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Les vélos dévalent les boulevards Barbès et de Magenta

Qui les arrêtera ? 

Nous avons trouvé assez pertinent un commentaire d'une lectrice de notre blog à la suite de l'article sur le plan vélo du 18e. Le voici in extenso à nouveau : 

"Je ne peux m'empêcher d'être interpellée par la demande des cyclistes d'emprunter la voie de bus Boulevard Barbès. En tant que piétonne circulant matin et soir sur les trottoirs du boulevard Barbès (et jamais sur la piste cyclable !) pour emmener mon fils de 2 ans à la crèche, j'ai constaté que les cyclistes se sont déjà largement octroyé ce droit, ainsi que celui de ne pas respecter les feux de circulation. Aussi lorsque l'on emprunte le passage piéton qui fait face à la rue de la Goutte d'Or, il est extrêmement fréquent de devoir éviter un cycliste lancé à pleine vitesse alors qu'il aurait dû s'arrêter au feu rouge en amont, je ne me sens absolument pas en sécurité sur ce passage piéton, et je crains régulièrement que mon fils soit renversé. Je précise que je traverse exclusivement quand le "bonhomme" est vert. Je suis bien entendu plus que favorable aux circulations douces et au plan vélo, mais j'ai parfois l'impression que tout ceci se fait au détriment des piétons et de leur sécurité."

Qu'en pensez-vous ? Pas faux ? Pourquoi les cyclistes ne respectent-ils pas les feux rouges quand ceux-ci les concernent et représentent les seuls remparts à la sécurité des piétons ? Nous savons maintenant que c'était une erreur de placer la piste cyclable sur le trottoir, même si elle est encadrée par des arbres, sur le Magenta seulement. Ils sont trop distants les uns des autres pour marquer de façon claire l'existence de la piste aux yeux des piétons. De surcroît, la pente, dans le sens Nord-Sud, est un aiguillon supplémentaire pour rouler vite. C'est un miracle que les conflits entre piétons et cyclistes ne soient pas plus fréquents et plus dramatiques. Nous savons que les cyclistes vont crier au scandale à la lecture de cet argument.... mais ne serait-il pas bon de verbaliser de temps en temps les rouleurs sans discernement qui, tous les matins, prennent leurs trajets domicile-bureau via ces modestes bandes de macadam pour des épreuves de cyclisme de vitesse sur piste ?

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Commentaires

  • sur la liste de mes priorités, c'est le sujet 103. Avant cela il y a: les vendeurs à la sauvette, la saleté, les voleurs, les vendeurs de cigarette, les personnes qui distribuent les papiers des voyants et autres marabouts, les agressions sur les femmes, les crachats, le mono commerce, les boucheries qui puent.

  • Permettez-moi de vous apporter un nouveau point de vue :

    "Pourquoi les piétons ne respectent-ils pas les feux rouges et les pistes cyclables quand ceux-ci les concernent et représentent les seuls remparts à leur sécurité ?"
    "Nous savons que les piétons vont crier au scandale à la lecture de cet argument.... mais ne serait-il pas bon de verbaliser de temps en temps les piétons sans discernement qui, tous les matins, prennent leurs trajets domicile-bureau pour une promenade champêtre sans prendre en compte les aménagements cyclables réalisés ni la signalisation ?"

  • Bref, l'aménagement est mal fait et plutôt que de demander un aménagement de qualité, on se retrouve à demander de la verbalisation. Les motorisés sont donc tranquilles, les mobilités douces se battent entre elles sur un aménagement qui par nature crée des conflits. On veut traiter maladroitement et inefficacement la conséquence plutôt que s'attaquer à la cause.

  • Bonjour,
    Merci à vous pour ce sujet pertinent. Sans vouloir apporter de l'eau au moulin de la discorde, le comportement de certains cyclistes est franchement à déplorer. Les pistes cyclables du boulevard Barbès sont une hérésie et en tant que piétons on n'a parfois pas d'autre choix que de les traverser : par exemple à l'angle du boulevard Barbès et de la rue Christiani où l'on est obligé de traverser la piste cyclable pour avoir accès au passage piéton. Il n'est pas rare de rencontrer alors la fureur, voire les insultes des cyclistes qui dévalent les pistes. Mais comment traverser autrement ?
    Par ailleurs les trottoirs du côté des numéros pairs du boulevard Barbès sont tellement encombrés par les différents vendeurs à la sauvette certains après-midi que l'on n'a d'autre choix si l'on circule avec des enfants à qui l'on doit donner la main que d'empiéter sur les pistes cyclables. La réalité est que l'on ne peut marcher à plusieurs de front à certains endroits sans risquer de heurter les étals improvisés ou de se brûler sur les brasiers des caddies. Je reconnais marcher parfois avec mes enfants sur ces pistes, quand je ne peux faire autrement, mais que faire d'autre ? marcher sur la route au milieu des voitures ?
    Si l'on rendait déjà les trottoirs aux piétons, les pistes cyclables seraient rendues aux cyclistes...

  • Faut-il rappeler l'évidence ? La cause, outre les aménagements délirants ne tenant aucun compte des réalités concrètes (ça on a l'habitude), c'est l'incivisme généralisé, le chacun pour soi qui tient lieu de loi autour du carrefour Barbès. Il ne fait pas bon emprunter en vélo les voies cyclables entre Château-Rouge et Barbès (on risque de récolter insultes voire coups si on dérange ceux qui tiennent les trottoirs) ; il ne fait pas bon emprunter trottoirs et passages dits protégés quand on est piéton, l'incivisme cycliste étant devenu la norme, et étant même encouragé par la mairie de Paris (avec des règles dérogatoires au Code de la route pour cette catégorie particulière d'usagers).

  • C'est un sujet "clivant", comme il est devenu banal de le dire !
    Il semble que les commentaires se partagent entre piétons ayant l'habitude de sortir avec des enfants et cyclistes — qui peuvent aussi avoir un enfant sur le porte-bagage... mais dans ce cas ils roulent plus prudemment — je serai plutôt d'accord avec @JD et j'incriminerais volontiers l'incivilité ambiante. Et même l'individualisme : chacun voit son propre intérêt et non celui d'autrui.
    La règle de la circulation est de respecter le plus faible, et contrairement à ce que pense @Laurent, les vélos doivent prendre gardent aux piétons, même quand ceux-ci sont sur "leur" piste. De même que les automobilistes doivent laisser le passage à un vélo, même s'il a fait une mauvaise manip' (au lieu de l'écraser pour lui apprendre à vivre !)

    Pour être plus sérieux, il semble que, à Barbès ou ailleurs, nous ayons perdu les bons principes de respect des autres. Qui se lève encore dans le bus ou le métro pour une femme enceinte, ou un vieux monsieur ? La civilité a laissé la place au "vivre-ensemble" qui est loin d'être au point...

  • En tant qu'habitant du 18e, usager quotidien de ces boulevards en tant que cycliste, je confirme.
    Ce problème s'est même généralisé dans paris.
    Il semblerait qu'il y ait un sentiment d'impunité pour certains cyclistes (Les livreurs en tête).
    Certains cyclistes vont justifier leur comportement en prétextant qu'il s'agit de leur sécurité lorsqu'ils grillent les feux...
    Je vous rejoins, si la police verbalisait plus, nous aurions certainement des comportements plus responsables et sécuritaires sur les routes.
    Quant aux piétons, il faut avouer que sur ces boulevards ils envahissent les pistes cyclables, ne font pas attention si un vélo arrive (hors des passages pietons)...
    Et si nous faisions en sorte qu'il y ait une place pour chaque chose et que chaque chose soit à sa place!

  • En tant qu'habitant du 18e, usager quotidien de ces boulevards en tant que cycliste, je confirme.
    Ce problème s'est même généralisé dans paris.
    Il semblerait qu'il y ait un sentiment d'impunité pour certains cyclistes (Les livreurs en tête).
    Certains cyclistes vont justifier leur comportement en prétextant qu'il s'agit de leur sécurité lorsqu'ils grillent les feux...
    Je vous rejoins, si la police verbalisait plus, nous aurions certainement des comportements plus responsables et sécuritaires sur les routes.
    Quant aux piétons, il faut avouer que sur ces boulevards ils envahissent les pistes cyclables, ne font pas attention si un vélo arrive (hors des passages pietons)...
    Et si nous faisions en sorte qu'il y ait une place pour chaque chose et que chaque chose soit à sa place!

  • Je vous serai reconnaissant de ne pas m'inventer des propos que je n'ai pas tenu : où ais-je dit que les cyclistes ne doivent pas respecter les piétons ? Où ais-je remis en cause le respect du plus faible ? Ma reformulation pointe juste le côté complètement caricatural de l'article, en pointant que si on reproche au cycliste le moindre non-respect du code la route, il paraît par contre complètement normal que le piéton fasse comme bon lui semble, faisant fi du code la route. On demande la perfection d'un côté, en trouvant normal l'irrespect de l'autre. Deux poids, deux mesures.

    Un aménagement de qualité permet de lisser les imperfections complètement humaines : un trottoir suffisamment large fait que les piétons n'ont aucun intérêt à aller sur la piste. Une piste cyclable sur la voirie, protégée de la circulation (sentiment de sécurité) et large (possibilité de se dépasser, les allures à vélo pouvant être très différentes), rend le trottoir complètement inattractif. Allez voir boulevard Bourdon : un trottoir large, une piste large, aucun soucis de cohabitation, au delà du faible pourcentage d'individus inciviques, peu importe leur moyen de transport. Encore une fois, on veut traiter les conséquences avec quelque chose d'inadapté et d'inefficace (verbalisation) plutôt que de s'attaquer aux causes (l'aménagement de très mauvaise qualité qui crée par nature des conflits).

    Encore une fois, les automobilistes doivent bien rire : ils occupent 50% de l'espace public pour 13% des trajets, mais les mobilités douces préfèrent se taper dessus plutôt que remettre en cause cette répartition de l'espace public au profit d'aménagements de qualité.

  • Je suis à la fois (i) piéton et (ii) utilisateur quotidien du vélo et traverse la rue de la goutte d'or pour rejoindre le Boulevard Barbès jusque Tati.

    Quand je suis cycliste, je n'emprunte plus vraiment la piste cyclable du bd Barbès, mais reste simplement sur la voie de bus. Elle est souvent dégagée, sans obstacle, et j'ai l'habitude de rouler sur la chaussée. Je remonte jusqu'à la rue de la goutte d'or que je rejoins dans le sens inverse des voitures via la file spéciale vélo. Sur le passage piéton en question, je le traverse lentement et généralement le pied au sol pour ne pas brusquer les piétons. Soit j'en laisse passer, soit on me laisse passer. Cela se fait naturellement je trouve. Quand il m'arrive de prendre la piste cyclable, je trouve au contraire que les piétons (et même lesdits "squatteurs") se décalent sans problème.

    Quand je suis piéton du Bd Barbès, je ne supporte pas en revanche les cyclistes descendant de Château-Rouge qui houspillent les piétons présents sur la piste cyclable. (1) Avoir une voie réservée ne signifie pas qu'ils doivent rouler à la vitesse qu'ils veulent et sans obstacle. Bien au contraire, puisqu'ils sont proches des piétons, ils devraient avoir une vitesse modérée et faire attention aux piétons qui pourraient empiéter sur la voie cyclable. On demande la même chose aux voitures sur la chaussée. (2) Il s'agit d'une piste réservée aux cyclistes, ce qui ne signifie pas qu'elle est "interdite" aux piétons. C'est une question de tolérance réciproque. Donc lorsque piétons et cyclistes se rencontrent, chacun a une obligation : l'un de réduire sa vitesse et ne pas brusquer le piéton et l'autre sortir rapidement de la piste cyclable. Nous pouvons facilement cohabiter ensemble, même si cela requiert de s'adapter à l'autre camp.

  • Je suis d'accord avec vous le problème vient de l'incivilité et du n'importe quoi généralisé qui règne dans ce quartier. Tout est toléré au motif que "c'est Barbès !". L'ironie du sort est que si les trottoirs étaient plus étroits, ils seraient moins accaparés par les vendeurs en tous genres et peut-être y circulerait-on mieux ?
    A quand un sujet sur les bus que vous avez rapidement évoqués ? Je prends régulièrement le 31 et c'est l'enfer : les gens s'entassent avec des poussettes et des caddies sans se soucier de bloquer les issues et de laisser monter ou descendre les autres, régulièrement il y a des disputes et des insultes entre des usagers...A quand des médiateurs dans les bus pour expliquer quand monter, à qui laisser sa place ? Ca existe bien dans les RER.
    Le climat de Barbès excède tout le monde, les gens sont de moins en moins nombreux à faire des efforts et la tension accumulée ne cesse de générer des conflits. Sans mauvais jeu de mots, il est urgent que Barbès respire et retrouve un peu de civilité.

  • @Inge : Merci.
    je reprends ce qui résumait bien ma pensée :
    "lorsque piétons et cyclistes se rencontrent, chacun a une obligation : l'un de réduire sa vitesse et ne pas brusquer le piéton et l'autre sortir rapidement de la piste cyclable."

  • Tout à fait, cela s'appelle la civilité, le respect mutuel, sans lequel le civisme n'existe pas, sans lequel la cité n'est plus qu'un poulailler, livré à la loi du plus fort ou du plus brutal.

  • En tant qu'habitant du 18e, usager quotidien de ces boulevards en tant que cycliste, je confirme.
    Ce problème s'est même généralisé dans paris.
    Il semblerait qu'il y ait un sentiment d'impunité pour certains cyclistes (Les livreurs en tête).
    Certains cyclistes vont justifier leur comportement en prétextant qu'il s'agit de leur sécurité lorsqu'ils grillent les feux...
    Je vous rejoins, si la police verbalisait plus, nous aurions certainement des comportements plus responsables et sécuritaires sur les routes.
    Quant aux piétons, il faut avouer que sur ces boulevards ils envahissent les pistes cyclables, ne font pas attention si un vélo arrive (hors des passages pietons)...
    Et si nous faisions en sorte qu'il y ait une place pour chaque chose et que chaque chose soit à sa place!

  • Extrait de http://mdb-idf.org/boulevard-barbes/ :

    Réalisé en 2007, l’espace civilisé boulevard Barbès entraîne toujours et encore de nombreux conflits piétons-cyclistes. Dix ans plus tard il est temps de faire quelque chose.

    C’est pourquoi MDB demande
    - l’autorisation d’emprunter les couloirs de bus, notamment dans les descentes,
    - d’étudier la création d’une piste cyclable sur chaussée, en supprimant une voie de circulation.

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