui les accompagnait, par le compte d'abonné TW de Denis de Montmartre

     

    Rue Floréal (aux confins du #Paris17 ) Quand la ville de @Paris plante des arbres en mode #LowCost Un arbre, 3 pelletées de terre, une grille (sans socle, ni boulon) 4 pavés, un coup de balai et hop en 30 minutes, c'est "fait".

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    Ce défaut de scellement (systématique sur toute nouvelle grille parisienne) à des conséquences que chacun d'entre nous a pu vérifier. Quelques mètres plus loin, Bd Bessières, la majorité des grilles sont donc comme ceci. ..

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    La caractéristique de cette rue ( = Floréal ) est d'appartenir à 2 villes. Paris et Saint-Ouen. Examinons comment procéde la @villesaintouen (pauvre et endettée). La grille repose sur un socle et est correctement scellée grâce à plusieurs boulons.

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    La démonstration est assez parlante. Nous remercions Denis de Montmartre de ses observations et de ses illustrations pertinentes aussi. Les méthodes ne seraient pas les mêmes. Le "low cost" est-il systématique ? Existe-t-il une procédure pour tout Paris, ou bien par arrondissement, par type de rue ou quartier ? La question est posée. 

  • Une fromagerie dans la Goutte d'Or

    Le 15 décembre dernier, une nouvelle fromagerie, la Laiterie de Paris, a ouvert ses portes dans la Goutte d'Or, au 74 rue des Poissonniers. Mais cette fromagerie créée par Pierre Coulon n'est pas une fromagerie comme les autres. D'abord par la démarche de crowfounding (investissement participatif) pour assurer son financement, ensuite et surtout, parce que dans cette fromagerie on fabrique fromages et yaourts. En effet, Pierre Coulon fabrique, affine et vend des fromages de vache, chèvre et brebis sur place à partir de lait bio venu de fermes de Normandie, de Bretagne et du Sud-Ouest. On remarquera le Myrha affiné avec la bière éponyme produite par la brasserie de la Goutte d'Or.

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    La grande attente dans le quartier qui s'est exprimée à l'annonce de la venue de la Laiterie de Paris s'est confirmée depuis son ouverture, la clientèle se bousculant dans la petite boutique-atelier de la rue des Poissonniers. L'implantation de cette fromagerie au pied d'un immeuble d'un bailleur social avec l'aide de la mairie du 18e nous montre qu'avec un peu de volonté politique, il est possible d'assurer un peu de diversification dans l'offre commerciale.

    Souhaitons bon vent et longue vie à la Laiterie de Paris !

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    (photo La Laiterie de Paris)

     

    La Laiterie de Paris, 74 rue des Poissonniers (ouvert de 16h à 20h du mardi au vendredi et de 10h à 13h et de 15h30 à 20h le samedi), métro : Marcadet-Poissonniers.

  • Mon beau sapin...

    Comme chaque année, il sera possible de déposer son sapin après les fêtes et même bien après dans certains espaces verts. Nous vous indiquons les lieux les plus proches de Barbès:

    Le square d'Anvers pour le 9e (le plus proche)

    Le jardin Villemin pour le 10e

    Le square Saint-Bernard-Saïd Bouziri pour le 18e

    Autant dire qu'il ne faudra pas avoir un trop gros sapin tant les lieux sont éloignés. Il faudra choisir entre faire un geste écolo et se soigner ensuite pour une lombalgie ou tout simplement le descendre en bas de son immeuble.

     

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  • Dernière réunion 2017 pour l'opération Barbès-Chapelle Respire

    La dernière rencontre avec J. Rigon, chef de district au commissariat du 20e, s'était tenue le 13 novembre (voir notre article du 22 novembre). Puis, nous avions participé à la réunion sécurité en mairie du 18e en présence du préfet le 18 décembre. Le 20, il s'agissait de faire un dernier point avant 2018 avec les associations Action Barbès, Sos La Chapelle, Demain La Chapelle, La Vie Dejean et le collectif du boulevard Barbès.

    Une ZSP Goutte d'or-Château rouge élargie

    Déjà évoqué par le préfet, J. Rigon confirme bien le nouveau périmètre de la ZSP, " le bassin " pour reprendre ses termes. Elle ne s'arrête plus aux portes du 10e mais inclut désormais les abords de l'hôpital Lariboisière avec des dispositifs additionnels. On est dans une approche cohérente du bassin et c'est une première. Les forces mobiles sont désormais déployées également sur les rues Paré et Saint-Vincent de Paul avec pour mission de patrouiller. Pour la Brigade de sécurité territoriale (BST), 14 agents sont en voie de recrutement pour aider les 25 existants.

    Quelles actions récentes ?

    En ce qui concerne le phénomène de prostitution dans le quartier Château-rouge-Marcadet, J. Rigon s'est déplacé de nuit pour observer la situation. Une première opération de contrôles a eu lieu fin décembre, d'autres devraient suivre. Pour le marché Barbès, il n'y a plus de livraisons nocturnes mais la vigilance est maintenue avec une menace de destruction des marchandises si elles devaient réapparaitre avant 4h du matin et ce en accord avec la ville de Paris. La pression sur les vendeurs de cigarettes continue voire s'amplifie avec des actions également fin décembre.

    Pour les Autolib, 25 stations très dégradées sur les 10e, 18e et 19e ont été vidées afin de procéder au nettoyage des véhicules et certaines d'entre elles sont déjà réouvertes. La préfecture a procédé à 163 arrestations dont 40% de déféréments au parquet. Les véhicules étaient squattés à quasi part égale par des mineurs (53%) et des sans domicile fixe. Ces opérations sont menées en accord avec la direction d'Autolib et en collaboration avec son personnel. Des actions communes donc, pas si courantes.

    Indépendamment de l'adresse mail dédiée à la nouvelle brigade contre les sauvettes dans le 18e, deux adresses (une pour le 10e et une pour le 18e) ont été activées pour permettre aux habitants d'envoyer un signalement de problème récurrent. Attention, elles ne servent pas aux actions urgentes où le 17 reste le seul moyen de communiquer. Nous la transmettrons à celles et ceux qui le souhaitent.

  • Une bonne résolution pour 2018: adhérer à Action Barbès

    Chaque début d'année, c'est le même rituel pour le bureau d'Action Barbès, nous écrivons à nos adhérents un peu "oublieux" afin qu'ils renouvellent leur cotisation. Une fois n'est pas coutume, nous  profitons du blog pour lancer un appel aux habitantes et habitants du quartier qui souhaitent soutenir nos actions ou apporter leurs idées. Mieux encore,  être actifs au sein de l'association pour continuer à améliorer la situation dans notre quartier et il y a du pain sur la planche avec le suivi du dossier de la Promenade urbaine, les problèmes de sécurité, l'occupation de l'espace public, les commerces, la malpropreté...

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    Pour celles et ceux qui ne nous connaissent pas encore, nous avons une présentation dans la rubrique "A propos" et le bulletin d'adhésion est également en ligne. Vous pouvez aussi nous écrire (actionbarbes@gmail.com), nous sommes derrière l'écran.

    Alors on vous attend !

     

  • Exigeons la culture pour tous

     
    Expression libre .... Un de nos adhérents de longue date a pris la plume pour nous écrire sa détermination, et peut-être aussi une certaine exaspération. Nous vous le livrons tel quel. Ce sera l’occasion éventuellement de vous exprimer dans les commentaires si vous trouvez sa position excessive, ou utopiste. Dites-nous. Ou dites-le lui, c'est ainsi que s'engage le dialogue. 
     

    Dans le projet de promenade urbaine qui nous occupe depuis plusieurs années — je fais partie des adhérents de la première heure en 2001 —, précisément depuis l'automne 2013, nous avons souvent cherché quelles étaient les marges d'intégration de la culture au coeur du dossier. La culture doit conquérir sa place et son espace, partout dans Paris. Le 104 et le centre Barbabra montrent que c'est possible, les quais de Loire et de Seine avec leurs salles de cinéma MK2 aussi. Et d’autres. Les abords de la Rotonde, haut lieu du trafic de crack au début des années 2000, ont bien changé au fil du temps. 

    Ce n'est pas sans peine que votre lecture critique de la démarche de l'atelier d'architecture autogéré (AAA) a permis de renouer des contacts avec les acteurs culturels de l'axe Barbès-Stalingrad, et de, semble-t-il, raviver la demande culturelle auprès de l’Hôtel de Ville. Bien que cet itinéraire traverse des quartiers populaires, il me semblait légitime qu'on y privilégiât un accès plus direct à la culture. Ou faudrait-il dire, PARCE QUE ce parcours traverse des quartiers populaires.... oui, justement. C'est bien le sens de votre action actuelle et de nos actions anciennes quand il fallait défendre la réouverture du Louxor à Barbès. Nous manifestions en nombre à l’époque devant les portes condamnées du cinéma, devant ses mosaïques couvertes d'affiches.

    "Or, les expériences précédentes de AAA (notamment Colombes et l'agrocité, transférée à Genneviliers), indiquaient que son ambition se concentrait sur la conversion des habitants vivant entre Barbès et Stalingrad en jardiniers du dimanche et en menuisiers recupérateurs de palettes. Loin de moi le refus systématique de planter des haies de romarins, d’avocatiers, de passiflores, de choux portugais et même d’ananas (extrait).... Loin de moi l'idée que les usagers du boulevard n'auraient pas besoin de savoir regonfler un pneu, de le réparer, ou même de faire un vélo neuf avec trois anciens.... Toutefois, vous aurez bien remarqué tout au long de la présence de AAA sur la place de la Chapelle que les habitants ne se sont pas déplacés en foule pour mettre la main à la pâte, que ce soit lors des cours de cuisine ou de bricolage. Alors quoi ? Mauvais esprit ? Manque de temps ? Pas assez de communication ? Ou simplement un manque d'intérêt pour le projet estampillé AAA, esquissé dans ses grandes lignes lors de deux réunions publiques catastrophiques.

    Personnellement je pense que la permaculture, les jardins partagés, les actions solidaires et collectives ont besoin d'un cadre un peu moins passant que le boulevard de la Chapelle pour se développer sereinement. Ils sont les bienvenus et ont connu un franc succès pendant les aménagements autour de la Halle Pajol et des jardins d'Eole, parce qu'on était là dans un quartier, et non sur un boulevard, plutôt inhospitalier. Anciennement mur des fermiers généraux, il est connu pour être une frontière que les habitants eux-mêmes franchissent difficilement. Si l'on n'y crée pas des animations, des spectacles, des événements, en y intégrant des lieux de convivialités de type terrasses/bars/cafés, et des commerces, le boulevard restera une bande de bitume inanimée, battue par les vents sous le viaduc.

    Parallèlement il faut aussi penser à l'intergénérationnel, faire en sorte que chacun, du jeune au moins jeune, y trouve un objet d'attrait et de satisfaction. Donc ne pas craindre que les bancs publics cristallisent la présence de sans logis, ne pas fermer les squares parce qu'ils pourraient être « mal occupés ». C'est ainsi qu'on a tué le quartier, dans un premier temps en laissant se dégrader un habitat vétuste et bientôt insalubre, puis en ne prenant pas rapidement les mesures qui s'imposaient en terme d'accueil des migrants quand les premiers campements sont apparus sous le métro. Soyons réalistes, on ne peut pas vivre avec ces clôtures métalliques éternellement. Les populations à la recherche de domicile ou de papiers, ou des deux, se sont logiquement réparties dans toutes les rues alentour, faute de mieux. Et bien sûr sur les bords du canal, où leurs semblables avaient déjà élu domicile en 2006, avec les premières tentes, plus de dix ans déjà ! Mais bientôt les quais n'ont plus suffi. 

    Il faut donc régler l'hébergement des sans logis, d'ici ou d'ailleurs. Et même si cela coûte. Faute de quoi, ce sont des quartiers entiers qui partent à vau l'eau — et pas seulement dans la capitale —, et des pans entiers de notre société qui s'indignent ou se tournent vers des positions radicales peu recommandables.

    Alors, tournons-nous vers la culture pour tous. Des exemples tels ceux de Jean Vilar avec le théâtre populaire après la dernière guerre ou d'Antoine Vitez avec son Théâtre élitaire pour tous ont réussi. La culture est diverse, ce sont les expositions photos, les installations éphémères, les événements festifs, etc. Exigeons de nos acteurs politiques qu'ils manifestent de l'ambition pour les quartiers qui souffrent de dysfonctionnements récurrents. Nous ne sommes pas à Chapelle-Marx-Dormoy dans un quartier pauvre au sens propre, souvenons-nous que le m2 tourne autour de 7000 €. La pauvreté est dans la rue, parce qu'on l'y laisse séjourner. Tout cela relève de l'action publique. Les uns ont le droit à un toit si leur situation l'exige, et les autres ont le droit aussi de vivre dans un quartier pacifié. 

     
    Pour finir sur une note positive, j’ai lu le projet de la Voirie pour la promenade urbaine de Barbès à Stalingrad, présentée à la mairie du 10e en fin d’année (et maintenant en ligne), et vu que la déambulation des piétons est bien prise en compte, que les pistes cyclables sont élargies, que certains trottoirs le sont aussi. Enfin des efforts sont faits pour réduire la place de la circulation automobile. Courage, on va y arriver." 
  • Deux saints célébrés à Montmartre le week end prochain

    Les Bretons de la Baie de Saint-Brieuc font la fête à Montmartre

    le week end des 27 et 28 janvier. 

     

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    Durant deux jours, un marché de la mer aura lieu Place des Abbesses de 8h30 à 18h. Au programme (ou plutôt au menu !) : étals de poissonnerie et de crustacés, sans oublier bien sûr la fameuse et fabuleuse Saint-Jacques, mais également producteurs et animateurs bretons proposant crêpes, conserveries, algues et autres trésors gourmands venus de Bretagne.

    Pourquoi alors titrer "deux saints célébrés à Montmartre", si seules les coquilles sont évoquées par les Bretons ? Parce qu'à quelques jours près, c'est la Saint-Vincent, en fait le 22, et il est le patron des vignerons. Encore une curiosité, puisque les vignerons... en Bretagne... Oublions tout cela, c'est simplement une occasion de faire la fête et de déguster des coquilles toutes fraîches.

    Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici une idée des quantités dégustées pour la dernière édition, en 2017, c'est près d’1 tonne de poissons, 10 tonnes de coquilles Saint-Jacques, 1000 litres de soupe de poissons et 1,5 tonnes d’huîtres qui ont été vendus durant ces deux jours de fête. La Bretagne à Montmartre, un concept qui plait !

  • Les femmes dans l'espace public : débat au Sohan Café

    Le Sohan café lieu évoqué dans notre article du 7 décembre est aussi un lieu de rencontres et de débats. Ainsi, l’Assemblée des Femmes de Paris-Ile de France organise un Café femmes (mais évidemment ouvert à tous!) avec Céline PINA, auteure de « Silence coupable » le jeudi 1er février 2018, de 19 à 21h sur le thème : « Pourquoi la femme dans l’espace public pose question? ». Rendez vous donc au 30 boulevard de la Chapelle dans le 18e.

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