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paris - Page 105

  • Projet de salle de consommation de drogues à moindre risque

    Le projet de salle de consommation de drogues à moindre risque a refait surface dans la campagne électorale et on pourrait s'en féliciter si c'était là l'occasion d'un véritable débat. Mais les opposants au projet n'y sont manifestement pas prêts et la récupération politicienne électoraliste va grand train. Qu'on en juge.

    Le 5 Février, le candidat tête de liste dans le 10e arrondissement pour le parti politique nouvellement créé Paris Libéré, Serge Federbusch, a organisé une réunion dite "débat sans tabou" sur le sujet que ces opposants, n'ayant pas très bien compris la nature exacte du projet, persistent à appeler "salle de shoot". Présents à ce débat, le politicien Charles Beigbeder et le président de l'association "Parents contre la drogue". Mais de spécialistes médecins addictologues, psychologues voire associations chargées de gérer des projets similaires, point. "Débat sans tabou" mais à sens unique. Nous n'avons à ce jour pas trouvé de propositions concrètes issues de ce "débat".

    Le même jour, Deborah Pawlik, candidate tête de liste dans le même arrondissement mais pour le compte cette fois de l'UMP, organisait une "opération coup de poing" boulevard de La Chapelle. On pourrait dire que nous avons mauvais esprit en faisant remarquer que Mme Pawlik et M. Federbusch sont en concurrence directe pour ces élections puisque ce dernier agit en dissidence du parti sous l'étiquette duquel il a été élu en 2008, à savoir l'UMP. Même sujet, même date, disons qu'il s'agit d'une heureuse coïncidence.

    N'ayant pas participé à la réunion organisée par M. Federbusch, nous n'en dirons pas plus. Par contre, à l'occasion de son "opération coup de poing", Mme Pawlik a fait diffuser un texte par courriel et un tract qui nous permettent de mieux connaitre sa position sur le sujet. Nous ne pousserons pas l'autoflagellation jusqu'à diffuser ce texte tant il est dans le déni de la réalité et empreint de mauvaise foi, mais nous pouvons le commenter.

    Mme Pawlik fait semblant de croire que l'éventuelle élection de Mme Hidalgo serait suffisante pour relancer le projet et le voir se concrétiser rapidement. C'est là une intoxication à destinées politiciennes électoralistes puisque en l'état actuel des choses, la reprise du projet ne peut se faire dès lors que la loi de 1970 n'a pas été modifiée. Cela ne dépend pas de la mairie de Paris mais du gouvernement et du Parlement. Mais Mme Pawlik n'est pas à ce détail près.

    Mme Pawlik prétend ensuite que le quartier serait condamné, sans bien préciser le type de condamnation d'ailleurs, mais il y a fort à parier qu'elle voit des hordes de toxicomanes et de dealers se ruer dans le 10e arrondissement. Jouer sur la peur du citoyen électeur fait aussi partie des actes à destinées politiciennes électoralistes.

    Ensuite, dans un français très approximatif, Mme Pawlik nous propose deux alternatives (sic) : "mise en place d'une structure d’accueil, de prévention, de suivi et d’accompagnement des toxicomanes, portée dans le cadre d’un projet “inter-arrondissement” {ndlr : arrondissement sans s} et "à l’extrémité nord de l’hôpital Lariboisière", c'est à dire en gros un projet édulcoré par rapport au projet actuel,  sans autorisation d'y prendre de la drogue pour les toxicomanes, toutes choses qui ont déjà fait par le passé l'objet de nombreuses expériences sans résultat probant, dans le 18e voisin par exemple où d'ailleurs une structure assez semblable à ce qui est proposé devrait ouvrir ses portes sous peu.. A croire aussi que Mme Pawlik ignore le grand projet de restructuration des hôpitaux Saint Louis Lariboisière Fernand Widal de l'AP-HP et qui concerne directement le secteur Nord de Lariboisière où un nouveau bâtiment devrait être construit.

    Enfin, la philosophie de Mme Pawlik et à n'en pas douter celle de son parti, est clairement explicitée dans sa conclusion : faire du quartier des deux gares, comme elle appelle cette zone, un lieu réservé au développement économique, le tirant selon elle "vers le haut" alors qu'un projet concernant les toxicomanes le tirerait vers le bas.

    La mauvaise foi, le déni de réalité l'emportent et on peut être triste qu'un réel débat contradictoire entre personnes responsables ne puisse être mis sur pied. Il est triste aussi de constater que les opposants au projet ne voient pas qu'il s'agit d'une question de santé publique générale et qu'ils se contentent de défendre des intérêts particuliers.

    En attendant, nous vous proposons un petit clip de 3 minutes qui nous ramène à cette réalité. Il nous dit pourquoi le projet de salle de consommation à moindre risque pour les toxicomanes est bénéfique pour les habitants du quartier Barbès et au-delà, mais aussi pour les toxicomanes eux-mêmes. Certaines images au début sont assez dures mais il nous faut regarder, nous, la réalité en face.


    A MOINDRE RISQUE par agathonart

  • Petites et grandes dérives de la droite autour de Barbès

    paris,municipales-2014,samedis-politiquesLa droite dite républicaine ou de gouvernement, en clair l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP), présente un bien curieux visage dans les trois arrondissements autour de Barbès. Les cas les plus médiatisés ne sont pas les cas les plus graves, les apparences sont trompeuses. Voyons la chose en détails.

    Si l'élimination de Roxane Decorte de la liste UMP dans le 18e a fait grand bruit en son temps, il semble bien néanmoins que ce soit dans cet arrondissement que ce parti se présente de la façon la plus tranquille. Il y a sans doute une explication à cela. Pierre Yves Bournazel, tête de liste, prend bien soin d’éviter un affichage UMP trop voyant. Pour s’en convaincre, point de logo UMP sur ses tracts, très très peu de mentions de l’UMP sur son site web sans aucun logo de ce parti là non plus. Certes M. Bournazel ne cache pas son appartenance à la liste de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) et pour cause, il en est un des porte-paroles, mais il le fait au niveau parisien et reste fort discret sur le sujet dans le 18e.

    Le cas du 10e arrondissement est cocasse. L’UMP y a investi Deborah Pawlik, femme tout à fait inconnue dans cet arrondissement. Mme Pawlik a bien été candidate suppléante à la députation en 2012 dans la 5e circonscription de Paris qui regroupe 3e et 10e mais c’est là la seule marque de sa présence dans l’arrondissement. Serge Federbusch est conseiller d’arrondissement élu avec l’étiquette UMP en 2008 mais il n’a pas obtenu l’investiture de ce parti en 2014. Aussi est-il passé à la dissidence en se présentant avec le label Paris Libéré, parti ad hoc créé par Charles Beigbeder ces dernières semaines. Mais cela n’a pas empêché M. Federbusch d’avoir un logo UMP sur ses affiches encore très récemment. Comprenne qui pourra.

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    Apparemment plus calme, le cas du 9e arrondissement n’en est pas pour autant le moins sérieux voire le plus inquiétant. Delphine Burkli, tête de liste UMP, accueille en numéro 3 sur sa liste Catherine Lecuyer et en numéro 4 Alexis Govciyan.

    La présence de M. Govciyan, tout à fait inconnu dans le 9e, est liée à la communauté d’origine arménienne dans cet arrondissement. Delphine Burkli ne semble d’ailleurs pas s’en cacher puisqu’elle a participé au dîner annuel de cette communauté la semaine dernière en présence de Charles Aznavour. Et pour s'en convaincre tout à fait, il suffit de lire l'article paru le 6 février sur le site Nouvelles d'Arménie Magazine où il est clairement dit qu'en cas de victoire, Alexis Govciyan pourrait briguer un poste d’adjoint au maire à déterminer en fonction des portefeuilles « pour servir ceux pour qui je travaille depuis toujours ». Notons aussi au passage que les socialistes n'étaient pas en reste à ce dîner puisqu'Anne Hidalgo y participait également. On peut ici trouver étrange cette approche communautariste assez contraire à l’esprit de notre République mais la chasse aux voix ne semble pas avoir de limites.

    La présence de Mme Lecuyer est beaucoup plus inquiétante. Elle aussi tout à fait inconnue dans le 9e, est membre de l’UMP mais dans sa partie la plus réactionnaire, à savoir le Parti Chrétien Démocrate de Christine Boutin comme l’annonce sa page Facebook. Homophobe, catholique tendance intégriste, anti-IVG, anti « Mariage pour tous » avec une vision tout à fait passéiste des choses, Mme Lecuyer ne correspond pas à l’esprit d’ouverture et de tolérance qui prédomine dans le 9e. Il est d’ailleurs assez difficile de comprendre la dérive droitière de Delphine Burkli par rapport à sa candidature de 2008. Elle était alors entourée de Claire Gibault, chef d’orchestre, centriste de droite mais ouverte et de Roger Auque, UMP mais aux allures libertaires. La voilà associée à un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy dont les thèmes très "maurrassiens" au cours de la campagne de 2012 étaient très explicites après le discours ultra-sécuritaire de Grenoble et à une militante ultra-droitière comme l’indiquent les propos de Mme Boutin au cours du débat diffusé le 2 Février par BFMTV. On a connu une Delphine Burkli plus ouverte, elle qui accueillait sur sa liste en 2008 Olivier Boileau Descamps, chef d'entreprise et consultant en Ressources Humaines, membre du bureau de GayLib, mouvement LGBT associé à l’UMP. Là encore, allez y comprendre quelque chose !

  • Voulez-vous profitez des soldes chez AUTOLIB' ?

    Lu dans le Parisien du 4 février (mais version abonnés, d'où l'envie de vous en faire profiter !) :

    Les gestionnaires du système Autolib' cherchent l'équilibre financier — qui n'est pas encore atteint — pour les 2000 véhicules mis à disposition dans Paris et leurs quelque 44 000 abonnés. Ils lancent donc une semaine de tarifs bonifiés, quelque chose comme les "Bonnes affaires" dans les supermarchés  ou sur les sites de vente en ligne !

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    Si vous êtes tentés par l'aventure et que nous n'avez pas encore sauté le pas, c'est le moment. Depuis hier jeudi 6 février et pendant une semaine. Le deal est celui-ci : si les nouveaux abonnés dans la semaine atteignent le nombre de 2500, le rabais pourrait atteindre 50%. Pas inintéressant ! 

    Depuis hier et pendant une semaine encore sur www.autolib.eu

     

    En temps normal, les tarifs sont les suivants : 

    autolib'.jpg

  • Le point sur la ZSP Barbès-Château-Rouge

    Le bilan du ministre de l'intérieur Manuel Valls fait en ce moment l'objet de nombreux articles et, pourrait-on ajouter, de nombreuses critiques, surtout de la part de la droite et du front national il est vrai. L'efficacité des ZSP, — celle de Barbès-Château rouge-Goutte d'or fut la première mise en place en octobre 2012 — est remise en cause. Les chiffres de la délinquance ne sont pas très bons, reconnaissons-le. Peut-on s'en étonner après des années de réduction du nombre de policiers d'une part, la situation économique d'autre part ? Par ailleurs, on ne peut faire l'impasse sur le bilan du 1er semestre 2012 pour lequel on aurait "omis" un certain nombre de faits. La pertinence de l'évaluation pose donc question. Voila ce que déclarait d'ailleurs le préfet Bernard Boucault dans le Parisien de mardi dernier« La délinquance de 2012 a été sous-évaluée et cela rend plus compliquée la comparaison avec 2013 »

    Nous avons relevé quelques chiffres sur Paris donnés par la police nationale sur le document de l'Observatoire de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

    -- atteintes aux biens + 10,6% (dont vols à la roulotte, cambriolages +26,2% (+92,3% pour les résidences secondaires)
    -- vols à la tire +24,7% vols simples en baisse sauf vols sur chantier +12%
    -- augmentation des vols à main armée sur des locaux commerciaux + 6,4% (dont + 31,3% chez les particuliers)
    -- vols avec armes blanches +4,9%;
    -- destructions et dégradations +6,3%;

    Par contre les violences physiques dites « non crapuleuses » et violences sexuelles sont en recul.

    -- Escroqueries et infractions économiques et financières + 27,4% dans la globalité (dont en forte hausse, carte de crédit, chèques, fausse monnaie, faux en écriture; 

    -- Infractions à la législation sur les stupéfiants : en forte baisse.

    paris,zsp-barbès-chateau-rouge,Barbès,police,sauvette,délinquancePour en savoir plus, c'est à dire le détail de l'évolution des chiffres de la police par catégorie, il vous suffit de cliquer ici et de choisir le département qui vous intéresse.

     

    Qu'en est-il pour notre quartier ?

    Lire la suite

  • De la propreté du boulevard de La Chapelle face à la station Barbès

    Nous recevons de temps en temps des remarques sur la situation de malpropreté qui règne autour de la station de métro à Barbès, et particulièrement au pied des immeubles proches du chantier de la future brasserie. On ne peut le nier : à certaines heures, les trottoirs font peine à voir. Ou plutôt ils nous font honte, car chacun prend sa part du regard que les étrangers, assez nombreux à quitter le réseau pour se rendre à Montmartre, par exemple, portent sur cet environnement. Paris, la ville la plus visitée au monde, a aussi des côtés moins "paillettes" ! 

    En revanche, à certaines heures, tout est nickel. Les petits hommes verts de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE) viennent de passer. Sachez donc vous-aussi quelles sont les fréquences de leurs passages pour apprécier le travail fourni, qui se voit si peu, à d'autres heures. 

    La partie du boulevard de la Chapelle comprise entre le boulevard Barbès et la rue des Islettes, côté immeubles, est balayée chaque matin du lundi au dimanche inclus de 6h30 à 9h30. Le lavage intervient deux fois par semaine dans le même créneau horaire.

    L’après-midi ce site est balayé du lundi au samedi inclus, entre 16h30 et 19h30.

    Matin et après-midi passage des engins porters et jumpers, ainsi que la benne police, pour le retrait du vrac, des objets encombrants et le vidage des réceptacles de propreté (en complément de la collecte des réceptacles de propreté effectuée par le prestataire privé).

    Les déchets des vendeurs à la sauvette du plateau Lariboisière sont traités les lendemains de marché, le jeudi et le dimanche matin dès 6h30. Les agents utilisent un petit engin équipé d’une lame, une aspiratrice de chaussée et une benne pour le ramassage des déchets en fin de travail.

    Comme le dit une récente campagne de communication de la DPE, on ne peut pas mettre un agent derrière chaque Parisien, chaque visiteur... pour ramasser ce que ceux-ci jettent à terre.  

  • N'oubliez pas le vote par procuration

    1352712576.JPGLa date des élections municipales se rapproche. N'attendez pas le dernier moment si vous avez un doute sur votre présence le jour J. Pensez au vote par procuration. Il est devenu plus simple que dans le passé grâce à Internet. En effet, depuis le décret publié au Journal officiel le vendredi 20 décembre 2013, il vous est possible de remplir le formulaire de demande depuis votre ordinateur. 

    L'idée vous tente ? c'est ICI 

    Lisez aussi les explications que fournit le ministère de l'Intérieur, c'est làElles sont essentielles pour que votre demande soit recevable. Cette démarche ne  vous dispense toutefois pas de vous rendre au commissariat, à la brigade de gendarmerie, au tribunal d'instance ou au consulat de votre lieu de résidence ou de votre lieu de travail pour faire valider votre demande.

    Lisez attentivement la procédure ! Et ne partez pas sans une pièce d'identité.... Certains sont tellement tête en l'air. 

  • Clin d'oeil et bêlement rue Muller

    Ces caves-là cachent-elles des bergeries ? 

    P1060713 copie.jpg

    paris,clignancourt,street-art,muller,caves-parisiennesCette brebis (nous nous engageons sur le genre de l'animal à l'aveuglette !) n'a pas encore acquis la notoriété du chat dont nous parlons régulièrement et que vous croisez comme nous sur certains toits ou murs de la capitale. Aura-t-elle le même destin ?

    L'originale sur pattes s'interroge aussi...

  • En revenant du marché

    Le trottoir élargi de la station de métro Barbès côté 10e était ce matin de marché, mercredi 29 janvier, occupé par les vendeurs à la sauvette, debout près de leurs articles étalés sur une toile ou encore serrés dans un caddy par l'ouverture duquel les acheteurs potentiels jettent un regard. Pas de bruit, pas de tension... quand, à deux pas de là, à l'angle de la rue Guy Patin, se tiennent deux policiers, seuls aujourd'hui et à l'heure où nous passions. Peut-être étaient-ils plus nombreux un peu avant, ou le seront-ils plus tard. Nos observations sont forcément le reflet d'un instant pris au hasard. En effet, quelques policiers avaient dans la matinée dispersés les vendeurs qui étaient alors de l'autre côté au niveau de la placette Charbonnière, comme nous le dira plus tard une adhérente rencontrée par hasard. 

    Le commerçant qui tient la boutique de prêt à porter du boulevard de la Chapelle devisait avec son voisin libraire. D'après les attitudes, nous comprenions immédiatement que les échanges avaient pour objet les vendeurs à la sauvette de l'autre côté de la rue. Nous engageons la conversation, un cabas au bout de chaque bras... « Qu'en pensez-vous ? », tout en marquant notre intérêt pour les activités qui se déroulent en face.

    - Qu'est-ce que vous voulez qu'on en pense ? On peut rien faire... Nous, on paye des impôts !

    - Oui, moi aussi. Le phénomène s'aggrave... ?

    - Bah, oui. La police ne fait pas son boulot, ils regardent. Si on appelle, ils nous disent que c'est le 18e.

    - C'est pas faux non plus. Le 18e gère tout le boulevard de façade à façade. Mais quand les policiers, quels qu'ils soient, s'approchent, les vendeurs se dispersent puis reviennent. Tout ce qui peut se passer c'est de repousser ces installations un peu plus loin de chez vous...

    - La police nationale est là pour maintenir l'ordre, ici c'est le boulot de la police municipale, mais ils nous renvoient toujours sur le 18e... quand on les appelle. Même sur place, c'est ce qu'ils nous le disent.

    A ce moment-là, un client avait l'air de vouloir rentrer dans la boutique (qui a priori était fermée à clé le temps de la conversation) et nous n'avons pas pu en savoir davantage.

    L'exaspération est sensible. A la fois devant les ventes faites sans aucun règlement, sans taxes, on dira hors de tout contrôle ; et aussi devant l'action de la police, qui ne résout rien. Sans doute aussi parce que, quand les commerçants ou les riverains appellent pour signaler une installation illicite, les réponses qui leur sont faites au téléphone ne sont pas de nature à calmer les esprits. « Adressez vous en face ou voyez avec les voisins du 18e ! »

    Il y a peut-être moyen de faire mieux... Pour notre part, nous ne doutons pas que l'action de la police et de la justice, puisque dans cette zone elles sont associées, ne portent pas des fruits, à terme, toutefois il faut aussi considérer la perception des habitants et des commerçants, comme ici, et avoir à leur égard une communication plus claire et plus pédagogique. C'est bien de faire des efforts pour la sécurité, c'est mieux de les rendre visibles. 

  • Municipales 2014 : l’électeur et le mode de scrutin

    paris,municipales-2014,démocratieLe système électoral pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille n’aide guère le citoyen-électeur tant il est sophistiqué. Certes, il est probable que le Législateur a voulu faire en sorte que des majorités émergent des scrutins et rendent ainsi les principales villes de France gouvernables mais l’exercice démocratique s’en trouve compliqué d’autant que les modes de scrutins présidentiel et législatif servent en quelque sorte de référence aux électeurs et que le scrutin municipal à Paris diffère sensiblement de ce schéma.

    Dans la plupart des cas, la liste pour laquelle nous allons voter au premier tour ne sera pas la liste qui in fine se retrouvera être l’exécutif local en cas de victoire. Au passage, on peut d’ailleurs sérieusement s’interroger sur l’utilité des sondages qui nous sont proposés en ce moment et qui « globalisent » Paris alors que la capitale n’est ni plus ni moins, pour le scrutin, que la somme des 20 arrondissements, chacun avec leurs différences.

    Dit autrement, le classique « au premier tour je choisis, au second j’élimine » ne fonctionne pas avec le type de scrutin en place : on ne choisit pas au premier tour car les listes peuvent fusionner entre les deux tours dans certaines conditions, on n’élimine pas plus au second puisque les minoritaires se verront quand même confier des mandats proportionnellement à leur score.

    Le citoyen-électeur doit donc intégrer ces informations au moment de son vote. Certes le programme de sa liste favorite, la composition de cette même liste à commencer par la personnalité qui la dirige, sont des facteurs déterminants mais d’autres facteurs sont à prendre en considération au moment de glisser son bulletin dans l’urne. Si la Démocratie est l’expression par un vote libre d’une adhésion à des idées et des propositions, c’est aussi l’acceptation du fait majoritaire. Dans une Démocratie vivante, l’émergence d’une majorité se fait le plus souvent par un système d’alliances politiques, alliances qui sont extrêmement dépendantes des rapports de force politique existants suite aux scrutins.

    Le citoyen-électeur ne peut ignorer cet aspect des choses au moment du vote, essentiellement au premier tour. Il lui faut intégrer de manière subtile la façon dont il souhaite que le rapport de force s’établisse entre les différents candidats pour aboutir à une gestion équilibrée de la cité, en clair ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Un casse-tête !

  • Les ratés de la réserve parlementaire

    La presse s'est largement fait l'écho de la publication mercredi dernier des bénéficiaires des réserves parlementaires de chacun des députés siégeant à l'Assemblée nationale. Vous les trouverez ici. C'est une première fois et, au nom de la transparence d'attribution d'argent public, nous ne pouvons que nous en féliciter.

    Mais quelle ne fut pas notre surprise de voir le nom de notre association en tête de la liste des bénéficiaires de la réserve parlementaire de Seybah Dagoma, députée de la 5e circonscription de Paris.
    Surprise, oui, car par deux fois notre présidente a décliné l'offre de recevoir une partie de la réserve parlementaire de la députée.
     
    Contacté dans l'heure, l'attaché parlementaire de notre députée a expliqué que la liste en question n'est qu'une liste préliminaire, que les sommes allouées ne sont pas encore créditées, que.... que.... sans doute aussi que la légitimité des attributaires doit préalablement être vérifiée (publication des comptes annuels notamment). Nous comprenons donc que cette liste a été prématurément mise en ligne, qu'elle peut fort bien comporter d'autres erreurs et invraisemblances. Dans un sens ou dans l'autre.
     
    A la suite des journalistes, et avec eux, les réseaux sociaux se sont emparés de cette liste, formulant ici un étonnement, là une critique, sur les choix des élus quand il s'agit pour eux de désigner en toute indépendance les destinataires de cet argent public. Voyez sur le site de Twitter en sélectionnant #reserve ! Celui-ci par exemple  

    paris,10Ee,réserve-parlementaire,seybah-dagoma

    Nous nous interrogeons dès lors de la nécessité de faire publier cette liste non validée si ce n'est pour montrer une volonté d'agir en toute transparence, mais, nous ajouterons, avec précipitation, ce qui nous remémore malheureusement les polémiques autour de la publication du patrimoine des élus après l'affaire Cahuzac. Pour mémoire, l'actuel président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, s'était déclaré radicalement opposé. La transparence démocratique a décidément du mal à accoucher chez nous.
     
     
    Très officiellement,
    nous déclarons donc que notre association ne reçoit
    aucune aide, aucune subvention d'aucune sorte,
    et que nos seules ressources sont les cotisations de nos adhérents. 

     

  • Le Tout-Monde hier au soir

    Nous avions bien noté la brève parue dans le 18e du mois — voir ci-dessous — mais sans avoir testé, nous ne voulions donc pas en parler. Maintenant c'est fait !

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    "MOF" vous parle de la genèse, nous vous parlons des lieux une fois visités.  

    Lors de l'inauguration (il y a un peu plus d'une semaine) il y avait tellement de monde que la chronique aurait été difficile et faite de clichés largement trop éculés, du style « immense succès » « clientèle débordant du petit local récemment réaménagé avec goût » «le patron bien connu dans le quartier était félicité par tous » etc, etc. Il n'empêche que tout cela est vrai. Mais une deuxième visite s'imposait pour vérifier primo le succès, secundo la présence du « patron », tertio la qualité du service, entre autres.

    Hier soir, malgré une petite pluie fine, le pavé luisant, les habitants pressés, tout ce qui donne à la Goutte d'Or un vague aspect des arrière-cours londoniennes, nous y voilà. 4, rue Affre : petite rue en deux parties coupées par l'esplanade de l'église Saint-Bernard. Le bistrot est situé dans la partie sud, la plus proche de la rue de la Goutte d'Or. Le Tout-Monde s'est installé il y a une semaine dans un ancien café restaurant, le Xango, malheureusement fermé depuis le 31 mars 2013, comme on l'apprend sur leur page Facebook, pour des raisons que nous ne connaissons pas en détail. Nous nous souvenons en revanche que, certains soirs, une grande marmite occupait l'une des tables et qu' on y distribuait des bolées de couscous gratuitement... le quartier était déjà au rendez-vous. La musique aussi. 

    Pour ceux qui connaissaient le Xango, disons que le local n'a pas beaucoup changé. Certes, il n'a pas été possible de pousser les murs, mais les tables étant assez serrées, comme dans tout troquet parisien, on doit bien pouvoir y loger une trentaine de convives assis et une vingtaine entre le zinc et deux tables rondes avec tabourets hauts. Le serveur s'agite et ne sait plus où donner de la tête. Il traduit le menu en anglais à un client accoudé au bar, il plie en quatre un carton pour caler un pied de notre table, et pose à côté de nous deux assiettes des excellentes rillettes que lui confectionne son boucher du marché d'Aligre ! "Ah, ces rillettes ! je les adore, moi, qui suis pourtant de la Sarthe !" On a adoré aussi. De même que les filets de harengs avec ses pommes de terre tièdes.

    La carte est sommaire, en dehors des entrées et des grignotages, le choix est limité au confit de canard et au bourguignon, mais les produits sont de qualité. Chacun peut y trouver son bonheur. Et puis, "on débute" dira plusieurs fois le serveur, "il y a encore mille choses auxquelles nous devons penser !" 

    Hier soir, mardi donc, pas un jour de sortie traditionnelle.... la salle du Tout-Monde était bien pleine : à notre droite une table d'anglophones, à notre gauche des habitantes du quartier, avec lesquelles nous n'avons pas tardé à discuter avec animation. Michel, alias Don Doudine, est venu voir comment tournait son affaire. Souriant derrière ses lunettes rondes, il serre des mains, embrasse les uns et les unes... On imagine qu'il se réjouit du succès de l'aventure.

    Une bonne soirée à deux pas de chez soi. 

  • Les abeilles parisiennes dans le cycle de conférences de Graine de jardin

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    Nous reprenons les coordonnées

    21 rue de Jessaint dans le 18e, métro La Chapelle

    tel : 09 82 42 43 46

    contact@grainedejardins.fr

    www.jardinons-ensemble.org