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  • Promenade urbaine : les "toilettes en bois" vont être enlevées

    Le 19 février dernier, en compagnie d'autres associations et collectifs d'habitants, nous avons parcouru la Promenade urbaine avec les adjoints à la propreté du 10e et du 18e arrondissement, Léa Vasa et Fred Badina-Serpette, ainsi qu'un représentant de la direction de la propreté de la Ville.

    Un grand nombre de sujets ont été discutés, retenons deux points importants abordés lors de cette marche.

    D'abord côté marché Lariboisière (aka "marché de Barbès"), si le nettoiement de l'après marché par la "fonctionnelle" ne pose aucune question, il est toujours parfaitement réalisé, se pose la question du nettoiement du "marché de la misère" qui se tient en parallèle du marché alimentaire. Aujourd'hui, si tout va bien, c'est le lendemain matin que le terre-plein-central du boulevard et les rues adjacentes où le marché de la biffe s'installe (en ce moment la rue Guy Patin) sont nettoyés cette fois par les agents de la propreté des 10e et/ou 18e arrondissements. Nous avons plaidé pour un nettoiement systématique les soirs de jours de marché (mercredi et samedi) de l'espace de marché, mais également des rues qui voient parfois se former le marché informelle (rues Guy Patin, pont de Jessaint...). Espérons avoir été entendus.

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    Boulevard de la Chapelle, après le "marché de la misère"

    Autres sujet d'importance sur la Promenade urbaine : la présence des "toilettes en bois" dont l'expérimentation ici est un échec patent. Léa Vasa et Fred Badina-Serpette nous ont annoncé que ces édicules de bois allaient bientôt être retirés du boulevard.
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    En attendant de trouver des solutions pérennes, des urinoirs de type "goutte" (ces urinoirs gris qu'on trouve le long du canal Saint-Martin) vont être déployés tout au long de la promenade urbaine. Avec d'autres habitants nous avons insisté pour que ces urinoirs soient nettoyés quotidiennement, sept jours sur sept. Nous avons demandé également qu'une signalétique adaptée puisse indiquer les emplacements des toilettes le long du boulevard, cela ne règlera pas tout, mais en matière de propreté, nous savons que les réponses sont toujours multiples et qu'il faut agir de concert sur plusieurs fronts : prévention et nettoiement.

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    Autre lieu et autre dispositif qu'on aimerait voir partir et remplacé par une solution plus acceptable : "l'uritrottoir" au pied de l'église Saint-Vincent de Paul dans le 10e

     

     

  • Nos artisans et commerçants ont du talent, soutenons-les ! : "Sohan Café"

    Acteurs essentiels de l'animation de nos quartiers, beaucoup d'artisans et de commerçants sont durement touchés par la crise actuelle. Et le meilleur moyen de les soutenir est tout simplement d'y faire ses emplettes. Nous mettons donc un coup de projecteur sur quelques-uns de ces établissements qui sont essentiels à la vie de nos boulevards, nos places et nos rues. 

    Nous continuons la série avec Le Sohan Café

    Le Sohan Café est devenu une adresse incontournable dans le quartier autour du métro la Chapelle. Et c'est amplement mérité, car si ce restaurant propose une cuisine iranienne authentique et gourmande, à des prix très raisonnables, c'est toujours avec un accueil chaleureux et convivial.

    Vous pourrez découvrir ou retrouver les délicieux mazzehs du Sohan Café en profitant de sa terrasse à l'angle du boulevard de La Chapelle et de la rue Philippe de Girard, mais également en service à emporter.

    sohan-ext.jpg

    Sohan Café

    30 boulevard de La Chapelle, Paris 18e

    Site internet : sohancafe.com

    Tél. :01 42 40 15 66

    Mail : info@sohancafe.com 

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  • Nouvelle réunion de concertation pour les Fermiers généreux

    Attention ! : changement d'horaire : de 14 h 30 à 17 h 30
     
    L'équipe de Vergers Urbains et des Fermiers Généreux organise un nouvel atelier de conception du projet des Fermiers généreux, ce mercredi 30 octobre sur le terre plein  du pont de La Chapelle (celui au-dessus des voies de chemin de fer de l'Est, NDLR).
     
    L'objectif sera de se projeter dans le lieu grâce à la réalisation d'un tracé au sol grandeur nature et in situ
     
    Tout le monde est invité, associations, collectifs et habitants, à y participer et à s'exprimer pour concevoir cet espace de végétalisation sur la Promenade urbaine.

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    C'est où ?
    Pont de La Chapelle, boulevard de La Chapelle, Paris 10e et 18e
    C'est quand ?
    Mercredi 30 octobre 2019, à 18 h 30 Attention ! : changement d'horaire : de 14 h 30 à 17 h 30
  • Pour le pont de l'Ascension, une histoire de pont

    Pour l'ascension, le blog d'Action Barbès fait aussi le pont, mais pour ne pas vous laisser sans lecture, nous vous proposons un article* sur l'histoire d'un pont, ce pont qui enjambe les voies de chemin de fer du Nord sur le boulevard de la Chapelle, celui qui est sans doute le plus connu dans le quartier mais dont en général on ignore le pourtant joli nom : le pont Saint-Ange.

     

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le pont Saint-Ange vu des quais de la Gare du Nord, le 7 octobre 2014
      

    Les ponts de la Goutte d'Or

     

    Dernier pont avant la gare du Nord

    Le pont Saint-Ange est un pont qui permet au boulevard de la Chapelle d'enjamber les voies de chemin de fer du Nord à l'arrière de la Gare du Nord. Ainsi, le coté impair du pont Saint-Ange offre une vue panoramique privilégiée sur les quais de la gare du Nord. Situé à d'extrémité sud de la Goutte d'Or, à la frontière du dixième et du dix-huitième arrondissements de Paris, ce pont a énormément évolué depuis sa construction. À son édification vers la fin de la première moitié du XIXe siècle, le pont Saint-Ange est un simple ouvrage d'art en pierre laissant passer les deux seules voies du chemin de fer du Nord. Aujourd'hui, c'est un pont métallique qui supporte le viaduc de la Ligne 2 du métro et qui enjambe pas moins de vingt-sept voies de chemin de fer de surface ainsi que quatre voies souterraines.

     le pont Saint-Ange 1905Locomotive-tender de la Compagnie du Nord et ses mécaniciens, posant sur les voies de la gare du Nord devant le pont Saint-Ange

    Le pont de Saint-Ange a été construit concomitamment avec le percement des voies de chemin de fer du Nord en 1843-1846. On dût alors surélever le sol du boulevard de plusieurs mètres afin que le pont soit suffisamment haut pour permettre le passage des trains de la Compagnie des chemins de fer du Nord, d'autres surélévations seront nécessaires par la suite. 

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange    pilier du pont Saint-Ange 
    Entre la photo de 1903 à gauche et celle de 2014 à droite, le pilier du viaduc semble s'être enfoncé dans la chaussée, mais c'est bien cette dernière qui s'est élevée au gré des transformations du pont Saint-Ange

    Tout comme les autres ponts voisins jetés sur cette tranchée de chemin de fer, il a subi de nombreuses modifications (reconstruction, élargissement, surélévation) pour s'adapter à la croissance du trafic ferroviaire de la Gare du Nord et aux élargissements successifs des voies de chemin de fer du Nord. La première reconstruction date de 1860, la construction alors en pierre est remplacée par une construction métallique (de même pour le pont de Jessaint). Les dernières modifications d'envergure datent de 1977. 

     le pont Saint-Ange 1895Le pont Saint-Ange en pleine reconstruction, Le Monde illustré du 20 juillet 1895.

     

    Viaduc

    Si le pont Saint-Ange a été remanié à de nombreuses reprises, la transformation la plus remarquable est sans conteste celle opérée par le passage du métro sur un viaduc métallique  sur le parcours du boulevard de la Chapelle. En effet, la ligne circulaire Nord du métropolitain parisien, aujourd'hui Ligne 2 de la RATP, qui relie la Porte Dauphine à la place de la Nation, est en partie souterraine et en partie émergée entre les stations Barbès-Rochechouart (anciennement "station Boulevard Barbès") et Jaurès (anciennement "station Allemagne") où elle surplombe les boulevards de la Chapelle et de la Villette sur un viaduc porté par des colonnes de fonte et des piliers en pierre.

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-AngeVue rare sur le pont Saint-Ange avant la construction du viaduc du métro, prise du boulevard de la Chapelle le 19 août 1901. On aperçoit en fond l'hôpital Lariboisière et sa cheminée fumante.

    Ce tronçon aérien de près de deux kilomètres permet au métro de traverser les lignes de chemins de fer du Nord et de l'Est ainsi que le canal Saint-Martin qu'il croise successivement. Et c'est bien ce viaduc qui donne sa physionomie multimodale si caractéristique au pont Saint-Ange, où piétons, vélos, voitures, trains et métro se croisent incessamment.

    Pour cette ligne de métro, c'est le projet de Fulgence Bienvenüe qui est retenu, alors que les ateliers de Gustave Eiffel voient le leur rejeté.

    projet Eiffel
    Projet non-retenu de viaduc par Gustave Eiffel

    Les études préparatoires ont lieu en 1900 et le chantier commence en 1901. Certaines parties souterraines sont d'abord réalisées et ouvertes en 1902, le viaduc est construit entre 1902 et 1903. Remarquons que le passage sur le pont Saint-Ange nécessite des travées beaucoup plus longues (75,25 mètres) que celles du reste du parcours aérien (de 19,48 à 27,06 mètres35,89 mètres pour le franchissement du boulevard Barbès et 43,47 mètres pour celui de la rue d'Aubervilliers). La ligne est ouverte aux usagers dans sa totalité le  2 avril 1903.

    croquis viaducSchémas techniques du viaduc 

     le pont Saint-Ange le 6 juin 1902Vue sur le viaduc en construction sur le pont Saint-Ange, prise depuis le boulevard de la Chapelle au débouché de la rue du Faubourg Saint-Denis le 6 juin 1902 (on aperçoit au second plan à droite, la flèche de l'église Saint-Bernard de la Chapelle, alors en pleine rénovation) 

     le pont Saint-Ange 6 août 1902Vue du pont Saint-Ange et le viaduc en construction, prise depuis les voies de la gare du Nord le 6 août 1902

    le pont Saint-Ange le 6 mars 1903Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro fraichement achevé, prise du boulevard de la Chapelle sur le pont le 6 mars 1903. On distingue encore en fond l'hôpital Lariboisière. 

     le pont Saint-Ange 1903 Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro,  publié dans la revue Le Génie Civil du 28 mars 1903.

     le pont Saint-Ange le 4 juin 1903

    Vue sur le pont Saint-Ange et le viaduc du métro fraichement achevé, prise du boulevard de la Chapelle (vers le théâtre des Bouffes du Nord) le 4 juin 1903

     

    Dernier souvenir du hameau Saint-Ange

    Hormis ceux qui enjambent la Seine, les ponts parisiens portent généralement le nom de la voie qu'ils supportent, comme le pont de Jessaint ou le pont Jean-François Lépine et c'est également le cas du pont Saint-Ange. Il faut revenir sur l'histoire du boulevard de la Chapelle, qui n'a pas toujours porté ce nom, pour comprendre ce baptême.

    Ce boulevard parisien, qui s'étire depuis les rues de Château Landon et d'Aubervilliers jusqu'au carrefour Magenta/Rochechouart/Barbès, est percé en 1789 sur le parcours extérieur du mur des Fermiers généraux (mur détruit juste après l'annexion des communes suburbaines en 1860). Le chemin de ronde intérieur est annexé au boulevard avec la destruction du mur d'enceinte en 1860, lui conférant sa largeur actuelle. Auparavant, il était dénommé comme suit : à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi : boulevard des Vertus, entre les rues d'Aubervilliers et Marx Dormoy ; boulevard de la Chapelle, pour le surplus. À l'intérieur de l'ancien mur d'octroi : chemin de ronde Saint-Denis, entre la rue du Faubourg Saint-Denis et la place de la Barrière Poissonnière (aujourd'hui le carrefour Barbès), qui était située au débouché de la rue du Faubourg Poissonnière ; place de la Barrière Poissonnière ; l'ancien boulevard de la Chapelle était appelé boulevard Saint-Ange entre les rues de la Chapelle (aujourd'hui rue Marx Dormoy) et de la Charbonnière. Le pont Saint-Ange se nomme donc ainsi car il supportait à son origine le boulevard Saint-Ange, qui lui-même tenait son nom du hameau Saint-Ange.

    Le hameau Saint-Ange s'est  développé dans les années 1815-1830 depuis les rues de Chartres et de la Charbonnière jusqu'à l'actuelle rue Marx-Dormoy (alors Grande-Rue de la Chapelle)? D'ailleurs, l'intersection en croix de Saint-André des rues de Chartres et de la Charbonnière a porté le nom de place Saint-Ange jusqu'en 1877. Ce foyer d'habitations, aujourd'hui inclus dans la Goutte d'Or, n'en faisait alors pas partie. Le hameau de la Goutte d'Or, qui s'est développé autour d'une nitrière artificielle et d'une auberge "A l'enseigne de goutte d'or" à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, était cantonné autour de ce qui est aujourd'hui l'intersection de la rue de Goutte d'or et du boulevard Barbès, ne dépassant guère la rue des Islettes (alors rue Neuve de la Goutte d'Or). Le hameau Saint-Ange (puis "quartier Saint-Ange") de la commune de la Chapelle, porte le nom du couple de propriétaires-spéculateurs du terrain à l'origine de son urbanisation : Monsieur et Madame Trutat de Saint-Ange. Ces derniers ont acquis les terrains pour une somme de 14 000 francs pour les revendre, une fois viabilisés, pour la somme de 214 000 francs. 

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    Extrait du plan de Paris par Simonneau, 1837

    L'urbanisation galopante du quartier à partir des années 1840 fit son oeuvre et le quartier Saint-Ange se confondit avec celui de la Goutte d'Or, dont l'administration retint le nom pour désigner un des quatre quartiers administratifs à la création du 18e en 1860, et hormis le pont Saint-Ange, il ne reste aucune trace de ce passé. Signalons tout de même l'hôtel Saint-Ange qui subsista à l'angle de la place de la Chapelle et de la rue de Jessaint jusqu'à ce que l'îlot auquel il appartenait fut détruit et annexé pour partie au square de Jessaint, le reste servant à l'élargissement de la tranchée des voies de chemins de fer du Nord (voir photo ci-dessous). Un autre hôtel Saint-Ange exista antérieurement au 22 rue de la Charbonnière.

     

    Place de la Chapelle 1937Hôtel Saint-Ange, place de la Chapelle, 1937 (on voit le square de Jessaint au premier plan)

     

    Quelques vues et évènements autour du pont Saint-Ange

     

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Carte postale du pont Saint-Ange et du viaduc du métro, prise d'un immeuble du boulevard de la Chapelle aujourd'hui disparu suite à l'élargissement des voies de chemin de fer (vers 1910)

     le pont Saint-Ange / grève
    Carte postale de la grève générale des chemins de fer de 1910, représentant le train express de Lille passant sous le pont Saint-Ange (et non le pont Marcadet comme il est faussement légendé), vue depuis les voies de la Gare du Nord

    le pont Saint-Ange grève 1910
    Carte postale de la grève générale des chemins de fer de 1910, représentant des soldats gardant les voies au pied du pont Saint-Ange du coté de la gare du Nord (et non "entre le pont Marcadet et le viaduc du métro" comme il est faussement légendé)

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange   Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le 14 juillet 1922 à 18h10, un train venant d'Écouan déraille sous le pont Saint-Ange , deux wagons s'écrasent sur les piliers du pont, causant deux morts et une trentaine de blessés (Le Petit Journal / Le Journal du 15 juillet 1922)

    P. Goute 1925
    "Sur un pont boulevard de la Chapelle [sic] où on pouvait voir passer les trains de permissionnaires retournant au front", dessin de Paul Goute, 1925

    Tchao Pantin
    Coluche remontant la rue de Chartres dans le film "Tchao Pantin" de Claude Berri (1983). Le pont Saint-Ange apparait en arrière plan

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Le pont Saint-Ange dans le film "L'union sacré" d'Alexandre Arcady (1988)
      

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange
    Portrait de Pigalle et François Hadji-Lazaro avec pour fond de décor le viaduc du métro sur le pont Saint-Ange, depuis le pont de Jessaint. Pochette d'Album illustrée par Tardi en 1990.

    Les ponts de la Goutte d'Or : 2. le pont Saint-Ange 
    Le train Eurostar transportant la reine Elisabeth II pour sa visité d'État en France passe sous le pont Saint-Ange avant d'arriver en gare du Nord le 5 juin 2014

     

    * Cet article a été initialement publié sous une première version en 2014 sur le blog sur l'histoire de la Goutte d'Or de Jean-Raphaël Bourge - qui accessoirement est aussi président d'Action Barbès - qui nous autorise à le reproduire ici.

  • Promenade urbaine : l'inquiétant silence de la ville

    Mais que se passe-t-il avec la promenade urbaine ? Va-t-on finalement savoir à quoi vont ressembler les boulevards de la Chapelle et de la Villette à la fin des travaux ?

    Les travaux de voirie ont bien commencé, mais ils ont débuté avec une première mauvaise surprise. Contrairement à ce qu'il avait été annoncé, la circulation n'est pas réduite à une voie sur le boulevard de la Chapelle le long de l'hôpital Lariboisière, mais pire encore, la piste cyclable disparait et le trottoir n'est pas élargi. Officiellement la deuxième voie ajoutée au projet, qui n'en prévoyait q'une, est une piste cyclable que les véhicules de secours peuvent emprunter en cas d'affluence pour desservir l'hôpital, sans rire. Mais de qui se moque-t-on ? Cet aménagement est bien une suppression pure et simple de la piste cyclable protégée au profit d'une seconde voie de circulation automobile. Et il est à parier que bien d'autres véhicules que ceux de secours prendront cette voie, les deux-roues motorisés assurément. Sur cette portion, c'est en définitive un recul énorme pour les circulations douces. On aimerait que la ville mette autant d'énergie pour faire reculer la voiture ici, qu'elle en met pour piétonniser les berges de Seine. On ne saurait comprendre ce Paris à deux vitesses, avec un centre privilégié et une périphérie sacrifiée.

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    Les travaux de la promenade urbaine le long de l'hôpital Lariboisière (28 septembre)

    Mais pour les reste, la question des usages, l'organisation du marché et de l'espace de convivialité, l'aménagement de la place de la Chapelle, la ferme urbaine entre La Chapelle et Stalingrad et surtout le projet d'éclairage qu'on nous a bien fait miroiter pour mieux nous dire ensuite qu'il n'y avait pas d'argent pour le financer, pour tout cela nous n'avons plus aucune information. Non seulement nous ne savons pas ce qui nous attend, mais nous ne savons pas non plus quand nous pourrons en savoir plus. En effet, depuis la dernière réunion publique au printemps dernier, plus aucune nouvelle de l'hôtel de ville, et aucune réunion n'est annoncée.

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    Piste cyclable coté 18e sur le boulevard de la Chapelle un jour de marché (24 octobre)

    Ce silence n'est pas sans nous inquiéter. Après la disparition inopinée de la piste cyclable nous craignons que d'autres mauvaises nouvelles n'arrivent. Car pour l'instant, la promenade urbaine se résume à l'aménagement de quelques passages piétons, rien d'autre.

    Ce n'est pas le tout de se vanter dans les médias que les services de la ville sont "tous mobilisés" pour les quartiers populaires, encore faut-il pouvoir le constater sur le terrain, et là, on en est loin. 

  • Le Conseil de Paris vote un branle-bas de combat pour le marché de Barbès

    Suite à nos articles du 22 février et du 4 mars sur le marché alimentaire Barbès, nous évoquions hier notre récent projet destiné à "aérer" ce marché pour recréer un marché agréable à fréquenter et limiter les débordements. Malheureusement, notre projet fut débouté par la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de Paris.

    Suite à nos alertes, ce sujet du marché Barbès fut également à l'ordre du jour du Conseil de Paris au début de la semaine. Dans notre article du 14 mars dernier, nous avons évoqué en détail le voeu présenté par le groupe Les Républicains et citoyens indépendants.

    Prenez la peine de lire vous-même le texte du voeu que le Conseil de Paris a voté le 30 mars dernier, suite au débat lié à ce voeu de l'opposition municipale : 

     

    Conseil de Paris 

    Séance des 29, 30 et 31 mars

    Vœu de l’exécutif sur la situation du marché Barbés 

     

    Considérant l’attachement de la Maire de Paris au maintien d’une offre alimentaire de qualité sur l’ensemble du territoire parisien, au travers notamment de ses 71 marchés découverts et 9 marchés couverts ;

    Considérant les améliorations qui vont être apportées dans le cadre des nouvelles délégations de service public par lesquelles sont gérés les marchés alimentaires découverts, notamment les nouvelles exigences en matière de qualité des installations ;

    Considérant les dysfonctionnements constatés sur le marché Barbés, qui entrainent des nuisances tant pour les riverains – du fait notamment de livraisons nocturnes abusives et de stationnement illicite- que pour les commerçants et les clients du marché – de par la présence de vendeurs à la sauvette et de problèmes sanitaires ; 

    Considérant que des contrôles sont déjà régulièrement menés, et ont permis de sanctionner les commerçants contrevenants ; 

    Considérant la visite sur place de l’adjointe à la Maire de Paris chargée du commerce avec le Maire du 18e et son adjointe ;

    Considérant cependant que l’aggravation de la situation rend indispensable une mobilisation de tous,  au-delà des services de la Ville, afin de permettre une action ferme et coordonnée ;

    Considérant que, dès le 11 mars,  l’adjointe à la Maire de Paris chargée du commerce a réuni les services de la Ville, le commissariat du 18e arrondissement, le délégataire, ainsi que les représentants de l’Adjointe à la Maire de Paris chargée de la sécurité, de la prévention, de la politique de la ville et de l’intégration, des Maires des 18e et 10e arrondissements et de l’association Action Barbés;

    Considérant que les services de la Ville ont entrepris dans ce cadre une démarche pour réorienter et coordonner leurs actions, en renforçant les contrôles des commerçants sur le marché ;

    Considérant qu’il est également indispensable que le délégataire, chargé de la gestion de ce marché par délégation de service public, travaille à l’amélioration de la qualité de la présentation des stands des commerçants ;

     

    Sur proposition de l’exécutif, le Conseil de Paris émet le vœu qu’une action d’ampleur, coordonnée entre les services de la préfecture de police et ceux de la Ville, permette que soit efficacement sanctionné l’ensemble des manquements (hygiène, livraisons, stationnement et vente à la sauvette). Cette action sera amenée à être reconduite autant que nécessaire, afin d’assurer dans le temps le bon fonctionnement du marché.

     

     -o-o-o-

     

    Enfin de bonnes résolutions ! Maintenant, nous allons suivre sur le terrain ce qui va être entrepris et les résultats que ces mesures engendreront. 

    Affaire à suivre plus que jamais...

     

  • Marché de Barbès : un projet nécessaire mais rejeté en 2015

    Dans le cadre du Budget participatif de 2015, notre association avait proposé un projet au titre ronflant

    « Aérer le marché de Barbès au centre ! »


    Le projet n'a pas passé la commission d'arrondissement du 18e au motif que toute place libérée dans ce périmètre attire les sauvettes, les deals, et cela dans la bouche des représentants de la Direction de la Prévention et de la Protection des Parisiens (DPP), qui ne sait pas comment s'en débarrasser une fois installés. Certes, mais dans ce cas-là, laissons les choses en l'état. Ne nettoyons plus les trottoirs car ils seront rapidement de nouveau salis. Ne verbalisons pas les automobilistes mal stationnés, car ils seront remplacés par d'autres. Et pour pousser le jeu à l'absurde, ne lavons pas nos assiettes, car demain nous y mangerons à nouveau ! Raisonnablement on ne peut pas agir ainsi.

     

    La présence en demi-teinte de la DPP 

    Ce n'est pas la seule déception que nous ayons eue en provenance de la DPP. Ses agents ne sont pas compétents pour toutes les fonctions de prévention ou de sécurité. Ce ne sont pas des policiers. Chacun sait que les pouvoirs de police à Paris sont entre les mains de la Préfecture de Police. Pourtant sur le marché, où ils sont présents très régulièrement pour ne pas dire deux fois par semaine, leur rôle n'est pas bien clair. N'ont-ils pas pour mission d'empêcher la vente à la sauvette dans l'allée centrale du marché car elle perturbe gravement le cheminement des clients ? Or, les marchands d'herbes aromatiques et ceux de chaussettes s'y sentent assez à l'aise. Au point d'être présents certains jours en une ligne continue.... D'aucuns disent que la vente de persil, coriandre, etc. rapportent assez bien aux grossistes. Difficile à vérifier. Mais les marchands dument installés sur des étals autorisés ne semblent pas protester. A qui profite donc cette vente que rien ni personne ne perturbe ?

     

    De quoi s'agissait-il exactement dans cette proposition ?

    Lire la suite

  • Le temps passe... boulevard de la Chapelle

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    Septembre 2015

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    Février 2016 !

     

    oOo

    Pour approfondir le sujet, cliquez ici pour accéder à notre article du 19 septembre 2015 : "Boulevard de la Chapelle : piste cyclable à revoir".

     

     

  • L'avenir du nord du 10e au conseil de quartier Louis Blanc jeudi prochain

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    Voici un conseil de quartier qui intéresse notre association pour son projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad puisque le boulevard de la Chapelle y sera évoqué. Le conseil Louis-Blanc Aqueduc est d'ailleurs partie prenante des réunions qui ont commencé avec l'APUR. Le devenir de l'hôpital Lariboisière a aussi été l'objet de plusieurs articles.

     

    Rendez-vous jeudi 12 février à 19 h au 49 bis rue Louis-Blanc, à deux pas de Barbès.

     

  • Tempête tropicale à la Maison du kangourou

    En cette saison, l'été est au plus chaud dans la zone australe et parfois des tempêtes aussi imprévues que violentes s'abattent sur le bush... C'est sans doute ce qu'il est arrivé à La Maison du kangourou, située boulevard de la Chapelle. Ses larges baies en témoignent encore !

    maison du kangourou web 2.JPG

    Difficile ici d'offrir aux jeunes enfants de l'air respirable, quand les encombrements sont quasi permanents. Mais voilà qu'on leur bouche aussi la vue... Souhaitons que le bitume manquant devant leurs fenêtres revienne vite et modère les projections de poussière lors du lavage du trottoir au jet.

  • Un jour de marché pas comme les autres

    Ce matin, 7h30 plusieurs voitures de police sont stationnées le long de la station de métro Barbès-Rochechiuart. Habituellement à cette heure là, côté Guy Patin, soit au côté opposé à l'escalier monumental, la large porte d’accès mise en place pour les personnes à mobilité réduite (PMR) est déjà grande ouverte et les premiers vendeurs sont eux-aussi déjà présents avec des caddies. On ne vend pas encore.
    Surprise en revenant vers 12h : on peut emprunter la sortie Guy Patin aisément. Aucun vendeur dans l'espace sous viaduc, très peu à l'extérieur. Déstabilisés, certains attendent encore sur l’espace devant la sortie, avec l’espoir d’un moment plus favorable pour étaler le contenu des sacs. La plupart ont sans doute abandonné les lieux suite à la présence policière, disons même à l’occupation policière des lieux.
    Quelques transactions se passent discrètement sur une boite de conserve ou de Nescafé.

    paris, 18e, Barbès, métro, trottoir, voirie, motos, stationnement, livraisonsVue de la sortie Guy Patin, sous le viaduc, les jours sans marché...

    Triste constat. Restent là sans doute ceux qui n'ont que le contenu de leur caddie pour quelques euros. Les autres qui ont commencé à établir un trafic plus organisé semblent avoir déserté le quartier. Tout comme à Belleville où les interventions répétées de la Brigade spécialisée de terrain dissuadent.

    Certaines actions nous ont été annoncées lors de la réunion du Comité de pilotage Barbès du 17 mars dernier à l'Hôtel de Ville, où nous avons débattu des problèmes de Barbès qui préoccupent nos adhérents. Mais les intervenants étaient nombreux et les sujets si denses, qu’une seule réunion n’a pas suffi à traiter de tout. Notre suggestion de marché aux biffins autorisé sous le viaduc un jour par semaine sous le contrôle d'une association a été rejetée par les maires et l'Hôtel de Ville. Nous reviendrons sur cette question pour vous en donner le détail. Il ne s’agissait que d’une proposition, peut-être en effet, n’est-elle pas adaptée, comme l’a expliqué Daniel Vaillant, qui connaît bien le problème des chiffonniers de Montmartre et a été à l’origine de la création du Carré des Biffins.
    On le voit, les solutions restent très difficiles à trouver.

    Les forces de police se sont retirées comme le marché tirait à sa fin et les vendeurs ne sont pas revenus tout de suite. En réalité, les stands de fortune se sont remontés doucement, moins denses. Il y a manifestement moins de vendeurs que d’habitude, mais on sait aussi que les glaneurs, comme les appelle Agnès Varda, les personnes qui viennent en toute fin de marché pour ramasser les quelques légumes ou fruits abandonnés après le démantèlement des étals, sont aussi des clients potentiels pour les vendeurs à la sauvette. Sans acheteurs, même pauvres, il n’y a pas de marché à la sauvette. Nous avions déjà observé que le marché parallèle durait plus longtemps que le marché officiel.

    Qu’en sera-t-il samedi prochain ?