Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Urbanisme - Page 20

  • Dispositif anti-SDF : la Ville aurait-elle changé de politique?

    Une étude de l'Insee, consacrée à l'hébergement des sans-domicile en 2012 et publiée en juillet dernier, révélait que le nombre des personnes sans domicile (*) avait progressé de plus de 50 % depuis 2001. Les sans-domicile représentaient 141 500 personnes, dont plus de 30 000 enfants.

    (*): personnes ayant passé la nuit précédant l'enquête de l'Insee, dans un lieu non prévu pour l'habitation - cas des sans-abri - ou dans un service d'hébergement.

    9 % des sans-domicile étaient des sans-abri, passant la nuit dans un lieu extérieur, plus ou moins abrité, parfois dans un lieu public ou une habitation de fortune, et non pas dans un centre d'hébergement (par choix pour la moitié d'entre eux pour diverses raisons, généralement manque d'hygiène, insécurité, ou indépendamment de leur volonté : faute de place, arrivée tardive, interdiction des animaux domestiques, etc.).

    Le mois dernier, Le Parisien nous apprenait que 453 sans-abri étaient décédés en 2013 en France.

    Face à cette réalité de milliers d'hommes et de femmes vivant et dormant dans les rues et les recoins de l'espace public parisien, les sentiments éprouvés par les Parisiens peuvent aller de la solidarité au rejet en passant par la lassitude. Parfois même, la présence de ces sans-abri peut apparaître comme une nuisance dans l'espace public, alors que les politiques publiques d'assistance et d'aide à la réinsertion ne parviennent pas à enrayer la progression du nombre des personnes en grande précarité. Nous avions déjà abordé cette problématique complexe de la cohabitation entre les personnes sans-abri et les riverains dans nos articles évoquant les déposes, de plus en plus fréquentes, des auvents sur les façades des immeubles.   

    Dans ce contexte, beaucoup a déjà été dit, depuis une dizaine années, sur l'apparition de mobiliers urbains atypiques, visant à rendre l'espace public inconfortable, voire invivable à certaines personnes qualifiées d'"indésirables". Ce mobilier a parfois pour seul objectif de rendre difficile la réalisation de certaines incivilités : on pense, par exemple, à l'affichage sauvage ou les tags (grâce à un mobilier urbain comportant une surface bosselée ou dans une matière ne permettant pas à l'encre ou la colle d'agir); cela peut être aussi l'action du "skater" utilisant l'espace public comme terrain de glisse, l'abîmant et accélérant son usure  (avec, dans ce cas, des arêtes métalliques empêchant ses performances). Mais certains dispositifs ont des objectifs moins "nobles" et ne visent pas seulement les incivilités. Ainsi, depuis une quinzaine d'années, différents types d'équipements urbains sont apparus, tous plus imaginatifs les uns que les autres, et cherchant à dissuader les personnes sans-abri de s'asseoir ou de s'allonger; ces dispositifs peuvent aussi cibler d'autres catégories de personnes (e.g. groupes de jeunes etc.) qui auraient tendance à trop "squatter" un espace public. Pour découvrir l'ingéniosité de ces mobiliers ou l'imagination créatrice mise en oeuvre pour ces dispositifs, nous vous invitons à parcourir les photos d'un collectif d'artistes "The Survival Group" sur leur site internet.

    Fin 2009, interrogée par Le Parisien dans le cadre d'un article ("Paris se hérisse de mobilier anti-SDF"), Olga Trostiansky, alors Adjointe chargée de la lutte contre l'exclusion auprès du Maire Bertrand Delanoë (et élue dans le 10e), indiquait :

    "Il faut prendre en considération la situation des riverains ou des commerces. Ces installations peuvent avoir notamment un intérêt quand la sécurité des exclus est en jeu. Mais, selon moi, c'est une mauvaise solution de vouloir ainsi chasser les sans-abri." 

    Il était donc implicite que la Ville ne pouvait pas s'opposer à la mise en place de tels dispositifs lorsqu'ils émanaient d'initiatives privées, mais ne semblait pas les cautionner, sans pour autant les condamner. 

    Pourtant, tout récemment, nous avons découvert de tels dispositifs destinés à éloigner les personnes sans-abri, au pied d'un nouvel immeuble de logements sociaux, géré par une société d'Economie Mixte pour le compte de la Ville de Paris...

    La semaine dernière, Le Parisien annonçait la réhabilitation et la transformation d'un superbe immeuble haussmannien ayant permis la création de 46 logements sociaux - dans un immeuble à l'architecture particulièrement remarquable, ce qui a conduit le quotidien à choisir un titre un peu provocateur : "Ceci est un immeuble HLM!". Les nouveaux logements sociaux de cet immeuble, situé au 42 rue du Louvre dans le 1er arrondissement et offrant une vue sur le nouveau jardin Nelson Mandela des Halles, avaient déjà été mis en exergue par Anne Hidalgo et son candidat, Loïg Raoul, dans le 1er arrondissement, sur son site de campagne pour les élections municipales (cliquez ici pour cette publication).

    Voici la photo qui apparaissait sur ce site de campagne; nous avons alors remarqué les étranges objets qui entouraient l'immeuble, et que nous avons indiqués par des flèches verticales:

    mobilier-ant-sdf,dispositif-ant-sdf,précarité,sdf,sans-abri,paris,ville-de-paris

    Nous sommes allés voir de plus près: en effet, il s'agit bien de dispositifs destinés à empêcher l'installation de personnes sans-abri, comme ceux décrits plus haut. Nous avons comparé avec les photos de l'immeuble avant sa réhabilitation; lors des travaux de transformation, des pans inclinés métalliques ont donc été installés tout autour de l'immeuble.

     

               Avant la rénovation                        Après la rénovation

    mobilier-ant-sdf,dispositif-ant-sdf,précarité,sdf,sans-abri,paris,ville-de-paris

    Cet immeuble, géré par le bailleur social parisien Élogie, s'est donc hérissé de mobilier anti-SDF, déployé tout le long de son pied, à l'image d'une palissade pour un château fort...

    mobilier-ant-sdf,dispositif-ant-sdf,précarité,sdf,sans-abri,paris,ville-de-paris

    Une vingtaine de plans inclinés en métal ceinturent ainsi désormais l'immeuble

     

    Notons que ce bailleur social (anciennement SGIM, renommé Élogie en 2013) est une Société d'Economie Mixte de la Ville de Paris, et arbore, comme telle, sur son site, le logo de la Mairie de Paris. Son Président est généralement l'élu adjoint au maire de Paris: anciennement Jean-Yves Mano, et donc théoriquement désormais Ian Brossat (que nous avions interviewé en juin 2013 sur ce blog), nouvel Adjoint chargé du logement et de l'hébergement d'urgence, auprès de la nouvelle Maire de Paris, Anne Hidalgo.

    Cette "herse anti-SDF" est donc une découverte insolite, inattendue voire incongrue. Nous pouvons donc nous interroger : la Ville de Paris aurait-elle donc changé de politique et de pratiques en matière de dispositifs anti-SDF qu'elle semblait réprouver jusque là ?

    Il ne s'agit pas de stigmatiser la Ville, car il est également important de considérer les efforts entrepris pour soutenir les organisations d'aide aux personnes en errance et accompagner les personnes sans-abri vers des structures d'hébergement et des abris de nuit. Cependant, cette question est ouverte ; nous attendons les éventuels commentaires des élus de la Ville. 

  • Place de La Chapelle : pas encore lieu de promenade urbaine

    Un mercredi ensoleillé et plutôt agréable. Un temps à mettre le nez dehors pour en profiter. Mais la balade s'avère très vite bruyante et polluée. Elle commence par le boulevard de La Chapelle à Barbès, normalement encombré à la fin du marché. Ne pas oublier que nous sommes mercredi ! Les pistes cyclables ne sont pas encore libérées et les trottoirs pas totalement non plus. Peu importe, il fait beau. Sous le viaduc, les commerçants remballent fruits et légumes pendant que des glaneurs remplissent leurs caddies avant le passage des agents de la Propreté.

    Des klaxons se font entendre au loin vers la place de la Chapelle. On comprend vite pourquoi. Tout le secteur est très encombré. Nous poussons jusque là pour voir.                                        

    place chapelle, embouteillage, Des policiers descendent de leur véhicule coincé dans l'embouteillage et mettront plusieurs minutes à discipliner les automobilistes pour se frayer un passage. Pour les piétons, il devient risquer de traverser car la visibilité est nulle.    

     

     

     Tous les  axes sont saturés : la rue du faubourg Saint-Denis jusqu'à la gare du nord, la rue Louis-Blanc, la rue Marx-Dormoy. Seul le boulevard de La Chapelle vers Stalingrad côté 10e offre une échappatoire.

    chapelle, embouteillage,

    Les rues Paré et Patin se sont entre temps remplies, preuve qu'une réflexion large sur la circulation aux abords de l'hôpital Lariboisière et au-delà vers la porte de la Chapelle doit enfin être engagée par les nouveaux élus. C'est une attente des habitants, des conseils de quartier et d'Action Barbès.        

    Voici une des raisons pour lesquelles nous demanderons sans tarder que soit relancée la commission extra-municipale des déplacements, afin que les diagnostics se fassent en collaboration avec les deux arrondissements, 10e et 18e, et que les solutions soient largement discutées avec toutes les parties.        

  • Municipales 2014 : les abords des gares - un enjeu majeur de la prochaine mandature dans le 10e ?

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Nous avons évoqué à plusieurs reprises la problématique du cadre de vie autour des deux gares du 10e, et la nécessité d'une amélioration de la qualité de vie dans ces quartiers, notamment aux abords de la Gare de l'Est (ceux de la Gare du Nord ayant fait l'objet d'un réaménagement en 2006). Ce sujet du quartier des Gares est d'ailleurs l'un de nos sujets phares.

    A ce titre, nous avions lancé une initiative de sensibilisation des élus et futurs candidats sur ce sujet, grâce à une opération d'envoi de cartes postales pré-imprimées, et intitulée "Donnez une Chance au quartier des abords de la Gare de l'Est": voir nos articles du 14 septembre, 20 septembre et 31 octobre 2013.

    En outre, nous avions présenté, conjointement avec le Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent de Paul, un vœu en pré-conseil d'arrondissement du 10e le 7 octobre dernier. Notons que ce fut la troisième présentation d'un vœu sur ce sujet en conseil d'arrondissement depuis début 2009, i.e. depuis l'amorce d'une concertation inter-quartiers pour un aménagement d'ensemble de l'espace urbain environnant la Gare de l'Est.

     

    Le contexte et l'historique

    Dès 2004, alors que les travaux de transformation du boulevard Magenta allaient bon train, s'est fait sentir la nécessité de repenser l’organisation des différents flux de circulation autour de la Gare de l’Est.

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014Début 2008, lors de la précédente campagne pour les élections municipales, le candidat de Bertrand Delanoë dans le 10e, Rémi Féraud (et son équipe « le 10e, un temps d’avance ») avait inscrit, dans son programme de campagne, le « projet urbain ambitieux » du « réaménagement du « cœur du 10e » entre la Gare de l’Est, le couvent des Récollets et le boulevard de Magenta », et comprenant le projet du "Balcon Vert" et la rue d’Alsace.

    Ainsi, au début de la seconde mandature de Bertrand Delanoë, après une Commission Extra-Municipale des Déplacements (CEMD) en octobre 2008, un travail très important de concertation, impliquant 3 conseils de quartier, les habitants et les associations, a été réalisé pour ce projet de réaménagement d'ensemble des abords de la Gare de l'Est, en coordination également avec les services techniques de la Ville et l’Agence Territoriale de Paris de la RATP.

    Malheureusement, la rénovation de la place de la République et d’autres projets sont venus s'interposer et ont quelque peu siphonné les financements nécessaires pour la réalisation de ce projet ambitieux... mettant ainsi un terme en 2010 à cette concertation inter-quartiers.  

     

    Certes, depuis, quelques aménagements ont été effectués, mais restent partiels, même s'ils ont permis la création de la place Madeleine Braun (dont nous nous sommes largement fait l'écho: voir ici) face au Couvent des Récollets.

    Aujourd'hui, quel état des lieux pouvons-nous faire ? Le diagnostic initial d’un environnement dégradé demeure d’actualité, avec les principaux problèmes suivants :

    . Un partage totalement déséquilibré de l'espace public entre piétons / cyclistes / voitures / bus.
    . Un manque, flagrant, d’accessibilité aux personnes en situation de handicap.
    . Une lisibilité insuffisante des déposes/arrêts de bus.
    . Le sentiment d’insécurité routière ressenti par les piétons, cyclistes, etc.
    . La grande "minéralité" de ces abords (à l’exception d'espaces verts ou arborés très limités, comme le nouveau jardin Saint-Laurent et la place Madeleine Braun).

    A ce diagnostic, s'ajoutent deux constats :

    . La liaison entre les deux gares, évoquée depuis longtemps, n’existe toujours pas (voir notre article du 23 décembre dernier, sur l'intermodalité des deux gares).
    . Le projet de liaison CDG Express, avec comme point d’ancrage parisien la Gare de l’Est, vient d'être relancé par le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier (voir l'article du Monde du 23.01.2014).

     

    gares,gare-de-l-est,gare-du-nord,gare-magenta,tramway,municipales-2014

    Aussi, dans le contexte actuel particulier de campagne pour les élections municipales, avons-nous souhaité faire un focus particulier sur les propositions des candidats du 10e, relatives à cette question du cadre de vie et de l'environnement urbain aux abords des gares.

    Nous avons déjà publié deux articles présentant les points de vue des têtes de listes Déborah Pawlik (UMP-UDI-MoDem), Rémi Féraud (PS-PCF-PRG) et Anne Souyris (EELV) sur certains sujets : voir notre article général du 11 mars sur la campagne dans le 10e et celui du 17 mars  spécifiquement axé sur notre projet de promenade urbaine de Barbès à Stalingrad.

    Dans ce nouvel article, nous nous intéressons aux projets d'urbanisme traitant des quartiers des gares. Ainsi, nous ne revenons pas sur la thématique de la sécurité et le projet de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR): ces sujets ont déjà été abordés dans nos articles du 11 mars et du 15 mars (notre rencontre avec Anne Hidalgo).

    *    *

    Lire la suite

  • Notre présentation de la promenade urbaine de Barbès à Stalingrad

    Quelques projets importants tiennent particulièrement à cœur à Action Barbès. L’un d’eux est la rénovation de l’espace sous le viaduc du métro le long du boulevard de La Chapelle entre Barbès et Stalingrad.

    Réalisée voilà déjà plusieurs années, la rénovation des boulevards entre la place de Clichy et celle dite d'Anvers, en fait jusqu'à la trémie du métro, d'une part — jusqu'au carrefour Barbès, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une promenade, même si la chaussée a été aménagée —  entre Belleville et Stalingrad d’autre part, reste incomplète pour le tronçon entre Barbès et Stalingrad via la place de La Chapelle. Un projet de modernisation avait bien été évoqué il y a quelques années pour le boulevard de La Chapelle mais les contraintes budgétaires en ont eu hélas raison. Il est désormais temps d’y penser sérieusement et Action Barbès a travaillé sur le sujet en constituant une commission ad hoc parmi ses adhérents. Formée de personnes compétentes et habitant le quartier, cette commission a établi un constat et énuméré un certain nombre de propositions dans un document de 22 pages intitulé "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad".

    Trois sections ont été délimitées :

    - du carrefour Barbès à la rue de Maubeuge,
    - de la rue de Maubeuge à la place de La Chapelle,
    - de la place de La Chapelle à la station Stalingrad.

    afin de tenir compte des particularités de chacune de ces sections.

    Après un rapide rappel historique de l’endroit, quelques propositions simples émergent de ce document :

    - créer une promenade urbaine sous le viaduc du métro,
    - relier entre eux les équipements municipaux créés ces dernières années,
    - prévoir des aménagements urbains adéquats tenant compte de la propreté, de la voirie, de la circulation, du commerce,

    - favoriser l’aspect culturel par l’appropriation du lieu par les artistes tout en en conservant les caractéristiques très urbaines.

    Inutile ici de détailler plus avant la question, la lecture du dossier vous donnera toutes les informations.
      

    Fort de son travail, Action Barbès a présenté le projet aux candidats aux élections municipales des 9e, 10e et 18e arrondissements ainsi qu’aux candidats à la maire de Paris en leur remettant une copie du dossier. Voici leurs réactions.

    Lire la suite

  • De nouveaux noms de femmes dans le paysage du 10e

    Autrefois, les rues de Paris étaient désignées d'après leurs caractéristiques (églises ou monuments, comme la rue Saint-Denis, les métiers exercés, comme la rue des Boulangers, leurs populations, comme la rue des Lombards). Puis plus tard, à partir du 17e siècle, dès Sully mais surtout sous Louis XIV, le pouvoir décida du nom des rues de Paris, notamment pour rendre un hommage public à certains personnages. Ce furent, au gré de l'Histoire, les souverains, les héros et grands hommes du passé, les notables, les militaires, les érudits, les compositeurs. A Paris, depuis 1985, l'attribution des noms est examinée par une commission spécifique: la Commission de Dénomination des Voies, Places, Espaces Verts et Equipements Publics Municipaux, qui émet un avis sur un projet de dénomination, voté en conseil d'arrondissement. Le Conseil de Paris confirme alors cette nouvelle dénomination. 

    Le Journal du Dimanche du 7 mars 2013 nous apprenait que l'historienne Malka Marcovich, dans son livre "Parisiennes; de Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de Paris", estimait à moins de 5 % en 2010 le nombre de voies et places parisiennes (∼ 200 sur 6 000) portant un nom de femme, même si ce nombre devait progresser de plus d'un quart d'ici 2013...

    Aussi la Ville de Paris, sous l'impulsion de son maire Bertrand Delanoë, a-t-elle souhaité récemment développer la parité (et également la diversité) dans les nouvelles propositions de dénomination des espaces publics parisiens en 2013. A ce titre, les arrondissements sur lesquels notre association Action Barbès est engagée ne sont pas en reste, comme le 10e où de nouveaux noms de femmes sont apparus dans son espace public.

    Lire la suite

  • Gare du Nord : la Ville veut revoir l'intermodalité !

    C'est le bazar! Voilà une phrase qui pourrait résumer la situation actuelle sur le parvis de la Gare du Nord...

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme

    Depuis l'achèvement fin 2006 des travaux du projet de réaménagement (qui était initialement très alléchant sur le papier), force est de constater que cette zone dite de rencontre n'est pas respectée. Dans une telle zone, le piéton est prioritaire rappelons-le. Les véhicules sont donc censés rouler au pas et ne pas stationner trop longtemps. Les riverains et les usagers conviendront avec nous qu'il n'en est rien.

    Il semble que la Ville de Paris souhaite revoir l'organisation des espaces. Pour cela, elle a fait appel au bureau d'études AREP (sigle pour "Aménagement, Recherche, Pôle d'échanges" et filiale du groupe SNCF, via sa 5e branche Gares & Connexions) dans le cadre de ce projet piloté par le STIF et financé par la Ville.

    C'est par l'intermédiaire d'Elise Fajgeles, adjointe au Maire du 10e chargée des Transports et de l'Aménagement de l'espace public, qu'Action Barbès a été sollicitée par  Gauthier Hitter, architecte urbaniste au sein d'AREP Ville, filiale d'AREP dédiée aux études architecturales et urbaines, pour échanger sur notre perception des abords de la gare. Voici l'essentiel de notre échange.

     

    Quelques mots sur AREP?

    La société AREP a été créée en 1997 et regroupe environ 500 personnes. Nous travaillons plus particulièrement pour des collectivités en France mais également à l'international (pour les gares des villes de Turin, Shanghai, Turin, Wuhan..). Plus près d'ici, nous avons travaillé en 2007 sur la restructuration de la Gare de l'Est dans le cadre de l'arrivée du TGV Est.

     

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme

     

    Pourriez-vous nous présenter le cadre de cette étude pour l'amélioration de l'intermodalité aux abords de la Gare du nord?

    Nous sommes dans la phase d’élaboration d’un diagnostic, qui sera suivie d’une phase de programmation et de propositions de pistes d’actions pour une remise d’étude fin février 2014. Dans la première phase, pour bien comprendre le fonctionnement et les dysfonctionnements du dispositif de transports mais aussi des usages urbains, nous rencontrons les différents acteurs présents sur le site. Nous observons ce qui marche mal d'un point de vue urbain et d'un point de vue fonctionnel. Depuis une dizaine d'années, les esprits ont évolué et on a compris (admis?) qu' une place de gare est aussi un lieu de vie, de rencontres. Nous devons  avoir une vision plus globale. On ne peut pas parler de la Gare du Nord sans prendre en compte la future ligne 15, le projet d'aménagement Paris-Nord-Est, le prolongement de la ligne 14 jusqu'à Saint-Denis Pleyel, le tramway T8 prolongé. Ensuite, on décline en fonction des temporalités et des financements. La Ville de Paris relance actuellement une seconde phase de marché sur Paris-Nord-Est. La Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris a une vision stratégique à long terme avec les communes voisines. 

     

    Quels problèmes majeurs avez vous déjà identifiés?

    D'une manière globale, la situation n'est pas satisfaisante. C'est une évidence.

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanismeTaxis: lors de la restructuration de l'espace autour de la gare, on est parti d'un bon principe d'une circulation aisée rue de Dunkerque le long de la gare. Mais on voit bien qu'au quotidien, les usages ont été détournés, voire non respectés et sont donc différents du projet de départ, avec également de nouveaux usages (comme les VTC - Voitures de Tourisme avec Chauffeurs -). De nombreux taxis, après avoir déposé leurs clients devant le parvis ne retournent pas rue de Maubeuge mais reprennent des passagers quelques mètres plus loin.  La circulation n'est pas facilitée par ces mauvaises pratiques (d'autant que des voitures particulières passent aussi par là). On souffre de la grande proximité du boulevard de Magenta souvent saturé. La Gare du Nord ne bénéficie malheureusement pas d'un espace de respiration comme c'est le cas devant la Gare de l'Est. L'idée serait de reconsulter le PC Lutèce pour voir ce qu'on peut améliorer.

    RATP: La gare routière pour la RATP est un vrai plus. Elle ne bénéficie pas d'une vraie gare routière dans les autres gares. Elle y tient donc. Une réflexion sur la circulation et les arrêts sera sans doute à mener.

     

    Les piétons et les cyclistes ne sont-ils pas oubliés ?

    Bien au contraire. Notre démarche est aussi de reparler des piétons. C'est une réelle préoccupation. D'ailleurs, sur les pôles d'échanges, elle est au cœur de la réflexion.

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme,gare-de-l-estNous n'oublions pas les modes doux comme les vélos. Avec en toile de fond, l'idée de promouvoir les transports collectifs (On étudie la part modale: façon dont les usagers accèdent aux transports collectifs et aux modes doux, i.e. non motorisés et non polluants, comme les vélos etc.). Nous réfléchissons à une vélo-station avec gardiennage et réparations. L'abri-vélos devant l'entrée banlieue est détourné de son objet et pas vraiment utilisé comme parking deux roues non motorisées. Il serait à revoir.

     

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme

     

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme,gare-de-l-estIl nous semble indispensable de réfléchir au stationnement des autocars de tourisme, aux porte-huit, à la future restructuration de l'hôpital Lariboisière avec un nouveau bâtiment à l'angle du boulevard de la chapelle.

    Ce sont  des éléments dont je n'avais pas connaissance. Vous faites bien de me les signaler. La partie nord des abords de la gare doit aussi s'inscrire dans la réflexion.

     

    Et la liaison entre les deux gares dont on parle depuis si longtemps?

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanismeEn 2008 déjà, il y avait eu une étude avec l'APUR. Deux solutions avaient été proposées: une liaison plus technique en sous-sol entre les quais de la Gare de l'Est et l'espace du RER E / Eole (Gare Magenta) et une liaison en surface avec un aménagement sur la rue d'Alsace. Le STIF a récemment lancé un appel d'offres pour une nouvelle étude bipôle Gare de l'Est - Gare du Nord. Notre bureau d'études AREP Ville a postulé. Nous espérons une réponse prochaine positive. On voit bien qu'on est nécessairement dans une dimension plus large.

    La réflexion sur les abords de la Gare de l'Est devrait aussi se faire. Le projet de liaison rapide "CDG Express" est déjà ancien mais devrait finir par émerger. Il peut s'inscrire dans le Grand Paris (avec une remise à plat des transports).

     

    *   *

    Dans le cadre de cet échange fort intéressant, nous avons émis quelques suggestions: pour les motos-taxis, trouver un lieu défini afin d'éviter les stationnements débordants et donc illicites sur les trottoirs. Ce qui éviterait également le racolage devant la sortie de la gare. Rendre la sortie côté Lariboisière, long couloir de béton, plus agréable (éclairage, couleurs, fresques...). Trouver un espace clos pour les chauffeurs de taxis avec toilettes, ce qui éviterait une partie des recoins urinoirs sur la voirie. Travailler avec Vélib' pour un rechargement des stations plus efficaces aux abords de la gare. Imaginer un lien avec le viaduc (métro aérien de la ligne 2).

    Nous avons bien compris qu'il n'est pas question de revenir sur des aménagements récents et coûteux du parvis de la Gare du Nord mais que la situation actuelle doit évoluée positivement. Reste à attendre le rendu de cette étude fin février qui devrait être publique.

    La Gare de l'Est sera également concernée par la suite puisqu’il s'agit d'une étude "bipôle" et pourrait, à ce titre, bénéficier de moyens additionnels pour l'aménagement de ses abords. Nous suivrons cela de près.

  • Commission Barbès-Chapelle, du bon travail en perspective

    L'ambiance studieuse et motivée qui a présidé à la première réunion de la Commission Barbès-Chapelle de notre association a débouché sur une note très positive, à savoir la revalorisation urbaine et la mise en lumière du patrimoine représenté par le viaduc du métro aérien. C'était le 10 décembre dernier.

    Loin de s'éterniser sur les dégâts que cause la présence des marchés sauvages, qu'ils soient de la misère ou du recel — comment trouver un autre nom aux petits trafics qui occupent à la nuit tombante la place Caplat-Charbonnière ? — la commission a opté pour la recherche de pistes innovantes qui pourraient transformer l'image du boulevard de la Chapelle entre Barbès et la place du même nom.

    paris,barbès,

    Certes il faut réfléchir au croisement de Tombouctou-Maubeuge avec le boulevard! On ne peut laisser les automobilistes qui font l'effort de louer une place chez Vinci Barbès-Rochechouart (104 bd de la Chapelle) perdre leur temps dans l'embouteillage qui régulièrement sature la place de la Chapelle. De ce fait ils y contribuent aussi par leur présence, alors que rien ne les y obligeait avant l'extension du marché sur une partie de ce barreau. Et pourquoi donc cette extension décidée sans plan tombouctou avec texte.jpgconcertation ? Si concertation il y a eu, elle n'est pas arrivée jusqu'à Action Barbès.

    C'est l'ensemble de cette partie à la croisée de plusieurs voies qu'il faut repenser. Les sens de circulation ont changé plusieurs fois en quelques années, sans qu'on en comprenne bien les motivations. La commission a promis de proposer une solution cohérente.

     

    1.jpg

    La place de la Chapelle elle-même est un nœud de trafic inextricable ! Matin et soir, la circulation y est impossible. Les changements de sens de certaines rues du quartier côté 18e, faits sans concertation avec la mairie du 10e, n'ont pas arrangé la situation, mais ont apporté un supplément de confort aux riverains desdites rues (y compris aux enfants des écoles proches), et une meilleure sécurité aux piétons. Quant à la place elle-même, elle est saturée à certaines heures. Réfléchissons à la réduction du flux automobile, détournons-le, limitons-le. Il y a un moment où les grands moyens sont nécessaires. Nous aimerions imiter l'avenue Jean-Jaurès... plutôt que le gymkhana actuel de la rue Marx-Dormoy. Des réflexions sont en cours. Des moyens existent. Attendons un peu les propositions de notre commission.

    1 copie.jpg

    Pourquoi avons-nous encore deux voies de circulation sur le boulevard de la Chapelle entre Barbès et Chapelle ? Qui répond à cette question à la mairie ? L'accumulation de véhicules aux heures de pointe alimente le nœud de la place de la Chapelle, il n'est pas besoin d'être tacticien pour le comprendre. Avec ou sans marché alimentaire, il serait judicieux de réguler l'afflux de voitures. Impossible ! diront certains. Comment ? Mais voyez ce qui se passe le long du marché de Belleville deux fois par semaine ! N'a-t-on pas là aussi de nombreux commerçants, de nombreux camions et de non moins nombreux acheteurs ? Il n'y a pourtant qu'une voie de circulation, à côté de laquelle se trouve une piste cyclable protégée par un séparateur. On ne demande ni plus ni moins.

    Nous n'avons pas l'intention de vous exposer ici toutes les réflexions en cours, juste de vous donner quelques exemples sur le problème de la circulation. Mais la propreté est aussi au cœur du sujet, qu'elle soit des rues, des trottoirs ou à l'intérieur de la station de métro. De même, les occupations de l'espace public, comme nous l'évoquions plus haut, ne peuvent être passés sous silence. Il faut s'interroger sur l'action des forces de police, et savoir en quoi elles font avancer la sécurité pour les habitants.

    Mais il faut toutefois sérier les problèmes et s'attaquer de façon rationnelle à chacun d'eux. Il faut aussi avoir en tête que l'image d'un quartier joue en sa défaveur quand elle n'est pas bonne, décriée, mise en avant à chaque instant. La presse souvent a du mal à voir le positif dans ce bout de quartier qui est le nôtre et que nous aimons malgré ses travers, il faut l'y aider. L'espoir que l'ouverture du Louxor a fait naître ne doit pas retomber. A ce sujet, remarquons que ses mosaïques n'ont pas été dégradées, malgré les craintes que nous formulions pendant le chantier. C'est donc que le beau peut être respecté. A Barbès aussi. La brasserie à l'angle, de l'autre côté du Louxor, même si son chantier semble un peu endormi, va apporter également son lot de changements positifs. Les vendeurs de cigarettes ne s’assiéront pas à la terrasse ! Où iront-ils ? C'est une bonne question. Pour l'heure nous n'avons pas la réponse. Le retour d'un libraire en lieu et place de feu Virgin est une bonne chose également. Les vendeurs de textiles bradés auraient bien investi les lieux aussi.... sans la pression de la mairie du 18e sur le bailleur social.

    L'idée fondatrice de notre commission est bien de transformer le quartier en cessant de geindre et de dénoncer, ou de vouloir repousser les problèmes chez les voisins. Tentons de valoriser l'existant. Savez-vous notamment que le viaduc du métro aérien est classé ? Que pouvons-nous faire dès lors pour obtenir qu'il soit vu comme tel ? Qu'il soit entretenu et mis en valeur ? D'autres grandes transformations viendront perturber l'apparence du quartier dans quelques années : la construction d'un pavillon nouveau à Lariboisière et le déplacement de l'entrée des urgences. Voici des modifications qu'il faut anticiper et surtout prendre en compte.

    Nous vous tiendrons informés des résultats des travaux de notre commission, qui au vu de l'étendue du chantier a du pain sur la planche... Nous avons, pour être plus efficaces, créé des sous-commissions qui se répartissent les tâches. N'hésitez pas à nous faire part de vos idées dans les commentaires du blog, en n'utilisant pas cet espace toutefois comme un déversoir de tous vos reproches, car nous ne sommes qu'une association de quartier dont les pouvoirs sont ceux de l'imagination et de la bonne volonté.  

  • Auvents: objet d'une attention accrue!

    paris,10e,auvents,marquises,commerces,rémi-féraudNous avions déjà évoqué le sujet des auvents, ces avancées, le plus souvent en béton, parfois avec un habillage métallique, qui ont été arrimées aux façades de certains immeubles anciens ou haussmanniens, généralement au cours du 20e siècle. Le béton prenait alors son essor en architecture, grâce à des architectes renommés qui ont su l'utiliser pour jouer avec les lignes des bâtiments et les effets d'ombres et de lumières.

    Dans notre précédent article sur ce sujet, nous avions utilisé un titre provocateur: "La guerre aux auvents est-elle déclarée?". Nous avions en effet montré à quel point ce sujet n'est pas anodin, mais était au contraire devenu un sujet de crispation pour certains riverains et certains services municipaux.

    Lire la suite

  • Pour le balcon vert, ce n'est pas encore Noël!

    Parmi les délibérations du dernier conseil d'arrondissement de l'année à la mairie du 10e lundi dernier, celle de la Direction de l'Urbanisme a attiré notre attention. Et pour cause puisqu'elle fait ressurgir le spectre du Balcon vert.

    Il s'agit "d'un nouveau protocole d'accord entre la Ville de Paris, la SNCF et RFF (Réseaux Ferrés de France) relatif à l'acquisition d'un volume immobilier - Opération Balcon Vert - Gare de l'Est - rue d'Alsace".

    Rappelons juste que l'opération de construction d'un immeuble de bureaux sur une emprise SNCF le long des voies rue d'Alsace n'a pas pu aboutir faute d'investisseur. C'est sur la partie supérieure du bâtiment que le fameux Balcon vert devait trouver sa place. (voir ce que nous écrivions en février 2012)

    Les bureaux ne sont plus d'actualité. Il s'agirait maintenant d'un hôtel de trois étages (hauteur de plafond réduite), proposé par une nouvelle chaîne d'hôtels baptisée "Okko" intervenant sur le segment de l'hôtellerie d'affaires économique mais haut de gamme.

    Le maire du 10e, Rémi Féraud, a lui-même présenté la délibération en question; il est toutefois resté très prudent. "Je ne veux pas vendre du rêve mais pas non plus laisser passer une chance de voir ce projet se réaliser". Il a aussi tenu à rassurer le conseiller d'opposition Serge Federbusch, très remonté ce soir-là. Pas de manœuvre politique dans cette délibération nécessaire pour aller plus loin. On peut aisément comprendre la prudence du maire qui n'a certainement pas envie de se voir reprocher un balcon vert abandonné pour la troisième fois!

    Quel calendrier possible?
    Un permis de construire en janvier 2015 et les premiers travaux du jardin sur la structure en octobre 2017 pour s'achever à la fin de cette même année.

    Alain Lhostis, élu communiste, a insisté sur la nécessité d'avoir une vision d'ensemble plus large. C'est sur le périmètre de la gare et de ses abords que le dialogue avec la SNCF et RFF est nécessaire. Il a aussi évoqué une vraie concertation avec les habitants. Nous partageons ses remarques.

  • Demain matin, Paris Nord Est donne de ses nouvelles !

    Communiqué :
     
    Samedi 30 novembre, l’ASA PNE 18 organise une balade
    à la découverte du territoire
    de Paris Nord Est en pleine mutation urbaine.
    L’occasion de se rendre compte des réalisations et des projets
    en cours d’aménagement
    entre la Chapelle et la Villette.

     

    paris,Nord-Est

  • Du nouveau au 39 avenue Trudaine

    paris,logements-sociauxL'immeuble de l'ancienne école Advancia appartenant à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCI) a été vendu en 2008 au promoteur immobilier Nacarat. Celui-ci a en projet la réalisation de logements qui feront l’objet d’une vente en état futur d’achèvement (VEFA), en clair, sur plan.

    Le bâtiment, dont l’entrée principale se trouve au 39 avenue Trudaine, couvre une assez grande surface délimitée par l’avenue elle-même et les rues Bochart de Saron et Condorcet.

    Dès que la CCI a manifesté son désir de vendre cette parcelle, la Ville de Paris s’est montrée intéressée mais aucun accord n’a pu intervenir, le montant exigé par la CCI étant trop important. C’est donc le promoteur Nacarat qui a conclu la vente après un appel d’offres lancé par la CCI.

     

    paris,logements-sociaux


    La parcelle elle-même fait l’objet d’une attention particulière du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la Ville de Paris comme l'indique le plan ci-dessus et la fiche qui l'accompagne. Le PLU impose trois contraintes précises :

    • Le respect du patrimoine par le biais de la Protection Ville de Paris,
    • La réalisation d’une crèche,
    • La construction de 25% de logements sociaux.

    Lire la suite

  • Jour de fête rue Pajol

    C'est aujourd'hui l’inauguration de l’esplanade Nathalie Sarraute, qui borde les équipements de la ZAC Pajol : une auberge de jeunesse baptisée Yves Robert et une bibliothèque du nom de l'homme de lettres et ancien président tchèque Vaclav Havel.

    Les visites inaugurales ont lieu le 7 novembre à 15h30, l'entrée est filtrée, il faut être invité, voir sur le site de la mairie du 18e.. 

    zac-pajol

    Les habitants venus au conseil de quartier Chapelle - Marx Dormoy en octobre dernier avaient fait part de leur mécontentement au commissaire Bouard : la rue Pajol serait souvent le lieu d'attroupements bruyants, des nuisances sonores mais surtout nocturnes. Sans doute l'esplanade offre-t-elle un espace attrayant, particulièrement en été, quand les soirées sont longues. Pour autant, qu'en penser ? Faudrait-il renoncer à embellir la ville, à rendre l'espace plus agréable, l'aménager et tenter de le "végétaliser" par la plantation d'arbres ou d'autres espèces plus modestes en taille, sous prétexte que des jeunes les utilisent et pas toujours de la manière la plus respectueuse pour le voisinage ? Ne faudrait-il pas plutôt s'en prendre aux lacunes de leur éducation, à l'absence de dialogue entre générations et au manque de lieux où le bruit ne serait pas un problème ? 

    P1060570.jpgP1060571.jpg

    La Halle Pajol qui accueille l'auberge de jeunesse et la bibliothèque est un bâtiment à énergie positive, ce qui doit être souligné autant que possible, tant ces constructions sont encore rares en France. 

    Pour résumer très brièvement, loin de consommer de l'énergie, elle en génère au-delà de ses propres besoins, grâce aux 3 500 m² de panneaux solaires photovoltaïques installés sur le toit de l'auberge de jeunesse.

    A côté de cette technologie de pointe, le trottoir qui lui fait face prend des allures de province qui ne manquent pas de charmes. Il serait dommage de ne pas le relever !

    P1060569_2.jpg

    En mai dernier, la Halle Pajol avait déjà fêté ses 10 ans sous l'impulsion des associations qui ont participé à la grande aventure de la transformation de ce quartier très enclavé et limité par les voies de chemin de fer. Une réussite de la concertation au Grand Parquet. A noter que dans son bulletin d'octobre 2013, l'association SOS Paris, grand défenseur du patrimoine parisien, a qualifié le projet de ZAC Pujol de "réussite", alliant modernité et respect de son histoire. Enfin, un article dans Liaison d'octobre a salué la mobilisation exemplaire qui a conduit à terme de beau projet et son succès salué de toutes parts (voir l'article dans le n° 155 sous la plume d'Olivier Ansart, président de l'ASA PNE 18).