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paris - Page 252

  • En revenant du marché

    Le trottoir élargi de la station de métro Barbès côté 10e était ce matin de marché, mercredi 29 janvier, occupé par les vendeurs à la sauvette, debout près de leurs articles étalés sur une toile ou encore serrés dans un caddy par l'ouverture duquel les acheteurs potentiels jettent un regard. Pas de bruit, pas de tension... quand, à deux pas de là, à l'angle de la rue Guy Patin, se tiennent deux policiers, seuls aujourd'hui et à l'heure où nous passions. Peut-être étaient-ils plus nombreux un peu avant, ou le seront-ils plus tard. Nos observations sont forcément le reflet d'un instant pris au hasard. En effet, quelques policiers avaient dans la matinée dispersés les vendeurs qui étaient alors de l'autre côté au niveau de la placette Charbonnière, comme nous le dira plus tard une adhérente rencontrée par hasard. 

    Le commerçant qui tient la boutique de prêt à porter du boulevard de la Chapelle devisait avec son voisin libraire. D'après les attitudes, nous comprenions immédiatement que les échanges avaient pour objet les vendeurs à la sauvette de l'autre côté de la rue. Nous engageons la conversation, un cabas au bout de chaque bras... « Qu'en pensez-vous ? », tout en marquant notre intérêt pour les activités qui se déroulent en face.

    - Qu'est-ce que vous voulez qu'on en pense ? On peut rien faire... Nous, on paye des impôts !

    - Oui, moi aussi. Le phénomène s'aggrave... ?

    - Bah, oui. La police ne fait pas son boulot, ils regardent. Si on appelle, ils nous disent que c'est le 18e.

    - C'est pas faux non plus. Le 18e gère tout le boulevard de façade à façade. Mais quand les policiers, quels qu'ils soient, s'approchent, les vendeurs se dispersent puis reviennent. Tout ce qui peut se passer c'est de repousser ces installations un peu plus loin de chez vous...

    - La police nationale est là pour maintenir l'ordre, ici c'est le boulot de la police municipale, mais ils nous renvoient toujours sur le 18e... quand on les appelle. Même sur place, c'est ce qu'ils nous le disent.

    A ce moment-là, un client avait l'air de vouloir rentrer dans la boutique (qui a priori était fermée à clé le temps de la conversation) et nous n'avons pas pu en savoir davantage.

    L'exaspération est sensible. A la fois devant les ventes faites sans aucun règlement, sans taxes, on dira hors de tout contrôle ; et aussi devant l'action de la police, qui ne résout rien. Sans doute aussi parce que, quand les commerçants ou les riverains appellent pour signaler une installation illicite, les réponses qui leur sont faites au téléphone ne sont pas de nature à calmer les esprits. « Adressez vous en face ou voyez avec les voisins du 18e ! »

    Il y a peut-être moyen de faire mieux... Pour notre part, nous ne doutons pas que l'action de la police et de la justice, puisque dans cette zone elles sont associées, ne portent pas des fruits, à terme, toutefois il faut aussi considérer la perception des habitants et des commerçants, comme ici, et avoir à leur égard une communication plus claire et plus pédagogique. C'est bien de faire des efforts pour la sécurité, c'est mieux de les rendre visibles. 

  • Municipales 2014 : l’électeur et le mode de scrutin

    paris,municipales-2014,démocratieLe système électoral pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille n’aide guère le citoyen-électeur tant il est sophistiqué. Certes, il est probable que le Législateur a voulu faire en sorte que des majorités émergent des scrutins et rendent ainsi les principales villes de France gouvernables mais l’exercice démocratique s’en trouve compliqué d’autant que les modes de scrutins présidentiel et législatif servent en quelque sorte de référence aux électeurs et que le scrutin municipal à Paris diffère sensiblement de ce schéma.

    Dans la plupart des cas, la liste pour laquelle nous allons voter au premier tour ne sera pas la liste qui in fine se retrouvera être l’exécutif local en cas de victoire. Au passage, on peut d’ailleurs sérieusement s’interroger sur l’utilité des sondages qui nous sont proposés en ce moment et qui « globalisent » Paris alors que la capitale n’est ni plus ni moins, pour le scrutin, que la somme des 20 arrondissements, chacun avec leurs différences.

    Dit autrement, le classique « au premier tour je choisis, au second j’élimine » ne fonctionne pas avec le type de scrutin en place : on ne choisit pas au premier tour car les listes peuvent fusionner entre les deux tours dans certaines conditions, on n’élimine pas plus au second puisque les minoritaires se verront quand même confier des mandats proportionnellement à leur score.

    Le citoyen-électeur doit donc intégrer ces informations au moment de son vote. Certes le programme de sa liste favorite, la composition de cette même liste à commencer par la personnalité qui la dirige, sont des facteurs déterminants mais d’autres facteurs sont à prendre en considération au moment de glisser son bulletin dans l’urne. Si la Démocratie est l’expression par un vote libre d’une adhésion à des idées et des propositions, c’est aussi l’acceptation du fait majoritaire. Dans une Démocratie vivante, l’émergence d’une majorité se fait le plus souvent par un système d’alliances politiques, alliances qui sont extrêmement dépendantes des rapports de force politique existants suite aux scrutins.

    Le citoyen-électeur ne peut ignorer cet aspect des choses au moment du vote, essentiellement au premier tour. Il lui faut intégrer de manière subtile la façon dont il souhaite que le rapport de force s’établisse entre les différents candidats pour aboutir à une gestion équilibrée de la cité, en clair ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Un casse-tête !

  • Les ratés de la réserve parlementaire

    La presse s'est largement fait l'écho de la publication mercredi dernier des bénéficiaires des réserves parlementaires de chacun des députés siégeant à l'Assemblée nationale. Vous les trouverez ici. C'est une première fois et, au nom de la transparence d'attribution d'argent public, nous ne pouvons que nous en féliciter.

    Mais quelle ne fut pas notre surprise de voir le nom de notre association en tête de la liste des bénéficiaires de la réserve parlementaire de Seybah Dagoma, députée de la 5e circonscription de Paris.
    Surprise, oui, car par deux fois notre présidente a décliné l'offre de recevoir une partie de la réserve parlementaire de la députée.
     
    Contacté dans l'heure, l'attaché parlementaire de notre députée a expliqué que la liste en question n'est qu'une liste préliminaire, que les sommes allouées ne sont pas encore créditées, que.... que.... sans doute aussi que la légitimité des attributaires doit préalablement être vérifiée (publication des comptes annuels notamment). Nous comprenons donc que cette liste a été prématurément mise en ligne, qu'elle peut fort bien comporter d'autres erreurs et invraisemblances. Dans un sens ou dans l'autre.
     
    A la suite des journalistes, et avec eux, les réseaux sociaux se sont emparés de cette liste, formulant ici un étonnement, là une critique, sur les choix des élus quand il s'agit pour eux de désigner en toute indépendance les destinataires de cet argent public. Voyez sur le site de Twitter en sélectionnant #reserve ! Celui-ci par exemple  

    paris,10Ee,réserve-parlementaire,seybah-dagoma

    Nous nous interrogeons dès lors de la nécessité de faire publier cette liste non validée si ce n'est pour montrer une volonté d'agir en toute transparence, mais, nous ajouterons, avec précipitation, ce qui nous remémore malheureusement les polémiques autour de la publication du patrimoine des élus après l'affaire Cahuzac. Pour mémoire, l'actuel président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, s'était déclaré radicalement opposé. La transparence démocratique a décidément du mal à accoucher chez nous.
     
     
    Très officiellement,
    nous déclarons donc que notre association ne reçoit
    aucune aide, aucune subvention d'aucune sorte,
    et que nos seules ressources sont les cotisations de nos adhérents. 

     

  • Le Tout-Monde hier au soir

    Nous avions bien noté la brève parue dans le 18e du mois — voir ci-dessous — mais sans avoir testé, nous ne voulions donc pas en parler. Maintenant c'est fait !

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    "MOF" vous parle de la genèse, nous vous parlons des lieux une fois visités.  

    Lors de l'inauguration (il y a un peu plus d'une semaine) il y avait tellement de monde que la chronique aurait été difficile et faite de clichés largement trop éculés, du style « immense succès » « clientèle débordant du petit local récemment réaménagé avec goût » «le patron bien connu dans le quartier était félicité par tous » etc, etc. Il n'empêche que tout cela est vrai. Mais une deuxième visite s'imposait pour vérifier primo le succès, secundo la présence du « patron », tertio la qualité du service, entre autres.

    Hier soir, malgré une petite pluie fine, le pavé luisant, les habitants pressés, tout ce qui donne à la Goutte d'Or un vague aspect des arrière-cours londoniennes, nous y voilà. 4, rue Affre : petite rue en deux parties coupées par l'esplanade de l'église Saint-Bernard. Le bistrot est situé dans la partie sud, la plus proche de la rue de la Goutte d'Or. Le Tout-Monde s'est installé il y a une semaine dans un ancien café restaurant, le Xango, malheureusement fermé depuis le 31 mars 2013, comme on l'apprend sur leur page Facebook, pour des raisons que nous ne connaissons pas en détail. Nous nous souvenons en revanche que, certains soirs, une grande marmite occupait l'une des tables et qu' on y distribuait des bolées de couscous gratuitement... le quartier était déjà au rendez-vous. La musique aussi. 

    Pour ceux qui connaissaient le Xango, disons que le local n'a pas beaucoup changé. Certes, il n'a pas été possible de pousser les murs, mais les tables étant assez serrées, comme dans tout troquet parisien, on doit bien pouvoir y loger une trentaine de convives assis et une vingtaine entre le zinc et deux tables rondes avec tabourets hauts. Le serveur s'agite et ne sait plus où donner de la tête. Il traduit le menu en anglais à un client accoudé au bar, il plie en quatre un carton pour caler un pied de notre table, et pose à côté de nous deux assiettes des excellentes rillettes que lui confectionne son boucher du marché d'Aligre ! "Ah, ces rillettes ! je les adore, moi, qui suis pourtant de la Sarthe !" On a adoré aussi. De même que les filets de harengs avec ses pommes de terre tièdes.

    La carte est sommaire, en dehors des entrées et des grignotages, le choix est limité au confit de canard et au bourguignon, mais les produits sont de qualité. Chacun peut y trouver son bonheur. Et puis, "on débute" dira plusieurs fois le serveur, "il y a encore mille choses auxquelles nous devons penser !" 

    Hier soir, mardi donc, pas un jour de sortie traditionnelle.... la salle du Tout-Monde était bien pleine : à notre droite une table d'anglophones, à notre gauche des habitantes du quartier, avec lesquelles nous n'avons pas tardé à discuter avec animation. Michel, alias Don Doudine, est venu voir comment tournait son affaire. Souriant derrière ses lunettes rondes, il serre des mains, embrasse les uns et les unes... On imagine qu'il se réjouit du succès de l'aventure.

    Une bonne soirée à deux pas de chez soi. 

  • Les abeilles parisiennes dans le cycle de conférences de Graine de jardin

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    Nous reprenons les coordonnées

    21 rue de Jessaint dans le 18e, métro La Chapelle

    tel : 09 82 42 43 46

    contact@grainedejardins.fr

    www.jardinons-ensemble.org