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Social & solidarité - Page 36

  • Opération Propreté-Prévention Barbès-Paré

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    Il y a un an tout juste, les mairies du 10e et du 18e avaient organisé une opération coordonnée de nettoyage appronfondi (OCNA) spéciale "matériel de Réduction des Risques liés à l'usage de drogues aux abords de la Gare du Nord. (voir notre article sur le bilan de cette opération).

    L'opération menée avec les divisions territoriales des deux arrondissements et des associations intervenant auprès des toxicomanes a été cette fois-ci appelée OPP (Opération Propreté Prévention): elle a eu lieu la semaine dernière. Deux stands étaient installés les mercredi et vendredi  après-midi devant la sortie de métro Guy-Patin et rue Ambroise-Paré. Agents de la propreté, représentants de Gaïa et Coordination Toxicomanies souhaitaient  sensibiliser riverains et consommateurs de drogues aux bons gestes à adopter pour éviter les risques. Des plaquettes étaient même traduites en russe car on sait que de nombreux géorgiens consommateurs viennent dans le quartier.

    Johanne Rosier, de l'association Coordination Toxicomanies, présente sur les stands, a bien voulu répondre à nos questions.

    Comment cette opération a-t-elle été accueillie ? Quel public avez vous rencontré ?

    C'est plutôt positif pour nous car notre présence a été appréciée par les habitants comme par les personnes fréquentant le quartier. Ils ont été sensibles au message que l'on faisait passer, notamment parce que l'action était à la fois tournée dans leur direction et dans celle des consommateurs de drogues. Pour nous, acteurs de terrain, une telle opération permet d'ouvrir le débat simplement, sur la question du petit matériel, de la présence des consommateurs et sur la salle de consommation à moindre risque (SCMR). 

    Le profil des hommes et femmes venus sur les stands était très varié : vendeurs à la sauvette, hommes qui trainent dans le quartier souvent sans y habiter, jeunes et moins jeunes, riverains...bref, un échantillon assez représentatif du quartier Barbès. Une trentaine de consommateurs de drogues ont pu être sensibilisés, russophones ou non, toujours avec un accueil facile, ceux-ci concernés par la question, pas choqués de l'action ni des difficultés que celle-ci traduit.

    Nous imaginons que la future SCMR a été évoquée ?

    Bien sûr ! Nous avons constaté que son ouverture est attendue par la plupart des habitants, notamment ceux du 18e. Ils sont soucieux que les choses avancent. Il y avait bien quelques opposants, non majoritaires.

     

    Ce type d'opération, qui va au devant des citoyens sera-t-elle renouvelée ?

    Je ne le sais pas encore même si cela est souhaitable. Tout dépendra des forces vives (associations, DPE (direction de la propreté et de l'environnement), Smash (service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène…) et de la volonté politique. Ce qui est certain, c'est que services de la ville et associations travaillent dans un même sens, apprécié par tous.

    Pour info : depuis juin 2011, le Smash effectue deux passages au lieu d'un aux abords de la Gare du Nord. On note une diminution de 15% du nombre de seringues récupérées en 2012 par rapport à 2011 et la baisse continue sur le 1er trimestre 2013. Le travail coordonné des associations de prévention et des agents de la propreté n'y est sans doute pas pour rien.

     

  • SCMR : l'information sur FR3 en 2010....

    paris,10e,salle-conso,salle-injection,santé-publique,toxicomanieSur le métier remettons notre ouvrage ! Nous le faisons depuis bientôt 5 ans dans l'association ACTION BARBES, puisque une poignée de personnes du bureau s'intéressait à la question, de près déjà, au moment où nous avons proposé à nos adhérents de focaliser notre assemblée générale de 2010 sur ce problème.

    S'intéresser au problème, ce n'était pas seulement lire les rapports des instituts experts mais aussi participer à des réunions d'information grand public ou à des colloques destinés aux professionnels (médecins ou associations du secteur). De quoi se forger une idée précise et des convictions.

    Habitants du quartier, nous étions forcément sensibles aux problèmes de seringues abandonnées et d'intrusion dans les halls d'immeuble. Sensibles aussi à la présence des distributeurs de seringues gérés par l'association Safe — au point de demander le déplacement de l'un des deux qui sont dans le quartier, pour la tranquillité des riverains de la rue Guy Patin (Voir nos articles sur le sujet dans nos bulletins d'information dans les archives du blog). Sensibles encore à la grande précarité des toxicomanes que nous croisons entre la gare du Nord et la station Barbès.

    Nous acceptons que certains expriment leurs craintes, leurs peurs, et même leur légitime aspiration à vivre dans un quartier sûr. Mais pas qu'ils se cachent derrière des arguments moraux issus d'une autre époque et affirment que puisque la drogue est le mal, exit les toxicomanes, circulez, y a rien à voir ! Et au mieux, chez les plus tolérants, allez vous « shooter » loin de chez moi ! Ca ne marche pas comme cela. La preuve ? Cela fait trente ans que l'état et sa police luttent contre la drogue, les trafics et poursuivent les usagers, or, malgré ces efforts coûteux, il n y a jamais eu autant de consommateurs. Ajoutez y le vieillissement des toxicomanes, la crise économique et les difficultés de certains à survivre, en résumé la précarité, et vous aurez la toxicomanie de rue telle que nous la connaissons autour de la gare du Nord. Elle est fort bien décrite dans ce reportage de France 3 du 24 septembre 2010, visible sur YouTube grâce au lien ci-dessous. Rien n'a vraiment changé depuis lors.

    → la consommation de drogue près de la gare du Nord :

    Comme souvent, ce jour-là, France 3 avait diffusé deux reportages : en soirée, ses reporters avaient décrit la situation dans les rues de notre quartier mais lors de l'édition du midi, ils avaient montré la visite d'élus franciliens à Genève, à la salle de consommation gérée par l'association Première Ligne, appelée Quai 9.

    → visite des élus à Genève http://youtube/ijE53YhGFSc

    (Le reportage commence à la seconde 26... patience et plongeon dans le passé proche !)

    Une quinzaine d'élus franciliens ont visité
    le 17 septembre 2010 le Quai 9 à Genève

    Asso Elus santé publique et territoire – présentation de l'association → http://www.espt.asso.fr

    Quel est l’endroit le plus pertinent pour installer une salle en ville ? Il faut qu’il soit pleinement accessible et là où le deal et la consommation posent problème aux riverains. Si une salle est ouverte à Paris, il faut que ce soit en plein tissu urbain. Dans un premier temps, les habitants y sont opposés, manifestent, signent des pétitions. Mais une fois la salle ouverte, plus personne ne souhaite la fermer. La première réponse est toujours « non », ensuite « peut-être, mais pas chez moi » et, enfin, une fois que la salle est là et qu’elle a fait ses preuves comme objet urbain et outil social, les citadins reconnaissent son importance.

    Nous aurions pu écrire ces quelques lignes tant elles reflètent l'état actuel de la situation et ce que nous pensons. Mais ce n'est pas le cas. C'est un paragraphe tiré du site de Métropolitiques, une revue électronique animée par des enseignants-chercheurs et des praticiens issus de la plupart des disciplines de l’urbain.

    Nous avons cherché et trouvé pour vous sur le net, en téléchargement gratuit, la synthèse du séminaire organisé par l'Association nationale des villes pour le développement et la santé publique "Elus, Santé publique & territoiresTome 2 : JOURNEE DE SYNTHESE. Le document est très complet mais la situation évolue très vite, quand on ne fait rien. Les chiffres seraient sans doute à revoir. 

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    le Quai 9 à Genève

  • SCMR : Billet d'une présidente un peu choquée par tant d'animosité

     

    scmr,toxicomanie,démocratie-localeLa réunion du 27 mars à la mairie du 10e, réunion publique d'information sur les salles d'injection, a fait l'objet de multiples articles et reportages dans les médias. Rappelons que si les journalistes s'étaient déplacés en si grand nombre ce mercredi-là, c'est bien le fait que la ministre Marisol Touraine avait décidé d'une seule expérimentation en France, ce que nous regrettons en passant. Quelques uns se sont contentés de reprendre la dépêche AFP. D'autres, assez nombreux, ont mis en avant les oppositions laissant croire que la salle était comme un seul homme arc-boutée contre le projet. Certes, on a écrit par ci par là que des riverains favorables avaient pu s'exprimer, mais ce n'est pas ce qui va rester dans les esprits.

    Comme le commentait Rémi Féraud après les débats, faisant preuve de sa détermination : « Si on est déjà à 50-50, c'est bien ! ».

    Rien de surprenant à ce que les opposants à un projet — quel que soit le projet — se mobilisent plus aisément que ses partisans. Nous nous sommes retrouvés parmi les premiers, les opposants donc, à occuper le devant de la salle, et les propos entendus nous ont procuré un vrai malaise. Empêcher l'expression d'autrui, se mettre à crier lorsque le maire ou un participant prenait la parole en faveur du projet... Nous avons entendu des propos inacceptables de la part d'un groupe de personnes qui, de toute évidence, ne souhaitaient pas dialoguer. Attirant ainsi micros et caméras sur eux. Des scènes et des propos qui font vendre du papier ou font grimper l'audimat...

    Mais qu'en retiendra le grand public ? « On n'en veut pas ! »

    Des infos qu'on ne retrouve pas dans les médias

    « Vous êtes nuls ! » « Vous n'êtes pas impartial. » « Quelle prétention ! » « Pourquoi ne pas mettre la salle dans le 16e ? » Voilà un échantillonnage des exclamations entendues notamment lors de l'intervention de Sylvie Wievorka, coordinatrice du projet pour la Ville, lorsqu'elle a dit qu'elle ne doutait pas que les riverains valideraient le projet.

    Mis en place tout récemment, le Comité de pilotage est présidé conjointement par Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris chargé de la santé, et Myriam El Khomery, également adjointe au maire de Paris, chargée de la sécurité. Il réunit les mairies concernées par le sujet (10e-18e-19e), la Préfecture de police, l'Agence régionale de santé (ARS), la DPP (Direction Prévention et Protection), la DASES (Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé), les associations Gaïa et Coordination Toxicomanies, la MILDT, Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.

     Quatre réunions en tout

    Les deux premières ont déjà eu lieu : l'une pour la mise en forme et l'autre pour la présentation du projet par Gaïa.

    Viendront ensuite une réunion avec les acteurs Police/Justice, puis une dernière à laquelle seront conviées les associations de quartier.

    Sylvie Wievorka a aussi évoqué la possibilité d'inviter des responsables de la salle de Luxembourg-ville pour illustrer ce qui se fait ailleurs en Europe. Il serait question d'en ouvrir une seconde à Esch-sur-Alzette, deuxième ville du Luxembourg à une vingtaine de kilomètres de la capitale, proche de la frontière française (voir l'info sur RTL ici). C'était un des souhaits exprimés par Action Barbès lors de l'intervention de sa représentante.

    Nous avons apprécié l'intervention de Myriam El Khomery que nous connaissons bien pour son franc parler : «  Il faut réduire les nuisances en direction des habitants » a-t-elle martelé. Comme les participants, elle a regretté l'absence du commissaire du 10e et du Parquet, mais l'a expliqué aussi, car le cadrage juridique du projet n'étant pas encore finalisé, il leur aurait été difficile, en effet, de donner des réponses au public, notamment sur le périmètre d'intervention des forces de police. 

    « Nous ne voulons pas d'une zone de non droit; nous souhaitons un renforcement des effectifs de police autour de la gare du Nord — Serait-ce le début d'une annonce timide et sous entendue de la future 3e ZSP demandée par le maire de Paris ?  Il faut des policiers avertis et fidélisés sur le site, des personnes qui connaissent le quartier et les commerçants ». Elle a terminé son intervention en rappelant la suppression de 400 policiers pendant la présidence de Nicolas Sarkozy sous les huées de nos voisins opposants. Mais elle ne s'est pas laissée impressionnée et n'a pas hésité à hausser le ton.

    Peut-être aurait-il fallu insister davantage sur le caractère expérimental du projet : 3 ans ! Et conclure par une clause de revoyure avec les habitants, puisque les exemples étrangers ont montré que les premiers à s'opposer à un démantèlement des salles une fois opérationnelles sont les habitants eux-mêmes. 

  • Salle de conso : d'abord s'informer sur la toxicomanie

    Sur la réunion de mercredi dernier, tout a été dit dans la presse, avec plus ou moins de justesse. Toutefois elle a su rendre l'ambiance houleuse qui régnait dans la salle des fêtes de la mairie du 10e et des craintes, souvent infondées, des peurs et des fantasmes (toute l'Europe de la toxicomanie fondrait sur la Gare du Nord ! par exemple) de certains habitants. Nous n'y reviendrons donc pas tout de suite, mais la semaine prochaine, le temps que les esprits se calment. Voici quelques liens vers des articles parus hier : France Info ; Libération ; Le Monde ; L'ExpressLe Figaro ; le JDDRMC (vous pouvez switcher rapidement la pub!) qui vous fourniront un résumé des débats. Une courte vidéo sur le site de BFM traduit l'ambiance.... vivante. Enfin M6 Info se concentre sur les atouts de l'expérimentation.

    Les associations de riverains réclament plus d'information, plus de concertation au maire du 10e, en oubliant un peu que chaque fois qu'ils en ont formulé la demande, ils ont été reçus par ledit maire, en l'occurence Rémi Féraud. Les habitants du quartier situé entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière, c'est à dire quelques rues du 10e, ont les moyens de s'informer par eux-mêmes plutôt que d'avoir recours aux sempiternelles communications alarmistes qui effraient les plus timorés et ne recueillent que haussements d'épaules de la part des personnes informées. Informées parce qu'elles se sont penchées sur le problème. Car, oui, il y a bien un problème et il n'est que trop temps de lui trouver des solutions. L'une des solutions est l'ouverture d'une salle de consommation surveillée, là où se concentrent les usagers de drogue. Plusieurs salles seraient un avantage pour ne pas concentrer la demande. Les habitants opposés à la salle seraient peut-être moins dans le refus si le projet prévoyait plusieurs ouvertures simutanées. 

     

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    Le boulevard de Magenta la nuit, entre Barbès et la rue Ambroise Paré. 

    Commencer par l'information. 

    En quoi la toxicomanie est-elle un problème de santé publique ?

    En premier lieu, parce qu'elle met en danger les usagers de drogue. On nous dira que personne ne les oblige à en user. Vrai. Mais on soigne bien le cancer des poumons d'un gros fumeur... L'usage de la drogue, des drogues, associé souvent à l'usage de l'alcool, peut conduire à une précarisation des usagers, par la perte de ses repères, perte d'un emploi, perte des revenus, perte d'un toit, rupture familiale, descente aux enfers assurée. Dans notre quartier, on constate régulièrement cette précarisation bien visible de personnes de tout âge, de tout sexe.

    En second lieu, l'usage de drogue injectable comporte des risques de contamination par les maladies qui se transmettent par le sang, pour les usagers eux-mêmes, si les seringues sont réutilisées. Toute la campagne de réduction des risques faite dans la décennie précédente en fournissant massivement des seringues stériles avait pour but de limiter la transmission du sida et des hépatites, entre autres pathologies infectieuses. Mais le but était aussi de prévenir les conséquences des pratiques d'injection (abcès) et les conséquences du mode de vie (désocialisation, malnutrition, manque d'hygiène, isolement). Réduire les risques également pour les non-usagers si les seringues sont abandonnées sur l'espace public (blessure involontaire des personnels de nettoyage, enfants)

    La France n'a pas été la seule à développer cette politique de lutte contre les drogues. Les institutions chargées de cette mission sont en constante relation avec les organismes internationaux et partagent les résultats de leurs enquêtes nationales. Les principaux acteurs de cette lutte contre les drogues en France sont 

    - La Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT), chargée de coordonner l’action du Gouvernement dans le domaine de la prévention, la prise en charge sanitaire et sociale, la répression, la formation, la communication, la recherche et les échanges internationaux ; 
    - Le Ministère de la santé, et plus particulièrement la Direction générale de la santé (DGS) qui prépare et met en œuvre la politique de santé publique en matière d’addictions ; 
    - L’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) chargé de mettre en œuvre les politiques de prévention et d’éducation pour la santé. 

    Observer la situation

    Le monde des drogues n'est pas figé, il est au contraire en constante évolution. La législation a bien du mal à suivre. Et l'interdiction pure et simple des stupéfiants  risque de déplacer le problème tant la création de nouveaux produits de synthèse (NPS) est inventive... et leur mise sur le marché rapide. L'information dispensée et mise en ligne par les pouvoirs publics, même si elle est très lue par le grand public, parce bien faite dans un cadre de prévention et de vulgarisation des connaissances, est très vite obsolète. drogues_et_dependances_02.jpgLa brochure intitulée "Drogues et dépendances" édité par l'INPES, réédité en mars 2007, reste un vulgarisateur de qualité mais doit être complétée régulièrement tant l'arrivée de nouveaux produits stupéfiants (NPS) est inquiétante et rapide, tant les chiffres de consommation évoluent vite. La vente de substances psychotropes par internet ne facilite pas la tâche des autorités chargées d'en endiguer la consommation. L'éradiquer est pure utopie. Reste à l'encadrer. 

     

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    Pour compléter l'information de chacun, il existe une publication récente (janvier 2013) sur le site de l'OFDT intitulé "Nouveaux produits de synthèse et Internet", téléchargeable gratuitementen ligne.

    L'objectif de ce numéro de Tendances est de faire un état des lieux des connaissances sur le sujet : l'offre, les profils des usagers, les modes de consommation, les conséquences sanitaires et les questions sur leur législation. Cela dans un contexte où le nombre de ces substances ne cesse de s'accroître tant en Europe qu'en France.

     Télécharger le Tendances (fichier PDF, 304 Ko)

     

    • paris,10e,drogues,toxicomanies,scmr,prévention Les professionnels aussi se posent des questions et cherchent à les résoudre. Ainsi la Fédération Addiction en partenariat avec le Réseau Français de la Réduction des risques organise-t-elle le 3 avril prochain le deuxième séminaire de la RDR sur le thème "Construire des espaces de consommations". On est ici au coeur de notre problème local. C'est un moment de travail prévu pour et par les professionnels, un moment d'échange et d'élaboration d'un cadre pour la construction de possibles espaces de consommation au sein des structures. Le fil rouge est le suivant : Quels sont les problématiques que vous rencontrez dans vos structures ? Quels cadres juridiques pour penser l'espace de consommation ? Quelles questions sanitaires . Quelle construction possible avec les acteurs politiques ?

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    Le parvis de la Gare du Nord. 

  • Echanges sur les soins de santé en mairie du 1Oe

    Nous vous communiquons ci-dessous une invitation d'Eric Algrain, Adjoint au Maire en charge de la Démocratie locale,de la Vie associative et des Personnes en situation de handicap.
     
     
    Les Permanences d’Accès aux Soins de Santé du Groupe Hospitalier Lariboisière Saint-Louis Fernand-Widal sont des dispositifs médico-sociaux actifs dans le 10e arrondissement. Leurs missions et leur fonctionnement méritent d’être mieux connus.
     
    Dans l’optique de renforcer la coordination des acteurs des champs sanitaires, sociaux et associatifs du territoire, la Mairie du 10e arrondissement et le Groupe Hospitalier Lariboisière Saint-Louis Fernand-Widal vous convient à une après-midi d’échanges entre la PASS du Groupe Hospitalier et les acteurs de terrain.
     
    Image 2.jpg  Le détail de la journée du 28 mars décrite dans le document joint :

      PASS : permanence d'accès aux soins de santé

    Le 28 mars 2013 de 14h à 17h Salle des fêtes - Mairie du 10e

    Accueil à partir de 13h30 autour d’un café 

  • Salle de consommation à moindre risque : enfin des réunions

    Gaïa. C'est le nom d'une association dont le nom vous est peut-être encore inconnu. La presse a pourtant parlé de leur action dans le cadre de la réduction des risques de transmission du sida et de l'hépatite, quand à plusieurs reprises a été évoquée au Conseil de Paris la prochaine expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque (SCMR). Ou bien il vous est arrivé de croiser leur camion, stationné plusieurs fois par semaine dans la rue de Maubeuge, et dans plusieurs autres lieux de Paris.  

    Où et quand ?

    L’antenne mobile du CAARUD (Centre d’Accueil, d’Accompagnement et de Réduction des risques pour Usagers de Drogues) circule à Paris :

    - Les lundis, mercredis et vendredis après midi : Rue Ambroise Paré - Maubeuge
    - les lundis et jeudis soir : Gare de l’est, Porte de la Chapelle, boulevards des Maréchaux 
    - Les jeudis après midi : maraudes dans le sud de Paris

    Le lieu fixe du CAARUD, situé au 62bis, avenue Parmentier 75011 Paris, est ouvert  Lundi-mardi-jeudi-Vendredi, de 10h à 13h et de 14h à 18h; Mercredi de 14h à 18h

    De quoi s'agit-il ? 

    Le Centre d’Accueil, d’Accompagnement et de Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) est un programme anonyme et gratuit issu du programme d’échange de seringues de Médecins du Monde créé en 1989. Il est géré depuis 2006 par l’association Gaïa-Paris.

    Il s'adresse aux usagers de drogues actifs qui souhaitent se procurer du matériel stérile et à usage personnel (seringues, aiguilles, kits de base, filtres stériles), recueillir des conseils pour une consommation à moindre risque, ou bénéficier d'un accompagnement social, d'une orientation.

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    Une salle de consommation supervisée à Vancouver (Canada)

    Notre quartier est pressenti pour y localiser une salle d'injection. Le maire du 10e, Rémi Féraud, n'a jamais caché qu'il y était favorable. Le maire de Paris l'a suivi dans son intention et jusqu'à ces dernières semaines, on attendait la décision du gouvernement de publier un décret qui autoriserait cette expérimentation. C'est fait. Nous avons publié ici même le communiqué du maire de Paris saluant cette action.

    Il reste toutefois à trouver la bonne adresse. Rappelons que les politiques se sont engagés à ne pas implanter la salle au pied d'un immeuble d'habitations, pour ne pas soulever une vague de protestations. L'un des avantages reconnus de la "salle de conso" est  - et cela s'est vérifié dans les pays qui en ont adopté le principe - de limiter l'abandon des seringues dans l'espace public. Abandon qui n'est pas toujours le fait d'un manque de respect d'autrui de la part des toxicomanes mais souvent lié au stress d'une prise en milieu ouvert, lié à la crainte d'être interrompu, pris sur le fait par la police. Un autre avantage est d'éviter les injections à ciel ouvert, dans les cages d'escalier, les recoins, ou encore les sanisettes : des situations qui inquiètent les riverains, les mettent mal à l'aise tout à fait légitimement. C'est pour ces raisons que Rémi Féraud souhaite que la salle soit située au plus près des usagers de drogues, nombreux aux environs de la gare du Nord et de l'hôpital Lariboisière. Autant pour eux que pour la tranquillité des riverains.

    Nous avons demandé plusieurs fois à la mairie qu'elle diffuse une plus large information sur les salles de consommation à destination des habitants du quartier. Chaque réunion du conseil de quartier Lariboisière au cours de laquelle le sujet a été abordé, a démontré que malgré les nombreux articles et documentaires sur le sujet, les habitants étaient très ignorants en la matière. Il ne faut pas minimiser ce que la drogue véhicule comme crainte, peur et angoisse. Beaucoup de toxicomanes déambulent dans le quartier et les plus précaires sont les plus voyants. Toutefois, les distributeurs de seringues, les deux implantés dans le quartier, se vident quotidiennement de quelques centaines de kits et nous ne repérons pas tous les usagers qui s'y fournissent. Pourquoi ? Parce qu'ils ressemblent souvent à "Monsieur-tout-le-monde". Le consommateur de drogues n'est pas seulement un jeune mal coiffé, tenant un chien en laisse et bizarrement accoutré ! Mais c'est celui-là qu'il convient d'aider et de tenter de sortir à la fois de son addiction et de sa précarité.

    Prenons le mal à bras-le-corps et regardons la situation en face, pour une fois.

    Le 4 mars, Gaïa et Coordination Toxicomanies - que nous avions invitée à notre assemblée générale en 2010 - se sont lancées dans l'information des habitants, courageusement, sans attendre que le lieu d'implantation soit défini. Leurs responsables avaient convié au débat les associations Vivre gares du Nord et Est, et  des riverains de la place Franz Liszt. Le Parisien du lendemain a rendu compte de façon assez partielle des débats, oubliant notamment de signaler notre présence et donc l'opinion favarable de certains habitants du quartier. Rien d'étonnant quand on n'assiste pas soi-même à la réunion... 

    Un réalisateur de documentaire, Jean-Michel Vennemani, a été autorisé à filmer les débats pour un film de 52 minutes pour France 2 qui montrera l'avant, les débats autour de l'ouverture et l'après quand la salle sera ouverte. Un travail de fond donc. Où toutes les opinions, toutes les sensibilités devraient figurer. 

    Nous nous félicitons que Rémi Féraud invite le 27 mars, à 19 heures, riverains et acteurs de terrain à la mairie du 10e, pour permettre toutes les questions. Nous souhaitions cette réunion publique dans notre article du 2 mars déjà. Aura-t-il trouvé d'ici là un lieu qui satisfasse toutes les parties ? 

  • Une première étude sur les biffins

    C'est à la demande de la Région Ile de France que la Mipes* a réalisé une étude sur la localisation des lieux de vente des biffins et sur leurs conditions de vie. Etude dont les observations ont eu lieu pendant 5 mois entre juillet et novembre 2011. Nous savons dans notre quartier que la situation a évolué rapidement et que les résultats de l'étude en question sont forcément en décalage. Mais il en est ainsi de toutes les études de terrain.

    Une importante cartographie illustre les propos des chercheurs. Pas inintéressant donc.

    Dans le préambule, on rappelle la finalité du dispositif : « mieux connaître cette population, afin de faire émerger des préconisations pour une meilleure intégration et une meilleure reconnaissance sociale de la population des biffins ».

    Il s'agit justement des biffins et pas des vendeurs à la sauvette. Cependant ces deux groupes coexistent sur les mêmes lieux de vente. Ils sont donc comptabilisés dans l'étude.

    Dans Paris, les 11e, 14e, 17e, 18e et 20e arrondissements sont concernés par cette activité et représentent 27,5% des lieux de vente de la région. Fin 2011, on chiffrait à 5% leur présence près du marché Barbès (86 vendeurs identifiés pour 3 passages consécutifs). Un chiffre qui serait évidemment plus important aujourd'hui.

    On peut lire : « Le site de Barbès présente une population mixte de biffins et de vendeurs à la sauvette, très mobile et réactive, les jours de marché forain. Ils font l'objet de poursuites policières régulières, plus particulièrement depuis le mois d'octobre 2011. Le marché est fréquenté par une population populaire et en partie issue de l'immigration, mais aussi par des clients de passage à la station de métro très fréquentée qui se situe à proximité. De surcroît, le marché légal de Barbès apporte un supplément de passage opportun. »

    Sur les vendeurs et les produits vendus, quelques précisions chiffrées :

    - Plus d'1/3 de femmes

    - Présence significative de jeunes

    - Part de vente de vêtements usagers de 40%, et près de 30% d'aliments périssables .

    Sans oublier les vendeurs de cigarettes …

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    Angle des rues Ambroise-Paré et Guy-Patin, derrière l'hôpital Lariboisière.

    Nous avons extrait de cette étude la définition du biffin, un groupe de personnes qui a toujours existé dans les périodes de crise et de grande misère, particulièrement. Au 19e s., Montmartre avait un quartier appélé le maquis connu pour ses masures et ses petites gens, dont beaucoup de biffins de l'époque.

    "Comme les brocanteurs, les biffins sont autant des récupérateurs-vendeurs que des revendeurs. Ils passent une partie de leur activité à dénicher des objets qu’ils remettront en vente sur les mêmes marchés. Nous pourrions alors définir le biffin comme une personne en situation de faibles ressources assumant une gestion de l’incertitude en ayant comme activité complémentaire ou principale le recyclage d’objets et matériaux usuels usagés et abandonnés. Il propose à la vente des objets présentés à terre, exposés sur une bâche. "

    *MIPES : mission d'information sur la pauvreté et l'exclusion sociale en Ile-de-France

  • Breaking the taboo : la guerre contre la drogue est un échec

    Breaking the Taboo est le premier documentaire de Sundog Pictures. Il présente les interview d'anciens présidents des Etats-Unis, dont Bill Clinton et Jimmy Carter, qui admettent que leurs politiques contre la drogue n'étaient pas bonnes.

    Le film est commenté par Morgan Freeman qui lui prête sa voix, et la campagne autour de "Briser le tabou" est en ligne sur YouTube promue par des personnalités publiques américaines comme Richard Branson, Kate Winslet et Dizzie Rascal.

    Selon la bande annonce :

    "La guerre contre la drogue fait rage depuis 40 ans. Plus d'un milliard de dollars ont été dépensés, des millions d'individus mis en prison, et on ne compte plus les milliers de morts. Le marché illégal de la drogue représente entre 330 et 400 milliards de Dollars, les drogues sont de moins en moins chères, et plus répandues que jamais, enfin dans un nombre toujours croissant de pays les cartels de la drogue sont la plus grosse menace à la sécurité nationale. Pourtant nos gouvernements continuent sans en tenir compte. 

    La vidéo a été reprise par des quotidiens en ligne comme The Telegraph à qui nous avons emprunté la présentation en la traduisant, ou encore The Washington Times qui relatait aussi l'intervention de Bill Clinton le 7 décembre dernier. Le texte est bien sûr en anglais et nous n'avons pas trouvé une version avec sous-titres. Notre association est toujours très sensible aux actions qui concernent la lutte contre la drogue, et nous soutenons celles qui ne confondent pas les trafiquants et les usagers, les uns profitant des autres et de leurs addictions. Cette vidéo serait-elle un premier pas vers des méthodes différentes de lutte ? Finie la tolérance zéro qui n'a pas empêché l'explosion de la consommation aux États-Unis et l'enrichissement sans limite des cartels... ? Finie cette politique du tout répressif qui a rempli les prisons de milliers d'américains ? Mais parallèlement l'économie de la drogue profite à beaucoup de monde.. alors espérons que ce ne sont pas des voeux pieux d'anciens présidents fatigués. 

    La récente décision de notre ministre de la santé, Marisol Touraine, qui va permettre d'expérimenter enfin une salle de consommation à moindre risque, s'inscrit dans cette approche plus préventive que répressive. C'est un petit pas modeste. Devant le ratage des politiques précédentes, il faut faire des efforts pour trouver d'autres solutions, tout en sachant qu'on n'éradique pas les addictions, aux drogues dures, douces, légales ou non. En revanche, limiter les dégâts devrait être un objectif de tous les gouvernements et des "hommes de bonne volonté".

  • La Ligue des droits de l'homme vous convie à une conférence-débat

    Comment voulons-nous être soignés demain ?
    dimanche 20 janvier 2013
    de 13h30 à 18h30
     
    Le système de santé français est toujours considéré comme l’un des meilleurs au monde, mais pour combien de temps? L’égalité face à la santé s’est dégradée avec une part de plus en plus importante de la population qui doit renoncer à des soins, notamment parce que le reste-à-charge des ménages est devenu trop important ou en raison de l’absence de professionnels en nombre suffisant dans certains déserts médicaux.
    Lors de cette demi-journée :
    - Deux tables rondes permettront de faire un état des lieux avec des élus, des associations et des médecins des 10e et 11e arrondissements de Paris et d’aborder certaines solutions envisagées pour améliorer l’accès aux soins de proximité.
    - Le Pr André Grimaldi, grand défenseur de l’hôpital public, évoquera  l’avenir de notre système de santé, aujourd’hui largement remis en question en raison des contraintes financières et débattra avec le public.
    La LDH se doit d’alerter les citoyens et de défendre l’effectivité du droit à la santé et l’égalité pour tous dans l’accès à des soins de qualité. Les bouleversements qui se préparent ne peuvent pas s’envisager sans l’implication de tous, car le risque est que notre système solidaire disparaisse sans aucune concertation.
     
    La section Paris 10/11 de la Ligue des droits de l’Homme (LDH)  vous invite à écouter et à débattre avec tous les intervenants.
     
    au Point Ephémère
    200, quai de Valmy - Paris 10è - M° Jaurès/L.Blanc
    Entrée libre
    Possibilité de se restaurer sur place à partir de 12h30

    Plusieurs tables ronde sont prévues :
     
    A 14h Quelles difficultés d’accès aux soins dans notre ville ?
    - Introduction : Un état des lieux des inégalités face aux soins : rôle des élus ?
    - Médecin généraliste : un exercice difficile ?
    - L'accès aux soins pour les personnes en grande précarité : l'exemple des urgences hospitalières Intervenants:          Francis Duran-Franzini (praticien, élu du conseil du 11eme arrondissement)
    Jean-Jacques Bourcart (médecin de ville)
    Laurent Haas (urgentiste à l’hôpital Saint-Louis)
    A 15h   Quelle évolution pour la médecine de ville ?
    - Les centres de santé : une piste pour améliorer l’accès aux soins en ville ?  
    - L'exercice médical libéral ou salarié, seul ou en groupe : opposition ou complémentarité?  
    - L'articulation entre la médecine de ville et l’hôpital.
    Intervenants:          Danièle Pozza (directrice au centre de santé  Institut Alfred Fournier) 
    Jean-Jacques Bourcart (médecin de ville)
    Laurent Haas (urgentiste à l’hôpital Saint-Louis)
    A 16h exposé suivi de questions/réponses : 
    Quel avenir pour notre système de santé 
     André Grimaldi (auteur de “L'Hôpital malade de la rentabilité” et professeur à la Pitié-Salpêtrière)
    A 17h30 Conclusion : 
    L’égalité d’accès aux soins : un droit fondamental
    Gislhaine Rivet, secrétaire générale adjointe de la LDH, responsable du groupe de travail « Santé, bioéthique »
    L'entrée est libre.
    Pour contacter la LDH  10e-11e --> 
    paris.10.11@ldh-france.org ou 
    son site

  • Lutte contre la pauvreté : une Française à l'honneur

    Les bonnes nouvelles n'étant pas légion, nous vous faisons part de la nomination de Esther Duflo dans le Conseil présidentiel du développement global, que nous apprend la version numérique de l'Expansion ces jours-ci. Attention, conseil présidentiel américain.... c'est ce qui explique que la nouvelle se situe bien dans le cadre de notre résolution "Pensons positif" !

    Extrait : 

    Esther Duflo, 40 ans, fera partie des premiers membres du "Conseil présidentiel pour le développement global", une instance consultative créée en février 2012 et censée "informer et conseiller le président et d'autres responsables américains sur les politiques et pratiques américaines relatives au développement mondial", a confirmé la Maison Blanche.

    L'économiste, diplômée notamment de l'Ecole normale supérieure de Paris et du prestigieux MIT, sera l'une des neuf membres de ce conseil, placé sous la houlette de l'Agence pour le développement international (USAID) et présidé par l'Egyptien Mohamed El-Erian, directeur général du fonds d'investissement Pimco, premier gestionnaire obligataire à l'échelle mondiale.

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    Le Collège de France nous en apprend beaucoup plus sur les activités de Mme Duflo (remarquez que son nom s'écrit sans "t", ne pas confondre) quand elle a animé un séminaire en 2009 sur l'évalutation des politiques de lutte contre la pauvreté (Chaire Savoirs contre pauvrété-AFD). Sa biographie est impressionnante et se trouve ici. Ses recherches sur le développement, les entraves constatées (corruption  notamment) et la pauvreté comprennent une analyse du comportement des ménages, les choix éducatifs, la scolarisation, l'évaluation des politiques, la décentralisation et la microfinance. Une vision globale des moyens mis en oeuvre pour lutter contre la pauvreté et un bilan qui pourrait permettre de faire mieux... 

    Ajoutons que Mme Duflo est dans le "TOP 100 des penseurs mondiaux" de 2012 établi par la revue Foreign Policy. On y trouve également Thomas Piketty mais les Français ne sont pas nombreux. Par ailleurs, nous ignorons les critères retenus. 

  • Ma Tante se préoccupe de la santé des Français

     

    Ma Tante, c'est l'autre nom du Crédit municipal de Paris, qui a dépanné des milliers de personnes venues gager un objet, de préférence de valeur, contre un prêt, souvent une somme assez modique.

    Le Parisien et le Figaro, entre autres quotidiens, s'en faisaient l'écho en décembre déjà mais c'est aujourd'hui, 2 janvier, que cette mesure devient effective. De quoi s'agit-il ? Aider les Français à faire face à des dépenses de santé, bien réelles, dans une période où les remboursements ne sont plus suffisants pour les plus modestes. On peut même dire qu'elles poussent parfois les patients vers des difficultés financières, voire le surendettement, s'ils sont soumis aux taux élevés des prêts bancaires classiques. Les assurances complémentaires et les mutuelles ne sont pas accessibles à tous, et ajoutons que le niveau des remboursements qu'elles offrent est étroitement lié à l'option choisie et au montant de la cotisation de l'assuré (et/ou de son employeur). Quant au taux de 100% de remboursement fièrement affiché sur les dépliants, il est conseillé de bien décrypter sur quelle base il est calculé : en général c'est la base de remboursement de la sécurité sociale et non la dépense réelle. C'est là que le bât blesse. 

    Aussi la Banque de Crédit municipal de Paris se propose-t-elle de donner un coup de main aux assurés sociaux de moins en moins bien assurés par leur sécurité sociale... Le petit coup de main pourra être un prêt à taux fixe et peu élevé.

    « Le taux fixe — et unique — de ce prêt santé sera de 2,95%. Les remboursements s’échelonneront par mensualités sur une durée allant de six à trente-six mois », explique Emmanuel Bouriez, directeur général adjoint de CMP Banque, l’institution bancaire de Ma tante. Les clients de cet organisme parisien de prêt sur gages pourront emprunter jusqu’à 3000 €, sans déposer d’objet en guise de garantie. En clair, il ne s’agit pas ici d’un prêt sur gage.


    credit-municipal.jpgAprès étude du dossier du souscripteur le crédit pourra être accordé en 48 heures. Le but affiché de cet organisme de crédit particulier est bien de proposer une alternative aux crédits à la consommation des autres établissements de crédit à des taux plus élevés. Ma Tante veille sur la famille d'une certaine façon.

     

     

    Adresse : 55 Rue des Francs Bourgeois, 75004 Paris
    Téléphone :01 44 61 64 00
    Horaires d'ouverture :
     
    Horaires du mardi De 09:00 à 16:00  
    Transports en commun : Rambuteau

    ** Article mis à jour le 10 janvier 2013 à la suite de la demande de rectification consultable dans les commentaires. 

  • N'oubliez pas le CICA ce soir en mairie du 18e

    Le thème des débats est le

    DROIT DES ETRANGERS : quel accueil dans le 18e ?

    Lundi 17 décembre, - 18h30 - salle des mariages

    Un bref retour sur ce qu'est le CICA, en puisant sur le site de la mairie du 18e qui propose la liste des associations, force d'animation de cette institution basée sur le modèle du conseil d'arrondissement.

    ASA Paris Nord Est
    D'Ici-D'ailleurs
    Théâtre Pixel et Gémo Productions
    Jardiniers de France
    Le Chevalier de la Barre
    CNL Amicale des Locataires
    En Marche Avec Nos Aînés (EMANA)
    Espace Bénévolat
    Amicale des artistes et des écrivains de Notre Dame de Montmartre
    Société du Vieux Montmartre
    Association La Chapelle
    Les Xérographes
    Ligue des Droits de l'Homme - Section 18e
    Lions Club « Paris Place du Tertre GrandesCarrières »
    Association CLCV du Champ à Loup
    Centre d'Insertion Sociale et d'Accompagnement
    Championnet sports
    Espoir 18

    Pour en savoir plus : la page du site de la mairie qui lui est dédiée.

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