A propos de cette rencontre, nous avons publié samedi un premier article, orienté plus particulièrement sur les ventes illicites de cigarettes (voir notre article du 4 février).
Les autres problèmes du quartier ont aussi été évoqués bien évidemment.
Présence de mineurs isolés
Vous avez peut-être constaté, comme nous, la présence de jeunes mineurs isolés. C'est un phénomène récent en si grand nombre. Lors de la réunion avec le préfet, ce dernier l'avait évoqué et s'en inquiétait. Voici quelques éléments de réponse du commissaire Rigon :
- 19 très jeunes mineurs isolés, âgés entre 8 et 12 ans et tous marocains, ont été interpellés pour des vols et ont été placés en foyers MAE ou Croix Rouge dans le 20e et le 11e, dans le cadre des mesures d'aide sociale à l'enfance.
- 16 mineurs plus grands, âgés entre 14 et 17 ans (algériens, tunisiens et marocains), ont été interpellés principalement pour des vols et ont été généralement déférés au Parquet.
Sur ce sujet, le Parquet et la Mairie sont mobilisés. Dans le 18e, il y a une intervenante sociale. Rappelons que ces jeunes mineurs, souvent sans attache familiale, doivent pouvoir bénéficier d'un hébergement et d'une prise en charge. On peut penser qu'ils sont aux mains de réseaux pour les plus jeunes. La police intervient aussi sans attendre qu'ils commettent des délits, pour tenter de les soustraire à des dérives plus graves, car ces jeunes sont avant tout en danger. A savoir également qu'il n'est pas possible de les obliger à intégrer un foyer d'aide sociale à l'enfance sans leur consentement.
Le marché
Ceux qui s'y rendent ou qui habitent juste à côté auront sans doute remarqué la présence de policiers assez tôt le matin. Dans l'allée centrale, on rencontre encore des vendeurs à la sauvette, majoritairement d'herbes aromatiques, mais il y a du mieux et les agents de la Direction de la protection, de la sécurité et de la prévention (DPSP) y circulent et veillent. Les véhicules du marché sont enlevés s'ils ne respectent pas les horaires de départ (à savoir 15h le samedi et 14h30 le mercredi, pour une arrivée à partir de 5h), une grue est là ! Certains commerçants ont expérimenté à leur dépens que ladite grue peut s'attaquer à de lourds camions... Il s'agit de permettre aux agents de la Propreté — une brigade spéciale appelée la Fonctionnelle, qui intervient en fin de marché, mais aussi après les manifestations sur la voie publique, par exemple — de pouvoir nettoyer correctement, rapidement et sans entrave. Nous avons remarqué, en effet, que les commerçants ne trainaient pas ! En revanche, les livraisons nocturnes par des 38 tonnes ont repris, d'après des signalements reçus. Nous avons informé le commissaire. Des actions devraient suivre.
Nous avons réalisé un reportage photographique pour illustrer le travail des agents de la propreté. Nous le publierons dans les prochains jours avec commentaires appropriés.
Boulevard Barbès
Des contrôles de commerces ont eu lieu (encore mardi dernier) avec la collaboration de l'Urssaf. Il s'agit bien de délivrer un message fort pour que cesse l'occupation non autorisée sur le trottoir. Nous avons appris par ailleurs, que des démarches ont été faites auprès de la direction de l'urbanisme et que plusieurs dossiers sont en cours. Nous nous tenons informés des procédures et de leurs effets.
La presse vous donnera aussi quelques détails supplémentaires... : l'article du Parisien du 5 février.
La prostitution
Nous avons également évoqué les problèmes liés à la prostitution dans le secteur Château-rouge et signalé des intrusions dans des immeubles. Jacques Rigon a rappelé l'obligation faite aux propriétaires de sécuriser les bâtiments, notamment par des moyens fiables de fermeture des portes d'entrée des immeubles. Les immeubles sensibles sont essentiellement habités par des locataires, qui subissent sans avoir les moyens de remédier au problème. Des courriers peuvent également être envoyés aux syndics, nous confirmera le commissaire. Rappelons qu'une loi d'avril 2016 pénalise désormais les acheteurs d'actes sexuels et que les forces de police sur place appliquent les nouveaux dispositifs de la loi.
Autre point inévitable, le marché aux voleurs sur la placette Charbonnière (où un camion de CRS stationne en principe depuis le début d'après-midi jusque tard le soir) Tous ces sujets seront remis sur la table dans 15 jours, lors de notre prochaine réunion avec le commissaire. A suivre...