Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : métro barbès-stalingrad

  • Nouvelle rencontre rue Patin : les ventes à la sauvette

    Le 6 avril des habitants rencontraient le maire et son directeur de cabinet pour faire part de leur exaspération sur l'occupation illicite des trottoirs les jours de marché. Les vendeurs à la sauvette, leurs caddies, leurs déballages à même le sol, les restes et les emballages divers qui jonchent le sol après dispersion des personnes créent une ambiance de marché aux puces sauvage que les habitants supportent de moins en moins.

    Les échanges continuent entre la mairie, la préfecture de police et les habitants : ainsi une nouvelle réunion sur place a-t-elle eu lieu samedi 4 dans l'après midi. La situation n'a pas évolué positivement depuis le mois dernier, ont reconnu les participants. Les vendeurs à la sauvette n'ont pas attendu bien longtemps pour occuper le nouveau trottoir élargi le long du métro côté 10e. Voir ci-dessous. Nous nous y attendions d'ailleurs. 

    paris,barbès,guy-patin,sauvette

    Samedi dernier la présence policière était bien visible dès la fin du marché, le vrai : au niveau du barreau Patin, chaque angle de l'intersection était occupé par un homme de la compagnie de CRS, d'autres patrouillaient au long des trottoirs de la rue Guy Patin, un camion stationnait aussi sur la placette Paré-Patin interdisant toute nouvelle installation. La police a occupé le terrain assez tard, jusqu'à 21 heures environ, si bien qu'aucune vente à la sauvette n'a pu se tenir en soirée, ni rue Guy-Patin, ni sous le viaduc. 

    Le représentant du commissariat a volontiers admis que la présence des policiers est un élément déterminant. Parallèlement il souligne que les moyens du commissariat du 10e ne sont pas illimités et que d'autres missions de la police peuvent souvent primer sur la défense de l'espace public dans notre quartier. Il regrette que les mouvements de foule soient plus nombreux depuis l'installation du dispositif de sécurité sur la Goutte d'Or. Sans doute faudrait-il travailler plus efficacement avec la police du 18e... La coordination n'est pas encore tout à fait au point, les limites des zones sont poreuses pour les déliquants et non pour les policiers.

    Une réunion aura lieu bientôt pour tirer un bilan des premiers six mois de la zone de sécurité prioritaire (ZSP) et ce sera le moment de programmer les ajustements nécessaires pour une meilleure efficacité. Action Barbès y est invitée.

    Une note positive pour terminer : cet été, il est vraisemblable que la salle de consommation sera ouverte dans le quartier. En même temps, une brigade de terrain devrait être créée pour une meilleure gestion des problèmes d'occupation de l'espace public. Ceci est du moyen terme. En attendant, pour du plus court terme, une mesure simple — et qui s'est avérée efficace sur la partie 18e du terre-plein central avant l'installation du dispositif ZSP — pourrait s'appliquer : la saisie pure et simple des produits mis en vente à la sauvette.  C'est ce que Daniel Vaillant appelait perturber le marché, et en effet, la benne ou l'estafette stationnée près de la sortie Patin a souvent été déterminante.

  • Une notoriété au-delà des fortifications

    Pour qui veut se documenter sur la salle de consommation à moindre risque (SCMR) il est difficile d'échapper à notre blog d'Action Barbès. Surtout si vous précisez à Barbès ! Testez votre moteur de recherche.

    C'est ainsi que nous avons été contactés par deux étudiantes de l'Ecole des Hautes Études en Santé Publique de Rennes (EHESP). L'une dans le cursus des inspecteurs de l'assistance publique et la seconde dans celui des directeurs d'établissement. Le sujet était d'identifier les freins et les leviers à la mise en place des centres d'injection surveillés (CIS) — une autre expression pour nos salles de consommation à moindre risque —, les enjeux du débat, les principaux obstacles. La presse ayant relaté la position de notre association, mais aussi celle des opposants au projet, comme Vivre Gares du Nord et Est, elles sont venues se faire leur propre idée du débat. 

    Lors de la mise en place de la concertation par la mairie et des réunions informelles tenues dans des cafés du quartier, un documentariste a filmé les débats pour en faire un film de synthèse qui présenterait la situation. 

    Mais où en est-il le débat à ce propos ? Passé le temps des oppositions frontales, de la "consultation" bon enfant des 300 personnes venues déposer leur NON dans l'urne de Monsieur Federbusch le 14 avril dernier... silence radio.

    paris,drogues,scmr,cis,ehes-rennes,toxicomanie

    On attend de trouver un lieu. Véritable quête du graal ! Entre le refus d'un pied d'immeuble, promesse du maire, et la proposition d'un algéco relégué sous le métro aérien... on n'en sait pas beaucoup plus. Des négociations, voire des tractations, seraient en cours entre la SNCF, un poids lourd du quartier au niveau du bâti, et le Ministère de la Santé associé à la Ville de Paris. Pire que pour l'élection d'un pape, aucune rumeur ne sort des cabinets officiels. Pas de fumées ni grises, ni blanches ne sont sorties des bureaux où se rencontrent — nous l'espérons ! — les responsables du dossier et ceux de la SNCF. Il est vrai que cette dernière a abandonné les locomotives à charbon... 

    Pour information :

    L’EHESP forme les cadres supérieurs de la santé publique au niveau national et international et propose des diplômes de master, d’ingénieur, de doctorat et d’établissement. L’École délivre ainsi des formations de haut niveau qui permettent à ses élèves et étudiants d’accéder à des fonctions de management dans le secteur de la santé, du sanitaire, du social et du médico-social. L’EHESP est aussi une plateforme pour l’enseignement et la recherche en santé publique avec 6 départements d’enseignement et de recherche, 1 laboratoire de recherche en environnement et santé, 6 centres de recherche interdisciplinaires transversaux.

    Pour plus de détails, visitez leur site --> http://www.sorbonne-paris-cite.fr/index.php/fr/formation

  • Le marché Saint-Quentin au coeur du quartier

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerce

    La rédaction a redécouvert le marché Saint-Quentin à l'occasion d'une rencontre entre le maire, Rémi Féraud et les habitants du quartier. Pour ne pas rater l'événement, Action Barbès était sur place par ce dernier dimanche pluvieux de juin — et oui, il a beaucoup plu en juin ! — et entre deux échanges entre l'élu et ses administrés, nous nous sommes perdus parmi les étals avec notre appareil photo et notre curiosité habituelle... 

    Localisons ce marché avant d'entrer plus avant dans le sujet : c'est une structure construite en 1866, un marché couvert comme on en construisit beaucoup dans Paris dans les années 1860, situé entre les rues de Chabrol, des Petits Hôtels et le boulevard de Magenta. (85 bd de Magenta = plan

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerceMaintenant sa fiche technique :  

    Marché couvert St-Quentin

    Le plus grand marché couvert de Paris.
    85 bis, bd de Magenta 
    Mardi au vendredi de 9 heures à 13 heures et
    de 16 heures à 19 heures 30

    Samedi de 9 heures à 13 heures et
    de 15 heures 30 à 19 heures 30

    Dimanche de 8 heures 30 à 13 heures 30
    Métro : Gare de l’Est


    Séduits par les lieux, par la qualité des produits et la gentillesse des commerçants rencontrés, nous avons décidé de donner un coup de focus sur le marché de Saint-Quentin dans une série d'articles à paraître à la rentrée de septembre. Malgré le bon accueil, tout ne va pas au mieux, il y a des points sombres, des conditions de vente et d'installation à améliorer. Nous en avons parlé avec les commerçants, leurs vécus et leurs déclarations seront au coeur de nos articles.

    Un autre coup de projecteur viendra du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul de rentrée, qui aura lieu début octobre — nous vous en avertirons en temps et en heure — et dont le thème sera le commerce de proximité et le marché de Saint-Quentin en particulier. Pour faciliter la venue des commerçants, nous avons demandé à la mairie que la réunion ait lieu dans le collège Bernard Palissy, rue des Petits Hôtels. Nous attendons la confirmation.

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerceVoici quelques photos faites lors de l'inauguration de l'espace de convivialité récemment aménagé sous la grande halle du marché. La mairie et le gestionnaire ont promis de doubler le nombre de tables et de chaises, qui s'y trouvent en trop petite quantité. Il semble aussi que ce lieu soit bientôt équipé d'une borne wifi. Vous pourrez vous installer à une table avec vos portables ou vos tablettes, et un verre de sirop d'Hibiscus... une boisson originale servie par Oh, Africa — chez Hervé pour les intimes ! (photo ci-contre) — et particulièrement désaltérante en temps de canicule. A essayer de toute urgence. 

     

     

    Vous reconnaitrez sur la photo ci-dessous outre Rémi Féraud le maire du 10e, Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris chargée du commerce, Hélène Duverly adjointe au maire du 10e également chargée du commerce, Alexandra Cordebard, 1ère adjointe de Rémi Féraud. 

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerce 

     

    paris,10e,marchés-de-paris,marché-saint-quentin,commerce


  • Mesdemoiselles, au salon !

    C'est fois, il s'agit bien des salons de massage. L'arrestation récente de deux proxénètes et d'un réseau de prostituées chinoises met en lumière un certain type de commerces qui se porte bien. On pouvait lire dans le Parisien du 25 juin :

    "La police a démantelé un réseau d’une vingtaine de prostituées chinoises aux mains de deux proxénètes de même nationalité."

    ... illustré par une photo d'un salon de massage à la grille baissée, situé rue Manuel (9e), ce qui a attiré notre attention. Une fois de plus.

    A observer la progression du nombre des salons de massage dans nos petites rues de quartier, il y avait peu de doutes sur les activités qui s'y déroulent. Dans notre dernier bulletin Barbès Informations, en juin 2011 — page 7 : banalisation des salons de massage dans le 9e —, nous avions décrit le phénomène et la difficulté des autorités pour enrayer cette prolifération. En effet, le flagrant délit est requis en matière de prostitution et toute action juridique contre le proxénète est conditionnée par cette mise en lumière d'activités qui par essence se déroulent plutôt à l'abri des regards. 

    "la preuve de l’activité prostitutionnelle est difficile à apporter, étant donnée l’apparence de légalité de ces établissements. Les services de police doivent ainsi recueillir le témoignage de clients reconnaissant l’existence d’une relation sexuelle tarifée, ou d’une proposition allant dans ce sens. Or, il est évident que ces derniers ne seront guère enclins à faire de telles déclarations."

    Extrait du rapport de la mission d'information de l'Assemblée Nationale publié en avril 2011.

    Ces boutiques souvent minables sont identiques aux vitrines belges ou hollandaises dans lesquelles les prostituées exposent leurs charmes au regard des passants en quête d'émotion. Bien qu'ici le client achète avant de voir...  il lui reste la solution de ne pas revenir. 

    La brigade de répression du proxénétisme relevait à l'époque du rapport 130 salons de massage à Paris, susceptibles d'abriter une activité prostitutionnelle, gageons que leur nombre a doublé depuis cette époque. 

    Ces réseaux chinois sont à rapprocher d'autres réseaux dont nous parlions samedi dernier avec Myriam El Khomri. La police a à plusieurs reprises démantelé des réseaux de traite de mineur(e)s en provenance des Pays de l'Est (voir réseau Hamedovic), les fameuses pick-pockets du métro qui, une fois majeures, sont résolument intégrées dans des filières de prostitution en Espagne. En quoi se ressemblent-ils ? Au-delà du fait qu'il s'agit d'un type de maltraitance, d'exploitation de mineures, un nouveau genre d'esclavage de l'être humain à des fins mercantiles et mafieuses, il faut souligner que ces crimes ne sont pas cher payés au niveau des sanctions pénales. Normal qu'ils attirent les mafieux avisés...

  • Virgin Barbès devient Joseph Gibert de Barbès

    Et pourquoi pas à Barbès ? 

    Gibert Jeune et Gibert Joseph sont déjà sortis du quartier latin dans le passé.

    GIBERT%2BJEUNE%2B-%2BLibrairie%2B%25C2%25ABGrands%2BBoulevards%25C2%25BBGilbert Jeune n'est-il pas déjà dans le 3e, au 15 boulevard Saint-Denis, dans un immeuble de plusieurs étages où il arrive qu'on se perde un peu dans le parcours avant d'arriver aux livres scolaires d'occasion tant il est sinueux.

    Et Gibert Joseph est installé au 21 Rue Marie-Andrée Lagroua Weil-Halle, dans le 13e, tout près de l'université Paris Diderot. 

    Mais Joseph Gibert n'est pas Gibert Jeune ! Le plus jeune des deux frères, Régis, avait conservé la librairie historique ouverte par son père en 1886 boulevard Saint-Michel, et dirigée conjointement avec son frère pendant presque quinze ans. Puis, Joseph, le fils aîné créait sa propre affaire en 1929 au 30 boulevard Saint-Michel. 

    C'est sans doute une aventure risquée de s'implanter dans le 18e après les déboires de Virgin, mais la présence de nombreux équipements municipaux destinés à l'hébergement des étudiants, celle des annexes de la Sorbonne et de Paris Diderot, enfin l'ouverture prochaine de l'université Condorcet sont des circonstances favorables. Le "père Gibert" avait bien profité, lui, de l'école rendue gratuite et obligatoire par Jules Ferry... 

    paris,barbès,gibert,virgin,librairie

    Gibert Joseph dispose aussi d'un site web http://www.gibertjoseph.com qui, d'après les spécialistes économistes, aurait cruellement fait défaut à l'activité de Virgin, qui n'avait pas misé assez sur le développement de la vente en ligne. 

    Alors, pourquoi pas à Barbès ! Ca, c'est justement ce qu'on entendait sur France Bleue, repris par Métro, la semaine dernière et par Livre Hebdo il y a quelques jours. Contrairement à ce que nous avions lu, il semble que Rougié & Plé ne soit pas associé. Ce spécialiste de la fourniture des métiers d'art avait répondu, avec quelques autres, à l'appel à candidature lancé par la Mairie de Paris, qui avait exigé que le propriétaire des locaux Paris Habitat choisisse une enseigne culturelle. Les informations sont donc réjouissantes, et d'après celles venues directement de la mairie, nous devions pourvoir choisir nos cadeaux de Noël, au moins les livres et les agendas, chez Gibert plutôt que chez Amazon.com dès le mois de décembre. Attendons toutefois le communiqué de presse promis par la Ville.

  • Retour sur la réduction des budgets municipaux dédiés aux travaux locaux

    Notre article du 19 août dernier a déclenché une réaction très motivée d'un membre de notre conseil d'administration. Son discours est très documenté et mérite que nous lui donnions un plus grand éclairage. Peut-être réussira-t-il par ce biais à susciter un autre commentaire des élus du 10e qui sont ici interpellés et dont nous savons qu'ils lisent notre blog.... 

    Le commentaire est également lisible au bas de notre article du 19 août. Le voici in extenso.

    Il est vrai que l'UMP est insistante sur le péage urbain, reprenant le succès de l'expérience de Londres, qui a pour avantage d'avoir un réseau de bus assez bien développé, avec un bon cadencement (qui compense les mésaventures des "Commuters" et les difficultés du métro londonien, dont les infrastructures vieillissantes avaient été pointées du doigt pour les JO de 2012).

    A titre des interventions répétées de l'UMP sur ce sujet, notons celle du candidat malheureux à la législative de Juin 2012, Benjamin Lancar, qui avait pris la parole lors d'une séance du Conseil de Quartier Lariboisière St Vincent de Paul en janvier 2012 pour réaffirmer sa position favorable à la mise en place de ce péage urbain.

    Mais bon, le sujet de la voiture à Paris et des difficultés de circulation n'est pas nouveau, comme le montrait la superbe photo dénichée par Action Barbès et montrant le carrefour de la rue Lafayette au niveau de Cadet (notre article de l'année dernière et sa photo)

    1836613828.jpg

    Qui a donc la recette miracle?

    Quant à la pédale douce sur les travaux, beaucoup de démagogie et d'hypocrisie : certes, le pouvoir politique, et notamment les Elus de la Ville, sont très forts pour gérer les conflits d'intérêts, et ralentir l'action urbanistique pour favoriser un regain de calme et le repos des riverains dans les rues de Paris à la veille des Elections Municipales de 2014. Il est vrai que les Parisiens ont déjà leur compte avec les travaux de la Place de la République, des grands boulevards et bientôt des voies sur la berge de la Seine.

    Un grand regret des riverains du quartier, dont je fais partie : l'abandon du projet d'aménagement des abords de la Gare de l'Est, pourtant promis depuis une décennie, et qui a été passé à la trappe par la majorité actuelle du 10e: cf. article "Abords de la gare de l’Est : le projet ambitieux est enterré", page 7 du n°27 de l'ancien Bulletin Action Barbès (en version écrite-papier) : lien

    Outre cette pédale douce annoncée dans le Parisien, les Elus du 10e avaient déjà laissé tomber depuis quelque temps, voire quelques années, ce projet, pour lequel ils n'avaient pas réussi à obtenir le soutien de l'équipe de Bertrand Delanoë, désireuse de mettre en oeuvre des projets urbanistiques plus visibles et plus prestigieux. 

    Plus de budget soi-disant, avec quelques menus travaux en guise de rustines et de pis allers, vraiment peu satisfaisants et ne tenant pas compte de l'ensemble des problèmes rencontrés sur la zone des abords de la Gare de l'Est..   Voir ici l'article consacré au sujet sur le blog de l'association Action Barbès aussi.

  • On va parler du voeu d'Action Barbès au conseil d'arrondissement du 18ème

    Pour les premiers conseils d'arrondissements qui suivent les élections du mois de mai, Action Barbès avait préparé un voeu sur le projet de Promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad. Nous souhaitions intervenir dans le 10e et dans le 18e, les deux arrondissements qui longent ce parcours.

    paris,18e,eric-lejoindre,conseil-d-arrondissement,promenade-urbaine,de-barbès-a-stalingradCe fut chose faite à la mairie du 10e (voir la réponse de Rémi Féraud) mais dans le 18e, le règlement intérieur du conseil d'arrondissement ne le permet pas encore. Cependant, Eric Lejoindre a accepté de faire connaitre à l'ensemble des élus du 18e le contenu de notre courrier juste avant la tenue du conseil à 18h30. Par ailleurs, les deux maires concernés ont envoyé il y a peu un courrier à Anne Hidalgo à ce sujet. Nous avons pu en obtenir la copie :  

    paris,18e,eric-lejoindre,conseil-d-arrondissement,promenade-urbaine,de-barbès-a-stalingrad

    Cliquer sur ce courrier pour le télécharger et le lire.

     

    Des membres du Bureau d'Action Barbès seront présents à ce conseil d'arrondissement pour entendre les réponses des élus. Et comme à notre habitude, ces réponses seront prochainement en ligne.

    Voici le vœu d'Action Barbès :

     

    Monsieur le Maire,

    Vous-même et d'autres élus avez rencontré, à plusieurs reprises pendant la campagne des municipales des membres de l'association Action Barbès. Anne Hidalgo, élue depuis lors maire de Paris, était également présente à l'un de ces rendez-vous. Parmi les thèmes évoqués, notre association a présenté un projet de « Promenade Urbaine » entre Barbès et Stalingrad et un dossier a été remis aux candidats des 9e, 10e et 18e arrondissements ainsi qu'à la nouvelle maire de Paris. Ce projet a reçu un écho très favorable puisqu'il a été repris dans les programmes des 10e et 18e arrondissements. Nous avons obtenu alors la promesse qu'une concertation inter-arrondissements serait mise en place après les élections.

    Nous y sommes. Les équipes municipales sont désormais en place et les délégations sont attribuées.

    « Promenade Urbaine » : de quoi s'agit-il ?

    Pour rappel, il s'agit de poursuivre la rénovation des boulevards, déjà réalisés de la place de Clichy au carrefour Barbès, en la continuant jusqu'à la place de la Bataille de Stalingrad et de faire le lien avec le canal :

    ⁃ créer une promenade urbaine sous le viaduc du métro aérien,

    ⁃ relier entre eux les équipements municipaux créés ces dernières années, (Louxor, centre Barbara, Cent Quatre, Point Éphémère)

    ⁃ prévoir des aménagements urbains adéquats tenant compte de la propreté, de la voirie, de la circulation, du commerce,

    ⁃ favoriser l’aspect culturel par l’appropriation du lieu par les artistes tout en conservant les caractéristiques très urbaines de cet axe.

     

    A savoir : Nous avons évoqué lors de notre rencontre avec Delphine Burkli maire du 9e, la possibilité que des associations puissent également proposer des voeux en pré-conseil. Elle y réfléchit... Là aussi, affaire à suivre.

  • Un espoir pour les kiosquiers ?

    Il y a peu nous avions présenté ici la famille Lebcher, père et fils, dans leur kiosque au pied de l'escalier de la station de métro Barbès-Rochechouart. C'était l'occasion aussi de décrire les difficultés qu'ils partagent avec l'ensemble des kiosquiers parisiens, à savoir des horaires très étendus, 12 heures d'ouverture, un travail de titan pour des revenus modestes en regard de l'effort fourni. Aucune indépendance dans le choix des titres de presse à présenter et un dialogue impossible avec les messageries. Sans parler de la concurrence importante des gratuits et de la presse accessible par le net. Malgré les 150 ans des kiosques parisiens, fêtés l'année dernière, le ras le bol est complet et l'avenir est loin d'être assuré.

    Une pétition a été lancée en avril pour interpeller la maire de Paris au lendemain de son élection : « Au secours Madame la Maire, votre kiosquier se meurt » (voir le texte ici)

    Hier au Conseil de Paris, en soirée, sont arrivés deux vœux (30 et 31), l'un de l'UDI, Eric Hélard, l'autre de Danielle Simonnet*, non inscrite, pour réclamer une attention particulière à la situation dramatique des kiosquiers. « Les kiosques sont en danger » a martelé M. Hélard, juste avant que Mme Simonnet ne qualifie les recettes des kiosquiers de « rémunérations misérables pour des horaires impossibles ». Elle ne croit pas non plus que la délégation de service public mise en place par la Ville, Mediakiosk, parvienne à faire des miracles. Son action ne semble pas prendre le bon chemin, selon les kiosquiers, qui lui reprochent de vouloir maintenir les kiosques — et les recettes publicitaires que génèrent les surfaces dédiées — sans se préoccuper de la survie de ceux qui les tiennent. Le dialogue que Mediakiosk devait favoriser avec les messageries n'est pas entamé, contrairement aux promesses initiales. Elles imposent des titres en quantité sans rapport avec les possibilités de vente, se plaignent les kiosquiers, et en exigent le règlement sans délai.

    Image 4.jpg

    L'exécutif parisien, en la personne de Olivia Polski, adjointe chargée du commerce et de l'artisanat, avait bien reçu le message ! A la réception de la pétition et sans plus attendre, elle a invité une délégation et a proposé d'organiser une table ronde pour mettre les problèmes sur le tapis, observer les conditions actuelles et étudier toutes les solutions possibles. Ce vœu de l'exécutif sur l'organisation d'une table ronde a été adopté à l'unanimité après retrait des deux présentés précédemment. Il nous reste à espérer que les messageries Presstalis et MLP, changeront leurs manières, et que les kiosquiers seront vigilants sur les offres qui leur seront faites au cours de cette table ronde. 

     

    * Danielle Simonnet est secrétaire nationale du Parti de Gauche mais non inscrite (NI) au Conseil de Paris, en ayant décliné l'offre de Nicolas Bonnet de rejoindre le groupe des élus communistes.

     

    PS : Pour suivre la deuxième journée de débat en direct au Conseil de Paris, cliquez ici.

  • Une première étude sur les biffins

    C'est à la demande de la Région Ile de France que la Mipes* a réalisé une étude sur la localisation des lieux de vente des biffins et sur leurs conditions de vie. Etude dont les observations ont eu lieu pendant 5 mois entre juillet et novembre 2011. Nous savons dans notre quartier que la situation a évolué rapidement et que les résultats de l'étude en question sont forcément en décalage. Mais il en est ainsi de toutes les études de terrain.

    Une importante cartographie illustre les propos des chercheurs. Pas inintéressant donc.

    Dans le préambule, on rappelle la finalité du dispositif : « mieux connaître cette population, afin de faire émerger des préconisations pour une meilleure intégration et une meilleure reconnaissance sociale de la population des biffins ».

    Il s'agit justement des biffins et pas des vendeurs à la sauvette. Cependant ces deux groupes coexistent sur les mêmes lieux de vente. Ils sont donc comptabilisés dans l'étude.

    Dans Paris, les 11e, 14e, 17e, 18e et 20e arrondissements sont concernés par cette activité et représentent 27,5% des lieux de vente de la région. Fin 2011, on chiffrait à 5% leur présence près du marché Barbès (86 vendeurs identifiés pour 3 passages consécutifs). Un chiffre qui serait évidemment plus important aujourd'hui.

    On peut lire : « Le site de Barbès présente une population mixte de biffins et de vendeurs à la sauvette, très mobile et réactive, les jours de marché forain. Ils font l'objet de poursuites policières régulières, plus particulièrement depuis le mois d'octobre 2011. Le marché est fréquenté par une population populaire et en partie issue de l'immigration, mais aussi par des clients de passage à la station de métro très fréquentée qui se situe à proximité. De surcroît, le marché légal de Barbès apporte un supplément de passage opportun. »

    Sur les vendeurs et les produits vendus, quelques précisions chiffrées :

    - Plus d'1/3 de femmes

    - Présence significative de jeunes

    - Part de vente de vêtements usagers de 40%, et près de 30% d'aliments périssables .

    Sans oublier les vendeurs de cigarettes …

    paris,rue-ambroise-paré,vendeurs-sauvette
    Angle des rues Ambroise-Paré et Guy-Patin, derrière l'hôpital Lariboisière.

    Nous avons extrait de cette étude la définition du biffin, un groupe de personnes qui a toujours existé dans les périodes de crise et de grande misère, particulièrement. Au 19e s., Montmartre avait un quartier appélé le maquis connu pour ses masures et ses petites gens, dont beaucoup de biffins de l'époque.

    "Comme les brocanteurs, les biffins sont autant des récupérateurs-vendeurs que des revendeurs. Ils passent une partie de leur activité à dénicher des objets qu’ils remettront en vente sur les mêmes marchés. Nous pourrions alors définir le biffin comme une personne en situation de faibles ressources assumant une gestion de l’incertitude en ayant comme activité complémentaire ou principale le recyclage d’objets et matériaux usuels usagés et abandonnés. Il propose à la vente des objets présentés à terre, exposés sur une bâche. "

    *MIPES : mission d'information sur la pauvreté et l'exclusion sociale en Ile-de-France

  • En revenant du marché

    Le trottoir élargi de la station de métro Barbès côté 10e était ce matin de marché, mercredi 29 janvier, occupé par les vendeurs à la sauvette, debout près de leurs articles étalés sur une toile ou encore serrés dans un caddy par l'ouverture duquel les acheteurs potentiels jettent un regard. Pas de bruit, pas de tension... quand, à deux pas de là, à l'angle de la rue Guy Patin, se tiennent deux policiers, seuls aujourd'hui et à l'heure où nous passions. Peut-être étaient-ils plus nombreux un peu avant, ou le seront-ils plus tard. Nos observations sont forcément le reflet d'un instant pris au hasard. En effet, quelques policiers avaient dans la matinée dispersés les vendeurs qui étaient alors de l'autre côté au niveau de la placette Charbonnière, comme nous le dira plus tard une adhérente rencontrée par hasard. 

    Le commerçant qui tient la boutique de prêt à porter du boulevard de la Chapelle devisait avec son voisin libraire. D'après les attitudes, nous comprenions immédiatement que les échanges avaient pour objet les vendeurs à la sauvette de l'autre côté de la rue. Nous engageons la conversation, un cabas au bout de chaque bras... « Qu'en pensez-vous ? », tout en marquant notre intérêt pour les activités qui se déroulent en face.

    - Qu'est-ce que vous voulez qu'on en pense ? On peut rien faire... Nous, on paye des impôts !

    - Oui, moi aussi. Le phénomène s'aggrave... ?

    - Bah, oui. La police ne fait pas son boulot, ils regardent. Si on appelle, ils nous disent que c'est le 18e.

    - C'est pas faux non plus. Le 18e gère tout le boulevard de façade à façade. Mais quand les policiers, quels qu'ils soient, s'approchent, les vendeurs se dispersent puis reviennent. Tout ce qui peut se passer c'est de repousser ces installations un peu plus loin de chez vous...

    - La police nationale est là pour maintenir l'ordre, ici c'est le boulot de la police municipale, mais ils nous renvoient toujours sur le 18e... quand on les appelle. Même sur place, c'est ce qu'ils nous le disent.

    A ce moment-là, un client avait l'air de vouloir rentrer dans la boutique (qui a priori était fermée à clé le temps de la conversation) et nous n'avons pas pu en savoir davantage.

    L'exaspération est sensible. A la fois devant les ventes faites sans aucun règlement, sans taxes, on dira hors de tout contrôle ; et aussi devant l'action de la police, qui ne résout rien. Sans doute aussi parce que, quand les commerçants ou les riverains appellent pour signaler une installation illicite, les réponses qui leur sont faites au téléphone ne sont pas de nature à calmer les esprits. « Adressez vous en face ou voyez avec les voisins du 18e ! »

    Il y a peut-être moyen de faire mieux... Pour notre part, nous ne doutons pas que l'action de la police et de la justice, puisque dans cette zone elles sont associées, ne portent pas des fruits, à terme, toutefois il faut aussi considérer la perception des habitants et des commerçants, comme ici, et avoir à leur égard une communication plus claire et plus pédagogique. C'est bien de faire des efforts pour la sécurité, c'est mieux de les rendre visibles. 

  • De la misère et de la pauvreté

    Nos derniers articles sur les marchés parallèles que l'on voit augmenter autour de la station de métro Barbès justifient de vous faciliter la lecture de cette très récente étude de COMPAS, parue en août et accessible en ligne.

    Son titre : 

    Premières estimations du taux de pauvreté des plus grandes villes de France.

    L'introduction commence ainsi :

    Roubaix, Aubervilliers et Saint-Denis de la Réunion sont les villes de France où le taux de pauvreté est le plus élevé. Il atteint 46 % à Roubaix, soit l’équivalent de trois fois la moyenne nationale. Pour la première fois en France, le Compas publie des estimations de taux de pauvreté au niveau local sur la base des revenus fiscaux pour les 100 plus grandes villes de France. 

    Pour en prendre connaissance dans le détail, cliquez ici

    On y apprend notamment que le taux de pauvreté en France métropolitaine est de 15%, ce qui signifie que près de 4 millions de ménages vivent sous le seuil de la pauvreté. Mais si la pauvreté se concentre dans les villes les plus importantes (Paris se situe à 16% avec près de 170 000 familles  sous ce seuil) il n'en reste pas moins que les deux tiers des familles pauvres vivent en dehors de ces grands centres urbains. 

    Les plus touchées par la pauvreté sont les villes des départements d'outre-mer, puis les grandes villes victimes du déclin de leur passé industriel, et les villes en périphérie de centres urbains où les prix du foncier, notamment, repoussent les plus modestes vers les extérieurs.

    Une étude intéressante qui relève certains paradoxes, aussi, liés au taux de chômage important que nous connaissons : des villes dynamiques, des bassins d'emploi potentiel, exercent une attirance et voient ainsi grossir le nombre des familles pauvres à la recherche à la fois d'un emploi et d'un toit. C'est le cas de Montpellier ou de Lille.

    L'étude se conclut comme suit :

    Ce travail demande à être complété. D’abord en observant encore plus finement la situation de nos communes, quartier par quartier. Les villes riches ne sont pas des îlots de richesse et n’ont pas éradiqué la pauvreté : vivre pauvre parmi les riches peut être ressenti de façon plus violente que parmi une population moins favorisée, et rendu encore plus difficile du fait des prix de l’immobilier. Les écarts entre quartiers en disent long sur la mixité de la ville. La faiblesse de la pauvreté dans certaines communes n’est parfois que le transfert des populations démunies vers des territoires extérieurs qui ont un habitat adapté. Familles nombreuses, travailleurs pauvres, personnes seules... les formes même de la pauvreté varient selon les territoires et mériteraient d’être étudiées de façon plus détaillée. 

    Nous regarderons avec un intérêt égal la prochaine étude promise. En espérant toutefois des chiffres moins alarmants....

  • Du nouveau chez Vano ?

    Rappelez-vous notre opération Cartes postales envoyées à Daniel Vaillant en mars de cette année. (voir article du 30 mars). A la suite de cette initiative, la mairie du 18e nous avait promis d'entrer en contact avec les propriétaires des différentes parcelles qui constituent l'ensemble de bâtiments dévorés par les flammes en juin 2011, plus connus dans le quartier sous le nom de Vano. L'enseigne a abandonné son activité. Du moins on peut le penser, sinon elle se serait mobilisée pour accélérer la procédure d'indemnisation à la suite du sinistre et la reconstruction de ses magasins.

    Lors d'une réunion le 23 mars avec Didier Vallet, directeur de cabinet de Daniel Vaillant, et Afaf Gabelotaud, chargée dans le 18e du commerce, de l'artisanat et du développement économique, nous avions fait le tour des possibilités de renaissance de cet angle de rues, angle de boulevards pour être précis, une renaissance que tout le monde attend avec le secret espoir qu'elle favorisera l'attractivité du Louxor et un certain apaisement des abords de la station de métro.

    En cette rentrée, il est donc légitime que nous allions aux nouvelles....

    Les nouvelles nous sont parvenues par retour de mails du directeur de cabinet de Daniel Vaillant et elles sont plutôt bonnes. Jugez-en par vous-mêmes :

    Le propriétaire de la parcelle de pointe, la rotonde où était l'ancien café de la Belle Epoque (le café Rousseau s'est appelé le Café Charles, comme nous l'apprend l'excellent site des Amis du Louxor) tient ses engagements vis-à-vis de la mairie : il vient d'obtenir son permis de construire et a sélectionné un candidat pour une brasserie « traditionnelle et de qualité », selon ses propos. Les travaux doivent débuter d'ici à la fin de l'année et devraient durer 18 mois. Par ailleurs, il s'est aussi engagé en attendant le début des travaux à un entretien régulier des palissades.

    1charles-copy-605x379.jpg

    Les contacts avec le propriétaire belge des autres parcelles, entourant la pointe (revoir le plan cadastral dans notre article du 30 mars) sont plus complexes. La mairie lui laisse des messages qui restent sans écho. Ce dernier ne rappelle pas. Pourtant une solution encourageante et fiable a été trouvée par la mairie et communiquée à cet interlocuteur plus que discret. EDF, dont l'agence située boulevard Barbès se révèle trop petite et ne répond pas aux normes PMR (personnes à mobilité réduite), serait intéressée à une implantation au carrefour Barbès. Possibilité de faire du neuf tout en restant à proximité de ses abonnés. Qui trouverait un meilleur locataire ? Malgré cela, pas de réponse...

    Que faut-il en penser ? Comment un propriétaire peut-il laisser un immeuble dans un tel état d'abandon ? Financièrement parlant, quel est le but ? On aimerait comprendre. Et surtout on aimerait trouver le levier qui l'incite à répondre favorablement à la solution que lui propose la mairie.