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Rechercher : conseils de quartier

  • Salle de conso : Lariboisière, une bonne idée ?

    La décision de la mairie de Paris a été reprise dans toute la presse, à la grande satisfaction des habitants du pâté de maisons autour du 39 boulevard de la Chapelle : la salle de consommation à moindre risque (SCMR) ouvrira ses portes dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière. Mais, attention, précise le maire du 10e, pas dans l'hôpital proprement dit, les toxicomanes n'entreront pas par l'entrée principale (ils ne le feraient sans doute pas, d'ailleurs, trop en indélicatesse avec l'institution médicale). Ils auront une entrée à l'écart, autonome. Où dites-vous ? j'ai mal compris... Ah, non, vous ne l'avez pas dit. Non, les autorités tant politiques que médicales ne l'ont pas dit. Ambiguïté. Flou.

    Ou malaise, peut-être ? Car, enfin, n'avions-nous pas compris que les usagers de drogue, ceux qui nous préoccupent dans le quartier entre la Gare du Nord et la station de métro Barbès, c'est à dire les plus précaires, ceux que nous voulons aider, ceux à qui la Ville de Paris veut apporter un soutien, une approche de santé publique affichée, c'est bien ce que nous avions entendu... ces usagers de drogue là, précarisés de la rue, ne sont pas à l'aise avec les services hospitaliers. Ils ne sont pas dans la démarche de sevrage, ou de recherche d'une approche médicalisée. Trop mal, trop précaires, trop dans l'urgence... Ça, Gaïa, l'association qui va gérer la SCMR nous l'avait expliqué plusieurs fois lors de nos rencontres. De même, la direction de l'hôpital s'était opposée radicalement à l'idée d'inclure la salle de consommation au sein de son établissement. Les médecins — l'Ordre est carrément opposé à l'expérimentation — ne sont pas tous convaincus par la salle de conso, et leur engagement les pousse à soigner et non à surveiller, aider des personnes qui s'injectent un poison... nous ont-ils expliqué.

    Il faut se rendre à l'évidence et dans la déclaration de Rémi Féraud, maire du 10e "c'est la meilleure solution possible" entendre "on n'avait pas vraiment le choix". Nous sommes surpris, déçus, mais on peut comprendre, d'autant que les digues de la Faculté avaient déjà craqué à Strasbourg et à Bordeaux sur le même sujet.

    Ce qu'on comprend moins, c'est le flou qui règne sur le lieu exact d'installation de cette salle qui doit faire 200 m2 environ. Nous connaissons bien les lieux et un balayage de la zone nous conduit à ces conclusions, si l'on tient compte des contraintes suivantes :
    - ne pas être près de l'entrée principale
    - ne pas être visible des visiteurs habituels de l'hôpital
    - être indépendant de l'hôpital
    - avoir un pied dedans un pied dehors, selon l'expression des professionnels qui travaillent avec la toxicomanie
    - rester au contact des plus précaires des toxicomanes, ceux qui sont dans la rue, souvent SDF.

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    Vue aérienne de l'hôpital Lariboisière

     

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    Plan de l'hôpital Lariboisière

    Lariboisière est un grand quadrilatère, bordé par les rues Ambroise-Paré au Sud (entrée principale), rue de Maubeuge à l'Est, rue Guy-Patin à l'Ouest et boulevard de la Chapelle au Nord. Le côté nord est celui qui correspond le mieux aux critères énoncés plus haut. D'Est en Ouest, l'enceinte se compose de plusieurs murs et bâtiments, plus ou moins dégradés, comme vous le verrez sur les photos ci-dessous.

    A l'angle de la rue de Maubeuge, des anciens bâtiments datant de la fin du 19e siècle servent d'accès aux livraisons des services techniques. Un peu plus loin, en avançant, vers l'Ouest sur le boulevard de La Chapelle s'élève un bâtiment plus récent, désaffecté, et dans un état peu avenant, c'est le pavillon Etienne-Jules Marey. Il est longé par une grille qui présente une porte donnant sur un carré d'herbe entre ce bâtiment tagué et le bâti sans étage qui encadre l'entrée Nord des Urgences. Plus loin on trouvera un long bâtiment en briques avec de nombreuses fenêtres sur le boulevard, c'est le pavillon Charles Perrault qui abrite entre autres la crèche des personnels de l'AP-HP avec un accès rue Guy-Patin.

    Une fois ce descriptif fait, il nous faut maintenant faire des hypothèses en tenant compte des informations en notre possession. Un grand programme de restructuration de l'hôpital Lariboisière est dans les tuyaux. Voici le plan masse qui délimite les zones où tout sera démoli et où sera construit un bâtiment ultra-moderne. Ce sont les zones entourées par le trait bleu.

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    Comme on le voit, c'est un gros quart côté Est du quadrilatère qui est concerné. Or, il est à peu près sûr que c'est dans ce périmètre que la SCMR pourrait prendre place. La partie à l'Ouest (à droite sur le plan masse) est aujourd'hui une crèche et des bâtiments de recherche de l'INSERM, très insérée dans l'hôpital et donc ne répondant pas aux critères d'installation. La partie centrale est la partie historique de Lariboisière, c'est le cœur de l'hôpital. Pas pour la SCMR. Reste la partie Est (côté gauche du plan masse) justement celle où les bâtiments sont le plus délabrés, celle où arrivent et partent les véhicules des urgences et enfin celle qui doit être démolie à terme. On ne voit pas bien d'autre possibilité. Bref, d'un projet qui devait accueillir les usagers de drogues les plus précaires dans de bonnes conditions, on est passé à des bâtiments dégradés qui seront détruits à terme. Cela pose donc la question de la pérennité de la SCMR. Rappelons que le projet de loi en cours de discussion au Parlement préconise une expérimentation de 6 ans. Au lieu d'apporter des conditions convenables d'injection, en accord avec les déclarations faites depuis deux ans, la Ville propose une relégation dans des locaux à peine sortis du 19e siècle, la vétusté pour la réduction des risques...

    Prise presque en catimini par des autorités dont on ne connait pas vraiment la nature (qui à la mairie de Paris ? qui à l'AP-HP ?), la décision d'installer la SCMR sur une emprise de terrain de l'hôpital arrange tout le monde en fait. Elle résout la question des riverains contestataires, elle évite à la Ville de Paris de mettre en place une concertation à haut risque avec les habitants. Ils n'iront pas protester. Et pour cause, il n'y en a pas !

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  • La fin des jeux de l'été ?

    Vous vous souvenez de notre jeu précédent "Cherchez l'erreur" dans la rue de Clignancourt... ? 

    Nous récidivons sur cet espace qui semble ne pas attirer le moindre balai efficace de la Propreté du 18e. Pourquoi donc ? Le lieu est passant mais rarement occupé, sauf par des détritus qui y séjournent plusieurs jours. C'est pourquoi nous le signalons aux responsables du 18e, une nouvelle fois, preuve à l'appui. Regardez ces deux photos : 

    P1150214 18 aout 2015.JPG

    Photo prise le 18 août 2015

     

    P1150217 19 aout 2015.JPG

    et celle-ci le 19 août....

     

    Notre correspondant qui les envoie ne manque pas d'humour et demande :

     

    " Une de ces photos a été prise hier, l'autre aujourd'hui ; dites-nous quelle équipe de nettoyage est la plus efficace.
     
    Question pour départager les ex-æquo : Avez-vous le droit de ne payer vos impôts locaux que les jours où les services municipaux travaillent ? "

     

  • Le regard de Jacques Attali sur les gares parisiennes

    Le 24 juin dernier, la direction du groupe SNCF annonçait les transformations de la Gare du Nord d'ici 2023 - annonce que nous avions relayée dans notre article du 6 juillet dernier sur les modifications de voirie aux abords de cette gare. Nous avions développé, plus en détail cette profonde mutation à venir de cette gare dans notre article du 5 août.

    Le 27 juillet, l'économiste et écrivain Jacques Attali a développé sur son blog et dans L'Express une vision très tranchée et critique des gares parisiennes, "les pires gares du monde". Le 10 août, le Directeur Général de l'entité SNCF Gares & Connexions a répondu à Jacques Attali dans L'Expansion. A cette réponse, Jacques Attali a, à nouveau, apporté sa réponse.

    Voici les extraits, tirés de ces 2 articles, des propos de Jacques Attali.

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    © SNCF - Eurostar

     

    Sur les gares parisiennes en général

    " [Les gares] sont, depuis leur création, les mal aimées de la croissance. Dès qu’on a commencé à les installer, en 1830, elles n’ont pas trouvé de réelle identité. Au point même que les mots qu’on emploie depuis lors pour les décrire (« gare », « quai », « débarcadère »), restent empruntés au vocabulaire fluvial, sans qu’un lexique spécifique ne soit apparu pour l’univers des trains.

    Aujourd’hui, les gares parisiennes sont dans un état lamentable : leurs abords sont misérables, leurs accès sont sales, leurs signalétiques sont désastreuses, leurs lieux de restauration, mis à part le mythique « Train Bleu » de la gare de Lyon, sont, pour la plupart, glauques ou à tout le moins impersonnels. Il n’y a dans ces gares aucune commodité ; les toilettes y sont lointaines et incertaines. Quand il fait froid, on y gèle. Quand il fait chaud, on y étouffe, comme dans une serre. On n’y trouve pas non plus de moyens d’accès efficients aux outils modernes de communication. Aucun lieu pour recharger facilement son téléphone ou son ordinateur, ni pour consulter ses mails. Le wifi y est incertain, quand il existe, en tout cas il n’est jamais indiqué ni proposé. Plus encore, les rues environnantes sont de moins en moins sûres. Aucune ne vaut mieux que les autres. " [...]

    " On ne retrouve pas ce délabrement des gares parisiennes en province, où certaines sont exemplaires. Comme si, une fois de plus, les Parisiens voulaient prouver au monde qu’ils n’aiment pas recevoir ceux qui viennent les voir et leur apportent leur créativité et leurs ressources.

    Certes, des travaux sont en cours un peu partout [...]. Mais cela ne doit pas servir d’alibi commode à la situation actuelle. On peut comprendre qu’on ait voulu donner la priorité aux besoins des banlieusards. Mais les travaux ont tardé à commencer et semblent interminables. " 

    " Cela doit changer au plus vite. Il faut que les gares deviennent une priorité des Parisiens, qui devraient tout faire pour bien accueillir ceux qui veulent les visiter. Tous devraient liguer leurs efforts immédiatement : Etat, Région, ville, SNCF et surtout la société qui lui est de nouveau rattachée, Réseaux ferrés de France (RFF), pour qu’avant cinq ans toutes les gares parisiennes soient au niveau d’excellence des meilleures du monde. L’argent ne manque pas pour cela : il suffit de le vouloir. L’impact en termes d’emplois, de sécurité et de croissance, serait incomparable. Encore faut-il que toutes ces autorités veuillent bien mettre en commun un peu de l’énergie qu’elles emploient à se concurrencer. "

    " Je m'inquiète enfin quand je vois la SNCF limiter la mutation des gares à l'installation de pianos et au renfort des chefs qui prêtent, de loin, leur renommée.

    Tout ceci est très inquiétant. Rénover des gares devrait consister à en faire des lieux de vie, de rencontre, de confort, d'attention et de service aux voyageurs et aux autres. Quand et où verrons-nous cela? "

     

    Sur la Gare du Nord

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     © Wilmotte

    " La Gare du Nord, première gare d’Europe et troisième du monde, d’où débarquent tous les jours des milliers de voyageurs venus d’une gare magnifique à Londres, Saint Pancras, ou d’autres, à Bruxelles, Amsterdam ou Cologne, moins rutilantes que Saint Pancrace mais incomparablement plus fréquentables que la Gare du Nord. "

    " Pour la gare du Nord, les responsables de la SNCF viennent seulement d’annoncer un plan de rénovation dont la première étape doit se terminer… en 2023 ! C’est beaucoup trop lent. Pendant ce temps, Paris va perdre plus encore de son attrait et les quartiers voisins des gares vont continuer de se dégrader. "

     

    Sur la Gare de l'Est

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    " La Gare de l’Est est incommensurablement triste."

    " La rénovation de la Gare de l'Est est un échec : tant qu'elle restera aussi lugubre et que le quartier sera ce qu'il est, il ne pourra en être autrement. "

     

    oOo

     

    NDLR : Concernant les quartiers des gares du 10e, nous vous invitons à consulter l'article que nous avions rédigé lors de la campagne pour les élections municipales de mars 2014 : "Les abords des gares - un enjeu majeur de la prochaine mandature dans le 10e".

       

  • Kiosque de Barbès : vers une réouverture

    Après de nombreux mois de fermeture, le kiosque de Barbès devrait rouvrir et satisfaire les lecteurs de la presse qui devaient aller parfois bien loin pour trouver un lieu de vente. Mais ce ne sera pas pour demain et il faudra donc patienter encore plusieurs mois. Rappelons que suite aux travaux de rénovation du viaduc de la ligne 2 engagés par la RATP, Samir Lebcher, gérant du kiosque, s'était vu proposer un autre point de vente provisoire au métro Palais Royal. Nous l'avions interviewé en septembre 2017 (voir notre article du 6 septembre).

    Le 4 avril s'est tenu un Comité de suivi de projet (CSP) afin d'échanger sur le possible déplacement du kiosque de quelques mètres pour une meilleure circulation dans cet espace toujours très occupé. La réunion avait commencé sur site, mais il était très difficile de s'entendre sous le viaduc. C'est Jean Vedreine, gérant de la brasserie Barbès, qui a alors invité tous les participants autour d'une table de son établissement.

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    Etaient présents des représentants de MédiaKiosk, de la Direction de l'attractivité et de l'emploi (DAE), de la Direction de la voirie et des déplacements  18e (DVD), de la mairie du 18e, de la RATP, du commissariat de l'arrondissement, le kiosquier et Action Barbès.

    Nous ne dévoilerons pas ici la teneur des échanges puisque aucune décision n'a encore été prise quant à l'emplacement exact du kiosque. Il faudra évidemment vérifier des points techniques puis obtenir l'accord des élus dont la décision est attendue fin mai.

    Nous attendons cette réouverture qui doit être une priorité pour redonner vie à cet espace. La Ville de Paris doit en prendre conscience et tout faire pour accélérer la procédure. L'implantation du nouveau modèle de kiosque n'est pas prévu avant un an, mais rien n'empêche de reprendre, en attendant, celui qui est en place. Il y a urgence, Jean Vedreine l'a aussi martelé, un kiosque ouvert, c'est moins de nuisances à ce carrefour. Les emprises de la RATP seront enlevées à la fin du mois. Ce sera ensuite aux élus de jouer (en tenant compte du règlement) puisqu'ils ont le dernier mot.

  • Le 64 boulevard de la Chapelle bientôt prêt

    Après bien des années d’abandon, pour des raisons qui nous ont été expliquées à plusieurs reprises (notamment défaillance de l’entreprise chargée de la construction), l’immeuble du 64 boulevard de la Chapelle se dresse désormais vers le ciel (bleu ces jours-ci) exhibant sa façade gris souris, toute neuve, toute belle, seulement percée de fenêtres carrées qui tranchent un peu avec les habitudes architecturales du secteur. 

    64 bd Chapelle

    Une rapide recherche a rafraîchi notre mémoire : initialement l’immeuble devait accueillir deux programmes distincts, l’un destiné à un centre d’accueil des usagers de drogues, et l’autre dédié au logement de personnes en réinsertion avec 10 appartements. L’accès est double puisque l’immeuble dispose d’une entrée indépendante dans la rue de Chartres et une autre sur le boulevard de la Chapelle. La construction était prévue débuter en 2012 et être livrée en 2014… Tout arrive pour qui sait attendre. 
     
    Nous avons souvent parlé de la salle de consommation à moindre risque (SCMR rue Ambroise-Paré 10e) ici même, mais beaucoup moins du Centre d’accueil et d’accompagnement de réductions des risques des usagers de drogues, le Caarud Espoir Goutte d’Or (EGO), situé rue Saint-Luc, 18e. Au fil du temps, EGO s’est organisé en deux antennes, d’un côté, le Centre d’accueil et STEP, programme d’échange de seringues, et de l'autre le Centre de soin d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). C’est le CSAPA qui après une année de « délocalisation » dans le 20e, va investir le 64 Chapelle avec un regroupement de tous les services d’EGO à la suite. Pour l’instant, le rez-de-chaussée et le 1er étage sont prêts, mais les travaux au 2e étage ne sont pas totalement terminés. On annonce une mise en service pour fin mai. Toutefois, les locaux de la rue Saint-Luc resteront actifs, car l’augmentation de la demande, avec pour conséquence l’augmentation du nombre de soignants, fait que davantage d’espace est nécessaire pour les consultations, les soins, les entretiens... L’entrée se fera par le 5 rue de Chartres. 

    5 rue de CHartres.jpg

     
    Quant aux 3e, 4e et 5e étages, lis sont alloués à l’association Aurore pour son hébergement, et l’entrée se fera par le 64 bd de la Chapelle. 
     
    Pour découvrir ou s’informer de ce qui fait l’histoire et le quotidien d’EGO, nous vous conseillons de lire l’article paru en 2016 dans le blog de Gouttedor-et-vous
  • Opération Barbès Chapelle Respire: le point de la rentrée

    L'été n'a pas toujours été très tranquille dans notre quartier, ni dans celui de la place de la Chapelle. Nous attendions la réouverture de la station Château rouge avec une certaine impatience en espérant que les occupations du boulevard Barbès vers la station de métro se réduiraient. Que nenni. Le nombre de vendeurs sauvette n'a pas faibli, là comme à Château rouge. La visite de la maire de Paris le 6 septembre dernier laisse peu d'espoir sur un changement en profondeur. Elle a annoncé une concertation, une de plus car il y en a déjà eu à la mairie du 18e et ce secteur fait aussi partie de l'opération "Barbès respire" initiée depuis janvier. Alors justement, où en est-on de ce côté là?

    Lors de la réunion de rentrée le 11 septembre,  le commissaire Jacques Rigon, comme à son habitude, a énuméré les chiffres des différentes actions menées depuis le mois de janvier. Cette fois, nous vous ferons grâce des chiffres. Ils sont tous en augmentation depuis notre précédente réunion (voir notre article du 13 juillet). On ne peut donc pas dire qu'il ne s'est rien passé durant l'été du côté de la préfecture de police. Mais le commissaire l'a reconnu, les forces étaient moindres, congés annuels et plan "tourisme" ont amoindri l'efficacité du dispositif. Par ailleurs, à la suite des évacuations de campements de migrants porte de la Chapelle, des policiers sont mobilisés sur ce secteur pour éviter une réinstallation de ces campements.

    Nous n'avons pas manqué de revenir sur les livraisons alimentaires nocturnes sous le viaduc les veilles de marché. Elles avaient cessé grâce aux interventions régulières de la police la nuit.  Mais comme le dit le proverbe "quand le chat n'est pas là, les souris dansent"! Et elles ont donc recommencé.

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    Depuis la rentrée, des camions venus pour déballer ont été verbalisés avec demandes d'enlèvements et des hommes qui déchargeaient la marchandise l'ont été également. Les choses devraient rentrer dans l'ordre, souhaitons-le. Cependant, nous restons persuadés que la ville de Paris a son rôle à jouer pour faire respecter la réglementation des marchés notamment l'horaire d'installation à partir de 5h. Nous l'avons déjà dit à Olivia Polski, adjointe chargée du commerce à l'hôtel de ville. Pourrait-on écrire qu'il y a un manque de volonté pour faire évoluer le marché de nuit, comme de jour d'ailleurs ? Chacun se fera son idée. Vous aurez aussi sans doute remarqué que les grilles qui sont censées fermer le sous-viaduc sont encore cassées. On croit rêver quand on sait que notre demande pour une installation efficace date de 2001...

    D'autres sujets ont été abordés lors de la réunion, toujours les mêmes. On continue à croiser des mineurs isolés au square Bashung en journée et dans les autolib' la nuit, mais c'est un problème qui ne dépend pas uniquement de la police. Certains ont basculé dans une délinquance violente. Pas étonnant quand on vit à la rue sans ressource. Nous sommes revenus aussi sur les problèmes liés à certains commerces et aux vendeurs sauvette, sur le phénomène de prostitution, sur les trafics de toute sorte... Comme l'a dit avec un certain humour le chef de district: "j'ai ma liste de courses d'ici la prochaine réunion". Il a demandé l'installation pérenne de deux caméras, l'une rue Pajol et l'autre angle Chapelle Patin.

    Enfin, nous n'avons eu que peu d'informations très précises sur la mise en place de la police de sécurité quotidienne annoncée par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Un groupe de travail est en place et J.Rigon y participe. Le secteur Barbès-Goutte d'or-Chapelle sera-t-il retenu pour être un des lieux expérimentaux en janvier prochain, nous espérons le savoir bientôt (voir article du Parisien du 29 août).

  • Collecte de vêtement au Bois Dormoy demain dimanche

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    Voici une demande solidaire qui émane d'une habitante du 18e arrondissement, Laurence Rico, via les animateurs du Bois Dormoy :

    "Ookulture est une association du 18e, qui aide, par l’usage de la photographie, des habitants qui rencontrent des difficultés financières et sociales. Dans le cadre d’un projet mené par cette association, j’ai rencontré Brahim qui avait besoin d’aide pour rédiger un dossier de demande de FSH (fonds solidarité habitant) pour une exposition photographique autour de son handicap. Au fil de nos entretiens, nous avons échangé sur ses conditions de vie. Il s’avère que, grâce à nos réseaux associatifs mais aussi amicaux, nous pouvons l’aider à se procurer des vêtements neufs ou d’occasion notamment. Si nous récoltons suffisamment de dons, nous pourrons bien sûr en faire bénéficier d’autres membres de l’association.

    La récolte aura lieu le dimanche 25 juin de 13h à 18h dans le jardin partagé du Bois Dormoy.

    2T Cité de la Chapelle, 75018 Paris"

    C'est une bonne occasion de visiter ce lieu si particulier qui, à force d'efforts de ces créateurs et utilisateurs, a été sauvé d'une destruction certaine. Et en même temps d'entrer dans les réseaux d'entraide solidaire. 

  • Les vélos dévalent les boulevards Barbès et de Magenta

    Qui les arrêtera ? 

    Nous avons trouvé assez pertinent un commentaire d'une lectrice de notre blog à la suite de l'article sur le plan vélo du 18e. Le voici in extenso à nouveau : 

    "Je ne peux m'empêcher d'être interpellée par la demande des cyclistes d'emprunter la voie de bus Boulevard Barbès. En tant que piétonne circulant matin et soir sur les trottoirs du boulevard Barbès (et jamais sur la piste cyclable !) pour emmener mon fils de 2 ans à la crèche, j'ai constaté que les cyclistes se sont déjà largement octroyé ce droit, ainsi que celui de ne pas respecter les feux de circulation. Aussi lorsque l'on emprunte le passage piéton qui fait face à la rue de la Goutte d'Or, il est extrêmement fréquent de devoir éviter un cycliste lancé à pleine vitesse alors qu'il aurait dû s'arrêter au feu rouge en amont, je ne me sens absolument pas en sécurité sur ce passage piéton, et je crains régulièrement que mon fils soit renversé. Je précise que je traverse exclusivement quand le "bonhomme" est vert. Je suis bien entendu plus que favorable aux circulations douces et au plan vélo, mais j'ai parfois l'impression que tout ceci se fait au détriment des piétons et de leur sécurité."

    Qu'en pensez-vous ? Pas faux ? Pourquoi les cyclistes ne respectent-ils pas les feux rouges quand ceux-ci les concernent et représentent les seuls remparts à la sécurité des piétons ? Nous savons maintenant que c'était une erreur de placer la piste cyclable sur le trottoir, même si elle est encadrée par des arbres, sur le Magenta seulement. Ils sont trop distants les uns des autres pour marquer de façon claire l'existence de la piste aux yeux des piétons. De surcroît, la pente, dans le sens Nord-Sud, est un aiguillon supplémentaire pour rouler vite. C'est un miracle que les conflits entre piétons et cyclistes ne soient pas plus fréquents et plus dramatiques. Nous savons que les cyclistes vont crier au scandale à la lecture de cet argument.... mais ne serait-il pas bon de verbaliser de temps en temps les rouleurs sans discernement qui, tous les matins, prennent leurs trajets domicile-bureau via ces modestes bandes de macadam pour des épreuves de cyclisme de vitesse sur piste ?

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  • C'est tout de suite plus propre !

    C'est le hasard si nous sommes passés juste au moment où deux agents de la Ville ou d'une agence sous contrat avec la Ville, nous ne saurions le dire, étaient en train de nettoyer le rideau de fer des magasins Guerrisol du boulevard de la Chapelle. Nous avons pu constater en revanche l'efficacité de leur jet sous pression. 

    Voici une photo qui le montre : 

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    A la suite d'un article, nous avions signalé récemment au service Clientèle de la RATP les nombreux tags qui couvrent les piliers du métro aérien, de même que le petit bâtiment en briques qui se trouve au centre de la station Barbès-Rochechouart. La réponse a été une mise en attente assez laconique sur le sujet.

    La Ville, interrogée à son tour en la personne de l'adjoint du 18e à la Propreté, nous a indiqué que certains tags relevaient de l'application dédiée à ce genre de problème, à savoir "Dans ma rue". Suivez les informations et indications que vous trouverez sur cette page et téléchargez l'application sur votre smartphone pour transmettre vos observations. Plus nous serons nombreux à signaler une salissure de quelque sorte qu'elle soit et plus nous aurons de chance de la voir disparaître ! Avec photo à l'appui... bien sûr. 

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    ... d'autres tags étaient du ressort de la RATP, ce que nous avions anticipé, mais sans succès immédiat; et enfin dans notre article nous montrions deux petits édicules sur le boulevard de La Villette dont le nettoyage est un peu aléatoire, car il faut savoir ce qu'ils renferment. S'il s'agit d'un camouflage d'armoire électrique ou de transformateur, il se peut que ErDF soit investie de la lourde mission de veiller à leur entretien ! 

  • Transformation de la gare du Nord: on peut donner son avis

    Depuis plusieurs années, la gare du Nord poursuit sa transformation. Un projet (non budgété) avait été présenté en 2015 proposé par l'architecte Jean-Michel Wilmotte (voir notre article du 20 octobre 2015), projet ambitieux mais coûteux.  Cette fois, il s'agit de présenter notamment les nouveaux halls d'entrée qui devraient être créés avec l'échéance des JO de 2024 en tête. Le citoyen va pouvoir donner son avis sur ces futures transformations jusqu'au 13 juillet. Pour le faire, il faudra se rendre dans la gare ou à la mairie du 10e où se trouveront des registres d'enquête ou encore par courrier (voir le dossier complet ici).

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    Le 22 juin, l'équipe du projet sera présente pour échanger de 7h à 18h30 au niveau du quai transversal des grandes lignes. Enfin, une réunion publique aura lieu le 4 juillet à 19h30 à "l'Etoile du Nord", salle Atrium, 18 rue de Dunkerque.

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  • Réunion publique au Louxor sur le projet de promenade urbaine

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    Cinéma Le Louxor

    170 bd de Magenta Paris 10e

    En présence de : 

    Christophe Najdovski, Adjoint à la Maire de Paris chargé des Transports, de la voirie, des déplacements et de l’espace public

    Rémi Féraud, Maire du 10e

    Eric Lejoindre, Maire du 18e

    François Dagnaud, Maire du 19e

    Nous avons reçu l'invitation officielle dont nous vous parlions récemment. L'organisation d'un atelier pour enfants dans une des salles du cinéma est bien confirmée, donc n'hésitez pas à venir samedi, dès 9h45, l'heure d'ouverture des portes du Louxor, pour trouver une bonne place... ! Il est vrai qu'il est prévu dans le cadre de la concertation, d'offrir aux participants des ateliers sur des thèmes différents, et qu'il est judicieux de pouvoir échanger en toute tranquillité. 

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    Pour mémoire, nous vous rappelons que la préfiguration et la co-construction de ce projet a été confié au Collectif Civic Line, qui se présente ainsi sur sa page FaceBook, avec l'ensemble des collaborateurs co-contractants : 
     
    Le collectif CivicLine a été sélectionné par la Ville de Paris pour concevoir et réaliser les futurs aménagements de la Promenade Barbès - Chapelle – Stalingrad ensemble avec les habitants de ces quartiers.

    C'est une équipe pluridisciplinaire qui comprend des architectes, des paysagistes, des constructeurs, des écoles d'architecture, des associations locales et d'autres partenaires: AAA, AIR architectes, Atelier Georges, Halage, APPUI, REFER, REI, OREGON, Public Works, Raumlabor, Michael Silly, Actes et Cites, Yes We Camp, Etamine, Maître Cube, Alexandre Guilly, Doina Petrescu, Etudes Chantiers, Rurban, Gazibo, Espace Canopy, ICI!, ENSA La Villette, ENSA Belleville, MIT, 6B, La Paillasse, Graine de jardin, Vergers Urbains, Les Alchimistes, Le marché sur l’eau, Resto Passerelle, SOS Alterna, Debrouille Compagnie, La Bricolette et Recyclab. 
  • Fête de la musique 21 juin dans le square Jessaint

    Ouvert largement au public pour l'occasion, le square de Jessaint accueillera un orchestre de percussions pour la fête de la musique du 21 Juin.

    fete de la musique, square de Jessaint, Paris 18e