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paris - Page 189

  • Action Barbès soigne votre coeur

    Déjà la semaine dernière nous postions une brève sur les gestes qui peuvent sauver en cas d’arrêt cardiaque. Il faut croire qu’ACTION BARBES est attentive au cœur de ses adhérents et de ses lecteurs … Cette fois, c’est le 18e arrondissement qui propose le mardi 28 septembre à 18h30, une conférence du Professeur Cohen-Solal, chef du service de cardiologie à l’hôpital Lariboisière, dans la salle des fêtes de la mairie du 18e.

    Comment préserver son cœur ?

    Une question pertinente, sachant qu’en France, 50 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque, souvent lié à un trouble du rythme cardiaque. Et peu survivent à cet épisode sans séquelle neurologique grave.

    PHOTOS - cardiologie dans le 18e conf.jpgLes facteurs de risque, les facteurs aggravants, la maladie coronaire (rétrécissement d’une ou plusieurs artères du cœur sous l’action des dépôts graisseux de cholestérol) sont autant de sujets qui seront abordés.

     

  • Terrasses ouvertes et chauffage dispendieux

    Enfin une annonce de bon sens dans le difficile dossier des terrasses de cafés et restaurants. Au moins une….

    Ces jours-ci on a pu lire dans la presse (AFP, Libé, RMC.fr et 20 Minutes)  que la ville a l’intention d’interdire le chauffage au gaz en terrasse. Pourquoi, d’ailleurs, n’interdire que le gaz et non pas le principe de chauffer la rue ? En ces temps d’économie d’énergie, quelque soit sa provenance, il est bon de l’utiliser avec parcimonie. Or, comme le dit la Mairie de Paris, « Chauffer les petits oiseaux l’hiver n’est pas très utile. »

    Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un toilettage du règlement parisien des terrasses et étalages implantés sur le domaine public. Il date des années 1990 avec quelques modifications à la marge.

    P1030192 Polaires à Kreuzberg Berlin.JPG

     

    Les Berlinois, pas riches, mais pleins d’idées, proposent des plaids en polaire aux clients assis en terrasse. Et, croyez-le ou non, les couvertures restent sur le dossier des chaises, même après le départ des clients !

    Berlin Kreuzberg, Oppeiner Str. 19/09/2010

     

     

    De nombreuses associations parisiennes, réunies sous le label « Réseau Vivre Paris ! » cumulent leur énergie depuis plusieurs mois pour pousser l’Hôtel de Ville non seulement à les entendre quand elles affirment que les terrasses envahissent l’espace public parisien, et qu’elles génèrent des nuisances sonores qu’il est maintenant difficile de nier, mais aussi pour collaborer largement à la rédaction du nouveau règlement. Elles ont proposé un projet à la Ville et l’ont présenté tout récemment devant une salle pleine de Parisiens, très intéressés par la question.

    Ici on assiste à une lutte entre fêtards noctambules et riverains excédés de devoir attendre les premières heures de l’aube pour tenter d’ouvrir une fenêtre quand on a le malheur de les avoir au-dessus d’un café avec terrasses, ou même sans terrasse, comme certaines illustrations parues dans la presse et sur les blogs le démontrent. Ce n’est pas un conflit entre jeunes et vieux comme certains articles avaient tendance à le faire croire. Ce serait plutôt « couche tard » contre « lève tôt », or chacun ne choisit pas ses horaires de travail. Le phénomène n’est pas que parisien, même si, ici, la densité des immeubles exacerbe un peu plus les tensions.

    Les habitants proches d’une boîte de nuit ont toujours pesté contre les sorties tardives et bruyantes, c’était une heure difficile à passer. Là, on a plutôt à faire à une nouvelle habitude, celle de discuter en terrasse jusque tard dans la nuit, sans se soucier des voisins. Ajoutez à cela l'effet "interdiction de fumer à l'intérieur.".. Et les terrasses gagnent du terrain… Aucune autorité ne réussit à les endiguer. Il est vrai qu’il y a du chiffre d’affaires à réaliser sur le domaine public, car il n’est pas cher au mètre carré en regard du prix de la location d’un local fermé dans un quartier branché. Les protestations des riverains ne pèsent pas lourd dans la balance, les amendes de 35 euros non plus…

    Nous suivons le dossier grâce au très bon, très précis, travail de fond du Réseau Vivre Paris ! Dans notre quartier, ce ne sont pas tant les terrasses qui grignotent l'espace public que les étalages. Certes ils font moins de bruit... Mais qu'en est-il du respect des personnes à mobilité réduite ? Nous demandons le respect du schéma directeur d'accessibilité à la voirie voté en 2002. Simplement.

  • Lâcher de confettis sur la façade de la Gare du Nord

    Nous l'avions annoncé vendredi pour que chacun puisse en profiter : une cérémonie inaugurative de la façade de la Gare du Nord a eu lieu le samedi 18 septembre. Malgré les invitations lancées par le conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul, très peu de personnes s'étaient déplacées.

    Après un rappel historique de la construction de la gare, anciennement l'embarcadère de Belgique, a suivi une description détaillée de la façade, qui apparâit toute claire désormais sous le soleil de septembre. Nous y avons appris que 23 statues ont été érigées, dont 8 sur la façade principale, représentant les capitales européennes desservies : Bruxelles, Cologne, Francfort, Londres, Amsterdam, Vienne, Varsovie... La pierre utilisée provient des carrières de Saint Maximin dans l'Oise.

    De nombreuses reprises ont été nécessaires aux endroits abimés par les points de fixations de l'ancienne marquise. Les menuiseries très endommagées, voire parfois dangereuses, sont comme neuves. Il reste cependant les parties basses à changer.

    P1020492 RF web.JPGLa cérémonie s'est poursuivie par un coup de sifflet magistral du maire du 10e, Rémi Féraud, transformé pour l'occasion en chef de gare, déclenchant une pluie de confettis d'un bel effet sur fond de ciel bleu.

    P1020493 confettis web.JPG

  • Les gestes qui sauvent

    Dans le cadre de la Semaine du coeur,
    les 22 et 23 septembre 2010, de 13h à 16h
    à l'Hôpital LARIBOISIERE

    blog --- septembre 22 - les gestes qui sauvent.jpg
    Association de cardiologie Ile-de-France : plus d'info.

  • Les journées européennes du patrimoine

    Journees patrimoines 2010.jpgLes journées européennes du patrimoine se déroulent aujourd'hui et demain. C'est la 27ème édition. Toutes les infos sur le site du ministère de la Culture.

    Paris n'est pas en reste et le site de la Ville nous donne beaucoup d'informations sur le sujet. Cliquez ici.

    Si le 9ème arrondissement nous propose le très classique musée de la vie romantique toujours plaisant à visiter , le 10ème brille par son absence quoi que la visite de la gare du Nord et de sa façade restaurée ne manque pas d'intérêt (voir l'article d'hier sur ce blog) et le 18ème nous propose des visites qui sont très attirantes.

     

    Bonnes visites !

  • La gare du Nord : inauguration de la façade

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    Dans le cadre des journées européennes du patrimoine des 17 et 18 septembre 2010, la façade rénovée de la Gare du Nord sera le théatre d'un événement qui réunira la mairie du 10e et la SNCF, puisque  Rémi Féraud, maire du 10e, et Mme  Sophie Boissard,  Directrice Générale des Gares & connexions, se retrouveront dans la gare pour l'inauguration.

    Le rendez-vous est fixé à 16h15, dans le hall sous la verrière du petit parvis, le samedi 18 septembre.

    Une visite commentée de la façade aura lieu à partir de 16h30.

    Si vous aimez les gares, ces lieux de séparation mais aussi de départ vers l'aventure, et souvent l'oeuvre d'architectes renommés du XIXe siècle, surfez sur le site de Gares et connexions, qui offrent des renseignements détaillés sur les rénovations en cours dans d'autres gares, notamment la Gare de Lyon, voire dans d'autres villes (Strasbourg, Belfort).

    Voilà ce que nous dit en introduction l'excellent Dictionnaire des Monuments de Paris édité par les Editions Hervas à propos de la gare du Nord :

    "L'étroitesse de la perspective permettant de contempler l'imposante façade sur l'ancienne place de Roubaix, devenue place Naopléon III en 1987, est due à des modifications du plan de construction de cette gare qui remplace l'ancien embarcadère de Belgique construit par Léonce Reynaud en 1846 et qui s'était révélé insuffisant dès 1854."

    On trouvera l'historique complet de la gare du Nord sur le site Wikipédia. Pour être complet, Stéphanie Sauget a publié en 2009 un passionnant A la recherche des pas perdus, une histoire des gares parisiennes chez Tallandier (25€ hélas!).

     

     

  • La rentrée d'Action Barbès

    Le 11 septembre 2010 : un samedi radieux, ensoleillé, autour du square d'Anvers, sous les structures du marché local, laissées en place à dessein. Comme tous les ans, les associations du 9e se sont donné rendez-vous pour présenter leurs activités et rencontrer leurs fidèles adhérents et même en rencontrer de nouveaux.

    Un aperçu ci-dessous...


    Forum des associations du 9eme
    envoyé par ParisNeuvieme. - Regardez les dernières vidéos d'actu

    Le forum n'aurait pas été totalement un succès à nos yeux sans un petit moment de convivialité. En effet, vers midi, on a vu sortir des paniers une terrine de rillettes, de belles tranches de pain de campagne et deux petits conteneurs de vin, qui ont contribué à la bonne humeur des membres du bureau, qui tenaient le stand.

  • Le sous-sol du Louxor

    Sans doute est-ce parce que les implantations liées aux travaux du Louxor occupent un espace qui ne passe pas inaperçu près du carrefour Barbès que Le Parisien du 6 septembre consacre un nouvel article au sujet sous la plume d'Eric Le Mitouard.

    Nous ne reviendrons pas sur le flou qui a accompagné ce dossier depuis plusieurs années pour désigner comme une restauration ce qui en réalité ne sera d'une démolition reconstruction, certes partielle. Nous vous renvoyons pour cela à la lecture de la rubrique Louxor en marge de gauche.

    Non. Nous relevons simplement dans l'article les explications de Philippe Pumain, l'architecte désigné par la Ville de Paris, qui prévient que la consolidation de l'édifice fera appel au foncement de pieux de 20 mètres de profondeur. Pourquoi ?

    Les études préalables (géotechniques, notamment par sondage) faites sur le bâtiment ont laissé penser qu'il était préférable de retrouver le « bon sol » pour reporter les charges de la construction sur des terrains sains, or celui-ci est assez profond. En effet, nous sommes encore à cet endroit sur les pentes de la colline de Montmartre et son sous-sol est largement constitué de calcaire grossier et de gypse, comme beaucoup de zones du bassin parisien qui ont par ailleurs favorisé son développement, l'un ayant servi de pierre de construction, l'autre de plâtre. Une plaquette éditée par la Ville de Paris (Inspection générale des carrières) donne des informations précises sur le sous-sol parisien et les travaux préconisés pour conforter les parcelles.

    Lors d'une première rencontre, on nous avait d'abord annoncé quelque 60 mètres, puis 30 mètres, les chiffres entre temps se sont affinés, semble-t-il, puisque Philippe Pumain annonce aujourd'hui au journaliste 20 mètres. Souhaitons que ces consolidations de la parcelle du Louxor contribuent à conforter les parcelles mitoyennes aussi.

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    « Le gypse constitue l'un des minéraux les plus solubles dans l'eau. Suite à des infiltrations d'eaux (fuites de canalisation, infiltration d'eaux pluviales...), à une variation du niveau des nappes ou à des circulations d'eau souterraine dues notamment aux pompages, le gypse est susceptible de se dissoudre et de créer des cavités parfois très volumineuses. Ces cavités souterraines peuvent être à l'origine d'effondrements, parfois très importants. » (paris.fr)

    On comprend aisément qu’il faille prendre des précautions….

     

  • Noix de coco et hindouisme

     

    Vous avez peut-être remarqué des tas de noix de coco, ou bien des éclats de noix de coco, dans le quartier autour de la place de La Chapelle dimanche dernier ? De quoi s’agissait-il ?

    photos --- noix de coco .jpgDe la fête de Ganesh, à laquelle la presse consacre chaque année un article dans les pages d'actualité locale.

    La fête du dieu éléphant Ganesh, et son défilé, le  Ratha Yatra, battait son plein, donc, comme tous les ans, depuis l'installation dans les années 1980 de nombreuses familles tamoules aux alentours de la rue du Faubourg Saint-Denis. En effet, des lois plus restrictives avaient alors limité l'entrée en Grande Bretagne aux réfugiés du Sri Lanka qui « choisissaient » cette terre d'exil. Ceux-ci étaient alors restés en France. Ils demeurent maintenant plutôt en banlieue, mais leurs commerces ont continué à se concentrer dans le quartier.  Ils organisèrent en 1995 pour la première fois en France le défilé de Ganesh. Depuis lors, l'audience s'est amplifiée, sans atteindre toutefois les dimensions de la fête à Londres, bien sûr, où les Indiens hindouistes, ou Britanniques d'origine indienne, sont infiniment plus nombreux.

    Ganesh est donc le dieu éléphant, fils de Shiva et de Pavati, considéré comme le dieu de l'intelligence et de l'éducation. Sur le parcours de la procession, pour s'attirer ses faveurs, les fidèles sont supposés lui adresser des offrandes et parmi elles, des noix de coco, qui sont cassées en mille éclats sur le pavé parisien. On dit que des tonnes de noix de coco ont été importées d'Inde ces jours derniers pour cet usage.

    Pour en savoir plus, lire un ouvrage édité chez Autrement, en 2008, de André Mary :En-territoire-tamoul-%C3%A0-Pari.gif?1283273812

    En territoire tamoul à Paris : un quartier ethnique au métro La Chapelle

    et écouter sur France Culture, un reportage récent (30 août 2010)

     

  • Travaux dans le haut de la rue du Faubourg Saint-Denis

    PHOTOS - travaux st denis 3.jpg

     

    Ils étaient attendus par les habitants du quartier depuis l'an dernier. La commission urbanisme du conseil de quartier Louis Blanc Aqueduc avait activement travaillé sur le réaménagement de cette section de la rue comprise entre la rue de Dunkerque au sud et le boulevard de la Chapelle au nord. Florence Bargier de la DVD (Direction de la voirie et des déplacements) était venue présenter le projet final lors de la plènière du conseil de quartier le 8 avril.

     

    Objectifs de ce réaménagement :

    • faire une place aux vélos dans le couloir de bus à contresens (nord-sud) et donc élargir ce couloir,
    • donner davantage d'espace aux piétons et sécuriser les traversées,
    • verdir la rue en plantant des arbres, là où les réseaux des concessionnaires de la Ville ne l'interdiront pas (câble, eau, chauffage urbain, etc.)

    Pour plus de détails cliquez sur la lettre d'information de paris.fr

    Evidemment, ces travaux qui vont durer cinq mois ne sont pas sans conséquence sur la circulation. Ainsi les bus venant du nord sont déviés par les rues du Château-Landon et de l'Aqueduc. Ces travaux s'ajoutent à ceux de la porte de La Chapelle qui doivent permettre d'accueillir le tramway T3. Ainsi, le bus 350 qui passe par la rue du fg St Denis ne peut plus desservir la porte de La Chapelle. Les usagers des transports en commun vont devoir patienter.

    Reste à réaménager le secteur entre la place de La Chapelle et la porte de La Chapelle, donc les rues de La Chapelle et Marx-Dormoy.

    Action Barbès compte bien poursuivre les réunions de sa commission circulation et insister pour que la Ville tienne ses engagements de campagne.

    chapelle 2.jpg
    Ci-dessus une vue de la place de La Chapelle, peu encombrée, ce qui n'est pas si courant... En réalité, elle est libérée de son trop-plein de circulation à l'occasion de la fête de Ganesh en ce dernier dimanche du mois d'août.
  • La loi et le patrimoine -3-

    Patrimoine --- suite de notre article du 18 août et fin  ---

    « Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous L’abbé Grégoire. 1794.

    La dérive à craindre

    L’absence de solidarité entre les monuments — actuellement, les plus rentables font vivre les autres grâce à la péréquation des moyens financiers, à travers l’action de l’état — laisse craindre qu’elle conduise à terme, d’une part, à la vente des plus alléchants d’entre eux, qui, une fois acquis par le secteur privé, seront transformés en unités marchandes (restaurants, hôtels, salles de spectacles), et d’autre part, à l’abandon plus ou moins assumé des plus fragiles. Propriété de tous à l’origine, certains seraient réhabilités pour le profit de quelques uns. Il y aurait indubitablement perte pour le patrimoine commun, historique, mais aussi culturel, national au sens de ce qui soutend la fierté et l’appartenance à un territoire.

    Un entretien coûteux pour une collectivité terrritoriale

    Dès 2008, lors du vote de la première loi qui offrait une série de 176 monuments nationaux au choix des collectivités, les élus avaient déjà manifesté leurs craintes. Ils n’ont pas toujours les moyens de l’entretien que suppose un monument historique, dont par ailleurs ils sont fiers au même titre que leurs concitoyens. Parallèlement, ils sont  confrontés aux obligations juridico-techniques auxquels ledit monument les contraint, de même que tout le bâti existant dans un périmètre de 500 mètres. Ajoutez à celles-ci les mesures indispensables d’accessibilité et de sécurité. Un casse-tête qui en refroidit beaucoup. Jusqu’à faire craindre la perspective de classements de monuments plus récents qui sont implantés dans des zones très urbanisées, mais pas forcément très respectueuses des contraintes liées au patrimoine (par exemple, les bâtiments des années 1930-1950 construits par André Lurçat situés dans les banlieues ouvrières).

    Le transfert partiel ou total au secteur marchand

    Après le transfert aux collectivités locales, la loi autoriserait la vente, sous certaines conditions, notamment après un délai de vingt ans. Confier au privé, ou au marché, ce qui revient au même, tout ou partie de la conservation de nos monuments comporte des risques qu’on ne mesure pas bien au début. On peut penser qu’il vaut mieux accepter le financement d’un mécène (disons d’un mécène dans un premier temps) que de grever le budget de l’état ou de la collectivité sur le territoire de laquelle s’élève le monument. Pas si sûr. Pas sans garde-fou toutefois. Voyez l’exemple de Venise et ses immenses bâches publicitaires, que relate cet article récent de Rue89. Assez navrant… Près de chez nous, pensez également à la réfection du bâtiment administratif de la SNCF, qui longe la station de taxis, près de la gare du Nord. Il n’y a pas si longtemps il disparaissait sous une grande bâche multicolore. Le nom de l’annonceur était assez discret et l’ensemble finalement assez joli. Mais qui en décide ? N’est-on pas là dans le périmètre d’un édifice classé ? Ces bâches immenses, les nouvelles techniques d'impression numérique grand format aidant, font leur apparition discrète sur des immeubles en réfection. Imaginons qu’elles se multiplient. Et elles se multiplient. Il suffit de visiter les sites des professionnels de cette activité. Les afficheurs sont toujours en recherche de nouvelles surfaces pour leurs clients annonceurs. Les emplacements nobles, très en vue, étant les plus prisés… on peut raisonnablement avoir des craintes. Ne pas confondre avec la bâche décorative qui cache un échafaudage et qui porte la marque de celui qui assume le ravalement... bien que... à terme ?

    Cela mérite réflexion dans tous les cas.

    Une dernière indication sur ce sujet : la revue de presse, très complète, des articles de novembre-décembre 2009, au moment des débats, se trouve sur le blog de Benoît de Sagazan, hébergé par Le Pelerin Magazine, d'un clic ici.

    Vous y découvrirez aussi sans quitter votre fauteuil une courte vidéo, postée quotidiennement, sur un site du patrimoine mondial de l'humanité.


  • 4x4, véhicules lourds et polluants à Paris : à quand la fin de l'histoire ?

     

    Un bilan de la qualité de l'air extérieur de 2009 présenté par la secrétaire d'état à l'écologie s'avère mauvais. On sait maintenant que si les polluants tels que le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre ont diminué, les particules fines émises par les véhicules Diesel sont  nocives pour la santé. Dans le cadre de la loi Grenelle II, une expérimentation devrait être menée en 2011 : les Zapa, en clair les zones d'actions prioritaires pour l'air. Pour quel objectif ? Limiter, voire interdire aux véhicules les plus polluants la circulation dans certains quartiers. Où précisément ? Dans une dizaine de villes de plus de 100 000 habitants.

    adbusters.jpg

    Après les voeux très écologiques de Bertrand Delanoë au début de l’année 2010, nous aurions  espéré que la ville de Paris se porte volontaire avec enthousiasme. Ce n’est pas le cas. Pour le moment, seule une réunion semble être prévue à la rentrée. Nous avons noté avec un certain étonnement l’un des argument avancés - cité dans Le Parisien du 3 août 2010 – « Avant d'interdire l'accès de la ville à des véhicules, il faut être certain que des modes de transports alternatifs ont été mis en place. »

    Pour les 4x4, la solution est pourtant très simple. L'alternative est d'acheter une autre voiture. Grimper dans les rues de Montmartre ou de Ménilmontant ne nécessitent pas de conduire ce véhicule. Les probalitités d'enneigement de la région parisienne ne l'exigent pas non plus. Gageons qu'il y a davantage de propriétaires de 4x4 en Ile-de-France que là où ils seraient utiles, notamment dans les départements de montagne.

    Dès 2004, les élus du groupe Les Verts avaient présenté un voeu ambitieux lors du conseil de Paris des 7 et 8 juin, limitant l'utilisation des 4x4 dans Paris. Voeu adopté !

    En 2005, la mairie de Paris étudiait la mise en place de normes de pollution excluant de fait ces véhicules. Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris chargé des transports dans la première mandature de Bertrand Delanoë, déclarait au journal 20 minutes : « Les détenteurs de la carte orange ou de la carte intégrale pourraient bénéficier de tarifs attractifs, voire de la gratuité dans certains parkings hors de Paris. »

    Depuis, ce dossier n'a pas avancé. Celui des véhicules lourds non plus. Rappelons que les porte-huit, ces véhicules longs qui transportent les voitures de location que nous croisons régulièrement autour de la Gare du Nord et de l'hôpital Lariboisière, devaient être interdits et remplacés par des véhicules plus courts dès janvier 2010. La ville a du reculer d'un an face aux sociétés de location qui n'étaient pas prêtes... A suivre donc début 2011.

    L'argument le plus souvent entendu, c'est la pollution générée par ces véhicules. Pas prévus pour la ville, ils consomment énormément en milieu urbain. Ils sont pour la plupart équipés de moteur Diesel : gare aux particules fines. Mais ces arguments sont bien vite contredits par toutes les associations et lobbying automobiles. Prenons en un autre : l'espace utilisé pour se garer - au moins une fois et demie celui d'un véhicule de ville. Face aux suppressions de stationnements qui accompagneront l'arrivée d'Autolib, voilà une façon rapide et simple de récupérer des places. Par ailleurs, ils sont très hauts et donnent un réel sentiment de puissance, voire de trop grande sécurité à leur conducteur : ils  apparaissent souvent comme dangereux pour les cyclistes et les motards. Disons le, c'est une affaire de mode, ou pour employer une expression un peu désuète, un signe ostensible de richesse, en langage moderne, un marqueur social, bien relayé par les publicitaires et les constructeurs. Il faut donc une vraie volonté politique pour faire évoluer les mentalités et imposer un plan ambitieux de réduction de la pollution de l'air. Il s'inscrirait pourtant en toute logique dans les actions déjà engagées par la ville de Paris: Vélib', Autolib', le Plan vélo.

     

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